'....SALLE...CLAUDE ITSHAK SADEY. ...........Z'AL.

HAG SAMEAH SCHOCHOTTE.

que voilà une belle et bonne surprise matinale, ainsi tu sais mettre le sourire aux lèvres et mettre la joie dans mon coeur.

Le 3 octobre, il y a un an, il y a seulement quelques jours, mon cher frère nous laissait seuls pour une autre vie..
Qui d'entre nous aurait pu prévoir, nous l'aurions retenu peut-etre ?

Il y a peu, je descendais tous les jours à Marseille pour bavarder avec lui dans sa chambre et faire quelques pas avec lui dans le couloir.

Hier nous sommes allées en foret derrière la maison et ma petite-fille qui nous devançait de quelques pas est allée sans mot dire déposer une pierre
sur la tombe de son chien qu'il avait tant aimé.
nous avons fait de meme avec ma fille et au retour ma petite-fille en a mis plusieurs.
sans doute pour lui dire on est là.
C'est aussi ce jour-là que j'ai compris que mon frère avait un problème de santé, il n'avait plus la force de piocher la terre et nous avons mis "çà" sur le compte de l'immensité de son chagrin..
Tu sais cher frère, aucun sanglier n'a pu bouger les pierres que nous avons placées ensemble, sois tranquille nous y veillons.
et malgré les traces de sabots sur la terre détrempée qu'Eden a découvert avec fierté, il est bien a l'abri de tous les prédateurs.
Repose en paix mon cher frère et veille sur nous tous avec nos chers parents.
Merci Breitou de ton réconfort et de ton attention et tu sais, tu disais que nul ne se souvient (ou presque) de parler le judéo-arabe mais pour moi il est impensable de ne pas prononcer ces mots du coeur que ma mère avant moi avait prononcés : "Rabbi ma'ak ou Rabbi ma'kem", appelles-moi quand t'yarive" et celà chaque fois que ma fille et ma petite-fille
partent en voiture...
Je pense que bon nombre d'entre-nous ne le disent peut-etre pas à voix haute, mais dans le coeur.
Bonne fète de Souccoth à toi et tous ceux qui nous sont chers, et tous ceux qui lisent ce forum pour que vive notre mémoire ....

Un an aujourd'hui, tu nous quittais, tu quittais cette vie de joie et de souffrance,...

Tes projets tu ne les réaliseras plus, ou peut-etre dans une autre vie, un autre monde..
Tu y croyais ferme, tu disais toujours : "Lé Haim" veut dire "aux vies"...
Alors si tu es heureux là-bas, je ne peux que m'incliner et accepter...
Mais comment accepter l'absence lorsque l'on est un etre de chair et de sang ?
Aussi si tu es devenu un Ange pour accompagner le Divin ainsi que tous nos disparus, étend tes ailes sur nos tetes.
Je me dis souvent, tu es toujours là, je vais te revoir, ah si l'on pouvait revoir nos chers disparus..
celà arrive souvent en rève, mais nul ne sait si c'est réel...
qui connait la puissance et la volonté du cerveau ? notre Créateur lui, le sait et nous a programmé, chacun, sur le livre de la vie.
Doit-on s'incliner, l'écouter ? "Il" a toutes les raisons d'agir ainsi
et devons lui faire confiance....
Mais vois-tu la réalité du monde, n'est pas la réalité divine, alors aide -nous cher frère à supporter cette peine en nous et efface les larmes de notre coeur, vous nous manquez tellement avec les parents veillez bien sur nous tous.

Chavouah Tov mon frère,

Non je ne t'ai pas oublié...le mauvais temps et les tempètes à répétition
ont arrété le réseau une semaine à cause de la foudre tombée pas loin.
celà n'en fini pas..cet aprés midi pluie et demain rebelote.
si c'est pas le vent violent c'est le déluge.
les "vigilences orange" se succèdent et çà en devient épuisant moralement.

En plus les filles sont rentrées chez elles et comme aurait dit notre mère : "haletni l'ouache yè benti.."..oui, je me suis sentie seule,.. l'après-midi
n'étant pas clément les heures n'en finissaient plus de trainer..
et puis c'est vrai le moral n'y était pas avec les soucis de santé des uns et des autres, la paperasse via les innombrables factures à payer, surtout les divers impots à cette époque.
nous passons notre vie à payer en France, toujours de "nouvelles idées"
chez ceux qui nous "gouvernent", non qui nous prennent en "otages"...
Que te dire de plus. les parents n'étant plus là, nous sommes éloignés les uns des autres. Heureusement il y a "skype" pour voir les cousins.
c'est effectivement agréable et met du baume au coeur, merci le progrés.
voilà l'hiver arrive déjà -2.50° et 1 cm de glace lundi dernier : je hais l'hiver, son froid, sa grisaille, ses journées courtes où tu as l'impression de ne plus rien pouvoir faire à 5h du soir...
envoie nous un peu de soleil, on n'en a bien besoin..
je t'embrasse

chabbat Chalom mon frère,


Aujourd'hui 23 novembre c'est l'anniversaire de ton fils ainé.
Nous n'étions pas près de toi pour fèter cet évènement, les kms entre la France et Israel étaient une barrière infranchissable, le manque d'argent
bien sur.
A l'époque pas de téléphone, mes tes lettres que nous recevions et que maman mettait sur la table de Chabbat avec la plus grande des tendresses.
Il y avait aussi les cartes anniversaires, envoyées, reçues avec toujours, pour toi, le souhait que nous venions te rejoindre. Pas facile tout celà.
puis on a pu voyager, plus souvent pour vous voir.

Oui le grand vide pendant des années, puis votre retour après 20 ans en famille, juste après la Bar-Mitzva de ton ainé.
Et la vie fut plus douce, tellement que l'on ne pensait pas que vous alliez nous quitter pour toujours, Papa Maman et toi maintenant, chose impensable encore dans nos coeurs meurtris.

où que vous soyez, tous, proches et moins proches, ceux que tout un chacun pleure encore, protégez-nous que nous soyons ici ou ailleurs, dispersés hélas depuis des millénaires, un jour viendra où nous nous retrouverons tous, heureux et apaisés débarrassés de la haine de nos ennemis.
Dieu est grand..
Amen,

Nous sommes dimanche,

encore un de ces dimanches sans ton appel.

aujourd'hui saurait été ton anniversaire, je ne pourrais plus te le souhaiter.

il y a quelques années, en 1992, c'est toi qui m'avais appelée tot le matin et je t'avais répondu en plaisantant : "tu es si pressé que je te souhaite bon anniversaire ?", hélas ta réponse m'a glacé d'effroi lorsque tu m'as annoncé que notre cher père était grave, depuis la nuit et que maman t'avais appelé ainsi que notre médecin.
Il fut hospitalisé et le 30 novembre il s'est éteint alors que j'étais seule avec lui., tu t'étais absenté...

Voilà, vous etes réunis maintenant et maman est près de vous, que pouvais-je espérer de plus beau que de vous savoir ensemble ?..
Soyez heureux tous les trois, loin des souffrances de cette terre.
Bien sur c'est ce que me dit le "raisonnable" mais vous nous manquez tellement tous les trois, nous ne vous oublierons pas.

Mon cher frère,


Hier je suis passée dans ton quartier et je n'ai pu m'empécher de te chercher dans les rues que tu as si souvent empruntées t bien sur en faisant le tour du rond-point, j'ai vainement essayé de t'apercevoir à ta partie de cartes.
on ne voit rien avec les vitres fermées et leur publicité, mais peut-etre y étais-tu ? à souffler à l'un ou l'autre de tes amis, la bonne carte à jouer...

Peine perdue aussi en me garant dans la rue où vous aviez habités à votre retour, je regardes les fenètres avec regrets, nous y avions fété la Bar-Mitzva de ton deuxième fils.
Je n'oublie pas aussi de regarder par la fenètre de la salle d'attente
de notre docteur le grand jardin formé en carré par les immeubles...

Les rues se souviennent de toi, je suis sure que tu les arpentes encore, mais moi je ne vois rien, je te cherche toujours, tu me manques.
tu manques aussi à ta famille, ta femme, tes enfants, mais tu dois déjà le savoir.
Veillez sur nous cher frère et parents, nos pensées sont pour vous.

Cher Frère,

Aujourd'hui, en allumant la télé je tombe pile sur la Source de Vie.

Le générique de fin, avive en moi de doux souvenirs : ton appel du dimanche matin pour demander de nos nouvelles à ma soeur et moi.

tu n'es plus là hélas pour entendre ta voix, j'ai pourtant révé de toi cette semaine, tu étais bien présent. Où est le vrai du faux, les deux sans doute.

Tu me manques aussi lorsque qu'avec les cousins, nous conversons sur Skype et échangeons des photos sur Facebook surtout celles "d'avant" celles qui remuent toutes les méninges de chacun d'entre-nous.

Voilà, j'attends les filles, je ne vais pas m'attarder, je t'embrasse ainsi que nos chers parents et tous les autres qui sont près de toi.
ta soeur Shoche.

Bonne et heureuse année SCHOCHOTTE...I bayad aalic el douni oun challah dimé dans ta mémoire ton cher et regretté frère. Amen Lei nessic fi.

Cher Ami Breitou,

Je viens de voir ton gentil message et çà fait chaud au coeur d'etre entourée d'amis, virtuels certes, mais oh combien présents par la pensée et les sentiments.

oui je pense à mon frère en ce moment, il me manque tant. c'est lui qui
savait me "guider", "m'apaiser", me dire tout simplement la parole juste, celle dont on a besoin, qui soulage et protége.

IL était là, toujours pret, à l'écoute, à l'oeuvre, avec la sagesse
qui le caractérisait si bien par son savoir, inné, et par son amour dans l'étude de notre Loi, il en connaissait chaque page.

Je suis sure qu'il est là présent pour m'épauler...

Les problèmes de santé passés, les soucis matériels mis en veille, Je suis passée en 2013 par une mitzvah chère à mon coeur....
Comme tu sais les problèmes de couple privent souvent les grands-parents de leurs petits-enfants.....

mon plus grand bonheur ce fut il y a quelques jours lorsque, profitant
de l'appel de ma belle-soeur qui me souhaitait la bonne année, j'ai passé le téléphone à leur petite-fille de 6ans ..qui pour la première fois parlait à une grand-mère dont elle ignore meme l'existance....

Six ans depuis la naissance....

Mon frère ne l'avait revue que furtivement lorsqu'elle avait 4 ans et ne voulait pas qu'elle le voit sur son lit d'hopital. (je faisais tout pour les rassembler)...

Alors lorsque ma belle-soeur m'a dit : " c'est le plus beau cadeau que tu m'as fait pour cette nouvelle année", j'ai compris combien l'ingratitude des enfants pouvait etre cruel...

Je sais que mon frère lui aussi l'a entendue cette petite-fille, je sais qu'il m'approuve dans sa tendresse immense, alors oui merci à toi pour tes bons mots qui vont droits au coeur.

MERCI à tous les lecteurs silencieux connus et inconnus de notre grande famille, celle que nous sommes finalement et qui rassure chacun d'entre-nous.

BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2013 à toi aussi cher Breitou sans qui cette rubrique n'aurait pas existé.