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De quoi Siné est-il le nom ?, par Bernard-Henri Lévy

Envoyé par jero 
De quoi Siné est-il le nom ?, par Bernard-Henri Lévy
21 juillet 2008, 09:30
De quoi Siné est-il le nom ?, par Bernard-Henri Lévy
LE MONDE | 21.07.08 |


Cette affaire est tout de même extraordinaire.

Voilà un humoriste - Siné - qui donne à son journal une chronique où il dit, en substance, que la conversion au judaïsme est, dans la France de Sarkozy, un moyen de réussite sociale et qu'il préfère "une musulmane en tchador" à "une juive rasée" (sic).


Voilà un directeur - Philippe Val - qui rappelle au chroniqueur le pacte fondateur qu'est, pour Charlie Hebdo, leur journal, le refus catégorique de toute forme d'antisémitisme ou de racisme et qui lui demande, en conséquence, de s'excuser ou de s'en aller.

Et voilà la blogosphère, puis la presse, qui, au terme d'un renversement des rôles ahurissant, transforment l'affaire Siné en affaire Val et, au lieu de pointer, analyser, stigmatiser, le dérapage du premier ne s'intéressent plus, soudain, qu'aux "vraies" raisons, forcément cachées, nécessairement obscures et douteuses, qui ont bien pu pousser le second, voltairien notoire, apôtre déclaré de la liberté de critique et de pensée, défenseur en particulier des caricaturistes de Mahomet, à réagir, cette fois, en censeur offusqué (la main du "lobby" ? celle de Sarkozy lui-même ? un règlement de comptes inavoué et dont l'humoriste ferait les frais ? tout y est passé, jusqu'à la nausée...).

A ce degré de confusion, la mise au point s'impose - et, sine ira et studio, sans colère ni enthousiasme, le rappel des principes simples que l'on a, dans cette empoignade, tendance à perdre de vue.

1. La critique voltairienne des religions, de toutes les religions, est une chose - saine, bien venue, utile à tous et, en particulier peut-être, aux croyants eux-mêmes. Le racisme, l'antisémitisme, en sont une autre - odieuse, inexcusable, mortelle pour tout le monde et que l'on ne saurait, en aucun cas, confondre avec la première.

La distinction n'était pas si nette chez Voltaire qui était, comme chacun sait, raciste et antisémite. Elle l'est depuis Voltaire, chez les meilleurs de ses héritiers et, en particulier, dans le journal de Philippe Val. Les vraies Lumières ? Les Lumières de notre temps ? Critiquer les dogmes, pas les personnes.

Bouffer du curé, du rabbin, de l'imam - jamais du "Juif" ou de l'"Arabe". Etre solidaire, bien entendu, de caricaturistes qui se moquent du fanatisme et le dénoncent - mais s'interdire, fût-ce au prétexte de la satire, la moindre complaisance avec les âmes glauques qui tripatouillent dans les histoires de sang, d'ADN, de génie des peuples, de race. C'est une ligne de démarcation. Soit, à la lettre, un principe critique. Et c'est là, dans le strict respect de cette ligne, qu'est, au sens propre, la pensée critique.

2. La question n'est pas de savoir si tel ou tel - en l'occurrence Siné - "est" ou "n'est pas" antisémite. Et l'on se moque bien des brevets de moralité que croient bon de lui octroyer ceux qui, comme jadis pour Dieudonné ou, plus tôt encore, pour Le Pen, disent le connaître "de longue date" et savoir "de source sûre" que l'antisémitisme lui est étranger.

Ce qui compte ce sont les mots. Et ce qui compte, au-delà des mots, c'est l'histoire, la mémoire, l'imaginaire qu'ils véhiculent et qui les hantent. Derrière ces mots-là, une oreille française ne pouvait pas ne pas entendre l'écho de l'antisémitisme le plus rance.

Derrière cette image d'un judaïsme tout-puissant auquel un Rastignac contemporain se devrait de faire allégeance, elle ne pouvait pas ne pas reconnaître l'ombre de notre premier best-seller antisémite national : "Les Juifs, rois de l'époque", d'Alphonse Toussenel (1845). C'est ainsi. C'est affaire, non de psychologie, mais d'acoustique, donc de physique, de mécanique.

Et quand on est face à ça, quand on voit un vieil humoriste - qui, en effet, ne sait sans doute pas vraiment ce qu'il dit - manipuler des chaînes signifiantes qui ont toujours, partout, avec une régularité implacable, mis le feu dans les esprits, la juste attitude n'est pas de minimiser, ratiociner, discuter à perte de vue des dosages respectifs, dans l'énoncé incriminé, du poison de la haine et de l'excipient gentiment ricaneur - elle est de déclencher, sans attendre, ce que Walter Benjamin appelait les "avertisseurs d'incendie".

3. L'antisémitisme - comme, naturellement, le racisme - est un délit qui ne souffre ni circonstances atténuantes ni excuses. La chose devrait aller de soi. Hélas, ce n'est pas le cas. Car il y a une excuse au moins qui, depuis l'affaire Dreyfus, semble marcher à tous les coups et instaurer une sorte de clause de la haine la mieux autorisée.

C'est celle qui consiste à dire : non à l'antisémitisme, sauf s'il s'agit d'un grand bourgeois, officier supérieur de l'armée française. Ou : non à l'antisémitisme sauf si l'enjeu est un symbole du Grand Capital, un banquier juif, un ploutocrate, un Rothschild. Ou : sus à l'antisémitisme, cette peste des âges anciens que le progressisme a terrassé - sauf s'il peut se parer des habits neufs d'un antisarkozysme qui, lui non plus, ne fait pas de détail et ne recule devant rien pour l'emporter.

Ainsi parlait Alain Badiou quand, dans un livre récent, De quoi Sarkozy est-il le nom ?, il s'autorisait de sa juste lutte contre l'"immonde" pour réintroduire dans le lexique politique des métaphores zoologiques ("les rats"... "l'homme aux rats"...) dont le Sartre de la préface aux Damnés de la terre avait pourtant démontré, sans appel, qu'elles sont toujours la marque du fascisme.

Et ainsi pensent aujourd'hui, non seulement les "amis" de Siné pétitionnant à tour de bras en sa faveur, mais tous ceux qui, sous prétexte que le Rastignac qu'il avait en ligne de mire était le propre fils du Président honni, sont comme tétanisés et interdits d'indignation - vieux reste d'antidreyfusisme ; dernière perle lâchée par l'huître d'un guesdisme dont la doctrine était qu'il y a un bon usage, oui, des pires maladies de l'esprit ; misère.

4. S'il y a bien un argument que l'on a honte d'avoir à entendre encore dans la bouche de ceux qui trouvent qu'on fait à Siné un mauvais procès, c'est celui qui plaide : "Siné est un vieux libertaire, un attardé de l'anarchisme, un rebelle - comment voudrait-on que cet homme-là trempe dans cette saloperie ? comment ose-t-on confondre sa révolte tous azimuts avec cette passion ciblée qu'est la fureur antisémite ?"

Eh bien justement. Cet argument est lamentable car il ignore tout des ambiguïtés d'une tradition dont une des spécialités a toujours été, justement, de passer de la rage tous azimuts à sa concentration antisémite : les anarcho-syndicalistes du début du XXe siècle ; les partisans de l'action directe proposant, soixante-dix ans plus tard, de "jeter" les Juifs sur "le fumier de l'Europe" (Ulrike Meinhoff, dirigeante de la Bande à Baader)...

Cet argument est pitoyable car il fait, ou feint de faire, comme si l'esprit de révolte, le non-conformisme, étaient un imparable vaccin contre ces tentations funestes : c'est faire bon marché du courant dit, précisément, des "non-conformistes des années 1930" et de l'énergie qu'il mit à fournir à l'antisémitisme de son temps ses armes et ses raisons (il convient, sur le sujet, de lire et de relire le classique de Jean-Louis Loubet del Bayle)...

Cet argument est dénué de sens, enfin, car il laisse supposer qu'un homme de gauche, un progressiste, serait immunisé, par nature, contre le pire : or on sait que, s'il n'avait, ce pire, qu'une vertu, ce serait de brouiller, pulvériser ce type de frontière et de provoquer, de gauche à droite, un chassé-croisé sémantique permanent, vertigineux, terrible (des fameuses "sections beefsteak", brunes dehors, rouges dedans, nées de l'entrisme communiste dans les organisations de masse hitlériennes jusqu'au recyclage, par l'islamo-gauchisme d'aujourd'hui, des scies de l'ultradroite, les exemples, hélas, abondent)...

5. Un tout dernier mot. Il faudrait, ânonne l'opinion, veiller à ne pas tomber dans le conformisme d'un politiquement correct, voire d'une police de la pensée et du rire, dont le seul effet sera d'empêcher les humoristes d'exercer leur libre droit de se moquer de tout et de tous. Soit. Sauf que, là aussi, il faut s'entendre. Et oser, surtout, poser la question. Et si "politiquement correct" était aussi le prédicat d'un discours et, en la circonstance, d'un humour qui s'interdirait le racisme, l'antisémitisme, l'appel au meurtre ?

Et si cette volonté de rire de tout et de tous, tranquillement, sans entrave, exprimait juste la nostalgie du bon temps de la blague à l'ancienne, bien grasse, bien salace, quand personne ne venait vous chercher noise si l'envie vous prenait de vous lâcher contre les "ratons", les "youpins", les "pédés", les femmes ?

Et si les temps, précisément, avaient changé et qu'il appartenait aux humoristes, non moins qu'aux écrivains, aux artistes, de prendre acte de ce changement en admettant qu'on ne rit plus aujourd'hui, ni tout à fait des mêmes choses, ni tout à fait de la même manière, qu'au temps des années 1930 ou 1950 ?

Allons, Siné. Tu as encore le choix. Ou bien la répétition, le stéréotype, le même éternel retour du même humour de cabaret qui ne te fait, j'en suis sûr, plus rire toi-même - mécanique plaquée sur du vivant, ignominie couplée avec du cliché, gâtisme assuré. Ou bien changer de disque, inventer, te libérer et faire de ton humour l'aventure d'une liberté retrouvée et ajustée aux libertés du jour - jeunesse à volonté, talent, modernité.

Je ne pense pas qu'on en ait "trop fait" sur cette affaire Siné. Aussi minuscule qu'elle semble, c'est une de ces "sécrétions du temps" dont Michel Foucault disait qu'elles n'ont pas leur pareil pour refléter, condenser, télescoper, l'esprit et le malaise d'une époque.


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Bernard-Henri Lévy est philosophe.
Siné : pas une glissade isolée (1ère de 2 parties)
31 juillet 2008, 16:40
Siné : pas une glissade isolée (1ère de 2 parties) (info # 013107/8) [Analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency



Je trouve nécessaire de me pencher moi aussi sur la polémique Val-Siné qui agite le microcosme de l’intelligentsia française. Nullement que je ressente le besoin d’ajouter ma profession de foi dans la balance des pro ou des anti-Siné, pour qu’au comptage des voix des intellos – ou supposés tels – la mienne ne manque pas au décompte.



Toutes ces prises de positions, lorsqu’elle émanent de confrères journalistes, irritent les rédacteurs de la Ména, nous apparaissent comme des manifestations d’orgueil de leurs auteurs, et, surtout, s’éloignent de notre engagement : nous préférons voir les journalistes faire leur métier de journalistes. S’ils ont une plume et un accès privilégié au public, ce n’est pas pour l’utiliser à remplir des pétitions. Et si on n’a pas un angle d’analyse documenté et rafraîchissant à ajouter à une discussion, la modestie invite à garder le silence.



Du haut de notre rocher au vent, surplombant le Hezbollah, nous constatons la dérive clanique des media tricolores et déplorons d’y distinguer de moins en moins d’information et de plus en plus de Jeandanielisme. C’est à force de passer son temps à se considérer très important, au point de remplacer la méthode journalistique par des prolixités magistrales, que l’on pousse l’auditoire vers l’Ile de la tentation, que l’on perd l’attention des gens et que l’on désinforme.



Certains feraient bien de garder en mémoire que le journalisme est un art mineur – même si indispensable lorsqu’il remplit sa fonction – et que c’est avec les articles de la veille qu’on emballe ce matin les poissons sur tous les marchés de la planète.



J’ai quelque chose d’urgent et de différent à dire sur la controverse de Charlie Hebdo, c’est la raison pour laquelle je m’exprime. Contrairement à ce que je lis sur le sujet, je ne considère pas que nous soyons en présence d’une glissade dénuée d’intérêt général de la part du dessinateur. A mes yeux, cette affaire est grave, elle dépasse la personne de Siné, car elle révèle des acoquinances politiques sulfureuses gauche-droite, des sentiments antisémites conditionnés, modèle 1938, chez une partie non négligeable de l’opinion française, ainsi que la consolidation du groupe de pression, qui réclame, en France, la reconnaissance du privilège de stigmatiser publiquement Israël et les Juifs quels que soient leurs actes.



Tout d’abord, dire clairement que les propos tenus dans la Zone de Siné dans Charlie, n’ont pas été la cause de sa mise à pied mais la goutte d’antisémitisme de la part du caricaturiste qui a fait déborder le vase. Car certes, observé avec un minimum de rigueur, l’amalgame portant sur Jean Sarkozy et la famille Darty, assimilant les Juifs à l’argent et au pouvoir, participe d’une antienne qui a envoyé nos grands-pères dans les fours crématoires [1].



La règle de base définissant l’antisémitisme et le racisme est simple à pleurer : tant qu’il s’agit de dénoncer les agissements de certains individus, même de façon acerbe, vulgaire ou caricaturale, on reste dans la sphère de la critique. A l’inverse, quand on stigmatise une personne ou un groupe de personnes pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils font, ou lorsque l’on généralise un comportement nuisible – ou prétendu tel – à une nation, un groupe ethnique ou une religion, on se rend coupable d’un acte raciste, voire antisémite si ses victimes sont israélites.



Pour être tout à fait transparent dans mon propos, je préciserai que le texte paillard publié par Siné dans la livraison de Charlie Hebdo du 11 juin dernier :


"Je n’ai jamais brillé par ma tolérance mais ça ne s’arrange pas et, au risque de passer pour politiquement incorrect, j’avoue que, de plus en plus, les musulmans m’insupportent et que, plus je croise les femmes voilées qui prolifèrent dans mon quartier, plus j’ai envie de leur botter violemment le cul !



Leurs maris barbus embabouchés et en sarouel coranique sous leur tunique n’ont rien à leur envier point de vue disgracieux. Ils rivalisent de ridicule avec les juifs loubavitchs ! Je renverserais aussi de bon cœur le plat de lentilles à la saucisse sur la tronche des mômes qui refusent de manger du cochon à la cantoche"



n’est pas raciste.



Siné y décrivait, certes à sa façon, les agissements des musulmans qui voilent leurs femmes dans son quartier et des mêmes musulmans et des juifs loubavitchs, qui se laissent pousser la barbe, s’habillent et se nourrissent d’une façon distinctive, dictée par un engagement confessionnel (un choix). Il décrivait de manière colorée les sentiments que ces actes lui inspirent, sans, pour autant, préconiser de "représailles" susceptibles d’entraîner des blessures – une saucisse dans la gueule n’a jamais tué personne -, exprimant ainsi des préférences laïques au demeurant licites.



Les rédacteurs israéliens de la Ména ne sont pas moins scandalisés et révoltés lorsqu’ils croisent dans leurs rues des petites filles de dix ans, que des extrémistes néo-juifs attifent de force de bas de laine par 35 degrés à l’ombre, suivant, par ce supplice qu’ils infligent, des considérants religieux oiseux visant à l’humilité comportementale. S’en prendre ainsi à des enfants pour juguler l’excitation sexuelle qu’ils pourraient ressentir pour des fillettes immatures, me fait penser que ces tortionnaires sont des pervers sexuels. Ce qui nous empêche d’intervenir directement ne tient qu’au respect de l’ordre démocratique, même si, parfois, la retenue est presque insupportable et que nous nous sentons lâches.



J’en ai autant et même davantage pour les possédés catholiques qui, au Portugal, parcourent des kilomètres sur leurs genoux pour aller adorer une statue de pierre. Pour l’exploitation que l’Eglise fait à Lourdes des dernières illusions de millions de malades.



Rien n’égale toutefois les décapitations publiques des homosexuels décrétées par la "justice" saoudienne, ni les lapidations décidées par son homologue iranienne. Il est vrai que lorsqu’on a beaucoup de pétrole, on n’a pas besoin de justice. Il faut reconnaître aussi que, parmi les trois religions abrahamiques, les néo-juifs sont les seuls à n’avoir jamais évangélisé la planète sur la lame de leurs sabres. Qui ne sait pas distinguer ce genre de nuances et leur portée subira toute sa vie les opinions des autres. Il y mal, très mal, et pire que mal !



Rien non plus, dans l’énumération des exemples qui précèdent ou du sentiment qu’ils m’inspirent n’est raciste, islamophobe ou antisémite. Ce qui l’est, en revanche, c’est ce que Siné avait déclaré au micro de Radio Carbone 14, en 1982, au lendemain de l’attentat meurtrier de la Rue des Rosiers :



"Je suis antisémite et je n’ai plus peur de l’avouer. Je vais faire dorénavant des croix gammées sur tous les murs. Je veux que chaque juif vive dans la peur, sauf s’il est propalestinien. Qu’ils meurent".



Le fait de souhaiter publiquement la mort de tous les Juifs qui ne pensent pas comme lui, et, partant, de la totalité des Israéliens, constitue un précédent catégoriquement antisémite à l’opus sur la conversion de Jean Sarkozy.



Certes, Siné avait affirmé qu’il était ivre et s’était excusé auprès de la Licra, et alors ? Ceci lui valut une condamnation totalement méritée, non pas de la part de Philippe Val, mais de l’incontournable 17ème Chambre correctionnelle de Paris, pour incitation à la discrimination, à la haine et à la violence raciales.









Philippe Val, le patron de Charlie Hebdo

Dénigré, aussi parce qu’il est une voix discordante dans la gauche française

qui refuse de stigmatiser Israël systématiquement



Cet antécédent parmi d’autres démontre à l’envi que Siné est un antisémite et antisioniste primaire, récidiviste et indécrottable. Son article sur Jean Sarkozy annule la présomption de sincérité qu’auraient pu faire naître ses excuses de 1982.



D’ailleurs, le regretté Pierre Desproges, qui avait le nez pour reconnaître la faisanderie, dès décembre de la même année, avait correctement caractérisé la démarche politique de Siné, qu’il décrivit comme figé et embourbé : "Vous êtes de ces pacifistes bardés de grenades et de bons sentiments prêts à éventrer quiconque n'est pas pour la non-violence.". Complétant l’estocade par : "Siné possède la particularité singulière (bonjour les pléonasmes) d'être le seul gauchiste d'extrême-droite de France". C’était juste à l’époque !



Les membres du lobby en faveur du droit de dessiner des Svastikas partout où ils l’entendent n’auront pas le loisir de classer l’âme de Desproges parmi les porte-flingues d’Israël, leur pêché mignon pour discréditer leurs contempteurs ; car ce dernier avait été l’un des premiers à se risquer, dans un sketch, à critiquer la coutume des mariages intra-communautaires dans les rangs des Juifs de France. Anne Sainclair et Yvan Levaï, que l’humoriste avait pris comme têtes de Turcs, ne sont pas encore près d’oublier les flèches que Desproges leur avait décochées.



Ceci doit inciter à manipuler avec des pincettes les pétitions de soutien à Siné qui font florès dans la presse tricolore. Leurs signataires ont, au mieux, perdu la mémoire. A moins que nous ne soyons – et c’est beaucoup plus probable - en présence du groupe de pression auquel je fais référence, et qui soutient sans discernement tout ceux qui portent atteinte aux Juifs et à Israël.



Dans l’Obs, on retrouve, quelques semaines après la pétition de ceux qui jurent sur la tête de leurs mères avoir vu l’assassinat de Mohamed A-Dura dans le film d’Abou Rahma, dans un format à l’identique, un appel de soutien à Siné. Le Nouvel Observateur est en train de se spécialiser, l’air de rien, dans les manifestes d’assistance à ceux qui sont soupçonnés d’avoir commis des actes antisémites ou anti-israéliens. Cela ne va pas sans rappeler également la pétition dans Le Monde de la béquille à Edgar Morin ; Morin, que la Ména avait dénoncé pour avoir écrit que les Juifs prenaient leur pied à maltraiter leurs voisins. De la belle ouvrage assurément antisémite !



Ce n’est donc pas une surprise de retrouver beaucoup des mêmes signatures au bas de ces diverses déclarations publiques, ni de voir le paraphe de Morin au pied de l’œuvre de soutien à Siné. Quand on déclare que tous les Israéliens prennent plaisir à maltraiter leurs voisins, il est somme toute assez prévisible que l’on soutienne un énergumène que l’ego pousse à peindre des croix gammées sur tous les murs qu’il rencontre.







Note :



[1] "Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le parquet (encore lui !) a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n'est pas tout : (Jean Sarkozy) vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie ce petit !"







A suivre…
Re: De quoi Siné est-il le nom ?, par Bernard-Henri Lévy
01 août 2008, 03:51
Charlie Hebdo renvoie Siné !

Dans : Info France


Maurice Sinet, plus connu sous le nom de Siné, est un célèbre dessinateur et caricaturiste politique âgé de 79 ans.

L’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a décidé de le renvoyer pour avoir tenu des propos antisémites par rapport au futur mariage de Jean Sarkozy.

Dans une chronique datée du 2 juillet, Siné écrit : « Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l’UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n’est pas tout : il (J.S) vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! ».

Une lettre d’excuse écrite par Siné ne sera jamais publiée. Dans cette lettre il explique pouvoir comprendre que ses mots soient mal interprétés, mais ce qu’il condamne c’est la conversion à une religion, ainsi que « la fascination de la famille Sarkozy pour le fric ». Il faut rappeler que Siné a toujours montré un athéisme militant.

Le dessinateur et chroniqueur explique : «Je reproche à Jean Sarkozy de se convertir par opportunisme. S'il s'était converti à la religion musulmane pour épouser la fille d'un émir, c'était pareil. Et (la fille d') un catholique, pareil, j'ai jamais fait de cadeau aux catholiques ».

Philippe Val, directeur de la publication de Charlie Hebdo, maintientle renvoi de Siné.

Voirle site :


[www.actualite-francaise.com]
Pièces jointes:
merci.jpg
Re: De quoi Siné est-il le nom ?, par Bernard-Henri Lévy
01 août 2008, 04:35
Publié le 31/07/2008 N°1872 Le Point

Liberté ou délit d'expression ?
L'éviction du dessinateur Siné de Charlie Hebdo pour une chronique aux relents considérés comme antisémites suscite une vive polémique. On ne se battra pas pour qu'il puisse défendre ses idées. Reste à savoir si l'interdire est le meilleur moyen de les combattre.
Elisabeth Lévy

Imprimez Réagissez Classez Il y a des choses avec lesquelles on ne rigole pas ; l'ennui, c'est que ce ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Ainsi pourrait-on énoncer, dans les termes les plus neutres possibles, l'équation de la liberté d'expression. Sauf qu'il ne s'agit jamais d'une question neutre. La définition de ce qu'on n'a pas le droit de dire est un marqueur identitaire, un élément d'appartenance-donc l'enjeu de polémiques moins anodines que ce que l'on croit.

A première vue, l'« affaire Siné » ressemble à l'une de ces batailles germanopratines tout juste bonnes à pimenter l'actualité des plages et des dîners en ville. Une querelle de famille où l'on finit par s'invectiver en place publique. Seulement, la famille en question, c'est celle de Charlie Hebdo, l'héritier-le bâtard, disent certains-du mythique Hara-Kiri , et l'un des derniers survivants d'une presse satirique autrefois prospère. Le mauvais goût et la provocation font partie de l'ADN de Charlie . Mais là, plus personne ne rigole. Les portes claquent, les noms d'oiseau et les mots qui fâchent irrémédiablement aussi. Philippe Val, qui dirige le journal depuis 1992, vient de pousser vers la sortie le dessinateur Siné, grande gueule historique, ancien « porteur de valises », anticlérical de choc et indéfectible ami des damnés de la terre. Motif : suspicion d'antisémitisme. Le mot est lâché. Ils « en » ont parlé.

« Siné sème sa zone » : cette fois-ci l'imprécateur gauchiste a mérité le titre de sa défunte chronique. Le 2 juillet, il consacre quelques lignes venimeuses à Jean Sarkozy : « Il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée juive et héritière des fondateurs de Darty. Il fera son chemin dans la vie, ce petit ! » Juif, argent, pouvoir : cette fâcheuse association est une vieille antienne, pas seulement à l'extrême droite, et c'est l'un des aspects du problème. Si Siné était Konk, l'un de ces lepénistes qu'on adore détester, la cause serait vite entendue. Mais Siné n'est pas Konk. Un peu plus loin, il s'en prend à L'Express , qui vient de publier un dossier sur l'islamisme, se demandant si le journal « aurait le même culot pour s'adresser aussi violemment aux juifs » . Pour conclure, tout en finesse : « Moi, honnêtement, entre une musulmane en tchador et une juive rasée, mon choix est fait. » C'est l'été et si, comme l'explique Val aujourd'hui, Siné est « sous surveillance », celle-ci connaît alors un sérieux loupé.

Visiblement, on lit peu ou mal Siné dans son journal. C'est seulement le 8 juillet que Claude Askolovitch, journaliste au Nouvel Observateur, évoque, sur RTL, un « article antisémite dans un journal qui ne l'est pas » . Val voit déjà son journal condamné pour incitation à la haine raciale, et à l'initiative des Sarkozy ! Le cauchemar. Surtout pour lui qui, selon Alain Finkielkraut, « a entrepris d'arracher la gauche aux sortilèges de l'antisionisme » . Oui, mais un journal fondé sur la liberté d'expression peut-il prendre le risque d'être accusé de censure ? De plus, pour les lecteurs et les anciens de Charlie , Siné est une légende. Val lui donne le choix : ou il lève l'ambiguïté, ou il prend la porte. On se met d'accord sur un texte : « Je voulais dénoncer l'imbécillité de se convertir à une religion quelle qu'elle soit et, par ailleurs, la fascination de la famille Sarkozy pour le fric. J'ai synthétisé mon propos, et, au final, il en est resté ce qui peut être analysé comme un raccourci ambigu et condamnable.» Las ! Le lendemain, Siné fait volte-face et dénonce une rédaction « sans couilles » soumise à un « despote » .

C'est la guerre. Saltimbanques et dessinateurs se mobilisent pour « Siné le libertaire ». Dans L'Express, Plantu croque Val le censeur en nazi-rien que ça. « Val est à Charlie ce que Sarkozy est à la France » , accuse Guy Bedos, le spécialiste des bonnes causes sans danger. Réponse virulente de Bernard-Henri Lévy dans Le Monde (1). Une pétition de soutien recueille, selon ses initiateurs, plus de 2 000 signatures. On convoque les vieilles solidarités nées pendant la guerre d'Algérie. Dans un monde livré à un capitalisme tout-puissant, il est doux de revivre les glorieuses heures de l'anti-impérialisme. Siné éructe sur Europe 1. « Moi antisémite, mais ça fait rire tout le monde », dit-il. Sa sortie, en 1982, juste après l'attentat de la rue des Rosiers à Paris, n'avait pas fait rire grand-monde. « Je suis antisémite et je n'ai plus peur de l'avouer. Je vais faire dorénavant des croix gammées sur tous les murs [...] . Je veux que chaque juif vive dans la peur, sauf s'il est propalestinien. Qu'ils meurent. » Ces propos avaient clairement été considérés comme racistes par le tribunal.

Sur Internet, c'est pourtant Philippe Val qui devient l'ennemi à abattre. Les participants des forums lui reprochent, en vrac, son engagement en faveur de « l'Europe des marchés », ses fréquentations dans l'intelligentsia, et, par-dessus tout, ses mauvais penchants sionistes. Protégés par l'anonymat, beaucoup se lâchent avec des commentaires dont le caractère antisémite n'est, pour le coup, guère discutable. On lui prête les calculs les plus tordus : « Ce déchaînement est significatif d'un inquiétant manque de discernement de l'opinion, dit-il . On dirait que la raison n'a plus cours.» Une obsession parcourt la Toile, celle du « deux poids, deux mesures » : tout serait permis contre les Arabes, tout serait interdit contre les juifs. Un postulat que Val récuse avec la dernière énergie : « Charlie peut être très violent contre les religions, et plus encore contre ceux qui les instrumentalisent, mais jamais nous n'avons stigmatisé un individu pour son appartenance ou sa vie privée. Or "juif " ne renvoie pas seulement à une croyance mais à une appartenance. Sinon, dirait-on que Spinoza et Freud étaient juifs ? »

De son côté, l'avocate Gisèle Halimi estime que « cette opération participe des procès en sorcellerie qui se multiplient aujourd'hui pour maintenir une psychose du juif persécuté » . Cet argument revient comme un leitmotiv. « C'est une maladie, en ce moment, vocifère Siné. Tout le monde voit de l'antisémitisme partout.» Dans ces conditions, on peut s'interroger sur l'efficacité de l'« exception juive », sinistre privilège né de l'Histoire, qui confère à l'antisémitisme un statut particulier. « C'est fini, affirme Alain Finkielkraut. Aujourd'hui, on est davantage paralysé par la peur de stigmatiser les immigrés que par celle de dire des choses qui déplairaient aux juifs. Rien ne doit être interdit à tous ceux qui défendent les opprimés, et surtout pas l'antisémitisme. » L'historien et éditeur Pierre Nora est moins catégorique : « Nous sommes dans cette période intermédiaire où les juifs ne sont plus intouchables mais où les gens se retiennent encore.»

Beaucoup pensent qu'à agiter trop souvent et trop fort l'épouvantail de l'hitlérisme les juifs ont contribué à lever le tabou. « Sans doute ont-ils abusé de ce privilège au point qu'il est devenu un sujet d'agacement pour beaucoup » , admet Nora. « Peut-être y a-t-il eu un moment de complaisance nostalgique envers une identité perdue, répond Finkielkraut. Certains se sont laissé griser par leur statut de "chouchous de la mémoire". Mais la situation actuelle n'a rien à voir avec ça. »

Au-delà des provocations douteuses d'un dessinateur sur le retour, et du droit incontestable qu'a le patron d'un journal de choisir ses collaborateurs, force est de constater que ni l'interdit moral ni la sanction pénale n'ont fait taire l'expression de points de vue racistes, extrémistes et haineux. Au point qu'on peut se demander si la répression sert à autre chose qu'à fabriquer des martyrs. « Peut-être faut-il desserrer l'écrou, mais on ne peut pas être totalement laxiste, estime Pierre Nora. Chacun est libre de ses sentiments. Mais le corps social ne peut pas accepter toute expression publique. » Voire. Les interdits reposent sur l'idée que les paroles mènent aux actes. Mais on peut aussi soutenir que la parole empêche le passage à l'acte. Le philosophe Marcel Gauchet s'interroge sur la possibilité, pour la France, d'adopter un régime comparable à celui qu'instaure le premier amendement de la Constitution américaine, c'est-à-dire une liberté totale en principe-même si elle ne l'est évidemment pas en pratique. « Les Européens doivent sortir de leur histoire. Je me sens de taille à régler leur compte aux négationnistes et autres fauteurs de haine par l'argumentation. Il est légitime de vouloir éliminer certains discours de l'espace public. Mais il faut aussi mesurer les dégâts faits dans la vie civique par ces interdits et le cortège de vigilants qui va avec. C'est la nouvelle forme du cléricalisme.» Et si la meilleure politique consistait à faire semblant de n'avoir rien entendu ?

En réalité, personne ne sait où il faudrait placer le curseur dès lors qu'il s'agit de choisir entre deux dangers opposés, la libération de pulsions inquiétantes d'un côté et l'instauration d'une « police de la pensée » de l'autre. Le plus probable est que ce dilemme n'est pas soluble dans la loi mais dans des valeurs acceptées et défendues par tous. C'est bien en cela que l'«affaire Siné » appuie là où ça fait mal : elle révèle que les Français ne savent plus ce qui les « tient ensemble ». Pour le philosophe Régis Debray, c'est l'affaiblissement du sacré, thème de son prochain livre (2), qui est en cause. « Une société qui estimerait qu'il doit être permis de tout dire et, donc, ignorerait le sacré et le sacrilège, serait en voie de disparition.» A bon entendeur...

1. « De quoi Siné est-il le nom ? », Le Monde, 21 juillet. 2. « Mais pourquoi le sacré ? Précis de recomposition », à paraître chez Gallimard.

Re: De quoi Siné est-il le nom ?, par Bernard-Henri Lévy
01 août 2008, 07:05
mais qui est SINE
Siné, est un dessinateur et caricaturiste politique né

Il passe son enfance à Paris, à Pigalle. Le sort de son père, Laurent Sinet, condamné plusieurs années aux travaux forcés, contribue à sa distance critique envers l'État, la Justice et la Police.

À quatorze ans, il entre à l’École Estienne et y étudie le dessin et la maquette. La nuit, il gagne sa vie en chantant dans les cabarets.

À son retour du service militaire, qu’il passe en grande partie en prison, il commence à dessiner et fait des retouches sur les photos des revues pornographiques de l'époque. Il publie son premier dessin dans France Dimanche en 1952 et reçoit le Grand Prix de l'Humour Noir en 1955 pour son recueil Complainte sans Paroles.

C’est sa série de dessins sur les chats qui le lance définitivement, il entre alors à L'Express comme dessinateur politique.

Il exprime ses opinions anti-colonialistes pendant la guerre d'Algérie. Alors qu'il remplace brièvement François Mauriac au bloc-note du journal lorsque ce dernier devra s'absenter pour raisons de santé, ce "débloque-note" vaut à L'Express de nombreuses lettres indignées de ses lecteurs et obligera Jean-Jacques Servan-Schreiber à publier une lettre d'excuses en première page du journal, ce qui n'arrangera pas ses relations avec Siné, celui-ci continuant à publier des dessins engagés dans le journal. Défendu par Jacques Vergès, alors avocat du FLN, il quitte l'Express en 1962 pour créer son propre journal Siné Massacre où il exprime alors son anticolonialisme, anticapitalisme, anticléricalisme et son anarchisme.

couverture du n°1 de l’Enragé En mai 1968, il fonde L’Enragé avec Jean-Jacques Pauvert.

En 1981, il rejoint l’équipe de Charlie-Hebdo avec sa rubrique Siné sème sa zone et en 1981 Michel Polac fait appel à lui pour l’émission Droit de Réponse sur TF1. À la suppression de l’émission en 1987 en raison d'un dessin (de Wiaz) annoté d'un : Bouygues, une maison de maçon, un pont de maçon, une télé de m..., il passe à L'Événement du Jeudi avec Loup.

En août 1982, peu de temps après la fusillade de la rue des Rosiers, il est invité par Jean-Yves Lafesse à une discussion à bâtons rompus sur les ondes de la radio libre Radio Carbone 14[1], Siné déclare : « Je suis antisémite depuis qu'Israël bombarde. Je suis antisémite et je n'ai plus peur de l'avouer. Je vais faire dorénavant des croix gammées devant tous les murs. (…) On en a plein le cul. Je veux que chaque juif vive dans la peur, sauf s'il est est pro-palestinien.» Il présentera ultérieurement des excuses à la LICRA, affirmant avoir été ivre au moment de ces déclarations.[2] . D'autres sources font remarquer que la citation commence en réalité par "Je suis antisémite depuis qu'Israël bombarde..."[3] Pierre Desproges lui consacre en 1982, une chronique acerbe dans le Tribunal des flagrants délires sur France Inter : (Siné) présente la particularité singulière, bonjour les pléonasmes, d’être le seul gauchiste d’extrême droite de France. Xénophobe même avec les étrangers, masquant tant bien que mal un antisémitisme de garçon de bain poujadiste sous le masque ambigu de l’antisionisme pro-palestinien, tandis que plusieurs des proches du dessinateur ont par la suite affirmé qu'il n'y a pas, malgré les propos, d'antisémitisme chez le dessinateur[4], notamment le dessinateur Charb qui déclarera : Si un avion d’Africains s’était écrasé la veille, il aurait dit: « Bien fait pour leur gueule » sur Carbone 14. Son truc, c’est de choquer ou d’être du côté de l’opprimé. Pour Europalestine, je lui avais déconseillé, mais il me disait: « Mais si, ça va faire chier ! ».

En 1992, il reprend sa rubrique Siné sème sa zone à la reprise du nouveau Charlie Hebdo, non sans quelques heurts avec la nouvelle direction.


Pièces jointes:
180px-Enrage.png
Re: De quoi Siné est-il le nom ?, par Bernard-Henri Lévy
02 août 2008, 14:48
Enfin le réveil,,,

on est en droit de se demander comment Philippe Val,,,


le "patron" de Charlie Hebdo, a pu l'embaucher et le maintenir dans son équipe, alors que les propos antisémites, archi connus de Siné, et répétés depuis 1982, pensez donc pas moins 25 ans, comme si Charlie Hebdo avait été pris par surprise, à qui le faire croire ???

N'est ce donc pas plutôt là, un écran de fumée pour calmer Sarkozy, afin d' éviter un dépôt de plainte contre Charlie Hebdo ?

Pièces jointes:
sine.jpg
Re: De quoi Siné est-il le nom ?, par Bernard-Henri Lévy
02 août 2008, 22:37
Siné : pas une glissade isolée (2ème et dernière partie) (info # 010108/8) [Analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency

La pétition derrière Siné, contre ce qu’ils appellent un "procès en sorcellerie", réunit plusieurs milliers de signataires, dont, outre Morin, le philosophe Daniel Bensaïd, Olivier Besancenot, Rony Brauman, l'avocate Gisèle Halimi, l'écrivain Gilles Perrault, etc..

Mais contrairement à la "belle" unanimité qui caractérisa l’appel en faveur d’Enderlin, face à cette dispute-ci quelques confrères ont le courage de s’opposer à la déferlante. Tel Laurent Joffrin, dont la rigueur morale, dans cette controverse, nous a surpris en bien. Auteur de plusieurs textes en faveur de la décision de Philippe Val, Joffrin écrivait notamment, dans les pages "Rebonds" de Libé qu’il dirige, le 25 juillet :

"On dit que les écrits de Siné ne sont pas antisémites ? Quelle blague ! Le polémiste lourdingue associe dans la même phrase le juif, l’argent et le pouvoir, en expliquant que l’alliance avec le premier vous donnera les deux autres… Si ce cliché n’est pas antisémite, alors les écrits de Drumont, de Maurras, et de Brasillach, ne le sont pas non plus".

C’est toutefois l’appel déguisé en faveur de la libéralisation de l’antisémitisme et de l’antisionisme qui reçoit largement l’adhésion du plus grand nombre. En plus du lobby des journalistes et personnalités anti-israéliens déjà cité, ce qui devrait inquiéter les Français, c’est la masse et le contenu des messages à caractère ouvertement antijuif, voire carrément favorables à une solution finale au Proche-Orient, qui tapissent la toile.

Nous ne sommes ni les seuls ni les premiers à avoir été terrifiés par l’ampleur du phénomène. Voici ce qu’en écrivait SOS Racisme (une émanation du Parti Socialiste français) dans les mêmes pages "Rebonds" et à la même date que Joffrin :

"Enfin, la violence des réactions antisémites qui pullulent désormais sur les forums, blogs ou sites Internet est bien évidemment non seulement intolérable - fussent-elles cachées sous le voile pudique d’un antisionisme de circonstance ou d’une héroïque « résistance » à l’establishment - mais devrait surtout faire réfléchir tous ceux qui auront laissé la porte ouverte à la lecture « complotiste » de l’« affaire Siné » en présentant les arguments de quelques esprits dérangés comme des thèses parmi d’autres".

Heureusement, on trouve aussi quelques réactions lucides et enrichissantes dans le débat qui s’est engagé. Comme cette analyse d’une (d’un ?) internaute, parue il y a quatre jours sur un forum de l’Obs, qui, soit dit en passant, navigue, dans cette affaire, à voiles et à vapeur :

L’honneur de Siné, par Allegra

(…) Le dessin de Plantu dans l’Express qui caricature Val en nazi ne vaut pas mieux d’ailleurs. Langlois (Télérama) use d’une rhétorique grandiloquente pour pleurer l’honneur sali de Siné : « mais il est des limites à ne pas franchir, l’accusation d’antisémitisme en est une, qui porte atteinte à l’honneur ». Monsieur Langlois poursuivra sans doute la 17e Chambre correctionnelle de Paris pour avoir porté atteinte à l’honneur de son ami Siné. (…)

Quant à l’honneur de Bernard Langlois, inutile de lui porter atteinte, il le salit bien mieux lui-même, tout seul, d’abord avec la manière peu ragoûtante dont il s’attaque à Val, ensuite avec cette dernière phrase qui en dit long. Voici comment il parle de Claude Askolovitch, journaliste au Nouvel Obs : « Ce qui est arrivé à Siné est somme toute banal. L’accusation a été d’abord portée sur une radio par un agent d’influence israélien coutumier du fait (comment s’appelle-t-il, déjà ? Sarkolovitch, un nom comme ça). »

Pour peu qu’on ne crache pas sur Israël et qu’on accuse Dieudonné d’antisémitisme, on se voit accuser d’être un agent d’influence israélien idolâtre de Sarkozy, et les jeux de mots sur les noms à consonance juive, on connaît. Odeur qui rappelle celle du « Je suis partout » de sinistre mémoire.

Décidément, la parole antisémite se libère. Ce qui est une fois de plus évident, c’est que toute accusation d’antisémitisme se voit désormais discréditée, dès qu’elle concerne des gens de « gauche », des opprimés ou passant pour tels. On ne veut jamais reconnaître le poison antisémite quand il coule dans les veines de la gauche ou celles des « faibles ». Voir les axiomes que j’ai déjà évoqués. Allez Anna, continuez à encourager Dieudonné, Ramadan, et consorts. Plus personne n’est antisémite, sauf Le Pen.

Claude Askolovitch avait pourtant signé l’appel en faveur d’Enderlin. Il est tout sauf un "agent d’influence israélien", mais qu’importe, puisqu’il n’existe pas d’ "agents d’influence israéliens" dans les media français. On n’y trouve que quelques voix, beaucoup trop rares, qui réfutent l’Israel bashing. La déclinaison fascisante par Langlois du patronyme de son confrère apporte, quant à elle, la preuve que l’antisionisme n’est qu’un un cache-nez de l’antisémitisme. L’affaire Siné a ceci de salutaire qu’elle contribue à faire tomber les masques.

Elle démontre que, pour déclencher la haine, il ne suffit pas, dans l’intelligentsia française d’aujourd’hui, à l’instar du dessinateur, souhaiter la mort de tous les Juifs qui ne se font pas hara-kiri en épousant les thèses génocidaires du Hamas.

Si Askolovitch morfle à son tour, c’est qu’il refuse de donner le feu vert à l’expression antisémite il-li-mi-tée. Pour le lobby qui le revendique, cela suffit pour tourner en dérision les origines israélites d’un journaliste. Qu’on reste clair, "Sarkolovitch" dans Télérama, c’est infiniment plus préoccupant que "Durafour crématoire" dans la bouche du chef de l’extrême droite française.

Cela fait pourtant un bail qu’à la Ména on met en garde contre la présence de cet amalgame ; Télérama, n’était-ce pas cette publication qui avait affirmé que j’étais le leader secret des extrémistes religieux en Israël ? Ha ha ha ! à l’époque de la transhumance, les cloches n’attendent pas d’être accrochées au cou des vaches pour se faire entendre…

En vérité, j’appartiens à ce club virtuel infiniment restreint dont les membres déclarent que l’antisionisme est une pathologie raciste. La tempête dans le verre d’eau de Charlie Hebdo m’aide à établir que l’antisionisme constitue la façade de ceux qui veulent la peau des Juifs français. "Qu’ils meurent tous !", crie Siné qu’ils adulent, la grâce pour Josette Alia, Dominique Vidal, Edgar Morin, Esther Benbassa et Cie, tant qu’ils signent nos pétitions et qu’ils déchirent l’Etat hébreu dans leurs articles.

L’objectif final, ce n’est pas l’Etat d’Israël, ce sont les Juifs domestiques, qu’on insupporte discrètement. L’antisionisme n’est qu’un outil de dégrossissage pour effectuer la première sélection entre les Israéliens détestables et les Juifs français, supportables, à condition expresse qu’ils se plient à "nos" lois d’exception.

Quelque esprit sain peut-il d’imaginer que tout ce qui se fait dans un pays donné – n’importe lequel ! - est obligatoirement, globalement exécrable ? La haine de tous les citoyens d’une nation, comme chez Morin, est le marchepied raciste le plus confortable vers la haine d’un peuple dans son entièreté.

On en est là. Le héros pour lequel ils se mobilisent, duquel ils revendiquent de protéger l’honneur, et dont ils invectivent les adversaires a, depuis longtemps, franchi la ligne rouge. Le 7 juin 2004, au Palais des Sports de Paris, devant une salle comble venue soutenir la liste Euro-Palestine, Siné partageait l’estrade avec Dieudonné et Alain Soral, le philosophe lepéniste.

Ensemble, ils ont fait huer, une à une, les personnalités israélites de France et celles qu’ils jugeaient trop proches d’Israël. L’actuel président socialiste de la Banque Mondiale, Dominique Strauss-Kahn, y fut présenté comme un membre du "Parti Sioniste". Jean-Pierre Raffarin, Bertrand Delanoë, dont la foule en délire a moqué l’homosexualité, ont été sifflés à l’appel de Soral et de Siné. Les noms d’Alexandre Adler et d’Alain Finkielkraut, comme on peut s’en douter, ont déchaîné des clameurs de haine.

De l’assemblée fusait le slogan, porté par des activistes islamistes : "Laissez-nous faire notre justice en Palestine !". Une "justice", je vous le promets, à laquelle ne survivrait aucun enfant, aucune femme et aucun homme de mon pays.

Mais "qu’ils meurent tous !". Avant l’estocade, que ceux qui distinguent dans cette orgie antijuive une différence entre la gauche de Siné et de Langlois et l’extrême droite lèvent le doigt. Vite, car je trépigne de voir la tête qu’il peut avoir.

Et Pierre Rimbert, dans le Monde Diplo du 24 juillet, devenu une touaille pro-islamiste - quand, tel Alain Gresh, on va chercher son inspiration à Damas et que l’on fait l’éloge d’un Al Assad, comment en être surpris -, de célébrer ce qu’il appelle l’échec du chantage à l’antisémitisme.

Quand, en connaissance de cause, ont peut écrire ces lignes, c’est que son cerveau échappe à l’attraction terrestre :

"Seulement, cette fois, l’affaire semble se retourner contre ses instigateurs. En marquant leur solidarité avec le dessinateur calomnié, des milliers de personnalités, d’intellectuels, de journalistes et d’anonymes ont signifié que ce manège devait cesser. Et que l’imputation d’antisémitisme, ce « mot qui tue » du débat intellectuel français, ne saurait être utilisée comme argument de convenance ou d’autorité pour discréditer un adversaire trop remuant".

On peut ainsi comprendre ceux qui ne savent plus s’il faut lever le poing ou tendre le bras. A lire les commentaires de certains intellectuels et de milliers d’internautes, cela est totalement égal, du moment que l’on exprime sa détestation des Juifs. On a déjà connu, à Paris, semblables symbioses, pareille "union nationale", au moment de l’Affaire Dreyfus et après la débâcle de 40, ça n’est pas vraiment nouveau.

J’exagère ? Non, du tout ! L’ami intime du champion Siné, M’bala M’bala, celui aux spectacles desquels Siné a activement participé, vient de faire baptiser sa fille Prune à Bordeaux. Cela s’est passé à l’église catholique intégriste de Saint-Eloi.

Le parrain de la pauvre Prune, c’est Jean-Marie Le Pen.

Le prêtre intégriste qui a dit la messe, c’est Philippe Laguérie, l’abbé qui avait accepté de célébrer les obsèques du criminel contre l’humanité, en général, contre les Juifs français, en particulier, Paul Touvier.

Laguérie (a mon avis, pas tout à fait), avait trouvé à celui qui organisait les convois d’enfants juifs pour Auschwitz l’"âme délicate, sensible et nuancée". Ah, il ne les enfermait pas tous dans le même wagon ?

Pour expliquer son geste envers Touvier, le curé avait fait savoir aux mécréants que nous sommes, que, devant le tribunal divin, il n’y avait pas de communistes, pas de franc-maçonnerie, pas de partie civile et pas de Licra. Comme on doit s’y sentir bien, non, Dieudonné, Le Pen et Siné ?

Le mot qui convient c’est "libérés", je ne me trompe pas ? Libérés comme dans "liberté". Celle qu’aurait foulée au pied Philippe Val. Celle qu’incarnerait Siné ? Celle que vous prétendez défendre.

Par courtoisie, n’en parlez pas à Paul Eluard ! [1]

Puisque j’ai le choix, dans ces conditions, parce que j’ai appris à craindre plus que tout les mélanges sulfureux, les amnésiques, et parce que je tiens tous les racistes dans une horreur extrême, surtout ceux qui appellent à mon éradication ou qui la laissent faire, j’irai me faire pendre par le tribunal des Enfers. Il est vrai qu’à cause de la reproduction spontanée de dyslexiques de votre espèce mon peuple en connaît déjà le chemin.

FIN
Re: De quoi Siné est-il le nom ?, par Bernard-Henri Lévy
29 août 2008, 06:10
Revue de presse
Sur l'affaire Siné

28/08/08 - - : Antisémitisme

Actualité juive publie, dans son édition du 28 août, une tribune de Richard Prasquier intitulée « Sur l’affaire Siné » que nous publions dans son intégralité.
Nous rappelons que le journaliste a été renvoyé de l’Hebdomadaire "Charlie hebdo" pour avoir publié une chronique dans laquelle figuraient des propos antisémites. En guise de réponse, Siné lance son propre journal, « Siné hebdo ».

SUR L'AFFAIRE SINE

Dans la torpeur estivale, le petit monde de la presse a été soulevé par une vague d'agitation probablement fugace, mais générant articles, pétitions, prises de position extrêmes. Je veux parler de l'affaire Siné. Le vieil humoriste au ras des pâquerettes, plus ou moins oublié est-il devenu une des consciences morales de ce pays, le nouvel héraut de la liberté d'expression? On le croirait à la profusion de manifestations de soutien qu'il a reçues. A l'Audimat "on line" il écrase Philippe Val, pourtant soutenu par quelques plumes prestigieuses.
C'est là un des aspects les plus inquiétants de cette polémique. Car sur le fond, il "n'y a pas photo". Siné a publié dans Charlie Hebdo un texte mensonger (Jean Sarkozy ne veut pas se convertir au judaïsme) et antisémite: être juif permet "d'aller loin": autrement dit, le vrai pouvoir est entre leur mains. Lorsque Le Pen a dit quelque chose d'approchant, la levée de boucliers avait été générale. Mais Siné n'est pas Le Pen. Il a son estampille de progressiste, acquise une fois pour toutes pendant la guerre d'Algérie. Il a son aura de libertaire contre tous les pouvoirs temporels ou religieux (ce qui aujourd'hui en France n'oblige pas à se confronter à une dictature impitoyable ou aux risques du bûcher!) et enfin, il attaque un Sarkozy. Cela est plus que suffisant......
Ce sont ces affinités qui ont poussé de nombreux pétitionnaires à appuyer Siné: pour ceux mêmes qui reconnaissent qu'il a un peu dépassé les bornes (mais c'est son métier, n'est-ce-pas, il n'a jamais fait dans la dentelle, il avait peut-être un peu bu, et puis à son âge....), l'analyse des faits s'estompe devant la solidarité qu'on doit au compagnon d'une cause commune. Cette cause, pour certains la nostalgie des illusions de leur jeunesse, c'est le politiquement correct qui fait dans notre pays qu'il sera toujours mieux vu d'avoir tort avec Sartre que d'avoir raison avec Aron. C'est la même cécité volontaire qui a sous-tendu la pétition lancée pour soutenir Charles Enderlin en critiquant un arrêt de la cour d'appel, que les signataires ont signée sans connaître les faits tout simplement parce qu'on ne laisse pas tomber un ami qui pense bien. Car depuis 1830, 1848, 1871, 1968 notre imaginaire reste celui de la confrontation des barricades où la raison n'a pas cours.
Siné se veut antisioniste, mais s'est livré dans le passé à des déclarations antisémites d'une extraordinaire violence. Avait-il confondu antisionisme et antisémitisme, preuve que la frontière entre les deux est bien difficile à tracer ou son antisionisme sert-il de paravent à son antisémitisme, comme le suggère son article dans Charlie Hebdo? Les mots ont un sens et certes l'antisionisme n'est pas l'antisémitisme, mais ils ont aussi et surtout un usage, lequel exprime et forge aussi une conception du monde: ici la confusion s'est installée.
Des libertaires antisémites, il y en a eu beaucoup, depuis Toussenel et Proudhon au XIXe siècle. Mettant au goût du capitalisme en expansion mondiale les clichés médiévaux de l'argent juif corrupteur, ils ont largement contribué à la propagation d'un des mythes antisémites les plus destructifs, car parmi les plus fédérateurs d'idéologies contradictoires. Etre libertaire n'empêche certainement pas d'être antisémite.

"Ouvrez les écoutilles, on n'arrive plus à respirer dans ce pays!" écrivent certains défenseurs de Siné, suggérant que la censure est insupportable en France: on pourrait leur conseiller de voir ce qu'il en est ailleurs dans le monde. Il est vrai que notre démocratie a mis des garde-fous à la liberté non pas d'opinion, mais d'expression publique de cette opinion. Je suis de ceux qui pensent que notre attirail législatif a du bon. Ce qu'il récuse, ce sont les amalgames qui attribuent à un ensemble identifié d'individus des caractéristiques particulières, péjoratives évidemment. En disant: les Juifs, les Arabes, les Noirs, les femmes ou les homosexuels, le terme important c'est "les". Le "les" de généralisation est haïssable. Il est un succédané de pensée. Il oblitère la réflexion. Il pousse à l'imbécile contentement de soi et au mépris de l'autre. Il peut tuer et en ce qui concerne les stéréotypes sur les juifs, il a beaucoup tué. La liberté d'expression permet d'attaquer des idées, philosophiques, scientifiques, artistiques, politiques ou religieuses (cette dernière liberté étant d'ailleurs très en danger actuellement dans nos propres sociétés), voire des individus à raison de leurs actions, mais pas des groupes prétendument essentialisés.
Cette affaire Siné serait passée inaperçue, si l'intéressé avait fait des excuses, comme il s'y était engagé. Mais il s'est posé en victime et le directeur de Charlie Hebdo a été couvert d'injures. Philippe Val, qui a continuellement lutté, souvent à contre-courant, contre l'antisémitisme et le racisme s'est conduit, dans cette affaire comme dans d'autres, avec beaucoup de courage intellectuel. Il a mon admiration.

Richard PRASQUIER
Président du CRIF

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