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ca barde en tunisie ......

Envoyé par elsa 
Re: ca barde en tunisie ......
18 mai 2011, 07:08
De Henri.

Desole de contredire Bebert, le couvre-feu en Tunisie est maintenu, et la prudence pour les touristes est d'eviter de se balader en groupe surtout pour les juifs qui risquent d'etres la cible de terroristes.
Il y a 15 jours des juifs n'ont pas ecoute les regles de prudence, et un jeune avait ete tue par balles, en allant sur la tombe de Joseph a Chkeim.
Il n'y a rien d'imbecile dans ce que j'ecris.
Lorsqu'on met ses pieds dans la m..de il ne faut pas demander apres pourquoi ca sent mauvais.


Excuses moi Henri, qui a dit que tes écrits étaient imbéciles...!! Je ne fais que rapporter une info suite à l'annulation du pélerinage.
Ne vous agitez pas trop surtout et calmez vos appréhensions.

Re: ca barde en tunisie ......
18 mai 2011, 07:12
breitou a écrit:

Zut alors la SYRIE s'est dangereusement rapprochée de la Tunisie dans c'cas là, oui vaut mieux annulé ce pélerinage et éviter de prendre la route qui méne à DAMAS.


MEYER A REPONDU.
C'est la conséquence de la dérive des (in)continents.


Breitou répond.

Il faut savoir soit garder raison soit raison garder.
De toutes les façons cher ami, la dérive des (in) continents suppose un déplacement de la plaque tectotménic, non...??
Re: ca barde en tunisie ......
19 mai 2011, 11:26
La mairie de Paris demande aux migrants tunisiens de quitter un gymnase



La mairie de Paris a écrit aux «Tunisiens de Lampedusa» installés dans le gymnase de la rue de la Fontaine-au-roi (Xème arrondissement) pour qu'ils quittent les lieux faute de quoi elle demandera leur expulsion au tribunal administratif.

Dans cette lettre datée du 17 mai, la mairie dit avoir constaté «une grave détérioration des conditions d'occupation du gymnase».

Elle rappelle que l'utilisation du gymnase -qui dure depuis 10 jours- «ne pouvait qu'être temporaire» et relève plusieurs manquements aux consignes de sécurité, qui interdisent notamment de cuisiner dans les locaux et limitent à 150 le nombre de personnes présentes.

«Bagarres et actes de violence»

Elle déplore aussi des dégradations dans le gymnase et aux alentours et des «bagarres et actes de violence».

Elle demandait dans sa lettre aux migrants de quitter les lieux «au plus tard le 19 mai à midi».

110 places d'hébergement leur avaient été proposées «en début de semaine, en contrepartie d'un départ immédiat du gymnase», leur rappelle la mairie. Ces places ont été entretemps attribuées à d'autres migrants tunisiens «en errance dans le nord est parisien».

Ces occupants du gymnase de la Fontaine-au-roi se sont installés après avoir été évacués le 5 mai de l'immeuble de l'avenue Simon Bolivar à la demande de la Mairie en raison de l'insalubrité et de la dangerosité du lieu.

Plusieurs associations avaient protesté contre cette opération, dont le Collectif des intermittents du spectacle, qui s'insurge contre la perspective d'une nouvelle évacuation et appelle à manifester samedi Porte de la Villette en soutien aux migrants tunisiens.

Pascale Boistard, adjointe au maire chargée de l'immigration, a souligné que ce gymnase qui a vocation a accueillir les activités sportives des gens du quartier est rendu indisponible par la présence des migrants.

Elle a aussi rappelé le dispositif d'aide d'urgence mis en place par la mairie le 26 avril et renforcé le 16 mai par un vote du Conseil de Paris.

Les crédits ont été portés à 345.000 euros pour 300 places d'hébergement mis à disposition des migrants tunisiens par Emmaüs, France Terre d'Asile et Aurore et des repas distribués par «la chorba» et «la chorba pour tous».

(Source AFP)


[www.liberation.fr]
Re: ca barde en tunisie ......
15 juin 2011, 06:15
09h15 le neuf-quinze

A SIDI BOUZID, LA RÉVOLUTION TUNISIENNE REVISITÉE
Par Daniel Schneidermann
le 14/06/2011

Et si l'histoire de Mohammed Bouazizi, le jeune marchand de primeurs tunisien qui a déclenché les révolutions arabes, ne s'était pas déroulée de la manière que l'on croit ? Le spécialiste de Libération, Christophe Ayad (le même qui avait signé le premier article de la presse française sur la révolution tunisienne) est retourné à Sidi Bouzid, rencontrer tous les acteurs de l'affaire. Et tout y passe. A commencer par la personnalité de la policière municipale, qui aurait giflé Bouazizi en lui confisquant sa balance de commerçant à la sauvette. Ayad l'a rencontrée: c'est "une femme brisée par quatre mois de détention, fragile et douce", une brave femme, avec un papa, une maman, qui attend sa réhabilitation.

Oui, sa réhabilitation. Car si certains ont, par la suite, colporté que Bouazizi avait été giflé par la policière, il n'en est rien. Il n'y a jamais eu de gifle, mais un ingénieux storytelling révolutionnaire, monté par les syndicalistes de la région, pour faire tomber Ben Ali. Un de ces militants raconte : «En fait, on a tout inventé moins d’une heure après sa mort. On a dit qu’il était diplômé chômeur pour toucher ce public, alors qu’il n’avait que le niveau bac et travaillait comme marchand des quatre-saisons. Pour faire bouger ceux qui ne sont pas éduqués, on a inventé la claque de Fayda Hamdi. Ici, c’est une région rurale et traditionnelle, ça choque les gens. Et de toute façon, la police, c’est comme les Etats-Unis avec le monde arabe: elle s’attaque aux plus faibles.» Quant à Bouazizi lui-même, selon des témoins, il aurait ainsi apostrophé la policière: "avec quoi je vais peser, maintenant que tu m'as pris ma balance, avec tes seins". Pour être parfaitement exact, rappelons que sur le niveau d'études de Bouazizi, des doutes étaient déjà nés à l'époque, suffisamment insistants pour que nous nous en fassions l'écho sur le plateau.

"L’on repart de Sidi Bouzid songeur et lesté de questions sur son métier d’historien du présent" écrit Ayad. Exactement de la même manière, on ressort de son article "lesté de questions" sur la frontière, parfois mince, entre une enquête méticuleuse, et un révisionnisme pervers. Qu'est-ce qui fait la différence ? Pas grand-chose parfois, sinon un certain parfum de bonne foi, le souci méticuleux de recueillir les versions contradictoires, de les soupeser, de les confronter, soucis palpables à chaque ligne de son texte. Vue de près, l'histoire ne ressemble jamais à l'Histoire. Il y a des détails qui clochent, qu'on élimine, et d'autres qu'on magnifie. En prenant la Bastille le 14 juillet 89, le peuple de Paris n'y a trouvé, outre les munitions et la poudre recherchées, qu'une poignée de prisonniers, fous, faussaires, ou "débauchés". Cela n'empêche pas le 14 juillet d'être le 14 juillet.

[www.arretsurimages.net]
Re: ca barde en tunisie ......
26 juin 2011, 02:33
MeYeR a écrit:
-------------------------------------------------------
> 09h15 le neuf-quinze

A SIDI BOUZID, LA RÉVOLUTION TUNISIENNE REVISITÉE - Par Daniel Schneidermann - le 14/06/2011

[www.arretsurimages.net]



C'est exactement la version racontée à mon frère lors de son récent séjour à Djerba par certains habitants de l'ile qui eux, aussi, ont parlé de manipulation de l'information comme l'explique Daniel Schneidermann.
Re: ca barde en tunisie ......
28 juin 2011, 12:48
Le printemps arabe (1/4) : "Tunisie : La contre-révolution, un objet non identifié" - Un documentaire de Nedjma Bouakra et Vanessa Nadjar - 20 juin 2011

A écouter : [www.franceculture.com]#

Au début du mois de mars 2011, en Tunisie, la police politique a été dissoute, le RCD - Rassemblement Constitutionnel Démocratique, le parti de Zine el-Abidine Ben Ali – a été suspendu et les cadres du parti risquent l'inéligibilité. Les prisonniers ont pris la clef des champs.
Dans le 
pays, le désordre monte donc d'un cran. Mais les Tunisiens connaissent les techniques de la terreur. Ils veulent obtenir rapidement justice, avant que les archives ne brûlent et qu'une chape de plomb ne s'écrase sur leur mémoire vive. Ils filment témoignent, produisent leur propres archives de la révolution, et tentent ainsi de conjurer un retour de manivelle de l’ancien appareil d’Etat...
La justice ne peut être reportée, le mode de traitement des abus et violences passe par une lecture du présent pour garantir la réussite de la justice transitionnelle. Les révolutionnaires veulent briser le cercle de l’impunité : ni passe-droit, ni oubli.


Source : [www.franceculture.com]

Re: ca barde en tunisie ......
28 juin 2011, 13:51
Existe-t-il une identité tunisienne autre qu'islamiste? - Par Jacques Benillouche - Pour Slate Afrique - 24 juin 2011

La dictature avait étouffé l'expression du peuple pour mieux le mater. Sous la menace islamiste, comment les Tunisiens parviendront-ils à se réapproprier leur identité?


L'oasis de montagne de Chebika près de Tozeur en Tunisie

Après la «révolution surprise», la Tunisie est à la recherche de son avenir. Selon l’expression d’un confrère, après trois semaines passées à Tunis et dans le sud, le pays «manque de discours».

La révolution a été trop rapide pour être prévisible. Elle n’a même pas été rêvée tant elle semblait inaccessible, mais elle parait aujourd’hui orpheline. Les régimes de Habib Bourguiba et de Zine el-Abidine Ben Ali ont éradiqué toute velléité d’initiative de la jeune génération pour décourager les ambitions politiques. Même l’armée a été volontairement délaissée au profit des services de sécurité pour empêcher l’éventuelle émergence d’un colonel séditieux.

Il n’y a pas d’élite dans laquelle on pourrait puiser les dirigeants de demain et la résignation dont ils ont fait preuve a empêché qu’une tête charismatique dépasse de l’ensemble terne d’organisations ou de partis. La révolution a dû rechercher dans les tiroirs de l’histoire quelques septuagénaires —moins mouillés— en état de conduire les affaires du pays car les jeunes n’ont pas été préparés à cet avenir.

Alors, les révolutionnaires ont du mal à prendre des responsabilités dans le nouveau régime car ils n’ont pas d’arguments pour un discours qui n’existe pas et qu’ils sont incapables de déclamer. L’espoir diminue auprès de la population tunisienne qui reste dans l’attente de directives et de propos d’espoir et qui craint que la révolution lui soit confisquée.
Une entreprise de destruction identitaire

Les dictatures qui ont sévi durant plusieurs décennies ont été contraintes, pour se défendre et perdurer, d’étouffer l’identité du peuple pour mieux le mater. Elles ont favorisé l’émergence d’un système élitiste aux ordres du pouvoir en empêchant l’avènement de jeunes pousses capables de conduire les instances dirigeantes.

La révolution a donné au peuple la conscience de sa puissance mais elle ne lui a pas rendu son identité perdue, étouffée par l’ancien régime, et bradée pour l’empêcher d’exister. Le président Bourguiba avait fait de sa lutte contre les autorités religieuses son cheval de bataille. Le rôle de la nouvelle révolution consistera en revanche à réveiller une identité islamique qui pourrait trouver un consensus dans le pays. Modérée, elle pourrait s’opposer à l’intégrisme des factions antagonistes, les Frères musulmans, le Djihad islamique et al-Qaida, qui ont chacune l’inconvénient d’être sous l’influence d’un pays tiers.

La Tunisie avait été le premier pays du monde arabe à œuvrer pour détruire son identité originelle islamique. Le président Bourguiba avait décidé de s’affranchir d’un pouvoir religieux omniprésent qui freinait sa puissance et sa marche vers le modernisme occidental auquel il était attaché par conviction et intérêt. Il avait donc décidé de le combattre de manière brutale, en brisant les tabous, non pas par crainte de se voir supplanté politiquement, mais pour avoir les mains libres, pour marginaliser l’identité musulmane. Il avait donné aux femmes leur liberté, via le Code de statut personel (PDF), et il avait pris le risque de déconseiller le jeûne du ramadan aux travailleurs, de fustiger le port du voile, le «chefchari» tunisien. Cette marche forcée vers l’occident lui avait d’ailleurs valu les foudres des autorités de la Zitouna qui ont fini par se plier aux injonctions du «combattant suprême».

Habib Bourguiba avait opté pour la destruction des piliers de l’identité arabe en abolissant les tribunaux islamiques et en favorisant l’apprentissage de la langue française, la langue coloniale. Il voulait que les institutions de l’Etat rompent toute référence aux racines islamiques. Aidé des caciques de son parti, il avait ainsi créé une élite politique, aux ordres, qui n’a pas généré de relève. Les islamistes étaient traqués, combattus, exilés, emprisonnés, tandis que toute référence à la religion était considérée comme un acte de défiance à l’égard du régime. L’islam était devenu l'ennemi du peuple et tout tunisien qui s’en référait devenait suspect. Le paradoxe aujourd’hui tient dans le fait que les femmes, qui ont été libérées à l’avènement de l’indépendance, veulent par réaction marquer leur originalité en s’affichant à nouveau avec le voile, moins par conviction que par provocation.
La menace islamiste

Mais elles craignent que la réactualisation de cette identité perdue passe par l’avènement au pouvoir des extrémistes. Alors les pionnières, qui étaient au premier rang des manifestants et qui ont lutté pour la chute du régime, ont prévenu qu’elles défendront leur statut avec la même énergie qu’elles ont combattu la dictature à l’instar de la journaliste Racha Tounsi, en tête des cortèges pour manifester et pour soigner les blessés. Mona Ben Halima, ancienne élève du lycée Louis-le-Grand à Paris avait exploité l’arme d’internet pour rameuter les jeunes et pour informer la presse française.

Le 5 avril 2011, des militants islamistes ont investi l'hôpital de La Rabta à Tunis, en insultant les infirmières et les femmes médecins non voilées. La menace étant claire, elles ont décidé de s’organiser pour prendre part aux nouvelles réalités. Elles ont convaincu les dirigeants qu’ils devaient reporter les élections car, si elles avaient lieu à la date fixée, les islamistes, en tant que seuls militants organisés et structurés, auraient la majorité. Le fantasme de l’avènement d’une république islamique n’est pas exagéré. La Tunisie n’est pas à l’abri de troubles à l’algérienne, car l'ex-ministre de l'Intérieur du gouvernement tunisien de transition, Farhat Rajhi, a suscité un vif émoi en dénonçant la préparation d'un «coup d'Etat militaire» dans le pays en cas de victoire des islamistes aux élections.

La Tunisie, qui s’est définie à l’origine comme un Etat évolué, émancipé et modéré, n’a plus le choix qu’entre le salafisme des islamistes radicaux et le modernisme hérité des occidentaux. Des intégristes tunisiens revendiquent à présent ouvertement le droit à un Etat islamique radical. Ils veulent parvenir à leurs fins en instituant le désordre en Tunisie, en manifestant avec violence, en harcelant les femmes au travail et en s’attaquant aux touristes symboles de la décadence de l’occident. Ils feignent d’ignorer que l’économie du pays est totalement dépendante de l’apport des occidentaux mais ils comptent les remplacer en s’appuyant sur leurs alliés intégristes étrangers. Interdits pendant le régime précédent, les hommes barbus envahissent à présent les rues et les femmes n’hésitent plus à se couvrir d’une tenue noire qui ne figurait pas dans la tradition de la culture tunisienne. Aujourd’hui, la Tunisie laisse filtrer un profond pessimisme sur son avenir.


Source : [www.slateafrique.com]

A lire aussi

Tunisie, le péril islamiste [www.slateafrique.com]

Tunisie: la démocratie menacée [www.slateafrique.com]

Le tourisme, victime des révoltes arabes [www.slateafrique.com]

«La date des élections tunisiennes n'est pas sacrée» [www.slateafrique.com]

Re: ca barde en tunisie ......
28 juin 2011, 14:20
Vidéo: Des islamistes devant le Palais de Justice: « Non à l’athéisme » - 28 juin 2011





Une manifestation devant le palais de justice dégénère




Lors des événements qui ont éclaté dimanche après-midi, à Tunis, à l'occasion de la projection du film "Ni Allah ni maître" à l'Africart, sept jeunes ont été arrêtés par la police.

C'est ainsi qu'aujourd'hui des dizaines de leurs camarades se sont rassemblés devant le palais de justice de Tunis pour protester et réclamer leur libération, et ce, d'après Mosaique FM.

Si au départ, cette manifestation était calme, avec des pancartes et des hymnes disant que la Tunisie est un pays musulman avant tout, l'ambiance a dégénéré par la suite. Selon le site Babnet, l'avocat Naceur Laouini a été tabassé par certains manifestants alors qu'il était sorti devant le ministère pour discuter avec eux. La discussion s'est rapidement transformé en une partie de boxe...

D'ature part, et selon nos sources, les avocats Fakhr Gafsi, membre du barreau de Tunis, Sami Trifi, du parti Ennahdha, Samia Abou, Leila Ben Debba, Abdenaceur Laayouni ont, également, été agressés au sein du tribunal. Les agresseurs ont assailli les lieux dans le but donc de libérer les sept membres de leur mouvement, arrêtés lors de l'attaque du cinéma Africart.

Une centaine d’islamistes a observé un sit-in devant le Palais de Justice de Tunis pour demander la libération des 7 personnes arrêtées suite aux événements de la salle de cinéma Africart survenus dimanche dernier.



Les manifestants ont scandé des slogans appelant à l’arrêt de la diffusion du film « Ni Dieu ni maître » de la réalisatrice « Nadia El Fani ». Les manifestants ont considéré ce film comme étant « provocateur des sentiments du peuple tunisien musulman ». Abou Ayoub, l’Imam de la Mosquée de Oued Ellil et l’un des leaders de cette manifestation, a affirmé dans une interview accordée à Tunisie Numérique, que » le mouvement de dimanche devant le cinéma Africart a été complètement « pacifique » et s’inscrit dans le cadre de la liberté d’expression. On a voulu assister au film -comme tout le monde- puisque la présence était @#$%& pour le public » a-t-il ajouté, » mais nous avons été empêchés d’assister à la projection,ce qui a fait monter la tension ».

Abou Ayoub a demandé la libération immédiate des détenus dont deux d’entre eux sont des mineurs (16 et 17 ans) ainsi que la suspension de la projection du « film provocateur » qui ne représente qu’une minorité qui veut imposer des « idées étranges et inacceptables pour la société tunisienne musulmane ». Les manifestants ont même appelé à incriminer l’athéisme et à instaurer un Etat islamique. Les détenus dans cette affaire seront interrogés demain dans la circonscription de Bab Bhar.

Pendant cette manifestation,trois avocats ont été agressés par les manifestants (Abdennaceur Laaouini, Riadh Ben H’mida et Fakher Gafsi) suite à un débat tendu sur la projection du film qui a rapidement dégénéré en violence. La manifestation a ensuite été dispersée avec du gaz lacrymogène par les forces sécuritaires.




Tunisie : Une salle de cinéma saccagée par des intégristes Islamistes

Une salle de cinéma « Afric’Art » a été prise d’assaut dans l’après midi du Dimanche et saccagée par plusieurs islamistes, ont indiqué des médias Tunisiens.



La salle de cinéma est située à quelques mètres de l’avenue Bourguiba en plein centre de Tunis. Selon les organes de presse Tunisiennes, les assaillants étaient des barbus et encagoulés. Des banderoles portant des inscriptions religieuses ont été brandit et des slogans habituelles aux intégristes ont été scandés au moment de l’attaque. Selon les mêmes médias, nous pouvons lire : « Le peuple est musulman et ne se résignera jamais», «le peuple demande l'incrimination de l'athéisme», tout en qualifiant l'un des films présentés d'«œuvre de mécréant. Les individus ont pénétré de force dans la salle de cinéma, «saccagé le matériel», «défoncé les portes», «menacé les organisateurs» et «terrorisé les participants à la rencontre culturelle. Selon la presse Tunisienne, les islamistes ont lancé, je cite : "Touche pas à nos créateurs"». La violence a atteint son paroxysme lorsqu'un groupe s'est introduit dans la salle de projection en proférant des menaces de mort au public qui envisageait de visionner les films. Onze personnes ont été interpellées par la police qui a usé de bombes de gaz lacrymogènes.

Une centaine d'islamistes ont tenté dimanche de s'opposer à la projection à Tunis d'un film de la réalisatrice Nadia Féni, une Tunisienne résidant en France, traitant de la laïcité, a constaté un journaliste de l'Associated Press. Intitulé "Ni Allah ni maître", le film avait déjà été mal accueilli dans les milieux islamistes il y a plusieurs semaines.

Aux cris de "Allahou Akbar" (Dieu est le plus grand) et "la Tunisie est un Etat islamique", les manifestants, la plupart barbus et qui scandaient des slogans hostiles à la laïcité, ont brisé les vitres du "Cinéma Africa" en plein centre de Tunis. Huit d'entre eux ont ensuite pénétré dans la salle, où ils ont été interpellés par les forces de l'ordre accourues les lieux, sous les acclamations du public. Le patron de la compagnie "Familia Productions", Habib Belhedi a été agressé et avait l'oeil tuméfié.

"Les salafistes voulaient empêcher la projection du film. Nous leur avons suggéré de le voir pour ensuite donner leur point de vue, mais ils ont refusé", a déclaré à l'AP le critique cinématographique Naceur Saâdi, connu pour être un fervent défenseur de la liberté d'expression et de création.

La projection du film était une initiative de l'association "Lam Echaml" (Rassemblement de toutes les parties) visant à contrecarrer les actes agressifs dont plusieurs artistes tunisiens ont été victimes. Le réalisateur Nouri Bouzid, honoré lors du dernier festival de Cannes, a ainsi été dernièrement violemment agressé à la tête par un islamiste.

En fin de journée, le parti Islamiste «Ennahda» a condamné cet acte.

Comme le dit un certain proverbe : « Après l’avoir assassiné, il participe à ses funérailles» ….


A Lire et voir aussi :

[www.tunisiefocus.com]
Re: ca barde en tunisie ......
28 juin 2011, 14:46
Faut-il avoir peur des islamistes en Tunisie? - Par Salah Gharbi - 01 Juin 2011

Depuis quelques semaines, partout, les voix s’élèvent pour exprimer le désarroi général face à la supposée montée rampante des islamistes… On s’inquiète, on s’affole, on s’alarme. «Ils arrivent!» Il est vrai que la mouvance islamiste, longtemps en immersion, devient de plus en plus visible. Infiltrant tous domaines de la vie publique, elle tire les ficelles.

En quelques mois, associée à l’extrême gauche et à quelques syndicalistes un peu trop excités, elle se livre à de la surenchère «révolutionnaire», dans le but de déstabiliser le gouvernement, affaiblir l’autorité de l’Etat au nom de la sacro-sainte «révolution»… En témoigne l’attitude du secrétaire général du syndicat de l’enseignement supérieur à Sfax, qui se trouve être le représentant d’Ennahdha dans cette ville, et les lettres de «soutien» qu’il a envoyées aux grévistes de Tunisie Télécom.

Pour s’arroger une certaine respectabilité et redorer leur blason, les islamistes ont recours à un plan marketing politique imparable, en substituant à l’image lugubre, incarnée par leur chef historique [Rached Ghannouchi, ndlr], par celle plus «citadine» que Mourou s’évertue à promouvoir travers ses one man shows (voir le meeting à Ras Djebel à l’occasion de la célébration du souvenir d’Al- Nakba).

Le fanatisme religieux est incompatible avec démocratie

Les réseaux sociaux sont désormais leur terrain favori. Dissimulés derrière des pages anonymes, ils manipulent sournoisement les jeunes désemparés, peu politisés et crédules, en diffusant les rumeurs, accréditant les mensonges, contribuant ainsi à troubler l’ordre public. En témoignent les manœuvres de l’auteur qui a été à l’origine de l’affaire Rajhi. Mais, est-ce une raison suffisante pour céder à la panique? Faut-il réellement avoir peur de la menace islamiste?
Certes, il n’y a pas d’islamisme «soft». Il ya des musulmans tolérants. La majorité écrasante des Tunisiens se reconnaissent en eux. Tous ces saints illuminés envoyés par le ciel pour nous prêcher la «bonne parole» ne sont que des machiavéliques dogmatiques qui se servent plus de la religion qu’ils ne la servent.

Certes, ces gens peuvent racoler du monde, exploiter l’indigence de certains, la sincérité d’autres… Mais, ils n’iront pas loin. Ils sont condamnés d’avance. Le fanatisme religieux ne peut survivre en démocratie. Là où les institutions démocratiques sont sûres, ces gens perdent de leur capacité de nuisance. C’est ainsi qu’ils n’ont que cette alternative: soit ils évoluent effectivement – non seulement en se limant les dents, mais en se débarrassant du poids de leur héritage idéologique poussiéreux –, soit, devenus minoritaires, ils se radicalisent et par conséquent, se marginalisent…

L’Histoire, peut trébucher, mais, elle ne peut avancer à reculons. Ces mouvances passéistes qui se nourrissent de la détresse des gens ont contre elles deux redoutables ennemis: la prospérité et un enseignement de qualité. En effet, développer la campagne, la désenclaver, garantir une vie digne à ses habitants, d’un côté, et assurer à nos enfants une éducation progressiste, libérale, de l’autre, c’est priver les extrémistes, de gauche comme de droite, de leur terreau favori.
L’islamisme comme force politique n’est pas une fatalité. Il n’est pas permis d’abandonner la partie. Surtout pas maintenant! Le combat est de tout instant, sur tous les fronts. La peur nourrit la peur. Plus on surestime l’adversaire, plus, on lui rend service. Plus on le diabolise, plus il gagne en sainteté…

L’individu au centre

Ainsi, la campagne électorale ne devrait porter sur la dénonciation de l’adversaire, mais plutôt sur le projet de société alternatif que les forces démocratiques et progressistes sont amenées à incarner. Au centre de ce projet, il devrait y avoir l’individu. C’est sur ce terrain que les islamistes sont les plus vulnérables. Car cette entité nouvelle, cette valeur suprême qui a été à la base du soulèvement du 14-Janvier, est incompatible avec les fondements mêmes de l’idéologie à laquelle ils se référent.

Le combat de demain est celui de l’individu, comme voix, comme sujet, comme citoyen affranchi de toutes sortes de tutelles. Et ce combat, il est impératif de le gagner! Le 14-Janvier est une date ô combien historique. Pourtant, tant de forces occultes appartenant à de diverses chapelles nous privent depuis des mois de la fêter dignement… Faisons que cet été soit l’été de la fête de la liberté ! C’est la joie qui les morfond, qui les terrifie. Réjouissons-nous, éclatons- nous !



Source : [www.saudiwave.com]
Re: ca barde en tunisie ......
29 juin 2011, 10:17
La révolution est un mal profond qu'aucun praticien ne peut guérir.
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