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RIEN NE RESSEMBLAT...

Envoyé par breitou 
RIEN NE RESSEMBLAT...
23 août 2020, 03:16
Rien ne ressemblât à la Goulette , celle où j'ai vécu, à ce que je connais à présent.
Ici à JUAN tout est différent.
Chez nous là bas, nos magasins étaient restés immuables, nous n’avions pas de SUPER MARCHE, nos enseignes étaient des plus simples, les murs de nos immeubles étaient rarement rafraîchis, sinon jamais. Nos épiceries n’avaient en rien changé et jamais une banderole ‘...CHANGEMENT DE PROPRIÉTAIRES… !’
Les patrons aimaient s’asseoir devant le seuil de leur boutique, attendant l’entrée d’un éventuel client, les bouchers avaient par contre fort à faire, le mercier ne comptait pas ses boutons et moins encore la longueur des ces ‘ tubinos’. Son employé passé souvent le temps à mesurer et remesurer les rouleaux de tissus, il fallait bien qu’il bosse à enrouler et dérouler.
Les marchands de beignets étaient les seuls à servir du matin au soir, le soir c est la ruée vers les frites coupées en lamelles et salées et servies enroulés dans du papier blanc.
Les cafés le matin étaient souvent déserts, c est vers les 16 heures que le café MILED arrosé le macadam sous la voix d’un FERID .Le café vert s’animait vers les 17 heures. Et les vendeurs ambulants, investissaient les trottoirs pour écouler glibettes et melha bnine.
Les boutiques chez nous étaient des échoppes, elles n’avaient pas de luxe ostentatoire, juste un espace pour accueillir deux ou trois clients, les restaurants étalaient de grandes surfaces. Ils y avaient ceux qui dégustaient l’apéro du midi et ceux du soir. Un apéro à la Goulette ce n’est pas un simple pastis encore moins un quart de boukha. La kemia et la fekia à profusion étaient assez copieux pour rassasier, inondés d’eau de vie, les ventres creux, mais cela ne suffisait pas, il fallait l’akoud avec, parfois un assiette de pkaila, et chacun y mettait son morceau de pain tenue par deux doigts, pour alléger le plat, telhich, LA BSAL OU LOUBIA était proscrite, elle ne faisait pas partie de l’apéro, la boutargue DE MULET oui sur demande. Après cela, il était difficile aux hommes d’aller honorer les plats de leur épouse mais plutôt leur couche.
Mais l’endroit le plus prisé était la plage, les goulettois succombaient à l’appel du sable et de la mer. On y voyait même des sirènes nous attiraient vers le large. Les pêcheurs à la ligne ou au filet étaient alignés à distance raisonnable pour titiller le poisson. Et les vieux et jeunes italiens, tjs biens mis, bien coiffés souvent en cravate pour faire bonne impression alors que nous avec la chlaqa….nous avions un air serf volant lol
C ‘est vrai, je ne peux pas comparer JUAN VILLE LUMIÈRE avec la Goulette ville où les moustiques tournaient autour des réverbères pour la plupart hors d ‘usage mais qu’importe la lumière était en nous.

ALBERT BREITOU SIMEONI
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