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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
14 septembre 2019, 11:34
MEYER, ce ne sont pas ceux là, ca ce sont des pains aux raisins. Lol.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
14 septembre 2019, 11:34
Nos petites lectures…


Nous n’étions pas encore en âge, de lire STENDHAL, le rouge et le noir, bien que plus tard, ces deux couleurs nous les avions bien mouillés en Volley-ball ( nos maillots) encore moins de lire à 12 ans, Chateau-le Brillant, Montaigne et la Boetie, je m’excuse auprès d’eux, j’avais d’autres passions, en judéo tune on appelle cela ‘Joueni’, petits fascicules à images.

J’avais mon héros adulé, Bleck le ROC, Ruddy et le professeur Alambic, je crois. Par eux, j’ai appris que les Tuniques rouges, les anglais, ont colonisé l’Amérique du coté de Halifax, déjà, j’apprenais le nom d’une ville. Alors que TRUMP avec tout son attirail n’arrive pas à bouter les djihadistes de l’orient de merde, il aurait fallu un BLECK LE ROC, pour les bouter...J’ai appris aussi qu’ils existaient des castors, et leurs peaux, les trappeurs. Des grizzlis, des ratons laveurs etc... Je suis désolé, en CP ou en CM, je ne les connaissais pas, nos maîtres ne nous en jamais parlé d’eux. Dommage, c est une grand lacune. J’attendais ce mensuel comme les rabbins d’aujourd’hui attendent le Messie. Je voulais à tout prix ne rater aucun numéro, les suites. Mais bien plus, je me suis identifié à mon héros.

Vous avez tous eu un héros, Tarzan, Zorro, Buck John, dans votre jeune âge, les filles étaient abonnés au roman de rose, eye cen i habou el tââ’niq ouel bouch ( elles aimaient les petits baisers et les étreintes, enfin en images, ça les faisaient espérer, même les plus laides, rêver du mec au cheveux gominés. Quel kif….Cela les rendaient belles juste le temps de qqs pages ensuite la maman Touiré...de sa cuisine ‘...YE MAGHBOUNEEEEEE….Ije qoum ou âa’ouéni , chebeth qrib béch yet’khel, ouenti leyé bel bouch ou tââniq ( Et toi la malheureuse, lève toi et vient m’aider ? le shabath va rentrer, et toi occupé à l’amour).
Je n’ai jamais raté un seul épisode de Bleck le Roc, il est entré dans ma petite vie d’enfant. Et je pense tjs à lui, qu’est t’il devenu ce vieillard qui doit avoir les 100 ans bien sonnés.

J’ai bcp ris avec les PIEDS NIKELES..
Olalala, quel kif ces trois larrons.

Puis un jour, je tombe sur Pierre Loti, et sur l’inspecteur ROULETABILLE...Le mystére de la chambre Jaune, CROC BLANC….Agatha Christie...Je découvre la lecture, la vraie, celle qui va m’ouvrir dans mes 18 ans, l’univers de l’imagination. Je tombe sur GUY DES CAR ...Toute sa collection est passée entre mes mains. Puis Zola, Hugo, STENDHAL, je relis LAMARTINE...Molière etc.. ce que j’ai raté lors de ma scolarité, je les ai repris avec passion. Avec goût.

J’ai survolé le 16..17..18 ieme siècle, j’ai rattrapé mon inculture, ce domaine qui m’a échappé. Mila 18 et la 25 heure m’apprennent ce que j’ignorais...La SHOA. Je me suis instruit lentement mais sûrement. J’ai collectionné plus de 450 livres d’HISTORIA que j’ai encore dans ma cave, j’ai le premier numéro, sa naissance. C’est pour vous dire comment, parti de rien, d’images et de dialogues en bulles, je me suis repu plus tard de lecture.

A vous lire Mesdames et Messieurs
.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
15 septembre 2019, 06:01
https://www.baya.tn/rubriques/life-style/bien-etre/zoom-sur-le-droo-ou-le-sorgho/


LA LÉGENDE DU DRÔÔ…..lE BOL DE SORGHO A LA MANIERE DES JUIFS TUNES.


Les dates, les noms sont imaginaires mais rien ne peut démentir les faits si personne n’en a jamais parlé.


DRÔÔ, un mot magique, qui aujourd’hui encore nous fait saliver.
Si mes r légendes sont placées dans l’ancien quartier Juif de la Hara c’est parce que souvent c est dans ses quartiers que naissent bien souvent ce qu’on appelle les bols, les plats des pauvres. Qui des années plus tard deviennent les icônes de nos tables.

1845, le 1 mai, alors que MAIRA fait son marché du coté de la Hafssia, son regard est attiré par un paquet sans aucune étiquette.
Elle demande au vendeur ambulant, ‘...Chnoué elli temé fél baqou ehdé… ? ( qu’est ce qu’il y a dans ce paquet là) ‘...Taqwit safi ( De la pure vitamine) jebou’ouli mél Maghreb… ! On me l’a apporté du Maroc) ‘...Ou kifféch i tâaqel… !’ Et comme cela se mange)...’...Wallayi mé nedré ââli, en’tin zarab, ech bech tekh’ssar ( essaye de le cuisiner, tu ne perds rien)...MAIRA suit le conseil du vendeur et prend le paquet. Un kilo environ, elle le repèsera plus tard, elle trouve 900 grs ‘..Elle dira ‘..Mohamed ghachech, mohamed m’a roulé) qu’à cela ne tienne, les juifs le sont aussi.

Bref. Elle rentre chez elle et sans plus attendre, avant que son mari ne rentre de son boulot de cordonnier, elle allume un petit brasier dans son canoun. Elle remplit un une casserole d’eau et verse le contenu de cette poudre. Elle laisse chauffer. Au bout d’une heure, elle voit que sa soupe, ressemble à des grumeaux, bcp de bouillonnements mais aussi des ‘tqawirats ( des boules compactes) Sa fille Ischtir ‘..Y’ mââ, el hachoué khir méné ( Maman, la soupe de semoule est bcp mieux) ‘..Ah, el hachoué en daoura ehné béch mé taqed’lich) (..Mais la soupe aussi, je la remue pour ne pas qu’elle ne fasse des grumeaux, qu’elle ne se noue). Elle ressort, et va à la rencontre du marchand Mohamed celui qui lui a volé 100 grs...’..Essmââ Mohamed, el kilou mtaââk 900 grs, melle béche tââ’tini baqou akhor ou zidli 100 grs ) (Écoute, toi ton kilo pèse 900 grs, dc tu vas me revendre un autre paquet avec 100 grs en plus) Le marchand acquiesce. Dar dar chez elle, et recommence l’opération, mais cette fois çi en remuant sans arrêt. Enfin, la soupe s’épaissit. Une belle couleur zarbouyi ( grise) elle goûte mais elle trouve le goût sans fade, elle rajoute du sucre pillé à la bouteille et là, elle semble enchantée.

Son mari transit par le froid d’un hiver rigoureux, se met à table et Maïra, lui sert sa mixture ‘...Douk elli taa’yéb’tleq) ( Goûte à ce que je t’ai cuisiné ce soir) Chaidou gôute et il semble emballé ‘...Chnoué ehdé… ? ‘...El rajel qalli TAQ’OUIT… ! ‘ Le monsieur m’a dit que c est de la vitamine. Yé Maira, hassilou âândéq souabé mta hrir, yesser bnit, trââ jibli tâârf khobj béch en ââ’bi qerchi ( Franchement, tu as des doigts de fée, donnes moi un bout de pain que je remplisse mon ventre) Il coupe des bouts de pain, les plonge dans sa soupe et là, le mec se régale.

Mais Maïra ne va pas en rester là, elle re-cuisine le lendemain, la même soupe en y rajoutant un bon morceau de MAKROUD.
C’est le nirvana. Elle fait goûter sa voisine IRINA qui pour un peu aller tourner de l’œil, tellement elle a apprécié ce bol...’..CHNOUE EL SAHFA ehdi, mta farh..( Mais comme c’est bon, c est quoi ce bol de fête..!) Fariné ou dawarta ( De la farine que j’ai remuée longtemps) Elle a dit DAWERTA...Remuée, tournée...En entend DRÔO… Elle devient celle qu’on remue. Pris d’une idée géniale, elle va voir….SI MANSOUR, qui tient une petite échoppe de beignets...’...Ye SI MANSOUR, jebtleq sahfa DRÔÔ...( Si Mansour, je t ai apporté un bol de DRÔÔ..) L’autre dubitatif, goûte à la merveille. ‘..Yé Maïra, loucen thab, nââmeleq blassa fél torkiné ehdi ou tby elli ââ’meltou ( ...Si tu veux, je te fais un petit coin et tu écoules ce que tu as inventé)

Deux mois plus tard, le FTAIRI et Maïra ne savent plus où donner de la tête, le bruit court qu’une nouvelle soupe est apparue dans LA HARA...Et cette rumeur déplace presque tout Tunis.

Mansour laisse tomber les beignets pour aider sa nouvelle associée dépassée par les évènements et aussi par la fatigue, pour se lancer dans la fabrication du DRÔÔ tous les matins. Trois grandes ‘..TANJRAT’ ( grande marmite au fond rond) remplies à raz le bord de farine de SORGHO...cuisent dés 4 heures du matin, la précieuse denrée, mais bien plus que cela, Maïra propose de rehausser son DRÔÔ avec des raisins sécs, du chkenj’bir, elle rajoute un plat de pâtisserie orientale dite HARISSA BEL LOUZ...Elle se fournira en DEBLA et en boulou chez NATHAN de Tunis et pour couronner le tout, elle rajoute du sucre par dessus la mélasse, du sucre en poudre, dit glace, fourni par DIDECKH qui tient une boutique de farine de blé, (petite minoterie)

En un an, les deux associés, ne savent plus où mettre l’argent qui tombe à flots.

Mäira, à la mort de son associé, ouvre une boutique à l’enseigne... ‘..EL SAHFA DRÔÔ’..Le bol de DRÔÔ….

La boutique existe tjs du coté de la RUE DE PARIS. Pas loin de l’ancien CHEZ LES NÈGRES. Sauf que la LÉGENDE DIT qu’elle n’a existé que dans l’imaginaire d’un BREITOU
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
21 septembre 2019, 12:55
LA LÉGENDE DE LA GHRAME.

(..Action de payer qq chose qui a été involontairement cassé)
(On appellera cela dommage et intérêts)

Or, la rumeur où la superstition, veut que le fauteur ne paye pas ce qui a été cassé involontairement au préjudiciable, si tel était le cas, ce dernier verrait un membre de sa famille mourir avant la fin de l’année.)

1812, dans le quartier de la HARA, par un jour de marché, sur la place SIDI SARDOUK….Haim, un vieux monsieur, connu dans tout le quartier pour sa gentillesse et sa modestie, prit de vertige trébuche et tombe sur l’étal d’un potier qui exhibait ses vases et autres canouns. Une jarre tombe à terre et se brise. Un attroupement ne tarde pas à se former et on relève le vieux monsieur tout étourdi.

Qqs âmes charitables, se proposent de le raccompagner chez lui qd l’étalagiste ‘...Euchqoun béch i khalless el taq’ssira ( Qui va me payer la casse) Le vieux monsieur a la force de lui répondre ‘...Rabi i khallessa.. !’( D ieu te paiera) L’autre ‘...Ech’ma lei rabi lei hatté chey, t’khalless, el hal’biyé’ (Ni bon D ieu ni quiconque, tu payes la casse, ma jarre.)

La lemé ( la troupe de curieux) est horrifiée par ce qu’impose l’étalagiste au vieux démuni.

Le vieillard plein de sagesse lui rétorque ‘...Néref elli Magh’roum bche’latéq, ouéne mhayar ââla khrass’teq, loucen jé âândi teoué dél ouaq en khal’sseq… ( Je sais que tu es passionné par tes objets, et je suis mal aisé, mais si j’avais les moyens, je paierai sur le champ.. !’ Le marchand ne voulait rien entendre. Le vieux sage ‘..Khemem eli yom’qon dafat el blé.. ! Cen bech yez’araleq hajjé ouel hal’biyé ehdi men’âât hayatéq…’( pense que tu as sans doute payé le diable, qu’il allait t’arriver qq chose et c’est la poterie qui a sauvée la vie) ‘...Yézzi mé doui, khalless’ni fél ouaqt ..’ ( Cesse tes bavardages, payes moi sur le champ)...Alors que le vieux Sage leva les yeux au ciel ‘...Yé rabi, Ghrémou béch touli GHRAME ( Sa passion va se transformer par un évènement grave) L’autre ne comprend rien à ce qu’il dit…

Voilà que passe à ce moment là, le bijoutier H’FITOU, qui a entendu le fait divers. Il remet au vieux le prix du vase ‘..Khoud ye HAIM, khalssou...’ ( Tiens Victor, paye lui) Le vieux tend la pièce de monnaie à la grande satisfaction du potier.

Deux mois plus tard, sur la place du marché de SIDI SARDOUQ, le potier ne répond plus présent et pour cause, un de ses enfants, en voulant traverser un oued fut emporté par le courant. Son épouse, tombe malade et décède. Qd à lui par le chagrin de ces deux pertes, son sort fut scellé, il devient fou dans son village.

Gardez vous de vous faire payer une chose pour un fait commis involontairement, car un jour…...
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
23 septembre 2019, 12:59
D’aborrD §§§§§§§§ Il y a les cadres, le certif de maman, juste en dessous, un petit diplôme contre l’alcoolisme qui a fini ces jours, cassé par mon papa, parce que Maman lui reprochait de boire.

Ici, c’est la salle à manger….3 mètres sur 3 mètres, nous avons du mettre des cales pour équilibrer la table. La bouteille de champagne avait pour mission de faire contre poids.
La chambre à coucher BEIT EL NYACH...Pas loin de ma tante DAISY alias Dasou, celle qui avait toujours le rire à la bouche. Au premier plan BEBERT, le mari de ma tante POUPEE qui habita chez nous durant 7 ans. Sa fille est sur ses genoux...SYLVIE. A coté d’elle PINO….Un policier...Edouard Koskas le patron de la BRASSERIE SUISSE. Puis moi...Maman derrière moi, Sauveur, Richard en boxeur alias loussif, très brun, Maxo coincé, Mon papa et aussi HAMDA notre maître cuisinier de notre petit restaurant à la Goulette durant 3 étès, juste en face de MADAME LAGARDE.

Cette image montre l’étroitesse durant une fête. Une bar MISTWA couplé avec mon frère cadet SAUVY. Elle dégage une sékhiné, et de la bonne humeur et nous ne sommes plus dans ces cadres somptueux où chaque invité court de buffet en buffet pour du foie gras, des nems et nams, des petites gourmandises, bien choisis ou le sucré et le salé se côtoie, ici rien de toute cela, tout était sobre et les boissons mises dans la bila installée dans le balcon.

La fête s’est faite en deux parties au fait, une en bas, pour la coupe des cheveux etles agapes, et l’autre pour les invités de ‘marque’ ; les invités étaient assis dans le passage CASINO. Nous n’avions pas eu droit à de la musique et pas de RAOUL JOURNO.

Juste de simples gens venus honorés mes parents. Le luxe n’était pas de mise, l’important était que par leur présence, ils ont respectés mes 13 ans..11 ans pour SAUVEUR.

Les moyens financiers étaient limités mais qu’importe l’ambiance était là. Et les visages souriants aussi. Les cadeaux… ? Ici pas d’enveloppes, juste deux colliers, deux gourmettes, et bcp d’amour de la part de nos parents. Nous étions heureux mon frère et moi et surtout aimés et appréciés par la compagnie. Lalou Latino nous a offert le coupe de cheveux, Edouard, les boissons alcoolisées...D ieu a fait le reste car quelque soit l’habitat grand ou petit, le cœur ne s’attache pas à la grandeur, ni au luxe qd l’indigence est là. Cette indigence qui des années plus tard, nous a enseigné la modestie. Nous savons d’où nous sommes issus et nous savons où nous allons.

Le devoir parentel a été accompli dans les règles de l’art et tous ceux qui nous ont connu attestent de notre comportement envers eux, que cela soit sur un stade, à l’école ou ailleurs.

Aujourd’hui, grâce à D ieu, nous offrons à nos enfants et petits enfants ce que nous, nous n’avons pas eu la chance d’avoir enfant mais que nous avons eu bcp avec le temps.

Heureux l’indigent qui des années plus tard reçoit le respect des autres sans que la fortune et la richesse ne vient éclabousser le mépris sur la face des hommes et des femmes.

Nous avons trois dentistes chez nous, connus et appréciés par un grand nombre d’amis et cela est notre plus grande fierté
.

Pièces jointes:
bzr mitswa.jpg
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
27 septembre 2019, 10:20
IL Y A UN TEMPS POUR TOUT.

Les roch Roch Hachana de notre époque, ceux de la Goulette vivent encore dans mes souvenirs. Comme c’est bizarre, chaque fois qu’une fête juive s’annonce, l’air se change, il mue, mystère , qu’est ce qui fait changer cet air, qui soudain devient paisible, calme, est ce l’automne, la fin de l’été… ? Vous l’avez sûrement remarqué, ressenti ce changement d’air dans lequel règne une atmosphère de pré fête.

Je les revois ces mamans avec leur couffins, au marché de la Goulette, au BAHRI, se frayant un passage dans cette cohue composée de femmes juives et les tunes connaissant bien nos habitudes, enjolivent leur étal et leur parler doux, ils convainquent leur clientèle sur la qualité de leur marchandise.

Le marché, ce lieu de rencontre qui sert aussi de congratulations et les femmes s’embrassant se souhaitant le MARA AM AKHOR, ( pareil que l’an dernier) meghir mard ( sans maladie) et lei yech’wiq ( que D ieu ne nous prive de nos enfants) ou rabi i foujouq ( Q ue D ieu fasse que nous réussissions ) et les i bayad ââliné el dlam ouel ghassra, ( Que l’obscurité et les angoisses disparaissent) tout cela en présence des légumes témoins de ces conciliabules, des fruits ouel khir mta rabi ou mta Tounech el khadra. ( et tout le bien de D ieu et de cette TUNISIE la verte.

Yé nech, ye youd touensse etfaqrou eqel é’ yémét , ét faqrou Taita ou coufetta, Zaira méchié mel ness’be el ness’bé tekhtar el ahlou, takhtar el sfar’jel, ouel tefah, el tmar ouel ourka mta épinards….Yé omat, meghir entom, el ââid ouel roch achana mé âânda hatté mané loucen mouch entoumé eli fél coujinét tharbou béch liletné tebqa m’barqa….Aâl yedey’qom el khir ouel farh….
Yé omat, el youm, oulidétné bââ’ad ââliné, el ekh’ouét fél bolden bââd, mélle netfar’qrou el ouaqt eli mejel seqen fi roui’ssné…

Bonnes gens, juifs tunisiens, rappellez vous ces anciens jours, rapellez vous Taita et son couffin, Zaira qui va d’étal en étal choisir ses coings, et ses pommes, ses dattes et les feuilles d’épinards,….Ô vous les mamans, sans vous les fêtes, les premeirs jours de notre nouvelle année, n’ont aucun sens, vous qui guerroyer dans les cuisines, pour que nos soirées soient sacrées. Sur vos mains, le bonheur est de fête,...O vous les mamans, d’aujourd’hui, nos enfants sont loin de nous, les frères sont dispersés sous d’autres cieux, mais nous nous souvenons de ce temps qui habite encore notre mémoire…

Que les absents ne soient pas oubliés, qu’ils vivent en nous pour l’éternité. Amen.

Aujourd’hui, c’est en Israël que tout cela à déménagé dans les CHOUKS où les arabes servent encore les juifs avec le sourire, en ce moment même où je parle il y a là bas, un grand coin de la Tunisie….Aussi beau que fut le notre.

Nochqor ekhé’ouéti el touenssé, eli cenou jedde fél farh ma nah’nou ou mél fomom hatté célmé elli touéjjé.

shabath challom ou mébourakh...

Albert S.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
30 septembre 2019, 08:25
size=large]HOMMAGES.

Ô ma figue bien aimée, que n’ai-je tant mangé de ton fruit granulé, accompagné du fameux beignet goulettois, et toi ma grenade, aux pépins en forme de coeur, combien de fois n’ai je pas compté tes grains et hier soir encore, un des tiens a roulé sous la table et voilà que je reçois une ‘chtéqa’ sur ma caboche, ma chère grenade qui dans mon palais explose ses saveurs et tes grains s’intercalent entre mes implants….Et toi Ô ma pomme, symbole du péché originel, même J.C t’adorait et que pas toi, il courait derrière les pommes, ses valises en étaient pleines à tel point que son épouse STE BERNADETTE en faisait des marmelades….en paquets.

SESAME...Ouvre toi, symbole de prospérité et surtout de multiplication, à te voir on croirait voir les juifs en si petit nombre hélas, mais comme on dit ce n’est pas tant la quantité mais la qualité du JEJLEN...POTIRON...POTIRON….Déjà dans le krââ ouel foul, ta compagne, nous apprécions ta couleur et j’en mange tant que ’drabni cheffir ( jaunisse) ...Et vous mes épinards adorés, panés et de miel revêtu, sous mes dents, ta feuille fond comme mon coeur fond sous ton miel...Ô toi ma fève, délice d’entre les délices, si fondante, si bien épicée, tu es la fête car sans sans toi, nous nous sentons orphelins… C ‘est par toi que vient le grand soulagement d’en bas…. AIE AIE….Ail fait par mon épouse, tu ressembles à une pâtisserie, panée quelle merveille, ce petit coussin d’or ..Ouenti YE L’ACH’CHEL, Miel, produit de nos abeilles qui se meurent lentement, symbole d’une nouvelle année douce, tout est trempé par toi, et tout s’adoucit… Tète de mouton où es tu… ? Tu manques à l’appel, mais voilà le POISSON symbole de le fertilité et contre le mauvais œil…..

Merci à vous d’être là, et pour la fin des temps.
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Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
01 octobre 2019, 12:38
RICANO

L’imagination n’est pas un délit, bien au contraire, elle est un bien.
Chez nous le tmeniq, le tfedliq sont inscrits dans notre constitution tunisienne. Tous les juifs tunes ne peuvent me contredire. L’ironie et la moquerie n’ont pas droit de citée dans mes textes, cela constitue à mes yeux un délit, un manque de respect.

Ce que je vais vous narrer là, n’est qu’imagination, et personne ne doit la sous entendre ou la comprendre comme une attaque envers notre pratique, je me targue de narrer à ma façon des faits non existentiels.

Hier, je vous ai promis de raconter mon lancé des péchés après plus de 45 ans, la dernière fois que j’ai balancé mes jeunes péchés, c’était à l’age de 18 ans, en présence de MR SARAGOSTI, caissier au journal la PRESSE qui, un jour de ROCH ACHANA, me dit de le suivre. Je l’ai suivi jusqu’au pont du TGM TUNIS et derrière la voie du chemin de fer, un pont.

MR SARAGOSTI a commencé à psalmodier puis il me dit de jeter mes péchés...Je le regarde et je lui dis mais je n’en ai pas… !’ Il me regarde et presque énervé ‘...Tout homme quel qu’il soit porte en lui qqs péchés… ! ‘..Que dois je faire alors… ? ‘….Tu mimes mes gestes et tu dis FEL BHAR… !’...J’ai fais comme lui….

J’ai donc découvert la façon de jeter mes péchés moi qui ne savait que smasher et jeter un ballon par dessus un filet.

Bref, bien avant hier, il y a 3 mois, en prévision de ce lancé des péchés, et surtout me renseignant auprès de mon RAV JOEL HT 26 qui m’informe qu’il faut lancé des pierres dans l’eau une fois que le CHOFFAR a retenti, je commande 30 tonnes de pierres chez la MAISON RICANO. Chaque pierre jetée représente un péché. Je me suis dis que j’allais prendre cette affaire à bras le corps.J'appelle....

‘...Mr, serait t’il possible, de me charger 30 TONNES DE GRAVIERS que vous déposerez à la date et à l’adresse que je vous indiquerai…. ? ‘...Bien sur, Mr, il va falloir une remorque aussi, et cela va coûter cher… ! ‘…. Aucune importance, notez que ces graviers doivent être emballés dans une grande bâche avec tirette… !’ ‘...Nous ferons ce que vous demandez, je vous envoie le devis de suite…. !’ Sans plus tarder, je reçois le devis. Je ne vous communique pas le prix.

Hier 30 octobre vers 16 heures, je reçois le coup de fil tant attendu. Un quart d’heure plus tard, je vois un 30 tonnes arriver et klaxonner, je descends et direction la syna du CCEJ.. de MAISONS ALFORT.

Les graviers sont emballés dans une grande bâche avec la tirette.
Je ne vous raconte pas l’espace occupé par la bâche remplie de granulés, aussi grosse que le camion. V ers les 18 heures enfin, toute la smala de la syna sort à la queue leu leu et moi, je prends la tirette de la bâche et je la traîne, tous les fidèles assistaient au spectacle et l’un d’entre eux me dit ‘….Mais Albert, c est quoi cela… ? ‘..Tous mes péchés emballés durant 45 ans, je vais les jeter à la Marne… !’ ‘…Mais tu comptes les jeter un par un… !’ ‘ ..Bien sur… !’ ‘..Tu as tout ça comme péchés… ? ‘...Pourquoi toi tu n’en as pas, je vais vider mon sac… !’..Moi j’ai juste 3 pierres...’ ‘...Ah bon… ? Tu veux que je vide ton sac maintenant ici parce que tu sais, j’en connais un peu sur toi ok… !’ ‘..Chut, bon bon je ne t’ai rien dis… !’ Bref, je prend la tirette et je tire je tire, je tire, je suis derrière mon bof qui suit la manœuvre. Enfin, après une demi heure d’efforts, nous arrivons et je me fraye un passage avec ma cargaison...Je sue comme EUGÈNE...Bech en mout par la fatigue mais lorsqu’on veut jeter ses péchés, l’effort est sacré...Même béni..Enfin, le RABBIN sonne le choffar et moi, je m’apprête à lancer mes graviers...30 tonnes, imaginez un peu…...Chaque fidèle lance ses pierres et moi c est par poignée et chaque fois ‘..FEL BHAR… !’ Mais je lançais si bien les pierres qu’elles ricochaient, cela m’a rappelé la GOULETTE…..Donc si vous passez par le SEINE et que vous voyez des pierres péchés ricocher, ce sont les miennes.

A l’heure, où je vous parle, je suis encore assis là bas sous le pont des péchés, à lancer mes pierres péchés...Et pour tout vous dire, je me sens vraiment allégé comme un yaourt grec nature.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
06 octobre 2019, 11:19
Cet air de fêtes d’autrefois…

Cet air de fêtes d’autrefois qui revient à chaque période de l’année, comme des rendes vous auxquels, tout bon juif, kipouriste, touriste, samedistes, zadistes juifs etc ne peuvent s’éclipser parce qu’il en est ainsi et même le converti se rappellera que quelque part sommeille en lui un juif, qu’un étranger viendra le lui rappeler.

Nous sommes dans le période des coings, et de confitures, nos bonnes dames, font leurs emplettes avec dans leur cœur ce devoir de bien faire, de respecter, de donner la sekhiné à leur foyers, d’oublier un instant les jours communs et donner toute la ferveur à ce qui va arriver.

Je ne peux m’empêcher, ce retour en arriére où ma grand mère MEIHA, encore dans la force de son âge, pétrissait la farine, en judéo LAAJINE...La pâte des pâtisseries faites maison….Aujourd’hui,….CHARLES TRAITEUR fait son beurre alors qu’avant sans manquer de beurre, nos mamans faisaient leur confiture, fabriquaient les petits doigts et les boulous falssou ( artificiels ou fourrés au chocolat ALLAL, parsemés de jejlen, ( pâtisseries orientales) fait maison et moi, moi oui moi, avec le TBAK( plateau noir) posé sur la tête, je prenais le chemin de la Kouché ( le four) de si ALI LE JERBIEN, 4 allers retours, un pour les souaba et un pour les bssamét…. 200 millimes le plateau ‘...Erjaa fel Aârbââ..Bel flouch) ( revient vers 4 heures avec l’argent. ) Le jerbien est ainsi.

16 heures, je posais la serviette sur ma tête avant d’aller, le fond du plateau était encore tiède et je marchais sur le macadam tout en grignotant un doigt bien chaud… Idem pour le second plateau, un morceau de karmouda ( crouton) refroidi celui là. Puis, je devais retourner pour rendre les plateaux noirs. Kif ouj si ALI el nayeq. ( comme sa gueule).

Pendant ce temps, MEIHA les manches relevées , pressaient les citrons coupés en lamelles, étalés dans le TBAK en alu ( plateau) puis venait s’ajouter le sucre… Celui qui m’a donné le diabète 65 ans plus tard, yarhaq bou amin, ...Puis la mise en bouteille, direct dans le balcon. La glaciaire affichait complet entre les poulets et les salades, et la glace, le couvercle peinait à fermer la gueule de la chose. Il m’était dévolu d’aller à l’OSE offrir les KOBARAT et les NESSARATS, les petits poulets comme offrande. Je revenais en grattant ma tête, les poux des poulets étaient en forme en ce temps là, ils ne le sont plus aujourd’hui, tout est calibré et nu comme moi…

Ah quelle belle ère révolue, où la misère était si belle sous le ciel de la Goulette.

Et puis arrive la fin du jeun, tous comme des affamés, chacun prenait son élan pour se se goinfrer d’adam hout, de confiture, de GOULOUS trempé dans la citronnade, de café bref une vraie chaqchouqa jusqu’au plat de résistance, cette poule farcie qui chauffait sur le gaz dans son bouillon de L’CHEN ASSFOUR ( langue d’oiseau). Elle n’avait pas sa langue dans sa poche celle là…

Voilà le jeune juif du Kippour vous a rappellé qd même qu’il n est qd même pas mécréant ni touriste.

Allez tefarhou amin qolqom ou ââm akhir fél jiéddé ou mouch fél nakss, hatté ehné chwiye naqess...lol… ( Que vous soyez tous dans la fête, et que l’an prochain toujours en nombre et jamais moindre, bref moi je suis un peu diminué lol)
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
12 octobre 2019, 12:04


LE TÉMOIN.

coureur tenant fermement son témoin, est parti tandis que son compagnon, prend le départ mais doit attendre que son ami lui passe le témoin et il repart...Et ainsi de suite ; Les coureurs sont quatre mais un seul témoin.
Je ne vais pas faire de mystère sur le témoin.
Il n’est pas ce que vous croyez en judéo EL CHE’HED.

Non, ici je parle de ce petit bâton qui se passe de mains en mains âpres une courte distance durant le 4 fois cent mètres/ relais.. Le premier

Alors, à qui vais je passer le témoin… ? Qui reprendra le flambeau … ? Pour rapporter aux autres notre vécu. Et les suivant, celui qui en principe doit prendre le témoin des mains de son papa saura t’il faire revivre au moins son vécu… ? Un vécu qui n’a rien de ressemblant au notre.

J’ai vu des coureur déçus d’avoir laissé tomber le témoin, un mauvais calcul, une précipitation et donc se faire éliminer lors d’une course.

Et si mon témoin ne trouve pas une main pour le tenir et le laissait tomber à terre, qui va le ramasser.. ? Ma fille, mon petit fils, mes petites filles… ? Je ne crois pas, le témoin sera par terre, personne ne le reprendra, ils, elles passera par dessus, et le témoin sous les intempéries s’usera, flétrira et il ne sera plus qu’un fétu de bois anodin, sans aucune importance. Lui qui porte en lui, toute une époque le voilà, gisant sur le sol, inerte. Sans vie. Mort. Éteint.

Je doute fort que notre prochaine génération qui n’a pas connu nos coutumes, nos habitudes, parleront des témoins qui n’ont rien oublié. La future époque le voudra ainsi.

Les jeunes intéressés iront si l’envie les prend de consulter les archives, par curiosité et tourneront les pages à la vitesse de l’éclair, encore faut t’il espérer qu’ils ouvrent le livre de notre vécu.

Je serai un jour ce témoin là ce bâton désuet, plein d’humidité, reposant sur une étagère d’une cave sombre, sans lumière. Peut être aurais-je la chance, dans ma solitude de croiser un témoin ami, juste pour rigoler et ne pas mourir bêtement.

Je pense à cet ami, ces amis, ces témoins, l’un porte une béquille, l’autre on lui a foutu une barre d’acier dans sa jambe, un témoin qui le fait tenir….Un autre s’est laissé mourir par désespoir, et il n’a laissé aucun témoin.

Combien sommes nous encore de témoins pour raconter, narrer, parlé notre judéo… ? Nul n’est éternel pas même un bâton…. De relai… ! Rien… Nous sommes voués à l’oubli comme le témoin qui s’effrite sur le sol.


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