Restauration de la Synagogue de Sfax : Beith-El.
Dans son livre La Synagogue de Sfax, mon ami Claude Kayat a décrit les différentes phases de la construction du complexe Beith-El, qui comprend une Synagogue et une salle de conférences opposée au Temple et close par un large rideau de bois, s'ouvrant en accordéon. Durant les jours de fêtes, la séparation est ouverte, les deux salles ne faisant qu'une et permettant l'accès à un grand nombre de fidèles. La Communauté Juive comptait alors 5600 personnes à l'époque, dont la plupart étaient habitants du Centre Ville.
Claude Kayat a rappelé les grands moments de la Synagogue Beith-El, temps qui dura peu, trois ou quatre ans : avec l'Indépendance de La Tunisie, la société juive quitta la Tunisie, pour Israël, la France et d'autres pays.
L'auteur a décrit le déclin de lieu saint que complétaient à part les deux salles citées, une Ecole de l'Alliance Israélite, un dispensaire O.S.E et une maison pour le bedeau, le Shamash. Dans l'exhortation pour l'Indépendance, se créèrent des bandes de shabab, de voyous qui s'en prirent au Temple, cassèrent les vitrages, jetèrent à bas les Sépharim Saints, les livres de prières et saccagèrent tout ce qui leur tombait sous la main. Le narrateur n'a pas oublié de faire la critique de ces actes de vandalisme et d'en tenir compte aux responsables municipaux et au Gouvernement qui n'ont pas essayé d'empêcher ce désastre.
Voir aussi le blog (clik, clik): La Synagogue de Sfax
Et Le blog de Camus
Cinquante ans après…
Les voyageurs Israéliens en revenant de leurs excursions en Tunisie, ont conté ce que leurs yeux ont vu. Un pincement au cœur a suivi ces rapports. Comment rester indifférents ? C'est alors que commença le commerce de ce complexe. Les propriétaires Juifs, de guerre lasse, ont mit en vente ce bâtiment, perle de la communauté Juive. Un indigène qui a conçu l'achat, dit-on mourut au bout de l'an. L'édifice resta entre les mains des Juifs de Sfax. Toutefois les autorités ont opposé une condition, qu'il soit restauré, sinon il serait mis en vente au plus offrant. On a parlé d'un projet aspirant transformer le site en mosquée.
David et Mimi Bouhnik.
David est marié à une Sfaxienne depuis 1996. Il s'agit de Jacqueline Berrebi, descendante et héritière de la famille du Rabbin Eliyahou HaCohen, le fondateur et propriétaire de la Synagogue de Moulinville et d'autres biens encore. Voulant mettre en vente sa maison natale, située dans l'Impasse Rendu, elle a donné une procuration à un courtier qui fit main basse sur sa propriété. Deux ans après son mariage avec Jacqueline, David a fait un rêve dans lequel il se voyait restaurant la Synagogue Beith-El. Etait-il influencé par la cupidité des filous des immobiliers ? Toujours est-il qu'en parlant avec sa mère Mimi (Myriam), ils décidèrent d'un commun accord de prendre le taureau par ses cornes. Ils s'installèrent dans la Synagogue et commencèrent la restauration du bâtiment qui a été le dispensaire de l'OSE et l'ont habité.
Par les moyens de bord et subventionné par la retraite mensuelle de sa maman Mimi, David dans un travail d'arrache pied, a changé des centaines de carreaux cassées, fait un travail colossal, remplacé des portes brisées, remis de l'ordre et les Sépharim dans l'Eikhal, qui fut verrouillé par une barre de fer cadenassé. Une quantité de livres saints est mise dans des sacs, afin de les porter à la Guéniza. Les murs sont retapés et au bout de quelques mois, la synagogue a pris une
allure décente.
Mais le labeur n'est pas terminé. 20.000 euros ont été investis, les dons sont si rares, qu'un appel est fait pour offrir à cette Synagogue l'ampleur de naguère.
J'ai retrouvé David et Jacqueline dans leur maison, 54 Rue Aalya, à Beersheba. Leur demeure sent le jasmin et le fel qu'on humait dans les cours des domiciles sfaxiens. Une vraie maison Tune. J'ai parlé avec la maman Mimi, lors d'un appel de Paris. J'ai reconnu sa voix et j'ai "revu" son visage. Elle était la voisine des Boujnah, sur la Route de Téniour. L'un des trois frères Boujnah était mon ami, le second a subi une tragédie. Un médecin le prenant pour mort a donné un permis d'inhumer. Le frère Boujnah s'est réveillé en route pour sa dernière demeure, et quelle surprise ont eu les havérim, en ouvrant le cercueil !
- Sortez-moi d'ici, a-t-il crié ! Certaine personne s'est évanouie, mais le "mort" est encore vivant et plein de santé Baroukh H.
Ceci était une parenthèse. Le but de cet article est de vous demander d'être généreux et de souscrire des dons, Le Seigneur Tout Puissant vous le rendra en bien. Mimi est en excellent santé depuis ses contributions à la restauration de la Synagogue Beith-El. Donnez et D. vous le rendra, cinquante, cent euros, chacun selon ses moyens et que le Seigneur vous garde et vous protège.
Le compte pour les dons :
BANK LEUMI
SWIFT CODE : LUMILITTLV
BRANCHE : HAYEELIM (775)
IBAN : IL620107750000004641808
ADR. SZHDEROT YEELIM BEER SHEVA ISRAEL
ACC. NO. 46418/08
NAME BOUHNIK DAVID