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*****SALLE....'....DESESPERATE..........WIVES....!!! L'EPOUX QUI...! MADAME...M.....!' LA SAINTE GHRIBA...!' LA FAMILLE ZARBOUYE...! GAGOU...!' FREDDY...!' SIMON LE MALCHANCEUX....'! TAITA...!' YACOUB EL MEGHBOUN...!' Monsieur le BON RENE...!' EL GHIRA...

Envoyé par breitou 


LA FAMILLE ZARBOUYE (RAT)






Il y a des surnoms méchants, méprisants qui collent pour tout le restant d’une vie et même après.
‘…Ed’éc eli mét mou Chwilem ……..EL ZARBOU… ! Celui qui est mort … ? Mais c’est Challom le RAT.

Il y a des surnoms que certaines bonnes gens bien inspirés et bien inspirés donnent à qqs familles pauvres et bien indigentes, surtout si la famille compte beaucoup d’enfants.
Tout le monde sait que les rats prolifèrent assez vite et lorsqu’une communauté de rats atteint un certain seuil, les femelles s’arrêtent d’accoucher. Les rats sont disciplinés et surtout enclins à ne dépasser le quotient familiale. Chez eux pas besoin de politique des naissances.
La famille ZRABA vivait donc dans le quartier pauvre de Tunis, dans une chambre.
Lorsque les voisins voulaient les désigner, ils disaient ‘…Mart el ZARBOUY… !Ou bien OULD ET ZARBOUY…’ La femme ou l’enfant de la famille rat alors que l’époux n’avait rien du RAT.
C’est parce que la famille comptait 9 neufs enfants qu’elle fut surnommée ainsi à leur insu.
Mais il le savait parce que dans ces petits quartiers, tout se sait.
Le papa était malade et ne pouvait donc subvenir aux charges les plus élémentaires de sa grande famille. C’est l’épouse, malingre et pâle, fluette qui s’occupait de la marmaille en bas âge. Pour nourrir sa famille, et lorsque sa santé le lui permettait, elle travaillait chez des familles juives aisées du centre de Tunis pour qqs sous durement gagnés à la force de ses faibles poignets.
Ces familles qui la payaient parfois en vieilles couvertures, en habits d’enfants usagés, en nourriture.
La famille pointait aussi à l’O.S.E , elle avait une carte d’indigence.
La maman portait souvent la même robe qui, par l’usure du temps, et à force d’être lavée et relavée perdait de son teint.
Cependant, la famille était très honnête et jamais au grand jamais l’épouse n’a tendue la main dans la rue. D’autant plus que par la honte due à sa pauvreté, elle rasait les murs afin de s’effacer à la vue des gens, et se fondre ainsi au mobilier urbain.

Les enfants étaient scolarisés et semblaient donner satisfaction à leurs maitres et maitresses.

On peut être pauvres et indigents mais studieux malgré la promiscuité du logis, malgré l’unicité d’une chambre où s’entassaient matelas, oreillers etc…

Connaissant leur indigence, les voisins compatissaient à leur sort et toujours ces bénédictions qui fusaient de la bouche de l’épouse.

Les enfants grandissent alors que le papa est de plus en plus malade, et la maman physiquement fragile. Seul le courage et le grand amour pour ses enfants la faisaient tenir.

Elle était la timonière, le gouvernail, les voiles et le vent, la maitresse de maison qui tient sa maisonnée à bout de bras.

Toujours digne et silencieuse.

A 18 ans, l’ainé MARDOCHE rentre à l’ORT. Section électricité.

La seconde fille JEANINE, une jeune fille très charmante, obtient son brevet élémentaire, passe en sixième et arrête en troisième. Elle a 17 ans. C’est assez suffisant comme études.

C’est par l’intermédiaire, d’un membre de la communauté juive que Jeanine trouve un job, vendeuse chez un marchand juif de tissus à la rue de Bône à Tunis. Elle touche un salaire, le premier de la famille.

Myriam la troisième va sur ces 16 ans et apprend la couture. Elle aura son diplôme deux ans plus tard. Elle est très débrouillarde et grâce à sa maitrise du fil et de l’aiguille, elle se fait connaitre par les voisins et même dans les quartiers chics.

Mais ces jeunes adolescents sont connus comme étant OULD OUELA BENT EL ZARBOUYE

L’ainé MARDOCHE obtient son diplôme d’électricien et il est embouché dans une entreprise juive d’ascenseurs comme électricien. Il a 22 ans.

Enfin la famille souffle. Les salaires sont mis entre les mains de la maman. Leur situation a évolué. A tel point qu’Irène décide de changer d’appartement. Elle ne pointera plus à l’OSE qqs semaines plus tard au vu de son nouveau statut.

Elle loue un appartement à la rue de Londres, au 8 iéme étage d’un grand ensemble sans ascenseur mais la famille ZRABA a un grand balcon et une vue imprenable sur le grand carrefour de Tunis.

La santé du papa est toujours défaillante, il ne sort que rarement de chez lui mais il regarde avec une lueur d’espoir cette situation qui fait d’eux des gens sortis de l’oeil du cyclone. Mais il reste le père ZARBOUYE.

D’ailleurs, lorsque MARDOCHE le fils électricien est demandé pour dépannage par un voisin, ce dernier répond ‘...Chouf … ould el ZARBOU… ! Demande le fils du RAT.

Idem pour la couturière et la vendeuse de tissu.

Tout est beau fixe pour la famille; les enfants sont bien habillés ainsi qu’IRENE, ils portent des vêtements achetés à la fripe de la HARA.


En 1967, la guerre des six jours surprend les juifs et la famille assistent impuissants du haut de leur balcon aux scènes de violence qui se passent au centre ville de la douce capitale, à quelques mètres de leur perchoir. Ils se barricadent craignant pour leur vie.
Craignant le pire, la famille décide de partir lorsque la situation s’apaisera. Cette dernière s’apaisera qqs jours plus tard et qqs semaines plus tard, ils immigrent à Paris avec une allocation de 50 Dinars par tête de pipes.

Nous sommes bien loin du DINAR de 1961.

A Paris, l’un des frères du mari de l’époux de Irène, HAIM leur loue un deux pièces, en attendant que les formalités se fassent, du coté de TELEGRAPHE dans le 20 iéme arrondissement, là où tous les juifs tunes ont planté leur valises. Dans l’axe d’or BELLEVILLE-MENILMONTANT etc…Cet axe qui fait de la brasserie la VIEILLEUSE leur centre d’intérêt.

En attendant, la chance leur sourit. MARDOCHE fils bricole par çi par là, un peu au noir chez un ami de la famille. Il dépanne aussi lorsqu’on fait appelle à lui.

La jeune fille, la seconde JEANINE, n’est pas en reste, elle trouve un petit job mal payé dans l’arrière-boutique d’une brasserie tenue par un juif tune, un proxénète notoire. Elle prépare les kémias et autres assortiments, avec en plus la vaisselle et la tenue de la brasserie, essuyage et balayage. Soit 12 heures par jour. Bouche cousue et reconnaissance envers ce patron qui lui fait miroiter un bel avenir, une belle promotion le jour où elle sera régularisée, barmaid dans un quartier où les mines patibulaires arabes et juives se conjuguent dans une belle harmonie. Cette fameuse brasserie où les voyous négociaient certaines affaires louches et où l’un d’entre ces maquereaux fut abattu par un sombre dimanche parisien sur la terrasse de cette minable brasserie dont je tairais le nom même si elle a disparu aujourd’hui.

Jeanine lui sera qd même reconnaissante le jour où elle laisse son tablier pour un autre destin mieux adapté à son éducation.

La troisième, la jeune couturière essaime ses CV aux magasins juifs du SENTIER. Elle se présente toutes les fois qu’elle remet un CV écrit manuellement. Juste son nom, adresse et son diplôme sans y rajouter ses hobbies. Avec l’espoir d’un recrutement sans papiers. Au Sentier, les CV sont mis à la poubelle, personne ne demande ce genre de papiers.
La chance, un certain Leibovici, juif polonais lui écrit et voilà Myriam embauchée dans un grand atelier de couture. Sans aucun papier. Les polonais sont des gens courageux, ils ne reculent devant rien lorsqu’il s’agit de faire travailler des juifs et juives.
La chance encore lorsque la famille reçoit enfin leurs cartes de séjour de trois mois de la Préfecture.

Madame Navarro, l’assistante sociale de la communauté juive y est pour qqs chose.

Du coup, tout le monde est en règle et la famille respire. Elle respire d’autant mieux que les salaires toujours remis à leur maman leur servira de changer d’appartement. Dans un trois pièces avec salle de bain, ascenseur, toilettes et toujours un balcon du coté du BD VOLTAIRE.

MARDOCHE l’ainé s’associe avec son frère moins âgé que lui de 5 ans. Ils ouvrent une boutique. Et ca marche, ca marche très bien. Il a 27 ans et pense à se marier. Il trouve une jeune fille juive, assez rondelette. Caissière dans un grand super marché. Il pense mariage et en parle à la grosse dinde âgée de 23 ans. Mais voilà qu’au bout d’un certain temps, la jeune fille s’éclipse. Et lorsqu’il demande une explication à sa dulcinée elle lui répond ‘…J’ignorais que tu appartiens à une famille de RATS.

Mardoche entend mais ne rompt pas. Du moins n’en fait pas cas. Il se mariera 10 ans plus tard.

La seconde sœur JEANINE, encore plus belle et charmante, n’est pas en reste. A la demande de ses deux frères, elle se fait facturière et gestionnaire des affaires de la boutique qui compte à présent six salariés.

A 26 ans, elle cherche à se marier. Elle tombe sur un jeune homme de 30 ans, lui aussi tune fréquentant le quartier de Belleville. Il est barman. Le couple projette de se marier et lorsque les parents du garçon apprennent que la fille est BENT EL ZARBOUYE, le garçon se défile.

Laissant la jeune fille dans un grand chagrin. Elle se mariera qqs années plus tard avec un fils juif polonais de très bonne situation.


Myriam, au vu de ses grandes capacités et de sa passion pour la couture, est promue chef d’atelier. Elle dirige 18 personnes et la chance va la servir. Sur ses gardes, elle s’attache à un jeune homme juif algérien qui n’est donc pas du crû. Enfin un premier mariage à la grande joie des vieux parents. La malédiction des ZRABA n’a pas pesée sur elle.

Les autres enfants travaillent tous et pourvoient aux charges de la maison et de leurs parents.
Deux filles seulement n’ont pas voulu quitter leurs parents. Et sont restés vieilles filles.
Irène et Haim sont devenus mamies et papis de 6 petits fils et deux petites filles.

Le papa a assisté à trois mariages et à deux circoncisions puis s’en est allé au paradis.
Il a fallu un certain nombre d’années pour que le surnom de ZRABA s’efface de l’esprit de ces gens mesquins afin que toute une famille retrouve enfin sa vraie valeur.

La société des gens de lettres et sans lettres étant ce qu’elle est, est faite de plusieurs parties. Il a celles qui médissent, celles qui bénissent, celles qui glorifient et celles qui rabaissent, celles qui aident et celles qui passent, celles qui compatissent et celles qui n’oublient pas. Celles qui règnent et celles qui subissent. Celles qui pleurent et celles qui rient. Celles qui vivent dans l’opulence et celles qui cherchent la manne dans les poubelles. Celles des indigents et celles des riches.

Alors les enfants ZRABA perso je ne les connais pas, tout comme les OULD EL BREIKEJIYA encore moins ceux des OULED CHLELA (fou) …. De la MERIE EL KHAHBA, Marie la PUTE.

Et ainsi vont ces petites sociétés abstraites d’autrefois qui faisaient fi des valeurs morales, préférant le mépris et l’offense à l’honneur d’être des hommes et des femmes compatissantes out tout simplement une famille pauvre et nombreuse.

Je connais leur vrai nom de famille et pas ses surnoms imbéciles.
Il y a certes encore et même beaucoup de familles indigentes qui ne demandent rien à personne sauf de vivre avec dans les yeux l’espoir de s’en sortir et cela parfois grâce à leurs enfants devenus des hommes et des femmes accomplis. Par leur courage, leur dignité et fierté, leur travail, ils marquent les plus belles pages de l’humain.

Les membres des familles que l’on traitait de RATS ou de tout autres sobriquets sont sans doute aujourd’hui des sommités reconnues de par le monde.

Avec le temps et la patience, elles s’anoblissent.




Tous les noms cités ici ont été transformés ainsi que les lieux.
GAGOU.

CHAPITRE 1°


La famille GAGOU habite derrière la gare Neuve à la Goulette. Un ensemble de maisons collées les unes aux autres badigeonnées à la chaux blanche.
Les murs avaient fini d’être blancs depuis longtemps pour virer au gris zarbouyi (couleur rat).
Vu de la gare Vieille, la façade était lépreuse. Dans ces bâtiments vétustes se trouvait la fameuse écurie de CHICHI AGOUBA LELLOUCHE, grand palefrenier du bey et serviteur de sa majesté en viande fraiche.
Cet ensemble disgracieux aux toits en demi-cercle léchait les bords de la sebkha, le grand lac aux eaux stagnantes, déversoir des égouts de la ville. A l’approche des grandes chaleurs, il se dégageait une odeur pestilentielle. La putréfaction des poissons morts par asphyxie y était pour qqe chose.
Tout ce que la Goulette avait comme ordures, immondices étaient éparpillés par des engins sur tout le grand terrain vague.
Ce grand dépotoir, lieu de rencontre de tous les chiens errants et chats d’une espèce non protégée qui coulaient des jours heureux parmi les détritus et les merdes que les services municipaux déposaient tous les jours. Nous étions très loin des ALPES D’HUEZ. Les rats y avaient aussi leur habitacle naturel.
Les mouettes aussi.
Pour se rendre en ville, les nécessiteux devaient soit empruntaient des chemins de fortune inondés d’eaux saumâtres puantes soit traverser les rails où courait le cathéter électrique à leurs risques et périls.
Gagou est né dans cet environnement, à proximité de l’écurie, pas loin des odeurs du foin, des crottes des chevaux et loin de ressembler à la naissance du petit Jésus dans une étable, notre Gagou nationale naquit pas loin de la fange.
Gagou sera le second fils de N…….Le premier était noir, oui son frère ainé, la honte. La maman n’an avait jamais parlé mais les voisins savaient et ce garçon noir nous ne l’avons jamais connu. Ni vu.
La maman eut 7 enfants en tout de sept pères différents jusqu’au jour où le médecin lui apprenait qu’elle ne pouvait plus enfanter à son grand désespoir.

A Suivre…




Gagou grandit donc cette atmosphère emprunte de promiscuité.

Sa maman et son papa naturel B…..ont oublié de le scolariser. L’enfant grandit donc sans aucune instruction mais il maitrise très bien le judéo arabe. Il maitrisera le français bcp plus tard.

C’était la seule famille juive parmi les indigènes qui habitait ce coté de la Goulette. Les autres box étaient occupés par ‘les orduriers’, les employés municipaux de la ville.

Le loyer était insignifiant.

Vers ses 12 ans Gagou découvre le centre ville et surtout de nouvelles têtes. Nous.
Il veut s’intégrer parmi nous.
Nous qui habitions des palais et des châteaux alors que notre indigence se voyait à l’œil nu. Nous les instruits et les sportifs. Nous qui sommes nés de bonne facture avec piano et violon alors que l’odeur de la mloukhiya titillée les narines des passants dans nos rues.

Nous qui avions jugé que Gagou ne pouvait pas faire partie du sérail tant sa grande misère était grande.

Fréquenter un tel spécimen pauvre et nécessiteux et sorti de la ‘fange’ n’était pas raisonnable alors on l’a méprisé.

Mais qui aurait voulu dans notre bande d’un individu à la mine balafrée… ? Il avait une estafilade sur le coté de sa joue droite, juste à hauteur des lèvres. Sans doute un coup de canif reçu lors d’une bagarre parce que le Gagou, au vu de notre discrimination à son égard, était accrocheur, violent, provocateur allant même nous défier, nous le tapions pour quitter un terrain de volley ou une partie de foot à la plage.

Sa seule présence posait problème. Gagou n’était pas fréquentable.

Il fera des pieds et des mains pour s’intégrer. Mais en vain.

Dés qu’on le voyait arriver, on savait que la partie allait s’arrêter parce qu’il voulait s’imposer. Et là malgré les menaces, et parfois les coups qu’il recevait, il s’obligeait à en recevoir encore plus.

Et là nous étions obligés de ramasser nos affaires et quitter le terrain. Un ‘chbouki’ un querelleur comme il n’y en avait pas deux.

Enfin plus tard, la famille déménage et vient s’installer à la RUE CHEIKH ABDELAZIZ THALBI, anciennement rue HAMOUDA PACHA. Un deux pièces avec cour et une étroite fenêtre donnant sur cette rue.

La porte était toujours ouverte et on pouvait tout entendre au dehors.

A Suivre...

CHAPITRE3°


Le second mari non déclaré N………au masculin était badigeonneur de son état. Il boitait cet handicap ne l’empêchait de gagner honnêtement sa vie et de gravie les échelons…..en bois.

L’homme bien que court avait des biceps bien faits, tout en relief et fort en gueule. Il prenait tjs la défense de son ‘fils’ Gagou. Personne n’a jamais su s’il était de lui, tellement la généalogie de cette famille prêtait au doute et se perdait dans les allusions et les sous entendus malsains.

Neuf personnes dans deux pièces, un peu comme notre appartement de la rue Pasteur mais sans cour avec balcon.

La femme N…….était une adepte du masticage des ‘gloubs’ pépites blanches. Lorsqu’elle allait au cinéma REX le vendredi soir, section balcon, elle avait un sace de ‘gloubs’ et elle souffletait les écorces à longue distance tant et si bien que certains spectateurs d’en bas en ressortaient la tête garnie d’épluchure et personne n’osait lui répondre tant sa verve et sa langue en imposaient.

Mais voilà, elle était femme de grands services et surtout émotive. Humaine. Laide, très laide certes à tel point qu’elle dit un jour à un prétendant riche, gros et juif ‘…Ije couln, hat mkheda ââla ouji… ! ‘Viens bouffe moi et met un traversin sur ma gueule’. L’appât du gain donne des ailes aux laides. Le gros riche juif s’enfuit par tant de sincérité. En fait, il venait chez la famille pour s’attirer les faveurs de la fille, qui était belle mais bien jeune à cette époque, fille qui reçut une raclée de sa maman pour cause de non participation financière, elle voulait prostituer sa fille avec ce gras double.

GAGOU le voyou, au vue des ses antécédents, sera le mouton noir de la bande. Jamais invité à un anniversaire, une boum, un début de match, bref à aucune manifestation de quelque nature qu’elle soit. Jusqu’au jour où il lança à la volée à notre intention ‘…Oui vous ne m’aimez pas parce que je pauvre… !’ On ne pensait pas que GAGOU puisse réfléchir de la sorte. Il avait raison sur toute la ligne.

Par contre son frère Gus…..son cadet de trois ans était plus apprécié moins agressif que Gagou. Ce premier eut la chance de compter parmi le groupe de mon jeune frère et même eut sa place dans l’équipe cadette et junior de volley de l’USG. La bande à MAX, COTCHI, EMIR, VANOU GERARD LE LONG etc… !
Les événements sonnèrent le glas pour cette famille. La Goulette se libéra d’elle et la France fut condamnée à recevoir cette famille dans les beaux quartiers de Belleville.

Gagou sans grande formation mais avec un diplôme de GRAND EMMERDEUR vadrouille dans les rues. A la recherche de qqs subsides. Le jeune homme ne trouve aucun emploi. Il n’aspire à rien sauf qu’un jour, il devient dealer. Consommateur de drogue aussi. Il fait connaissance des commissariats de police, il est fiché dans la petite délinquance alors que les autres frères et sœurs s’emploient à forger leur destin. Elles et ils parviendront à se marier dans de bonnes conditions avec des hommes et des filles de bien.

CHAPITRE 4°


Il touche à la grande délinquance, il devient fournisseur de drogue à grande échelle et le voilà prit en flagrant délit de vente de narcotique. Il écope de 5 ans de prison ferme au vu des ses antécédents à Fresnes. Des vacances dorées.

Comme rien n’est le fait du hasard, il est prit soudain d’un regain pour la torah. Il va étudier la torah en prison et fait techouva. Il est touché par la grâce. La torah sera son refuge.

Aves les remises de peines et sa volonté de s’en sortir, il donne des gages de bonnes conduites et au vu de sa religiosité fervente, il sort de prison après trois ans.

Enfin la liberté et sans perdre de temps, se considérant comme blanc bleu, il laisse sa barbe pousser et immigre en Israël. Il fait son Alya. Les gens de l’agence l’installent qqs part en Israël.

Il fréquente assidument les yeshivot et s’arme d’un carnet à souches, ces fameux carnets à souche pour récolter des dons pour les ‘hassidims’. Tout va pour le mieux, Gagou est sur le bon chemin.
Il se marrie même et devient papa. Je ne sais pas de combien d’enfants.

Gagou est sur le bon chemin, vêtu des longs habits noirs et du chapeau de l’angoisse, il marche sur un chemin de campagne, sous le soleil brûlant de TEL AVIV.
Il tombe raide sur la route et meurt d’une crise cardiaque. Dans ses 55 ans.

Que se passe t’il dans la tête d’un jeune garçon pauvre, mal aimé par des soi disant amis… ? Si ce n’est une révolte intérieure, personnelle qui rejaillit sur son comportement…. ? Que se passe t’il dans la tête d’un jeune garçon qui méritait autant que tous de participer à nos jeux alors que nous l’avions condamné d’avance sans lui donner une chance de s’épanouir auprès de nous si ce n’est une grande amertume de se voir bannir, mépriser à longueur de journées alors que nous n’étions pas au dessus de tous soupons…. ?

Si ce n’est pas de la méchanceté cela s’apparent à quoi… ? A du racisme parce que le racisme entre amis ‘juifs’ c’est la négation de celui que l’ont voit comme un étranger à notre culture or Gagou sans trop de culture était un enfant de chez nous, comme nous. Nous qui l’avions méprisé.

Le récit est authentique.

GAGOU au nom de tous tes ‘amis’ goulettois, du moins de ceux qui se disaient être tes amis, je te demande pardon parce qu’à cette époque nous étions les rois des imbéciles.

FREDDY. …YECHOUYA.




Ce jeune garçon ainé de la famille, n’aura jamais de chance en tout comme son père employé imprimeur dans un grand journal officiel à Tunis.
Un papa doux, serviable, indolent, fils unique d’une famille qui comptait trois enfants dont deux filles.

Sa maman ZAIRA le couvait tant que le garçon grandit au sein de la famille au dessus de tous soupçons. Celle là, lui conseillait tjs la prudence. Les sages paroles de ZEIRA mêlées de crainte font de son fils un adolescent et un adulte manquant d’initiatives. Gérard n’avait d’autres ambitions que de ne jamais rien risquer, de ne jamais se lancer dans des opérations douteuses. Il sera donc toute sa vie massicotier avec un petit salaire. Un boulot qui le laissera sans promotion.

Il se marrie cependant à 30 ans, c’est sa seule et bonne initiative. Un garçon est né FREDDY puis deux sœurs plus tard.

L’épouse est économe et subvient tant bien que mal aux charges de la maisonnée. C’est elle qui gère et elle qui reçoit le petit salaire de son mari, tlahec ou tbacet, elle économise pour joindre les deux bouts.

Freddy fait de courtes études scolaires, abandonne en cours de route, puis s’inscrit dans une école de Comptabilité. Il en sortira avec un diplôme d’aide comptable au bout de 3 ans de chez la FISCOMTOR à Tunis. Il a 20 ans.

En Juin 1967, comme toutes les familles tunisoises juives qui fuient la capitale, la famille se loge dans un quartier de Paris. Toujours pas loin de Belleville. Deux chambres pour 5 personnes. Pour éteindre son linge la courageuse épouse ouvre la fenêtre qui donne sur une cour, monte sur les tôles ondulées d’une remise, au risque de glisser et étend son linge sous la grisaille et le froid de Paris.

Gérard, trouve une place dans une imprimerie. Massicotier son métier, et en plus afin de boucler ses fins de mois, se fait embaucher dans une épicerie juive du coté de Montmartre, le samedi et dimanche. Il a comme compagnon son beau frère Albert. Les deux s’entendent si bien qu’une fois par semaine, l’un quitte sa blouse pour querelles. Chacun voulant donner des ordres à l’autre.

Freddy s’ennuie. Il ne fait rien pour chercher du travail. Sa maman est en rage devant ce fils récalcitrant à tout. Il trouve enfin un job, comptable chez un ami. Mais il ne restera pas longtemps, il est fainéant.

Mais voilà que soudain, il est frappé par la religion, il fait téchouva ( retour à la foi). Il porte un calot et se laisse pousser la barbe, porte les tssissiths au grand désespoir de sa maman qui entend du soir au matin ‘…PARNASSA…ACHEM…KADOSH BAROUKH OU… !’ Son père n’en peut plus de ce fils devenu un calvaire. Il impose à ses parents les rites de la cacheroute selon les commandements sacrés de la torah à tel point que sa maman déprime. Il est sur la route des loubas de Paris.

Donc le voilà fréquenter la yeshiva et pour subvenir à ses menus besoins, il hante les restos et épiceries juives pour écouler les portraits des grands RAVS du coté de ST PIERRE, du MARAIS, de BELLEVILLE et MONMARTRE. Bon jour mal jour, il empoche entre 30 et 50 francs. Qu’il garde pour lui.

Lorsque la famille venait passer des vacances chez nous à la Goulette, avant son illumination, il se levait la nuit pour faire nos poches.
FREDDY se la coule douce au grand damne de ses parents. Mais il tient le coup et affronte au quotidien ses parents et ses sœurs. Il change de prénom il s’appelle YECHOUYA. Et il demande à ce qu’il soit dorénavant appeler ainsi. FREDDY alias l’OMBRE devient YECHOUYA.
Dans sa lancée YECHOUYA se marrie avec une jeune fille de Tunis, dont la famille à déménagée en France.. De parents très riches. Le papa est bijoutier là bas et la maman est connue au café vert pour trimballer toute une quincaillerie d’or au cou, aux poignets. Mais avares comme pas possible envers ce jeune couple démuni de tout.

Elle travaille bien l’épouse un peu benêt mais son salaire suffit à peine à payer le loyer, pour le reste YECHOUYA compte sur la PARNASSA. Les PARNASSIENS sont ceux qui s’adossent au bon vouloir de Achem pour leur envoyer leur solde à la fin du mois sans fiche de paie. Etre PARNASSIEN c’est être fainéant. C’est faire l’aumône. En Israël les PARNASSIENS sont une secte habillée d’une redingote et d’un chapeau noirs à la recherche de ‘dons’ pour les yeshivoths. Ils se déplacent pour recueillir ses oboles.

Le couple a un enfant mais hélas cet enfant né handicapé. Il en aura d’autres mais en Israël parce que la famille décide de faire son ALYA. Ils prennent leur destin en mains et les voilà installés dans un mochav à qqs km de TEL AVIV. Ils sont dans la déche. L’allocation d’aide de l’ALYA est consommée et YECHOUYA pour survivre et faire vivre sa famille reprend son ancien second métier, vendeur de tableaux. Il s’intègre dans la yeshiva du coin et parcourt le pays avec un carnet à souches. Il se déplace même à Paris pour relancer son réseau. Sa femme ne fait rien. Les parents de Jocelyne ne lèveront pas le petit doigt pour les aider.

Freddy loin de se décourager est heureux. Il est PARNASSIEN. Chômeur à la solde de KADOCH BAROUKH OU. Même si sa famille vivote. Il est de ceux qui pensent tjs à la PARNASSA. L’espoir de la PARNASSA lui fait tenir le coup.

Alors qu’il est à Paris pour récolter des fonds, des petits fonds, il reçoit un coup de fil de sa femme.
Son fils handicapé devenu un jeune homme entre temps s’est jeté par la fenêtre, il meurt sur le coup.


Les prénoms ont été changés pour la bonne cause.


SIMON LE MALCHANCEUX


Tous les individus naissent libres et égaux devant la loi. Foutaise.
Mais le sont t’ils devant la nature… ? Beaucoup naissent ‘..Bel bergou’ la peau, la légende veut que ceux là seront chanceux toutes leur vie par contre ceux qui naissent sans, sont t’ils promis à la malchance…. ?
Je n’ai pas de réponse et aucune constestation à faire.
A chacun son long cours, à chacun son destin.

Lorsque qq’un s’acharne sur autrui, la justice intervient. Mais lorsque le mauvais destin s’acharne sur un individu au point de lui fermer toutes les issues, aucun organisme ne peut lui proposer une quelconque aide.

Subir peut prendre parfois la forme d’une malédiction. Une gzira, une trégèdie.

Même un magicien ou un voyant ne peut intervenir sur le mauvais déroulement d’une situation qui perdure durant des années, et il me vient à l’esprit cette formule ‘…Col ouhed ou sadou ou mezalou… ! Chacun sa chance … !’

Le ciel serait-t-il donc partie prenante pour conduire un destin malheureux. Jusqu’aux frontières de la douleur et de la souffrance…. ?
Un destin est irréversible et les indous parlent de chakras. Les chinois du YING et du YONG. Nous MEKTOUB.

Il y a dans ce monde, composé de diverses sociétés, des couples normaux avec des enfants nés normaux alors que d’autres couples sains en tous points se retrouvent plus tard avec un bébé entre les bras ‘pas normal’ du à un virus mal détecté à la naissance, ou à une malformation qui est passée inaperçue et qui se déclare plus tard.
Il y a des enfants normaux jusqu’à à un certain âge et soudain, les parents détectent une anomalie.

Un gêne perfide qui se réveille des siècles plus tard. Pourquoi… ?
Et chaque jour qui passe pour ces parents là est une victoire sur la fatalité jusqu’à ce que cette dernière l’emporte.
Voici le récit authentique comme le sont tous ceux qui passent...

‘…….SIMON… !’ ( Prénom d’emprunt)

Simon est né normalement. Vers l’âge de 6 ans, sa maman, contre toute attente lui tend la cuillérée de soupe. Simon ne présente pas la bouche du bon coté, il semble loucher. Intriguée, sa maman recommence l’opération plusieurs fois. L’enfant présente tjs sa bouche dans la mauvaise direction.
Lorsqu’elle lui présente une clef devant les yeux, celui répond ‘…Une cuillère.. !’ Etc….Une pomme, il répond coing bref il est à coté de la plaque.
Inquiète, elle le fait visiter par un ophtalmo de renom à Tunis DR NATAF.

Après l’examen de son oeil, le professeur rassure la maman ‘…Il a un voile devant sa pupille, un traitement d’un an suffira à remettre tout en ordre… !’
L’enfant est donc mis aux gouttes à gouttes ts les jours pendant un an et il guérit au grand soulagement de ses parents. Et de sa maman, née angoissée.

Simon grandit et obtient son certif, son brevet et enfin son bac. Il choisit la voie médicale. Il ira poursuivre ses études à Toulouse.
Lors d’un séjour en vacances, auprès de ses parents en été à Khair-Eddine, il tombe amoureux d’une jeune fille rousse. Si amoureux qu’il présente sa ‘future femme’ à ses parents. Sa maman n’aime pas trop le comportement de la jeune fille. Mais là où notre jeune homme dépasse les bornes, c’est qu’en hiver lors d’un second retour en vacances, il projette de se marier. Fureur de la maman ‘…Kiffech Kifféch, khrââ mébin termic ou thab tyaréch… !’ Comment comment… ! Tu as de la merde entre tes fesses et tu veux convoler en justes noces à 26 ans… ? Tu n’as pas de situation et comment vas-tu gérer ta future femme bent GOUTTIREJ… ! Et puis renseignements pris, elle est effrontée, mal élevée et ses parents cultivent le mépris parce que riches…. !’
Simon encaisse mais tient tête, il ne tiendra pas longtemps car à force d’être tarabusté par la maman, il abandonne la partie. Echec, déception et déprime.

Il réussit cependant ces années de dentisterie. Il sort dentiste. Ses parents participent un peu à l’achat de son cabinet. Plus un prêt personnel à la banque.

Simon travaille.Entre temps, bien avant celà, il avait fait connaissance, durant ses années de fac, d’une jeune fille qui avait fini ses études en même temps que lui.

Ils se voient régulièrement et fin fond de l’histoire, ils se marient et décident de s’associer dans un cabinet commun dans la banlieue de Toulouse. En hauteur. De là, le couple peut domminer la grande ville chére à NOUGAROU.

Ils achètent leur futur cabinet, en réalité un grand pavillon qu’ils transforment en cabinet. Au premier étage, trois chambres. Et tout le reste, la cuisine est en bas tout comme l'est le cabinet privé avec salon et baie vitrée qui ouvre sur un grand jardin....

A Suivre….

SIMON LE MALCHANCEUX.






La clientèle ne va pas tarder à envahir le salon. Ils sont seuls dentistes à trois kilomètres à la ronde. Deux chaises de dentisterie bien distinctes avec salon en commun.
Un mur sépare les deux chaises.

Chacun d’eux se partagent la clientèle. Ils se font bien connaitre. La femme DOLLY est une acharnée du travail. Grande bosseuse à tel point qu’elle ne parle pas vacances. Elle pense aux remboursements des crédits. Cabinet et pavillon.

Un enfant né, un garçon qui sera prénommé ALAIN.

Mais la venue de cet enfant va provoquer la séparation du travail. Dolly oblige son mari à chercher ailleurs, un autre cabinet assez distant du ‘SIEN’. Chamailles, querelles, conflits, elle réussit à le faire dégager. Il trouvera un autre cabinet en bas de la colline. Elle… ? Elle restera donc seule en haut sans partage .

Simon n’oubliera pas, amer mais décidé, il se refait une clientèle. Pendant les heures du déjeuner Simon grimpe la colline pour aller s’occuper de son fils parce que sa femme trop absorbée par sa passion ne lui changera jamais de couches. Ne lui donnera jamais un biberon. Ne mettra jamais de l’ordre dans sa grande maison. Simon prend tout en charges même faire la cuisine. Il se révèlera plus tard être un excellent cuisinier et un excellent papa.

Une fille née qqs années plus tard, elle portera le prénom de NOEMIE. Simon s’occupera aussi de son bébé fille qu’il adore au point de gouter sa petite merde lorsqu’il la change.

Sa femme acharnée dans son boulot comme je ne vous raconte pas prend du poids. Elle grossit et malgré les quolibets de sa famille, elle assumera son obésité.

Face au caractère très nerveux et dominateur de sa femme, Simon la trompe avec une femme mariée à un policier. La légitime s’en aperçoit ou plutôt l’apprend par des clients de son cabinet car dans ce village haut perché tout s’entend et tout se colporte. Elle décide de faire une descente dans son cabinet avec l’espoir de le confondre.

Simon devine la voix de sa femme par delà la porte et la maitresse se jette par la fenêtre du rez de der avec son slip dans les mains. La grande évasion en plein jardin. Sous le regard des voisins hilares. Il niera les faits. Bien avant DSK. Et tous ceux qui sont comme lui.

DOLLY intente une action en justice. Le divorce est prononcé. Ils se séparent..

Simon malgré cette séparation ira souvent dormir, sous les appels incessants de sa femme qui a peur du noir, son ancien mari. Il réoccupe les lieux et vaque pendant ses pauses du midi, comme au bon vieux temps, à donner à manger aux deux enfants.
DOLLY grossit de plus en plus mais elle s’en moque, elle fait rentrer bcp de fric. Pas une semaine de vacances en 10 ans de dentisterie.
Lors d’un essoufflement assez grave, elle se fait contrôler par un médecin celui-ci lui annonce qu’elle doit faire un régime, son cœur est malade, ses jambes sont lourdes et ont prit bcp de volume. Elle marche à peine. Mais elle en rit.

Simon après trois ans de ‘séparation’,son divorce, informe son ancienne épouse qu’il désire se marier avec une jeune patiente, étudiante en psychologie, moins âgée que lui de 15 ans. Une laideur.

IRENE se fait charmante et douce au début de leurs relations pour s’attirer les faveurs du dentiste.
Ses parents sont des avares proverbiaux. Ils ne subviennent en rien ou presque aux frais de leur fille, c’est Simon qui va l’aider financièrement. IRENE trouve avec SIMON son argent de poche et bien au delà.

A Suivre….




SIMON LE MALCHANCEUX.





Le consentement de sa femme acquise, Simon épouse donc IRENE. Le couple loue un appartement convenable à qqs centaine de mètres de son cabinet mais IRENE, dés le début, se montre ‘mokhnana’ ( sale en tous points) Simon prendra les choses en mains. Il lavera, nettoiera, fera encore la cuisine etc….Lèvera et lavera les culottes sales de sa seconde épouse qui se plaint d’être fatiguée à longueur de journée.
Au bout de qqs mois d’études, elle obtient enfin son diplôme de psy. Elle trouve un job chez un confrère, touche un salaire mais ne participera en rien au frais du ménage. Tout pour elle et rien pour la maison.
Un garçon est né, Bernard. Plus tard deux jumelles.
Simon s’en occupe.
Il s’occupe donc de la maison de son ancienne première épouse et celle de sa nouvelle famille.
Dolly , la divorcée, ‘si gentille et brave’ après le divorce accepte que les trois enfants de la seconde femme viennent manger avec les ‘demi-frères’. Aucune des deux ne soulèvera d’objections. Elles trouvent leur compte sans trop dépenser d’énergie. Simon prend toute l’énergie sur lui. Il est au four, au moulin et dans la dentisterie. Il monte la colline prépare à manger pour ses deux premiers enfants, dévale la colline pour préparer à manger à ses trois autres enfants.
Levé tôt le matin pour leurs petits déjeuners, il se couche tard le soir après avoir servi tout le monde. Il trouve le temps qd même de prier entre deux couverts, et il fréquente assidument la syna de son quartier.
Son grand fils ALAIN stagne dans ses études. Il fait l’école buissonnière. Au lycée, il a de mauvaises fréquentations et arrive ce qui arrive. En seconde, on l’oriente vers un lycée d’apprentissage. Mais Alain se rebelle. Cela ne l’intéresse pas et les parents sont désorientés.
Que va faire leur fils de 16 ans sans aucun bagage. Les parents le raisonnent mais hélas, le jeune homme aime la compagnie de ses copains désœuvrés. Il touche à la drogue à l’insu de ses géniteurs. Son père l’apprend et lui fout une raclée mais cela ne changera rien au comportement de l’enfant qui continue à trainer dans la rue.
L’enfant est mal barré d’autant plus qu’il est fiché à la police de son quartier comme consommateur de drogue. .


SIMON LE MALCHANCEUX.




Son papa est un jour convoqué par la police. Son fils est en garde à vue mais au vu de son âge et de son délit ‘mineur’, il est libéré sous conditions. Faire un mois de travail d’intérêt public. Un mois plus tard, sa dette réglée, il récidive.
Las, son père, malgré les remontrances quotidiennes, voit son fils épouser le mauvais chemin. Après moult querelles, le garçon consent à rentrer dans une école professionnelle. Au grand soulagement de son papa qui espère voir enfin son fils sortir de l’œil du cyclone.
La maman est de plus en plus fatiguée. Ses frères et sœurs lui recommandent de prendre des vacances, d’aller respirer dans un appartement qu’ils possèdent sur la plage à PALAVAS LES FLOTS. Front de mer. Elle refuse. Trop attachée au fric. Au dépend de sa santé. Son ancien mari est tjs là parce DOLLY, certaines nuits, l’appelle en urgence. Elle a des suffocations nocturnes assez répétitives.
Par un soir de mistral, SIMON est réveillé en pleine nuit. Son fils le demande en urgence.
Il se précipite dans sa voiture, prend la colline et un quart d’heure plus tard, arrive à son ancien pavillon mais hélas, il ne peut que constater que son ancienne femme est morte dans les bras de son fils de 18 ans. Un spectacle horrible de cette maman tenue par son jeune fils ainé. Il est choqué.
Simon encaisse lui aussi le choc et se culpabilise. Durant un an. Mais il garde tjs la foi. Il a deux familles à entretenir et soutenir.
Ses deux enfants, orphelins de mère, ne quitteront pas le pavillon. Sa seconde fille âgée de 15 ans portera la lourde charge de gérer son frère. Son père qui ne les abandonnera pas. Il est tjs présent à leurs cotés.
Le jeune garçon choqué par la mort de sa maman dans ses bras donne des signes de dépression. Il n’a plus envie de rien. Il ne sort plus et ses copains sont inquiets pour lui. Il refuse toutes sorties nocturnes. Il se recroqueville sur lui-même au grand désespoir de son papa.
Un jour, Simon s’aperçoit que la main gauche de son fils Alain tremble.
Il décide de l’ausculter chez son médecin de famille. Ce dernier lui conseille d’aller faire des examens plus approfondis au CHU de la TIMONE à Marseille. Un mois plus tard, il en revient avec des diagnostics douteux.
Le spécialiste neurologique lui demande de patienter pour en avoir le cœur net. En attendant le cœur de Simon bat la chamade. Il broie du noir.
Un nouveau rendez-vous lui sera donné.





SIMON LE MALCHANCEUX.



Entre temps, les tremblements de la main gauche de son fils se font de plus en plus fréquents. Et un matin, Alain tombe par terre. Il est aux urgences. Scanner et analyses. Le professeur qui le prend en charge deux jours plus tard ne peut se prononcer avant de confirmer le diagnostique. Il soupçonne la sclérose en plaques. A 19 ans, alors que tout le monde s’accorde à dire que cette maladie ne survient que rarement à cet âge. Le père est effondré. Il le sera encore plus lorsque le professeur le confirmera qqs mois plus tard.
Mais il garde la foi, il prie tous les jours Simon avec le grand espoir que son fils se rétablira. Alain est sous traitements.
Son état empire malgré les cachets qu’il ingurgite. Il se sent très fatigué et qqs six mois plus tard, il adopte une canne. Il marche lentement et son langage devient incohérent par moments. Par instants, il perd l’équilibre, titube.
A 22 ans le jeune garçon Alain ne peut plus marcher. Il roule en fauteuil roulant. Il parle mal, sa locution est incompréhensible, il faut deviner ce qu’il demande.
Son papa garde tjs la foi, il prie la torah bien plus qu’avant. Il dira qu’elle le fait tenir.
Partagé entre sa nouvelle famille et ses deux enfants, Simon tient bon. Il a un courage exemplaire.
Avant la maladie de son fils, il lui avait bien loué un studio. Ce dernier voulait vivre d’une façon indépendante et surtout recevoir ses amis en toute intimité mais hélas avec ce qu’il lui arrive, ses copains se feront rares et seule la télé lui tiendra compagnie.
Alain se déplace donc en chaise roulante chez lui et son papa viendra tous les matins, midis et soirs pour lui prodiguer les soins. Hygiène, propreté etc…
Pour le kiddouch du vendredi soir , il prendra son fils sur les épaules et descendra les 7 étages avec sur son dos sa progéniture malade. Aller et retour. Alain ne veut dormir que dans son lit. Le studio de ce dernier n’est qu’à 50 mètres de l’appartement du pére. Donc 7 étages, soit 50 marches à grimper au retour parce que Simon est Chômer shabbat. Plus les yom tov etc…Plus 50 mètres de parking à traverser. Soit 100 mètres sur du plat.
Ca fait une lourde charge à transporter tous les vendredis.
Simon garde la foi, il prie du soir au matin. Il est prêt à poser une autre lanière de téf sur son bras droit pourvu que son fils guérisse. Mais pas sur la tête, il n’en a qu’une.
Alain n’en peux plus de cette vie qu’il qualifie de végétative mais son pape est là pour parler miracle. Je ne sais pas si la sclérose en plaques se guérit par miracle mais le papa y croit dur comme fer. Il a la torah avec lui. Son livre, son sidour sacré et les psaumes ne le quittent pas d’une semelle. Il fait même patienter ses clients pour une minha, ou pour une amida aux heures appropriées.
Un jour de samedi de MARS, la bande décide d’organiser une petite réunion festive chez leur copain Alain, le jeune et grand malade. Boissons, sodas, champagne, musique etc…Tout cela d’une façon modérée afin de ne pas perturber Alain, leur ami d’enfance.



SIMON LE MALCHANCEUX.





Tout se passe sobrement. Vers le minuit, les amis se quittent laissant Alain assis sur sa chaise roulante, devant la télé et un morceau de gâteau entre les mains. Alain semble heureux de cet événement festif.

Dimanche, le lendemain de la fête, vers les 8 heures du matin, Simon, comme il le fait depuis très longtemps, rend visite à son fils pour lui préparer son petit déj, le laver, lui donner ses médicaments bref l’installer prés du phone alors que son fils ne peut gérer ses actions et de la télé qu’il allume.

Il ouvre la porte et là, il entend les sons de la télé. Il passe dans le salon et voit son fils affalé sur sa chaise roulante, la tête penchée sur le coté droit, la bouche grande ouverte et un morceau de gâteau accroché à sa main pendante par-dessus l’accoudoir.
Alain est mort d’étouffement. Il avait 23 ans et porteur de la sclérose en plaques.

Mais l’histoire n’est pas finie parce que son autre fils de 18 ans, de la seconde épouse divorcée, Salomon, éprit d’une jeune fille, se retrouve largué. Il est en dépression et il ne va plus au lycée.

Simon prie toujours en levant les yeux au ciel et en accomplissant bcp de frappes sur sa poitrine. Il fait son amida, ses tahanonims, les slihots mange Cacher, porte la kippa du soir au matin. Bref, il est toujours un papa attentionné, pieux, serviable, généreux d’autant plus que sa fille de son premier mariage a divorcé avec un bébé dans les bras, puis se remarie, accouche d’un autre enfant et se retrouve encore une fois en instance de divorce.

Elle a quitté son travail à PARIS, son appartement parisien et s’en est retournée vivre auprès de son adorable papa, à Toulouse.

SIMON prie toujours. Il garde l’espoir.

La torah le protège de tout ce qui peut être méchant parce qu’SIMON est un grand chanceux épargné par la guigne ou le mauvais œil.

Tous les individus naissent libres et égaux devant la nature. Foutaise.


TAITA DE LA HARRA.



Lorsque quatre juifs et pas plus se présentèrent devant les fortifications de Tunis, fuyant les persécutions dans leur pays, le Bey de cette époque les recueillis et leur trouve un endroit ainsi nommé,la HARA mta el Ioud.

Hara veut dire quatre et non DZIZNA, une douzaine et non pas aussi HOUIRA ce qui veut dire une POIGNÉE. C’est précis.

Donc dans la HARA, le quartier juif de Tunis, le ‘gueto’, aura fait vivre plusieurs générations de nos compatriotes avant que leur situation ne s’améliore et qu’ils ‘immigrent’ enfin dans les beaux quartiers de Tunis. Personne ne parlait à cette époque de la France ou d’Israël.

TAITA faisait partie du lot. Elle vivait avec son mari Messaoud dans une de ces chambres insalubres partageant la cour, dar arbi, maison arabe, avec ses voisins.

TAITA était très belle, elle avait des cheveux très noirs, et des yeux noirs couleur jais. Courte sur pattes, elle était très dynamique, très vive et surtout très serviable. Sans un jour qu’elle ne partage un peu de son quotidien avec ses braves gens qui l’entouraient.
Lorsqu’une de ses voisines était malade, elle prenait sur elle le lavage du linge, et même parfois l’allaitement… etc…Elle était robuste la jeune TAITA.

TAITA ne travaillait pas, les femmes à cette époque étaient bonnes que pour cuisiner et s’occuper de la marmaille. Plus laver les pieds de leur mari lorsqu’ils rentraient fourbus de leur travail.

TAITA, un an plus tard, donne naissance à un fils, elle a 18 ans, ensuite un second garçon, arrive un troisième et enfin, elle clôt la partie avec son huitième garçon. Pas de filles. La malchance.
‘…Rabi ma habch yatini tefla… !’ D ieu n’a pas voulu me donner une fille.

Il faut bien trouver le coupable.

La petite paye de son mari ne suffit plus et TAITA doit travailler au grand désespoir de son mari MESSAOUD. Qui voit cela comme un affront pour son honneur. Une grave offense. Une blessure mortelle. Un grave délit qui fait de lui un père ne pouvant plus regarder ses voisins dans les yeux.

TAITA a choisi soit travailler et bien nourrir ses enfants soit rester à la maison et laisser ses gosses dans un grand besoin.

Elle raisonne son mari qui ne veut rien entendre. Celui là, décidé à effacer l’offense, demande le divorce auprès du rabbin du quartier. Un rabbin qui essaye de le dissuader mais MESSAOUD ne veut rien entendre. Sa femme a outrepassé ses droits, donc il n’en veut plus. ‘…Et les enfants … ?’ Le sermonne le rabbin…’…Qu’elle les garde… !’
Messaoud et TAITA divorcent.

Taita et ses 8 garçons vivent donc seuls dans la petite chambre insalubre.


Elle trouve du travail dans une école de l’Alliance Israélite, femme de ménage et cuisinière pour un salaire de qqs sous. TAITA assume tandis que les voisins se partagent les enfants pendant que la maman travaille. Ses enfants ‘orphelins’ de père. Un père qui ne reviendra jamais les revoir. Il est retourné dans son ancien village à SOUK EL ARBA. Il a mit 250 kms de distance entre lui et sa femme ‘l’insolente’. D’ailleurs, il se remaria là bas, un an après sa fuite.
( Maman me dit qu’il aura d’autres enfants.)

TAITA travaille dure pour élever ses fils. 14 heures de boulot. Il faut ajouter à cela, le maintien de la chambre et les préparations du diner, du déjeuner etc…Elle prend tjs ses dispositions en octroyant à ses voisins, une petite somme d’argent pour leurs menus frais, gouters etc…Le reste servira à payer le loyer, à partager les frais communs.
La seule robe que les voisins connaissent est sa blouse grise avec ses deux poches latérales. Plus un manteau et une malle d’habits d’enfants qu’elle a reçue d’une famille juive qui déménageait dans les beaux quartiers de Tunis.

TAITA était toujours propres ainsi que ses enfants en bas âge.
L’ainé atteint l’âge de 12 ans tandis que le dernier n’a que deux ans les autres ont un an de différence entre eux. La misère donne envie à faire bcp d’enfants.
L’ainé arrive à l’âge légal, de sa bar mitswat. TAITA très économe et prenant ses précautions a pu mettre de coté qqs sous pour cette première fête qu’elle fera chez elle. Elle consulte le rabbin qui lui promet de l’aide et lui recommande surtout de ne pas s’angoisser ‘…RABI GBIR… ! Lui dira t’il pour la réconforter. De jolis mots pleins d’espoir. Parce que dans ces familles là, D ieu n’est jamais très loin. Il vit avec elles. Il est OMNI PRESENT. Sans lui pas de salut.
TAITA travaille dur, très dur. Il y a les escaliers à laver, la grande cour à nettoyer, les classes, les vitres, les wc , aidée en cela par deux autres femmes. Trois femmes pour 15 classes et tout le bâtiment. Ensuite, il faut faire la cuisine, la cantine pour les enfants. 8 heures du matin jusqu’à 17 heures sans repos.

17 heures, la maison l’attend. L’école n’est pas loin de son quartier. Elle doit aussi s’occuper de sa portée.

A Suivre…



CHAPITRE 3°


Arrive la bar mitswath du jeune Homme Mrideckh. Le rabbin qui tient les comptes vient la voir et lui conseille de faire le minimum, comme si TAITA pouvait faire le maximum. Il lui propose d’aller voir son ami le tailleur du coin qui lui ‘montera’ la costume et lui offrira la cravate. Un autre commerçant donnera la paire de chaussure. Le quartier est au courant, et les petits dons arrivent discrètement à la grande joie de TAITA qui broyait du noir. ‘…ME TEMA CEN RABI… !’ Il n’y a que Dieu pour de tels miracles. Au soir dit, toute la cour est envahie de tables et de chaises. Des lampions ont même été installés. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, certains voisins musiciens ont accepté de jouer gratuitement pour le jeune. Les voisins ont aidé TAITA dans la cuisine. MRIDECKH aura même des cadeaux du coté de sa famille maternelle mais rien du coté de celle du père, qui est bien loin de se douter que son aine fête ses 13 ans. Notre jeune homme a eut une très belle fête.

TAITA est aux anges. Elle bénit tout le monde, embrasse des mains, enlace avec bcp d’émotions ces donateurs, ‘bénèdictionne’ à tour de bras.
Les festivités finies, arrivent les dures journées de labeur. Un an plus tard, même scénario pour Chmiyan, et ainsi de suite pour les autres. Le père toujours absent, absent aux registres des abonnés.
Les enfants avec l’âge ne se rappellent même plus de ce père parti pour son orgueil blessé et son amour propre.
A 16 ans, entre temps, l’ainé trouve un petit boulot chez un épicier juif. Mais las de cette situation, et surtout encouragé par les rumeurs qui courent sur l’ALYA, elle décide de s’inscrire au départ. Sans attendre des mois et des mois, son dossier est agrée au bout d’une semaine. Elle ne paiera rien du voyage, c’est la communauté juive de Tunis qui s’en chargera. Tout est payé même les valises au vue de sa condition reconnue.

Donc TAITA et ses huit garçons sont candidats au départ sans retour. Ils voyageront par bateau en 1955. Départ pour Marseille. Puis direction HAIFA. TAITA laisse la HARA et tous ses voisins en pleurs.
Elle est triste mais elle espère que là bas, sa situation va s’améliorer.
Dés son arrivée, la famille est prise en charge par les gens de l’Alya. Elle n’est pas la seule. Plusieurs familles font partie du voyage. Un voyage qui arrive à son terme. Un campement aux abords du désert du NEGUEV. Sous des tentes. Le soir, il gèle, la nuit il fait trop chaud. Les hyènes ne sont pas très loin. La vie dans un campement est dure, bien plus dure que le labeur de TAITA à Tunis.
TAITA écrit sa première lettre dans un français mal soignée. Elle demande du secours à son frère restée à Tunis. Une lettre à faire pleurer les pierres. Elle manque de tout. CACOU sans plus attendre, va lui envoyer périodiquement de l’argent et des colis alimentaires. Ces derniers mettront deux semaines pour arriver, parfois trois sinon un mois. Du thon, des boites de sardines, de la halwa, des conserves en tout genre, de l’huile, du riz, des pates etc…Bref des choses non périssables. TAITA se plaint dans sa seconde, troisième et toutes les lettres qui s’en suivront. CACOU se saigne pour subvenir aux demandes de sa sœur.

Arrive l’indépendance, les colis partant de Tunis pour Israël sont déclarés COLIS NON GRATTAS.


CACOU informe alors son frère de Paris de la chose. Les lettres passeront donc par ce relais ainsi que les colis. Soit une rallonge dans la distribution du fret.

Deux ans plus tard, la famille est enfin reprise en main par les gens de l’Alya. On lui alloue un appartement dans une grande ville à BATYAM et aussi une place comme…..MÉNAGÈRE dans une école. Retour à son ancien travail. Deux garçons sont pris pour le service militaire. Deux bouches en moins à nourrir. L’un à 20 ans, le suivant 19 arrive le troisième lui aussi prit dans l’armés, trois mois plus tard.
TAITA a 45 ans. Elle en parait 20 de plus, ses cheveux ont blanchi. Elle se plaint de son dos, de rhumatismes, de maux de tête, mais elle doit travailler pour ses autres cinq enfants. Essuyer, balayer, cuisiner et rentrer pour refaire la même chose pour ses enfants. Dormi à 23 heures, elle sera debout à 7 heures du mat pour ses autres enfants scolarisés.

Lors d’une visite de routine de son sixième fils BENYAMIN chez un médecin, celui là détecte un début de tuberculose. La maman déjà très fatiguée, trouve cela injuste. Mais sans se décourager, elle ira trois jours par semaine en bus rendre visite à son fils. Laissant les autres grands enfants se débrouiller seuls à la maison. BEN sera exempt du service militaire plus tard. Les deux grands enfants, sous les drapeaux, feront la guerre des six jours et en sortent indemnes. Leur service militaire terminé, ils rentrent à la maison avec dans les mains un métier. Ils sont mécaniciens. Ils ne tarderont pas à trouver un boulot dans un pays en marche et qui commence à s’éloigner de la ‘misère’.

TAITA retrouve ses deux grands fils mais elle continue à travailler. Parce que TAITA est prévoyante elle sait qu’un jour viendra où ses enfants se marieront, et qu’elle ne doit pas tendre la main. TAITA est une femme qui pense, elle est surtout fi ère.



Son grand fils YVO (anciennement MRIDEKH, en Israël, les prénoms comme ceux là changent) lui annonce qu’il veut se marier avec une jeune fille connue durant son service militaire, une juive polonaise. TAITA hoche la tête mais ne pose pas son véto. Elle ne peut affronter une telle situation dans son état. Elle accepte, alors que son fils n’a pas encore 25 ans. Cependant il a un boulot. C’est énorme.
Le second SHLOMI ne va pas tarder à suivre. TAITA baisse la tête et ne dis rien puisqu’elle sait par avance que la partie est perdue d’avance. Le jeune se mariera alors que TAITA est au bord de l’épuisement. Il a un boulot donc il peut s’assumer.
Elle pense à son fils BENYAMIN le tuberculeux et elle prie tous les jours pour qu’il s’en sorte. Six mois de traitement ont fini par sauver le jeune homme.

Le quatrième PINHAS après son service militaire, cherche du travail. Il en trouve un dans un SUPER MARKET et qqs semaines plus tard dans son travail, il s’éprend d’une jeune fille russe, elle aussi caissière dans le même super MARKET à RAMAT GAN. Le couple se mariera et habitera un joli chikoun, deux pièces en attendant mieux qui tardera à venir.

Le cinquième YOSSEF après son service militaire obligatoire sera embauché chez un oncle de sa femme, MARDOCHE, installé en Israël depuis 1948 et qui eu l’idée de s’associer avec un ancien marbrier de Tunis. Mais qui, en cours de route, décède laissant à son unique associé l’entreprise, une marbrerie du coté de LOD.
YOSSEF apprendra le métier avec ses cousins doux comme des agneaux.
Yossef, tombe amoureux ( El krââ fi termeye dira TAITA de lui ) d’une de ses cousines qui loge avec ses parents à quelques mètres de l’atelier. Il est fou amoureux. Il parle mariage. On lui fait savoir qu’il ne peut l’épouser pour cause de consanguinité. Il en pleurera tous les jours sur sa machine à découper le marbre à tel point que les dents diamantées du disque dur puent l’eau salée. Son oncle lui dira en guise de plaisanterie ‘…Chnoué ye ouldi, le disque s’use plus vite qu’avant BEL BKE ( par tes pleurs)… !’
Le jeune homme, pour oublier sa bienaimée, très belle au demeurant, SARAH, décide de changer de travail pour cause de trop de souffrance à la vue de sa cousine chaque fois qu’elle apparait devant lui et sa machine.

Un mois plus tard, ne supportant plus de vivre un tel calvaire, une telle séparation, loin des yeux de sa dulcinée, il demande à revenir travailler chez son MARDOCHE où il est accepté avec tous les honneurs au grand bonheur de Sarah, sa fille.

Les deux jeunes, cousins par alliance, réfléchissent à une idée lancée par Sarah, se marier et vivre leur amour sans apporter d’enfants. L’idée fait mouche et fait son chemin. L’oncle accepte alors que TAITA trop fatiguée pour intervenir laisse faire. Promesse tenue, le couple se mariera et n’apportera pas de bébés. Mais il adopte deux enfants en bas âges, un garçon et une fille. Pour la petite histoire, ils sont à présents papi et mamie de trois petits bambins.

Le sixième fils Benyamin sera donc sauvé. Une période de convalescence lui est prescrite, il doit aller en montagne. Dans le nord. TAITA ira le suivre dans le nord. Trois fois par semaine. Trois mois plus tard, enfin, elle n’ira plus dans le nord, elle sera chez elle avec son fils guérit et les autres enfants. L’ancien tuberculeux trouvera un poste comme grutier dans le port de HAIFA. Avec un bon salaire. Il se vouera à son métier durant des années avant de prendre enfin une fille juive d’origine tunisienne.

Le septième AVI, après son service militaire, n’est pas encore prêt à travailler. Il veut parfaire ses connaissances en informatique. Il s’inscrit dans une école. Le candidat Avi passe avec brio les tests d’aptitude. Il obtient une bourse et il fait connaissance avec le monde de l’informatique. Il apprend vite même très vite au gout de ses professeurs. Il pense partir aux USA. Mais sa maman TAITA à force de pleurs, le dissuade. Il reste donc durant deux ans à apprendre tous les mécanismes de la toile et réussit à se faire remarquer par l’armée de l’air parce qu’il surprend ses professeurs par les innovations qu’ils apportent dans ce domaine. Sa maman TAITA ne comprenant rien à tout cela, lui dira ‘…Mnih kadech bech tssouar…Fel écran e’de… ! Combien vas-tu gagner grâce à l’écran… ?’ Il sera très bien rémunéré après un an à travailler pour l’armée qu’il quitte pour une autre grande maison.
TAITA travaille tjs dans cette école alors que ses enfants lui promettent de subvenir à ses besoins.
‘…Lei i haoujni el hatta had… ! Que je ne tende la mains à personne…!’
TAITA ne veut pas d’aide de ses enfants.
Le dernier, le huitième AVNER, passe aussi son parcours du combattant. Il est le chouchou de TAITA, qui voit en lui sa béquille, celui sur qui elle pourra s’adosser un jour.

Meskina ââla Taita.

TAITA frôle les 65 ans, elle est au bout du rouleau et la direction lui fait comprendre qu’elle doit cesser de travailler.
Ignorant son âge, elle dit être née le jour de la grande moisson de blé en Tunisie. La direction n’à que faire des moissons de là bas, elle a jugé qu’elle avait 65 ans. Soit bien après la GRANDE MOISSON DE LA GRANDE SAISON NON INSCRITE DANS LES REGISTRES DE L’ETAT.
Elle prétend le contraire, elle n’a que 55 ans dit t’elle mais comme TAITA n’a pas de dents de cheval pour vérifier son âge, ni des cercles concentriques comme une tranche de tronc d’arbre qui dévoilerait sa véritable date de naissance, la direction décide donc 65 ans.
L’âge de la retraite. TAITA, n’en revenait pas. 65 ans soit 10 ans de plus de ce qu’elle croyait avoir font l’effet d’un grand étonnement. Elle a donc 65 ans et elle l’ignore. Son directeur le sait mieux qu’elle.

‘…Bof … !’ Se dit t’elle…’ Choué 55 oullé 65…Soit Après tout 55 ou 65 qu’importe. Autant pour elle, qu’on ne lui ait pas donné 80 ans parce que TAITA en parait. Elle n’a presque plus de cheveux blancs. Elle présente une large calvitie. Elle n’a presque plus de dents et pire encore TAITA parait encore plus courte.
Elle qui durant toute sa vie a travaillé comme boniche dans deux écoles et pas plus, à laver les cuvettes de wc, les couloirs, les tables de cantines, préparer les repas etc …là voilà désœuvrée pour le restant de sa vie du jour au lendemain.
De quelle occupation va-t-elle passer son temps et gagner de l’argent ???? Et qui voudrait d’une vieille dame malade et qui n’a plus rien de dynamique… ? TAITA n’habite qu’un modeste chicoun, avec une vue sur le parc, elle n’a aucune passion, pas de chat, pas de chien, pas d’oiseau à entretenir avec sa modeste retraite. Elle se sent inutile TAITA. Ses enfants viennent rarement la voir, ils sont tous occupés avec leur femme et leurs problèmes, elle ne va pas elle, la laborieuse TAITA devenir une autre charge pour ses enfants.. ?
Elle ne veut même pas entendre parler de dar el TCIYA ( maison de retraite). ‘…Directe fél jébène’…Dira t’elle. Direct au cimetière.
TAITA la pauvre s’ennuie ferme. Elle déprime et elle ne le dit pas parce que TAITA ne s’est jamais plainte, pas même à ses enfants qui la considèrent comme INCASSABLE.

A Suivre…


TAITA ne l’est pas. Elle soufre physiquement et moralement. Cet arrêt brusque du travail l’a rendue amère, aigrie. Elle se sent inutile. Elle n’est plus responsable de rien. Plus rien ne la retient sur terre même pas la pensée de ses enfants devenus des hommes à charges. Elle veut bien sortir TAITA mais elle pense qu’une économie de café lui permettra d’étoffer son quotidien. Un quotidien qui ne ressemble à rien. Un quotidien froid qui se résume journellement à ceci, du lit à la cuisine, de la cuisine à la télé, de la télé au lit.
Dés fois elle passe par les toilettes et la salle d’eau. Tristes occupations pour une femme qui a passé tant d’années à voir des gens, à lisser et frotter des carreaux. A monter des escabeaux, des échelles pour des fins de mois misérables.

TAITA meskina, par un jour de grand soleil, sort un matin pour acheter du pain. Ses idées sont confuses. Elle pense, elle pense à rien, sa tête est vide. Elle traverse sans réfléchir la rue, juste qqs mètres la séparent de sa boulangerie.

Elle ne voit pas que son feu est au rouge et qu’elle doit attendre. Elle avance.
Une banale voiture la fauche à 9 heures du mat et elle se retrouve allongée sur le macadam.

Les yeux fixés vers le ciel. Sa robe relevée sur son corps laisse apparaitre ses dessous. Elle ne bouge pas.
Un quart d’heure plus tard, elle est prise en charge par une ambulance. Le diagnostic est sévère, sa colonne vertébrale est touchée. Elle est paralysée. Ses enfants viendront ce jour là pour entendre le sale verdict. Un seul sera absent, il est en voyage aves sa femme.

TAITA ne reconnait plus personne. Elle ne rentrera plus chez elle. Elle sera prise en charge par un auspice adapté à son cas. On la pousse du soir au matin.
Ses enfants l’oublieront puisque TAITA ne peut plus communiquer. Sa tête ne pense plus, ses gestes sont immobiles, elle voit sans voir. Ses jambes ne trainent plus à terre, elle parait naine sur sa chaise roulante.

Ses enfants ne viendront jamais lui tenir compagnie, et pourquoi faire, regarder leur maman TAITA vivre dans un état d’inertie… ? C’est de la perte de temps surtout qu’il faut perdre deux heures de temps pour lui rendre visite.

Enfin, TAITA est libérée, elle décède sans un mot entre les bras d’une infirmière éthiopienne venue lui apporter ses médicaments.
Le récit de TAITA était dans mes papiers depuis très longtemps.
J’ai profité de mes visites à la clinique pour mettre à jour qqs événements par la bouche de ma maman et me rappeler le fin fond de l’histoire.
Une histoire banale somme toute.

MESKINA AALA TAITA MTA EL HARRA.
une histoire triste mais tellement criante de vérité qu'elle en devient
belle notre Taita...
si ses enfants n'ont pas compris la valeur d'une mère, la seule que chacun
d'entre-nous a dans sa vie, c'est bien dommage pour eux..ils auront beaucoup perdu de ce qu'il y a le plus précieux dans la vie : les parents..
oui il y avait beaucoup de pauvres dans notre communauté, mais jamais l'on a vu ou entendu se plaindre l'un d'entre-eux..
ils préféraient se taire, s'effacer, et ne pas montrerleur misère, toujours humbles mais dignes du plus bel amour, celui de soi...
YACOUB EL MEGHBOUN.


La suite de YACOUB DE LA GOULETTE.
(Je vous avais déjà entretenu de YACOUB de la Goulette. Voilà la suite.
(J’ai seulement changé qqs situations)




Yacoub de la Goulette est un garçon bien plus que malchanceux.

Je pense que le mot chance n’a pas du l’effleurer et sans doute aussi qu’il ne sait pas ce que c’est.

Yacoub comme tous les enfants goulettois, arrivés à l’âge de maturité, soit 15 ans, est en âge de travailler. Il n’est pas allé trop loin pour en chercher un, de travail.

Son papa est ‘staniou’ réparateur de bassines et kinkettes (bacs à linge) et autres ‘brimous’. Il tenait son échoppe pas très loin d’un terrain vague. Très sollicité mais malade, asthmatique, sujet à de grandes crises, il propose à son fils de 15 ans de l’aider, battre le fer sur l’enclume, souder, limer etc…

Yacoub n’avait pas trop le choix et même s’il en avait un , il n’aurait pas été très loin. Et puis son avenir en dépendait. Après tout il travaille avec son papa.

L’atelier et la maison se touchaient, ils faisaient mur commun.
Yacoub n’avait point besoin donc de prendre le TGM ou de se déplacer à des kms à la ronde. Juste qqs pas et le voilà dans le bain. L’odeur des ébrasures, le doux parfum de la ferraille, du pétrole, la fumée du chaudron, le bruit du marteau etc…

Il grandit dans cette ambiance.

La famille compte 4 filles et 1 garçon. Il est l’ainé de la marmaille. Yacoub travaille dur six jours sur sept sauf le samedi cependant il voudrait bien connaitre du pays, comme tous ses voisins qu’il voit jouer à ces jeux qui ont fait notre bonheur. Il voudrait donc visiter une région qui ne serait pas très loin de son terrain vague qui sert de poubelles et de sorties d’égout de sa maison. Voir du pays, ce n’est pas voyager très loin mais se faire des amis au centre ville, dans son quartier et même si ce n’est pas le centre ville, le coté latéral.

Bref, il ne connaitra que les épiceries, les boulangeries etc…Pour aider sa maman recluse. On ne l’a jamais vu prendre un café parce qu’elle est de souche gabésienne. Et les gabésiennes sont respectueuses de leurs us et coutumes, lebche bél houli, elle s’habille de la tenue provinciale alors que nos mamans s’habillaient façon moderne sans takrita, foulard.

Perso, je ne l’ai jamais vue pas même lorsque je rentrais dans l’atelier qui avait une porte donnant sur la maison. Les filles ne sortaient que rarement sauf pour aller à l’école. Elles étaient ‘makbounin’( attachées) à leurs parents. A l’inverse de Yacoub, elles avaient des prédispositions pour les études.

Il n’a pas d’amis Yacoub parce que les jeunes, à l’inverse de son ignorance, étaient bien instruits alors que lui ne parlait pas très bien le français. En plus, il est de souche gabésienne, comme si la race des gabésiens était infréquentable.

Comment parler à une jeune fille ‘moderne’ 1956 lorsqu’on parle mal cette langue. Donc Yacoub hésite à draguer. De quoi voulez vous qu’il entretienne une jeune fille instruite au nom bien français alors qu’il se nomme YACOUB, de soudure à l’étain, de plomb fondu, de cerclage de tonneaux … Alors qu’elles parlent de Montaigne, de Montesquieu, Chateaubriand…. qu’elles dansent le yé yè, le slow etc…etc..Il faut être réaliste. Qui voudrait épouser un homme de nos jours qui s’appellerait Mridekh même s’il est banquier, ca fait mauvais genre….’…Je vous présente mon mari Mrideckh….!’ Et si en plus le Mrideckh ouvre son bec devant l’invité et retrorque envers sa femme distinguée ‘…Me’tne’jemch techkeut… !’ Tu ne peux pas te taire…. !’ Ô la cata… Ô la Bérèsina… !

Donc connaissant son handicap, Yacoub le jeune ado préfère les regarder de loin et ses ‘pseudos amis’ du terrain préfèrent aussi le regarder de loin. C’était comme cela et pas autrement. On aimait Yacoub lorsqu’on rentrait dans son atelier avec une cuvette à réparer, il nous faisait des prix avec bon cœur alors que nous nous avions un mauvais cœur, et surtout il ne bâclait pas les bassines, il était soigneux envers nos casseroles, nos sceaux d’eau alors que son papa était plutôt ‘chegadi’ (pressé d’en finir). Mais personne de ses bons copains par intérêt ne lui a proposé un jour de venir à un anniversaire, à une boum, à le faire participer à un apéro, jamais. Yacoub n’était pas sortable, indigne de nous fréquenter.
On le voyait grandir de loin et lui nous regarder sortir avec des copines.

Voilà qu’un jour notre forgeron ferme l’atelier. On apprendra que toute la famille est partie en Israël sauf une sœur qui s’est mariée avec un assureur à Tunis. ( C’est lors d’une rencontre imprévue à un mariage, soit 35 ans plus tard, que je croise cette sœur, une amie et qui me raconte tout sur son frère.)

En Israël, la famille s’installe comme toutes ces familles d’immigrants juives quelque part dans le désert, sous la tente. Provisoirement.
Là bas, le papa trouve un travail, balayeur dans une banlieue de TEL AVIV. Levé à 5 heures du mat, il prend le bus, soit deux heures de trajet. A 7 heures balai en main, le papa H’mainou nettoie la voirie. Au quatrième jour, H’mainou se prend une bronchite carabinée. Une sale ‘bendada fél jnéb’.



Il trépasse au bout d’une semaine car comme je l’ai dis plus haut, le chef de famille est asthmatique depuis La Goulette. Rouhou fi khechmou, la vie lui pendait au nez. Donc il était délicat par son ancien travail qui lui a laissé des séquelles.

Yacoub suite au décès de son papa, prend le relais, le balai. Il a 22 ans. Et une famille à nourrir.

Cette famille comme toutes celles qui ont vécu dans l’indigence savent se contenter de peu. E’li jéb rabbi jéb. Ce que D ieu offre, nous le prenons. Elle n’a pas la grosse tête et même s’il voulait l’avoir cela leur était impossible.

Yacoub travaille dur. Il est costaud et ne souffre de rien. Comme il est l’ainé, il ne peut prétendre encore au mariage. Il a trois sœurs après lui et donc, il doit attendre qu’elles se marient, c’est la tradition quI le veut. Et même si on immigre ailleurs, la tradition suit et se poursuit.

Yacoub est exempté du service militaire. Le service du recrutement lui a trouvé une ‘houla’ un début de loucherie. Il voir de travers. Un balayeur qui voit de travers ramasse de travers mais à la municipalité, on est peu regardant sur ce défaut.

Bref, ses sœurs se marient enfin, et le voilà libre de la tradition, il veut prendre épouse. Surtout que l’âge a sonné.

Meskine Yacoub, marqué par sa jeunesse, se considérant comme complexé par la faute des autres, parce que le dédain marque l’esprit et pour longtemps, se voit proposer une cousine qui habite HAIFA. Elle est belle, travaille, de père gabésien et de mère gabésienne. Il n’y a rien à redire, la famille de la cousine correspond au vue de la maman.

Sauf que les futurs beaux parents ne portent plus le houli alors qu’elle, elle le porte encore en Israël.

Yacoub se satisfait de cette cousine qu’il connait de la Goulette. Alors qu’elle n’avait que 5 ans. Lui en avait 15.

Le mariage a lieu. Les deux familles sont heureuses. YACOUB et FORTUNEE s’installent donc à HAIFA.

La maman de Yacoub emménage donc chez le couple. Chez son fils.

Bouche cousue et yeux cousus.

A Suivre...

Fortunée tombe enceinte. Il faut savoir que chez ces gens là, les visites chez le gynéco est impensable. Il laisse la nature a ses caprices et la capricieuse de nature va faire des siennes.
L’enfant né de cette union bénie est handicapée. Il est trisomique. YACOUB et sa femme sont effondrés mais il assume comme de bons parents juifs. Un calvaire. Les assistantes sociales se suivent et ne se ressemblent pas. Les pauvres sont dépassés par l’ampleur de la catastrophe.

La consanguinité a joué en leur défaveur.

Mais portant surement cet accident de parcours sur le MEKTOUB, il décide de lui tordre le cou à leur façon.
Fortuné retombe enceinte. 9 mois plus tard, c’est un débile qui né. Ce n’est plus une catastrophe mais une tragédie. Malgré ce second coup du sort, il relève une nouvelle fois le défi et deux ans plus tard, ils se disent que peut être, cette fois çi la nature sera plus clémente à leur égard.
Troisième enfant, un autre débile. La tragédie s’est muée en drame incommensurable. Une grande ghzira.
Les services appropriés avaient bien averties les parents, dés leur premier enfant, du danger de récidive mais allez faire comprendre à deux chtecs’ des années 60, le danger de procréer dans de telles conditions.
Comme Yacoub était ancien forgeron, il était naturel que sa tête ‘tebca mlehma’ tête soit plombée ou soudée.
Mais pire encore, le couple voulant briser ce cercle infernale, misant encore une fois sur la compassion de D ieu à leur égard, tente une quatrième tentative et c’est toujours un enfant débile qui né.
Le couple passera son temps à vivre dans la débilité de leurs enfants et sa vie d’un hôpital à un hôpital, de maisons spécialisées en maisons pour enfants handicapés.
Leurs enfants sont encore vivants mais rarement à la maison parce que YACOUB comme son oncle le rabbin AKIBA s’était marié avec une cousine. Une fille débile était née.
Ils n’avaient pas compris que dans la torah, il est interdit d’épouser une cousine germaine au premier degrés
.


DANS LA SERIE DESESPERAD WIVES...MONSIEUR LE BON RENE...!'





Tout rapprochement avec des situations connues n’est que pure coïncidence.


Il a n’y a pas encore si longtemps, les hommes, pour se distraire, passaient un bon moment, regroupés dans leurs lieux favoris, les cafés.

Les femmes du reste n’étaient pas loin de leur mari et même qu’elles s’attablaient en leur bonne compagnie pour palabrer, échanger, rigoler sur tout et de tout.


Le cinéma Rex à la Goulette étaient aussi le temple du rassemblement. Surtout après le couscous du vendredi soir.

Les souvenirs ne peuvent pas se méfier de moi car je les relate à leur juste prix et valeur. Lorsque j’ai commencé à parler de la Goulette, il y a 12 ans sur HARISSA.COM, je pense en être l’un des premiers à le faire, il s’en est suivi qqs mois plus tard, une profusion de narrations sur cette ville que beaucoup de mes amis ont ignoré. A part NINO Belhassen qui, lui à insérer des VIDEOS MAGNIFIQUES.


De là être le déclencher de cet attrait pour ma ville, sur le net bien sur, il y a un pas que je ne franchirai pas sauf si on m’apporte la preuve que d’autres l’ont fait avant moi.

Bref, roter ou ‘gamser ‘(péter) dans cette obscurité faisaient rire toutes la salle, comme quoi il suffisait d’un rien pour parfumer l’atmosphère.


Beaucoup d’époux par contre s’adonnaient au vice, les courses, les cartes, les casinos etc …étaient leurs grandes distractions et pour rien au monde, ils auraient abandonné les mises. Mettant leur famille presque dans la famille. Des sociétés ont coulées à cause de cela.

Pendant que ces chers époux au dessus de tous soupçons s’adonnaient à leurs errements, les épouses se réunissaient une fois chez l’une une fois chez l’autre pour titiller les cartes ou se la raconter sur les scandales du jour à Tunis, en attendant que l’époux enfin rentre à la maison, heureux et parfois bu, et les poches vides.

Aujourd’hui, il existe encore de ces bons époux qui se distraient dans les champs de courses, ou alors sur des gradins de foot.

Passé ce temps là , de l’ennui, voilà qu’arrive l’ordinateur et tous ces liens bons et mauvais penchants.

D’autres plus convenables s’adonnent à la cuisine.



L’histoire que je vais vous raconter est réelle. Elle fait partie de ces récits que j’ai écrits ici même sous le titre de ‘…DESESPERAD WIVES…!’ Là encore, un homme BCBG du moins c’est ce que je croyais est tombé dans les filets du net. Ne jurant que par lui, englouti, submergé, écrasé à tel point que notre pauvre malheureux papi

( depuis qqs mois) en oublie épouse, enfants et petits enfants. Un drame que vit son épouse.

Appelons le RENE de TUNIS.


René, bien avant le net, était un homme respectueux, passant son temps à travailler tout comme son épouse Josiane. Une femme stricte, honnête, aimante presque sans défauts sinon j’aurais dit une sainte.

Ce couple, qqs années auparavant, s’était marié à la MARSA Un mariage d’amour. Qqs mois plus tard, un enfant né, deux trois quatre et à chaque grossesse la belle épouse grossit un peu plus, c’est normal les grossesses déforment les femmes sans déformer l’amour qu’elles portent à leur mari encore moins leur esprit ce qui n’est pas le cas chez certains époux.


Notre René n’a aucun vice, il est clean, net, honnête durant ces paisibles années en terre paisible.


Mais certains événements en Tunisie poussent ce couple à déménager avec enfants en bas âge en France. A Nice. Dépourvu de tout, avec qqs économies en poche, il arrive qd même à trouver un logement grâce à la signature d’un des frères qui se porte garant sur les loyers avec bcp de grincements de dents. Tkanjich. Constipation.

Josiane par chance, trouve un travail au bout d’un mois, secrétaire dans un laboratoire pharmaceutique. Dégourdie, elle fait ses preuves dans la boite et son salaire en francs français est conséquent. Enfin, une paye qui ouvre une lucarne à ce jeune couple plein de vie et surtout pleins de projets.


Par contre son mari, ne trouve rien. Rien de chez rien. Il a beau multiplier les rendez-vous mais la poisse est derrière lui à un tel point que René déprime grave, très grave. Sa femme combien même aura beau le rassurer que notre homme ne semble pas sortir de l’œil du cyclone. Chaque soir, il pleure, il se morfond sur les épaules de sa gentille femme qui l’encourage à persévérer, à chercher et chercher encore. L’état de René est désespérant. Les cachets apaisants l’ont rendu amorphe. Mais il tient le coup grâce au soutien moral que lui apporte sa femme.


Il n’y a pas plus triste qu’un chien qui avance avec les oreilles basses. Perdu, hagard, ne sachant où aller, s’enfermant dans un vase clos à tel point qu’il n’est pas loin de sentir la merde si ce n’est cette épouse aimante qui prend soin de lui, qui s’occupe de ses enfants dés qu’elle rentre le soir alors que l’autre dort, à longueur de journée. C’est bien simple, elle veille à des heures tardives pour préparer le déjeuner de son mari et de ses enfants, faisant le ménage, rappelant à son époux sa toilette, bref femme de maison, bonne et domestique, et salariée en même temps.

Ses frères connaissant l’état de leur cadet ne font rien pour les aider. Pas même un coup de fil rassurant car il est bien connu que l’on se détourne des chiens perdus même s’ils sont sortis du même ventre. C’est comme cela.



Enfin, après des mois d’inertie, il trouve un job. L’homme/époux respire. Sa femme est aux anges. La famille remonte lentement mais surement la pente. Il donne satisfaction et il reprend du poil de la bête. Il rentre le soir, et tout comme bon père de famille s’installe devant la télé. Il n’est pas homme à seconder sa femme qui ne dit rien sachant que son état pour le moment ne mérite aucunes remarques. Un an passe, kif kif, bref, il est guéri de sa déprime mais reste tjs devant la télè le soir alors que sa femme trime entre enfants, maison et boulot.


Voilà que notre bon René à force de s’ennuyer s’achète un ordinateur. La télè ne l’intéresse plus, ni les livres, ni plus rien. Monsieur Ordi l’a pris en mains. Les enfants grandissent et l’ORDI lui fait oublier ses devoirs conjugaux. Les enfants regardent ce papa qui ne s’intéresse qu’à….. ORDI. Le matin il est sur ORDI. Il découvre FACE BOOK. Le soir après son travail, il est à son poste ORDI. Sa femme est au lit après son ménage. Lui il veille avec ORDI. Avec FACE BOOK et poussant plus en avant, ses recherches avec ORDI, il rentre dans les sites de rencontres. De temps à autres, il passe devant la porte de chambre à coucher pour voir si sa femme ne dort pas et fissa fissa, il lance un œil sur les films pornos.

Croyant échapper au flair de sa femme qui devinait ses petits caprices d’homme MALADE D’ORDI et de culs, et atteignant la cinquantaine, elle ferme les yeux. L’autre s’imaginant que son épouse est une imbécile et qu’il peut surfer innocemment sur les entre jambes sans qu’elle s’en rende compte.


Le misérable chien d’avant, a redressé ses oreilles, bombe le torse et retrouve ses costumes cravates. Il a prit du plomb sans respecter ni sa femme ni ses enfants qui se rendent bien compte que seul compte pour lui ORDI, FACE BOOK et les édentés de femmes divorcées en mal d’amour. Il a bon dos notre RENE le vislard.

Avec son bagout très original, ses délires pour femmes idiotes, certaines sont soudainement prises d’hystérie et cherchent à le rencontrer, à le voir, à ouvrir une relation durable avec au final qqs coucheries à l’autre bout du monde. Il s’invente des amis à voir un peu partout dans l’hexagone.


Prit dans le tourbillon du sexe, notre homme est partout dans les sites spécialisés, les salons, les chat etc….. Donnant qqs espoirs fous à des femmes esseulées. Devant son ORDI, il ne prend même plus la peine de se cacher et sa femme est convaincue que son mari la trompe. Et que ses déplacements pour voir des amis invisibles ici et là ne sont que prétextes pour aller à la rencontre de la dernière venue. Dernière venue qui par moment ne se gêne pas de l’appeler chez lui en présence de sa femme. On appelle cela LE TOUPER DE LA PUTE.


Enfin, par tant de silence et de patience, Josiane lui fait remarquer que son attitude est éhontée et qu’il devrait cesser ‘ses magouilles amoureuses’ au vu de ses enfants et même de ses petits enfants car entre temps, il est devenu papi. Un papi qui lorsque ses derniers viennent lui rendre visite, il ne les compte même pas. Ce qui fait dire à l’ainé de ses bambins ‘…Papi est js sur l’ORDINATEUR… ?’ Aucun jeu avec ses petits enfants, aucun intéressement, René est ailleurs, il est dans ses amours virtuels et réels.


Son épouse montre son impatience. Elle n’en peut plus d’être trompée chez elle par ORDI interposé.

Elle le lui dit et chaque soir querelles sur querelles pour des amours qui cassent son couple et qui vont l’isoler dans un proche avenir.


‘…Cher René, sache que malgré ton âge que tu crois jeune, il arrive un moment où sur un lit d’hôpital, ou d’une maison de retraite, tu passeras sans doute un bon bout de temps et que personne ne viendra te rendre visite tellement ton ingratitude est grande envers une femme qui t’a rendu un homme. Et que, après le cimetière, personne ne te regretteras car l’HOMME ORDI..NAIRE que tu es, ne trouvera pas un ORDI pour te tenir compagnie. Là haut, il n’y en a pas. Non plus 72 vierges.


Saches aussi que tes petits enfants ne se souviendront de toi comme de l’ABSENT.


Au lieu d’ordonner ta vie, tu fais le contraire de ce qu’il faut faire, tu la désordonnes MONSIEUR RENE L ORDI.

Quant à ces ‘putes’ que tu fréquentes assidument laissant ta femme dans la peine et le désarroi pense bien peut être qu’elle n’aura même pas le temps de penser à ta sépulture tellement tu es ignoble et abjecte, car même un chien qui va sucer à tous les OS POURRIS a des sursauts de dignité.


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