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*****SALLE LAPID *****RECITS... LE VIOLON...YOSHUA OU PAS L OMBRE D UN DOUTE....POLICIER...MEURTRE ET INCESTE FATALES...!

Envoyé par Mon_Germain 
Paris le 28/05/2005.










Toute ressemblance avec des faits connus n’est que pure coïncidence.
Tous les évènements cités dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent se rapporter à aucun fait passe ou récent.



Le Baron Richard de ROCHTENBERG et Madame la Baronne CLAUDE….Châtelains.
Sarah-Noémie de La Guêpière…..Née Rochtenberg…Fille aînée du Baron épouse De William de la Guêpière. 28 ans.
William De la Guêpière…………….Le mari de Sarah-Noémie. 38 ans.
Marc-Sébastien 7 ans et Roy-Nathan 4ans leurs enfants.
Isabelle-Reine de La Jonquière…Née Rochtenberg…La fille cadette du Baron épouse de Romuald de la Jonquière. 35 ans.
Romuald- Pierre De La Jonquière….Le mari de Isabelle-Reine. 45 ans.
Leurs enfants Octave- Albert 10 ans, Frédéric-Siméon, 8 ans et Rolande-Nathalie, 6ans.
M.Yoshua de Rochtenberg………….Le dernier fils de la famille. 17 ans.
Mlle.Myriam Ababou……………….La jeune fille. 16 ans.
M.Gustave Leblanc…………………Le sommeiller attitré de la famille. 59 ans.
François Dejean…………………….Le garde du corps du jeune Yoshua. 38 ans.
M.Roger Ababou…………………Le papa de Myriam. Spécialiste dans les maladies coronaires. 49 ans.
M. Hai Victor Cohen………………Un fidèle de la yechiva de la rue Cadet.
M. Le Rav Liebmann……………….Le responsable de la yechiva de la rue Cadet.
M.Maurice Douieb…………………Le chauffeur de Yoshua. 53 ans.
M. Jean de la Tour………………...Le chef cuisinier attitré de la maison Rochtenberg. 65 ans.
Le Rabin Edmond…………………Détaché par le Rabin Liebmann au château.
Mme. Rachel Ababou née Lévy…… La maman de Myriam. Professeur d’hébreu. 39 ans.
M. Le Rav Simon Akerman…………Responsable de la synagogue de Cleveland. 58 ans.
M. Le professeur André Tubiana …Professeur en neurologies à l’hopitale de la TIMONE à Marseille.
M. Rubenstein Goerges……………Professeur à Cleveland dans les maladies neurologiques. 55 ans.
M.Professeur Courtin Pierre………Professeur dans les maladies neurologiques à l’hôpital américain de Neuilly.
William Robert……………………..Un majordome.
Robert Farton………………………Le médecin personnel de la famille.
Le Rav Eliezer Ben Yehuda…………Grand cabaliste à Kfar Mââlot en Galilée.






2°.


Il y a des cours dans la vie que l’on ne peut maîtriser car la vie que l’on dit être un long fleuve bien tranquille se perd parfois dans des méandres sinueux cachés à notre vue alors que tout semble tracé d’avance. Dés le départ.

Le destin la commande, la vie.

Je l’imagine debout, nul part sur un carrefour, entrecoupé par mille et milles chemins qui se croisent et se recroisent dés le jour de sa naissance. Quel chemin ou voie prendre alors dés cette sortie douloureuse ?

Seul D ieu met sur sa voie sa créature innocente sans que celle-ci ne puisse forcer sa destinée. Son Mektoub.

La famille ROTCHENBERG est une vieille famille juive, très riche et surtout grande mécène. Une famille dont les ancêtres sont barons de père en fils jusqu’à aujourd’hui encore.
...Le Baron Richard de ROTCHENBERG et Madame la Baronne CLAUDE-MARIE née Anselme sont des gens de la haute aristocratie, bien introduits dans le milieu des affaires financières.

Grande boursicotière, leur fortune date depuis deux siècles. Elle gère aussi de nombreux établissements financiers clairsemés dans le monde. La famille ne vit pas très loin de Paris dans un grand hôtel particulier qui leur appartient. Connue pour ses œuvres de bienfaisance et l’amour qu’elle porte pour Israël, elle fait partie de cette rare et grande noblesse israélite très dévouée envers la communauté juive. Une fondation porte son nom à Paris ainsi que des hospices de vieillards essaimés un peu partout dans la capitale.

Ils ont deux filles Sarah, Isabelle et le tout dernier YOSHUA, 17 ans.
Leurs deux filles sont mariées avec des goys.

A suivre…



Yoshua est un jeune adolescent élevé dans aucune religion. Il est juif sans plus. Etudiant dans un grand lycée connu à Paris et l'an prochain, s’il réussit son concours, il rentre dans une célèbre et grande Ecole de gestion.

Il est promu à un brillant avenir dans les affaires financières tout comme son père et ses aïeux.
Son avenir est tout tracé. Et apparemment aucune ombre au tableau.
Durant tout son enfance et adolescence, il n'a connu que des nurses et des majordomes.

A 5 ans, son père lui fait découvrir les champs-de courses car ce premier possède des haras.

L’adolescent grandit donc dans une ambiance saine, feutrée avec une éducation stricte et surtout bien ordonnée. Une vie de riche loin des jeux d’enfants du petit peuple.

Aucune ombre au tableau.

Il éprouve un jour le besoin de faire une ballade dans Paris, seul précise t’il à ses parents.
Ces derniers acceptent à la condition de les appeler fréquemment.
Il accepte.
Yoshua en ce jour de fête de la musique, flâne donc dans Paris suivi de loin par un chargé de sa surveillance, à son insu.

Il vadrouille tout en se délectant d’une glace. Il découvre la Capitale et ses avenues, ses rues, ses ruelles et impasses. Il est émerveillé. Au détour d’un chemin, il tombe sur le quartier du Marais.
Il découvre la communauté juive. Des magasins à l’étoile juive, des pâtisseries aseknazes, des rabbins aux longues barbes et papillotes palabrant sans fin, des enfants avec kippa, des cafés, des jeunes juifs dansants dans les rues avoisinantes sur des airs de chansons et poèmes yiddishs, bref il découvre ce qu’il connaît mal.

Il est ébahi par ce qu’il voit et entend au point qu’il se demande s’il est bien à Paris ou quelque part à Jérusalem. Il s’arrête devant les vitrines, il entend ce parle inconnu de l’Europe centrale. Il est tombé dans un autre univers inconnu au détour d’un chemin.

A suivre…



Une jeune fille remarque sa béatitude et vient vers lui.

-‘…Bonjour… ! Tu sembles perdu ici, mon cher … !’
-‘…Pardon… ?’
-‘…Je m’appelle Myriam et toi… ?’
-‘…Yoshua… !Yoshua … ! Rochtenberg … !’
-‘…Je ne connais pas… ! Tu manges une glace pas ‘glat’… !’
-‘…Non, un cornet de glace tout simplement… !’
-‘…Oui mais il n’est pas Kocher, selon notre tradition… ! Tu es goy… ?’
-‘…Goy…. ? C’est quoi… ?’
-‘…Es-tu juif… ?’
-‘…Oui, je le pense… !’
-‘…Un juif qui ne mange pas Kocher… ?’
-‘…Je ne comprends pas ce que tu dis… !’
-‘…Tu bouffes du péché… !’
-‘…Du péché… ? Mais pourquoi tu dis cela… ?’
-‘…Je crois que tu ne comprendras jamais, bon je te laisse… !’
-‘…Attends, je veux comprendre… !’
-‘…Tu ne le peux, il se pourrait que cela soit trop tard pour toi… !’
-‘…Mais j’apprends vite, tu peux m’expliquer… ! Non… ?’
-‘…Tiens, prends ce numéro de téléphone, c’est ma yeshiva à Paris, rue Cadet… !
-‘…Tu as quel age… ? Myriam… ?’
-‘…16 ans… ! Bon salut je dois rejoindre mes parents… ! Appelle l’institution, je serai ce jeudi au cours… !’
-‘…Est-ce que je peux avoir ton numéro de portable… ?’
-‘…Pourquoi faire...?’
-‘…Juste t’appeler sans plus, ne t’inquiètes pas… ? On peut être ami non ???’
-‘…Ok, mais tu me promets de ne pas abuser, Yoshua.. !’
-‘…Non Myriam, promis… ! Pour les cours, dois-je m’inscrire… ?’
-‘…Mais il faut d’abord voir si cela te plait et ensuite tu verras par toi-même… !Bon je file… !’
-‘….Salut… !’

Ils se quittent en se serrant la main.

Yoshua continue à flâner dans les ruelles.

A suivre…

Première passation des premiers chapitres LUNDI 28 MAI 0 heures 30.
‘…Il n’existe pas de conteur qui ne sache conter… !!!!

SUITE……








Vers les 17 heures, il décide de retourner chez lui. Heureux d’avoir découvert le quartier juif.

Toute la famille est autour d’une longue table. Un majordome en livrée préside au dîner.

Le papa…. Richard.…

‘…Alors Yoshua, et cette journée en solitaire… ?’
‘…Formidable, je suis tombé par hasard sur le quartier juif du Marais… !J’ignorais qu’il en existait un, c’est vraiment folklorique et en plus j’ai entendu et vu danser en yiddish… !’
‘…Ah, je vois, cela fait un bail que je n’y ai mis les pieds, je me rappelle l’avoir vu il y a fort longtemps, il a du bien changer ce quartier … !’
‘…Je ne saurai vous le dire, père, je le découvre, et en plus j’ai fais connaissance avec une jolie demoiselle du nom de Myriam, elle m’a proposée de venir à un cours hébraïque dans sa yeshiva, du côté de Montmartre, à la Rue Cadet… !’

Sa maman…

‘…Tu comptes y aller, Yoshua… ?’
‘….Oui mère avec votre permission, bien sur… !’

A suivre…

6°.








Le père et la mère se regardent.

‘…Vous ne trouvez aucun inconvénient à ce que j’y aille n’est ce pas… ?’
‘…C’est à dire que, nous ne sommes pas contre mais… !’
‘…Oui, mais quoi mère.. ???’
‘…Quelle est la raison majeure de ta curiosité. ???’ Dit le père.
‘…S’instruire de tout et sur tout, père, je ne vois pas où est le mal, je ne suis jamais rentré dans une synagogue depuis fort longtemps et là j’aimerai voir… ! Connaître…. !’
‘…Connaître quoi, tu es assez instruit et je ne vois pas ce qu’il te manque… !’
‘…La preuve est qu’il y a encore quelque chose que j’ignore, c’est pas tout de connaître ce qu’on le veut me faire savoir. J’ai aussi le droit d’approfondir mes connaissances dans certains domaines et je pense visiter un lieu de culte juif, parce que je le suis n’est ce pas ? J’ai comme l’impression que cela vous gêne…. ?’
-‘…Non, pas du tout, Yoshua, si cela peut enrichir ta vie, alors fais le, en ayant bien soin de ne pas t’égarer… !’
-‘…M’égarer, je ne comprends pas… ? M’égarer comment, père… ?’

Le père envers le serveur…

-‘….Gustave s’il vous plait servez-nous le vin… !’ Commande M. Rochtenberg.

Yoshua comprend que la conversation est close. Il s’en tient là.
Le dîner est termine et le jeune homme va dans sa chambre, l’air insatisfait. Son père a interrompu la conversation en invoquant le vin.

Il monte dans sa chambre et là il compose le numéro de la jeune Myriam.

-‘…Myriam, bonsoir… ?’
-‘…Oui. ???’
-‘…C’est Yoshua…. !’
-‘…Qui….?’
-‘…Yoshua Rochtemberg, tu sais on s’est croisé cet après-midi…!’
-‘…Ah.....! Yoshua comment vas- tu… ?’
-‘…Je viens de parler avec mes parents, et ils approuvent que je me présente au cours de la semaine prochaine. Je suis heureux. Penses- tu que l’on peut se parler après le cours.. ?’
-‘…Oui certainement, on pourra disserter sur le cours, il est donne par notre Rav Liebmann, c’est notre maître à penser, tu verras quel génie que c’est… !’

A suivre…

7°.





La maman de Myriam surprend la converstion.

-‘…Myriam, avec qui parles-tu au téléphone…. ?’

Elle.

-‘…Zut, maman m’appelle, excuse-moi, je dois raccrocher… ! Bye… !’
-‘...Sal….’

Chez les Rochtenberg…

-‘…M. François…. ? Faites-moi le compte rendu sur la journée de mon fils… !’
-‘…Je ne l’ai pas lâché d’un seul pouce, Monsieur. Il a flâné dans le quartier du Marais. Il semblait heureux par toutes ces festivités et par le spectacle. Il a parle durant un quart heure avec une jeune fille du nom de Myriam. J’étais à proximité lorsqu’elle s’est présentée… ! Je me suis par la suite éloigné pour ne pas attirer son attention… !’
-‘…Très bien, vous continuerez, il projette d’aller dans un cours hébraïque, vous l’accompagnerez, de loin, s’il vous plait… !’
-‘…Bien Monsieur… !’
-‘…Vous pouvez disposer… ! Merci… !’
-‘…Bonne soirée Monsieur, Madame ….. !

A suivre…









Monsieur est avec Madame, assis dans un large fauteuil, dans l’immense salon richement meublé. Des cadres de Maître sont accrochés aux murs ainsi que des tentures rares aux fenêtres.

-‘…Je suis quand même un peu perplexe pour Yoshua… !’ Dit le mari, en tirant sur son cigare.
-‘…Et pourquoi donc…. ? Il a l’esprit curieux, c’est tout… !’
-‘…Je crains qu’il n’aille plus loin dans sa curiosité et que nous nous retrouvions un jour dans des discussions fortes délicates… !’
-‘…Vous vous faites du souci pour rien, après tout il n’est qu’un adolescent brillant qui saura faire la part des choses, laissons-lui son libre arbitre…. ! Richard… !’
-‘…Je connais un peu le milieu et ces gens là sont très persuasifs…. !’
-‘…Mais de qui parlez-vous enfin… ?’
-‘…Des Rav…. ! Ma chére…. !’
-‘…Avec votre toute votre notoriété, vous saurez comment l’en détourner s’il est pique par la foi, ce que j’en doute fort…. ! Allons, cessez de vous tourmenter outre mesure… !’

Le jeune Yoshua s’endort heureux d’avoir trouvé une amie qui va le guider dans ce qu’il ignore ; une visite guidée dans sa yeshiva. Sa curiosité.

Myriam Ababou est née dans une famille Sépharade de Tunisie, à la Goulette, élevée dans la plus pure et stricte tradition juive depuis son jeune age. Toute sa scolarité s’est fait dans des écoles hébraïques à l’école Pinson de Tunis. Depuis la maternelle jusqu’aux cours élémentaires.

Sa famille émigre en France alors qu’elle n’a que 6 ans.

A suivre…
‘…Il n’existe pas de conteur qui ne sache conter… !!!!

9°.






En France, elle compte obtenir son bac et poursuivre des études dans le rabbinat.
Son père, Julien est professeur-chirurgien à l’hôpital Henri Mondor dans les maladies cardio-vasculaires.

-‘…Tu parlais avec qui ma fille sur ton portable… ?’ Demande le papa. Intrigué.
-‘…Oh, juste un ami que j’ai croisé dans la quartier du Marais, cet après midi… ! Yoshua Rochtenberg.… !’
-‘…Rochtenberg....? Yoshua Rochtenberg....?’
-‘...Tu connais papa....?’
-‘…C’est à dire que, je ne me rappelle plus où j’ai entendu ce nom de famille… !

Le père ment, il connaît bien sur ce nom fort célèbre du mécène d’autant plus qu’il y avait fait plusieurs stages tout en étant étudiant dans une des cliniques privées de la fondation. Il préfère d’abord s’assurer du nom et du prénom de ce jeune garçon avant de se convaincre que sa fille a bien parle avec le fils de cette fameuse famille.

Il reprit…

-‘…Et alors, comment se fait t’il que tu lui parles. ???
-‘…Je l’ai invité à suivre un cours hébraïque pour jeudi prochain… !’
-‘…Et il veut venir… ?’
-‘…Oui, il me l’a confirmé encore ce soir, d’où son coup de fil… !’
-‘…Bien… !’
-‘…Il viendra dés jeudi matin, pour l’ouverture du Sépher Torah… !’
-‘…Il sait lire… ?’
-‘…Je ne sais pas, on verra sur place… !’

Le mercredi soir..

Yoshua au téléphone.

-‘…Myriam, je ne te dérange pas.. ?’
-‘…Non, pas du tout, mes parents savent que je parle avec toi, ils ne trouvent rien à redire… !’
-‘…Ah tant mieux, c’est pour te confirmer que je serai demain matin vers les 7 heures 30 au Temple… !Mon chauffeur m’accompagnera… !’
-‘…Tu as un chauffeur… ?’
-‘…Tu veux que je vienne en métro.. ???’
-‘…Non… !Non… ! Pas du tout, cela m’est égal… ! !’
-‘…Bye…. !’
-‘…A demain alors, Yoshua…!’

A suivre…

10°





Jeudi matin.
Une limousine s’arrête devant le 38 de la rue Cadet à 7 heures 30 pile.
Un chauffeur en descend et ouvre la porte au jeune homme. Ce dernier pousse un grand portail en fer forgé et se retrouve dans une cour. Il demande à un monsieur où se trouve la synagogue.

-‘…Suivez-moi, j’y vais… !’

Yoshua le suit. Nos deux hommes prennent un escalier et se retrouvent dans une petite salle.

-‘…Venez, nous allons nous laver les mains… !’
-‘…Pourquoi faire.. ?’
-‘…Vous n’êtes jamais venu ici à ce que je vois… ?’
-‘…Non, je suis invité par une amie, Myriam… !’
-‘…Myriam Ababou.. ? La fille du Professeur.. ?’
-‘…Oui, c’est cela.. !’
-‘…Bon, savez- vous prier.. ?’
-‘…Non… !’
-‘…Ok pas de problème, répétez après moi ce qui suit… !Vous êtes juif au moins… ?’
-‘…Oui, je m’appelle Rochtenberg depuis deux générations entières… !’
-‘…Allez-y…. !Baroukh…………………………………Nitilet yadaim…. !’

Yoshua tel un perroquet récite en ânonnant la prière, tant mal que bien.

-‘…C’est bien, nous allons rentrer mais avant de franchir la porte, embrassez la ‘mezzouza’ que voilà… !’

Le jeune homme obéit tandis que M. Cohen Victor (Hai) lui cale un calot sur la tête.
Yoshua vient de franchir pour la première fois de sa vie, un lieu de culte juif.
Il pénètre et ses yeux tombent sur une vingtaine de fidèles debout. Certains sont assis à poser les phylactères et le taleth sur leurs épaules.
Yoshua semble perdu lorsqu’il aperçoit Myriam assise sur un banc en compagnie d’autres femmes, la tête couverte par un foulard et un livre à la main. Il veut aller vers elle, mais M. Cohen lui fait comprendre qu’il lui est interdit de franchir le paravent.

A suivre…

11°





Déçu, il jette un regard compatissant vers elle. Elle le salue en baissant les yeux.

-‘…Venez, jeune homme vous asseoir prés de moi, avez- vous des phylactères… ?’
-‘…Des quoi… ?’
-‘…Bon, je vois que vous êtes complètement à côté de la plaque, êtes vous sur d’être juif.. ? Au moins ????’
-‘…Oui, Yoshua Rotchenberg…. !’
-‘…Répétez s’il vous plait votre nom de famille…. ?’
-‘…Rotchenberg…. !’

M. Cohen n’en croit pas ses oreilles. Se peut t’il qu’il ait affaire au fils de la célèbre famille Rotchenberg… ? Pour s’en assurer, il va voir, le Rav assis qui va commencer la prière…

-‘…Yoshua deux minutes, j’arrive, je dois m’informer auprès du Rav, du passage de la lecture de la torah de ce jour que nous devons lire… !’
Il va voir le RAV et se penche vers lui pour lui chuchoter à l’oreille.

-‘…Rav, à moins que je ne me trompe, nous avons ici je pense le fils Rochtenberg… ?’
-‘…Qu’il soit le bienvenu… !’
-‘…Mais, il ne sait rien faire… ?’
-‘…Et toi, que penses-tu faire… ?’
-‘…L’aider, non… ?’
-‘…Alors fais en sorte de l’aider et il se pourrait qu’un jour il soit bien plus instruit que nous dans la torah… !’
-‘…Merci, RAV…. !’

La prière commence sous les yeux du jeune homme aux bras ceints par les lacets noirs ainsi que la tête. Il est pris en charge par M. Cohen qui l’aide dans sa première démarche. Il lui met un livre entre les mains.

-‘…Même si tu ne sais pas lire, tiens le quand même à l’endroit. Tu apprendras… !’

A suivre…

12°





Arrive le moment de la montée au Sépher Tora.
Le Rav appelle abahor Yoshua. Rotchenberg à la téba. Yoshua est surpris. Il ne sait quoi faire.
M. Cohen, lui fait signe d’avancer vers le religieux.

-‘…N’ayez crainte, dites après moi ce qui suit…. !’

Yoshua répète lentement en articulant les premiers versets de la montée au Sepher Tora.
Toute l’assistance a entendu son nom de famille. Elle est surprise par cette arrivée du fils de la famille la plus charitable de la communauté juive de par le monde.
Dans les rangs des femmes, on chuchote son nom.
Myriam apprend donc qui est véritablement son ami. Elle est sidérée par la nouvelle.
Yoshua fini ses prières inédites pour lui avec lenteur et va regagner sa place auprès de M. Victor.

-‘...Hazaq ou baroukh… ! Caresse moi les tssissiths,en signe de remerciements… !’ Lui explique M. Haï
Le jeune obéit.

-‘…Quand pourrais-je voir Myriam… ? Monsieur…. !’
-‘…Victor Cohen, je suis le trésorier de la yechiva, ne vous faites pas du mouron, tout va se terminer dans une demi-heure… ! Soyez patient… !’
-‘…Merci, je le serai…. ! Mais pourquoi sont t’ils pour la plupart, vêtus de redingote noire.. ? M. Cohen…. !’
-‘…Une très longue histoire….! Ils perpétuent la destruction du Temple de Jérusalem par Nabuchodonosor… ! Ils en portent le deuil…. ! Et tant qu’il ne sera pas reconstruit, ils seront toujours vêtus ainsi… !’
-‘…Mais vous ne l’êtes pas, vous… ! Habillé comme eux…. ? Donc vous n’êtes pas impliqués par cette destruction … ?’
-‘…Chacun fait ce qu’il veut, et puis c’est bien de poser de telles questions… ! Il y en a d’autres beaucoup plus compliquées que celles là à venir, si tu comptes t’investir dans l’étude de la Torah… !’
-‘…Ah.....! ! Bon… ? Je vais voir cela avec Myriam… !’
-‘…Myriam ne sait pas tout, elle est une jeune adolescente et ce n’est pas elle qui t’en apprendra le plus, il faut écouter le Rav et ses disciples, Myriam ne peut que t’expliquer que le sommet immergé de l’iceberg, et c’est nous les hommes de foi qui te feront connaître le reste… !’
-‘…Vous voulez dire que les femmes en savent moins que les hommes… ?’
-‘…Bon, la séance de prières est terminée, allons nous restaurer et ensuite tu iras voir ta Myriam… !’
-‘…Merci… !’

A suivre…

PASSE LE 10 JUIN 21 heures 58.

13°









Tous les hommes se retrouvent autour d’un buffet.
Yoshua se sert comme tout le monde.
Puis, il va rejoindre Myriam se lève et qui sort dans le palier.

-‘…Myriam… ! Attends-moi… !’

M. Ababou, voit ce jeune homme arriver vers sa fille, lui serrer la main.

-‘ …Bonjour Monsieur, je me nomme Yoshua Rotsenberg, et je voudrais parler à Myriam…. !’

Devant la candeur du jeune homme dont il connaît à présent la famille pour s’être renseigné auprès du CRIF, il consent au vœu du jeune homme.

-‘…Myriam, pour le cours… ?’
-‘…Viens, je vais te présenter à mon Rav, et il te dira quand tu viendras pour les cours des jeunes adultes… !’
-‘…Mais toi tu ne seras pas avec moi ????’
-‘…Je serai dans une autre salle, pas loin de la tienne… !Le cours va commencer dans un quart heure… ! As -tu prévenu tes parents au moins… ?
-‘…Oui, ils le savent et puis mon chauffeur est là, donc je n’ai aucune crainte… !’

Puis apercevant M. Cohen…

-‘…Monsieur Cohen, sans vous je me serai perdu, merci pour tout, alors à demain … !’
-‘…Vous comptez revenir… ?’
-‘…Oui tous les matins avant d’aller à la fac… ! Au revoir… !’

A suivre…
Re: RECIT....YOSHUA OU PAS L OMBRE D UN DOUTE.
04 septembre 2007, 08:06
13°







Tous les hommes se retrouvent autour d’un buffet.
Yoshua se sert comme tout le monde.
Puis, il va rejoindre Myriam se lève et qui sort dans le palier.

-‘…Myriam… ! Attends-moi… !’

M. Ababou, voit ce jeune homme arriver vers sa fille, lui serrer la main.

-‘ …Bonjour Monsieur, je me nomme Yoshua Rotsenberg, et je voudrais parler à Myriam…. !’

Devant la candeur du jeune homme dont il connaît à présent la famille pour s’être renseigné auprès du CRIF, il consent au vœu du jeune homme.

-‘…Myriam, pour le cours… ?’
-‘…Viens, je vais te présenter à mon Rav, et il te dira quand tu viendras pour les cours des jeunes adultes… !’
-‘…Mais toi tu ne seras pas avec moi ????’
-‘…Je serai dans une autre salle, pas loin de la tienne… !Le cours va commencer dans un quart heure… ! As -tu prévenu tes parents au moins… ?
-‘…Oui, ils le savent et puis mon chauffeur est là, donc je n’ai aucune crainte… !’

Puis apercevant M. Cohen…

-‘…Monsieur Cohen, sans vous je me serai perdu, merci pour tout, alors à demain … !’
-‘…Vous comptez revenir… ?’
-‘…Oui tous les matins avant d’aller à la fac… ! Au revoir… !’

A suivre…

14°







Il lui serre chaleureusement la main.

-‘…Myriam, excusez-moi… ! Donc si vous le voulez bien, allons voir votre directeur de conscience… !’
-‘…Suivez--moi… !’

Nos deux jeunes adolescents frappent au bureau du Rav Liebmann.

-‘…Entrez… ! La porte est ouverte… !’
-‘…Rav excusez--moi, je vous présente.. !’
-‘…Asseyez-vous, jeune homme, et vous Myriam… ! De quoi s’agit t’il… ?’
-‘…Yoshua voudrait suivre des cours de Torah… !’
-‘…Oui et alors… ?’
-‘…Il veut commencer dés aujourd’hui, et il se montre apparemment pressé… !’
-‘…Vous l’êtes jeune homme… ?
-‘…Oui, je le suis mais disons-le … !’
-‘…Disons le, moins pressé. ???’
-‘… Non, ce n’est pas ce que je voulais dire Monsieur… !
-‘…Rav… !’ Lui souffle Myriam.
-‘…Rav… !’
-‘…Vos parents, bien sur, vous y autorisent pour recevoir cette instruction hébraïque… ? Vous êtes mineur, à ce que je vois… ?’
-‘…Plus du tout… ! Dans six mois, je serai majeur.… !’
-‘…Vous voulez donc commencer dés ce matin… ?’
-‘…Oui, je suis venu pour cela et dorénavant je serai présent tous les matins aux offices pour les prières…. !’
-‘…Avez-vous le matériel nécessaire… ?’
-‘…Bien non, où dois-je les acheter, Rav… ?’
-‘…Pendant les premiers temps, nous vous les prêterons ensuite vous les achèterez, Myriam vous conduira dans un magasin spécialisé…. ! Bon, allez le cours commence dans dix minutes…. ! Yoshua… !’
-‘…Merci Rav… !’

Ils sortent.

A suivre…

15°.









-‘…Alors… ? Tu as vu comme il est simple, il t’a tout de suite adopte… !’
-‘…Oh oui, vraiment, bon, je vais rejoindre la classe… ! Salut… !’
-‘…Salut, tu peux m’appeler si tu ne comprends pas quelque chose… !’
-‘…Ok, salut… !’

Le premier cours parle de pureté dans la maison, entre l’homme et la femme, et de la Cachrout. Yoshua très applique note et retient. Il est surpris par ce qu’il apprend comme premiers commandements. Deux heures plus tard, il est dehors.
Il monte dans sa limousine.

-‘…Je ne vous ai pas fait trop attendre Monsieur Maurice… ?’
-‘…Je suis payé pour cela, Monsieur… !’
-‘…Appelez-moi Yoshua….Monsieur Maurice… !’
-‘…Bien Yoshua…. !’
-‘…Monsieur Maurice, avez-vous entendu parler de la Cashrout… ?’

Dit- t’il à son chauffeur particulier, en cours de route.

-‘…Oui, bien sur Yoshua, c’est la base même de toute notre religion. Sans elle nous serons impurs… !’
-‘…Impurs … ? Que voulez-vous dire par-là…. ?’
-‘…Que nous transgressons une partie de nos 613 commandements… !’
-‘…613 lois divines et rabbanims… ?’
-‘…Oui, c’est cela… ! Nous mangeons tous kocher sans complexe chez nous et nous n’avons pas à nous plaindre… !’
-‘…Est-ce que chez nous, nous mangeons Kocher… ? Monsieur Maurice… ?’
-‘…Je ne puis répondre à cette question intime, je ne suis que chauffeur… !’
-‘…Vous ne voulez pas me le dire, je le dirai au chef cuisinier en entrant après la fac… !’

A suivre…


16°

Le soir, bien avant le dîner, Yoshua rentre voir le cuisinier attitré de la famille, Monsieur Jean de la Tour.

-‘…Bonsoir Monsieur Jean… !’
-‘…Bonsoir Monsieur Yoshua… !’
-‘…Avez-vous entendu parler du mot Kocher, Monsieur Jean… ?’
-‘…Bien sur, jeune homme. Chez les juifs religieux, la cuisine est strictement pure… !C’est tout un rituel qu’ils respectent conformément avec la loi de Moise, c’est la base même de leur religion… !’
-‘…Mes parents mangent t’ils Kocher… ?’

Le cuisinier chef, s’arrête de couper son lard, surpris par la question.

-‘…A ma connaissance, non….. ! Sinon je ne serai pas là… !’
-‘…Mais vous auriez pu cuisiner Kocher avec l’aide d’un Rabin si mes parents vous l’avez demande….. ?’
-‘…Bien sur, la fonction de cet homme serait celle de surveiller la bonne marche de la Cachroute…. ! Sans interférer dans la confection de mes mets… ! Mais où voulez-vous en venir, Yoshua… ?’
-‘…A rien, je me renseigne, c’est tout… !Bonsoir Monsieur Jean… !’
-‘…Bonsoir…. ! Yoshua… !’

Monsieur Jean est perplexe.

-‘…Surtout n’en soufflez mot à mes parents… !’
-‘…J’y tacherai… !’

Le soir au dîner.
Au menu, Pommes de Terre provençale aux cressons, filets d’endives marinées avec sauce germaine, médaillon de lard revenu à la crème normande, corbeille de fruits à la provençale.

Yoshua ne touche à rien sous l’œil du majordome perplexe.

-‘…Et ce cours de ce matin, Yoshua…. ? Il s’est bien déroulé… ?’ Demande le papa.
-‘…Oh...! Que oui, très instructif, j’ai pris note de toutes les espèces animales, poissons compris que notre religion interdit de consommer…. !’

A suivre…

17°

Silence. Il continue…

-‘…Le cochon en fait parti en première place, plus d’autres que je vais nommer.. !’
-‘…Pas la peine de perdre ton temps, fils, nous les connaissons depuis dés siècles… !’
-‘…Les poissons aussi…. ?’
-‘…Oui, bien sur, certaines espèces de la faune marine comme de bien entendu… !’
-‘…Les vins aussi….. ?’
-‘…Oui, bien sur….. !’
-‘…Que l’on ne doit pas mélanger le lait et la viande… ?’ Ajoute Mr. le Baron.
-‘…Alors pourquoi mangez vous toutes ses saletés..….. ? Etes-vous certains au moins d’être juifs… ?’

Silence.
Pas une mouche ne vole.
Le majordome semble gêné par la réponse de Yoshua.
Personne à table n’ose dire un mot.
Le majordome va servir le vin.

-‘…Monsieur Gustave… ! Pas pour moi, ce vin n’est pas Kocher… !’

Il se lève, plie sa serviette et monte dans sa chambre mais avant… Il lance à l’adresse de ses parents…

-‘…Je me suis inscris à des cours à la yechiva, à la rue Cadet à Paris…. !J’ai perdu trop de temps à ignorer ce que je suis…. ! Bonsoir… !’

Il prend congé de ses parents.

A suivre…

18°.

-‘ …Je le pressentais… ! Mon cher époux..… !…Il s’ennuiera, ce n’est qu’un caprice d’adolescent, ce lard est magnifique! …J’espère qu’il ne sera pas la cause prochaine d’un différent … !…Pauvre lard, lui qui nous a procure tant de plaisir… !.…Après tout un rabbin dans notre dynastie, ce n’est pas désagréable. On les dit aimant l’argent, il y a de fortes chances que l’on devienne de plus riche grâce à ..Yoshua… !Non.. ?’ Réponds Madame la Baronne d’un air détaché.
-‘…Cessez d’ironiser, vous ne voyez certainement pas ou cela peut nous mener si je ne lui coupe pas l’herbe sous le pied… !’

Le sur-lendemain Yoshua est très satisfait de son premier cours. Il en parle avec Myriam.

-‘…Allô…. ! Myriam… !’
-‘…Non….!Qui dois-je annoncer…! Jeune homme… ?’ Dit la maman de Myriam, Rachel.
-‘…Yoshua de la yechiva Liebmann… !’
-‘…Je vous la passe… !’

Myriam…

-‘…Salut toi… ! Alors… ?’
-‘…Merveilleusement bien, tu ne peux pas savoir, c’est fantastique, j’ai beaucoup apprécie… !’
-‘…Sur quoi portez le cours Yoshua….. ?’
-‘…La pureté, la cachroute… !’
-‘…Ah, quel sujet, on n’en finira jamais d’en débattre, c’est vaste mais si précieux de se conformer à ces règles les plus élémentaires mais avez-vous parle aussi de la pureté du couple, du foyer. ?????’
-‘…C’est pour demain… !’
-‘…Là encore tu vas êtres surpris par ce que vas tu entendre, et surtout écoutes bien le Rav … ! Ok…. !’
-‘…Passe-moi ta maman… !’
-‘…Pourquoi faire…..,’
-‘…Je veux lui demander quelque chose…. !’
-‘…Ok… ! Attends… !’

A suivre…
*****SALLE LAPID RECIT*****'YOSHUA OU PAS L OMBRE D UN DOUTE....POLICIER MEURTRES ET INCESTE FATALE....!
04 septembre 2007, 08:08
19°








La maman est au téléphone…

-‘…Bonsoir Madame, je m’appelle…. !’
-‘…Yoshua Rotchenberg…. ! De la Yechiva Liebmann… !’
-‘…Oui c’est cela… !Pourrais-je avoir l’honneur d’accompagner votre fille dans une promenade équestre pour ce dimanche…. ? Nous avons tant de choses à nous raconter…!’
-‘…Raconter quoi… ! Monsieur Rotchenberg… ?’
-‘…Yoshua… Madame…. ! Sur la Torah…. ! Votre fille me paraît fort instruite là- dessus alors je veux brûler les étapes et en savoir toujours plus…. !’
-‘…Vous me prenez au dépourvu jeune homme, attendez un instant, j’en parle à son père… !’

Le père arrive..

-‘... Allo… !’
-‘…Bonsoir Monsieur, je suis Yosh….. !’
-‘ …Yoshua de Rochtenberg de la yéschiva du Rav Liebmanm…. !’
-‘….Oui c’est cela…. ! Croyez-vous que je puisse convaincre mes parents de manger Kocher sans soulever de conflit…… ?’
-‘…Mais je croyais que vous vouliez une permission… ! Et bien le sujet me paraît fort intéressant M. Rotchenberg… ! Je pense qu’il faut être assez convaincant pour leur imposer un rituel dont ils n’ont que peu souvenance…,’
-‘…Mais la foi soulève des montagnes, Monsieur… ! Non ????’
-‘…Ecoutez, je vous autorise à sortir avec ma fille ce dimanche, et parlez en avec elle, et surtout qu’elle ne rentre pas trop tard… ! Elle n’a que 16 ans. Je vous fais confiance… !’
-‘…Mais nous sortons avec notre chauffeur, en voiture et nous allons faire une ballade du côté des Haras de mon père, elle n’a pas peur des chevaux au moins…. ?’
-‘…Elle est si fervente dans la torah qu’elle n’a peur de rien, je vous la passe…. ! Yoshua… !’
-‘…Merci, Monsieur…. !’

Elle…

-‘…Yoshua… ?’
-‘…Oui… ?’
-‘…Mais tu ne manques pas d’air toi, enfin, je peux quand même prendre mes décisions toute seule… !’
-‘…Tu es mineure… !’
-‘…Mais toi aussi tu l’es… ! Alors pas de grands airs… !’
-‘…J’ai cru bien faire…!’
-‘…Bon, je viens… !’
-‘…Ecoutes apporte avec toi une tenue de jockey… !’
-‘…Jockey… ? Mais je n’ai pas de tenue de jockey… ?’
-‘…Bon, tu fais quelle taille ???’
-‘…60 de tour de taille, et je chausse du 38… !’
-‘…Ok, je pends note… !’
-‘…Mais je dois demander à mon Rav si… ! Je suis très à cheval sur les principes. .. !’
-‘…C’est la cas de le dire mais tu ne vas manger du cheval, tu vas chevaucher, apprendre à monter un cheval, c’est tout, c’est aussi simple que cela… !’
-‘…Bon, alors tu viens quand me prendre… ?’
-‘…Où habites-tu déjà… ?’
-‘….Avenue de la Grande Armée….68… !’
-‘…Ok, je te préviens deux heures avant, ça marche… !’
-‘…A demain au cours… !’
-‘…Salut… !’

A suivre…

20°






Le lendemain et les jours suivants, Yoshua devient un assidu de la yechiva.
Ses parents ne montrent aucune hostilité.
Ils pensent cependant à tord que Yoshua se démarquera de son caprice.
Qu’il s’ennuiera.

Mais l’ombre d’un doute plane sur eux.

Nos deux jeunes gens se retrouvent en ce dimanche dans l’immense haras du Baron. En pleine campagne à 15 km de Paris.
Myriam arbore une casaque blanche. Elle prend son premier cours d’équitation sous l’œil vigilant de son éducateur.

-‘…Regardez bien devant vous Mademoiselle et tenez fermement les rênes, sans trop tirez dessus…. ! Suivez les mouvements du cheval et respecter sa façon de trotter. Il doit s’habituer à vous avec le temps. Ensuite, il vous adoptera et vous pourrez lui faire tout ce que vous voudrez, obéissez-lui dans un premier temps… ! Il vous obéira par la suite... !’

Myriam chevauche son étalon tout en écoutant le maître qui la surveille attentivement.
Au bout d’un quart d’heure, elle descend de sa monture toute ankylosée. Elle peine à marcher.

-‘…C’est toujours comme cela au début, ensuite, tu ne sentiras plus rien… !’
Appelle tes parents, et dis leur que tout va bien… !’

Ils rangent leur harnachement dans leur armoire respective portant leur nom et prénom.

-‘…Tes parents sont riches, Yoshua…. !’
-‘…Ils sont barons et baronnes depuis des générations entières… ! La baronnie chez nous est un métier pénible… !’
-‘…Mais tu n’as pas de copains… ?’
-‘…Si… !Toi tu es ma copine, je m’entends bien avec toi… !Pas toi… ?’
-‘…Si bien sur, mais je n’ai pas les mêmes hobbys que toi…. !’
-‘…Je comprends… ! Je n'ai rien fait pour avoir des parents nobles, célèbres, mécènes, généreux…. ! Si tu crois que je suis vraiment heureux de vivre dans un Château, sans que personne ne me rende visite… !J’ai l’impression de faire partie du décor, et dés fois, j’ai envie de fuguer, de fuir, mais je ne peux pas le faire, cela pourrait soulever scandale dans ma famille, je dois tenir mon rang…. ! Un jour je serai baron… ! Je dois me conformer à certaines servitudes alors je me sens un peu comme soumis, désigné du doigt par le destin que ma famille a tracé pour moi… !’
-‘…Est-ce une tare d’être né noble Yoshua… ?’
-‘…Non des contraintes et obligations dont je me serai bien passe… !’
-‘…Mon rêve est de faire mon Alya…. !’
-‘…Comment… ?’
-‘…Oui retourner en Israël, dans la terre de nos ancêtres, avec ou sans l’assentiment de ms parents… !’
-‘…Mais pourquoi…. ? Tu n’es pas bien ici…. ?’
-‘…Non …. ! Ce n’est pas cela. Je veux vivre pleinement ma vie de femme religieuse plus tard là-bas chez nous… !’

A suivre.

21 °.








-‘…Chez nous….?’
-‘…Oui chez nous, le pays du lait et du miel… !’
-‘…Tu veux donc vivre en Israël pour tout le restant de ta vie, et te marier…. ? Faire des enfants ….. ? Chez toi… ?’
-‘…Chez nous…. ! Tu fais parti de ce chez nous… ! Yoshua… !’
-‘…Mais je ne sens pas le besoin de partir… !’
-‘…Parce que tu n’as pas d’idéal, c’est tout… !’
-‘…A 16 ans tu en as toi… ? Et que disent tes parents… ?’
-‘…Ils connaissent mes projets et je pense qu’ils ne contreviendront pas à mon bonheur.. !’
-‘…Mais, si tu tombes amoureuse plus tard d’un homme qui ne veut pas te suivre dans ton idéal mais qui veut bien t’épouser mais vivre ici… ?
-‘…De toutes les façons, je me destine à la Torah et donc il me faut un religieux comme moi sans cela, je n’épouserai personne ici et dans ce cas précis, il viendra faire son Alya parce qu’un religieux ne peut concevoir de vivre pleinement sa foi sans y habiter… !’
Il n’y aucune ombre d’un doute là-dessus.. ! Yoshua… !’
-‘…Je pense que ce jeune homme sera très heureux de vivre auprès de toi sa foi… !’
-‘...Où en es-tu dans tes cours… ?’
-‘…J’avance, nous parlons de tous les Rabanims, nous disséquons leurs pensée, leurs écrits et ce qui est formidable c’est que nous nous confrontons sur nos analyses et conclusions… ! Souvent, je porte l’estocade à certains jeunes érudits et le Rav s’en aperçoit… ! Alors, il rentre dans le sujet pour mieux faire connaître mon analyse aux autres… ! Dans peu de temps, je pense trouver un compromis avec mes parents…. ! Je leur ai demandé de suivre la Cachroute… ! Ils ont cru que je plaisantais… !Ils m’ont presque nargués…. !’
-‘…Que vas-tu faire dans le cas où ils seraient réticents… ?’
-‘…Prendre une décision, je vais bientôt avoir ma majorité et là, ils ne pourront pas s’interposer à mon départ… ! Si je le juge utile… !’
-‘…Mais comment comptes-tu vivre… ?’
-‘…Comme tous les jeunes garçons de mon âge en conflit avec leurs parents…. !Je travaillerais… !’
-‘…Je te trouve courageux… !De te lancer dans pareil défi… !’
-‘…J’ai promis à ton papa de te faire rentrer avant le coucher du soleil… !’
-‘…Yoshua… ? ‘
-‘…Oui…. ?’
-‘…Je voudrais te remercier pour cette journée .. ! Puis-je t’embrasser sur la joue … !’
-‘…Ok… !’

A suivre…

22°.






Myriam présente ses lèvres.
Yoshua approche ses joues et ferme les yeux.

-‘…Pourquoi, fermes-tu les yeux… !’
-‘…Pour mieux apprécier … !’
-‘…Sais-tu que j’enfreins la loi pour te remercier… ?’
-‘…Alors tu les effleure sans les toucher… !’
-‘…Ok, tu me sauves d’une entorse… !’

Plus tard, ll la dépose devant chez elle.

-‘…A demain au cours… !’
-‘…Oui… ! Merci… !’
-‘…Je suis heureux de t’avoir comme compagne… !’
-‘…Au revoir … ! Yoshua… !’

Yoshua sans déroger à sa parole et assidu à tous les offices du matin et aux cours hébraïques..
Un mois se passe ainsi. Ses progrès sont signifiants et surtout révélateurs.
Ses parents suivent d’un œil surprenant le ‘caprice’ de leur fils sans interférer pour l’instant dans sa conduite. Ils sont certains que sa ‘ foi’ dont il parle peu n’est que passagère.

Mais l’ombre d’un doute commence à planer sur leur esprit.

A suivre…

23°.







Yoshua à la fin d’un de ses cours demande audience à son Rav Liebmann.
Il se rend à son bureau…

-‘…Rentre Yoshua.. ! Asseyez-vous mon garçon… !’
-‘…Rav, il y a quelque chose qui me tient à cœur… !’
-‘…Je t’écoute… !’
-‘…Ais-je le droit de faire pousser mes pattes comme certains de nos jeunes étudiants… ?’
-‘…Bonne question qui mérite réponse. En tant que Rav, je pense que tu le peux mais j’avoue que ta question me chiffonne… ! Pourquoi veux-tu le faire… ?’
-‘…Pourquoi ne le ferais-je pas…. ? Qu’est-ce qui m’interdit de le faire si personne ne s’y oppose… ?’
-‘…Comment réagissent tes parents depuis que tu fréquentes notre yeshiva… ?’
Cela fait un peu plus d’un mois que tu es parmi nous et je te confie que tu progresses rapidement… !’
-‘…Dans trois mois, je serai majeur …. ! Mes parents, pour l’instant, pensent que cela n’est qu’un ‘caprice’ d’adolescent. Ils comptent sur ma lassitude…… ! Ils se trompent lamentablement… ! Je n’ai pas eu de discussions assez sérieuses avec eux pour l’instant mais cela ne saurait tarder… ! Je suis troublé aussi par une situation que j’ai du mal à accepter… ! Je ne veux pas aussi leur imposer mes choix culinaires… ! Ils mangent du cochon, du lard et toutes sortes de poissons interdits… ! Contraire à notre Cacherout… ! J’ai donc ordonné à notre chef cuisinier de me servir du poisson avec écailles pas de viande pour le moment avec des légumes et salades mais tout cela n’est pas cuit en conformité avec notre pureté…. ! Je ne mélange plus rien à table et cela soulève des interrogations…. ! Je le devine dans leurs regards… ! Ils sont perplexes… ! Je redoute un conflit, un affrontement qui ne saurait tarder… ! Je vais leur demander à ce qu’ils respectent mes convictions religieuses… ! Sans troubler leur quiétude… !’
-‘…Mais encore… ?’
-‘…Respecter le shabbat… ! Que l’on me cuisine Kocher… ! Installer des ‘mezzouzot ‘dans mes chambres… !’

A suivre…

24°.







-‘…Yoshua … ! Moise a été cherché la Torah tout comme nous nous venons vers elle tous les jours et cela depuis la nuit des temps.. … ! Si comme je le devine, tu souffres quelque part de ces ‘déviances’ culinaires dans ta famille, il ne faut pas en faire un drame… ! L’important est de savoir ce que toi, tu comptes entreprendre… ! La souffrance chez le peuple juif n’est pas seulement corporelle mais aussi spirituelle et si nous prions tous les jours avec force et vigueur, c’est pour atténuer cette souffrance afin de retrouver la paix intérieure au quotidien… ! C’est un travail de longue haleine qui ne trouve pas de finalité…! D ieu veut que l’on respecte ses parents, alors fais en sorte de continuer à les respecter tout en leur faisant comprendre que l’apprentissage des prescriptions de la Torah n’est en rien contraire à leurs habitudes…! Si ta maman t’a donné la vie, la Torah te donne aussi le réflexe de trouver les mots justes pour ‘défendre’ ta foi… ! Au début, j’ai pensé que tu ne tiendrais pas le ‘forcing’, j’avoue m’être trompe. Je ne suis pas devin malgré toute mon érudition… ! Je lis cependant dans tes yeux, une lueur de tout savoir, de tout connaître en pressant le temps, sur ce que tu veux être plus tard… !……Ta position sociale mettait le doute dans mon esprit.. ! Je connais ton papa, M. Le Baron Richard de Rotchenberg… ! Il est donateur dans notre communauté… ! Et je redoute de sa part une intervention légitime s’il sent les choses prendre une tournure qui ne correspond pas à leurs espérances pour toi… !’
-‘…Mais pourquoi donc… ? Est-ce que parce que je suis fils de Baron que je ne peux pas prétendre suivre nos commandements… ? Faut t’il être tout simplement Yoshua sans être fils descendant d’une illustre famille qu’il m’est interdit de m’impliquer dans ma religion… ? Ne suis-je pas né JUIF enfin… ? Vous craignez quoi RAV…. ? A part D ieu…. ! Mon père le Baron.. ?’

A suivre…

25°.






le Rav se tait. Puis …

-‘…Je ne crains que D ieu… ! Je crains seulement de ne pas pouvoir convenablement plaire à votre père si un jour il décide de me rencontrer… !’
-‘…Alors où est donc notre enseignement si vous ne trouvez pas les mots justes pour le convaincre du bien fondé de mes espoirs… ? C’est vous pourtant qui me conseillez les trouver les mots justes et de les dire… !’

Le Rav se tait..

-‘…La crainte de mon père serait t’elle plus grande que celle de D ieu… ? Rav… ?’

Le Rav est attentif à ce que dis ce jeune homme..

-‘…Rav Liebmann.. ! Malgré mon jeune âge, comme vous le dites, j’affronterai toutes les situations à venir, parce que je suis animé d’un bon droit, celui d’appartenir à mon peuple, en tant que juif qui met en avant sa religiosité avec certitude … ! Je vais me jeter dans les livres sacrés jusqu’à l’épuisement pour trouver la force de les convaincre… ! Sans relâche telle est ma volonté… !’
-‘…Yoshua… ? Laisse pousser tes pattes, tes futurs papillotes… !’
-‘…Je vais aussi poser très prochainement les ‘tssissiths’ autour de ma taille… !Je ne vêtirai pas cependant le costume noir… ! Il n’y a aucun doute sur cela… ! ’
-‘…Yoshua .. !Myriam, t’aidera dans tes réflèxions…. !Elle est très instruite sur nos textes, tu trouveras auprès d’elle certainement des réponses à tes questions… !’
-‘…Je vous remercie Rav… !’

Le Rav admet dans son for intérieur que le jeune homme ne manque d’arguments, qu’il est courageux, téméraire et surtout convaincu de sa bonne foi.

Yoshua et Myriam se rencontrent assidûment, après les offices sous l’œil vigilant du père.

A suivre…

Re: RECIT....YOSHUA OU PAS L OMBRE D UN DOUTE.
04 septembre 2007, 08:10
26°.





Chez les Rotchenberg.
Deux semaines avant la Pâque juive.
Le Baron et la Baronne reçoivent, dans le grand Hôtel parisien leurs enfants ; l’aînée Sarah-Noémie, accompagnée de son époux William De la Guêpière, de leurs enfants, Marc-Sébastien 7 ans et Roy-Nathan 4ans ainsi que la cadette Isabelle-Reine avec son mari Romuald- Pierre De La Jonquière, suivie par Octave- Albert 10 ans, Frédéric-Siméon, 8ans et Rolande-Nathalie, 6ans.

Toute la famille est réunie sous les lambris dans la grande salle à manger privée Théodore de Rotchenberg.
Le Baron est assis en face de sa femme Claude, à l’autre bout de la table. Les gendres et leur épouse sont assis sur le côté, à la droite du Baron, tandis que les enfants sont face aux parents. Yoshua est placé à gauche de sa maman. Il essuie les premiers regards interrogatoires des enfants.

La discussion va bon train. Les premières entrées sont servies.
Le vin est décapsulé et toujours servi par le chef sommelier M. Gustave en grande tenue d’apparat, médaillon et tralala. Il goûte le breuvage sous le regard de Yoshua qui baisse les yeux. Il ne touche pas à ses plats.
Ses parents et ses sœurs feignent de ne rien voir.
Yoshua est dans ses pensées. Il n’entend rien de ce qui se passe autour de la table. Il pense surtout à Myriam avec qui il étudie, chez elle, deux dimanches sur deux, en présence M.Ababou qui n’ignore rien de la généalogie de son illustre hôte.

-‘…Yoshua… ? Tu ne touches à rien… ?’Questionne le jeune Marc…
-‘…Tu laisses tes pattes s’allonger… ! Mon oncle… !’ Sourit avec malice Rolande.

Yoshua se tait.

A suivre…


27°






Madame la Baronne Claude intervient…Tout en posant sur sa langue, une lamelle de rôti de Faisan Auvergnat arrosé de sauce bourguignonne.

-‘…Notre Yoshua, depuis bientôt six mois a retrouvé la voie et la joie de la Torah… !’

Sa fille Isabelle…

-‘…Tu veux devenir rabbin.. ? Mon jeune frère… ?’

Yoshua se tait. Il retient sa réponse.

La Baronne…

-‘…Notre fils semble avoir perdu parole et appétit… !’
-‘…AHAHAHAH… ! Il est devenu muet notre Yoshua… !’ Renchérit Marc.

Yoshua se lève, pose sa serviette sur la table et fixe son jeune cousin…

-‘…Marc… !Peux-tu me dire de qu’elle religion es-tu… !?’

Silence autour de la table.

Le jeune garçon se penche vers sa maman et lui chuchote à l’oreille…

-‘…Maman…. ? Que dois-je répondre.. ? De quelle religion suis- je?’

La maman prise au dépourvue…

-‘...Euh… ! Et bien tu es ce que tu es… !’

Yoshua…

-‘…Il est quoi ma chére et noble sœur… ?’

A suivre…


28°.






Elle…

-‘...A vrai dire, je ne me suis jamais posé la question… !’
-‘…Vous ne vous êtes jamais posé la question… ! Ma sœur… ! Quelle merveille…. ? Tant que le cochon, le lard et la moule et tous les cafards de mer égayent votre palais, il n’y a pas de quoi fouetter une écrevisse… !’

Puis envers Marc…

-‘…Marc..? Comment peux-tu me répondre si ta maman ignore la question… ! En réalité tu es juif par ta maman… ! Sans que tu le saches vraiment… ! C’est la maman qui transmet sa judaïcité par son ventre juif.. ! Tu es juif sans savoir que tu l’es... ! Tes parents t’éduquent, te nourrissent, t’habillent, payent une fortune tes études dans les meilleures écoles et collèges, sans savoir ce en quoi tu crois…. !’

Le Baron…

-‘…Yoshua… !Assieds-toi... ! Tu ne vas pas gâcher notre réunion en faisant un étalage de tes nouvelles connaissances… Ce soir… ! Nous vivons ainsi depuis des générations et l’on se porte bien.. ! D’ailleurs, je paye aux institutions juives… !’
-‘…Pour avoir la conscience tranquille… Père… !’

La Baronne...

-‘...Ohhhhhh… !’

-‘…Père… ! Votre fortune, votre titre, les honneurs que l’on vous adresse, votre mécénat connu et reconnu, vos bonnes œuvres charitables essaimées un peu partout dans le monde ne vous interdis pas de suivre certains préceptes de notre religion, sans tomber dans l’excès… !’

Puis s’adressant à ses neveux…

-‘….Combien avons-nous de commandements les enfants… ?’

Silence…

A suivre…

29°.



‘...Aucun pour vous… !’

Puis en affrontant le regard de ses sœurs et parents…

-‘…. Jusqu’à ce jour, je me suis toujours conforme, par respect, aux règles de cette maison… ! Vous m’avez respecté et jamais je ne m’en suis plein, pas même une certaine hostilité à mon égard depuis que je fréquente la yéchiva…. ! Seulement voilà, aujourd’hui…… Et depuis pas mal de temps, je souffre intérieurement de cette situation, sans clamer haut et fort de ce que je ressens. Un mal être d’ingurgiter des choses abjectes, interdites par notre religion, je souffre de ne pas pouvoir faire sous le toit de mes parents ‘juifs’ un shabbat. Je souffre de ne pas voir accroché aux battants de mes chambres des mezzouzots. Je souffre de mettre mes tefillins tous les matins en me barricadant dans ma chambre. Je souffre de vous voir indifférent à mon sort parce que le vôtre vous paraît enviable… ! Il n’y a rien ici qui respire la pureté juive… ! Pensez-vous que seule la fortune vous protège… ? Et qu’en faisant l’obole à notre communauté vous vous payez les bonnes grâces de HACHEM… ?’

Les convives sont stupéfaits par ce qu’ils entendent de la bouche de leur fils, frère et oncle.

-‘…Vous vivez à des années lumières de notre religion et le mot JUIF dans votre langue prend l’apparence de rien du tout… !’
-‘…Yoshua… ? Cela suffit… !’ Intervient la mère.

Il pointe son regard vers ses cousins…

-‘ …Dans trois semaines, nous célébrons la libération de notre peuple ; la sortie d’Egypte, Pâque, les enfants… !’
-‘... Où étaient t’ils incarcérés? Yoshua…. ?’ Demande le jeune Marc.
-‘…Je te raconterai notre histoire, si tu le veux, Marc… !’

Puis vers ses parents…

-‘…Je souhaite que mes chambres soient débarrassées du hamez, une femme juive pratiquante pourra s’en charger. J’achèterais des ingrédients et toutes sortes de nourriture Kocher. Toute ma vaisselle doit être renouvelée, un rabbin viendra ici bien avant pour vérifier les règles de la Cacherout… !’
-‘…C’est bien plus que les 10 Commandements, Yoshua que tu nous impose… !’

Dit Madame la Baronne…

-‘…Si encore c’était vous qui alliez le faire, j’aurai compris, chére mère… ! M. Jean sera assisté dans toutes mes recettes par un Rabbin… ! Dans le cas où mes directives vous gêneraient, j’irai faire ma semaine sainte et les autres jours chez une famille pratiquante… ! Que je connais…. ! A l’avenir, je sanctifierai tous les vendredis soir à venir dans ma chambre… ! Ainsi que les jours de Shabath… !
-‘… Cette famille Ababou…Y est pour quelque chose à ce que je crois ???? Tu nous fais du chantage… !Yoshua… !’ Dit Monsieur le Baron.
-‘…Père… ! Vous dérangent t’elles vraiment ces prescriptions… ? Préférez-vous que les journaux apprennent fortuitement que le jeune Yoshua Rotchenberg déserte, certains soirs, la maison familiale pour cause d’entrave à sa foi… ? Et qu’ils en déduisent que je suis en conflit avec mon aristocratique famille dont je suis le dernier descendant… ! Etes-vous pour ou contre mon choix… ?

Silence.

Il reprend…

‘…Je me sens inspiré intérieurement par une force qui me presse à vous présenter mes doléances… ! Cela n’enlève en rien à mes sentiments que j’ai envers vous tous. Je vous aime autant qu’un fils, un frère ou un oncle puisse aimer ses parents, ses sœurs, ses gendres, ses cousins ; Je vous demande seulement de respecter mes nouvelles convictions… !’

A suivre…

30°.





Le Baron écoute…Puis….

-‘…Yoshua… ! Mon fils…. ! Nous voulons que tu sois heureux… !’
-‘…Merci… !Père… !Je ne vous impose rien, j’exprime mes sentiments... !’
-‘…Tu ne nous impose rien… ?’ Réplique Madame la Baronne.
-‘…Vous devriez être la lumière de cette maison, mais en y regardant de plus près, je trouve que les lumières des lustres étincellent bien plus que vous… ! Mère... !’
-‘…OhhhhHHHH… !’
-‘...Je vous souhaite le bonsoir...!’

Yoshua monte dans sa chambre laissant toute sa famille dans l’expectative.

-‘…Ce n’est pas un futur petit rabbin en herbe affublé de courts filaments de lin avec des mèches entortilles qui va tout remettre en question notre mode de vie…… ?’
-‘…Claude… ! Vous n’avez pas très bien compris, je crois… ! Il sera ce qu’il voudra et nous respecterons ses décisions… ! Sinon nous verrons notre nom étalé sur tous les tabloïds ‘people’ de France et de Navarre, vous que l’on voit si souvent dans des soirées mondaines, des oeuvres charitables juives, on se fera un grand plaisir à vous poser cette question … ‘….Madame, la Baronne sait t’elle où son fils dort ce soir… ?’
-‘…M. Gustave rajoutez moi du vin, s’il vous plait… ?’ Demande Mme La Baronne.

Yoshua, dans sa chambre, est fier d’avoir pu enfin parler ouvertement de son sujet en présence de toute sa famille. Une opportunité. Il trouve cependant que son père n’a pas été choque par sa proposition et que son acquiescement en fin de discours cache quelque chose sachant pertinemment que son papa autorise rarement ce genre de ‘caprice’ sans y avoir réfléchi longuement. Il essaye d’analyser les motifs qui ont pousse son père à ‘capituler’ même brièvement devant sa maman et les autres membres de la famille.

A suivre…

31°.







Juste après avoir quitté la table, le jeune Octave-Albert.

-‘…Mon oncle parle bien et je pense que… !’
-‘…Il t’a déjà contaminé Octave… ? Lui coupe la parole sa maman Sarah.

L’assistance rit.

-‘…Je le trouve plus beau qu’avant en tout cas.. !’ Lance Rolande.

Le dîner prend fin en l’absence de Yoshua.
Ce dernier a depuis change ses habitudes culinaires. Il mange kocher au château car une semaine après ce fameux dîner, M. Le Baron accède comme promis aux choix de son fils.

Quelques jours auparavant, M. Le Baron avait téléphone au directeur de conscience de son fils…

-‘…Rav Liebmann…. ?’
-‘…Lui-même monsieur… !’
-‘…Je suis le Baron Richard de Rochtenberg… !’
-‘… Bonjour M. le Baron… !’
-‘…C’est à propos de mon fils… ! Yoschua… !’
-‘…Je vous écoute M.Le Baron… !’
-‘…Vous serez t’il possible que nous nous rencontrions le plut tôt possible.. ?’
-‘…Bien entendu M. Le Baron… !’
-‘…Nous devons, ma femme et moi avec le concours de mon fils mettre au point
certaines modalités concernant la semaine de Pâque… !’
-‘…Ce sera un grand honneur pour moi de vous recevoir ici M. Le Baron… !’
-‘…Alors disons demain matin.. !’
-‘…Je vous attends, M. Le Baron…. !’
-‘…Merci, donc à demain…. !’

Comme convenu, M. Le Baron accompagné de son chauffeur descend et pousse le grand portail de la synagogue de la rue Cadet. Le Rav Liebmann reçoit son illustre hôte.

A suivre…

32°.






-‘…Bonjour Rav Liebmann… !’
-‘…Bonjour M. Le Baron… !’
-‘…Allons dans le vif du sujet, Yoschua est mon unique fils. Il fréquente votre yéshiva depuis un certain temps et ce que je croyais être qu’un feu de paille, se trouve aujourd’hui confirmé ; mon fils semble heureux de se donner avec dévouement à la torah, indépendamment de ses études.. !’
-‘…Un bien qui fait honneur à sa personnalité.. !’
-‘…Sans doute, si vous me le dites. Je crains cependant que cette religiosité, révélée trop vite à mon goût, ne soit plus tard qu’une finalité, c’est à dire qu’il fasse son Alya en Israël un jour et de me retrouver par la suite ainsi privé de mon seul prétendant pour la poursuite de mes affaires… !’
-‘…Je comprends… ! Cependant, D ieu dans sa grande miséricorde en vous donnant un fils unique a pensé sans doute que votre famille doit reprendre le flambeau de cette identité qui vous a fait tant défaut depuis longtemps. Et là, où vous pensez que cela serait une entrave à la poursuite de vos affaires n’est en vérité qu’un bien. Yoshua est conscient de la lourde charge qu’il portera un jour après votre longue vie mais d’ici là, il se passera des choses que nous ignorons tous et que seul Hachem sait. Laissez sans crainte, votre souci se dissiper positivement et pensez au bien car rien dans ce monde n’est le fruit du hasard.
Il n’a pas sa place dans notre vie. J’ai rarement rencontré un jeune homme, riche ou modeste, animé d’une telle volonté d’apprendre… !Comme s’il voulait rattraper le temps perdu… !’
-‘…Vous me faites peur… ! Tout cela m’inquiète et m’effraie.… ! Force est de constater que cela ne me rassure guère quant à son avenir… !’
-‘…Non M. Le Baron, je vous rassure du contraire… ! La peur de l’autre existe mais pas celle du Seigneur… ! …La Torah ne donne aucune frayeur, mais de la joie, une intense joie quotidienne qui donne vigueur et force pour tout ce que nous entreprenons... !’
-‘..Ceci dit, ma démarche consiste aussi à vous suggérer de me déléguer un certain nombre de personnes pour préparer la grande fête de Pâque… ! Il me faut tout un staff pour seconder ma femme dans ses préparatifs … !’
-‘…Vous consentez donc à respecter toutes les règles de la Cashrout pour cette semaine sainte… ?’
-‘…Yoshua m’y oblige sinon il ira ailleurs… ! Et sans doute pour le reste de notre vie… ! Je ne peux concevoir qu’il quitte le giron familiale pour pratiquer ailleurs ce qu’il aime… !’
-‘…Voulez-vous que je lui en parle… ? Que je l’en dissuade… ?’
-‘…Non, pas du tout, bien au contraire, je suis d’avis à en faire une très belle semaine… ! A près tout, nous mangerons comme notre tradition l’exige.. !’
-‘…Je prends note M. Le Baron… ! Je veillerai personnellement à ce que tout soit fait dans les règles de notre tradition… ! Merci… !’
-‘…Voilà, je pense que mon fils sera heureux par ma démarche que je vais lui rapporter.. !’

A suivre…

33°.

M. Le Baron prend congé du Rav Liebmann sous cette confidence.
Pâque arrive et comme prévu toutes les chambres sont nettoyées avec diligence de tout ce qui est impur ; cuisines, vaisselles etc… M. Jean est secondé par deux jeunes Chomer chargés de la surveillance du hamez et de la Cachrout. Yoshua n’en croit pas ses yeux. Il en informe dans tous les détails sa copine Myriam, surprise et enchantée par toute ce remue- ménage.
La semaine du souvenir se passe merveilleusement bien sous les hospices d’un jeune rabbin qui a élu domicile dans une aile du château mise à sa disposition durant tous les 7 jours.
Toute la famille respecta scrupuleusement ces journées où le pain ‘hazim’ remplaça la mie proscrite.

Ses petits cousins, cités plus hauts furent de la fête.
Yoshua est sorti vainqueur d’une bataille.

Six mois que Yoshua est assidu aux offices du matin à la Yeshiva de la rue Cadet toujours accompagné dans ses après- cours par sa jeune compagne Myriam.
Son père, afin de satisfaire aux aspirations de son fils, a ordonné que l’on lui livre tous les jours de la semaine, ses repas commandés chez un grand traiteur BEIT DIN de la place- Sharon- dans sa salle à manger privée afin de ne pas enfreindre ‘ses commandements’.


M. Le Baron a réservé aussi deux chambres, une pour son fils et l’autre pour M. Maurice son chauffeur, dans un hôtel de luxe juste en face du lieu du culte pour sanctifier la journée sacrée et d’être ainsi présent à tous les offices du Shabbat sans enfreindre ce jour bénit.

D’autre part, Yoshua a installé des ‘mézzouzots’ à tous les battants de son appartement.

-‘…Je ne sais comment vous remercier, Père pour tous ces privilèges… Mon père…!’
-‘…Ce ne sont pas des privilèges Yoshua, il est de mon devoir d’intercéder à tes
demandes. J’ai beaucoup réfléchis à cela et je pense que rien n’est le fruit du hasard.. ! Je ne peux tout commander comme tu peux le constater malgré mes grandes responsabilités… !
Mais au fond de moi, je me sens comme responsable d’une situation que j’ai ignoré depuis fort longtemps et mon fils est venu me rappeler avec justesse et logique ce que nous sommes vraiment… ! Je réfléchis aussi à une meilleure solution qui satisfasse tes vœux les plus profonds… ! Comment s’appelle déjà cette jeune fille…. ?’
-‘…Myriam … ! Myriam Ababou… !’
-‘…Ta bonne fée…!’
-‘…Si l’on peut la qualifier ainsi… ! Charmante, intelligente et surtout intéressante… !’

Le téléphone de M. Le Baron sonne entre temps.

A suivre…

34°.

-‘...Je vous laisse père, merci encore une fois… !’

Yoshua maîtrise à présent la lecture de la Torah.
Un matin d’un certain samedi, après l’office, il demande à parler à l’assemblée en présence du Rav.

-‘...Messieurs, Mesdames,

Je voudrais vous exprimer toute ma reconnaissance pour l’aide que vous m’avez apporté durant ces mois. En particulier à M. Hai Cohen qui, grâce à sa patience, compétence tout au début et en voulant s’assurer de ma judaïcité en invoquant ma circoncision, m’a initié à la pose des phylactères et à la bonne tenue de mon livre ( rires dans la salle ) à Mlle Myriam Ababou qui m’a, lors d’une après-midi, fait le reproche de déguster une glace non-Kocher ( rires ) et qui depuis est devenue ma jeune conseillère assidue pour combler mes lacunes. … !’

Dans la salle Myriam rougit de honte et baisse les yeux.

-‘…Au Rav Liebmann qui par ses bons conseils a trouvé les mots justes pour dissiper mes doutes sans oublier mon chauffeur particulier M. Maurice qui affinait, en cours de route, certaines choses que je comprenais mal… ! Je ne vous cache pas que je voudrais encore plus apprendre…. ! Voilà…. Merci de m’avoir écouter.. !’

-‘...Hazaq.. !’ Répond toute l’assemblée à son adresse.

Le temps passe.
Toute la famille de M. Le Baron Rochtenberg s’est mise à suivre les consignes de leur fils.
Manger Kocher.
M. Jean, le cuisinier attitré de la famille se retrouve secondé par un cuistot juif orthodoxe qui l’aide dans la confection des plats. A temps plein.

D’autre part, M. Le Baron devant la ferveur de son fils consent à sacrifier une partie d’une aile de son château à la construction d’une salle de prières. Deux ‘Seffers’ Torah trouvent place derrière une Téba. Tous les vendredis et samedis sont sanctifiés par un rabbin, délégué par le Rav, à temps plein, toute la semaine et détaché sur les lieux à titre permanent dans un appartement privé pas très loin de celui de Yoshua.

A suivre…
Re: RECIT....YOSHUA OU PAS L OMBRE D UN DOUTE.
04 septembre 2007, 08:14
35°.




Yoshua est au comble de sa joie.

Le fils du Baron Richard de Rochtenberg, petits-fils de Salomon de Rochtenberg Z’al lit à présent sous l’œil de ses parents bienveillants et de l’assistance, le ‘passouk’ qui lui est réservé lors de l’appel de son nom au Seffer Torah, sous le contrôle du Rabin Edmond,
Myriam est enchantée par ce qu’elle apprend par la bouche de son ami.
Yoshua, bien sur, ne participe plus aux offices donnés le vendredi et samedi à la rue Cadet et pour cause ; cependant il fréquente ceux des autres jours de la semaine pour voir Myriam.
Son père M. Ababou devine dans le regard de sa fille quelque chose qui le perturbe d’autant que ces deux jeunes là paraissent ‘liès’ par une ‘très forte amitié’ qui lui paraît suspecte. Il s’en inquiète intérieurement et pour en avoir le cœur net, il décide d’en parler un soir à sa fille après le dîner alors que toute la famille est réunie et assise sur les divans du salon.

-‘…Myriam, ma chérie… !’ Dit le papa…Roger.
-‘…Oui.. ! Papa… !’
-‘…Il se peut que je m’y prenne mal. Je voudrais seulement me rassurer sur une chose. Ta jeunesse me le commande et me l’impose. Je remarque ton attachement envers ce jeune homme Yoshua et j’ai comme l’impression qu’entre vous cela tourne…. !’
‘…Si tu veux, papa, je peux arrêter à l’instant même cette relation amicale qui te perturbe tant, il suffit que tu me l’ordonnes et j’en fais le serment de tout laisser tomber… !’
-‘…Mais, je veux seulement me rassurer et non pas t’interdire quoique ce soit ma fille… !’
-‘…Le seul attachement que tu puisses me reprocher c’est celui que j’ai envers la Torah. Personne ne peut m’en détourner, jusqu’à preuve du contraire…. !’
-‘…Veux-tu dire que tu ne comptes qu’aimer la Torah…. ?’
-‘…Elle me suffit…. ! Oui, je compte même l’épouser pour tout le restant de ma vie… ! Elle m’apporte tout ce que je désire… !’
-‘…Mais enfin, nous voulons qu’un jour tu t’habilles de blanc, que tu nous rendes heureux maman et moi en épousant en parallèle un jeune homme de bien… ! Avoir des petits-enfants c’est notre rêve… !’
-‘…Je n’y pense pas pour l’instant… !’
-‘…Oui pour l‘instant…. ! Tu n’as que 17 ans mais plus tard… ?’
-‘…Plus tard… ? Je ne vois que cela qui puisse s’imposer à moi dans les années à venir…. ! A moins que….. ?’
-‘…Oui à moins que ...???’
-‘…Que je tombe amoureuse de Yoshua… ! Alors s’il me demande un jour, après nos études de m’épouser, je le ferai mais nous n’en sommes pas encore là et d’ailleurs nous en sommes loin, il n’a aucun sentiment pour moi idem pour moi… !’
-‘...Je pense avoir eu tort de t’en parler ; ma crainte se transforme en angoisse… ! Je suis pris au dépourvu… !’

A suivre…

36°.

Myriam se met à rire.

-‘…Yoshua et moi parlons de Torah et pas de choses ‘Assour’. Ce jeune homme est merveilleux mais je ne suis pas de son rang. Ils n’épousent que des gens nobles, des aristocrates entre eux, et moi qui suis-je…. ? Rien qu’une petite amie dont il tire profit pour combler ses lacunes religieuses qui ont disparu…. ! Il est bien plus instruit que moi à présent sur certains chapitres… !’ Il est Hazan et tu le sais aussi bien plus que moi… ! Je vais vous dévoiler aussi un projet. Il compte célébrer le Kippour chez eux dans la nouvelle salle de prières du Château et vous faites partie des invités… ! Vous êtes les seuls à le savoir… !’
-‘...Passer Kippour chez M. et Mme Le Baron.. ? Quel honneur... !’ Dit Rachel.
-‘…Monsieur le Baron, va réserver tout un hôtel face au château pour accueillir plus de 58 familles... ! ll se trouve à 30 minutes de distance.. ! Un 5 étoiles… !’

-‘…Ils sont si riches que cela… ? Lance naïvement la maman Rachel.

La fille et l’époux regardent leur épouse et mère d’un œil incrédule.

-‘…S’ils sont riches… ?’ Répond le papa. …’...Tu sembles par moment tomber des nues, et ta question ne mérite aucune réponse.. !’
-‘…Excusez mon ignorance… !’
-‘…Je vais aller me coucher, mes chers parents... !’ Lance Myriam en se levant.

A suivre…

37°.

Les parents sont seuls.

-‘…Quelle gaffe… ! Je n’aurai jamais dû lui parler de cela... !’
-‘…Tu escomptais avoir quoi comme réponse… ?’
-‘…Etre rassuré, c’est tout, pas plus que cela… !’
-‘…Tu ne l’es pas à présent… ?’
-‘…Non.. .! J’aurai souhaite une réponse qui ne soit pas orthodoxe… !’
-‘…Elle t’a donnée une réponse intelligente selon ce que tu voulais entendre et selon notre éducation… ! Tu as voulu qu’elle soit religieuse non... ? Alors de quoi te plains-tu… ?’
-‘…Mais j’avais pensé qu’elle avait un petit sentiment plus humain que religieux envers Yoshua… !’
-‘…Tu as voulu et insisté à ce qu’elle se donne corps et âme à notre loi, ben elle épousera celle là….!’
-‘…Ais-je eu tort… ?’
-‘…Non... ! Tu récoltes ce que tu as semé il y a 16 ans... ! Si ta fille n’épouse personne d’autre que la Torah nous aurons pleins de petits livres saints et purs comme petits-enfants… !’
‘…Là… ! Ma chére femme, tu ironises… !’
-‘…Non j’extrapole sur son avenir et le nôtre… !’
-‘…Mais pourquoi ne me dit t’elle pas qu’elle aime bon sang… ?’
-‘…Cela aurait aggravé tes craintes et augmenter ton angoisse… !’
-‘…Rachel…. ! Cela fait 22 ans que nous sommes mariés, aujourd’hui j’ai comme l’impression que tu rejettes la faute sur moi … ! Que ma fille soit trop religieuse... !’
-‘…Naïf va que tu es… !’
-‘…Naïf...? Moi… ?’
-‘…Tu ne connais encore rien du tout sur les jeunes filles... !’
-‘…Justement, ce sont ces regards louches qui m’ont mis la puce à l’oreille... !’
-‘…Et alors… ?’
-‘…Alors j’en ai conclu que ces deux là s’aiment en silence sans en parler.. !’

A suivre…

38°.

-‘…Là….! Tu m’étonnes, tu deviens intelligent… ! Mais bien sur qu’ils s’aiment ça crève les yeux. Ils se téléphonent tous les jours en ton absence et cela dure depuis 8 mois. Crois-tu qu’ils ne parlent que de textes religieux…. ? Elle ne va pas venir te le dire à toi, enfin… !!!’
-‘...Tu veux dire qu’ils parlent d’autre chose à part la Torah. ????’
-‘…Ecoutes, ton métier est de couper, découper et coudre, moi je recoupe…. ! Allez ne te fais pas de bile… ! Cela finira un jour par un mariage, je le pressens… !’
-‘…Alors ils parlent d’amour, c’est cela et tu ne veux pas me le dire… ?’
-‘…Aweddah, enfin ils parlent de tout, comme des jeunes gens qui apprennent à se connaître voilà.. !’
-‘…Mais moi, je n’ai jamais osé te parler de…. !’
-‘…Oui, justement …. ! J’avais une grande envie d’en parler… !’
-‘...Et c’est maintenant que tu me l’avoues…. ?’
-‘…Tu ne m’as jamais laissée placer un mot sur ce sujet, entre tes récits bibliques, les fêtes, tes parents, les miens, ma sœur qui nous surveillait, tes études, bref…. ! Il y avait de quoi être démoralise… !’’
-‘…Donc tu me reproches de ne pas t’avoir parle de….. !’
-‘…Tu n’oses même pas dire le mot tellement, il est banni de ta cervelle.. !’
-‘…Dis -le, à ma place alors… ?’
-‘…L’AMOUR………….. !’
-‘…Donc … ! Tu me reproches cela aussi, de ne pas avoir prononce ce mot là…. ?’
-‘…Ecoutes, tu le fais bien et c’est tout ce qui compte pour moi.. !’
-‘…Ah...! Enfin, le taire est un mal mais de bien le faire est un bien…. ! J’en conclus que je m’en sors honorablement.. !’
-‘…Super bien, mon chéri… !’
-‘…Alors dans ce cas, allons voir ce qu’il en est…!’

A suivre…

39°.

Et ils montent dans leur chambre avec cette bonne intention dans la tête.
Rachel avait vu juste. Flair de femme comme on le dit. Sa déduction ne manquait pas de logique.
Yoshua et Myriam lors de leur chevauchée bi mensuelle descendaient de cheval une fois hors de portée de vue du haras et de nombreux témoins. Ils marchaient en se donnant la main. Comme des amoureux. Leur première tenue de main s’était passée après six mois de fréquentation assidu ; deux semaines exactement après le fameux effleurement de lèvres sur la joue, proposé par le jeune homme sur la demande de la jeune adolescente.

-‘…Myriam.. ? ‘
-‘…Oui…. ! Yoshua… ?’
-‘…Puis-je te prendre la main…. ?’
-‘…Il n’y a que les amoureux qui font cela… ?’
-‘…Ben nous sommes amoureux non ….???’
-‘…Pardon… ?’
-‘…De la Torah… ! Nous avons la même passion qui nous unit… !’
-‘…Toi, tu es un filou, je te vois venir… !’
-‘…Disons, réaliste plutôt… !’
-‘…Après cela que vas-tu me demander d’autre… ? Nos rencontres ne sont qu’amicales Yoshua…. !Ne n’oublie pas… ! Je suis là aussi pour échanger des idées… !’
-‘…Rien que la main… ! Myriam…!’
-‘...Je suis mineure… ! Yoshua… ! Et mes parents me font confiance… ! Vais-je les trahir…. ? Après 17 ans…. Moins deux mois… !Et puis on nous surveille….!’
-‘…Je sais tout cela, mais ne t’inquiètes pas sur mon suiveur, je l’ai soudoyé en secret… !’
-‘…Tu as fais cela… ? Mais c’est pas bien enfin…Yoshua… ! Tu lui donnes de l’argent…. ?’
-‘…Non, pas du tout, je lui ai promis de le laisse monter Arras, mon nouvel étalon, il n’en peut plus pour chevaucher dessus… !’
-‘…Ah, du troc alors... ! Malin que tu es… !’

Myriam effleure la main de Yoshua.
Ce dernier comprend.
Il la lui prend.

A suivre…

40°.

-‘…C’est un viol de main… Non armée…! Ahahahaah…smiling smiley smiling smiley smiling smiley Je ne t’ai pas donné la permission…. ?’

Elle la lui prend et la serre.

-‘…J’ai commis un acte de lèse- majesté… !’
-‘…Baron Yoshua… ! Je lis dans vos yeux de bonnes intentions…. ! Est-ce que tu…. ?’
-‘…Si…. ! Dés fois, j’ai envie de le dire… !’
-‘.. .Dire quoi…?’
-‘…Ce que tu sous-entends…. !’
-‘…Si je t’aime pardi…. ? Non. ??? …Mais vous vous écartez du sujet, mon cher… ! Tu m’aimes pour ma bonne compagnie…. ! Voilà…. !’
-‘…Oh, pardon, je me suis complètement égaré, sans doute que le soleil me fait dire n’importe quoi… !’
-‘...Vous cachez vos sentiments en prétextant le soleil à présent… ? Vous vous dérobez sous ses rayons… !’
-‘…Vous êtes une partie de ces rayons, Mademoiselle …. !’
-‘…Vous me faites peur et me faites craindre le pire… ! Monsieur Le Baron Yoshua… !’
-‘…La crainte n’est pas la peur, elle est utile parfois pour ceux dont la conscience est vive… !’
-‘…Vous philosophez…. ?
-‘…Non, je m’emballe… !’
-‘…Ahahahahah… ! Eloquent, pourtant vous n’êtes pas sur votre cheval…. !’
-‘…Vous m’emballez… !’
-‘…Pire encore si vous me confondez avec votre étalon… !’
-‘…J’aime votre main, Mademoiselle… !’
-‘…J’aime la votre aussi… !…Tout ceci n’est que virtuel… ! Yoshua… ! Il ne sert à rien de rêver, je préfère me crever le cœur et taire mes sentiments…. ! Elle baisse les yeux puis….’ Je suis désolée mon ami…… ! Je me consacre toute à la Torah… !Je rêve que de cela… !’
-‘…Le rêve fait parti de la vie, sans lui rien ne se concrétise… ! Je comprends et je m’excuse de laisser mon sentiment prendre le dessus sur notre belle amitié…!’

A suivre…






41°.

-‘…Restons dans ce domaine. .. ! Te laisser prendre ma main, bien qu’interdit, peut être considéré comme un renforcement de notre lien amical, je vois cela sous cet angle.. ! Je ne crois pas que j’enfreins un interdit… ! Le médecin qui tâte un pouls ne lit pas nos sentiments dans le cœur, alors laissons les ne pas se découvrir, laissons les dans nos valves, nous sommes bien trop jeunes pour en parler comme des adultes que nous ne sommes pas, d’ailleurs je ne suis pas curieuse de tes sentiments ; notre jeunesse n’est que passagère, capricieuse surtout, l’age adulte est plus sérieux et nous n’y sommes pas… ! ’ Dit t’elle.
-‘…Il y a quelque chose dont je veux t’entretenir et que je n’ai pas encore dévoilé… !’
-‘…Je t’écoute… !’

Yoshua hésite un instant puis …

-‘…Je n’ai pas fait ma Bar-Mitsvah… !’

Myriam s’arrête, surprise par la nouvelle.
Elle détache sa main

-‘…Comment cela, tu n’as pas fais ta Bar-Mitsva… ?’
-‘…Non… !’
-‘…En as-tu parle au RAV… ????’
-‘…Non… !’
-‘…Bon, tu peux toujours la faire, la loi t’y autorise… !’
-‘…Je le sais, je vais en parler à mon père, dés ce soir afin que je sois en règle avec nos lois sacrées… !’
-‘…Es-tu au moins ….. ?’
-‘…Circoncis… ?’
-‘…Oui… !’
-‘…Oui, c ‘est rassurant quand même… !’
-‘…Ouf…. ! C’est toujours cela de gagne… ! Et pour le Rav… ?’
-‘…Demain matin… !’
-‘…Yoshua…. ? ‘
-‘…Oui… ?’
-‘…Serres moi plus fort la main… !’
-‘…Voilà…!’

Ainsi dialoguaient nos deux jeunes religieux sous le beau soleil de Maisons-Laffitte.

A suivre…







42°.

Juste après cette rencontre, Myriam, chez elle, trouve sa maman assise brodant son métier à broder.

-‘…Maman… ?
-‘…Oui… ?’

Rachel lève la tête de sa passion.

-‘…Il m’a attrapé la main… !’
-‘…Et alors…. ? Comme un compagnon attentionné non ???’
-‘…Oui attentionné, comme tu le dis… !’
-‘…Je vois que tes yeux brillent… !’
-‘…le soleil y a mit un peu de lumière… !’
-‘…Seulement le soleil... ?’
-‘…Yoshua aussi… !’
-‘…Il est brillant n’est ce pas… ?’
-‘…Oui… ! Mon age et ma foi m’interdisent de parler de sentiments… !’
-‘…Je comprends, c’est sans doute pour cela qu’il recherche ta compagnie, il te trouve honnête et surtout naturelle… !’
-‘…Je le trouve aristocratiquement modeste et humble… !’
-‘…Vous n’avez pas…. ?’
-‘…Non, je le lui interdis de soulever un quelconque dérapage.. !’
-‘…Tu ressembles à ton père.. .! Il évitait de parler cela.. ! Il dissertait avec des paraboles… ! Un livre de Torah ouvert... ! Tout était ‘ AsssOUURRRRR… ! Pas même un mot indélicat, du genre ‘…Je t’aime ma chérie.. !’ Rien, je devais lire tout dans son regard… ! Parfois, je tombais par-dessus ses regards et là naissaient les quiproquos.. ! Enfin, c’était amusant parfois… ! Mais bon, la fin a justifié nos moyens.. ! Nous nous sommes maries… ! Ce n’est pas plus mal et nous sommes heureux… !’
-‘…Maman… ?’
-‘…Oui…. ?’
-‘…Je me mens…. ! Je me mens et je me sens mal dans mon mensonge…!’
-‘…Tu l’aimes, je le vois, je le sens… N’est ce pas…!’

A suivre…

43°.

Et c’est avec un œil humide, qu’elle avoue.

-‘...Oui, que puis-je faire… ? Je pense que je dois faire mon Alya, pour oublier tout cela, sinon je vais trahir mes convictions… !’
-‘...Là tu trahis tes parents, la Torah est faite pour nous aider à trouver toutes sortes de solutions à nos soucis qu’ils soient lourds ou légers, à gérer des d’attitudes en diverses circonstances, à supporter toutes sortes de souffrances ; les bonnes et les mauvaises… ! Tu es jeune et tu fais l’apprentissage de la vie, nous sommes tous passes par-là, alors ne fuis pas ce que tu peux supporter en silence… ! Demande conseil au Rav… !’

Myriam s’accroche au cou de sa maman, l’embrasse et se met à pleurer.

-‘…Allons… ! Allons… ! N’en fais pas un drame, tu oublieras un jour, l’expérience de la vie commence toujours par cela, par des réussites, par des échecs, des chagrins et des joies du cœur… ! Il faut que cela en soit ainsi pour raffermir ton caractère et surtout prendre conscience que rien ne peut s’acquérir facilement… ! Ne te laisse pas emporter par des solutions qui te conviennent et qui ne le sont pas… ! Vaut mieux affronter sur le terrain tout ce qui se présente à toi… ! Et tu en sortiras vainqueur… ! Crois en ta bonne étoile ???’
-‘…Merci… ! Maman… ! Je vais monter étudier mes leçons… !’
-‘...Va chérie, tu es resplendissante… !’
-‘...Et pour papa, dois-je-lui en parler… ?’
-‘…Oh… !Il a assez de soucis comme cela pour tendre l’oreille, tout cela n’est pas bien grave… ! Merci pour ta confidence... !’

Myriam monte dans sa chambre enfin rassurée par les propos de sa maman.
Cela s’était passe, il y a 6 mois.
Revenons au présent.
Le lendemain matin, Yoshua demande audience au Rav, par l’intermédiaire de M. Hai Victor, afin de l’entretenir de ce qui lui tient à cœur. Juste après l’office du matin de ce lundi bénit.

A suivre…

44°.

Le Rav est assis derrière son bureau.

-‘…Rentre Yoshua…. ! M. Victor vient de m’informer que vous vouliez me parler… ?’
-‘…Oui… ! Rav Liebman… !’
-‘…De quoi s’agit t’il… ?’
-‘…Rav et bien voilà, je n’ai pas fais ma Bar-Mitsvah… !’
-‘…Cela arrive dans certains cas et vous n’êtes pas le premier qui me le confie. Ce n’est qu’un oubli à réparer… ! Vos parents sont t’ils d’accord à ce que vous la fassiez… ? Yoshua.. !’
-‘…Je vais leur en parler ce soir, mais je voulais m’en assurer d’abord auprès de vous… !’
-‘…Ce n’est qu’une formalité…. !’
-‘…Vous me rassurez, merci Rav Liebmann.. !’
-‘…Mais êtes vous au moins circoncis... ?’
-‘…Oui, je le suis… !’
-‘…C’est une bonne chose déjà, la Brit-Mila… !’
-‘…Merci Rav Libermann… !’

Rassuré, il prend congé du Rav.

Quelques temps plus tard…
Le Saint homme est invité chez M. Le Baron pour mettre au point les modalités du Yom Kippour.
L’entrevue se passe fort bien. M. le Baron propose de faire aussi la BAR-MITSVA à son fils le lendemain du Yom Kippour. Soit un Jeudi.
Toutes les dispositions sont prises pour ces deux évènements majeurs.
Le Rav en profite aussi pour visiter la salle des prières‘…Beith Salomon De Rochtenberg… !

A suivre…


45°.

Il la trouve superbe et surtout fonctionnelle.
Il salut au passage son second le Rabbin Edmond.

Les vacances arrivent.

Yoshua part pour la Provence où son père possède un vaste domaine.
Myriam décide d’aller en Israël, pour trois semaines.
Pas un jour sans que nos deux jeunes amis ne se téléphonent.

-‘…Ta main me manque… !’
-‘…Ta présence me manque… !’
-‘…Je passe mon temps à réviser, hier nous étions invités chez ma tante La Duchesse Esther de Rouleville, une dame d’un très grand humour… ! Elle a vu ta photo et elle me dit que tu es très belle, elle ne m’apprend rien tu sais… !’
-‘…De mon côté, je passe mes journées à étudier. Ici à Jérusalem, les jeunes sont très brillants et d’une instruction religieuse qui frise l’hystérie.. !’
-‘…Tu ne vas pas à la mer… ?’
-‘…Il fait si chaud que tout déplacement d’un côté du pays à l’autre prend l’allure d’une traversée de désert… ! Nous avons une belle piscine à l’hôtel… ! En fait deux, une pour les hommes et une pour les femmes… ! C’est pratique.. !’
-‘…J’ai hâte de rentrer, Myriam… !’
-‘…Plus que deux semaines Yoshua pour reprendre nos vieilles habitudes.. !’

Ainsi palabrent Yoshua et Myriam.
Les vacances prennent fin.
Retour à la case départ.
Nos deux amis s’en perdrent de temps reprennent leurs vielles habitudes comme ils le disent.
A la Yeshiva.

A suivre…
Re: RECIT....YOSHUA OU PAS L OMBRE D UN DOUTE.
04 septembre 2007, 10:57






YOSHUA OU PAS L OMBRE D UN DOUTE.[/[/center]




46°.

Revenons au Château.
L’intendance de M. Le Baron a préparé les cartons d’invitation qui vont être adressés à une soixantaine de famille, choisies selon les degrés d’amitié et liens familiaux.
On y lit…

\bleu{Monsieur et Madame le Baron Richard de Rochtenberg et enfants
Ont le plaisir de vous recevoir au Château familial du Grand Domaine,
157 Allée Boileau à Maisons-Laffitte (suit un plan détaillé pour y accéder)
Pour la fête Yom Kippour qui sera célébrée dans la salle des prières
De feu le Baron Salomon de Rochtenberg, le samedi en ………
A 19 Heures 30.
L’office sera présidé par Monsieur le Rav Liebmann.
La famille vous convie aussi à la célébration de la Bar-mitsva de leur
Fils Yoshua pour le lendemain.
Prière de vous rendre le vendredi en ……….A 15 heures à l’Hôtel Mirabeau
89 Bd des Jonquilles à Maisons-Laffitte.

Monsieur et Madame le Baron de Rochtenberg.}

La famille Ababou fait partie des invités.
Une occasion pour les deux familles de faire connaissance.

Myriam reçoit la grande enveloppe frappée des armoiries du Baron.
Elle reçoit dans un pli séparé un petit mot de son ami.

‘Myriam,

Je suis honore par votre présence. .Mes parents vont profiter de cette opportunité pour combler une lacune qui n’a que trop durée.

J’éprouve un sentiment profond de bonheur que je cache afin de mieux l’apprécier.

J’ai aussi l’impression de renaître à tes côtés. Et cela grâce à un sorbet ‘Assour’.

Cette glace a agit comme un déclic bienfaisant qui m’a mis sur ton chemin.

Je fête aussi mes 18 ans ce jour là, la coïncidence s’y est mêlée à ma grande joie.

Bien à toi.

Yoshua.

A suivre…
Re: RECIT....YOSHUA OU PAS L OMBRE D UN DOUTE.
04 septembre 2007, 10:57
47°.

Elle descend du premier étage avec le petit mot à sa maman.

-‘…Une heureuse coïncidence en effet… ! Nous irons, si tu y consens, choisir un joli cadeau pour Yoshua… !’ Propose la maman.
-‘…J’y consens… !’
-‘…Nous irons voir un grand ami à papa, le joaillier ‘Rum’S’, place Vendôme. Il a de très belles pièces. Tu choisiras selon ton goût... !’

A la synagogue de la rue Cadet. La nouvelle a parcouru les rangées des femmes et des hommes. On chuchote. Myriam sourit à Yoshua assis près de M. Victor. Il a compris les regards qui se croisent et se recroisent tout en bifurquant par le sien.

Son papa Roger, une fois le père et la fille dehors..

-‘…Il paraît très heureux… !’
-‘…Pourquoi ne le serait t’il pas… ?’ Répond Myriam ‘…Il a quelque chose d’attendrissant… ! C’est étrange comme il est humble tout en étant aristocrate… ! Je me demande parfois si je suis consciente de son futur titre… !’
-‘…C’est une société qui à ses règles, sa discipline, sa rigueur, ses défauts et son comportement depuis les premiers âges. Pourtant ils sont ce que nous sommes et Yoshua nous prouve à chaque instant que son blason peut se mêler aux gens du monde… ! Dans notre monde si fragile… !’
-‘…Penses-tu l’inviter chez nous un jour, Papa… !’
-‘…A quel titre… ?
-‘…C’est le cas de le dire… !’
-‘…Parles en ta maman… !’
-‘…Elle est d’accord… !’
-‘…Tu me prends par défaut comme d’habitude.. ! Avec toi je ne sais pas sur quel pied danser.. !’
-‘…Heureusement que tu n'es pas cul jatte… !’
-‘…Ton humour sur mes pattes prouve que tu es à la bonne école… !’
-‘…On collabore… !’
-‘…Bien… ! Dans ce cas, je lève le pied et je te laisse avec ton ami… ! Il arrive… !’

A suivre…
Re: RECIT....YOSHUA OU PAS L OMBRE D UN DOUTE.
04 septembre 2007, 10:58
48°.

M. Ababou s’éclipse laissant sa fille avec son jeune religieux.

Nous rentrons dans la première semaine d’Août.
La grande limousine de Yoshua fils du Baron Richard de Roschtenberg, se gare à proximité du 59 Avenue de la Grande Armée. Myriam, de sa fenêtre aperçoit son ami descendre en habit à queue du haut de son balcon, affublé d’un haut de forme, une canne à pommeau doré dans sa main. Il est accompagné par son chauffeur Maurice tenant un bouquet de fleurs. Ils avancent vers le portail. Son chauffeur le laisse sur le seuil de la porte d’entrée du grand immeuble. Yoshua appuie sur le bouton de l’interphone. Myriam répond. La grande porte s’ouvre. Il pénètre dans le magnifique hall somptueux carrelle en marbre rose veine de Carrare. Il jette un dernier regard à sa tenue.
Il prend l’ascenseur et quelques minutes plus tard, il se trouve devant Myriam et les parents légèrement en retrait. Ils sont éblouis par sa tenue au point qu’ils hésitent à placer un mot.

-‘…Bonsoir Myriam….. ! Bonsoir M. et Mme. Ababou… !’
-‘…Bonsoir Monsieur… !’ Réplique la maman toute confondue par l’apparition du jeune homme distingué.
-‘…Bonsoir Monsieur.. !’ Anone Roger.
-‘…Yoshua… !’
-‘…Rentre Yoshua… !’

Une domestique asiatique le soulage de son haut de forme, de sa canne et de son grand bouquet de fleurs.

-‘…Vous êtes le bienvenu chez nous … !’ Renchérit le papa.
-‘…Merci Monsieur… ! Madame… !’ Il fait le baise-main à la maman qui ne s’attendait pas à cette marque de déférence. Elle en rougit devant sa fille qui sourit.
-‘…Merci pour le bouquet Yoshua, il est très beau… !’

A suivre…
Re: RECIT....YOSHUA OU PAS L OMBRE D UN DOUTE.
09 septembre 2007, 08:26
49°.

Les parents introduisent le jeune gentleman de 18 ans, dans l’immense salon richement décoré par des meubles de style Louis XVI. Des tableaux sont accrochés aux murs.
Yoshua balaie d’un regard toute la pièce.

-‘…Je suis particulièrement heureux d’être parmi vous, Madame, Monsieur… !’
-‘…Si Yoshua ne trouve aucun inconvénient à visiter notre appartement... !’
-‘…Allons-y…!’

Yoshua visite le grand appartement de 250 m2. Il s’arrête devant des tableaux dont certains portent la griffe d’un certain peintre Bismuth…

-‘…Ah, un excellent artiste-peintre tunisien…. ! Les portraits de Rabbins… !’
-‘…Je les ai acquis par chance chez un vieux brocanteur dans le souk de Tunis qui n’en connaissait pas la valeur. Une aubaine … !’
-‘…L’art bien souvent, tout comme les trésors, tombent souvent entre des mains heureuses… !’
-‘…Ce fut le cas… !’
-‘…Belle cheminée une ‘…Carpatino...’ Célèbre sculpteur de la fin du 20 ième siècle…1895…Il a travaillé en sculptant toute sa vie dans un réduit du côté de Venise, via Stromboli, d’ailleurs il n’a jamais voulu être dérangé dans son travail au point qu’il a trépasse sur son établi… !’
-‘…Tu en sais des choses toi… !’ Lui fait remarquer Myriam émerveillée par le savoir de son ami en chuchotant à son oreille.
-‘…Mon père, M. Le Baron en a voulu ainsi… !’
-‘…Yoshua… ? Voulez-vous que nous passions dans le salon… ? Propose Rachel.
-‘…Excusez-moi, je me suis laissé conquis par toutes ses beautés…!’

A suivre…
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