Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 septembre 2019, 10:29
(Pour le bien du judéo , certaines expressions seront dites dans ce parlé et traduites simultanément)

Le frottoir de ma mère ( ââ’oue’dda mta el mchich= bâton d’ essuyage) trônait dans les toilettes, dans notre ancienne maison de la rue PASTEUR. Je rappelle que ce WC avait 1 mètres sur 1 mètre. Qu’il n’avait pas de poignée mais une corde comme cadena. Donc, il y avait le sceau, le balai et bien sur le tarf souf ( la serpillière en laine et la KEI’HCHE ( toile de jute) Dc celui ou celle qui s’asseyait sur le trône, bech yekh’rââ ( faire caca), il ou elle devait ramener les pieds vers lui, repli sauf pour MAIHE, on faisait sortir ces ustensiles afin qu’elle puisse être à son aise.

Le frottoir servait donc à essuyer. Maman posait sur sa barre latéral, le ‘torchon’ mouillé mais bien avant cela, l’essuyage se faisait ‘bel tqamby’ c est à dire penché ou agenouillé et j’en sais qqs chose, j’en ai fais l’amère expérience. Meiha surveillait mes faits et gestes durant l’opération et me disait ‘..Mei ten’che’ch el treqen’ ( n’oublie pas les coins) et les coins chez nous, il fallait vraiment les chercher loin sous les lits et la seule solution pour les atteindre était de ramper.

L’aventure des coins m’est restée scotchée dans ma tête. Car qui n’a pas vécu ces essuyages, ignore ce que c’est de vivre dans un appartement où tout était fourré sous les lits. Nous n’avions pas de valises, pourquoi faire, personne ne voyageait chez nous, on croyait être seuls sur la terre, et seul dans notre bled.

D’abord, il fallait ‘TRECH’ ( arroser, mouiller le parterre) EL KÂÂ’YA avec précaution et éviter d’éclabousser les lits. Une fois le parterre mouillé, EL TQAMBI...( agenouillement) Puis arrive la seconde opération, le séchage du sol ( TEN’CHIF= absorption) avec la KEICHE ( morceau de sac de jute) qui agissait comme une éponge, puis venait le TASSIR ( essorage dans le sceau) puis changer l’eau ( TAB’DIL EL MEI) par de l’eau propre. Pour remplir le seau en fer STAL, il fallait le poser dans l’évier et laisser l’eau du robinet avec sa mesrana ( un bout de tissu noué à la tête du robinet) couler lentement pour ne pas que l’eau gicle sur le plan de travail, DOKHANA (mesrana, genre amortisseur, ABS aujourd’hui ). 20 kgs à soulever. Je pesais à cette époque 35 kgs. Donc, je soulevais, le tiers de mon poids.

Arrive la nouvelle invention LE FROTTOIR, et là fini le TQAM’BI, cette corvée à la COLETTE….J’étais enfin debout pour exécuter tous les jours, après l’école EL KHSSIL MTA EL BIOUT ( L’essuyage des chambres) sinon j’étais privé de sortie avec mes amis du TERRAIN NOIR. Celà à duré jusqu’à mes 13 ans, puis la relève fut assuré par SAUVEUR, le cadet. Richard en fut épargné. Parce qu’il allait être dentiste 15 ans plus tard.

Mais ce frottoir m’a laissé aussi de mauvais souvenirs dans ma caboche car maman s’en servait comme OUTIL, INSTRUMENT de FRAPPAGE lorsque nous l’énervions et qu’on allait mon frère et moi se cacher sous le lit...EL DARBA DJI WEN DJI ( le coup était donné à l’aveuglette, par balayage EN ARC DE CERCLE et nous devions surtout protéger notre tête contre cette chose que nous appréhendions.

Enfin dans les années 1960, après avoir déménagé, le frottoir disparaît au vrai sens du terma pardon terme pour être remplacé par une domestique qui, elle, essuyait tjs à l’ancienne. BEL TQAMBI d’où que mon frère MAX aimait cette opération, il en tombait du lit parfois à force de se pencher, parce que la jeune fille en robe courte, montrait ses fesses, ce qui plaisait à mon jeune frère. Taffar.

Voilà c est tout.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
06 septembre 2019, 07:53
Ma moitié….


Je dors et je me lève avec ma moitié  au petit déj, au déjeuner au dîner, je ne peux me passer d’elle. Elle m’apaise me soulage et rien que de la voir déjà, je me sens comme enivré, toutes mes idées noires disparaissent et mon ciel redevient bleu. Sans ma moitié, je me sens triste et donc j’ai besoin d’elle . Elle est ma compagne tout a long de la journée et dormir sans elle, me paraît insupportable. Je sais que bcp parmi vous dorment avec leur moitié et aussi que d’autre se passeraient bien de leur moitié.

Ma moitié n’est pas n’importe quoi, elle est ma demie, elle partage ma vie, et je ne crois pas pour le moment m’en défaire, nous sommes intimement lié c est la vie, elle fait partie de la vie qd la santé vous le commande, il faut faire avec elle, car elle vous fait voir la vie en rose, qd par trop de grisaille vous perdez vos repaires…

En fait, si vous avez bien compris ma moitié consiste en ces moitiés de cachets que je prends pour fondre tant soit peu ma lassitude, et j’y parviens car elle est pour l’intant le remède qu’il faut car comme on dit chez nous ‘..RABI KHLAQ EL DE OUEL DWE...D ieu a crée la maladie et son remède….Mais je ne serai pas accro avec elle, car et j’en suis sur que le jour viendra où je me débarrasserais d’elle. Lol.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
06 septembre 2019, 08:31
J’ai souvent parlé de notre ancien appartement, HAQUE MTA NEFFA ( petite boite de chique) tant son étroitesse était proverbiale. MEIHA, ma grand mére z’al était aux commandes, régisseur, elle régnait sur tout et même sur notre éducation.

Les paroles en judéo seront traduites en français.

Assise CIME BEYE ( assise comme une BEYA) elle épiait tous nos mouvements ce qui faisait dire à ma mére ‘...Ye mââ mé âândeq me tââ’mel) ( Maman tu n as rien faire ).Elle ‘..Melle bech en ââdi el ouaqt jibli tarf batata en qasserem ( apporte moi des pommes de terre pour les éplucher)….maman ‘...Ftourné mouch BATATA el youm, nar Khmich el batata ( Notre déjeuner ce n’est pas des pommes de terre aujourd’jui, c est jeudi les pommes de terre..) Elle, la vieille ‘...MELLE JIBLI KOMCHE JELBENE ( apportes moi une poignées de Petits pois)...Maman ‘….El berech chnoué elli cliné.. ? Y’é mââ..?( Hier nous avons dîné de quoi… ? Maman…?) Elle ‘..Nchit me ââd’ch âân’di mockh… !’ (J’ai oublié, je ne me souviens plus )...Melle jibli ‘...El aâdma louh, qomché qlechet, khellini net’rez.. ( Alors apporte moi l’oeuf en bois, une poignée de chaussettes que je les reprises….!) ‘...Yé mââ, loucen terteh khirleq ou khellini nouffé el qodiam (...Maman, si tu te reposais c est mieux, et laisse moi terminer mon ménage..!)

Pour l’amour du parlé JUDEO. Tel nous l’avons vécu.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
07 septembre 2019, 12:12
Je vous parle d’une époque que les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas connu ?
Nah’qilqom ââ’lla ouaqt elli él chebeb mta el’youm mei yarfou’houch.

Je vous parle de ce temps qui n’était pas trop de misère mais aussi pas trop d’abondance.
Nah’qilqom aâla taqss elli ken lei yesser qliq oulle yesser cheb’yan.

Ce temps là, bien que révolu, imprègne encore mes souvenirs et s’en débarrasser demande qqs efforts et ce n’est pas de la nostalgie c est du vécu que les jeunes ignorent.

El ouakqt hedeq tââdé, melle mejél mer’choum fi décréyéti ou béch en fass’khou lejjemni choué qouah, mei yech él ghorbé, iye haïet mta gbel elli el chabeb mei i nedrou ââli.

Je vous parle de ces réunion autour d’un plat si commun mais si bon que sa saveur, même si il existe encore n’a pas le même gôut.
Net’qellem ââl lémmét eli cen i dour biné, shan chââbi ehli ben’tou hatté loucen moujoudé el lioum me tet’chabech mta él bénè mta ghbel….

Parce que goûter à ce plat, à ces plats, dans une atmosphère où fusait les rires et les grandes dah’qét nourris surtout par les anciens, donnent à la saveur de ces plats quelque chose de magique.

Allakhater, el bénè mta el shanat, mébin él éoué mta dahq, dah’qét gbar ehli qenou mââ’tiyen men gbarat, mel chiyeb, bénè mta rabi.

Vous me parlez de chaq’chouqe, de mloukhiyé etc, oui c est vrai, ils ressemblent par l’image à nos anciens plats mais ressemblent t’ils vraiment à nos anciens plats lorsque nous étions entourés par nos chers parents, frères, tantes et oncles et que nous vivions à 8 dans un appartement étriqué… ? Croyez vous que les odeurs sont les mêmes.. ? Non, parce que nos plats étaient entourés par de la grande et chère compagnie….Celle, qui tout au long d’une période assez longue de ma vie, a vécu autour de la même table, chacun tirant vers lui le petit plat de salade et s’entendre dire par le vieille ‘...Yé Bibert, ech’biq qlit el mzoura, ou’ehné … ‘..Bébert, comment se fait t’il que tu as bouffé toute la salade de carottes cuites…Et nous...?)

Si ce n’était que cela, passe encore, mais qd le soir, vous partagez la grande BATANIA entre trois personnes dormant dans le même lit, il y avait forcément un ou une qui avait froid.

Froid… ? J’ai dis froid..Et si encore ce n’était que cela… ? Passe encore pour le froid...Mais ce qui s’est passé autrefois, donne aujourd’hui à mon âge un sens à ma vie, car aucun plat fait aujourd’hui par des mains expertes n’a le même goût de celui que j’ai savouré autrefois en me léchant les doigts et les babines.Et aucune couverture ne me rendra la chaleur d’une maisonnée si petite soit t’elle.

Tenez le pour dit et écrit.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 septembre 2019, 02:09
LES ENDORPHINES


Lorsque j’ai rendu visite au DR PAPARONE, à Natanya, un médecin hors pairs, il m’a dit de marcher tous les jours au moins pendant une heure. Pour dégager les ENDORPHINES….J’ai dis oui sans savoir ce que sont les ENDORPHINES.

Une fois sorti de son cabinet, je me suis mis à réfléchir sur ces gens là qui habitent mon corps, j’ai donc supposé que j’avais en moi des étrangers ENDORPHINIENS...Des émigrés quoi.
Et que pour les dégager, il fallait que je marche. Je n’ai pas voulu chercher plus loin dans GOOGLE parce que la vérité, je n’aime pas lire les trucs qui m’angoissent et donc j’ai pensé que j’avais du poison dans mon corps et que je devais m’en débarrasser à petites doses.

Donc le lendemain, j’allais marcher de la maison de ma fille jusqu’au nouvel hôtel LE RAMADA, soit 4 kms allers retours.
Au bout d’une semaine, je me suis rendu compte que qqs endorphiniens sortaient de mon corps et me suivaient, alors j’ai couru pour leur échapper et grâce à D ieu, j’ai pu les semer.

Arrivé ici dans mon bled, je continue la marche tous les matins vers les 5 heures du mat, je pousse ma marche jusqu’au MOULIN BRULE, je rentre dans le parc et je sème mes endorphiniens au point de les voir pousser le surlendemain, des fourrés d’endorphiniens se dorent au petit matin sous le soleil et depuis, je me sens léger à tel point que lorsque je rentre à la maison, je fais mon LEKHA DODO….Puis je pose les tefs sans que les endorphiniens me gênent.

Hier matin, je vois une vieille dame assise sur un banc, son petit chiot tenu en laisse. Je m’assois prés d’elle et j’engage la conversation ‘...C’est bien MR de marcher tous les matins, vous savez, je le faisais à votre âge, mais hélas, mes jambes me trahissent… !’ ‘..Dommage madame, alors vous gardez vos endrophiniens en vous… ? ‘...Non, pas du tout, je vis seule, vous savez, et personne ne vient m’ennuyer… !’ ‘...Mais si vous les gardez en vous, vous vous empoisonnez à petites doses, il faut marcher selon votre allure… !’...Ah vous croyez qu’ils vont m’empoisonnez à cause de mon héritage… ? Je comprends mieux à présent pourquoi mon petit neveu veut que je les garde…. !’ ‘...Vous voyez, rien n’est le fait du hasard, alors prenez vous en main et marchez pour durer plus longtemps et surtout soustraire ce poison qui dort en vous…. !’ ‘...Vous êtes vraiment bon Mr, écoutez, je prends votre conseil et je me mets de suite à marcher… !’ ‘..Oui évacuez toutes ces petites bêtes qui sont en vous, et vous vivrez longtemps croyez moi, c’est le DR PAPARONE qui me l’a dit...’ ‘...Mais ces endrophiniens, ils viennent d’où…. ?’ ‘...Je ne saurais vous le dire, mais ce qui est bizarre c est qu’on ne les voit pas dans une IRM…. !’ ‘….Je touche le RMI mais jamais l’IRM, c’ est une nouvelle prime… ? ‘…Je ne crois pas c est l’image en quatre dimensions qui fera apparaître ces gens là… !’ ‘...Ben alors, je vais aller à l’ANPE pour me renseigner sur ceux là et je vous dirais ce qu’il en est, vous les touchez vous ces trucs… ? ‘...Ben oui, ils me touchent et dc j’essaye de m’en débarrasser comme je peux… !’ ‘….

ELLE ‘...DEPUIS QUE MACRON est là, on ne sais plus qui rentre et qui sort...On nous empoisonne la vie avec ces étrangers… !’
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 septembre 2019, 09:45
La HSSIRA
Nattes tressées.

La hssira a eut sa grande époque, elle fut remplacée aujourd’hui par la GOUMI, un tapis tout simplement.

La Hssira d’épis tressés était très répandue à une certaines époque dans les maisons dites arabes. Ces chambres mitoyennes séparées par une cour, ainsi nommée BATHA. Espace conviviales où les voisines venaient papoter autour d’un verre de thé ou d’un couscous générale. Ce moment de détente était très prisé surtout par les femmes aussi bien arabes que juives, car je le rappelle, juifs et musulmans partageaient souvent la BATHA.

La H’ssira étendue sur le sol recevait dc ces postérieurs et bien que la position assise était loin d’être confortable, elle rappelait tant soit peu l’ére des bédouins. Les premiers temps de l’insouciance. Il faut y voir dans la H’ssira ce rappel d’antan qui réunissait diverses familles de clans sous la grande tente. Tout était négociable sur la HSSIRA, mariage ou affaires de négoce entre les hommes, les femmes en étaient exclues. Sauf pour servir aux hôtes tapisseries et boissons chaudes.

LA H’SSIRA immigra pour devenir citadine. Elle avait prit dans certaines maisons le rôle de ‘lit’, on la recouvrait d’un drap pour amortir le dos et parfois un simple matelas peu épais s’étendait par dessus.

Mon papa Deidou avait une prédilection pour la H’ssira qu’il faisait sortir de la maison pour l’étalait sous notre fenêtre. Une odeur de menthe accompagnait ce rituel et venait se mêler à l’odeur acre de la CHICHA. Mon pére aimait se revêtir d’une Jebba, il portait une sorte babouches, et parfois pour nous faire rire, il s’affublait d’une chéchia. Assis à même le sol,sur sa paillasse, adossé au mur, il gouttait à ce plaisir, ce moment unique, cet instant magique où enfin il pouvait s’adonner à une certaine solitude bien méritée, surtout durant les après midi d’été. Bien souvent, nous venions partager, avant d’aller au café vert, à ce moment de détente dont il connaissait le secret car chez eux, autrefois, à la Hara, la H’SSIRA était percue comme faisant partie intégrante de la maison, de la chambre plutôt. Ma grand mère maternelle qui habitait à la rue de l’ALFA avait aussi la sienne, que nous avons perdu de vue, une fois que la vieille était venue s’installer définitivement chez nous à la RUE PASTEUR.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
09 septembre 2019, 12:33
Le cornet de pois chiches .
Ce n’était pas grand-chose dans Mon jeune age mais voilà que souvent sur le retour du chemin de l’école, je m’arrêtais devant le HAMAS,( marchand de pois chiches grillés) qui gérait sa petite industrie artisanale avec bcp de passion. Situé sur la grande avenue BOURGUIBA, face à la librairie LA FENÊTRE.

J’étais son jeune et fidèle client, pour 5 millimes, j’avais un petit cornet de pois chiches grillés, bien brunis enveloppés dans une FERTOUNA ( cornet), un bout de papier journal qui a fini d’être d’actualité. Je le voyais souvent à la manœuvre, tourner sa denrée, avec une sorte d’instrument rond, sans discontinuer. Il avait un grand bac, dans lequel ses pois chiches crus, cuisaient lentement, sous un feu doux.

Bien adroitement, il refermait les deux extrémités et me le servait en me disant ‘...Mezelou skrhren, kherjou me tbaq) ’ ( ils sont est encore chauds, tout droit sortis du bac, TENJRAA.).

J’avais dans ma main, ce petit entonnoir rempli de grains dorés, parfois légèrement brûlés, qui chauffait ma paume, et j’attendais de faire qqs pas, pour commencer à croquer ce que j’aime encore, les pois chiches grillés.

J’avais pris l’habitude de faire durer le plaisir. J’engouffrais dans mon palais, trois ou quatre grains, et pour déguster cette petite pâte bien salivée, je la ressortais de ma bouche, pour mieux l’apprécier par petites doses, un rappel de mon enfance lorsque maman, alors que je n’avais pas encore de dents, mâchouillait la mie de pain en me disant ‘….Qoul el neiné ( mange cette nourriture) NEINE, c’était ce qu’elle me disait et je mâchais par petites portions cette mie de pain, sortie par la bouche de maman.

Je prolongeais ainsi le kif, ce kif qui donnait à mon parcours, l’envie de faire durer le plaisir. Lorsque j’arrivais à la fin du cornet, je cherchais encore si qqs grains ne s’étaient pas cachés au fond du cornet. Mais comme tout à une fin, le plaisir ne dure que le temps, d’un parcours, celui d’un jeune écolier féru de pois chiches. Plus tard, je prenais le grand cornet, à 10 millimes, je doublais ainsi mon kif d’enfant qu’un petit rien rendait heureux.

Puis un jour, l’échoppe ferma, et ma déception fut grande….Sauf qu’un autre marchand, situé sur l’avenue FRANKLIN ROOSEVELT, face au BILLARD Hassan, prit la relève, mais il n’était pas sur mon parcours d’écolier, et je devais faire un petit détour pour retrouver mes graines d’or.

L’odeur des pois chiches grillés est restée cloîtrée dans mes narines, et son goût légèrement salé dans mon palais.

Des années plus tard, j’ai repris la mâchouille des pois chiches à Paris, emballés dans des sachets en plastic, froids et qui ne rassemblent en rien à ceux que j’ai connu, aimé et apprécié.

Pièces jointes:
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
10 septembre 2019, 12:19
Caprices d’enfants.

Mes parents ont tout faits pour que ne soyons pas capricieux à tous les niveaux de notre vie.

Le caprice en judéo se dit El hale….Gâté...Or je ne me souviens pas que nous le fûmes dans notre jeune âge. Certes, nous étions choyés, papa ne nous laissait jamais manquer de rien. Tous les vendredi ou presque, il ne rentrait jamais les mains vides, il avait tjs un petit jouet à nous offrir sans doute parce, orphelin de la HARA à 13 ans, IL n’a pas eu cette chance. Il était fier de ses 4 fils d’où, qu’il nous ‘exhibait’ à tous ses amis et nous avons fini par tous les connaître...De Lalou Latino du Colisée , de Raoul Azoura, son voisin garagiste, de Benisti, de Edouard Sesame, des Ktorza de la brasserie Suisse et j’en passe sur le nombre d’amis sincères qu’il côtoyait et l’appréciait.

Lorsque nous étions assis en leur présence, nous avions la tête baissée, et jamais nous nous sommes permis de choisir la boisson du moment, papa nous demandait ce qu’on voulait boire.

Lorsque nous sortions au café, interdiction de se lever, car le regard de maman suffisait à nous faire comprendre de rester collé à la chaise.

A la maison, il nous était interdit de repousser un plat ‘..ELI TEME TEME ( ce que maman nous servait était une bénédiction) aucun refus et même s’abstenir de dire trop salé ou sucré, jamais. Qu’il venait à manquer une salade le vendredi soir, personne n’osait dire‘...YE MAAAA….Ouine el slata mzoura… ? ( Maman où est la salade de carottes coupées en rondelles et épicées) Jamais. Que le couscous soit au poulet, à la viande ou sans rien, nous nous accommodions surtout lorsque durant TROIS ANS, Papa et nous tous avions mangé de la vache enragée. C est fou ce qu’un enfant devine qd une situation change. L’intuition. Il était de notre devoir, sans qu’on nous le dise, de comprendre et de fermer sa petite gueule.

Le jour de l’OSE, nous avons compris, ce qu’il omprendre, nous avons mis un pied dans l’indigence. A partir de là, tout était clair. La bouche fine était terminée, de toutes les façons, nous ne l’avions jamais eue, la barre de chocolat avait rétrécit dans son croûton de pain, enveloppé dans un papier journal et mit dans le cartable. Tandis que les petits cadeaux, se faisaient rares durant cette période de vaches maigres.

Qu’importe, cela ne nous a pas empêché de vivre dans la morale, et les valeurs qui nous ont été transmises.

Le temps est merveilleux car jamais il se fige, il tourne comme une roue et du bas de l’échelle, le sommet n’est pas loin, et peut être atteint avec bcp d’humilité et de modestie.

Nous avons eu la chance aussi, de compenser tout cela par le sport, notre richesse, celle qui nous a donné la confiance et de sauter par dessus le filet pour retomber grâce à des gens charitables sur la pointe des pieds
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 septembre 2019, 03:39
Les petits plaisirs du palais.

Vous avez pris connaissance de mon texte sur le cornet de pois chiches qui a réveillé chez certains d’entre vous des souvenirs enfouis dans votre mémoire. Tout cela ne nous rajeunit pas certes mais relater cela donne du baume au cœur parce qu’aujourd’hui les petits cornets n’existent plus dans les supers marchés, les pois chiches, tout comme les amandes etc sont cellophanés, emprisonnés, bien calibrés, clonés, et surtout tous de la même couleur. LE DGAHMIT n’y est plus. Dgahmit ces petites taches noires brunes, foncées, qui apparaissent qd elles sont trop cuites.

Les goulettois se souviennent très bien de la voiture de MEMMI ce pâtissier de la rue de MARSEILLE, à TUNIS, connu pour ses pizzas épaisses, étalés FOUK EL TBAK et vendues par portions selon le poids.

Comme le hasard se fait malin parce que cette fameuse voiture, venait se garer aussi à la RUE DE MARSEILLE à la Goulette, face au fameux mûrier. Vers les 7 heures du matin, elle s’annonçait par qqs coups de klaxons et ces alertes me faisaient sortir au balcon en culotte. Je me penchais pour bien être certain que c’est bien la voiture. Et là, mes yeux brillaient de plaisir, parce qu’il y avait cette ‘brioche’ qu’on appelait CHNEK….J’étais féru Du CHNEK, j’annonçais à papa la venue de cette voiture. Le chauffeur ouvrait grand la porte arrière et à l’intérieur, des plateaux, de petites pizzas, divers gâteaux et surtout des brioches, croissants etc. Je dévalais les escaliers de mon immeuble, l’argent en mains et j’allais à la rencontre des voisins qui choisissaient leurs pâtisseries.

Papa pensait à tout le monde, et me disait ce que je devais prendre.
Pour moi le CHNEK était ma préférence. Mon petit paquet en main, servi par Mohamed, l’homme aux lunettes de myopie, de confiance et chauffeur de la grande enseigne, je regagnais ma chambre et mon verre de lait à la main, je grignotais ce qui était pour moi, le plaisir du moment avant d’aller à l’école. Je ne laissais aucune miette dans mon assiette, je déroulais avec délicatesse, ces petites lames briochées, sucrées, avec par dessus un petite couche de lait séché qui rehaussait cette merveille. Ce goût exquis qui donnait à mes matins l’envie d’entamer la journée. Le CHNEK me changeait un peu du boulou que maman nous servait à table. Un variante dans mon petit déjeuner.

Le CHNEK, a disparu ici, je ne le vois plus, dans aucune pâtisserie française. Pour moi le CHNEQ de mon enfance m’a donné des moments de plaisir, un plaisir éphémère certes car comme tous les plaisirs, ils ne durent que le temps d’un instant.
D’une époque
.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
12 septembre 2019, 04:52
On trouve des schnecks à Paris dans plusieurs boulangeries de mon quartier, tenues majoritairement par des pâtissiers-boulangers tunisiens.
Pièces jointes:
Brioche aux raisins--H-.jpg
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