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ca barde en tunisie ......

Envoyé par elsa 
Re: ca barde en tunisie ......
29 janvier 2011, 10:33
Le jour où les femmes tunisiennes se sont levées

LE MONDE MAGAZINE | 28.01.11 | 17h46

Jamais les rues d'Hammam-Sousse (37.000 habitants, dans le Sahel tunisien) n'avaient connu pareil charivari. Ce mercredi 19 janvier, quelque deux cents personnes sont massées devant le café Le Relais, à deux pas de la mairie, pour un meeting en plein air – le premier de l'après-Ben Ali. La ville natale de l'ex-président de la République, Zine El-Abidine Ben Ali, renversé cinq jours plus tôt, s'est mise sur son trente et un révolutionnaire : "RCD, out!", "RCD, dégage!", "RCD, symbole de la corruption", proclament des affichettes. Elles visent l'ancien parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), que le pays entier vomit.

Sur le trottoir, une table sert de tribune aux orateurs. Sous le pâle soleil hivernal, on écoute Jamel M'Sallem, président de la section de Sousse de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH) et membre du comité provisoire de défense de la ville d'Hammam-Sousse. Il demande à ce que les locaux et tous les biens du RCD soient "rendus à la municipalité". Les orateurs improvisés se succèdent – rien que des hommes.

Puis, soudain, une femme monte sur la table. Plutôt fluette, en pull-over tilleul et pantalon. "Arrêtons de nous gargariser avec la révolution, elle n'est la propriété de personne. Arrêtons de crier 'RCD, out!' : c'est une erreur d'exiger sa dissolution", commence-t-elle. Stupéfaction dans l'assistance. "Le RCD n'appartient pas qu'aux voleurs…", poursuit l'intrépide, saluée cette fois par quelques huées. Elle n'en a cure. "Le RCD est mort de lui-même. Ce n'est pas lui qui est dangereux, mais le vide qu'il laisse. Il faut un programme de réformes économiques, politiques, sociales, l'urgence est là…"

Son morceau de bravoure achevé, l'oratrice descend de la table. Sa voix n'a pas tremblé, mais elle n'en est pas moins bouleversée. Par les huées, bien sûr. Peut-être, surtout, par sa propre audace ? Il faut avoir le cœur bien accroché pour s'exposer ainsi – elle, une femme, dans une société tunisienne encore profondément machiste et misogyne ; en s'exprimant, qui plus est, à contre-courant de l'unanimisme ambiant !

Boutheina Berguaoui, 43 ans, mariée et mère de famille, professeur d'éducation civique au lycée d'Hammam-Sousse, s'est jetée dans l'arène, sans y penser. Elle a fait preuve, pendant quelques minutes, d'un courage extraordinaire. Celui que donne, parfois, l'irrépressible désir de liberté. "J'avais le trac", reconnaît-elle.

C'est sa fille, Maïssa, 14 ans, qui l'a initiée, il y a un an, au réseau social Facebook. Mais c'est par des voies plus traditionnelles que Boutheina Berguaoui est venue à la politique. Par son père, d'abord, natif de Siliana (centre de la Tunisie) et militant du parti Destour, qui lui a appris les grands noms de l'histoire du nationalisme tunisien – de Cheikh Taâlbi, fondateur en 1920 du vieux Destour, au syndicaliste Farhat Hached, premier dirigeant de l'Union générale du travail tunisien (UGTT), assassiné par la Main rouge (organisation terroriste française) en décembre 1952.

Le RCD de Ben Ali est l'ultime avatar, "totalement déformé", du vieux parti mythique, explique-t-elle. "A ce titre, le RCD fait partie de notre héritage. En tant que parti-Etat, en revanche, il n'existe plus : il est mort, en même temps que le régime de Ben Ali." Elle se sent mortifiée à l'idée qu'on ait pu la prendre pour une adhérente du parti honni.

Syndiquée à l'UGTT, militante de longue date de la LTDH, Boutheina Berguaoui n'est pas une pasionaria. "Plutôt une pacifiste", sourit-elle. En 1991, au moment de la guerre du Golfe, elle avait pris la parole à l'université, devant une assemblée d'étudiants. Son discours n'avait pas choqué. Les hommes d'Hammam-Sousse ont été moins fair-play. Certains d'entre eux, du moins. "Le machisme, il faut que ça change. Mais petit à petit", plaide l'oratrice. La fièvre du meeting tombée, la vie ordinaire reprend ses droits. Avec ses conventions. Jusqu'à la prochaine fois ?

Prendre son courage à deux mains, foncer. Nabila Nasri, 30 ans, a elle aussi osé. Mais personne n'a rien vu. C'était à la fin du mois de Ramadan, en 2002. Ce jour-là, dans sa tête, la petite bonne de Ghardimaou (région de Jendouba, près de la frontière algérienne) a pris une décision incroyable. Celle de plaquer son mari et de partir à Tunis, seule avec sa fillette.

A l'époque, Nabila a 22 ans ; elle est mariée depuis deux ans avec un cousin maternel. Elle mène l'existence, sans surprise, des Tunisiens que la pauvreté, la misère parfois, talonne d'une génération à l'autre. Le père, émigré à Marseille et ouvrier dans le bâtiment, est mort loin des siens, laissant derrière lui une épouse, avec sept enfants sur les bras. La Tunisie, bien que très massivement scolarisée – nettement plus et mieux que le Maroc et l'Algérie –, ne l'est pas encore entièrement.

En 2002, le niveau de scolarisation des jeunes dans la tranche d'âge 6 ans/14 ans était estimé à 92,1 %, avec un taux pratiquement similaire entre filles et garçons. Nabila, comme ses frères et ses sœurs, fait partie des 8 % de Tunisiens restés sur le carreau. L'école a beau être @#$%&, il faut quand même acheter cahiers et crayons. "C'était trop cher. Même mes frères ne sont pas allés à l'école", soupire la jeune femme.

Tandis que les garçons travaillent comme journaliers, la petite Nabila, qui est l'aînée des sœurs, est envoyée à Tunis par sa mère. Elle devient "bonne couchante", c'est-à-dire domestique à plein temps, dormant chez ses patrons – des gens "corrects", dit-elle. Elle passe trois années à Tunis, sans sortir de la maison. Elle envoie sa paye à sa mère, elle ne se plaint de rien. Au contraire : ici, elle n'a plus froid ni faim. Luxe suprême, elle a sa chambre. Quand elle apprend qu'on la destine à son cousin, Nabila ne proteste pas.

LE PLUS DUR EST PASSÉ

"Au début, j'étais très contente à l'idée de me marier, de devenir ma propre patronne, d'avoir ma maison, des enfants…" Il lui faut revenir à Ghardimaou ? Elle revient. Son futur époux exige qu'elle arrête de travailler ? Elle arrête. Elle ne s'offusque pas de vivre pauvrement, dans la maison de ses beaux-parents. Ni de voir son époux sans travail. Elle obéit à tout. Jusqu'au jour où son mari, énervé de l'entendre parler de Tunis, où elle rêve de retourner, sort sa ceinture et la frappe. "J'étais tellement étonnée…", se souvient-elle. L'envie de s'échapper est-elle née à ce moment-là ?

Patiente, Nabila attend 2002 et la fin du mois du Ramadan pour plier bagage. Elle demande à son époux de l'emmener, comme le veut la coutume, passer les fêtes de l'Aïd chez sa mère, à l'autre bout de la ville. L'atrabilaire ne se méfie pas. Il emmène Nabila et leur petite Yasmine dans sa belle- famille. "Une fois chez ma mère, j'ai annoncé à ma famille que je refusais de retourner dans la maison de mon mari. J'ai montré mes bleus, les traces de coups que j'avais partout sur le corps. Mes frères ont dit OK. J'avais décidé de divorcer", raconte la jeune femme, aujourd'hui installée à Tunis, avec sa petite fille et son nouveau mari.

Le divorce judiciaire à égalité est une exception tunisienne : contrairement au Maroc et à l'Algérie, où les privilèges de masculinité sont maintenus, à des degrés divers, les femmes ne pouvant obtenir le divorce qu'à certaines conditions, la Tunisie et son Code de statut personnel (CSP) ont accordé, dès 1956, les mêmes droits au divorce aux hommes et aux femmes. Dans le cas de Nabila, la justice a été lente, mais elle lui a donné raison. Son ex-mari a été condamné, en 2007, après quatre ans de procédures, à payer une pension. "En réalité, il n'a jamais rien déboursé. Mais je n'ai pas réclamé. J'ai ma fille et ma liberté, c'est l'essentiel", commente Nabila.

La révolution de janvier ? Elle hausse gentiment les épaules. A cause des pillages, son second mari a perdu son travail : le magasin où il travaillait a été mis à sac. Elle n'a pas l'air inquiet. Elle sait faire bouillir la marmite. "Si j'étais restée à Ghardimaou, je n'aurais pas pu divorcer. Les pressions auraient été trop fortes", répète-t-elle.

Dans son nouveau foyer, à Tunis, un petit garçon est né. "Yasmine a choisi le prénom : Adam", sourit la jeune mère. Elle est fière de sa fille, écolière "en troisième année de primaire", à qui elle vient d'offrir un petit frère. "Deux enfants, ça suffit", ajoute-t-elle. Nabila a beau n'être jamais allée au cinéma, ni au restaurant, n'avoir jamais voté, ne savoir ni lire ni écrire, elle n'en est pas moins informée des méthodes de planning familial. Comme toutes les Tunisiennes de sa génération, elle prend la pilule.

Le dimanche 16 janvier, elle a manifesté dans son quartier, aux côtés de ses voisins, en criant en arabe : "Du pain, de l'eau ! Mais pas de Ben Ali !" Nabila rit. Oui, vraiment, pour elle comme pour sa fille, le plus dur est passé.

Le mardi 11 janvier, la metteuse en scène de théâtre Raja Ben Ammar, 57 ans, a été rouée de coups, traînée par les cheveux, insultée ad nauseam par une nuée de policiers en civil, alors qu'elle tentait de manifester, avec une centaine d'autres artistes, devant le théâtre municipal, en plein centre de Tunis. "Je suis chez moi, dans mon pays !", a-t-elle hurlé à la milice. Trois jours plus tard, le régime tombait.

Pour la créatrice de Mad'art Carthage, lieu de spectacles au nord de Tunis, une page se tourne. Comme pour Azzedine Gannoun et Leila Toubel, du théâtre El Hamra ; et pour Taoufik Jebali et Zeinab Farhat, tenaces animateurs d'El Teatro. "Un cartel de bandits a fait main basse sur la Tunisie durant vingt-trois ans. C'est fini. Mais je ne suis pas encore soulagée : il faut que tous les requins de l'ancien régime déguerpissent", prévient Raja Ben Ammar, membre du Collectif des artistes libres – qui vient de lancer son manifeste sur Facebook.

La première fois, c'était en 2002. Une horde de policiers en civil s'était jetée sur sa voiture, pour lui barrer la route. Elle allait à une réunion, près de la médina de Tunis. Elle a baissé sa vitre et demandé, l'air de rien, ce qui se passait. Deux gifles monumentales lui ont répondu, tandis qu'une pluie de coups finissait de défoncer le toit de sa voiture et la portière. "J'ai eu du cran", dit-elle, presque étonnée.

Des "rodéos" de ce genre, elle en a vécu beaucoup d'autres. Sans que, jamais, elle songe à lever le pied. "Des dizaines d'hommes et de femmes ont subi mille fois pire que moi", coupe-t-elle.

Khadija Cherif, 60 ans, fait partie, comme la juriste Sana Ben Achour, des "historiques" de l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), groupe féministe créé en 1989 à Tunis, deux ans après l'arrivée au pouvoir du président Ben Ali. Mais c'est sous Bourguiba, en 1982, que cette passionnée de sociologie et de littérature a fait son entrée dans le monde militant, en adhérant à la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH), la plus ancienne du monde arabe. "On était considérés comme des marginaux, des farfelus. Les gens disaient 'Ça ne sert à rien'. Mais je crois quand même qu'on a été utiles, souligne-t-elle. Malgré le silence, les Tunisiens savaient qu'on existait." Et cela changeait tout.

LES ACQUIS DE LA MODERNITÉ

Née dans une famille de "bourgeois éclairés", selon son expression, Khadija Cherif n'a jamais été dupe des gesticulations du pouvoir. "Ben Ali a vendu l'image des femmes tunisiennes, comme il a agité l'épouvantail islamiste : par pure démagogie. Il n'avait aucun sens politique, aucun projet de société. Les prières à la télé, c'était lui", s'agace-t-elle. Elle en parle au passé. "Aujourd'hui, c'est la renaissance."

Elue secrétaire générale de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH, présidée par une autre Tunisienne, Souhayr Belhassen), Khadija Cherif aimerait que "les jeunes, la génération Facebook" prennent la relève et "protègent la modernité" si durement conquise.

Facebook, l'avocate Bochra Bel Haj Hamida, 55 ans, s'y est mise en 2008. A fond, comme tout ce qu'elle fait. Son premier coup d'éclat, son premier coup de sang, remonte à 1984 : avocate stagiaire, elle a été nommée d'office pour défendre les condamnés à mort, arrêtés après les "émeutes du pain", du temps de Bourguiba.

Le sort de ces dix jeunes, promis à la pendaison, la révolte. Mais hormis une poignée d'amis, dont Khadija Cherif et Souhayr Belhassen, personne ne s'émeut. "Je suis passée chez les avocats, les militants… Rien. Je n'ai récolté que froideur ou hostilité, se rappelle-t-elle. Si j'ai du courage, ce n'est pas vis-à-vis du pouvoir, mais de l'opposition."

Issue d'une famille modeste de Zaghouan (sud de Tunis), cette libérale forcenée, au verbe radical et au rire tonitruant, ancienne présidente de l'ATFD, est elle aussi une des figures de proue de la scène tunisienne. La révolution, elle s'y sent bien. "La seule chose qui me fait peur, c'est l'uniformisation : qu'on passe du Ben Ali oui-oui au Ben Ali non-non…"

Jeudi 30 décembre, les téléspectateurs de Nessma TV manquent tomber de leurs sièges. Sur la chaîne privée tunisienne – théoriquement tenue en laisse, à l'instar des médias nationaux –, voilà qu'on parle librement du chaudron de révolte qu'est devenue Sidi Bouzid, où un jeune marchand de légumes s'est immolé, quinze jours auparavant. Une équipe de Nessma TV a promené ses caméras dans la ville : "Les gens dénonçaient le black-out médiatique, la corruption et, surtout, ils répétaient que s'il y avait révolte, ce n'était pas pour le pain mais pour la dignité", rapporte la productrice Rim Saidi, 36 ans.

Sur le plateau de la chaîne privée, les invités n'ont pas, non plus, la langue de bois. Enregistrée mercredi 29 décembre, l'émission fait un tabac. "Nabil Karoui [le patron de la chaîne] m'avait donné son feu vert. Il savait que c'était risqué – chapeau à lui", ajoute la jeune femme. Bien sûr, le pouvoir réagit, envoyant des huissiers et une armada de policiers. Mais il est trop tard. Internet oblige, infos et vidéos amateurs circulent déjà sans entrave – ou si peu. A sa manière, Nessma TV en a pris acte. La révolution médiatique est en marche.

"Quand mon père a vu l'émission, il a flippé. Il m'a dit : 'Rim, tu ne veux pas partir te cacher à Tataouine ?' Mais il était fier aussi", raconte la productrice, dont les ancêtres sont des Berbères du Sud tunisien. Son père, d'origine modeste, dirige une usine de confection. Peu intéressée par la politique, Rim Saidi, croyante mais non pratiquante, a grandi à l'écart des cercles militants. Comme la majorité des gens de son âge, c'est Facebook qui l'a transformée.

"Ben Ali est parti, mais le système est toujours là. On a vécu vingt-trois ans avec un psychopathe, ça ne s'efface pas d'un claquement de doigts. Je me sens soulagée. Mais libre, non. C'est un apprentissage. Est-ce que les Tunisiens sont capables de créer du beau ? lance la jeune femme, fan de littérature américaine et de cinéma coréen. Comment capitaliser ce désir de liberté, de dignité ? Je sais qu'on a intérêt à rester vigilants."

Catherine Simon

[lemonde.fr]


Et aussi :

Tunisie : l'héroïsme ordinaire des femmes
pour Le Monde.fr | 29.01.11 |

A écouter et à voir (photographies) sur
[www.lemonde.fr]
Re: ca barde en tunisie ......
29 janvier 2011, 12:18
.
Pièces jointes:
Tunisie-dessin-Lux-220111.jpg
Re: ca barde en tunisie ......
29 janvier 2011, 23:16
Je vais peut etre passer pour un trouble fete, mais ce n'est pas grave.
La democratie comme la liberte doit etre consomme avec moderation.

La Tunisie, ce pays arabe ou la femme est tres libre, c'est elle, la femme,( Leila Ben ali) qui est la cause de ce qui se passe.

Comme disait ma grand mere "trop c'est trop.
Cette liberte c'est transforme en annarchie et beaucoup le regreterons.

Yom tov.
Re: ca barde en tunisie ......
30 janvier 2011, 01:49
Cher Henri, ainsi tu nous rappelles, l'histoire d'Adam et Ève, du genre péché originel,

ou chachouca à la mode tunisienne !


hebergeur d'image

Re: ca barde en tunisie ......
31 janvier 2011, 01:43
La douda chalom,
En attendant c'est bien Leila Ben-Ali qui par sa faute a cause cette revolution domino, on dit bien "keul chey me mrato".

Le roi David,"a'hahkam me coulam", le sage des sages, a bien dit, en parlant des femmes, "je n'en ai meme pas trouve une"!!!!!
Re: ca barde en tunisie ......
31 janvier 2011, 04:57
Tunisie : l’islamiste Rached Ghannouchi accueilli en prophète
31/01/11
- - Thème: Maghreb
Des milliers de Tunisiens attendaient, samedi 29 janvier 2011, le retour de Rached Ghannouchi. Après 20 ans d'absence dans le pays, le visage de l'islamisme, tant redouté par les tenants de la laïcité, a été accueilli en héros par ses partisans. C'est en lançant un vibrant «Allah Akbar», les bras tendus vers le ciel, que Rached Ghannouchi est apparu devant ses «fans», massés les uns contre les autres, à l'aéroport de Tunis. Après plus de 20 ans d'absence, des milliers de Tunisiens, ont laissé éclater leur «fierté islamique» à l'apparition de leur «héros» de retour de Londres.

Les femmes aussi l'ont accueilli dans la joie ou plutot dans la crainte?
Cela nous rapelle le retour de humeini en Iran!!!!
Bourguiba doit se retourner dans sa tombe, lui qui avait interdit le port du voile integral!!!!
Pour compliquer la situation il ni a pas mieux.
Re: ca barde en tunisie ......
31 janvier 2011, 11:50
question a 10 balles ou 10 dinard ... mais qui commande la police ???




Re: ca barde en tunisie ......
01 février 2011, 04:40
La communauté juive de Tunisie doit-elle craindre la révolution du Jasmin ?

Par Astrid Ribois - Lundi 31 janvier 2011 à 09:38

La révolution du Jasmin est-elle un danger pour la communauté juive de Tunisie ? Si elle vivait en toute quiétude sous le régime du Président déchu Zine el-Abidine Ben Ali, il semble qu'elle attende désormais de voir comment évoluera la situation pour se prononcer sur un départ. Plusieurs familles ont déjà préféré quitter le pays pour Israël.

Israël doit-il s'attendre à voir davantage de familles qui, à l'exemple des 20 Tunisiens juifs ayant procédé à leur aliyah (émigration des Juifs en Terre Sainte) lors des émeutes, décideraient de quitter la Tunisie pour s'installer au sein de l'Etat hébreu ? Face aux événements, les Juifs tunisiens semblent ne pas savoir à quoi s'en tenir et restent pour l'instant dans l'expectative.

Composée de quelques 110.000 âmes il y a soixante ans, la communauté juive de Tunisie a largement décru au cours des dernières décennies pour ne compter à ce jour plus que 1500 personnes.

Tout à fait intégrée parmi la population musulmane, cette communauté distingue en son sein trois catégories, selon le journaliste Jacques Benillouche. ''La première catégorie et la plus importante se situe à Djerba''. Ne comptant pas moins de 1000 résidents, elle se compose ''essentiellement de commerçants qui se révèlent être très peu impliqués dans la vie politique tunisienne. Confirmant leur totale intégration, M. Benillouche souligne que les Juifs de Djerba ''ne parlent qu'arabe et hébreu, chose qui aurait été impensable il y a quelques décennies'' lorsqu'ils parlaient le plus souvent français. Les Juifs de Tunis sont quant à eux en grande majorité ''des industriels qui ont une situation très aisée et qui collaborent essentiellement avec les institutions pour des raisons financières'', explique M. Benillouche. Enfin il reste ''les retraités n'ayant aucune descendance et devant vivre dans des maisons de retraites dans le dénuement le plus complet''.

Paradoxalement, si la communauté juive de Tunisie est totalement intégrée, elle ne s'implique peu ou pas dans la vie politique du pays. Si elle a été très peu médiatisée lors des récents événements, c'est sans doute parce qu'elle ne se sent pas réellement solidaire de la cause des Tunisiens. ''Les Juifs de Djerba sont totalement en dehors du mouvement'', souligne M. Benillouche. Par conséquent très peu de Juifs prennent part aux manifestations et attendent plutôt de voir évoluer la situation. Liés au milieu des affaires ou alors étant trop âgés, les Tunisiens juifs semblent donc désolidarisés du mouvement de contestation qui a amené les plus démunis à se soulever contre le pouvoir en place incarné par Ben Ali. Les Tunisiens juifs ''sont confiants dans l'avenir, car ils ont l'habitude de collaborer avec les Arabes'', précise M. Benillouche, évoquant le remaniement du gouvernement.

La parfaite intégration de cette communauté pourrait s'avérer problématique dans un pays où la population, qui a réussit à renverser le pouvoir, veut en finir avec les vestiges de l'ancien régime. Déjà vingt personnes ont quitté le pays pour rejoindre l'Etat hébreu et entamer leur aliyah. Le risque pour les Juifs viendra au moment où leurs inquiétudes – la prise du pouvoir par les islamistes – se concrétiseront. Comme le souligne M. Benillouche, les islamistes sont pour le moment en dehors de la vie politique: ''Ils ne veulent pas intervenir ouvertement. Mais ils attendent le bon moment. La Tunisie va faire face à d'importants problèmes financiers. Le tourisme, qui fait vivre l'économie du pays, sera gravement touché. Le nouveau gouvernement tunisien risquera donc de tomber pour des raisons économiques, en ne tenant pas ses promesses à l'égard du peuple''. C'est à ce moment précis qu'ils essaieront de séduire la population pour espérer prendre les rênes du pouvoir.

Conscients de ce risque, les Tunisiens rejettent pour le moment cet islamisme. ''Ceux qui se battent contre le pouvoir aspirent à être libre, relève M. Benillouche. Et ils savent qu'ils perdront cette liberté si les islamistes s'imposent sur la scène politique''. D'autre part, le journaliste précise que l'armée tunisienne est acquise aux idées démocratiques, contrairement à la police qui a réprimé violemment les manifestants. ''L'armée est la garante de la démocratie en Tunisie et du combat contre les islamistes''.

Pour l'heure la communauté juive ne semble pas menacée. Seuls ceux qui ont été liés au pouvoir pourront subir des sanctions, principalement de type économique, mais aucune menace n'a pour le moment été proférée à l'encontre de la communauté juive. Le Conseil représentatif des institutions juives de France confirme d'ailleurs dans un communiqué qu'aucune ''attaque ni vexation (n'a été commise) à l'égard de la communauté juive et nous n'avons pas de signe alarmiste''. Cependant J. Benillouche souligne que la situation dans la capitale tunisienne est très différente par rapport aux régions plus au sud du pays ''où l'islam est davantage introduit. S'il y avait des problèmes à l'encontre des Juifs, explique-t-il, ils seraient essentiellement dus aux dirigeants de la communauté juive, qui contrairement aux époques précédentes, s'est très impliquée dans le gouvernement Ben Ali''.

La non-participation ne signifie pas pour autant l'opposition au soulèvement du peuple. Les Juifs de Tunisie sont au contraire enthousiastes, comme le témoignent les réseaux sociaux tels que Facebook et autre Twitter. Ils n'ont d'ailleurs subit aucune menace lors de la révolution de Jasmin. C'est notamment ce qui fait de cette révolte une particularité dans le monde arabe. Selon l'écrivain Marko Koscas, c'est ''la première fois qu'un soulèvement ne prend pas Israël et les Juifs comme prétexte. Pour une fois, les Juifs ne sont pas accusés. Ils se soulèvent pour la liberté de vivre et de respirer. Finalement, les Tunisiens se soulèvent pour devenir des occidentaux comme les autres''.

Il est donc peu probable qu'un départ massif des Juifs de Tunisie ait lieu dans les mois à venir. ''Les quelques familles qui ont décidé d'organiser leur aliyah ont probablement quitté le pays du Jamsin par choix, conclut M. Benillouche. Les événements n'ont sans doute fait que précipiter leur décision.''

[www.guysen.com]

Pièces jointes:
synaguogue_la_ghriba.31.01.11.jpg
Ca barde en tunisie ......
01 février 2011, 06:12
MeYeR a écrit:
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La communauté juive de Tunisie doit-elle craindre la révolution du Jasmin ?


La reponse vient d'etre donnee :

Tunisie: une synagogue incendiée

Une synagogue de Gabès, dans le sud de la Tunisie, a été incendiée hier soir par des inconnus, a indiqué Trabelsi Perez, le chef de la communauté juive de Djerba, située à 500 km au sud de Tunis.

"Des gens ont incendié la synagogue lundi soir et les rouleaux de la Torah ont été brûlés", a précisé M. Perez, joint par téléphone depuis Tunis. "Ca m'étonne car il y avait des policiers non loin de la synagogue", a poursuivi M. Perez qui est également président de la Ghriba, la plus ancienne synagogue d'Afrique sur l'île de Djerba.

La Ghriba avait été visée en avril 2002 par un attentat au camion piégé revendiqué par Al-Qaïda. 21 personnes avaient été tuées: 14 touristes allemands, 5 Tunisiens et deux Français. M. Perez a par ailleurs indiqué que les vitres de trois ou quatre voitures dans le quartier juif de Houmt-Souk (la capitale de l'île de Djerba) avaient été brisées tard vendredi.

"C'est calme à Djerba, mais les gens (la communauté juive) ont peur", a-t-il poursuivi. La communauté juive de Tunisie représente actuellement 1.600 personnes, essentiellement à Djerba.[/#7f007f]


AFP - 1er Fevrier 2011

Quelle bande de pleutres ! S'attaquer a une synagogue alors que Gabes a ete pratiquement vide de tous ses juifs depuis l'Independance !

Si La Tunisie "nouvelle" ( ! ) est incapable de proteger ses 1600 ressortissants juifs de nationalite tunisienne ( les derniers rescapes des 120000 juifs qui habitaient la Tunisie avant l'Independance de la Tunisie en 1956 et dont les generations precedentes etaient installees en Tunisie depuis plus de 2000 ans ! ), son avenir s'avere des plus sombre ! Cet aspect de la "Revolution Tunisienne" avec un visage aussi hideux et odieux, la Tunisie le trainera comme un boulet... avec toutes les repercussions et les consequences que cela aura sur son image et aussi sur son economie y compris le secteur du Tourisme...

Re: Ca barde en tunisie ......
01 février 2011, 06:47
Autre source qui confirme cette mauvaise nouvelle

Tunisie: une synagogue incendiée dans le sud du pays

TUNIS (AP) — Une petite synagogue a été incendiée la nuit dernière dans le sud tunisien par des personnes non identifiées, a-t-on appris mardi auprès d'un responsable de la communauté juive.

La synagogue se trouve dans la localité d'El Hamma, à 40km de Gabès, l'une des principales villes du sud tunisien.

Un gardien qui se trouvait sur le lieu a été pris à partie par le groupe des assaillants, a précisé à l'Associated Press, Perez Trabelsi, président de la synagogue de la Ghriba, à Djerba, une île du sud du pays à 500 km de Tunis.

Une relique de la Thorah a été brûlée dans l'incendie, a-t-il précisé. Il a fait état de quatre voitures appartenant à des juifs endommagées par "des bandes de voyous" dans le quartier de Hara Kbira, à Djerba.

"Nous sommes des Tunisiens. Ils veulent nous faire sortir du pays et semer la discorde entre les communautés juive et musulmane qui vivent depuis longtemps en symbiose", a déclaré Perez Trabelsi qui a lancé un appel aux autorités pour "assurer notre sécurité".

La communauté juive de Djerba est estimée à plus de 1.000 personnes. La synagogue de la Ghriba, construite il y a quelque 2.500 ans, selon la légende, avait été la cible en avril 2002 d'un attentat terroriste revendiqué par Al Qaïda qui a fait 21 morts dont 14 touristes allemands.

[tempsreel.nouvelobs.com]


Pièces jointes:
Gouvernorat-Gabes.gif
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