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LE PONT

Envoyé par breitou 
LE PONT
05 septembre 2021, 11:54
LE PONT;


Mes amis Kherredinois ont parlé du pont, celui qui séparait deux enclaves, l’enclave goulettoise, populaire a souhait, et l’autre ‘aristocratique’, celle des nantis.

Qu’est ce qu’un pont si ce n’est un passage au dessus des flots. Celui de Khereddine à l’époque était tout simplement une passerelle, les français l’ont rebattit en dur et puis il s’effondra un jour et reconstruit comme tel qu’il est aujourd’hui. Ce fameux pont était comme un rideau, l’entrouvrir c est comme rentrer dans un monde que nous ignorions. Le seul exemple que je vous cite prouve en lui même la différence entre des gens qui s’asseyaient à même le sable, déballant leur bouffe sous des tentes de fortunes, laissons leurs zebla sur le sable, et nous les jeunes footballeurs qui envahissaient le meilleur de la plage, coté BERREBI pour nous battre dans des matches de foot arabes contre juifs et parfois juifs et arabes contre juifs et arabes ou la casse était de mise….Nous dérangions les gens paisibles et leur répondions par un bras d’honneur. Nous étions à la pointe de la délicatesse et du savoir vivre.
De l’autre coté, des parasols, des femmes avec chapeaux, parlant un langage châtie, des gens bien, qui espionnaient leurs progénitures pour espérer que l’un de leurs fils ou de leur fille ‘tombe’ bien, avec un kherédinois aisé. Un khérrédinois d’une espèce rare, qui se gardait bien d’étaler leur ‘medfouna’ sur la plage, quel horreur et les maris collés à leurs basques, qui ne s’empêchaient pas parfois d’échapper à leur vigilance pour mater une belle fille du genre ANNIE YACONO z’al et les autres ‘criquionnes’ starlettes de 16 ans adossées au fameux mur.
Elles toutes belles et ils étaient beaux, tjs entre eux mais jamais a discuter avec un étranger qui n était pas de leur clan.

Puis un jour, ‘les barbares’ nous, ont décidé d’aller brouiller leurs ondes mais d’une façon civilisée, le langage du volley. Dans l’eau. Nous n’avons pas pris le pont, trop facile, mais nous avons traversé la grande ‘riviére’ avec nos habits sur la tête et le ballon sous l’aisselle. Ils ont du se dire ‘mais qui sont ces gens là’….Et nous avons pensé ‘.. mais quel est donc ce monde astiqué, luisant, par tant de crème solaire alors que nous l’eau salée suffisait à bronzer. Nous devions avoir 18 ans et déjà formé à ce sport qui nous a rendu célèbre.

Ainsi, les kherédinois ont trouvé un autre moyen de se distraire à part draguer les meufs. Nous avons jeté le PONT, ce lien d’amitié qui nous a réunit plus tard, dans les boites du NORD….SIDI BOU...OLIVIER...LA BARAKA….LES DUNES….LE SANCHO...LA DOUKANA ETC…. Un ballon a suffit à serrer des mains, qui étaient inconnus auparavant, bien plus tard, ils furent nos meilleurs supporters, alliés sur les terrains de jeu, tel que la Pépinière ou le PALAIS DES SPORTS. Nous ‘les sans dents’ ou presque avions acquis auprès d’eux, nos lettres de noblesse…. LES TAIEB..AMANOU….BOUBLIL….et consorts ont campé dans nos cafés, Jacqui Lam, l’homme qui a passé 8 fois son bac, qui a fini par user ses profs, sort enfin dentiste à 35 ans. Que d efforts pour un battant. Il avait reporté tous ses échecs sur l’amour qu’il portait sur une jeune fille qui ne voulait pas de de lui, il en a fait une maladie.

Et ces amis qui le titillaient comme Le SEKNAZI, le BADACHE...Et les autres attablés au café après un match de foot ad home. Certains amis tunisois qui habitaient la Goulette en été avaient opté pour les khéreddinois, cette caste ‘fière’ et pas nous les ‘voyous’. Normal me diriez vous, ils habitaient à Tunis, et fréquentaient le Novelty le lieu de tous les rendez vous.

Mais comme l’avez souligné un BOUBLIL, l’air était meilleur chez nous.
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