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*****SALLE BUENO...*****'...HNINA...! SUIVI DES RECITS '... LA CERVELLE ECLATEE...' '...LE SINGE...' ' BECH MMET RAJ'LEQ YE MRAA...! LEUCHKOUN T'GHABAR OU T'HAMAR YE MART LÂÄMA...!

Envoyé par breitou 


Elle sait qu’elle vient de mentir à son jeune frère.
Les larmes coulent sur son visage comme une ondée de pluie sur un carreau vierge.
Elle qui rêvait à un prince charmant, à un beau jeune homme comme dans ses romance, H’nina par la décision sans équivoque de ses parents à accepter ce choix. Sans broncher et sans élever la voix. Comment le pourrai t’elle sans passer pour une effrontée qui cracherai sur son heureux destin.
La pauvreté ne permet pas d’élévation de voix. Ni refus lorsqu’on est dans un très grand besoin matériel. Pas même de différer la réflexion lorsque le bon destin vient frapper à la porte. Et le bon destin, le mektoub a frappé chez les Azria.
H’Nina a mal.
C’est comme cela et personne ne viendra arrêter, sauf la mort, la poursuite du destin.

Deux mois plus tard, les noces sont célébrées dans la grande Synagogue de Tunis.

H’Nina plus belle que jamais dans sa robe de mariée semble heureuse.
Son visage ne trahit aucune déception. L’entourage épie les moindres contorsions de son joli minois. H’Nina doit paraître sereine. Elle doit montrer de la bonne humeur, aucune fausse note ne doit trahir son malaise. Rien ne doit gâcher son mariage. Elle joue, sans y participer pleinement, un rôle qui ne lui sied pas. Le coeur n’y est pas.
En réalité, son cœur s’est figé.
Elle était même au bord de la crise de nerfs mais pour éviter un affront à sa famille, elle préfère se mordre les lèvres et retenir ses larmes que de gâcher sa belle journée de Noces.

La voiture nuptiale quitte la syna sous un lancé de You Yous.( cris de joie)
Elle prend la vieille route Tunis Goulette.

A Suivre...
Re: *****SALLE HENRI BUENO *****'...HNINA...!'
25 mars 2008, 11:52
7°.

Arrivée sur place H’nina, la merveilleuse H’nina de 16 ans, relève son voile et descend de la voiture nuptiale.
Tous les voisins sont là, les yeux larmoyants de joie.
On se l’accapare.
On l’embrasse.
La famille distribue quelques dragées puis la distribution terminée, elle rentre chez elle.
H’Nina ne se déshabille pas mais demande à se promener sur la plage, histoire de respirer un peu d’air.

Elle sort pour la balade.
Le soleil resplendissant donne encore plus d’éclat à sa robe blanche.
Elle marche pieds nus sur la grève, se joue des petites vaguelettes qui viennent lécher ses orteils, se baissant par moment pour ramasser une pierre plate qu’elle jette sur la surface lisse et calme de la mer. Elle compte les ricochés. Elle rit de cela.
Elle tourne sur elle-même en levant les bras. Elle semble heureuse.
Elle foule toujours le sable fin de la plage déserte à cette heure de la sieste. Quelques retardataires s’empressent de ramasser parasols et couffins laissant quelques reliefs alimentaires épars sur le silicium.
Il fait très chaud. H’Nina ne semble pas souffrir de la canicule puisque son cœur est froid.

Elle arrive aux abords des grands rochers, la barrière de protection qu’on appelle communément chez nous els BLOCS DE LA JETEE et qui constituent le bouclier du môle, contre les assauts furieux et répètes des grands brisants. Ces grands rochers protégent aussi la grande tour de fer, le sémaphore bien connu de tous les goulettois, qui guide les rentrées et les sorties des bateaux en tout genre y compris balancelles, petits et grands yachts.
Fier, il s’élève à une hauteur de 10 mètres au dessus des flots rageurs.
L’endroit s’appelle aussi le BOURAZ.

Gamins, nous nous amusions à escalader ces rochers aux parois glissantes. La mousse et les algues ont déteints sur leurs flancs. Il n’était pas rare de surprendre quelques poissons somnolents qui trouvaient refuge dans ses petits lacs dormants. Et surtout, nous nous tenions debout sur le plus haut d’entre eux, comme pour braver le vent qui venait fouetter nos jeunes visages bronzés.

Les BLOCS étaient aussi des abris de fortune pour les amoureux en mal de solitude et de discrétion. Plusieurs jeunes de ma génération ont tiré leurs premiers coups d’amour d’entre ces rochers ; le cul en l’air et le vent dans les flancs. Les rendez vous amoureux étaient nombreux. Et chacun couple avait ses pierres.

H’nina, escalade le premier rocher.
Elle saute, amusée, de rocher en rocher sous le regard intrigué des vieux pécheurs italiens qui voient cette jeune beauté, tout de blanc vêtu , retenir avec ses deux bras, sa traînée en voile.
H’nina s’approche du phare.
Elle est devant la mer agites et elle peut voir les remous et le mugissement des vagues qui viennent mourir sur le devant du béton armé protégé par les rochers. Les courants sont forts à la pointe du BOURAZ. Le grand horizon s’offre à elle.
Elle brasse d’un coup d’œil le large. Au loin la silhouette en forme de M du sommet de la grande montagne du BOU KORNINE se détache dans l’azur bleu.
Elle entend les cris des mouettes aux ailes blanches qui tournoient comme des vautours au dessus des écumes blanches soulevées par les hélices des remorqueurs qui se lancent vers la grande bleue. Au loin quelques bateaux attendent patiemment l’ordre de rentrer dans le chenal.

H’nina respire à pleins poumons le bon air marin qui la pénètre.

Elle avance pour être au plus prés de la mer. Comme si elle voulait la toucher mais à une hauteur de dix mètres, il ne lui est pas possible. Elle est au bout du môle seule. Contre le vent qui hurle dans ses oreilles.
Quelques badauds ne comprennent qu’une jeune fille habillée toute de blanc se comporte ainsi.

H’nina rit. Ses rires sont étouffés par la force du Mistral qui souffle.
Elle a les pieds joints.
H’nina prise dans le grand tourbillon de la vie se laisse choir.
Sa tête vient cogner le sale rocher visqueux. Elle glisse dans l’eau froide. Sa robe telle un parachute, a déployé ses ailes. Il s’est ouvert et son corps est retenu par le voilage qui flotte sur les flots. Une tache de sang échappée de son front macule son voile.

Les curieux, surpris par le spectacle, sont abasourdis. Passe le moment de stupeur, ils se précipitent pour constater que la jeune fille flotte les bras ballants, inerte sur la surface de l’onde marine. Ballottée par les flots et les forts courants. Ils n’ont rien pu faire.
Un vieux pécheur tend sa gaule à l’extrémité revêtue d’un crochet. Il la ramène au bord.
On l’a sort de l’eau.
Les sauveteurs alertés par le gardien du phare constatent les faits.
Tous les témoignages correspondent, la jeune fille s’est suicidée.

FIN.
Re: *****SALLE HENRI BUENO *****'...LA CERVELLE ECLATEE...!'
29 avril 2008, 04:18
ALBERT SIMEONI
L' Enfant de la Goulette.

Roman

Le 17/8/2003

Tous les évènements cités dans cette nouvelle sont imaginaires. Et ne peuvent se rapporter à des faits vécus ou réels.


CHAPITRE I

La cervelle éclatée.






Jean-Luc passait le plus clair de son temps, à regarder par la fenêtre. Non point qu'il fut handicapé mais avait de sérieux problèmes psychiques. Des bruits dans sa tête, qui le réveillaient souvent la nuit. Quand ça ne le prenait pas,l allait s'asseoir près de son ouverture sur le monde extérieur sa fenêtre pour jeter un regard sur le même décor, les fenêtres des vis à vis. Non point pour voler quelques images de corps de femmes nues se changeant mais pour deviner les nouveaux venus. Sans plus.

Il tenait comme une sorte de comptabilité des occupants d'immeuble mais il s'arrêtait dés que les maux de tête revenaient.

Il vivait avec son père depuis sa naissance. Sa maman était morte à sa naissance et le bébé à cette époque était presque mal né. On décela quelques irrégularités dans ses neurones. Il suivit une petite scolarité mais devant la dureté de celle ci, son père préféra abréger sa 'souffrance'. Il revenait tous les soirs en pleurant le jeune Jean-Luc en attrapant sa tête tout en se plaignant. Mechkine. Le pauvre.

Il connaissait par cœur le nom de tous les occupants, ceux d'en face. Une dizaine de familles. Il en avait fait un passe temps. Il avait pris même pris l'habitude, pour être à jour dans ses notes, de descendre plus tard, lors d'un changement de locataires, afin de relever l'identité du nouveau ou de la nouvelle venue. Il inscrivait méthodiquement son nom de famille, le nombre d'enfants etc….Sur un cahier d'écolier à deux lignes qu'il tenait minutieusement à jour. Les décès aussi. Heure et date. Sur la marge de la feuille, il annotait le nom et prénom, puis sur une autre colonne, la date d'arrivée et de départ, ensuite venait sa signature. Il y avait ainsi répertorié plus de milles locataires allant et venant ; une véritable main courante d'hôtel. C'était là son secret qu'il n'avait jamais dévoilé à ses amis d'en bas.

Ses camarades de quartier connaissaient son état mental mais aucun d'eux ne s'est moqué de lui ou tourné en dérision, bien au contraire, ils l'invitaient souvent dans leur surprise partie ou à leur rencontre de football entre copains de quartiers riverains, échangeant quelque fois quelques coups de poings mais lui préférait s'esquiver à cause des bruits qui venaient le déranger dans sa tête. Mechquine.

Jean-Luc avait un joli minois, élancé, des cheveux bien coupés et toujours bien mis. Son père, policier, était au petit soin envers lui et ne le laissait manquer de rien car malgré son handicap, le jeune n'était pas dépourvu d'intelligence. Il avait de temps à autres de crise mais comme il le disait à son père ' ne t'inquiètes pas, Papa, ça va passer…!' Et le père faisait confiance à son fils, il ne s'en inquiétait pas.

Puis voilà qu'un matin, il aperçoit par sa fenêtre du quatrième et dernier étage, une voiture de location s'arrêter devant le pâté d'immeuble, d'en face. Un homme en tenue d'officier de marin et une très belle fille descendirent d'un taxi. Ils montèrent dans l'immeuble tandis que les déménageurs s'apprêtaient à faire monter les affaires du jeune couple. La vieille locatrice, Madame Renée, était décédait quelques jours auparavant.

Jean-Luc, par sa fenêtre, regardait les ouvriers installer meubles, tables, lit et chaises. L'appartement avait trois fenêtres au quatrième étage, distant d'une dizaine de mètres, juste à hauteur du sien. Après le départ des manœuvres, il tira les rideaux de la fenêtre, par pudeur, présageant sans doute la suite des évènements avec la jolie dame et son mari, mais tout en laissant une petite ouverture, il voulait, ayant pris l'habitude, par curiosité, surprendre sans doute les deux amoureux en pleins ébats. Il fût déçu car le jeune homme d'une trentaine d'année, se leva, embrassa sa femme sur les deux joues et descendit dans la rue. Une voiture de service l'attendait en bas. Il s'y engouffra et celle ci démarra.

Jean-Luc se sentait moins coupable à présent. Il réouvrit plus largement les rideaux pour mieux apprécier cette nouvelle venue..

Il l'avait lu son nom, une semaine plus tard sur la boite aux lettres. Bizarrement, le nom de son mari n'y figurait pas, il en déduisit que ce dernier était soit son frère soit son petit copain. En réalité son copain. Elle s'appelait Johana Mérèdit

Jean-Luc devant la beauté de la jeune fille, délaissa les autres fenêtres. Il connaissait trop les habitudes des autres locataires et voulait s'attacher qu'aux ouvertures de la belle femme. Il notait ses sorties matinales et ses rentrées nocturnes. Prétextant un jour, un renseignement sur la nouvelle occupante, la concierge, qui le connaissait bien, lui apprit que la demoiselle était dessinatrices aux beaux-arts, qu'elle poursuivait ses études à Paris. Elle était de nationalité anglaise mais maîtrisait parfaitement le Français. Il en était heureux par ces quelques confidences. Et surtout, il réfléchissait sur la façon de l'aborder, sans l'effrayer.

Un soir, alors qu'il était collé à sa chaise et sa vue cachée par les rideaux, il vit ce qu'il n'avait jamais vu de sa vie en 28 ans. La jeune fille se déshabillait devant lui. Sans doute pour se doucher. Il saisit pour mieux la regarder ses jumelles et là il fut éblouit par son corps de déesse. Il ajustait son optique sur toutes les parties de son corps, découvrant pour la première de sa vie, un sexe touffu de femme, des seins arrondis et un galbe à faire frémir le plus récalcitrant des males. Il n'en revenait pas et sentit tout son corps trembler, comme pris par une fièvre. Une chose nouvelle pour lui mais dut se rendre à l'évidence; cette découverte de femme nue lui donna des bourdonnements dans les oreilles et les bruits dans sa tête mirent fin à son spectacle. Il alla se coucher tout en prenant ses médicaments. Il en bavait de n'avoir pas tout vu. Reprochant à ces maux de tête sa déconvenue.

La jeune fille ne se doutait pas des pratiques du jeune homme qui chaque soir attendait, comme un mordu, le déshabillage. Jean-Luc était transformé depuis ce fameux soir. Son père s'était bien rendu compte de son nouveau comportement nerveux mais essayant d'en savoir plus, l'adolescent prétextait de violentes douleurs au crâne pour esquiver toutes conversations futiles. Il ne voulait pas lui dévoiler son secret et d'ailleurs pourquoi le ferait-il aujourd'hui….?

En pleine nuit, alors qu'il sommeillait profondément, il eut une belle érection. Il s'imaginait avoir prit Johana dans ses bras et juste au moment où il l'embrassait, il eut une très belle éjaculation. Pour la première fois de sa vie de jeune homme, Jean-Luc connut la jouissance virtuelle dans sa culotte, inondant les draps par son sperme. Il se réveilla en sursaut, se leva, alluma sa lampe de chevet pour constater de la chose, constater qu'il avait 'pisser' mais un pipi un peu spécial. Visqueux blanc sale, à l'odeur un peu acre. Il poussa la porte de la salle de bain pour se débarrasser de cette chose gluante…..

A suivre….



La cervelle éclatée.

Le lendemain matin, il s'en confia à son ami Bertrand, un peu plus expérimenté. Il lui expliqua la chose….L'autre sans trop rentrer dans les détails lui apprit que tous les hommes, arrives à un certain âge avaient besoin de se désengorger…. Les couilles. Et que lui Jean-Luc était aussi un homme et qu'il fallait qu'il subisse les belles choses de la vie. Il lui souffla la méthode…L'amour du solitaire. Jean-Luc n'en revenait pas, il avait donc fait l'amour sans qu'il le veuille, pendant la nuit dans un rêve avec sa voisine d'en face. Il en ressentit comme une frustration et une certaine culpabilité car après tout son éducation ne lui permettait pas de subir, à l'insu d'autrui, cette forme de plaisir non partagé. Mais devant la beauté de cette jeune femme, il réfléchit pendant des jours et se dit qu'après tout, il ne faisait de mal à personne sauf qu'à se donner du plaisir tout en regardant cette forme. Car, il avait mit en pratique, les conseils de son ami. Il lui arrivait, 'mechquine', de couper son plaisir à cause des maux de tête qui lui écrasaient sa cervelle. Dans ces cas là, il arrêtait tout et montait dormir laissant son bel étalon se faner puis s'endormir.

La providence se présenta un dimanche matin. Johana chargée comme une mule, peinait à monter son caddy. Les paquets trop volumineux l'empêchaient d'avancer. Jean – Paul, ce jour là était assis sur le seuil de l'immeuble quand il vit l'effort de la jeune fille. Il se précipita vers elle….

-'Bonjour, Mademoiselle, voulez -vous que je vous aide, je m'appelle Jean-luc, je suis votre voisin De l'autre côté de la rue …!'

La jeune fille devant la gentillesse du jeune homme accepta son aide.

Ils grimpèrent les quatre étages sans ascenseur. Pour la première fois de sa vie de 28 ans, Jean-Luc était dans un appartement, malgré lui, d'une jeune femme…

Johana…

' Vous m'avez dit être mon voisin Jean-Luc…?'
-Oui j' habite juste derrière cet immeuble…!'

Il mentait afin de ne pas découvrir son secret, ce qui aurait pu mettre la puce à l'oreille de la jeune fille.
Il posa les sacs et s'apprêtait à sortir quand…

-' Attendait Jean-Luc, voulez boire un jus, une boisson….Rafraîchissante…?'

Surprit par l"invitation, Jean-Luc hésita mais la jeune fille était déjà dans la cuisine et s'apprêtait à le servir.
Le jeune adolescent, prit de court, s'assit sur le fauteuil et jeta un œil par la fenêtre, il vit son père dans sa chambre et tourna le dos afin qu'il ne puisse pas être vu.

-'Vous êtes étudiant …! Jean-Luc ' lui dit Johana…
-'Non Mademoiselle….!'
-'Appelle moi Johana…..! Tu veux…?'

Il ne pouvait se soustraire à son envie..

-'Ok …! Johana…! C'est un joli prénom, tu sais…!'
-'A ma naissance, mes parents voulez me nommer Marie, alors je me suis levé sur mes petites jambes de bébé et je leur ai dis qu'il y avait assez de Marie sur la planète…!'

Il en rit de cette plaisanterie….

-Moi, ce fut le contraire, je n'ai pas pu me lever, ma mère décéda à ma naissance et que mes maux de tête m'empêchèrent de dire quoique que se soit…!'
-' Tu es orphelin de mère…?'
-' C'est mon papa qui m'a élevé….!'

Johana se sentit mal à l'aise…Il s'en aperçut..

-'Ne soit pas triste, je ne suis pas le seul, tu sais dans ce monde. Je suis heureux d'avoir au moins quelqu'un qui m'aime dans ma vie…!'
-'En effet tu as raison Jean-Luc, il y a pire …!Que fais-tu dans la vie …?'

Jean-luc, un peu gêné, se refusant de lui dévoiler sa maladie, préféra…

-'Je dois m'en aller, j'ai mal à la tête…!'
-' Jean-Luc, tenez, voilà mon numéro de téléphone, appelle-moi quand tu veux…! Donnes moi le tien…!'
-'C'est qu' aucune fille ne m'appelle Johana, et je crains que mon père…!'
-' Mais tu as le droit d'avoir des amies filles non..????'
-'Oui….! Mais c'est à cause des maux de tête….!' Mechkine'.

Johana ne voulait pas gêner son interlocuteur. Ils échangèrent leurs numéros de téléphone.

Elle lui fit la bise sur les joues avant de se quitter. Et pour la première fois en 28 ans de vie, Jean-Luc sentit sur son visage, un baiser de femme parfume. Il en rougit. Johana s'en aperçut mais comprit que ce jeune homme n'était pas tout à fait conforme aux autres. Il avait quelque chose qu'elle n'arrive pas à déceler.

A suivre….



La cervelle éclatée.


CHAPITRE III



Jean-Luc dévala, les marches des escaliers avec la main collée sur ses joues comme s'il voulait tâter l'empreinte de ces lèvres.

Il regagnât sa chambre sous l'œil intrigué de son père.

-' Tu n'étais pas assis en bas, Jean…?'
-'Non, papa, j'ai fais un tour à la supérette…!'

Puis il regagna sa chambre. Il nota le numéro de la jeune fille qu'il n'appellera jamais. Mais dont il rêvait chaque soir. Le jeune homme discret ne lui avait pas tout dit. Elle ressassa tout ça dans sa tête et se mit à réfléchir, elle voulait le revoir pour en savoir plus car elle estimait son départ ce jour là comme une fuite en avant. Trois semaines plus tard, elle prétexta une futile excuse …

Elle composa son numéro de téléphone …

-'Allo…..! Jean-Luc…? '

Le jeune homme fut surpris d'entendre sa voix, il attendait cet instant avec gravité….

-'Oui….! Mademoisselle….Joahna…!'

-'Johana, tout court, Jean-Luc, tu sais, je ne connais pas très bien le quartier, et je cherche une pharmacie…! Veux- tu m'y accompagner….?'

Il hésita un moment puis….

-'Oui d'accord, je vous accompagne, surtout qu'elle est un peu loin, dans le centre commercial…!'

-'Alors dans un quart d'heure en bas de chez moi….? OK…?'

-'Ok….!'

Il raccrocha et tout ravi de cet appel imprévu, il s'habilla…

Elle l'attendait en bas de chez elle, tandis qu'il sortait par une porte dérobée de l'immeuble en passant par les caves.

Elle lui refit la bise.

-'Ca va Jean-Luc….?'

-'Oui et toi…?'

-'Je viens de terminer un excellent travail pour mes patrons…!'

-'Vous faites quoi dans la vie, Johana….?'

Bien qu'il le savait déjà, pour l'avoir vu à plusieurs reprises dessiner…

-'Je suis maquettiste, et décoratrice d'intérieur …'! Lui dit -elle tout en marchant…

Ils marchèrent jusqu'à la pharmacie en échangeant quelques banalités.

Au retour, il s'apprêtait à prendre congé d'elle quand…

-'Venez …! Monter chez moi….! N'ayez aucune crainte je ne vais pas vous bouffer, je suis très seule, mon copain est en voyage et je ne connais personne ici, vous me semblez calme et je pense n'avoir rien à craindre de vous…!'

-'A quoi le voyez--vous Joahana…?'

-'Un flair de femme, mon ami…!'

Elle prononça le mot d'ami, il était donc devenu son ami sans qu'il ait pensé à ça alors qu'il éprouvait de forts sentiments envers elle. Mais le savait elle..? Et comment pourrait-elle le savoir…!'

Elle le fit pénétrer pour la seconde fois dans son appartement de trois pièces quand le téléphone sonna…
Elle décrocha, c'était son flirt Marc....

-' Allô….! Johana….? Comment vas-tu chéri….?'

Elle prit le combiné portable et alla discuter dans la chambre.

Pendant ce temps, Jean-Luc profitant de cet instant d'intimité avec son copain, jetais un coup d'œil aux esquisses de la jeune fille qui reposaient sur le chevalet. Elle dessinait très bien se dit-il…Mais il ne comprenait pas son style moderne.
Au bout d'un moment, elle rentra dans le salon, trouvant son ami, déchiffrer ses maquettes.

-'Oh….! C'est un style particulier qui s'adresse aux gens un peu bizarres, qui veulent sortir du décor traditionnel. Tu vois ça, c'est un lampadaire qui ressemble à une cruche, ici une table a deux pieds, qui tient par un système caché à la vue des commanditaires, en fait elle tient en équilibre et on ne doit rien poser dessus sinon tout tombe…!

-'Je ne comprends pas une table qui ne sert à rien, pourquoi…?'

-'Oh …! Ne te poses pas de question, c'est l'art dans le décor, les gens aiment tout ce qui sort de l'ordinaire, cela s'adresse à des gens très aisés….!'

-'C'est vrai que les pauvres gens comme nous, nous nous accommodons de tables à quatre pieds pour bouffer dessus…!'

Elle en rit. Elle s'était entre temps change et portait un peignoir fendu par -devant. Elle s'aperçut de sa gêne et …
-' Tu veux que je me change….?'
-'Non, non…! Pas du tout ton peignoir te va à ravir…!' Ecoutez Johana, me permets tu de m'absenter juste quelques instants…?'
-'Tu veux t 'en aller….? Tu as mal à la tête…?'
-'Non pas du tout, pas encore, mais je te promets que je reviens dans dix minutes…!'
-'Ok….! Je t 'attends, je te prépare une recette magique, un breuvage personnel…!'

Il sortit. Johana fut assaillit par le doute, ' Et s'il ne revenait pas…! ' Se dit -elle….

Il tint parole, et sonna à la porte…C'était lui avec un bouquet de roses dans les mains…

Elle n'en revenait pas….

-'Tu es descendu pour ça…..?'
-'Oui…..! Tu sais quand nous sommes passes devant, j'avais l'impression qu'elles commençaient à se faner, alors je me suis dit ' Jean-Luc, c'est dommage de ne pas offrir ces jolies fleurs à ton amie…!'
-'Tu es fou, il ne fallait pas faire ça….!'
-' C'est ce que m'ils m'ont dis à l'hôpital….! Que j'étais fou à cause des maux de tête qui me cassent ma cervelle…!'
-'Mais non….! Excuse-moi je ne voulais pas te dire ça, c'est dans un sens général…!'
-'Je dois partir, Johana, les bruits me reviennent, c'est insupportable…!'
-'Mais non, reste encore un peu, bon tiens viens boire…!'

Il se releva sans rien dire, comme s'il n'entendait plus rien autour de lui…Serra la main de son amie.

Johana s'était sentie coupable par cet incident, ce mot dit sans arrière- pensée pourtant, que Jean-Luc avait pris au premier degré. Sans doute.. Comment pouvait-elle deviner que Jean-Luc était malade et que les médecins avaient diagnostiqué, un début de folie, d'où ces maux de tête qui le dérangeaient, quotidiennement. Elle releva le combiné pour se rassurer que Jean-Luc était bien arrivé, un prétexte de femme pour lui parler.

-'Jean-Luc…! Excuse-moi pour tout à l'heure, je ne voulais pas…!'
-'Mais non, Johana, ce n'est pas de ta faute, je comprends tu sais et….!'
-'Ecoute, j'aimerai que l'on se revoie assez souvent si cela ne te cause pas de problème…!'
-'Mais ton ami verrait ça d'un mauvais œil….!'
-'Tu veux parler de Marc….? Mais l'un n'empêche pas l'autre….!'

A suivre…..




La cervelle éclatée.


CHAPITRE IV



Il parlait avec elle, tout en la regardant à travers les rideaux. Elle était en culotte, allongée sur le lit. Il pouvait la voir ainsi par ses jumelles. Ses yeux descendaient ses belles cuisses. Elle était encore plus belle sans son soutien gorge. Il l'auscultait de haut en bas …A son insu et tout en parlant…

-' Oui…! Mais c'est peut être pas bien, de se voir ainsi…! Non…? Tu sais, je n'ai jamais eu…!'
-'De petite copine…? Et bien moi je serai ta grande copine à qui tu peux tout confier, et puis mon Marc, est aux Baléares et il n'est pas prêt de rentrer si tôt, il a une longue croisière à faire…! Donc tu vois, je me sens un peu délaissée….!'

Il prétexta ses maux de tête pour couper court à la conversation.

Elle se leva par ce lundi tout pluvieux avec la conversation téléphonique de la veille dans ses pensées. Elle n'était pas à l'aise.
Une question revenait sans cesse dans sa tête. Qu'elle est cette étrange sensation qui soudain s'est réveillée en elle ! Commencerait-elle à l'aimer ou à s'attacher à lui…? Et puis est-il normal qu'elle puisse s'amouracher, si cela était le cas, d'un jeune homme, bien sous tous rapports mais malade….? Comment allait -elle gérer ce problème ? Tout ça la mettait mal à l'aise. Elle décida de lui fixer un rendez -vous chez elle afin d'en parler à tête reposée.

Elle lui téléphona de son bureau pour l'inviter le soir même…

-' J'ai une surprise pour toi…!' lui dit' elle…!
-'Ah…! Et c'est pour quand…?'
-'Ecoutes, si tu n'a rien à faire ce soir, monte chez moi, je t'invite à goûter mon curry au poulet…! Et j'ai une surprise pour toi…!'
-'Que vais-je dire à mon père…?
-'Ben..! Dis lui que tu va au cinéma….!'
-'Mais, s'il me pose des questions sur la séance…?'
-'C'est bien simple, je te raconterai le film et tu le lui raconteras au cas où…!'

Johana n'était pas allé voir un film depuis au moins trois ans. Elle était un peu embêtée par ce mensonge.

Bref, elle improvisera, sur le moment se dit-elle…!

Il est 20 heures précises quand Jean-Luc, en costume cravate, bien peigné engloutit les marches de l'immeuble.
Il appréhendait cette soirée. Il avait le cœur serré car il avait décidé entre temps, de tout lui avouer.

Il sonna…

-'Bonsoir Jean-Luc…! Entre donc….! Tu es très chic ce soir….!'
-'Circonstance oblige…..!Mademoiselle Johana….! Vous l'êtes aussi….!'

Elle était habillée d'un joli tailleur en tweed gris zébré qui découvrait ses jambes à hauteur des cuisses, mini, sur une légère chemisette fleurie transparente qui laissait voir son joli soutien. Elle le prit par la main comme l'on conduit un adolescent à sa première communion. C'était la première fois en 28 ans, qu'une douce main de femme lui serraient les siennes. Il se laissa apprivoiser. Ils s'assirent sur le sofa. Deux verres de soda bien frais les attendaient. Elle lui présenta le sien. Il avait les yeux baissés car il redoutait ce qu'il allait lui dire, elle trancha ses pensées par…

-'Tu ne veux pas voir ta surprise…?'

Toujours en lui prenant la main, elle le dirigea vers son chevalet….

-'Alors c'est qui…?'
-'Ben j'ai l'impression que je lui ressemble mais en plus pointu…..!'
-'C'est un style moderne, c'est ainsi que je te vois….! Presque fuyant, c'est l'objet des lignes cassées….! Il est à toi….!'
-'Oh….! Merci, il sera mon compagnon de chevet, plutôt mon ange gardien, je vais l'accrocher au-dessus de mon lit….!'

Il hésita un moment, puis forçant sa timidité, il la bisa tout en rougissant. Son parfum lui titilla les narines. Elle sentit de légers tremblements dans ses lèvres…

-'Soit calme et cool, Jean-Luc, c'est une soirée de détente et chasse tes mauvaises pensées…!'
-'Décidément, tu devines tout…!'

Puis il se lança….Et tout en malaxant ses doigts nerveusement…

-'Johana….! J'ai un secret à te dévoiler. Depuis le premier jour où tu as débarqué, je n'ai fais que t'épier par ma fenêtre, j'habite juste en face de toi…! Regarde, ce sont mes volets fermés….!'
-' Et alors…?'
-'Alors je me sens coupable, comme un voleur de ton intimité. Je connais tous les locataires d'en face, et je passe mon temps, ma vie à noter leurs faits et gestes sur un journal intime, je me sens comme sale moralement…!'
-'Sale de quoi….? Jean-Luc…!'
-' D'avoir découvert tes formes de femme, ton corps à ton insu quand tu te changeais et que tu oubliais parfois de fermer tes cloisons…! Tu comprends….! J'ai mal à la tête, ça me reprends, les bourdonnements, je vais partir….!'
-'Non….! Reste …!'
-'Ma cervelle va exploser…!'

Il prit sa tête entre ses mains et il se mit à pleurer. Mechkine.

A suivre…

La cervelle éclatée.

CHAPITRE V


-'Chuuuuut…..! Laisse moi faire…!'

Elle se positionna derrière lui puis lui ôtant les mains, elle prit sa tête qu'elle posa délicatement sur le dossier du sofa. Ses fines phalanges parfumées, en gestes précis, massaient délicatement ses tempes et sa nuque par des sens giratoires. Il se laissai aller. Elle pouvait dominer à loisir son beau visage. Elle lui faisait du bien….

-'Tu sais, un soir, j'ai rêvé de toi et pour la première fois dans ma vie, j'ai ressenti quelque chose de nouveau…! J'ai fais l'amour avec….!'

-'Chuuut…..! C'est normal….! Ce qui t'est arrivé….! Tous les adolescents et adolescentes passent par cette première expérience, tu as joui tout seul …! Inconsciemment dans ton rêve….!'

-'Je ne suis jamais sortit avec des jeunes filles….!'

-'Chutt….! Repose toi….!'

Elle continuait son massage. Jean-Luc se laissait aller sous ses caresses. Il appréciait ses tournoiements réguliers et doux sur son front. Profitant de cet instant de répit, Johana baissa sa tête à hauteur de son visage. Il sentit son souffle chaud tandis qu'elle baisait ses lèvres. Il ouvrit les siennes et pour la première de sa vie, une jeune fille lui fit découvrir le plus beau des baisers. Il resta bouche bée, les yeux grands ouverts…..

-'Tu ne vas pas tomber dans les pommes…?'

Elle dégrafa habilement les boutons de sa chemise et dénoua sa cravate devenue gênante. Elle se mit à caresser sa poitrine imberbe et ses petits bouts de sein. Il était aux anges, entre de bonnes mains. Jean-Luc sentait monter en lui cette première sensation, qu'il avait connu dans son rêve. Tous ses maux de tête se fondirent comme par miracle. Il semblait voler sur un nuage. Il se rendit compte qu'il était sans chemise. Johana était à moitié nue. Elle le fit lever, et sans rien dire, il se laissa guider vers le lit. En deux heures plus tard, elle fit de lui son second amant. Ils oublièrent le curry au poulet. Il était 23 heures quand il commençait à se rhabiller….

-' Johana ….! Je t'aime….!'

Lui dit - il avant de prendre congé…

-'Chut….! Tu va réveiller tout le quartier….! Ce n'était pas un aussi grand secret, quand même, rien qu'une simple confidence…!'

Il alla se re- pointer devant sa fenêtre pour l'imaginer s'étirant pour s'endormir. Jean-Luc ne ferma l'œil de la nuit. Il repensa à tous ces gestes de sa première nuit d'amour.

Depuis quelque temps, tout le quartier eut vent de la relation.

-'Tu aurais pu quand même me mettre au parfum Jean-Luc…!' Lui dit son père, un soir..
-'Je n'osais pas te le dire, papa, J'en avais presque honte…!'
-'Je comprends….!'

Quelques jours plus tard, Johana s'étonna de ne pas avoir de nouvelles de son nouvel amant. Les volets étaient tristement clos et personne ne répondait au téléphone..

Jean-Luc fut transporté aux urgences à l'hôpital Ste Anne dans le service neurologique.

Elle voulait en avoir le cœur net et alla à son appartement.

-'Monsieur Joseph, vient d'arriver mademoiselle….! Allez-y…!' Lui dit la concierge.

Elle frappa à la porte de Jean-Luc…Son père lui ouvrit…

-'Entrez, Mademoiselle…..! Entrez…!'

Ce qu'elle fit sans trop se faire prier. L'intérieur était meublé modestement, sans goût à l'ancienne. Très sobrement. Seule la télé, par sa présence moderne, échappée à cette vétusté.

-'Il a été admis aux urgences…! Son cas s'est subitement aggravée…! Je m'y attendais les médecins m'en avaient prévenu….!'

Il se laissa déborder par l'émotion…

-'Ne pleurez pas, Monsieur…! Remettez vous, tous va aller pour le mieux….!'
-'La sœur de ma femme était déjà atteinte par le delirium- tremens….! Elle mourut folle à l'hôpital..!'

Elle le laissa parler

-' Demain j'y retourne…!'
-'Puis –je, vous accompagner…?'

A suivre…..



La cervelle éclatée.

CHAPITRE VI



Jean-Luc reposait dans une chambre d'accès interdite aux visiteurs. Elle put le voir à travers le hublot de la porte. Un crucifix en bois portant Jésus, était accroché au -dessus son lit. Il dormait.

-'Il dort Joseph…. ! Il dort sous l'effet des calmants, la crise fut violente cette fois ci. Nous avons du doubler la dose de morphine pour le calmer…'Lui- dit le professeur de service…
-'S'en sortira t' il …? 'lui demanda naïvement Johana…
-'Oui …! A moins d'un miracle…!' Ce n'est que rémission tout ça, mademoiselle..!'

Trois semaines plus tard, Jean-Luc put regagner son domicile. Il était très amaigri par son séjour à l'hosto. La première chose qu'il fit, est d'aller ouvrir sa fenêtre. Le soleil éclaboussa par ses rayons sa chambre qui sentait la naphtaline. Et son beau visage pale. Elle était là, Johana lui souriant et le saluant. Et sans même réfléchir, ils dévalèrent ensemble les quatre étages de leur immeuble pour se retrouver sur le macadam à s'étreindre. Elle l'invita à monter.

-'Je ne m'en sortirai plus, Johana…!'
-'Ne pas cela, tu as une très bonne mine…!'
-'Un zombi a meilleure allure que moi…!'

Ils parlèrent longuement avant de se quitter.

Les semaines passaient mais Jean-Luc redoutait la crise qui ne lui donnerait aucune chance cette fois ci. Les maux de tête ne le lâchaient pas malgré le doublement des doses de calmants qu'il ingurgitait.

Il était midi quand Jean-Luc, ouvre bien grand les volets bleus. Vêtu de son plus beau costume, celui qu'il avait mit pour sa première soirée d'amour, il enjambe la fenêtre. Il est à présent, debout sur le rebord en ciment, au -dessus du vide, à 15 mètres de hauteur. Il sourit tout en regardant le sol. Il a le revolver de son père dans la main droite, allongée sur son côté. Johana, comme elle fait depuis bien longtemps, était toujours à l'affût de son amant. Elle est choquée par ce qu'elle voit mais ne voulant pas montrer son désarroi, s'accoude naturellement sur le rebord en fer forgé de sa fenêtre…

-'Bonjour Jean-Luc… ! Il fait beau n'est ce pas…?'

Joseph père dort dans sa chambre.

Jean-Luc sourit à Johana.. Les bruits dans sa tête l'empêchent d'entendre les paroles de sa maîtresse.

-'Il y a un endroit que j'aimerai bien visiter, mon chéri….! Le Parc Monceau…! Tu veux m'y emmener…?'

Le Parc Monceau…? Jean-Luc ne sait même pas où il se trouve. Il entendait bien sa voix mêlée à tous ces insectes qui bourdonnent dans ses oreilles, mais qui l'empêchaient de comprendre ce qu'elle lui demandait. Il a passé sa vie qu'entre les murs de sa chambre, les volets et les amis du quartier. Mais qui voulaient bien de lui…..De ce fou en sursis…!'

28 ans qu'il guette, assis, quelque chose d'inattendu et quand cette chose est arrivée, son mal a empiré. La seule personne qui lui est montre et appris que le bonheur pouvait exister même pour un laps de temps, fût une femme; Johana.

-'Tu es fâché avec moi, Jean-Luc…?'

28 ans a épié des voisins qui ne se sont jamais intéresses à son mal, alors que lui savait tout d'eux. Et pourquoi devraient-ils se soucier de lui, après tout, ils avaient leur problème, mais ça Jean-Luc ne pouvait pas le savoir. Il ne voyait que des formes, des habitudes qui se répétaient à l'infini mais pas leurs soucis étalés au grand jour.

Aux bourdonnements qui l'assaillent, des secousses sont venues tordre sa tête. Jean-Luc, sous le regard de sa Johana, lève le bras et pointe le canon froid sur sa tempe. Il sourit toujours. Dépassé par les maux de sa folie il n'entend plus rien, plus aucun son ne lui parvient. Il appuie sur le chien mais le coup ne part pas. Aucun coup de feu n'est sortit à sa grande surprise mais il perd l'équilibre et se trouve dans le vide, sous les hurlements de sa maîtresse qui voit son amant chuter comme une masse de plomb. 5 secondes pour en finir avec son mal, 28 ans pour mourir sous un beau soleil sous le regard de sa bien aimée.

Tout son corps s'abat sur le chaud goudron. Un attroupement se forme. Johana se fraye un passage devant tous ces curieux. Elle ne peut se résoudre à voir ce spectacle de sang giclé à 5 mètres à la ronde avec des morceaux de cervelle éclatée, car la tête de Jean-Luc a explosé sous le choc et tous ses bruits sont sortis, étalés sur le pavé. Elle se cache les yeux.

Les mots à cet instant n'ont plus aucun sens mais les sens ont des maux parfois si violents qu'aucun acte réfléchi ne peut être considéré irréfléchi. La folie annihile la raison.

Quelques jours plus tard, on enterra le malheureux.

Johana, touchée par le drame, décida de retourner vivre auprès de ses parents en Angleterre.
Mais avant, elle rendit une dernière visite au père, effondre par le drame. Puis, elle monta dans le taxi qui l'attendait au bas de son étage pour se rendre à l'aéroport Roissy- Charles de Gaulle. Le taxi démarra quand un télégramme arriva à sa concierge.

'…Mademoiselle,
Nous avons le regret de vous informer que Monsieur Marc Chantoux a trouvé la mort dans un accident de voiture. Sincères condoléances.' Signé.' La Compagnie Maritime des Transatlantiques'.




Elle l'apprit plus tard dans les nouvelles du Guardian.

Ceux qu'ils sont devenus.

-'Joseph décéda quelques semaines plus tard de chagrin.
-'Johana reprit ses études de dessinatrice mais ne se maria jamais.

Fin.
Tous les personnages cités dans cette nouvelle sont imaginaires. Ainsi que les faits et ne peuvent constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

Dans les principaux rôles…

Fabien Bellard……………………Le P.D.G. de la SARL…CONFIFRUITS.
Agnès Bellard……………………L’épouse du directeur.
Sylvia Jolie………………………La secrétaire du PDG.
Herbert Tibi…………………… Le directeur.
Monsieur Marouani Jean-Claude…Le directeur de ‘FORMESGLACE’
L’inspecteur Boulakia.
Gilbert son collègue.
Le singe Ouistiti.


LE SINGE.I.


18 heures. Dans le siége d’une grande SARL de confiseries…

L’inspecteur Boulakia est accompagné, à la suite d’un appel du directeur d’une grande fabrique de confiseries à Drancy, d’un serrurier pour ouvrir la porte blindée du bureau du PDG.
Ce dernier n’avait pas donné signe de vie depuis 10 heures du matin. Sa femme, inquiète, est présente sur les lieux, la secrétaire est debout attendant l’issue de la manœuvre.

Après plus d’une heure de labeur, la porte cède enfin et là, l’inspecteur aperçoit le PDG, monsieur Fabien Bellard, la tête posée sur son bureau, apparemment inerte, le front ensanglanté.
Il fait reculer tout le monde et risque de glisser sur une flaque d’eau. Il fait très chaud dans le bureau du PDG.

‘…Qu’est ce que cela… ? Dit-il à la secrétaire…Madame Joli
‘…Je n’en sais rien… !’
‘…Vous avez une fuite d’eau ici…. ! Ne rentrez pas Mademoiselle avant que je ne donne l’ordre….. ! Richard prend tous les plans, même la flaque d’eau….Avec le pistolet qui s’y trouve… Et ce bâton aussi…! Ne touchez pas à l’escabeau…Laissez tout en l’état…. ! ’
‘…Mademoiselle…. ! Qui a les clefs de son bureau… ?’
‘…Monsieur l’inspecteur, il ne donne à personne ses clefs… !’ Reprend son directeur principal, Monsieur Herbert.
‘…Vous voulez dire que personne n’est rentré ni sorti d’ici…. ?’
‘…Oui…. !
‘…La porte était fermée de l’intérieur en effet… ! Bon, s’il vous plait, reculez, et laissez mon équipe travailler… ! Retournez à vos places… ! Merci… !’
‘…J’aurai besoin de vous, Mademoiselle… !’
‘…Oui, inspecteur… !’


Dans un salon à part….

‘…Mademoiselle… ! L’avez vous rencontrée ce matin…. ?’
‘…Oui, vers les 9 heures 20, pour lui remettre un colis…. ! Ensuite, M. le directeur est rentré le voir comme tous les matins, pour lui faire le rapport de la veille…. !’
‘..Ensuite….. ?’
‘…Il m’a rappelle pour me dire de ne pas le déranger jusqu’à ce qu’il m’appelle par l’interphone. Il a même décroché son téléphone… !’
‘…Je vois… !’
‘…Sa femme m’a appelle au moins dix fois mais je lui ai répondu que son époux était en réunion… !’
‘…Avez-vous vu quelque chose d’anormal en lui…. ? Ce matin…. ?’
‘…Non….. ! Mais je ne vois pas son singe Ouistiti…. !’
‘…Quel singe…. ?’
‘…M. Fabien ne se sépare jamais de sa mascotte, un singe qu’il a recueillit en Afrique. Il l’a baptise Ouistiti…. ! Je ne l’ai pas vu dans son bureau…. !’
‘…Bon allons voir ça… ! Il était bien à l’intérieur avec lui… !’
‘…Ca fait 15 ans qu’il le trimbale, c’est un singe bien poli et domestiqué… !’

Ils retournent dans le bureau pendant que Gilbert et ses collègues relèvent les indices..
La secrétaire…

‘…OUISTITI…. ! OUISTITI…. !’

Et là, on voit sortir d’un placard mal fermé le singe.

‘…Ca alors… ! Il a du voir quelque chose…. !’ Dit Gilbert.
‘…Essaye de le faire parler Gilbert…. !’

Gilbert regarde médusé son chef….

‘…Le faire parler…. ? Vous vous fichez de moi chef… ?’
‘…Emmènes-le… ! Il est effrayé par la vue de son maître mort… !’

Arrive sur ces entre-faits, Madame Agnès Bellard…

‘…Que se passe t’il ici….. ? Mademoiselle Jolie… ?’
‘…Votre mari, Madame…. !’
‘…Nous l’avons trouvé dans cette position, madame, mort… !’ Répond le Boulak
‘…Oh....! Mon D ieu…. ! Fabien…. ! Fabien… !’

A suivre….
2°.


Elle risque de s’évanouir…
On la fait asseoir….L’inspecteur en fait de même, auprès d’elle, et la laisse quelques minutes reprendre ses esprits….

‘…Je ne comprends rien…. ! Qui l’a tué… ?’
‘…Personne apparemment, on dirait qu’il s’est suicidé… ?’
‘…J’ai appelle cent fois sans succès…. ! Mademoiselle Jolie, n’a même pas prit la précaution de m’avertir… !’
‘…Si elle l’a fait mais apparemment vous n’étiez plus chez vous, sans doute en route… !’
‘….Je suis venue à toute vitesse… ! Quelle malchance… !’
‘…J’aimerai vous poser quelques questions, madame Bellard…. ! Avez vu quelque chose d’anormal dans le comportement de votre mari ce matin…,’
‘…Non…. ! Absolument rien d’anormal… ! Il a pris son Ouistiti dans ses bras, et il est sortit comme d’habitude… ! Je suis à bout… !’
‘…Ecoutez voulez-vous que nous continuons demain cet interrogatoire pour comprendre ce qui s’est vraiment passe… ?’
‘…Oui, je préfère, je ne me sens pas bien… !’
‘…Ok, à demain, voulez-vous que mon chauffeur vous raccompagne… ?’
‘…Non…. ! Non… ! Je vais prendre un taxi… ! Mademoiselle Jolie sera à même de me ramener la voiture chez moi…. ! Que vais-je dire à mes enfants, ils ne comprendront pas … !’

Le lendemain matin…Chez Madame Bellard…

‘…Voilà Madame Bellard… ! Je vous apporte quelques précisions, le médecin légiste m’apprend que votre mari a été tué sur le coup, par une balle tirée en plein front, ce qui ne lui a pas laissé le temps de souffrir. La balle a été tirée d’une distance d’environ 4 mètres, et à une hauteur de 80 cm. Mais ce qui étrange, c’est que le revolver à été trouvé dans une flaque d’eau, or une personne qui se suicide n’a pas le temps de jeter son revolver si loin que cela, ce n'est pas possible, qui l’a donc déplacé pour le mettre à cette distance…. ! Le singe… ? Est t’il dépressif votre mari …. ?’
‘…Par moment, il sombre dans un état de lassitude, mais de là à dire qu’il était dépressif…. ! II n’a jamais été suivi pour ce genre de maladie… ! Nous devions partir en vacances d’hiver à St Moritz…. ! Tout était réservé depuis quinze jours…. ! Avec le singe aussi… !’
‘…Ce singe, madame… ! Ouistiti, sa mascotte, parlez-moi d’elle… !’
‘…Un con, ce singe, soumis à ces caprices bien plus que moi, sa femme, Ils étaient comme deux amoureux et souvent il me disait prend exemple sur lui. Il voulait que j’apprenne ses grimaces… !’
‘…Il était bien domestiqué…. !’
‘…Domestiqué… ? Mais il était plus que cela, c’est lui qui lui rangeait ses souliers dans le placard, lui qui lui allumait ses cigares, d’ailleurs, ils fumaient ensemble le HAVANE, un comble, bien plus que cela Ouistiti me narguait devant lui en me montrant du doigt et mon mari qui étouffait de rire. Au bureau, tous nos employés lui serraient la main dés qu’ils entraient chez lui, Mademoiselle Jolie, lui servait son petit déjeuner, il assistait même, le comble, au conseil d’administration sans que personne ne puisse rien dire, c’était le dixième membre de l’assemblée, un jour il est tombé malade et bien mon cher époux a annule la réunion sous prétexte que son singe n’allait pas bien… ! Ils étaient cul et chemise… !’
‘…Lui avait-il appris à se servir d’une arme… ?’
‘…Oui, tous les dimanches matin, il lui apprenait à viser une cible qu’il avait plantée dans le jardin…Seulement Ouistiti était maladroit, alors mon mari le grondait et le traitait d’âne. Dans ces moments là, Ouistiti allait se cacher dans la réserve sous les escaliers ; il comprenait ce mot d’âne… ! Ah...! En fin de compte, il lui apprit à tirer en lui posant un trépied planté sur le gazon comme point d’appui comme ça, le singe pouvait mieux cadrer la cible et l’a touchée à chaque fois. Au grand bonheur de mon mari. Fabien est aussi un grand farceur. Il adore les mises en scène. Il était déroutant. Un vrai gamin qui n’a pas peur de prendre des risques. Tenez, le soir de nos 30 ans de mariage, savez vous comment il m’a offert mon bracelet en diamant… ? Devant les enfants et mes gendres…. ? Il nous a dit…’ Zut, j’ai oublie ton cadeau, chérie…. ! Au bureau… !’ Je n’ai rien dit, bien sur, alors que tout le monde m’avait honorée d’un petit quelque chose, nous sommes arrivés à la coupe de la dinde et là, une fois découpée nous voyons dans le creux de son ventre, dans la farce, un paquet enveloppé ; le singe s’est mit à rire et à taper des mains, mon mari était hilare…J’ouvre le paquet et là je vois mon bracelet briller de mille feux. Une très jolie façon de m’offrir son cadeau dans un anus de dinde farcie, vous vous imaginez… ! Et ce fameux soir….. ? Où je croyais avoir vu un fantôme passer dans ma cuisine, c’était son singe, que je croyais alité près de nous alors que mon mari avait mit à la place un coussin et quand, il m’a dit ‘ …Chérie, il y a du bruit dans la cuisine, je crois… !’ Je me lève pour apercevoir une forme toute blanche s’envoler par la fenêtre…. ! Je ne vous parle même pas de cette sortie en mer, dans le yacht… ! Nous étions à quelques encablures du port, en pleine mer quand soudain, mes enfants et mes gendres, voyons de l’eau se faufiler en surface, l’eau montait lentement mais sûrement. Je dis à mon mari…’ …Fabien, nous avons une avarie, l’eau ne fait que monter dans l’embarcadère… !Nous allons sombrer… !’ Et l’eau qui montait jusqu’à nos chevilles…’Là, je lui demande de mettre le zodiac à la mer, il me répond, qu’il est en réparation, alors je lui demande d’appeler les secours par radio, il me répond que là aussi, la radio est en panne, nous étions tous angoissés à l’idée de rejoindre la terre ferme à la nage et encore, nous avions notre petit-fils…Finalement, sous le regard de son singe qui jubilait par cette situation, il nous apprend une heure plus tard, qu’il avait installé sous la coque un système pour nous faire croire que l’eau allait nous inonder et que nous allions couler.. ! Voilà le genre de mari que j’avais …. ! Monsieur l’inspecteur… !’
‘…Un papy à risques, comme on le dit… !’
‘…Ah...! Pour ça qu’oui…. !’
‘…Bon merci, je vais retourner au bureau pour reconstituer tout cela…Car là aussi, je crois qu’il s’est fait une farce qui a mal tourné… ! Je vous remercie.. !’
‘…Vous pensez que…… ? ’
‘…Je vous aviserai… !’

A suivre…
LE SINGE.III.


Le Boulak retourne au bureau du PDG…..

Il farfouille dans les papiers et là, il tombe sur une facture d’un marchand de glace…Il lit..
‘…Carotte de glace de 0, 80 cm de haut sur 7 cm de diamètre de tronc, suivant devis, avec une entaille à l’extrémité de 5 cm de large sur 15 cm de hauteur. Livrée sur socle en glace de 25 cm de circonférence pour un prix de 700 frs ttc… !’ Tiens, fort intéressant tout cela… !’

Il appelle la secrétaire …

‘…Mademoiselle Jolie, vous m’avez dit avoir réceptionné un colis… !’
‘…Oui assez long, je n'ai pas osé demander à monsieur Fabien de quoi il s’agissait, j’ai seulement dit qu’il avait un colis… ! Il me répond de payer la facture par chèque… !’
‘…Vous n’avez rien entendu ce matin là…. ?’
‘…La porte de Monsieur Fabien est capitonnée, le bruit des machines le gêne, donc, rien ne transpire de chez lui…. !’
‘…Merci….. !’ Mademoiselle… !’

L’inspecteur se rend à la fabrique de glace…’FORMESGLACE’…Il demande à voir le directeur Monsieur Marouani Jean-Claude…

‘…Bonjour Monsieur Marouani… ! Je suis l’inspecteur Boulakia de la criminelle, voilà, je viens vous voir au sujet de cette facture… !’
‘…Ah, monsieur Fabien Bellard, oui, qui a t’il donc de spécial dans cette facture… ?’
‘…Il vous a commandé une carotte dont voici la forme… ! Vous avez beaucoup de gens qui vous commandent de tels objets en glace….,’
‘…Oui, surtout pour les soirées juives de mariage, c’est la mode de décorer les salles aujourd’hui par toutes sortes de formes ; des bouteilles de vin ou d’alcool en forme de glace, des fontaines d’eau, des bars romains, des chevaux, bref, tout ce que demande les traiteurs. Nous avons des sculpteurs pour ce genre de choses, des professionnels en la matière… !’
Monsieur Bellard nous a remis un dessin et nous l’avons exécuté non sans mal… !’
‘…Ca lui a coûté la vie… ?’
‘…Comment…. ?’
‘…Non rien, je vous remercie de ces précisions, au revoir… !’

Il rentre au bureau avec la conviction absolue que cette carotte a servi au suicidé..

‘…Gilbert, c’est à peine croyable… ! Ce monsieur Fabien est un vrai casse cou, je dirais même un cascadeur, il a porté la farce jusqu’à en mourir.. !’
‘…Comment ça….. ? ‘

‘..Ecoutes, tu te souviens, nous sommes rentrés dans le bureau, et là nous marchons sur une flaque d’eau qui a imbibé toute la moquette, puis il y a un escabeau, ensuite un bâton et un revolver dans l’eau. …Ok…. ? Jusque là…. ?’
‘…Oui…. ?’
‘…Ce qui m’a chiffonné c’est ce revolver dans l’eau sans aucune empreinte, à quatre mètres de distance… !’
‘…Oui, la porte était fermé de l’intérieur… Donc personne n’a pu le mettre …!’
‘…Exact…. ! Après le coup de feu, le singe voit son patron inerte…Il se cache, craintif et apeuré …! Comme s’il avait compris que quelque chose de mal est arrivé… !’
‘…Mais il est maladroit, il n’a pas pu tirer avec précision sur le front de son maître… ?’
‘…Oui, il n’a pas pu, sauf si son maître l’y a aidé… !’
‘…Comment ça aidé…. ?’
‘…Voilà l’explication de l’énigme…. ! Monsieur Fabien commande une carotte de glace.
Il ouvre le colis et place celle là à environ quatre mètres de son bureau. Il sort son pistolet avec une seule balle dans le barillet….Il introduit le revolver là, ici dans la fente, à l’extrémité de la carotte, donc celui ci est bien calé, il pose à côte de la carotte de glace, l’escabeau, il dit à son singe de monter dessus et lui indique la marche à suivre, puisque le singe est habitué à tirer sur une cible. Monsieur Fabien, va s’asseoir et il lui donne l’ordre de tirer, le coup part comme à la roulette russe, manque de chance, il y avait la balle. La chaleur du bureau fait fondre la glace et au bout de 10 heures, nous avons la flaque d’eau… ! Avec le revolver, et le bâton qui servait de colonne vertébrale dans la carotte afin qu’elle tienne l’équilibre… !’
‘…Mais c’est démentiel…. !’
‘…Ce genre de personnes aime se donner de la frayeur, il a payé pour cela… !’
‘…le singe est donc l’assassin… ?’
‘…Non, il est victime comme lui, il a obéit à son maître afin de ne pas se faire traiter de ‘BIM’ d’âne… !’

Fin.
Hammamet le 9/08/2008.

Récit.


Dans la culture traditionnelle judéo-arabe tunisienne, les maximes et les proverbes tiennent une place importante.
Dans la plupart des conversations dans ce parler, nos parents, pour appuyer leur conviction, terminaient souvent leurs proses par une maxime, un proverbe en parabole.

‘...Bech met oulle mrod rajleq ye mrââ... ? Ou ‘…Bech mardet marteq ye Rajel... ?
‘...De quoi est t’il mort ton mari, Ô toi l’épouse... ?’ ‘’’’’Ta femme...O Toi l’homme ou l’époux... ?)
‘...Bel mard el joua’ied.. !’ Par un mal pernicieux.

Ici pèse le soupçon, connaissant l’épouse ou l’époux en question, tout un chancun est en droit de se poser la question.

Il n’était pas rare de porter cette accusation morale sur une femme ou un homme qui durant toute leur vie de couple n’a fait que gémir, ou user son mari par des remarques désobligeantes, blessantes, par le mépris ou la soumission.

L’un ou l’autre ne supportant à la longue et presque au quotidien cette vie de chien remplie de remarques prenait sur lui, sur elle pouvait décéder soit sur le coup de la colère, soit tomber malade durablement sur un coup de mauvais sang.

Combien d’hommes de femmes, doux, fidèles, pacifiques, entreprenants, aimants n’ont t’ils pas été victimes de leur conjoint... ? Combien n’ont t’ils n’ont t’elles pas endurés à cause de leur entourage, de leurs enfants nombre de réflexions infâmes ... ? En couple, devant les enfants ou pendant des réunions familiales.


‘...Bech mrod rajleq ye mrââ... ?
De quoi ton mari est t’il tombe malade... !
Ô Toi femme…?’


Autant que son contraire est vrai.

Il ne s’agit pas de meurtre ou de suicide.
C’est pire. C’est la descente aux enfers. C’est la lente souffrance d’un époux d’un mari aimant, honnête, travailleur mais faible ou d’une épouse. Qui ont malheureusement perdu le coche depuis le premier jour du mariage. Souvent par aveuglement par la passion.

De ce premier jour qui va au fil des semaines, des mois des années, changer du tout au tout l’harmonie familiale et creuser ainsi un fossé grandissant entre un couple par le non respect de l’un ou l’autre conjoint.

Il y a de ces jeunes filles, ou de ces jeunes hommes d’autrefois, qui ont subi tellement de pression, de sévérité, de soumissions d’interdits dans leur propre famille qu’ils, qu’elles en sont devenus à ressasser une sorte de revanche pour plus tard sur le mâle ou la femme le jour où les parents les marient lorsqu’ils arrive l’âge du mariage de leurs progénitures.

Cette liberté retrouvée, l’époux ou l’épouse va l’utiliser à ses manières. Dans le mauvais sens. Sans se rendre compte du mal qui fait de ces époux, de ces épouses des êtres faibles.
Des êtres malades plus tard par trop de non réaction.

Adrien, lorsqu’il était jeune garçon était un caractériel. Un battant sur tous les terrains de jeu et quelque soit la partie, il faisait le coup de poing contre tel ou tel qui lui tenait tête.
Ni voyou ni saint, il était comme nous tous.

Parfois emmerdant, chiant, il nous imposait toujours ses règles et il voulait à tout prix commander. Que nous jouions aux gendarmes et aux voleurs, le voilà s’investir chef des voleurs et capitaine des gendarmes.
Deux rôles pour une même bande dans une même partie de jeu de gosses.

Souvent, nous lui faisions remarquer que cela était aberrant, illogique mais il faisait fi de notre logique, seule la sienne comptait alors las de cette querelles de clocher, nous abdiquions devant ce que nous considérions comme un abus de pouvoir.

Sur les terrains de volley, lorsqu’il n’était pas capitaine, il le disait haut et fort.
Il s’abstenait donc de jouer parce que ce titre selon lui incombait.
L’entraineur avait compris que ce jeune Adrien voulait imposer sa loi et qu’il ne l’admettait pas.

Le temps passe et nous voilà à peu prés tous mariés.

Après diverses tractations entre sa famille et le père catholique de sa jeune meuf, elle était orpheline de mère juive, pour cause de dot, Adrien* épouse enfin Marinette*. Une amie.
Le couple s’installe à la Goulette, pas très loin de la maison du jeune homme.

Adrien auparavant ne courrait pas les filles. On lui connaissait un flirt certes avec une jeune fille de notre groupe, très éprise de lui.
Quant à Marinette par contre, elle fricotait à droite et à gauche sans que nous sachions avec qui. Elle choisissait ses petits flirts à Tunis, parce que dans la capitale, on ne risquait pas trop de la savoir. Une vraie sainte Nitouche.
Une bien jolie façon de garder sa virginité propre à nos yeux.
Elle fréquentait le cercle des italiens.

Elle était secrète. Cachottière. Ses amis n’étaient pas goulettois mais comme je l’ai écrit, italiennes et italiens tunisois. Donc aucun goulettois ne pouvait deviner ni porter un quelconque jugement sur cette jeune fille aux yeux bleus, très mignonne, courte de taille certes mais très charmante.

Alain et Marinette se marient.
Moins d’un mois après son mariage, ses beaux parents sont interdits de séjour chez elle.
Elle reproche à son mari d’être trop collé à eux. Elle le dit haut et fort à sa belle-mère.
Alain plie devant les injonctions de sa femme. Il ira rendre visite à ses parents qu’en certains cas, et à l’insu de sa femme. Comme un voleur. Presque en rasant les murs.

Il était dessinateur industriel dans un cabinet d’architecte. Elle, secrétaire de direction.

Notre Adrien se faisant rare à nos yeux, certains d’entre nous lui faisaient remarquer avec gentillesse, que sa présence manquait au café, au restaurant etc....Il baissait la tête tout en nous disant qu’il n’avait pas le temps à cela, qu’il était trop occupé par son travail etc....
Un travail à mi temps de 8 heures à 14 heures.

En réalité sa femme lui imposait des restrictions.
Rachel* la maman d’Adrien, tout comme bonne femme juive au bord de l’explosion par les comportements de sa bru, s’en confiait avec les voisins.

Notre ami était donc tombé dans les griffes d’une jeune épouse/amie si accaparante, que notre Alain s’obligeait à tout faire chez lui. Il menait une vie de spartiate.

C’était lui qui faisait le marché et par n’importe comment car Marinette lui comptait les sous et il devait lui rendre des comptes.
Il devait être économe dans l’achat des victuailles et surtout ne pas acheter à n’importe quel prix.

Un petit garçon né. C’est le début de son calvaire. Adrien en bon père se retrouvait ainsi par la normalité des choses, le bon père /nurse/domestique qui prépare les biberons, qui change les couches, celui qui lave le linge bref la boniche de madame.

Comble de malchance, il perd son travail, sa boite a fait faillite. C’est donc madame qui devient le chef de famille avec tous les pouvoirs. Elle les avait déjà.

Adrien supporte. Endure. Sans se rebeller. Sans oser protester. Dans un cas pareil, la rumeur dit qu’il est envouté par sa femme. Mechrour.

Les harcèlements de sa femme lui rappelaient ses obligations, son devoir, celui d’aller chercher du travail. Ce manquement fait de lui un sous homme à son regard. Il l’était depuis longtemps.

Mais le pauvre jeune époux et père, malgré les innombrables courriers et coups de fils qu’il adresse aux divers cabinets, il ne récolte que refus, tant il est vrai que son métier n’est pas facile à dénicher. Petit dessinateur industriel, n’est pas une fonction très recherché d’autant plus qu’il n’était pas un grand professionnel d’après ce que nous avions compris. Il était une petite main chez son ancien patron.

Monsieur son beau père, un homme fortuné, lui trouve un job. Dans un restaurant à Tunis. Garçon de salle avec une petite solde. Sa fille Marinette était intervenue auprès de son géniteur, ce qui lui donne plus d’ascendant sur son mari ‘...Sans mon père, tu serais un minable.. ! Une mauviette... !’ Il l’était déjà bien avant qu’il ne trouve ce nouveau job. Adrien accuse le coup. Elle gagne beaucoup plus que lui, donc il est normal qu’elle l’humilie.

Un second fils né. Alain, bien sur s’en occupe pendant ses heures de libre où il ne travaille pas. Une voisine compatissante se chargeait du reste du temps. Elle était rétribuée pour ce service.

Un jour, alors que nous étions attablés au café, l’un de nous invite le couple et enfants, à prendre un pot. Il regarda sa femme avec ces yeux de chien blessé pour avoir sa permission.
Et là, elle lui envoie un tel regard que notre pauvre ami a juste le temps de dire merci.

Toujours interdis de visite pour les beaux-parents, la bru se justifiait en alléguant, à celui qui voulait bien l’entendre, que c’était sa belle-mère qui lui montait le tête. Ce qui était un mensonge car connaissant la famille du garçon, elle n’était pas du genre à fomenter des complots contre la belle fille.

La guigne poursuivait notre ami qui avait perdu de sa fougue et de son entrain.
Le propriétaire juif du restaurant ferme ses portes.
Il immigra à Paris. Nous étions en 1967, l’année de tous les départs en catastrophe.

Alain devant ce coup du sort, sombre dans une grave dépression.
Ses parents, voulant avoir de ses nouvelles de leur fils mal en point, profitaient de l’absence de la marâtre, pour s’enquérir de la santé de leur dernier. Mais hélas, le jeune fils Simon* rapporte les visites à la Marinette et ce fut le drame.

Marinette, telle une enragée, invective ses beaux parents au téléphone. L’ainé Richard*, le grand frère d’Alain, devant l’obscénité des propos tenus par la garce, décide d’intervenir.
Il frappe à la porte de la grue. Devant l’arrogance de sa belle sœur, il lève la main sur elle. Il la gifle devant ses enfants et son mari alité. Marinette rapporte les faits à son père qui n’en fera rien. Il apprend par la bouche même des parents du jeune homme, le calvaire qu’endure leur fils. Il apprend aussi qu’ils n’ont jamais tenus leurs petits enfants dans leurs bras.
Il apprend que si son gendre est dans un tel état délabré, c’était bien par la faute de sa fille.
Il ignorait tout cela. Il en parle à sa fille qui, bien sur, va nier tout en bloc les faits.
Il ne peut rien faire.

Alain dépérit de jour en jour. Sa dépression prend l’allure d’une folie.
Ses parents, pour le sauver de cette situation, décide de prendre les choses en mains.

Un brillant avocat est consulté mais il ne peut rien faire dans pareil cas sauf si leur fils demande le divorce. Réalisant sa situation, Alain réagit enfin. Il décide de réintégrer la maison paternelle. Marinette en parle à son père mais mal lui en prit, celui là ne lèvera pas le moindre petit doigt pour sa fille qui a perdu la tête.

Alain enfin est sorti de l’enfer. Un an plus tard, le divorce est prononce.
Marinette complètement perd pieds. Affolée et surtout isolée, elle décide de partir avec les enfants, en France.
Elle en parle autour d’elle. A son travail. On rapporte les faits à Alain.
Or la législation tunisienne ne permet pas la séparation des enfants mineurs sans le consentement du père. Puisqu’il avait aussi la garde des enfants en alternance.
Marinette est bloquée. Elle voit son projet tomber à l’eau.
Mais comme elle est femme à ne pas se laisser faire, elle décide de partir seule.
Abandonnant ses enfants à la joie de son père et de ses beaux- parents.
Personne n’entendra plus parler d’elle.

Quant à Alain, il épouse trois ans après le départ de sa Marinette, une jeune femme très douce, affectueuse et surtout aimante. Son premier flirt de jeunesse qui semblait l’attendre.
Elle avait 25 ans et lui 30.

Alain deux ans plus tard, déménage en France. Il vit à Marseille. Il a prit entre temps des cours d’orthodontie et a ouvert un cabinet de prothèses dentaires. Deux autres enfants sont venus s’ajouter à sa grande famille.
Ses parents sont décédés depuis mais ils ont eu enfin la joie de pouvoir avoir vécu, un bon moment avec leurs petits enfants. Chez eux.


*les prénoms sont imaginaires.
-Les faits sont véridiques.
Hammamet le 9/08/2008.

Récit.

Tous les évenements narrés ici sont pure coincidence.
Les personnages sont fictifs.


Dans la culture traditionnelle judéo-arabe tunisienne, les maximes et les proverbes tiennent une place importante.
Dans la plupart des conversations dans ce parler, nos parents, pour appuyer leur conviction, terminaient souvent leurs proses par une maxime, un proverbe en parabole.

C’est le mauvais comportement dans ce récit d’une épouse qui permet d’avancer ce qui va suivre.
Et le comportement de l’époux aussi qui va alimenter les faits.






‘...Lech’qoun tha’mar ou tgha’bar ye mart lââ’ma…?
Pour qui te maquilles- tu Ô toi l’épouse de l’aveugle... ?



Il faut entendre par le mot aveugle quelqu’un qui a les yeux brodés par la passion et qui ne se rend plus compte des agissements de son épouse.

Il est très courant chez nous, du moins autrefois de s’entendre dire par les parents cette phrase

‘...CHEHRETOU... !’ OU CHEHERA ... !’Elle l’a ensorcelée où il la ensorcelé... !’.

Disons que cela est un prétexte pour donner une excuse au fils ou la fille qui, sous le coup de l’amour, ne discerne plus rien.

Claude, le jour où il a croisé le regard de Mathilde, une jolie brune aux cheveux couleur geai et surtout charmante, est tombé fou amoureux de cette jeune fille qui était la coqueluche des hommes. Mathilde bien sur n’était pas une fille très difficile.

Elle ne s’embarrassait pas de flirts. Elle fréquentait aussi certains hommes mariés. A la Goulette tout le monde connaissait ses turpitudes, mais qui s’en souciait.

A 18 ans, on lui connaissait de nombreuses aventures.
Elle avait un corps sculptural qui donnait le vertige à tous ces prétendants.

En maillot de bain, sur la plage, un régiment la suivait des yeux.
Et il faut dire que Mathilde aimait qu’on la regarde.

Claude, un garçon charmant, niais surtout, vivant aux crochets de ses parents à l’âge de 23 ans, tombe amoureux de cette jeune fille qui jouait des regards en chassé-croisé.
Et puis Mathilde voulait surtout se caser. Retrouver une notoriété reconnue après s’être faite envoyée plus d’une fois en l’air. Le mariage avec quelqu’un de bien effacerait toutes ces mauvaises aventures. Elle retrouverait ainsi une certaine moralité. Cette moralité qui lui faisait défaut jusque là.

A Suivre.....

2°....
'...Lech’qoun tha’mar ou tgha’bar ye mart lââ’ma…?
Pour qui te maquilles- tu Ô toi l’épouse de l’aveugle... ?




Le papa de Claude est boucher de son état.

Claude ne peut prétendre fonder une famille sans métier. Quelle jeune fille acceptera t’elle d’épouser un fils à papa sans le sous.
Il en parle à son papa qui bien sur accepte d’apprendre le métier à son fils.

Six mois plus tard, Claude apprend vite à enfiler le merguez, couper des couilles, gratter les rates, faire le saucisson, distinguer un muscle d’une queue de vache bref, un as dans la manière.
Suspendre aussi les carcasses des moutons aux crocs du magasin paternel, il sait le faire. Mieux que Gagou, le vieux commis.

Il pourra donc subvenir aux charges qu’imposent un mariage. Et surtout subvenir aux besoins d’un futur foyer.

Claude n’est pas très beau. Il est obèse. Un visage bouffi. Des grosses lèvres qui donnent l’impression qu’elles sont toujours en mouvements.
La famille est grosse mangeuse et surtout grande kifeuse. Chaque soir pas moins de dix assortiments, mel jbib el ambar hatte el Kââk férinè.

Tout le bien de D ieu est sur la table.

Pas deux lames de boutargue jaune pâle plus un peu de carottes moisies sous le regard d'un chat qui vadrouille sur la table, encore moins un ARA au mauvais oeil.
La maman veille à la bonne marche de la cuisine. Elle cuisine pour dix alors qu’ils ne sont que 5 en tout et pour tout.

Le papa Chmiyan aime recevoir et tous les soirs, il a des invités. Et tous les soirs, ce sont des agapes arrosées de boukha Bokobza.
(Alcool de vie).

Chez ces gens là, la devise est ‘...El mout fél dénie.. !’(Après moi le déluge.) Sous entendu, profiter au maximum de la belle vie en bouffant comme dix.Non, chez ces gens là,je le redis,la fête, c'est tout les soirs. D ieu bénisse.


Sur une bascule, le poids total de cette famille en ...viande grasse n’est pas loin de peser la tonne.
Ils sont vraiment tous très gros. Mais qu’importe, le papa est riche en tout même en cholestérol et abats en tous genre. (Ce qui d’ailleurs n’a pas empêché le papa de mourir à un âgé très avancé, il y a trois ans tandis que la maman a vécu aussi longtemps. Les enfants aujourd’hui sont de bons pères de famille tous en bonne santé.)

Chmiyan est du genre malin et il se dit que si son fils veut travailler alors qu’il le connaît grand fainéant, c’est qu’il y a anguilles sous roches.

Surtout que le jeune homme à présent bien formé demande à son papa de lui ouvrir un commerce. Le papa heureux et généreux lui offre sa plus belle boutique à Tunis. Une boucherie à deux portes. ‘...Aux mollets d’or...’

Curieux le bon papa demande alors la raison qui pousse son fils à penser à son avenir.

Sans chichi, Claude lui avoue qu’il a jeté son œil gourmand de bonne chère fraiche sur la jeune fille en question, connue par tout le monde. Mathilde.

A Suivre...


'...Lech’qoun tha’mar ou tgha’bar ye mart lââ’ma…?
Pour qui te maquilles- tu Ô toi l’épouse de l’aveugle... ?








Après tout pourquoi pas d’autant que son papa Chilo* est un bon client de sa boutique.

Il en parle au papa de Mathilde et bien sur Chilo voulant se débarrasser de cette fille en âge de se marier accepte. Un si beau parti comme celui là ne se refuse.

Dahka, jew ou stih font de ce mariage un événement qui resta dans les annales goulettoises. Le papa égorgea ce jour là, devant un parterre de belle vechia un bœuf entier.

Mathilde et Claude sont mariés. Claude a entre les mains l’une des plus belles filles de la citée. Et aussi celle qui a donne beaucoup d’amour gratuit, des mistvots, à ses nombreux courtisans. Le hammam la vite fait de la rende vierge aux yeux de tout le monde.

Comme tout le monde, Mathilde accouche d’un garçon, puis de deux et trois. Mais la vie conjugale lui pèse. Elle sent toujours sur elle les regards de ses anciens amants.

Son mari, grand travailleur, sort tous les jours à 4 heures du matin pour les abattoirs et ne rentrent que tard le soir.
Mathilde s’ennuie. Ses enfants seront élevés par sa maman Maïssa qui habite non loin de la maison paternelle.

Mathilde est prise par le démon du midi. Elle va s’en donner à cœur joie. Maquillée et fardés à outrance, elle ballade son charme et sa beauté le long des deux avenues lorsque l’envie lui prend.

Lors des fêtes, elle est celle qui se fait le plus remarquer. Jupe mini, moulante, elle s’en donne à cœur joie devant ses beaux-parents et la smala goulettoise. Les langues vont commencer à se délier.

Son mari avachi et bu apprécie les belles manières de sa femme.
Il est si amoureux qu’il ne s’aperçoit pas des petits chuchotements entre sa femme et qqs anciens amis. Et lorsqu’ on vient l’avertir des agissements de sa chère épouse, il en rit.

Devant tant d’indifférence, les conseilleurs abdiquent.
Pas l’épouse qui reprend ses contacts avec ses divers amants d’autrefois. Les preuves s’accumulent mais Claude n’a d’yeux que pour sa femme et non pour ses ignominies, ses rapportages de gens jaloux.

Le soir, las et fatiguée, sa femme toujours au top niveau s’invente des visites chez ses parents alors qu’elle est dans les bras d’un de ses amants. Claude est le plus grand cocu que la ville est connue.
Il ne le sait pas. Mais il s’en fout, sa femme est heureuse par ce qu’il lui apporte et donne.

Un tragique drame va bouleverser sa vie.
Les mauvaises langues diront que ce sont ses ignobles agissements de femme mariée qui en sont la cause.
Son ainé âgé de 8 ans, meurt dans un banal accident de la route.
IL est fauché par un motard alors qu’il traversait la rue à vives allures.
Ce fut la consternation dans la ville.

Mathilde depuis la perte cruel de son fils ainé s’est repliée sur elle-même.

Elle est devenue si pieuse et si religieuse que plus personne n’a plus soulevé son mauvais passé par respect pour son deuil et pous son nouveau comportement.

Elle était rentrée dans les rangs.
Celui des épouses honnêtes.
Mais à quel prix... ?
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