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********SALLE RACHEL '...UN AMOUR D HANDICAPE...! KHANA ET OTTO ...LE CARNET DE BAL...ADELE FROMENT' DESTINS BRISES..*******

Envoyé par Mon_Germain 
ADELE FROMENT....




CHAPITRE 7°

Elle fait donc une promesse qui risque de lui coûter fort chère si elle ne s’y attelle pas sérieusement. Promettre aux vivants est une chose mais à des défunts est une autre paire de manches. Sa vie est en jeu. Ou celle de ses proches.
Car rien n’est gratuit à ceux qui se dérobent aux promesses faites aux défunts en ce bas monde.

La nuit se passe bien. Adèle semble soulager après sa promesse. La famille en photo aussi.

Deux jours plus tard, Adèle demande à son chef de service, un congé de deux semaines.
Ce qui lui est accordé quinze jours plus tard.
Elle va mettre à profit son précieux temps à comprendre, à chercher, à dénouer cette énigme.
Elle se rappelle aussi les conseils du médium...

‘...Commencez par vos parents, peut être savent t’ils quelque chose... !’

Elle pense d’abord consulter les archives des journaux d’époque. Un assassinat de cette envergure et nature, 5 personnes occises dans des conditions troublantes et mystérieuses, ne passe pas inaperçu dans les faits divers des anciens quotidiens.

Elle avise, enfin, son fiancé des démarches qu’elle va entreprendre.
Elle lui raconte brièvement chez elle, sous les couvertures, la situation qu’elle vit depuis un bon mois.

Il est surpris par ces révélations.

-‘...Mais pourquoi n’en as-tu pas parlé avant... !’ Dit t’il dubitatif.
-‘...Je voulais être sure de ce que j’allais entendre par le médium... !’
-‘...Est tu sûre que tu vas bien... Adèle...?’
-‘...Tu vois, tu doutes déjà et j’ai bien fait de ne pas t’en parler avant sinon tu m’aurais prise pour une folle... Et tu m’aurais découragée...!’
-‘...J’ai pas sous-entendu cela enfin... !’
-‘...De toutes les façons, cette histoire concerne ma famille peut être... !’
-‘...Ta famille... ? Mais tu n’as personne à part tes parents et ta vieille grand-mère... !’
-‘..Tu oublies mes ancêtres ... ! Et j’ai comme le pressentiment que je vais découvrir la vérité... !’
-‘...Et après, que feras tu... ?’
-‘...Je ne sais pas, tout dépend de la tournure des événements ... !’
-‘...Pourvu que cette histoire ne t’embarque pas dans une affaire qui ne trouve pas de fin... ! A onze mois de notre mariage, je suis bien servi... !’
-‘...T’inquiètes pas, je m’en occupe aussi... ! Tu as bien vu ce que j’ai acheté pour nous. J’ai reçu une réponse positive du directeur de l’auberge. Il est d’accord pour le jour de nos noces. La Mairie, aussi, a donne son aval. Les bans seront bientôt publiés dans six mois, la cérémonie religieuse est prévue pour le jour dit. Donc, tu vois, je ne chôme pas.... ! Ah pour les faire part, je les aurai dans six mois sauf imprévue.... !’
-‘...Dans ce cas, il ne me reste plus qu’à acheter les alliances et mes costumes... !’
-‘...Si tu n’as pas grossi entre temps... !’

Justin follement amoureux est prit d’une soudaine envie de copuler.
Ils font l’amour.


A Suivre.



ADELE FROMENT CHAPITRE 8°





CHAPITRE 8°

Au matin, Justin, part à son boulot laissant Adèle seule avec sa mission.
Sans perdre de temps, Adèle établi un plan de recherche.
Elle note les premières étapes de ses futures démarches sur un cahier à deux lignes.

1°-Consulter les journaux d’époque.
2°-Téléphoner à maman pour en savoir plus.
3°-Mairie de la ville. Recherche de généalogie.
3°-Rendre visite à sa grand-mère HENRIETTE par alliance en dernier recours au cas où ses parents ne lui seraient d’aucune utilité.

Elle pense que quelques jours suffiront à collecter une belle moisson de renseignements. Puis, prise par le doute, elle se demande ce que sera la réaction de ces entités au cas où ses démarches n’aboutiraient pas, envers elle d’abord ou sur ses proches...?
Y’aurait t’il des répercussions... ? Se vengeront t’ils sur elle ... ? Dans le cas d’un échec... ?’
Adèle semble déjà découragée, bien avant de commencer, par tant de questions qui restent sans réponse.

Elle griffonne sur son calepin.

1°-Commencez par les parents. Avant les journaux.

Elle vient de changer l’ordre de sa mission sur un coup de tête.
Elle est logique. Pourquoi perdre son temps si elle peut passer outre les quotidiens.
Elle compose le numéro de ses parents.

Sa maman Sabine est au bout du fil.

-‘...Oui ???!’
-‘...MamaAAn... ?’
-‘...Adèle ma chérie, comment vas-tu... ?’
-‘...Bien, très bien... !’
-‘...Et les préparations de ton mariage... ?’
-‘...Comme je te l’ai dis la semaine dernière, ça avance plus vite que je ne le croyais... !’
-‘...Tant mieux ma chérie, tu ne peux pas savoir combien tu nous combles de joie, ton père et moi... ! Ton père a prit rendez vous avec son costumier dans un mois, tu sais comment il est. Il prévoit tout, un an à l’avance, parce qu’il dit selon son expression consacrée ‘...Faut toujours être en avance sur les heureux événements... !’
-‘...Il a raison... ! Maman, sais tu quelque chose sur nos deux familles, la tienne ou celle de papa... ?’
-‘...Que veux tu dire par là... ?’
-‘...Je parle de tes ancêtres... !’
-‘...Je n’ai pas eu le temps de la connaître, j’avais 6 ans lorsqu’elle est morte... !Tu le sais cela déjà... !’
-‘...Pardon, oui je le sais donc tu ne saurais rien d’avant ta maman... ?’
-‘...Mais pourquoi toutes ces questions maintenant... ?’
-‘...Peux tu me dire si tu sais quelque chose sur mamie Henriette... ? Ta belle-maman... ?’
-‘...Qu’elle est digne, très digne, toujours à mes petits soins lorsque je n’étais qu’une enfant, aimante et aimable avec tout le monde, papa l’aimait beaucoup à cause de sa grandeur d’âme... ! Mais, il n’a jamais osé lui demander quelque chose sur son passé. Feu ton grand-père n’était pas homme à connaître le passé des autres. Il l’a connu un jour alors qu’elle rentrait acheter chez ton papi du voilage. Il fut sur le coup sidéré par sa beauté bien qu’elle portait un certain âge sur ses épaules. Elle ne paraissait pas ses 60 ans. Papa était veuf bien sur, et c’est moi, qui lui ai conseillée de se remarier. J’avais 10 ans. Et voilà. Cela a fini par un mariage. Je me souviens d’un détail par contre. Un jour alors que nous allions lui rendre visite à Bourg En Campagne, à quelques kilomètres de HUTTENDORF, comme elle ne répondait pas à nos coups de sonnerie, je me suis penchée par la vitre qui donne sur le jardin pour constater de sa présence et là je l’ai vue déplacer des cadres puis les cacher précipitamment dans un meuble à tiroir. Ensuite, elle est venue nous ouvrir.... !Comme si de rien n’était... !
-‘...Penses tu que je devrais aller la voir... ?’
-‘...Mais tu ne m’as pas encore donné la raison de tout ce remue ménage... ?’
-‘...Je te le dirais plus tard, promis... !’
-‘...Dans ce cas, passe la voir, peut être qu’elle t’apprendra quelque chose... !’
-‘...Merci Maman, je vais le faire, je pars ce soir pour HUTTENDORF... !’
-‘...Cela te tient vraiment à cœur, on dirait... !’
-‘...Au revoir maman... !’

A Suivre…

ADELE FROMENT.







CHAPITRE 9°.

Adèle reprend espoir. Les quelques indications, si minimes soient t’elles dévoilées par sa maman, sont à prendre au sérieux. Pourquoi sa mamie, s’est elle empressée de cacher ces cadres... ? Comme si elle voulait les soustraire aux yeux des étrangers bien que Sabine n’en soit pas une... ? Pourquoi tant de mystères et cachotteries... ?

Adèle est dans le TGV au départ de la gare de L’EST en direction de STRASBOURG. Il est 18 heures 10. Elle sera à Strasbourg dans deux heures trente plus tard.

Soit vers les 2I heures. Il fera encore jour lorsqu’elle fera la surprise à sa mamie.

C’était sans compter avec les petites misères de la SNCF.
Le premier incident se produit à la gare Charleville-Mézières. Sans donner d’explications, la régie annonce en gare des difficultés de régulation qui perturbent le trafic dans la direction BAR LE DUC/ NANCY. Une heure trente de retard.

En gare de BAR LE DUC, les voyageurs sont invités à descendre ; motif invoque une nouvelle fois, un problème de freinage dans la première voiture traction. On propose aux voyageurs de se restaurer dans la gare, en attendant la mise en service d’une nouvelle machine qui va arriver dans les plus brefs délais.

Les plus brefs délais arrivent quatre heures plus tard avec les excuses de la direction qui encaisse insultes et quolibets sur leurs casquettes.

Adèle, épuisée par ces deux attentes, arrive enfin en gare de STRASBOURG. Il est 2 heures 35 du matin.
Lasse et fatiguée, Adèle se laisse choir sur un banc de gare.
Elle a surtout faim. Elle n’a pas prévue de collation.
Et à cette heure de la nuit tout est fermé dans la ville endormie.
Un quart d’heure plus tard, elle sort de la gare.

Elle vise un hôtel qui se trouve juste en face de la place de L’HORLOGE.
Elle peut enfin être servie à 3 heures du matin par le veilleur de nuit de l’hôtel qui lui confectionne un sandwich au fromage et un soda. Adèle, enfin repue, monte dans sa chambre et sans se déshabiller se laisse choir sur le lit.

Elle est réveillée en sursaut par la femme de ménage qui passe pour faire chambre. A midi.
Adèle s’excuse presque de cette longue et grasse matinée et demande l’heure du déjeuner.

‘...13 heures madame... !’

Adèle prend un bain et soigne sa mise. Prête à l’heure dite, elle descend pour déjeuner.
A quatorze heures, elle rempile.
Se retrouve sur la place de l’Horloge, se renseigne sur l’arrêt du bus pour HUTTENDORF.
Une vielle dame lui apprend qu’une navette ferroviaire part dans une demie- heure pour la ville distante de 25 minutes. Elle opte pour ce moyen de locomotion.

Le train est à quai comme l’avait prévu la dame.
Trente minutes plus tard, Adèle pose pied en gare de HUTTENDORF.
Elle prend une descente d’escaliers qui relie par un tunnel l’autre quai. Elle sort de la station.

Avec pour tout bagages, un sac à dos et 1000 frs en poche.
Un bus l’a conduit au bourg dit ‘...Bourg En Campagne...’
Distant de HUTTENDORF de 15 kilomètres.
Enfin, elle toise le panneau par devant la vitre du bus ‘...BOURG EN CAMPAGNE... !’

Elle pose pied, dix minutes plus tard, dans le petit village enserré dans la vallée dite ‘...LA GRANDE HALTE...’ En pleine campagne verdoyante. A une année lumière de Paris.

A Suivre...

ADELE FROMENT.




CHAPITRE 10°

Une bonne giclée d’air pur viole ses narines.
Elle respire profondément cet air pur, vivifiant et enivrant de la campagne qui lui brûle les poumons.

Les rues semblent endormies. L’air aussi. Tout est calme et volupté comme dirait le poète.
Le soleil est doux. Pas un bruit qui perturbe ce silence imposé par la nature.
Adèle ne tarde pas à trouver la rue de sa grand-mère. La pharmacienne du carrefour POINCARE lui indique facilement la direction. Adèle marche d’entre les arbres qui jalonnent les bords des trottoirs. Elle arrive devant le portail de la maison construite en briques rouges sur deux niveaux. Elle presse le bouton de la sonnerie. Puis attend. Rien ne se passe. Elle recommence la manœuvre. En vain. Elle fait le tour de la maison. Monte sur le parapet de la clôture et jette un coup d’œil par-dessus les hautes barrières en fer forgé. Rien. Tout semble calme.

Adèle pense que sa mamie dort, lorsqu’un voisin, un vis- à- vis, sort de son pavillon pour lui annoncer que Madame Henriette a été victime d’un malaise cardiaque il y a une semaine et qu’elle se trouve à l’hôpital de HUTTENTORF. Sans perdre de temps, Adèle remercie son interlocuteur et rebrousse chemin. Elle redemande à la même pharmacienne de toute à l‘heure s’il se trouve une station de taxi dans les parages.

-‘...Ici, mademoiselle, les gens se déplacent en bus... ! Mais par contre, allez voir Monsieur Hurton, il va faire ses courses en ville. Tenez le voilà... !’
-‘..Je suis la petite fille de Madame HENRIETTE... !’ Dit t’elle à l’adresse de la bonne dame.
-‘...OHHH... ! Pauvre Madame Henriette, elle a eu un malaise cardiaque, j’espère qu’elle s’en remettra. Dans le village tout le monde l’adore et Monsieur Harssen, son voisin lui fait ses courses... !’
-‘...Ah, c’est lui qui vient de m’informer sur l’état de ma mamie... !’

La pharmacienne bien charitable, demande à Adèle de la suivre.

-‘...Monsieur Hurton... ! Cette demoiselle est la petite fille de Madame HENRIETTE, pourriez vous l’accompagner en ville.... ! A HUTTENDORF... ?’
-‘... Et comment... ! Allez montez Mademoiselle, nous allons démarrer... !’

Adèle arrive dans la grande ville. Prend un taxi qui l’a conduit au CHU UNIVERSITAIRE MICHEL STRAUSS.

Arrivée sur les lieux, on lui indique la chambre où est soignée sa mamie.
Au 5 iéme étage. Les deux portes de l’ascenseur s’ouvrent pour laisser passer cette odeur bien reconnaissable d’aseptisant qui flotte dans tous les étages des hôpitaux du monde. Adèle sort, prend le couloir et suit le marquage par une bande verte au sol.
Chambre 525 B. Elle aperçoit par le hublot de la porte, sa mamie assistée par deux infirmières.

A Suivre…


ADELE FROMENT 11°







CHAPITRE 11°

Elle tape à la porte mais en lui fait signe d’attendre qqs minutes.
C’est l’heure de la prise des médicaments.
Enfin, les deux infirmières sortent pour laisser la place à Adèle qui, émue, se penche sur sa grand-mère qui peine à la reconnaître.

-‘...Je suis Adéle, Mamie... !’

La vieille ne semble pas entendre.
Puis dans un murmure...

-‘...Adèle... ! Ma petite fille... !’
-‘...Oui, mamie... ! C’est bien moi... !’

La vieille veut lui prendre la main. Adèle comprend. Elle la lui donne.
Adèle sent la tiédeur de la main nervurée de sa mamie qui respire lentement.

-‘...Je suis venue te rendre visite, mamie... !’
-‘...Comment vont tes parents... ?’ Dit la vieille voix en chuchotant.
-‘.. .Bien, ils ignorent que tu es là... !’
-‘...Ta maman n’a certainement pas appelle car elle sait qu’à cette époque de l’année je suis en cure, donc elle doit penser que j’y suis... !’
-‘...Je lui annoncerai ton accident... ! Tu vas t’en remettre bien plus vite que tu ne le penses... !’
-‘...Je ne crois pas, je veux partir... !’
-‘...Mais non, enfin, nous avons beaucoup de choses à nous dire.... !’
-‘...Comme tu es belle... !’
-‘...Merci mamie... !’
-‘...Donne moi la vraie raison de ta visite.... ! Adèle... ?’
-‘...Juste te rendre visite, c’est tout... !’
-‘...Ne me prend pas pour une vieille sénile, si tu es là c’est que tu as de bonnes raisons... !’
-‘...Je ne peux plus rien te demander dans l’état où tu es... !’
-‘...Je ne suis pas encore morte.... ! Ici, on me soigne très bien, et ils ont bon espoir de me rétablir mais tout cela n’est pas naturel. Moi qui n’est jamais pris un seul cachet durant ma piteuse vie, me voilà ingurgiter des tas de saloperies... !’
-‘...Il le faut, si tu veux reprendre du poil de la bête... ! ...Mamie, il faut que je te dise quelque chose qui me tient à cœur et tu as bien raison de me dire que je suis ici, non pas pour une visite de courtoisie, mais pour autre chose... !’
-‘...Ton regard se trouble Adèle... ! Tu peux te confier, n’aie aucune crainte, je suis prête à tout entendre... ! Il se passe quelque chose avec tes parents n’est ce pas... ?’
-‘...Non, il ne s’agit pas d’eux mais de toi, de quelque chose de très personnelle, et je me trouve impliquée ... ! Je suis touchée... !’
-‘...Là, je ne comprends plus rien, soit plus explicite si tu veux que je te suive... !’
-‘...Lorsque je pose des questions à papa et maman sur mon arbre géologique, ils ne sont pas capables de me donner une précision... ! Alors je veux commencer par toi, savoir qui sont mes ancêtres... !’
-’...Moi et avant moi... ! Personne... !’
-‘...Mamie tu es bien née de quelque un, tu as eu une famille... ? Des enfants... !’

La vieille détourne son regard vers la fenêtre de sa pièce. Elle ne dit rien mais ses yeux trahissent une certaine émotion. Elle veut se relever mais Adèle l’en empêche.

-‘..Adèle, ma petite fille chérie, laisse le passé là où il est... ! Il n’est pas enterré... ! Et personne ne peut l’ensevelir... !’
-‘...Tu préfères que je l’apprenne en lisant les journaux de l’époque... !’

A Suivre…


ADELE FROMENT.






CHAPITRE 12°

Adèle joue une partie de poker menteur avec sa grand-mère qui semble refuser de se confier.
Un long silence s’installe dans la pièce. Henriette s’y mure.
La mamie a toujours les yeux fixés vers la fenêtre.
Adèle enfin tente le tout pour le tout.

-‘...Amédée et Georgette Ricard ta belle fille, leurs enfants Philomène, Andréa, Philippe ... ! Ton fils et tes petits enfants ... ! Ton premier époux est un RICARD... !’

A ce moment la vieille à un sursaut qui la ramène vers sa petite fille.

-‘...Qui t’a parlé de cela... ?’
-‘...Personne sauf eux.... !’

Adèle sort de son sac à main la photo de la famille.
La vieille n’en croit pas ses yeux. Elle s’attarde sur le visage de ses enfants et petits enfants.

-‘...D’où sors- tu cela, ma fille.... ?’
-‘...Une coïncidence... ! Et depuis je n’en dors plus la nuit... ! Ils communiquent avec moi et me demandent de leur rendre justice...’ !
-‘..Cela fait plus de quarante quatre ans que je parle avec eux en silence, pas même ton grand-père ne s’en ai rendu compte... !’
-‘...Que c’est t’il passe autrefois... ?’
-‘...Ils ont été froidement assassinés... !’
-‘...Et personne ne sait par qui... ?’
-‘...Les gendarmes ont remué ciel et terre pour confondre les assassins mais en vain.
Pas de corps. Personne ne sait rien et surtout personne ne dit rien, là bas, là où ils habitaient dans leur grande ferme. Du coté de la Normandie. Ce fut la plus énigmatique affaire du début du siècle... ! A SAINT BRAQUE... !’
-‘...Ils m’ont envoyé des messages de l’au-delà et je dois faire quelque chose pour qu’ils retrouvent le salut de leur âme... !’
-‘...Ecoutes, tout cela ne sert à rien, tous les protagonistes de l’affaire, ne sont presque plus là ou alors trop vieux pour se rappeler, tu vas interroger qui... ? C’est bien fini tout cela, et tu ne peux rien y faire... !’
-‘...Avec le temps, peut être que des langues vont se délier, je dois tout tenter afin que ma conscience soit en paix avec moi-même... !’
-‘...Amédée mon fils, avait un différent avec son voisin Guibert, un homme violent, une famille d’agriculteurs qui ne reculait devant rien. Au village, on les appelait le CLAN des sorciers.... ! Ils flirtaient avec la magie noire... ! Le bétail mourrait par moment sans que personne n’en connaisse la raison, et chacun y allait avec ses talismans et petites recettes sécrètes pour se protéger du diable... ! Ils étaient le démon... ! Amédée n’a pas voulu leur vendre le lopin de terre qui juxtaposait leur enclos. Il voulait s’agrandir en offrant à Amédée, un prix dérisoire mais notre fils, n’a pas cédé à leur chantage... ! Le vieux gris-gris vit encore sûrement, le chef, comme il l’appelle. Il a perdu la vue. Il doit vivre seul dans sa ferme délabrée... ! Mais je ne peux aussi l’accuser de ce meurtre... ! Sans preuve... ! Les gendarmes n’ont rien pu lui soutirer... ! Une seule personne peut encore parler mais elle a peur.... ! Elle craint pour sa vie ... !’
-‘...Qui donc... ?’
-‘...Cochin.... ! L’homme des basses manœuvres... ! Son ‘majordome’ à tout faire... !’
-‘...Donc, il se pourrait qu’avec le temps et le remord, il avoue... !’
-‘...Peut être.... !’
-‘...J’irai le voir sans perdre de temps... !’
-‘...Adèle, c’est un miracle cette coïncidence... ! Attends, je te donne l’adresse d’une bonne amie, une ancienne voisine qui sera contente d’avoir de mes nouvelles, écrit....’....Madame Tolpiac, 48 Rue De Manteaubon. Elle n’habite pas loin de la gare. Tu trouveras facilement... !’

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ADELE FROMENT.





CHAPITRE 13°

Adèle se retire après deux bonnes heures passées à réconforter sa mamie.

La jeune fille retrouve la gare de Hottenburg. Puis celle de Strasbourg.
Elle regagne Paris. Passe chez elle vite fait pour renouveler sa mise. Elle en profite pour réserver une place de train pour Paris/Rouen.

Elle y sera le lendemain matin à 5heure 55.
Une navette ferroviaire la dépose à Saint BRAQUE. Une bourgade qui fait face à la mer.
2280 habitants.
Adèle comme l’a prévenue sa mamie, trouve facilement l’adresse de la bonne amie de sa grand-mère. Au cours de la conversation, elle apprend que la ferme Amédée n’existe plus.
Qu’elle sera mise aux enchères publiques par le domaine de l’état, suite à l’abandon du terrain et aux dettes accumulées par son ‘occupant’ depuis trois ans car le sinistre chef du clan, Nandrin Gibert est mort brûlé dans sa ferme après une agonie de plusieurs jours. Dans d’atroces souffrances. Il n’a même pas eu les derniers sacrements puisque le curé de la paroisse, le Père Aldebert, était au Vatican à cette époque, selon les confidences de la dame.

Madame Tolpiac, lui conseille d’aller à la gendarmerie et demander à voir le lieutenant à la retraite Monsieur Michel Coullan. Un ami. Sans perdre de temps, Adèle remercie la bonne amie de sa grand-mère.
A la gendarmerie, elle se présente comme la petite fille de Amédée et de Georgette Ricard. Le planton réfléchi un instant puis...

-‘....Vous êtes la petite fille de Amédée... ? Mon D ieu quelle affaire... ! C’est un cas d’école chez nous, et encore aujourd’hui notre vieux chef, nous en parle par moment... ! Lorsque arrive la grande fête des gendarmes... ! Il serait sûrement heureux de vous rencontrer... ! Il est encore en forme malgré ses 85 ans. Il habite juste en face... ! Attendez un instant, je vais vous arranger cela... !’

Firmin, le jeune gendarme décroche le combiné...

-‘...Chef, excusez moi de vous déranger, mais j’ai devant moi Mademoiselle Adèle Froment, vous savez la petite fille des Ricard.... !’
-‘.....................’
-‘...Bien, je vous l’envoie... !’

Adèle traverse la rue, pousse la grille et foule le jardin pavillonnaire de l’ancien LIEUTENANT DE GENDARMERIE....MICHEL COULON... !’

A Suivre…

ADELE FROMENT.



CHAPITRE 14°

Ce dernier lui ouvre la porte. Adèle entre.
Elle est invitée à s’asseoir. Madame Adeline, la maîtresse de maison, propose à la jeune fille une boisson. Adèle remercie son hôte.

-‘...Mademoiselle, je suis heureux de vous rencontrer, et je suppose que si vous êtes là dans le village c’est pour vos ancêtres... ? J’en ai vu défiler des gens qui font des recherches sur leurs aïeux.... !’
-‘...En vérité Monsieur, je suis ici pour une mission, je dois intercéder pour des gens qui ne sont plus là et je dois réussir, il y va sans doute de ma vie ou de celle de mes proches... !’
-‘...Vous me paraissez bien énigmatique, Mademoiselle, mais plus encore, si ma curiosité ne vous parait pas malsaine... !’
-‘...Vous serez surpris par ce que vous allez entendre... !’
-‘...Vous savez, Mademoiselle Adèle, de par mon ancien métier de gendarme, rien n’étonne pas plus encore aujourd’hui qu’hier... !’
-‘...Tout a commencé par cela... !’

Et de lui exhiber la photo. Adèle raconte les faits tels qu’elle les a vécues, devant le vieux lieutenant qui écoute attentivement les propos de la jeune fille.

Enfin...

-‘...Ce que je viens d’entendre ne me surprend pas du tout Mademoiselle Adèle, je suis même ému par votre récit et votre démarche prend un sens bien particulier... !’
-‘...Ma grand-mère me parle d’un certain Cochin... !’
-‘...La fripouille vit dans l’ancienne carrière de sel, qui est aujourd’hui le dépotoir de la ville, il descend ici de temps en temps pour faire la mendicité, si vous voulez je vous accompagne car cette affaire bien que prescrite me tient encore à cœur, c’est mon seul échec de toute une vie passée au service du bien être de la société... ! L’enquête que j’ai menée tambour battant sur ses meurtres, fut un fiasco total. Mes collègues et moi, à cette époque étions dessus pendant 5 ans, c’est vous dire combien elle harcelait ma conscience, mais ici les gens de la campagne sont peu coopératifs, ils ont peur. J’ai connu le pauvre Amédée, un homme bon, de foi, un père de famille extraordinaire quant à sa femme Georgette, une femme courageuse qui était partout, à aider son mari. Cette tragédie a plongé tout le pays dans le désarroi... !’
-‘...Et bien sur, vous n’avez rien trouvé... ?’
-‘...Ici les rumeurs courent vite et notre travail consiste à ne pas prêter l’oreille à tout ce qui se dit... !’
-‘...Donc ce Cochin, vit encore... ?’
-‘...Oui... ! Nous l’avons pressé comme un citron autrefois... !Nous l’avons même mis en garde à vue durant trois jours parce que certains l’ont vu roder autour de la ferme... ! Il tourne toujours autour des fermes, à espionner pour le compte de la famille GUIBERT... ! Le bruit avait couru avec insistance, qu’elle aurait pu commettre le crime mais ce soir là, tout le monde l’atteste, ils les ont vu chez les MATHIEU... ! Donc, ils étaient hors de cause... !’
-‘...Je voudrais le voir... !’
-‘...Je vous accompagne, avec ma voiture... !’
-‘...Vous êtes trop bon... !’
-‘....Allons y... !’

Une demi-heure plus tard, le lieutenant de gendarmerie MICHEL COULON, ancien résistant et décoré cinquante deux fois pour hauts faits de guerre sur trois terrains de combat, accompagne Adèle sur la décharge publique de la région.

Ils ne tardent pas à tomber sur le COCHIN, assis sur un tas d’immondices.
Ses mains cherchant un vestige pour sa panse.

-‘...Salut Cochin... !’ Lance l’ancien militaire et gendarme au mendiant crasseux
-‘...Qui est celle là... ! CouloOOOOn...?’
-‘...Ma nièce Adèle, elle est journaliste... !’

A Suivre….

ADELE FROMENT



CHAPITRE 15°

Adèle comprend la ruse.

-‘...Elle est ici pour faire une thèse sur les crimes qui ont fait frémir la France d’il y a 70 ans... ! Tiens, prend cela, pour ta bouteille... !’ Il lui lance une pièce de 5 Francs.
-‘...Nous en avons eu d’affaire ici, Mademoiselle, de crime insoluble... !’
-‘...Je sais, Monsieur Cochin... ! Et comme vous êtes un des rares acteurs encore en vie, pourriez-vous m’aider... ! Votre témoignage sera capital pour mon article et je citerai votre nom... !’ Adèle.
-‘...Et comment... !’

Il se lève de son tas d’immondice et s’avance en titubant vers eux, risquant de tomber à chaque instant.

-‘...Tu peux parler Cochin, Adèle t’écoute et enregistre... !’
-‘...Tu sais tout toi, alors raconte le lui, tu m’as tellement emmerde à cette époque que je ne vois pas ce que je peux rajouter encore aujourd’hui.... !’
-‘...Les corps... ! Savez vous au moins, où ils sont... ?’ Adèle va droit au but. Elle joue le tout pour le tout.
-‘...Cochin, même si tu es le meurtrier et que tu l’avoues aujourd’hui, la justice ne peut rien faire contre toi, Adèle te demande seulement les corps, puisque tu étais l’homme à tout faire du GIBERT... !’

L’homme débouche une nouvelle bouteille de vin sortie de sa poche, boit une grande gorgée de ce breuvage, un mélange d’alcool et de bière.

-‘...Sans moi, il ne pouvait rien entreprendre, ces enfants, les GUIBERT étaient des couards, ils tremblaient comme des feuilles devant lui, j’étais le seul à lui tenir tête parce que je savais des choses sur lui... !’
-‘...Comme quoi par exemple Cochin... ?’ Le militaire.
-‘...L’attaque du fourgon sur le chemin des Grives, c’était lui... !’
-‘...Nous le savions, mais nous n’avions pas de preuves, le conducteur du fourgon à cette époque disait ne pas avoir reconnu sa voix... !’
-‘...Sa voix... ? Il était caché derrière les arbres lorsque son homme de main avait assomme le second chauffeur et c’est moi qui ait prit la sacoche pour la lui remettre le soir même, il ne voulait pas se mouiller... !’
-‘...Savez vous où est enterrée la famille Amédée... ?’ Dit Adèle, ennuyée par ces histoires, qui ne la concernaient pas.
-‘...Bien sur que je le sais, je sais tout moi... !’
-‘...Que dis tu là CocHIN..... ?’ Dit l’ancien gendarme surpris par la révélation du saoulard.
-‘...Oui, je sais et je n’ai pas envie d’aller en enfer... !’

A Suivre.


ADELE FROMENT.


CHAPITRE 16°.

Adèle pense avoir mal compris. Elle redemande.

-‘...Monsieur Cochin, savez-vous où est enterrée la famille Ricard... ?’
-‘...Ta nièce est sourde Michel, ou alors elle hoquette... ! Oui je le SAIS MADEMOISELLE... ! Vous pouvez l’écrire... !’
-‘..Et qui les as tué alors, si tu sais où est enterrée la famille... ?’ Hurle le gendarme décontenancé.

Cochin, boit toute sa bouteille d’un seul coup puis lance maladroitement le contenant vers ses visiteurs qui ne sont qu’à quelques mètres de lui. Le gendarme, a tout le juste le temps de se baisser pour éviter l’objet qui atterrit plus loin.

-‘...Je vais te jeter en tôle, j’appelle mes collègues... !’

Le vieux lieutenant fait mine de s’en aller pour appeler ses collègues.

-‘...C’est lui, cette fois ci qui a exécuté la famille... ! Puis, je suis passé tard dans la nuit après la réunion de chez les voisins pour enlever les cinq corps. CA FAIT 70 ANS QUE JE NE DORS PLUS SANS QUE JE NE PENSE PAS A CES MACHABES.... ! Il avait soudoyé la famille Mathieu, en leur proposant de faire passer une conduite d’eau qui part de son puits à l‘autre bout du champ. Mathieu et compagnie ont fermé les yeux à cause de cette eau que le Guibert leur offrait gratuitement... ! Pour acheter leur silence... !’
-‘...Où sont t’ils... ?’ Lance Adèle.
-‘...Venez.... !’

Le duo suit le vieil alcoolique qui chante en gesticulant et tout en marchant.
Risquant de piquer du nez dans la fange.

Trente minutes plus tard, il s’arrête devant un grand buisson touffu. Il écarte les branchages,
et ouvre un chemin pour les deux suiveurs et là, une grosse dalle.

-‘...Voilà, ils sont là... !Sous la pierre à cinquante centimètres de profondeur... !’

Michel Coulon sans perdre de temps, averti ses collègues en les joignant par une cabine de téléphone qui se trouve à proximité. Un quart d’heure plus tard, les gendarmes sont là.
Une vingtaine d’hommes, appelles en renfort, délimitent la zone de recherche.
Après une heure de déblayage, des os apparaissent aux yeux de la maréchaussée.
Adèle, assise à distance raisonnable du remue- ménage, laisse couler ses larmes s tout en serrant contre sa poitrine ces ancêtres retrouvés.
Elle sanglote.

Tandis que les premiers squelettes sont mis dans des caisses en bois puis scellés. L’autopsie, pratiquée plus tard sur les corps des victimes, confirmera l’identité des défunts.

A Suivre.



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