Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

L'ENFANT PRODIGUE

Envoyé par breitou 
L'ENFANT PRODIGUE
17 juillet 2020, 10:27
CONTES ET LÉGENDES DE TUNISIE
PAR ALBERT SIMEONI BREITOU ABRAHAM

LE 17 JUILLET 2020

L ENFANT PRODIGUE


Dans le fin de la Tunisie, dans les 1613 vivait une famille dans un douar, dans un gourbi , entouré par d’autres gourbis. Un douar de 55 âmes, paisible, jouxtant la frontière libyenne, même sur la carte de ce qu’on appellera plus tard la Tunisie , il n’apparaissait pas, inconnu dans la géographie du pays.

Le bey de cet époque un certain renégat MOURAD BEY. Un homme sans scrupule, ignorant son peuple, profitant surtout de leurS pécules et enrichir ses sbires, sa cour qui ‘le bénissait4 alors que le peuple le maudissait chaque jour.

55 âmes qui vivait de cheptel, d’un peu d’agriculture, qu’ils revendaient au fondouk du bled nommé DAR EL FENDRI. Loyal serviteur du renégat et vizir à temps plein.

Ce titre faisait de lui l’inquisiteur de tous les douars des alentours.

Dans ce douar vivait une famille très pauvre, composé de 5 enfants sauf que le dernier OMRANE 11 ans était aveugle mais d’une intelligence qui forçait l’admiration des autres voisins. Pour sur, il avait des dons qu’il ignorait. Il n’avait pas d’amis, aucune instruction sauf qu’il connaissait tout de son environnement. Il n’avait pas besoin de guide et seul son flair ne le trompait jamais.

‘...Yé ba, .. ! Dit t’il le jeune OMRANE, EN HAB NEMCHI MEL DAR, en hab en niache mei el sawa, ma el me, el nawar, el assafar, mei yadqom me tkhfefou… !’ ( PAPA, je voudrais partir loin d’ici, je veux vivre dans la campagne, prés de l’eau, des fleurs, ds oiseaux, vous n’avez pas à vous inquiéter.. ) Le papa et la maman se mirent à pleurer mais acquiescent à celui qui allait devenir Hermite. Il prit un simple baluchon, rempli de victuailles et s’éloigna de sa famille qui, au pas de la porte savait qu’il ne le reverrait plus. Le destin de OMRANE était scellé, aveugle mais pas sourd, ni muet, il s’éloigna vers le nord, vers les montagnes couleur orange qd le soleil se couche.

Sur son chemin, quatre brigand, ignorant sa cécité voulait le détrousser … ‘...Enti ould el HAFSSI, eli bouq cen ouli, enti HAMIDOU , arab’t mel libie, khellit ness meghir mél, enti Eli essmeq mssemi EL KHIR, oullit bandit, babaq cen mufti fel douar SIDI BOUZID ou enti RAZGALLAH, omoq touafet bel ghbiné ( Toi EL HAFSSI, ton papa était très cultivé, presque un prophéte, toi Hamidou tu as fui la Libye parce que tu as escroqué des gens pauvres, et toi qu’on appelle LA GENEROSITE tu es devenu bandit, ton papa était grand mufti dans le douar de SIDI BOUZID et toi RAZGALLAH ta maman est morte de chagrin…!)


Comment se sont t’ils dits qu’un jeune aveugle de 11 ans pouvait en savoir autant, ils se mirent à pleurer à chaudes larmes et promirent au jeune garçon qu’ils allaient tout réparer, ils embrassèrent ses mains mais ce dernier le leur retira ‘...MENICH OULLI, men chouf, ede el haq melle neqra fi qloubqom ) Je ne vois pas, je suis pas prophète , mais je lis dans vos cœurs…)

Les brigands confus s’en allèrent sur leur mules.

Le jeune garçon trouve une refuge, une vielle cabane délabrée pour passer la nuit.

Quand au brigands, arrivés dans leur village respectifs, ils firent part des ‘prophéties’ de ce jeune imberbe.

Au matin, un carrosse tiré par 4 chevaux noirs, se retrouve avec une roue voilée. Il n’avance pas et les gardes postées à de l’arrière du carrosse remarque la cabane du jeune homme. Les 4 gardes armés jusqu’aux dents tombent sur cet adolescent aveugle ...’...Oulled MOUTAPHA, ou tekhdmou ma sidi EL BEY… Fel ouaqt el hadar enti OMAR ouldeq mrid yesser, fi tléte youmin béch i talla el rouh… ! ‘ Vous êtes les gardes du grand BEY , celui qui vient rapiner les miséreux, vous étes les fils de la tribu de MUSTAPHA, toi Omar à l’heure qu’il est ton fils va mourir dans trois jours par la fièvre qui le ronge … ! ‘Les gardes sidères baissent leurs armes et s’agenouillent devant lui ‘….lei loucen thabou toch’qrouni bara qollou el vizir i ji ouni, âân’di men qollou….!) Non, pas de cela, si vous voulez me remercier, allez dire au BEY de venir me voir ici, j’ai qq chose à lui dire…) Les gardes s’exécutent. Et le BEY, le renégat descend de sa voiture.

‘...Je suis le BEY lève toi…..Et fais la courbette.. ! ‘..Je ne me courbe que devant D ieu pas devant celui qui tue son peuple, celui qui prélève des taxes, le labeur des pauvres malheureux, sache que ta dynastie ne survivra pas, trois de tes enfants sont handicapés mentaux parce que tu as épousé la fille de ta sœur… ! Je ne peux rien faire pour eux sauf pour un de tes gardes qui va voir son fils mourir… !A celui là, dis lui de boire des infusion de la graine HABET EL SAOUADA, durant TROIS SEMAINES, la graine de NIGELLE. ’ Le BEY EST SIDÉRÉ, il ne sait que dire ‘...Je te conseille de plaider la juste cause de ton peuple, d’être un homme, un BEY dont l’histoire retiendra ton nom, sinon dans qqs années ce sera la déchéance, dans d’affreuses circonstances… !’ COMMENT OSES TU ME PARLER AINSI…. ? ‘...REGARDE LA RIVIÈRE QUI COULE…. ! Le BEY se retourne et là, il remarque que l’eau de la rivière ne coule plus, elle est statique. Le BEY comprend qu’il a affaire a un jeune garçon aveugle certes mais pas dénué de bon sens, et de dons. Le carrosse est réparé et la troupe reprend son chemin. QQS semaines plus tard, le BEY décrète des édits, diminuant les charges des pauvres et surtout leur construire des centre de soins, gratuits.

La nouvelle se répand dans tout le pays, du KEF, de BEJA etc les pèlerins affluent pour voir ce jeune garçon AVEUGLE prodiguer des conseils mais pas de remèdes. Sa cabane n’a pas de porte et chacun vient exposer ses problèmes.

Lorsqu’ un jour, un grand RABBIN vient s’asseoir prés delui ‘...RABI CHALLOUM,  cabaliste, apprend moi juste quelques notions de thora pour parfaire mes connaissances. Le Rabbin sans hésiter, décide de rester prés de lui trois semaine et en 2I jours s, le jeune aveugle apprend comme pas possible des valeurs qu’ils ignoraient.

Les années ont passé. OMRAN a la barbe grise. Il est devenu renommé dans tout le pays et mème au-delà.

Il meurt à 99 ANS sauf qu’il demande à ce que aucun mausolée ne lui soit élevé mais de planter un arbre où tous les oiseaux viendront chanter sa gloire. Il en fut ainsi, et si vous passez par la cabane de l’ancien jeune prodigue, vous verrez un arbre centenaire remplis d’oiseaux du monde entier.

Il peut être puissant mais pas insensible au bon sens, on peut être aveugle mais vois les choses autrement, mal entendant mais écouter la nature, ce n’est pas avec l’age qu’on devient sage mais en écoutant son cœur, et l ‘amour qu’il en en lui.

Albert.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved