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CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE.

Envoyé par breitou 
CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE.
24 septembre 2014, 08:49
CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE. AOUT 2014.
Bââbouss el bled.

Pour une fois, cette narration ne parle pas du fameux CHÂÂ mais d’un certain Chloumou El Khfif natif de la Goulette.
En 1954, sans doute bien avant l’apparition des soucoupes volantes, par un mois d’été alors que la sieste et la canicule battaient son plein, Chloumou en saroual ( pantalon traditionnel tunisien) se met à hurler dans la rue….

‘…Yé ness CHOUFFOU ‘….BABOUSS EL BLED’…Regardez bonnes gens la queue de la ville… !’

Il court à travers les rues et ruelles comme un dingue tjs en hurlant sur cette apparition qui de détache dans le ciel bleu du coté de SIDI BOU SAID.

Intrigués, les goulettois qui sur leur balcon, terrasse ou fenêtres voient cette chose qui semble danser entre ciel, mer et terre.
En qqs minutes, une foule immense se forme sur l’avenue ROOSVELT ainsi que sur l’avenue AHMED BEY (devenue HABIB BOURGUIBA depuis).
On accourt de toutes parts et tout un chacun y va de son interprétation. Bcp pense à un signe divin, et les italiens de la Piccola Chichilia se signent devant l’apparition alors que d’autres tombent à genoux.

Pour peu, les cloches de l’église auraient sonné devant ce ‘miracle’.
Plus de 3000 personnes, agglutinées les uns contres les autres, prisent d’un élan fiévreux et guidés par notre sire, décident d’aller voir cela de plus prés.

La passerelle nord est franchie, le Kram est dépassé ainsi que Salammbô, Carthage, etc et à mesure de leur avancement vers ‘la chose divine’ la foule grossissait à vue d’œil. Bcp imploraient Marie et Jésus, d’autres ‘…Allah..’ et les Juifs ‘MOUCHI RABI’, Moise.

La colonne d’imbéciles était si longue que les premiers de tête étaient déjà sur la corniche de la MARSA tandis que le peloton à l’arrière était encore au KRAM.

Enfin, c’est la montée des flancs de la colline de SIDI BOU SAID, la falaise rouge là où trône le sémaphore. La montée était si pénible, sous le soleil ardent, que bcp d’entre eux s’assirent à même la terre, refusant de continuer l’ascension du mont ‘EL RIH’.

Les premiers arrivés, exténués avec à leur tête CHLOUMOU EL KHFIF ( le léger) ne purent que constater à leur grande déception que le fameux ‘babouss’ n’était rien d’autre qu’un cerf volant qui volait bien haut dans le ciel pur et tenu par un gamin en compagnie de son papa.
Pour toute compensation on surnomma l’idiot de CHLOUMOU EL BÂÂBOUSS.


CONTES ET LEGENDES. AOUT 2014.

Le 17 Avril 1902, vers les 14 Heures 30, Maïra Abitbol épouse Nathan, est debout devant sa dekhana (bâtit avec un fourneau) manque d’imagination pour bien honorer la fête de Hitro.

Comme chaque année, la famille s’accommode des qqs pâtisseries et confiseries que son mari, rabbin à la hara, apporte dans son couffin.
Maïra, devant sa pate pétrie, peine à imaginer ce qu’elle pourrait créer d’innovent pour surprendre son mari et ses enfants. Elle décide d’étaler sa miche de pâte sur le plan de travail tout en lui donnant une forme rectangulaire, mais très fine avec son rouleau, un bout de manche à balai.

Comme inspirée par une fée pâtissière, elle découpe des fines lamelles qu’elle laisse reposer. Son intention est de les plonger, plus tard, dans l’huile frite pour en faire des lamelles frites et ensuite les saupoudrer de sucre.

Elle verse une bonne quantité d’ huile d’olive vierge dans une casserole qu’elle pose sur la grille de sa dokhana.

, Puis elle va se reposer un moment sur le divan.

Elle s’assoupit tandis que l’huile chauffe.

Sa fille Khim’ché, âgée de 9 ans, rentre dans la cuisine et remarque ses lamelles de pates fines étalées en bon ordre.

Pour s’amuser un peu, elle se saisit de l’une d’elle. Elle l’enserre autour d’une cuillère en bois et la plonge dans l’huile bien chaude. Elle laisse la matière se dorer légèrement, puis retire la cuillère et voilà qu’une forme se crée, une pâtisserie ronde, aux lamelles bien serrées.

Elle pose cette dernière sur une écuelle en bois pour l’égouttage. Elle récidive l’opération au moment où sa maman réveillée en sursaut, se précipite dans sa cuisine. Et là elle voit sa fille faire des ronds de pâtisseries.

‘…Ech’kââ’da tââ’mel ye benti… ? ‘Qu’est ce que tu fais ma fille… ?’
‘…Chey habit net’jabél ye mââ… ! Je voulais m’amuser… !’
‘…Kifféch ââmelt el fourmat e’dou… ? Comment a tu fais pour faire ces formes… ?’

Et de lui montrer la façon de procéder.

Maïra n’en revient pas. Elle s’exécute sur le champ, essaye de régulariser les formes tant bien que mal. Une heure plus tard, toutes les lamelles en forme rondes sont frites.

Avec un peu plus de maitrise, ces dernières se retrouvent bien régulières dans leur rondeur.

Un fois les formes égouttées, elle les saupoudre de sucre. Elle en goute une et trouve cela très délicieux.
Son mari rentre le soir et le voilà bien surpris de constater cette nouvelle pâtisserie trônée sur la table.

‘…Chnoué e’dou yé mrââ… ? Qu’est ce donc cela femme…?’
‘ …Basta m’douara ou mghel’fé bél soccor… ! Une forme de pate ronde saupoudrée de sucre… !’

Le lendemain, elle décide de faire gouter son œuvre à sa voisine. Cette dernière est enchantée tant par la forme que par ce gout croustillant et fondant.

En qqs jours, Maïra se fait connaitre, dans le quartier de la Hara pour ses ‘…Basta m’dourin … !’

Elle décide de commercialiser sa sucrerie pour deux demi sous la pièce.
Elle enchaine les commandes à tel point que sa cuisine ne suffit plus à contenir les plateaux et les paquets.
Faute d’espace, elle loue une petite grange, juste en face de chez elle, qu’elle aménage en atelier de fabrication. Sa renommée est faite.
‘…Ye mââ, loucen fi youd, el soccor tgha’dessem fél ââchel... ?’Maman, et si au lieu de saupoudrer avec du sucre tu ne les plonges pas dans un bain de miel… ?’

La Basta ‘mdoura… ! Prit ainsi le nom de DEBLA ( manicotte) grâce à l’idée géniale de la fille de Maïra.
Son arrière- petit- fils ouvrira sa première boutique au centre ville de Tunis sous l’enseigne de NATHAN.

A Paris, deux boutiques ‘…CHEZ NATHAN ‘voient le jour en 1950, une dans le quartier de Montmartre, l’autre sur le Bd de Belleville.



CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE. SEPTEMBRE 2014.PAR ALBERT S.
1946

Abdelmajid Nabli alias Bouscara (buveur de vin) de condition miséreuse, on pourrait dire aujourd’hui SDF, mendiant autrefois, vivaient de qqs subsides et surtout de ce qu’il trouvait dans les poubelles du coté de la Goulette.

Il disait à tout ceux et celles qui voulaient l’entendre qu’il était descendant de MAHOMET.

Il logeait dans un petit abri sous les murs du FORT CHARLES QUINT. Un tas de cartons lui servait de litière et pour se couvrir et se protégeait du froid hivernal, des journaux comme couverture venaient s’ajouter à son manteau usé.

Par un heureux hasard, alors qu’il fouinait dans une poubelle, il tombe nez à nez avec une petite bourse.
Curieux, il s’empresse de l’ouvrir et là ébahi, frémissant par tout son corps, il découvre des pièces d’argent. Il en compte 135.
Il enfouit ce petit trésor dans sa poche et s’en retourne vers son abri. Par sécurité, il planque sa fortune dans un trou creuser dans le sol et pour le repérer il pose par-dessus une grosse pierre.

Première chose qu’il fait, il se paye un bon hammam du coté de la RUE TAHOUNET EL RIH. Il se rase et notre homme change de vêtements, ces vieilles nippes sont remplacées par un costume modeste au grand étonnement des goulettois qui voit cette curieuse transformation.
Son allure a changé au fil du temps et le voilà rentrer à la mosquée pour prier, lui qui, du soir au matin invectivait D ieu et tous ses anges.

Abandonnant son abri, il achète un lopin de terre derrière la gare DE GOULETTE NEUVE. Un endroit désert, marécageux.

Il construit de ses mains, une modeste bicoque en bâtit. Une autre pièce viendra s’ajouter sur l’un des cotés de ce réduit de 15 M2.
Les goulettois se posent des questions quant à ce changement survenu du jour au lendemain.
Nabli se fait saluer même dans les rues de la Goulette par ses congénères.

Assis devant le seuil de sa bicoque, Nabli pense à fructifier son petit trésor. Il engage un jeune manœuvre et lui propose de défricher le lopin de terre qui se trouve devant sa maison.

Une semaine plus tard, le petit terrain est défriché.

Errant parmi les ronces, il voit des graines brunes sur des bourgeons de ‘…HORIC... !’ Curieux, il en prend qqs unes dans sa paume et les porte à sa bouche. Il trouve le gout un peu sec et amer. Une idée lui vient en tête, faire griller cette dizaine de matière. Mieux encore pour lui donner un peu plus de ‘piquant’ il rajoute un peu de sel sur ce qu’il est entrain de griller.

L’opération terminée, il re-goutte ses graines et trouvent qu’elles sont comestibles et apaisantes.

Muni d’un couffin, il s’en va cueillir tous les bourgeons secs des ronces et trois heures plus tard, son tas de graines pèse 3 kgs.
Fort de cela, il se met au travail. Son tas de graines brunes est grillé et salé. Il confectionne des petits cornets qu’il remplit de cette denrée et s’en va dans l’après midi se poster juste devant le café ‘…Au petit Pompon Rouge.. !’ Café bar tenue par une française, pas loin du Casino. La patronne trouve ce sans gêne, en gandoura, mal placé et elle le lui fait savoir.

Nabli se poste alors juste en face. Agenouillé devant son couffin, il guette son premier client et pour mieux appâter les passants, il leur offre qqs graines de sa fabrication.

Enfin, après deux heures d’attente, un premier curieux lui achète un paquet de sa production. Pour 5 centimes. Puis un second et en fin de journée, ses trente paquets sont partis. Il compte sa recette, 150 centimes.

Il est heureux notre NABLI qui chaque jour se postera face au bar en question.

Le matin, il s’active à récolter toutes les graines ( de lin) issues des ronces sauvages qui tombent entre ses mains allant même faire la quête dans les champs abandonnés bien loin de la Goulette…Le Kram, Salammbô, Carthage, etc…Et vers le midi c’est par kgs qu’il rentre bien chargé chez lui.

Une semaine plus tard, c’est 100 qu’il commercialise devant les cafés, brasseries et devant le cinéma REX. Toute la goulette en raffole de ces graines pépites brunes et salées.

La MELHA BNINE est née sous les mains de très connu NABLI, originaire de FOUM TATAOUINE.

Voulant diversifier son petit commerce, des graines de GROSSE COURGE. Trois mois plus tard, il en récolte les graines blanches, les fameuses pépites qu’il fait encore griller et saler. Les ‘gloubes’ apparaissent dans son panier d’osier tjs en cornets.

Au mois de Mai 1947, il se rend dans sa ville d’origine pour retrouver sa famille mais aussi avec une idée derrière la tête. Acheter des sacs de cacahuètes.

Sa livraison arrive jusqu’à chez lui et notre ingénieux monsieur se met à l’ouvrage. La cacahuète grillée est née aussi avec ou sans son écorce. Les amandes grillées, les pépites noires et tout cela sera exposé dans sa vitrine ambulante garée un peu partout dans la grande avenue principale de la Goulette.

Il achètera, plus tard dans sa ville d’origine des terrains que ses cousins ensemenceront de toutes sortes de plants.

Sa fortune est faite grâce à ces condiments très appréciés par les tunisois et les banlieusards.

Sur les plages, il se fera connaitre par son cri devenu célèbre, autrefois ‘…JE SUIS LA…Bonnes gens… !’
A sa mort en 1969, ses enfants prendront la relève de son commerce fleurissant sous les pseudonymes de la ‘…Perche…’ ‘…OUI…OUI… !’ et ‘…VOILA …VOILA… !’

Vous les verrez encore, aujourd’hui, écumer les grandes plages de la cote nord avec des blouses différentes, blanches ou grises.



CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE. Par Albert S.

Un vieil agriculteur sentant sa mort prochaine appela son fils Anouar à son chevet…..

Sidi Ahmed, petit agriculteur dans son village situé à qqs centaines de mètres de l’Ariana, était au petit soin de son jeune jasmin. Il le voyait grandir tous les printemps que D ieu fait. Il en appréciait la blancheur et surtout son odeur qui errait dans sa petite maison, aux murs blanchis à la chaux et faits de briques et d’argile.
Il pouvait rester des heures entières à admirer son arbuste sans dire un mot.

Son unique fils Anouar s’occupait de son lopin de terre tandis que son épouse n’avait que pour toutes occupations, à entretenir la maisonnée. Aller chercher de l’eau dans l’oued, battre le linge sur les bords de cette dernière.

En 1945, SIDI AHMED décède. Son fils âgé de 25 ans lui succède. Son papa avant de s’éteindre lui fait donc la recommandation de bien s’occuper de sa maman et de son arbuste.

Tout comme son papa, Anouar ne quitte pas des yeux le jasmin de son feu papa. Tous les matins et soirs, il l’arrose comme le faisait son défunt père.

Il observe toutes ces pétales de fleurs qui jonchent le sol et une idée germe dans sa tête.

Il cueille un bourgeon non éclos et s’amuse à l’enfiler dans un petit morceau de bois. Il n’y parvient pas. Il recommence l’opération le lendemain en remplaçant ce support de bois par un brin de pin. Là, sa fleur tient à son extrémité. Il en fait une seconde, puis une troisième et ainsi de suite. Il a entre les mains une dizaine de bougeons qu’il attache bien serrés et noués par un brin d’ Alfa. Il offre ce premier bouquet à sa maman qui trouve ce cadeau génial.

L’idée lui vient de commercialiser sa trouvaille et pour cela, il se rend au marché de l’Ariana. Avec dans son couffin une quinzaine de petits bouquets mais bien plus encore, dans son couffin des pétales de jasmins dorment dans une feuille humide de KARMOUS( feuille de figues). L’ensemble attaché par un brin de pin.

Le succès de sa fleur ne se fait pas attendre.

Les passants en redemandent et ainsi tous les soirs à la tombée de la nuit, il rentre chez lui le couffin vide.

Mais le succès ne va pas lui sourire longtemps pour la bonne raison, que d’autres agriculteurs, ses voisins vont s’emparer de sa création.
Si Anouar Meddani reste dans les annales tunisiennes comme celui qui fut le premier fabricant du bouquet de jasmin, celui qui embaume encore aujourd’hui l’air de la Tunisie. Et qui donna son nom à une révolution qui a tout chamboule.

CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE PAR ALBERT S. SEPTEMBRE 2014.
(Les dates et les années qui situent ces événements ne sont pas importantes, on ne connait pas la date de Naissance de Zeus et des autres D ieux et pourtant la mythologie en parle.)

Un droit d’ainesse fut vendu pour un plat de lentilles, la bible nous l’apprend. Sans doute qu’à cette époque les BIJILOUCHS (petits pois ou jelbena) n’existaient pas.

Par un jour rigoureux d’hiver en 1915, Chedli Bou Hassira, un jeune désœuvré , les algériens diront un HISTISTE ( celui qui tient le mur avec son dos) mendie.

Passe devant lui, un portefaix portant un sac de pois chiches. Qqs grains s’échappent de son sac de jute et Chedli ramasse une poignée qu’il met dans la poche de son seroual.

Il rentre chez lui et affamé comme il est, il les fait bouillir dans une casserole crasseuse. Il en ressent un bien intérieur d’autant plus qu’il met dedans qqs morceaux de pain rassis.

Le bouillon est fade mais qu’importe, son estomac est rassasié.
Le lendemain matin, idem, le même portefaix juif passe et essaime ses pois chiches derrière lui.

Chedli aux aguets, le suit et comme la veille, ce n’est plus une poignée mais trois bonnes poignées qu’il récolte.

Son diner est encore une fois assuré.

Le surlendemain, même scénario et là il lui vient une idée géniale. Il se plante dans son petit coin habituel, devant le marché de la Hafsia, allume un petit feu, pose sa casserole sur le feu. S’étant privé la veille de son diner de pois chiche, il fait bouillir sa matière au vu et au su de tout le monde.

Sa bouillie est prête et là il harangue la foule par son cri ‘…E’li bred, homsi i sekhen… ! Celui qui sent froid, mes pois chiches le réchaufferont…. !’

Il sert son premier client dans une petite timbale en bois. A consommer sur place. Un sceau d’eau lui sert d’évier

Ce jour là, notre ingénieux Chedli écoule une dizaine de petits bols pour la coquette somme de 5 sourdis.

Au lieu d’attendre, le sac troué, il se rend au souk des Attarine et achète trois kilos de cette denrée.

Au bout d’une semaine, son petit commerce sur rue se fait connaitre. Pour mieux épicer son breuvage, il rajoute un peu d’huile, de l’harissa pour ceux qui le demandent, et une pincée de Hraouar( Cumin, épice).
Le gout de sa mixture s’en trouve relevé à la grande joie de ses clients. Quelques croutons secs et voilà son bol prendre de la valeur.
Sa position agenouillée le fatigue, il pense à fabriquer de ses propres mains, une BAROUITA( une petite charrette) et plus tard, sa brouette devient une petit stand, une vitrine ambulante munie de 4 roues qui supporte marmite et bols en bois.

Ses premiers clients sont juifs et ils se délectent de ce bol bien chaud tous les matins, car notre homme ne rechigne pas à ouvrir son petit commerce, tôt le matin.

Deux mois plus tard, un œuf à la coque apparait au dessus de ces homs et son cri a changé ‘…E’li hab i lebleb, EL LEBLABI ( Et celui qui veut se piquer la langue, LE LEBLABI)

Si Chedli, ouvre sa première échoppe place BAB SOUIKA en 1943.
Les allemands durant l’occupation y gouteront aussi.
Sa fortune est faite grâce à son invention.

Pour une fois un arabe musulman tunisien a crée une potion magique.
Si vous passez par la Hafsia, vous lirez une plaque commémorative
‘…Ici est né le LABLABI par SI CHEDLI BOU HARISSA en l’an 1915. Paix à son âme et à ses pois chiches.


CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE PAR ALBERT S. SEPTEMBRE 2014.
(Les dates et les années qui situent ces événements ne sont pas importantes, on ne connait pas la date de Naissance de Zeus et des autres D ieux et pourtant la mythologie en parle.)

Naissance d’une petite pâte.

Zaira, à l’inverse des créateurs et créatrices du casse-croute tunisien, Banoun, de Maïra pour sa debla, de Bouscara pour sa melha ou bniné, De Bou Hassira pour son LEBLABI etc… qui leur a permis de sortir de la misère ne mourra pas riche comme vous allez le lire.
Assise devant sa fenêtre qui donne sur cour, Zaïra, après avoir pétri sa pâte pour fabriquer son pain du shabbat, voit sa fille âgée de 5 ans gambader sur le sol carrelé et ébréché de ce qu’on peut appelait le salon, à l’époque beit el ftour, la salle à manger puisque son logis comptait que deux pièces et un patio. Plus une petite cuisine.

‘…Yé mââ…’ Lui dit sa fille….’…Aâméli hajé béch nel’yab…. !’
‘..Maman, fais- moi quelque chose pour distraire mon ennui… !’

Zaïra, pour satisfaire l’envie de sa fille lui façonne des petites boules de pâtes qu’elle jette devant elle. La petite, assise sur le sol, s’empare des qqs petites pâtes que sa maman lui lance à la volée. La petite s’en saisit pour leur donner une petite forme allongée entre ses paumes.

‘…Loucen tkha’liém i chihou, tnej’em telyab biyem ghadoua… ! Ou tet’ââlem lah’cheb…!’’
(Si tu les laisse sécher, tu pourras demain apprendre à compter, et je t’y aiderai… !’)

La petite fille obéit et le lendemain matin, Joulie en compagnie de sa maman apprend à compter jusqu’à 10 les petites pâtes séchées sous le soleil.

Zaïra trouve que sa fille apprend vite grâce à ce système, elle lui fabrique une centaine d’autres le lendemain afin qu’elle apprenne à calculer encore plus loin mais là une idée lui vient à l’esprit.

‘…El bereh yé benti… ! Hlamt é’li qadda en tayeb’lec el li kââda tel’yeb bi… !’

(…Hier, ma fille j’ai rêvé que je te cuisinais ce à quoi tu joues… !’
Sans perdre de temps, Zaïra respectant son rêve faire cuire dans une grande casserole un demi- kilo de petites pâtes de formes oblongues, qu’elle laisse séchée au soleil sous l’œil de sa voisine Houita.
Cette dernière découvre au pas de la ‘bitta’ de sa voisine, un tamis sur lequel sont parsemées ces petites formes. Elle ne dit rien mais surveille Zaïra.

Après le séchage de ces petites pâtes, décide d’en faire un bouillon en y ajoutant des lentilles pour mieux coaguler sa fabrication et y rajoute une demi-tomate et un piment doux.

Houita, la voisine suit la manœuvre de loin et surtout note ce qu’elle voit. Elle copie la recette de sa voisine.

Après une heure de cuisson, Zaïra obtient une mixture épaisse. Elle fait gouter à sa fille sa création. Cette dernière lèche son plat.
‘…Ka’déch bnin el HLELEM é’dè…. ! Comme il est bon ce plat maman… !’
Le mot de HLELEM est donc sorti de la bouche de la petite en rapport avec le mot A’HLEM….Rêve.

Le plat de rêve est né.

Zaïra fait gouter son plat à sa voisine, celle là le trouve très appétissant et d’un gout exquis.

Le mari de Houita (tebekh- gargottier) surpris par l’originalité de ce plat décide de le commercialiser dans sa gargote à l’insu de sa voisine.

Zaïra voulant aussi le commercialiser, se rend donc dans l’échoppe de Chouilem avec son plat bien chaud de HLELEM relevé avec un morceau de merguez.

‘…Ye Chouilem, jeb’tlec shan mta’kif, loucen thab en’ji en tayeblec el LAHLEM fél coujiné ou netcher’kou…Fil biye… !’
(‘………………..je t’apporte un plat délicieux, si tu veux je viens dans ta cuisine pour le servir et nous partagerons ce que nous vendrons… !’
‘…Ye Zâira, él shan mta’yac marrouf… !’ Lui répond-il d’un air goguenard… !’

Zaïra déçue s’en retourne avec son plat invendable.
Qqs années plus tard, Zaïra avant de clore les yeux, et dans un dernier souffle alors que sa voisine est à son chevet dira…
‘…Yé okhti e’li tâ’yeb’tou chubéli béch en teg’ne bi mellé âin chefet’ni … !’
(‘..Ma sœur, j’ai cru devenir riche avec ce que j’ai cuisiné mais un œil m’a surpris… !’)

Elle s’éteint dans les bras de celle qui a contribué à l’espionner.
Grâce à la création de Zaïra, Houité et Chouilém eurent des jours heureux.
Nous étions en 1948. Année de naissance des H’lalém.

CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE PAR ALBERT S. SEPTEMBRE 2014.
(Les dates et les années qui situent ces événements ne sont pas importantes, on ne connait pas la date de Naissance de Zeus et des autres D ieux et pourtant la mythologie en parle.)

Personne ne l’attendait et pourtant elle est née d’une façon très bizarre, presque miraculeuse si le hasard n’en était pas mêlé.
Hnina dans sa coujina bien étroite laisse tomber une petite quiche de pâte pétrie.

Elle se penche pour le relever et par inattention, son ‘tmac’ (chaussure plate) vient écraser sa rondeur plaquée au sol.

Elle lève son pied et là elle voit une petite forme triangulaire. Presque trapézoïdale. Elle la ramasse avec précaution la remet sur son bâtit en faïence et essaye de l’étirer par ses extrémités, hélas la boule trop petite se déchire.

Elle recommence en pétrissant cette fois çi trois quiches de pâtes ensemble et là, la forme devient plus grande, elle étire à droite à gauche les extrémités de sa pâte et voilà qu’elle a devant elle, une feuille bien mince, ayant la même forme géométrique que sa première tentative.

Elle a l’idée de repliée l’un des coté, le sommet, vers le centre de sa figure, elle la fait frire et obtient une feuille dorée bien cuite, bien dorée.

Le craquant lui plait. Elle réfléchit encore. Une idée lui vient à l esprit, elle rajoute un œuf au centre de ce qui sera appelé plus tard LA BREIKH A L ŒUF. Pour mieux relever l’ensemble, elle rajoute un hachis d’oignons et de persil.

L’ensemble cuit est délicieux.

Pour faire connaitre sa trouvaille, elle pend au linteau de sa porte qui donne sur sa petite ruelle de la Hara, un squelette de sa BREIKA qui se balance au gré du courant d’air.
Intrigués, les voisins, demandent à gouter cette forme.
En moins d’une semaine, aidée par ses enfants, Hnina ne sait plus où donner de la tête, sa création fait fureur.

Tout le quartier veut sa breikha. Même les GRENES (livournais) veulent y gouter.

Son mari Khlifa devant le succès de cette pièce, il ouvrira en 1949, une échoppe à la Goulette. Son enseigne portera ‘…CHEZ KHLIFA…LE ROI DES BREIKS… !’

Plus tard, du thon et des câpres viendront s’ajouter à l’oignon et au persil à sa feuille frite, mondialement connue à travers le monde.



CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE. SEPTEMBRE 2014. PAR ALBERT.S.
(Les dates et les années qui situent ces événements ne sont pas importantes, on ne connait pas la date de Naissance de Zeus et des autres D ieux et pourtant la mythologie en parle.)

Dans une école de l’Alliance Israelite de Tunis, le jeune Elie baillait aux corneilles au fond de la classe.

Le jeune homme s’endormait souvent sur son pupitre, sa tête posée sur ses bras croisés.

Le maitre Mr Habib, las de cet enfant endormi, baissa les bras et le laissa pour compte.

Par contre durant les récréations, le petit bonhomme aimait amuser ses amis en mimant qqs attitudes, des moues, des grimaces et surtout des tours de passe-passe.

Les instituteurs s’en amusaient drôlement durant cette pause.
Il créait de l’illusion sous les regards admiratifs de ces petits copains qui lui en demandaient d’autres.
A 13 ans, il se retrouve à la maison sans école, caracolant entre les jupes de sa maman qui ne savait trop faire de lui.
‘…Ye Ouldi, él ascoula qalcét ménèc barra chouff khdimé… !’ Mon fils l’école en a eu marre de toi, essaye de trouver un petit job pour ne pas top t’ennuyer… !’)

Le jeune garçon avait son idée en tête, pourquoi ne pas faire de son ‘art’, un métier… ?

Sur la place de la Hafsia, Elie le natif de la Hara, se fait une petite place d’entre les marchands ambulants et les vendeurs à la sauvette. Habillé modestement, un béret entre les mains et une canne posée par terre, notre débrouillard se fait comique et étale ses petits tours de magie.

Un petit attroupement se crée et une galerie de gens hétéroclites se forment et trouvent ses numéros magiques….

Elle applaudit à ses drôleries et chacun y va de son dourou.
Il rentre le soir, et remet sa petite cagnotte à sa maman qui lui pose un tas de questions sur cette petite manne.

Elie se fait expliquer au grand bonheur de sa maman enfin rassurée.
Elie fait ce qu’on appelle communément le Prestidigitateur. Il fidélise un petit public tout acquis à ses forfanteries

Son béret se mua en chapeau et là apparait autant d’œufs que le public en demande, il bouffe des petites billes qui ressortent de ses manches, des cartes disparaissent et réapparaissent et sa canne se plie à volonté devant les Kiki et les Tita.

Il change de quartier et le voilà à présent debout en costume noir et cravate rouge en plein centre de l’avenue Jules Ferry.
Il se fait construire une petite baraque en bois pour mieux préparer ses tours de magie. Les enfants sont fascinés par ses numéros aussi divers qu’amusants et les adultes ne sont pas en reste.

Il a la bonne idée de prospecter du coté des écoles et là le succès ne se fait pas attendre.

On le demande de partout et les contrats affluent.
Vous avez reconnu bien sur RIBIBI.
CHALLOM.




CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE PAR ALBERT S. SEPTEMBRE 2014.
(Les dates et les années qui situent ces événements ne sont pas importantes, on ne connait pas la date de Naissance de Zeus et des autres D ieux et pourtant la mythologie en parle.)

Le jeune Eliahou, 13 ans à peine sorti de sa bar mitswa et de ses courtes études….Il habite avec ses parents à la rue SIDI EL SERDOUK du coté de la HARA…

Un beau matin son père Mridekh handicapé lui dit

‘…Ye Ouldi…Tewé eli lbecht tfeliméq, oullit rajél allaish mé temchich tel’ca khdimé béch tââ’wéna… !
‘…Mon fils, à présent que tu es devenu un homme, pourquoi ne pas chercher du travail pour nous aider financièrement… ?)

Le jeune homme répond an baissant les yeux..

‘…Eye yé ba, ghadoué méchi en chouff Moumou el haouèt… !’
(…Oui papa, demain j’irais voir Maurice le poissonnier.. !’)
Son papa hoche la tête et donne sa bénédiction à son ainé.
Maurice est connu à la Hara comme un homme bon et généreux et surtout humain.

Eliahou se présente donc de bon matin chez celui qui va l’embaucher.
Le jeune homme se montre assidu et très discipliné. Trois mois plus tard, il apprend toutes les ficelles du métier. A la grande satisfaction de son patron.

Il remarque que son patron n’utilise pas les œufs de mulet et de thon, ces deux matières vont dans la poubelle et avec bcp de timidité Elhiahou demande à son patron s’il peut les prendre avec lui.
Maurice ne trouve rien à redire.

Le jeune homme rentre chaque soir avec qqs paires de boutargue et la famille se régale de ce nouveau met. La maman le prépare dans toutes les sauces et surtout le soir de grands froid en relevant l’ASSIDA (plat à base de semoule).

Mais voilà que le jeune homme se dit mais pourquoi ne pas en faire un assaisonnement. Il parle à son papa qui lui conseille dans ce cas là de les laisser tremper dans du gros sel.

Il teste une paire. Il la couvre de sel et note l’heure. Hélas, ce premier test échoue. Son papa lui souffle d’enlever le sang des veines afin que celui ci ne pourrisse pas l’ensemble et surtout de donner au sel le temps de bien imprégner la poutargue.

L’ainé recommence et là au bout de 8 heures, la paire est parfaite, il ne lui reste plus qu’à la faire sécher.

Trois jours plus tard, mise au soleil, la paire se trouve dorée et bien appétissante dans son palais. Par contre, le temps de séchage lui parait court, et pour le troisième test il laissera sa nouvelle paire une semaine, sur la terrasse, à sécher.

Fort de sa trouvaille, il fait gouter à son patron sa création, ce dernier tombe des nues, il trouve cela si délicat et si bon qu’il en redemande.

Au bout de trois semaines, dix paires de poutargue se trouvent exposées chez MAURICE. Ce dernier au vu du succès de cette nouvelle chose auprès de sa clientèle, lui propose une association et lui souffle de cirer les paires afin qu’elles se conservent plus longtemps. Ce qui fut fait.
En 1948, Maurice célibataire décède et laisse son fond de commerce à Eliahou.

Tout Tunis viendra chez lui acheter ce qui sera plus tard, les œufs séchés de mulet et de thon les plus courus par la gente juive tunisienne.
Son fils Henri poursuivra l’aventure.



CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE PAR ALBERT S. SEPTEMBRE 2014.

(Les dates et les années qui situent ces événements ne sont pas importantes, on ne connait pas la date de Naissance de Zeus et des autres D ieux et pourtant la mythologie en parle.)
Une invention est le fruit du hasard.

Une découverte n’échappe pas à cette règle, on connait l’histoire de la pomme et de tout corps plongé dans un liquide reçoit de la part de ce dernier une poussée. D (Archimède )

Il en est ainsi de nos plats, de nos ragouts. Comme ont pu le lire certains( es) internautes curieux sur nos saveurs d’antan en voici une autre de légende qui fait les délices de nos palais depuis des années.
Maïra, une dame courte sur pattes, mère de 6 ans, excellente cuisinière, demeurant à la Hara, pose une marmite remplie d’eau sur un canoun. Le feu est doux.

Une botte d’Epinards est sur son bâtit, elle ne sait quoi en faire lorsque son mari lui dit ‘…Ekliém.. !’ (fait les frire) ‘…Oubyad… ?’ ( Et après… ?’) ‘..Rabi teoué yatik ray… !’ ( D ieu t’inspirera… !). Elle prend des feuilles bien lavées qu’elle fait sècher et les pose dans une poêle à frire. Elle remue l’ensemble en y ajoutant un peu d’huile.
Elle laisse le soin à son mari de continuer l’opération tandis que Maïra ‘mchet T’kail (partie faire un petit somme).

Au bout de qqs minutes une odeur bizarre vient titiller ses narines, elle se lève et elle voit sa mixture bruler. Elle est hors d’elle. Elle en fait le reproche à son mari qui s’est ennuyé à force de remuer. Elle recommence l’opération. Une demi-heure plus tard, elle obtient une mélasse noire. Elle verse la mélasse dans le ‘bouillon chaud ’ en y ajoutant un grand reste d’haricots. Une heure plus tard, elle goute. Elle trouve que c’est fade, elle y ajoute du sel et qqs épices pour relever le tout. Mais comme elle trouve que son met est trop liquide,elle laisse l’ensemble prendre un peu de consistance.

Au bout de deux heures d’attente et tout en surveillant le feu, son ‘ragout’ commence à mijoter. Elle re-goute et là elle trouve son met au poil. Elle rajoute une tomate, un morceau de peau qui traine depuis la veille dans une assiette. Elle le rajoute et enfin sa mixture est au point. Son mari goute et il n’en revient pas. La famille s’y met et les enfants lèchent les plats. Moelleux et surtout appétissant.

Elle fait gouter à ses voisins sa trouvaille. Ils n’en reviennent pas. Chacune d’elle lui conseille de trouver autre chose pour donner à son ragout encore plus de consistance. Et là trois semaines plus tard, passant devant son boucher habituel, elle remarque que ce dernier jette les abats et les intestins de sa bête.

Chlomo, le boucher, les lui offre et une fois rentrée chez elle, Maïra a l’idée de souffler dans ces boyaux et de les rembourrer avec ses abats. Elle a devant une elle, une saucisse qu’elle rajoute à sa P’kaila….Un chef d’oeuvre qu’elle va commercialiser chez Moumou le gargotier.
Elle ne livrera jamais sa recette jusqu’au jour où enfin, avant de s’éteindre, elle livre à son associé sa façon de faire.
C’est son mari qui donnera le nom de P’KAILA pour la bonne raison que ce ragout ‘…I KAIEL… !’ Il fait la sieste…Il se repose, il prend tout son temps pour cuire.


Re: CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE.
10 mars 2019, 09:49
17 OCTOBRE 1912.

Tout partage doit mentionner le nom et le pénom de l’auteur.
LA LÉGENDE DE LA OSBANA Mayo. LA OSBANA EST JUIVE ceci est pour les antisémites.

(Tout rapprochement avec un récit connu n’est que pure coïncidence, les noms cités sont imaginaires ainsi que les dates.)

Dans le quartier de LA HARA, l’ancien ghetto juif de Tunis, qui, à l’époque, était gardé par des janissaires aux portes, personne ne pouvait entrer et sortir après une certaine heure, Mathilde alias Mayo, parce qu’un jour, elle a dit ‘..Medebiye nemchi el sét bel MAYOU….( j’ai envie d’aller à la plage en maillot) maman de 5 enfants en bas âge, peinait à nourrir sa marmaille, son époux décéda suite à une épidémie. Elle faisait du porte à porte pour quémander qqs subsides et les familles, aussi modestes qu’elles fussent l’aidaient autant que possible. Kiki le boucher, lui donnait chaque semaine qqs abats, histoire de relever la purée de pomme de terre de ces plats légers, le boulanger Chmyane, lui donnait qqs miches de pain rassis etc...Un matin, elle remarque que Kiki LE BOUCHER, son voisin, jetait dans sa poubelle qqs boyaux d’intestins, bien sales et de menus abats. Elle lui demande la permission de les prendre. Kiki ne refuse pas. Son paquet en main, elle passe devant Cohin, le marchand de quatre saisons qui lui remet en mains qqs banches de céleri, klafess, un peu de korchef, qqs feuilles d’épinards légèrement écornées, bref, des ‘taftouféts épars ‘pour agrémenter ses diverses soupes, car chez ces gens là, messieurs, les sans dents selon la formule consacrée du ventru bien connu, le pain rassis dans l’eau aidait à ne pas trop mâcher. Il suffisait d’avoir le ventre plein et pas creux pour s’entendre dire ‘..Aâliq el hamd yé mouléné.. !’ Merci mon D ieu… !’ Oui merci mon D ieu de ne pas crever de faim. Elle rentre à la maison, étale sur sa ‘dekana’ les qqs provisions en vrac, ramassées ici et là et s’apprête à cuisiner. Elle ne sait que faire de ses boyaux, mais elle les rince, les nettoie et les pose sur sa ‘dekhéne’ ( battit) son plan de travail en carreaux.

Elle met une casserole à bouillir, et plonge ses pommes de terre, avec deux œufs. Tout cela bout. Elle épluche ses pommes de terre, a^rés cuisson, coupe les œufs durs en deux et sert ses enfants, certains sont assis par terre sur une hssira (natte). Mijérie qd tu nous tiens.

La jeune dernière Marie, 8 ans, est dans la cuisine, elle n’a pas faim mais elle remarque les boyaux. Elle s’empare d’un morceau et pour s’amuser, elle se met à souffler dedans. Elle a devant elle, une sorte de petit ballon longitudinale. Puis, elle introduit dedans qqs bombons que l’épicier Breitou lui avait donné. Oullét saqssaqa, une tirelire, un bas de ‘laine’

Rentre à ce moment là, sa maman, qui, surprise, aperçoit ce boyau, devenu un sac transparent. Elle demande à sa fille comment elle a fait. La jeune fille croyant avoir fait une bêtise se met à pleurer. Sa maman la réconforte mais voilà qu’une idée germe dans la tête de MAYO. Elle retire les bombons, se remet sur son plan de travail, sort un couteau usé et se met à couper les abats en petits carrés, deux oignons frais en quartiers, une pincée de sel qqs graines de riz, trouvés dans le mariou ( petite réserve) un peu de poivre, une gousse d’ail, les épinards coupés, et un chwiyé de coriandre, tout cela improvisé.. sans aucune mesure, un peu d’huile et elle remue le tout à feux doux, allah bab allah, au petit bonheur la chance. Elle plonge le tout dans une ‘cassaroulla’.

Elle obtient une sorte de farce assez molle. Elle demande à sa fille de l’aider en tenant ‘la mesrana’ à son extrémité. Matila souffle au préalable ‘la vessie’ puis introduit le bout d’un kmââ ( entonnoir’) et avec son doigts, elle farcie le boyau, jusqu’au bout. Elle obtient ainsi, un petit tunnel multicolore, transparent. Elle replonge tout ce cela, cette longueur, dans une marmite pleine d’eau, un bouillon qui au bout de qqs minutes, rend la OSBANA compacte. Elle pique un peu le boyau légèrement durci. Elle sort ses 70 cms de l’eau, ce cordon, le pose dans une assiette et goûte. Elle trouve la chose géniale, bien assaisonnée et bien cuite. Le soir, elle sert à ses enfants, avec la purée de pomme de terre, un morceau de Osbana. Les enfants tombent des nus. Chwilen ‘..Chnoué édè yé mââ…. ? ‘..OSBANAT MAYO….La saucisse de MAYO.
Forte de sa découverte, elle récidive le lendemain en améliorant le goût, et fier de son un mètre de OSBANA s’en va voir Kiki...’..Yé Kiki, chouff, tnejem tenssar el Osbana é’di, ou cent tne’jem tbiyé jedda, mé chkhach t’khaless’ni, biy ou bââd ââtini eli thab… !’ ( Kiki, s’il te plaît, peux tu accrocher, ce morceau de saucisse et le vendre, ensuite tu me payeras qd tu voudras…!) Ainsi parla Mayo. Le succès de sa trouvaille ne se fit pas attendre et Kiki, lui propose même de venir travailler dans son magasin.

Grâce à son salaire important, MAYOU a pu s’offrir après 65 ans, des vacances en maillot à la plage de la Goulette, face CASINO.

Ainsi est née la OSBANA MTA MAYO connuE par tous les tunes.
Qd à son nom de OSBANA….N’entendez vous pas le son SBAA...Doigt...Parce que elle était enfilée avec le doigt, le pouce dans le kmââ, entonnoir..Yé jmââ kmââ. Lol

PAR BREITOU OSBANA MAYOU.
Re: CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE.
10 mars 2019, 14:36
Voici une osbana avec son kmââ, entonnoir spécial.

Pièces jointes:
osbana et entonnoir.JPG
Re: CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE.
15 mars 2019, 02:42
LA LÉGENDE DE L AKOUD..

Toute ressemblance avec des faits connus n’est que pure coïncidence.

22 Avril 1912.


Boucher dans le quartier de la Hara, Maurice alias el Hcheichi, n’avait que faire de certains abats, comme des boyaux d’intestins et surtout un certain bas non Kachers pour lui dont il se débarrassait dans sa poubelle.

Fartouné épouse Couhin, rabin et chohet dans le marché de SIDI BAHRI qui à cette époque n était qu’un marché de bestiaux du coté de Tunis, rentre un soir chez lui et aperçoit sur la dokhana de sa femme des abats, des tripes et surtout ce qu’on nomme pas...Il demande à sa femme d’où proviennent ses viandes. Elle lui répond ‘..Tââdit âând Maurice et qalli loucen en hab el trouf lham allakhater béch en louehem… ‘ ( Je suis passa par le boucher Maurice, et il m’a demandé si je voulais ces morceaux de viande…!) Lui ‘...Ou ech béch tââmel biyem e’dou...Mouch Kachir, weddi el ââqda chnoué… ? ( Et que vas tu en faire, ils ne sont pas Kachers, surtout ce nœud là..!)Elle ne répond pas. L’épouse passe outre. Elle ne répond pas et défend à son mari de toucher à un seul morceau de ses abats sinon ‘...TLAQ..’ Divorce. Le rabbin avec ses 6 enfants ne peut se permettre de divorcer mais ‘..Me tqoulch el had eli béch tââyebem...’ ( Mais ne dis à personne que tu vas les cuisiner…!) Elle ‘...Maurice qalli elli Kachir… !’ ( Le boucher m’a dit qu’ils sont Kachers..!) Bref, Fartouné se met au travail, elle coupe ses anneaux finement, ses tripes en quartier et surtout ce qu’on appelle la OKDA ( le zeb) Elle écrase 6 tomates, ajoute un carreau de sucre dans sa casseroles pour adoucir l’acidité des tomates, un peu d’ail, de l’huile, sel, épice, un peu de fel fel jeine et un peu d’harissa. Elle obtient au bout de deux heures de cuisson, une créme onctueuse bien rouge garni de ses abats et surtout de ces ‘zeb coupés en morceau. Elle sert cela à ses enfants qui trouvent le goût exquis. Son mari rentre et voit le spectacle. Il remarque les morceaux de ‘zeb’ et là, il flippe mais ne dis rien.

Fortunée très bavarde, parle de son plat à sa voisine Camouna épouse HRAWAR qui entend la recette et surtout la chose qu’on ne prononce pas envers une femme, elle dira ‘Loutani’ le bas.
Camouna fissa fissa en parle à son mari. Qui le mari parle à ses amis dans la gargotte de son ami Didékh. La rumeur s’empare du quartier comme quoi ‘..FORTUNE cuisine du zeb.. Tout Tunis apprend la chose et la nouvelle atterrit sur le bureau des sages de la communauté, les RABBINS.
Rebbi Chlomo, REBI Baranech, Rebi Bessif ( oulle bel mrawa) Rebi Taieb, Rebi Chmyane mta Sfax...Bref, Ils sont horrifiés par ce qu’ils apprennent et ils convoquent l’époux. Un tribunal de l’inquisition se prépare contre celle qui a osé cuisiner du zeb de taureau.

Après mille questions, l’époux devant ses juges leur demande de lui apporter la preuve selon la HALAKHA que cette partie là et NON KACHER…. Zut alors, la question est pertinente, et les rabbins s’enferment pendant une semaine en conclave, à chercher dans les saintes écritures si le ZEB du Taureau est Kacher ou pas. FERTOUNE sur ces entre faits, arrive avec un couffin, pose le plat encore chaud de l’akoud devant les rabbins et leur demande de goûter...Ils hésitent tous mais le RABBIN TAEIB, connu pour être un rabbin gouletois très sympathique et aimant la Boukha ose piquer l’impensable. Un morceau de nœud. Il rajoute que après maintes recherches rien n’indique que le zeb de l’animal est TAREF dc bon à consommer. Il re-goute, les anneaux et à chaque fois, il dit CHE CHE….EUMMMM...CHE CHE EUMMM….Le autres rabbins le regardent puis pris par la curiosité...RAB CHLOMO pique un anneau et là RAB TAIEB ‘..Lei enti met teqelch femti.. !’ ( Toi n’y goûte pas Mais RAB Taieb passe outre, il pique suivi par les autres et ils trouvent le goût excellent. Une foule immense attend le verdict, la fameuse fumée sortie de la cheminée or ce n’est qu’un canari qui en sort, après sept jours de délibération.

Une semaine plut tard LA RABANOUT DE TUNIS édite un EDIT ‘..Nous…….Autorisons les morceaux de ZEB etc à être consommer selon la HALAKHA...lol…

Fortuné obtient le LABEL pour son plat intitulé AKOUD MAISON...Elle a reçu pour cela et durant 30 ans des royalties pour chaque matière vendue.

Depuis tous les bouchers de Tunis et de la Tunisie profonde ont accroché les zeb et les bââd aux crocs de leurs montants.

Je rappelle que le mot ZOB est entré dans le dictionnaire français comme il est entré dans les maisons juives tunes.

L’Akoud est un spécialité juive.


A TUNIS fait le 23 MAI 1912.

Re: CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE.
16 mars 2019, 13:00
La légende du MAKROUD… (..MAK ON THE ROAD)
Par L’Enfant de la Goulette
Albert Siméoni Breitou Abraham.


Toute ressemblance avec des faits réels ou historique n’est que pure coincidence.

1922…

La famille Boujnah, des parvenus, habite une très belle villa du coté du Belvédère, quartier huppé de la capitale. Le papa Boujnah est issu d’une famille très pauvre, habitant la Hara  en 1902 ,sous le sobriquet de Feyet el Kratel, la famille des paniers, leurs aïeuls étaient confectionneurs de paniers d’osiers et de couffins. Ils ont fait fortune grâce aux paniers à salades sauf pour l’un de leurs petits fils...En 1929, ses grands parents lui lègue une grande fortune, il s’agrandit donc en construisant une grande verrerie du coté de ST GERMAIN DES PRES...pas loin de HAMAM’LIF. (Aujourd’hui EL ZAHRA) André, a changé carrément de métier et se lance donc dans la verrerie de luxe. Bocaux, lampes, accessoires en verre, miroiterie etc. André à force de travail et d’ambition obtient le titre de PREMIER FOURNISSEUR DU BEY SOUS LA DYNASTIE DE AHMED II BEY. Sa renommée est faite et adieu le sobriquet de FAYET EL KRATEL..Oullé OULD EL G’JEJ...Le fils du verre mais personne n’osera dire cela au grand patron, sa richesse a tout effacé, même son lieu de naissance ne figure plus sur sa carte d’identité, il est né RUE DURANCLAY à Tunis et non plus rue SIDI MARDOUM. A 30 ans, il épouse une fille LUMBROSOYO...Guerniyé, feyé metnin, avare comme pas possible. Sans dot, puisque la fille apporte son violon comme quote part sauf que cet instrument était mal accordé en plus. Il sonnait faux. Bref, deux ans plus tard né un garçon, le seul. André est aux anges, il a un héritier. Jean. Jean grandit entouré de nurses, de jouets, se ballade autour du grand parc de la maison familiale. Il n’a pas d’amis. Il est brillant au lycée et voilà que vers ses 18 ans, lassé par cette vie de luxe, il lance à ses parents ‘….Je veux m’en aller loin d’ici…!’ Sa maman Colette -Eugénie pleure à chaudes larmes à la nouvelle, son papa est dérouté mais le jeune homme insiste tellement qu’à la fin ses parents obtempèrent. ‘..Où veux tu aller chéri… ? Lui lance Colette-Eugénie...’...Aux Etats-Unis...’ Eugénie tombe à la renverse et reste trois semaines alitée à cause de la nouvelle; vessie chaude sur la tête et guerbé telj sous ses pieds.


Pour cela, Jean a besoin d’un visa, ce ne sera qu’une formalité, son papa étant introduit dans les ambassades, MR COLLINS CHARLES, ambassadeur des ETATS UNIS à Tunis, délivre le fameux laisser passer.

Jean arrive aux states avec une valise et un peu d’argent. Au sortir de l’aéroport, il prend un bus en partance pour le MICHIGAN. Arrivé sur place, il ne sait où aller. Il décide de dormir à la belle étoile. Dans un sac de couchage. Il visite le matin la capital LANSING se nourrit de biscuits et et de chocolats et ne donne aucune nouvelle à ses parents qui ne savent rien de leur fils. Jean devient globe trotter et cette vie lui plaît. Il marche beaucoup, se fait des amis sur les routes, chaque fois qu’il fait du stop et c’est ainsi qu’il se fait connaître sous le NOM DE MAK ON THE ROAD. Il survit en faisant des petits boulots à droite et à gauche, pompiste, serveur, gardien de parcs etc. Il sillonne presque tous les états des USA. Et enfin il pose son baluchon dans le WISCONSIN plus précisément à ANTIGO. Il rentre dans un bistro A LA CASA DI NAPOLI pour boire un café. La serveuse le remarque. Jean est un très beau garçon. Elle lui fait les yeux doux et lui laisse son adresse sur la table ainsi que son phone.

Elle se nomme JUANITA , métisse de père indien et de maman américaine. Sa maman est décédée, elle vit avec son papa dans un endroit retiré. Il apprendra tout cela le soir même après le service de la jeune fille de 20 ans. Ils font amples connaissances le soir même chez elle et l’invite même à passer la nuit sur le canapé sans oublier bien sur de lui demander son nom. ‘…..What do you call yourself .... ‘ ( Comment t’appelles tu au fait… ?’ ‘….MAK ON THE ROAD...’La fille rigole ‘…..FUNNY NAME…!’ Lui repond t’elle... il lui explique que, à force de marcher sur les grandes routes, les camionneurs l’ont surnommé ainsi.

‘….I am Tunisian and Jewish…!’ ( Je suis tunisien et juif) Elle ‘...I am a Métis, an Indian dad and an American mother, my mother has been dead for three years …!’ (Je suis métisse, de papa indien et de maman America, maman est décédèe depuis trois ans.) Ils parlent toute la nuit et s’èchangent des confidences. La jeune fille tombe sous le charme de ce jeune homme qui ne ressemble pas, mais pas du tout à ces jeunes Americains qu’elles trouvent imbus.

Au bout de trois semaines, Juanita propose à Jean de rendre visite à son papa indien, descendant de sioux. ‘...Do you want to meet my dad ...? ( Veux tu rencontrer mon papa…? ‘...Yes…!’ Jean est emballé. Un petit sentiment né en lui, tandis que Juanita montre bien plus que de l’affection pour lui. Elle est amoureuse.

Le dimanche suivant...Jean et Junanita rendent visite au papa de la jeune fille. Il habite encore dans un tippe et ne va jamais en ville, pour ne pas subir les quolibets des blancs, usurpateurs des terres indiennes. Le papa est assis, fumant une pipe tout en préparant une semoule baignée dans de l’huile.
Elle presente Jean à son papa qui semble plongé dans sa preparation. Jean observe sans rien dire. Le vieux ayant obtenu une semoule compacte, l’aplatit délicatement et plonge cette forme longue dans une grand bain d’huile bouillante. Qqs minutes plus tard, il ressort cette forme qu’il coupe en quartier. Le vieux offre une portion à MAK et à sa fille...Mak trouve le gout fade mais il fait semblant d’aimer. 'Waw…! is excellent ... ‘ C est excellent..!’

Trois mois plus tard….Jean ‘...Do you want to visit my country ...? My dad is very rich there ...! ' (Veux-tu visiter mon pays, papa est trés riche là bas…?! Juanita accepte sans hésiter. Une semaine plut tard, JEAN ET JUANITA attérissent à l’Aouina en Juin 1948. Elle a 22 ans et lui 28. Ils débarquent sans prévenir les parents et la maman A la vue de son fils et de cette belle jeune fille, elle tombe à la renverse, fissa fissa el grebét telj ouel me chkhoun ( vessie froides et chaudes) André est heureux de revoir son fils et accueille trés bien la jeune fille ‘..BENT EUCHQOUN EDI MON FILS…?’ ( C‘est la fille de qui mon fils…?’) Lui ‘...Son papa se nomme NUAGE BLANC il est sioux et indien….!’ La maman dans un sursaut de réveil ‘...IL EST JUIF AU MOINS…!’ André ‘..Tu as vu des indiens sioux juifs toi…!’ Eugénie retombe dans sa létargie.

Jean rassure ses parents, il ne compte pas habiter chez eux, mais dans un hotel grâce au pécule de sa jeune ‘fiancée’ et du fruit de son labeur. Alors que le couple se ballade du coté du parc de l’avenue de Londres ‘….C’est quoi le truc que faisait ton papa sous son tippee…? ‘...Ah, des baguettes de semoules frites, trés prisées dans notre tribu…!’ ‘...Tu sais j’ai eu idée, et je vais te proposer un truc à base de semoule, qui n existe pas ici, je vais améliorer la recette mais pour celà, je vais dans le quartier de la HARA, là bas, je connais un patissier fort connu..NATHAN...Un grand ami de mon papa et lui demander conseil…!’ Juanita approuve...Sans perdre de temps, le lendemain, Jean et sa meuf se rendent chez NATHAN Pére. Grande effusion d’embrassades et Jean soumet son idée à l’ami de son papa qui semble interéssé par ce projet, il est prêt à lui prêter une partie de sa fabrique de patisserie.

Le lundi suivant, JEAN en tablier blanc et Juanita à ses cotés, diluent deux kilos de semoule dans de l’huile...Dix minutes plus tard, une forme oblangue apparait à leur yeux. Jean a
l’ idée de la farcir avec des dattes en son centre, il referme le tout et la remet dans le bain d’huile bien chaud. Juanita observe. Jean enfin sort sa forme et se met à la couper en losange. Juanita goute un morceau et là, elle écarquille les yeux… ‘..O my God, is very very good….!’ O mon D ieu c’est excellent…!) ’ Pour conclure, il verse par dessus ses formes du miel..Juanita est émerveillée. Jean vient d’inventer une patisserie...Nathan est averti et vient gouter à cette chose qui n a pas de nom…
‘...Kiffech bech tchémiyé….? ‘( Comment vas tu la nommer….?) ‘...MAK ON THE ROAD….!’ ‘ Chnoué ehdi MAK ON THE ROAD...Ici on ne parle pas anglais et si tu l’a nommée MAK’ROAD….? Lol….Jean rigole comme pas possible, son invention a trouvé un nom, le sien mais contracté MAK’ROAD….’...Bravo Nathan, ok je prends, tu veux qu’on s’associe sur les ventes…? ‘..Eye, avec plaisir…!’

Au début, Nathan offre gratuitement qqs parts de ses fameux gateaux à ses fidéles clients, qui n’en reviennent pas, tant le gout est succulent...Le bruit court qu’une nouvelle patisserie fait fureur à la HARA….La Boutique de NATHAN ne desemplit pas, tout Tunis veut son MAK’ROAD...Qui deviendra plus tard MAK’ROUD...En judéo...Jean et Juanita sont aux anges. Le papa de Jean est emballé par la réussite de son fils. Jean demande à Juanita de l’épouser à la seule condition qu’elle devienne juive. Elle accepte...De Juanita, elle devient Joulie. Le papa André, grand mécéne de la communauté n’a éprouvé aucune difficulté à ce que sa belle fille devienne juive. l’argent peut tout.

Joulie Boujnah anciennement Juanita bent NUAGE BLANC devient plus juive que juive, allant même jusqu’à donner des leçons d’hébreu et d’anglais à l’Ecole Pinson. Elle apprendra le parlé Judéo arabe. Le couple aura 4 enfants.

Ainsi JEAN..ALIAS MAK ON THE ROAD sera l’inventeur du MAK’ROUD.

Breitou.
Re: CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE.
31 mars 2019, 11:26
LA LÉGENDE DE LA PRALINE.

Moumou ould el Mââ’wej, son papa était handicapé du pied, était vendeur dans les coins de rue à la HARA.

Nous sommes en 1945 juste après le départ des allemands. Moumou est bijoutier de profession mais avec la guerre et les restrictions etc, il a du fermer boutique et il s’est donc retrouvé avec sa femme KOUKA et ses 4 jeunes enfants presque démunis. Il avait bien caché sous le sol de sa cuisine un peu d’or mais au bout de six mois, son or s est épuisé.

Un ami lui conseille de faire une petite nessba, un étal ambulant et de vendre des friandises sur l’avenue Jules Ferry. Moumou suit le conseil de son ami Zazou et deux semaines plus tard, il se place pas loin de la station du TGM, juste en face du PARIS BAR. Un endroit stratégique. Et ca marche, bombons, cacahuètes amandes salés et grillés, pois chiche dans des cornets etc....Bon jour mal jour, il se fait deux à trois dinars, une fortune pour lui, lui qui était sans le sou.

Un jour, sa femme Kouka, fait du miel pour ses yoyos, à l’approche de pourim. Une idée lui vient dans la tête, elle verse du sucre dans une casserole remplie d’un volume d’eau. Elle pose sa casserole sur le feu et elle remue le tout. Elle a une envie pressante et oublie un moment son miel. Au bout de qqs minutes , le sucre commence à foncer et fissa fissa Kouka sort des toilettes et voit sa petite fille plonger deux amandes dans cette matière brune. Qqs secondes plus tard, l’amande et le sucre forme un bombon et la petite ‘..YE MAA….Bnin yesser, el sokkor bel louj...Douq...’ Maman mais c est très bon cette amande enveloppé de sucre ) Kouka plonge toutes ses amandes dans ce qui est devenu du caramel, elle laisse refroidir dans un plateau plat et au bout de 30 minutes, elle obtient une galette plate faite de caramel et d’amandes….Elle dit ‘...MEBENOU EL GUERMEJI EHDE...YE MOUMOU...IJJE FICHE...IJE FICHA QOTLEK...OU DOUQ….( Comme il est bon ce croquant, hé Moumou vient, vient je te dis et vite, tiens goûte..!) Moumou n’en revient pas, il casse des petits morceaux et le lendemain, il les ensache et les étale sur son chariot ) deux roues, à la grande joie des passants, qui en achètent par deux voir cinq paquets. Mais Kouka, ne veut pas s’arrêter là, elle refait l’ expérience avec des cacahuètes. Moumou encore lui, crée le ‘guermeji’ à la cacahuète mais Kouka tjs inventive, décide de rosir le sucre et de rajouter dans une ‘cassedria’ (marmite à fond rond), des cacahuétes, elle remue le tout sans s’arrêter….Afin de ne pas laisser le tout devenir compacte, et là avec dextérité, les cacahuètes sont enrobés sans se coller. Elle vient de créer ce qu’on appellera plus tard LES PRALINES….Sa voisine Aâtiba, lui dit ‘..QOLLI YE KOUKA...MNIN KHEREJTEM EL CONFIT EHDOU…. ? ( Dis moi Kouka, d’où a tu sorti cette friandise.. ?’ Elle ‘..MEL TERMEYE’ ( de mon cul) ( à l’époque, elles étaient un peu vulguaires les dames de la hara) Donc voilà pourquoi ont dit LES PRALINES SONT SORTIS DU CUL CUL DE KOUKA...DU CUL CUL LA PRALINE… ! (Pour l’histoire, Moumou devient riche et à ouvert une boutique de confiserie sur l’avenue de PARIS EN 1950. A Paris, il continua son commerce, et il fut le maître incontesté des dragées et autres friandises sucrées. Ses enfants sont en Israel, mais eux font autre choses, ils sont tous diabétiques)

LES PRALINES ETC SONT JUIVES.

Tout droits réservés pour les non-diabétiques. Lol

Albert Siméoni Bébert Abraham ( A.S.B.A) ceux sont mes initiales, n’allez pas croire à autre chose
Re: CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE.
04 avril 2019, 12:11
La Légende de la CHKOUBA…PAR A.S.B.A
Albert Siméoni Breitou Abraham.

Toute ressemblance avec des faits connus ne que simple coïncidence.
Le narrateur se donne le droit de créer, d’imaginer ses légendes sans recourir à des faits historiques.

Du coté de la Picolla Chichilia, le quartier des siciliens, italiens, connu sous cette appellation à la Goulette ,vivaient en bon voisinage, quatre familles…..A la VIA ST CYPRIANO.
Seule la famille Attoun habite sur l’avenue du Cardinal Lavigerie, pas loin de l’entrepôt de glace et de bière STELLA.

La famille catholique Salvatore Savino, Hédi Bourass, la famille musulmane et la famille Maltaise Camilliéri Augusto cohabitent dans le même immeuble.

Moché Attoun, Jean Savino, Piétro Camilliéri et Habib Bourass sont des amis d’enfance. Ils suivent leurs petites études scolaires à l’école primaires des garçons de la Goulette. Ils ont le même âge. Salvatore Savino, le papa de JEAN est patron pêcheur, le père du Si Hédi est imam dans son quartier, Augusto le papa de Piétro est laitier de métier sur sa caroussa. Haim Attoun le papa de Moché est un grand érudit dans la torah, il touche aussi à la cabale, il prie les jours de Yom Tov dans la syna du Bratel. ( comme moi, je prie selon mon inspiration) Avec le rabbin Eliahou. Connu pour être un grand fedleg. Les papas sont très amis et ils partagent souvent leurs loisirs au café CAVASINO.

Leur amitié dure depuis des années et entre eux, les petites blagues fusent avec comme toile de fond, la plaisanterie et le respect.

Moché, Piétro, Jean et Sadok s’ennuient, ils ont tjs les mêmes jeux. Voilà que Moché dit à ses amis ‘...Mes amis, j’ai une idée, pourquoi ne pas créer un jeu, un jeu qui serait à nous… !’Habib ‘…Tu crois qu’à notre age, nous sommes capables d’inventer un jeu, à part la toupie, les billes, le cerceau etc qu’est ce qu’on va trouver… !’ Jean ‘...Moché a raison, ‘qlaqné ( marre) des billes et de tout le reste, faisons travailler notre cervelle… !’ ‘...Parce que toi tu as une cervelle, avec 5 de moyenne en tout Jean, qu’est ce que ta cervelle de pois chiche peut créer, techta di minguia… !’ Tête de nœud… !’Lui répond Piétro…. !’ ‘...Piétro ‘...Dis moi, comment il t’a déjà nommé MR SANDALI , notre maître d’école, lorsqu’il t’a demande de réciter le corbeau et le renard et que tu es resté la bouche bée comme un CORBEAU…. ? Yé piccolo con que tu es… !’

Ils vont en arriver aux mains qd soudain apparaît le papa de MOCHE….

Les deux ‘adversaires’ du moment changent de ton et reviennent à de meilleurs sentiments…
’..Qu’est ce que vous faites les quatre dans la rue au lieu d’aller étudier chez vous… !’ ‘...Mr Attoun, nous essayons de créer un jeu intelligent…. !’

Mr Le presque rabbin surprit

‘...Oui après tout si c est de cela que vous parlez, allez y, mais il m’a semblé que vous
alliez vous disputer vous deux, dc RODOUBELQOM ok.. ! Allez je vous laisse à votre création… !’

Moché ‘...Écoutez les amis, ce soir réfléchissez bien et surtout pensez à faire des petits dessins,
on verra après ce qu’on pourra faire avec… !’ ‘...Dessiner… ? Ah bon, et on va dessiner quoi… ? Lance Habib...‘..La Flouka du papa de Jean, la balancelle qui démarre à la manivelle qd cela lui chante… ?

Bref, chacun plaisante sur ce qui va dessiner. Le soir, chacun de nos quatre amis, sans perdre de temps, s’enferme dans leur chambre se munit d’une feuille de dessins, de crayons de couleur et commence à gribouiller.

Moché dessine une fleur, plusieurs même et parmi l’une d’elles, une feuille de trèfle. Habib, dessine une orange, une pomme, un coeur, bref, tout ce qui lui passe par la tête...Jean de son coté, fait des figures géométriques, un cercle, des losanges, des carrés etc. Quant à Piétro, il consulte le petit livre d’images de sa petite sœur, des petits animaux mais aussi des figures comme des cœurs, des poires
des prunes, et pour une raison inconnu il calque un ROI. …

Le lendemain durant la récré, les quatre amis montrent leurs œuvres et chacun en rit. Moche remarque que certains dessins ont des point communs, des fleurs, des figures géométriques. Ils proposent à ses amis, de tenir compte que du cœur, du losange, des pics, du tr éfle , etc...Tkhalouide et du ROI...’..Pourquoi ceux là Moche… ? Lui demande Habib… ? ‘ Et si nous imaginons, la cour d’un roi...Une dame, un valet, ses conseillers etc.… ! ‘...Jean tu vas colorer des losanges, puisque tu en a fait un de très beau, Habib ton cœur est magnifique fais moi deux couleur...Noir et rouge….’….Moi, je vais colorer des trèfles 4 en tout...Piétro, ton ROI est magnifique, peux tu fais des valets de différentes couleur… TJS EN NOIR ET ROUGE….? ‘...Oui bien sur, il suffit que je les calque … !’ ‘..Ah en plus tu es copieur… ! Lui lance Habib….’..Est-ce que vous pouvez me les préparer pour demain ces dessins…. ! 4 choses de différentes couleur… ? Mais bien fait… !’ ‘Ok… ! Répond le trio…

le Dimanche suivant, nos quatre copains se présentent chez Moché avec chacun ses 4 petits dessins de losange, 4 tréfles, 4.. Rois...4 dames...’ 4 Valets...C est tout Jean ‘..Et maintenant on joue à quoi, à les regarder… ? Piétro… !’….Je ne sais quoi dire, quatre heures à colorer pour arriver à rien… !’

On frappe à la porte de MOCHE. Les amis sont dans sa chambre et c est MR ATTIA qui rentre voir son fils
‘...O pardon, je ne savais pas que vous êtes là… !’ Il regarde sur le lit ces petits dessins aux formes bizarres… !
‘..Qu’est ce que c’est… ? Moché ‘...On cherche à inventer un jeu entre nous….
Intrigué..MR ATTIA ausculte les dessins..Il les analyses… ‘...Mais attendez, est ce que vous savez à quoi correspondent vos dessins.. ? ‘...Non… !’ Disent t’ils tous ensemble… ‘

‘..LE ROI est le Maître de l’univers….LE VALET est son FILS, ou son messager, MAHOMET par exemple..Jésus.. Moise...La dame EST LA REINE DU ROI...EVE….MARIE...par exemple et vous les avez colorés ces signes kabbalistiques sans vous en rendre compte, c’ est fort intéressant..Mais vous devez compléter et tjs avec 4 si par exemple vous rajouter des NOMBRES…
Un pour l’AS il représentera aussi le D IEU UNIQUE celui qui bat tout le monde...Le deux signifie la paire..ADAM ET EVE...et ainsi de suite...Il faut compléter jusqu’à 9 parce que si vous additionnez toutes les images avec des dessins différents vous obtiendrez 302..
302...C est le chiffre 9X 4 = 36...PLUS 9 soit 45… 4 +5 = 9...Le chiffre de l’accomplissement.. le 5...LES 5 LIVRES DE LA TORAH… LE 4...LES MATRIARCHES….LES MÈRES D ISRAEL….Aussi les 4 APÔTRES...PAUL..PIERRE...JEAN ET MARC….’...Habib ‘..MR
ATTAL est nous, nous avons personnes…. ? ‘...Oui LE BASTOUN… !’ LE ROI DE PIQUE..LA DAME..ETC….Tout est noir...Lol…
‘..VOUS VOULEZ DIRE DEACH avant l’heure… !’ Répond Habib… !’ Non mon fils, je rigole… !’ Ce jeu est représentatif de toutes les religions si vous le créait… !’ ‘..LE 3 La SAINTE TRINITE...LE 5….LE 7 le jour de la création...7 jours dans la semaine...Le 9 c est aussi la gestation...LE 8...C est la circoncision….LE 6...LES ORDRES DE LA MICHNAH…. !’ Habib ‘..Et nous, rien encore MR ATTOUN…Donnez moi au moins qq chose…. !’ Mais tu as MOHAMED...Le messager de D ieu...LE VALET…. !’ ‘...Un domestique… ?’ ‘..Mais non dans la cour du roi, c est comme fel belediyé, c est lui qui fait tout, qui agit en sourdine...Dc le Valet C EST LE CONSEILLER DU ROI… !’
‘...Bon, ok je me contenterai du VALET… !’ Pour la reine, on ne peut pas la mettre comme le femme de MOHAMED…. KHADIJA..?
‘...Ok si tu veux, mais d’abord compléter votre invention et surtout, n’oubliez pas les figurines du roi, du valet et de la reine doivent être inversés cela veut dire deux visages, tête bêches… !’...Pietro ‘..MAIS ALORS C’EST UN SCOOP…. !’ …..Appelez le alors SCOPI….EN ARABE..CHKOUBA… ! Conclut MR ATTAL.

Habib rentre chez lui et fait part à son papa, des paroles de MR ATTAL sur la signification du jeu qu’ils vont créert. Il lui explique tout ce qui c’est dit..Piétro en fait de même ainsi que JEAN…. Les 4 papas après avoir entendu les propos de leurs enfants, décident de prendre rendez vous au café CAVASINO. Le jeu en vaut la chandelle. Mr Attal expose le sujet. Les trois autres papas se regardent et ...Hédi, l’imam...’...El lââb ehdé raditou mta el youd… ? ( tu as rendu ce jeu, juif…?)Mr Attal risque de s’étouffer tellement il rit…
Salvatore ‘...Ils veulent tout prendre les juifs… !’ Augusto...’...Youd dimé oumé louléniyem fi qol chey, a fan culo… !’ Mr Attal pleure des larmes, tellement il pouffe de rire...’.. Non, non, écoutez, on va faire mieux si Hédi donne des noms arabes si tu veux...’...BEYI, ehné el hab el Sebya hayé, elle vaudra le double des cartes et les 4 7. dinaris comme notre argent, seront nommés BAR MILLAH….’...Mr Attal ‘...BAR MILAH veut dire CIRCONCISION CHEZ NOUS… !’ ‘...Zedda...’ Dit Hédi qui rigole….’...Béyi pour la SCOPIA...comme la dit l’un de notre fils...’..Piétro ‘...Le valet...CABALERO… ! Arrive aussi el MUJIRA...EL BASTOUN...TRIS.. etc.… Mr Attal,… ‘...Il va falloir maintenant créer un mode d’emploi...Comment jouer et compter.. !’ Savino ‘...Pour cela, on compte sur toi, vous les juifs, vous savez bien compter… ! Augusto ‘...Per mé, fatté comme vous voulez, mais je veux ma part… !’ Mon fils est aussi l’inventeur… ‘..Ne t’inquiète pas, j’ai un ami avocat MAITRE LUMBROSO qui s’occupera de tout… !’ Et aussi, un imprimeur MR RIAHI, il nous fera une maquette pour voir… !’ Les 4 papas tombent d’accord…

Les 4 jeunes inventeurs de la SCOPIA...DU MOT SCOOP...Toucheront des royalties à leur majorité. Ils deviendront millionnaires.
Dans tous les cafés de TUNISIE...LA CHKOUBA est devenue le passe temps favori des juifs, italiens, et musulmans.

Crée par 4 jeunes mômes de différentes religions, c est le seul jeu qui ne soulève aucun problème. Ni polémique.
Pourquoi ROUGE ET NOIR… ? Parce que ce fut les couleurs de notre maillot de volley USG. ...EN 1919.

Re: CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE.
12 mai 2019, 12:24
LA LÉGENDE DE LA MAL'SSOUKA..LA FEUILLE D OR ( la BRICK A L 'ŒUF.)

Dans le quartier de LA HARA…...à suivre….

‘...Yé mââ, mââ âândekch hajje nel’yab biyé.. ? ( Maman, n’as tu pas qq chose à faire pour me distraire….?) Ainsi parla la toute jeune Émilie, âgée de 5 ans, à sa maman Mahou...Fille unique d’un couple modeste, habitant dans le quartier de la HARA, là où les premiers juifs ont formé ce qui allait devenir une grande communauté et qui des années plus tard a rétréci comme une peau de chagrin. Moumou le papa est employé chez un cordonnier qui tient une petite échoppe située en plein centre de Tunis. 12 heures par jour à clouer et à coller des semelles, à pincer avec ses lèvres ce qu’on nomme ‘la semence’ ces petits clous…. Fourbu, harassé, il vit avec sa jeune femme Mahou, avec parcimonie ; les temps sont durs et la coupe des semelles le fait saigner parfois. Ses mains portent les cicatrices de son labeur et ses paumes la noirceur du cirage. Mahou donc pour occuper sa petite fille lui donne une poignée de farine...La jeune fille, la poignée de froment dans la main, ne sait quoi faire, comment jouer avec cela… ? Une idée germe dans sa tête, elle veut faire un petit pain, rien qu’un petit pain pour l offrir à son papa le soir venu, dés qu’il rentrera fourbu. Elle mixe sa farine avec de l’eau et compose une pâte mais voilà, comment la faire cuire… ? En plus sa pâte est tellement liquide qu’elle ressemble à une soupe. Elle se lance, verse ce liquide dans une petite poêle et la pose sur le feu d’un canoun….La soupe s’étale au fond de la poêle et une fine couche commence à cuire au moment où sa maman rentre dans la cuisine ‘...Ye ââmri, echqa tââmel… !’ Mon amour mais que fais tu là… ? Émilie baisse la tête et se tait alors que sa maman observe cette mixture cuire lentement en prenant la forme d’une fine feuille...Elle laisse encore qqs secondes puis, comme mu par un pressentiment, elle détache cette croûte et obtient ce que je nommerai en français, une crêpe. Elle a dans les mains une feuille de farine cuite. Émilie observe sa maman tenant cette ‘ourqa’. La maman grande cuisinière, elle ne jette jamais rien dans la poubelle, retourne la poêle, re-confectionne une autre farine ‘jerié’ coulante, l’étale sur l’envers de l’ustensile et attend. Incroyable, l’opération de cuisson va durer une minute et elle décolle la feuille. Bien ronde et souple. Une sorte d’hostie mais avec un diamètre généreux. Elle pose sa feuille sur sa dokhana ( plan de travail) et dans sa tête germe une idée. Elle met une casserole assez grande sur le canoun remplie préalablement avec de l’huile. L’huile chauffe tandis que Rachel casse un œuf qu’elle place au centre de sa feuille de farine. Elle plie la feuille, emprisonnant l’œuf cru, la pose délicatement dans l’ huile chaude et soudain, comme par magie apparaît devant son regard médusé, la feuille d’or. Elle a devant elle, une forme en demi cercle transparente et croquante et l’œuf molle au centre.
Elle fait goûter sa création à sa fille ‘...Mebéne ehdi el… !’ Comment c’est bon cette… !’ Rachel ‘.. , Bech en chemiye BRAKHE… !’ ‘ Je vais la nommer Bénédiction)...Parce que toi tu es une bénédiction ma fille… !’ Moumou rentre et surpris voit au centre de la table deux choses nouvelles ‘...Yé Moumou, ijjé douq el jouj BREKHOUT… !’ ( Viens goûter ses deux bénédictions) Moumou entend mal est rétorque tout en goûtant ‘...Méne BRIKAT…. !’ Mahou étonnée accepte de les appeler BRIKA….Elle décide dans faire une dizaine qu’elle distribue à son voisinage tout en leur donnant la façon de faire cuire mais en gardant le secret de sa mixture. En deux semaines, une rumeur court dans toute la HARA….Et dans tout TUNIS….’..MAHOU mart Moumou tbye el ourqa debiyé… ! El Breika… !’ Mahou l’épouse de Moumou el sbabti vend la feuille d’or...La Brick… !’

C’est par centaine que MAHOU va écouler ses fameuses briks collées, les une sur les autres, par paquet de douze enveloppées dans du papier blanc préalablement humidifié. Plus tard, elle aura l’idée d’enrichir sa recette en rajoutant oignons, persil et thon dans sa fabrication.
La famille s’est enrichie grâce à un concours de circonstance du au hasard. Emilie 5 ans en 1948 en est la précurseur.

Sans vouloir offenser, mes amis TUNES en cette période de RAMADAN, je dis que la FEUILLE DE BRICK...EL OURQA est bien TUNISIENNE...MAIS DE CRÉATION JUIVE...Je ne voulais pas vous le dire mais je suis OBLIGE...De toutes les manières...LA BRICK se sent bien dans tous les PALAIS. Vous mangez une BRICK JUIVE...AHAHAHAHA….Comme vous utilisez un portable made ERETZ….

SAHA CHRIBOTQOM YE JMÂÄ...LOL/….

LA LÉGENDE DE LA MAL'SSOUKA...LA FEUILLE DE BRICK..
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Re: CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE.
19 mai 2019, 12:18
LA LÉGENDE DE LA TABOUNA.

Ce récit est imaginaire et ne se rapporte à aucune source sauf à mon imagination.

J’ai annoncé un soir le MOT TABOUNA...Mot que les marocains attribuent au sexe.
Chez les tunes c est un pain rond cuit d’une certaine façon.

LA LEGENDE.

ZOHRA.

Dans le hameau de SIDI HTAB, à quelques kms de MATMATA, pas loin d’un oasis, vivait une famille, LA FAMILLE Bouna, aisée, propriétaire terrien, de la seule richesse de la région la culture de la cacahuètes. Si Mohamed Bouna était très aimé dans son hameau, il faisait travailler presque les deux cent familles qui vivaient sur ses terres. Il avait un fils unique..RACHID...Rachid loin de poursuivre ses études scolaires a préféré suivre son papa à travers les sillons et apprendre à vivre avec la nature. Rien de ce qui pousse dans les champs ne lui est inconnu, il en connaissait même les vertus et son papa voyait en son fils un grand et futur patron.

Rachid était beau, très beau, à 22 ans alors qu’il circulait à cheval parmi les plants de cacahuètes, il tombe en arrêt devant une jeune fille, Zohra...16 ans. Il descend de cheval et s’approche d’elle, la jeune fille intimidée baisse les yeux et détourne son regard. ‘...Me tkhéfich, essmek… !’ ( Ne crains rien, ton nom...’)‘..Zohara, sidi… !’ ‘...Zohra bent el Si Tayeb, eli yetle bél h’ssouné mta baba..,?( Zohra la fille du responsable du haras de mon papa… ?’ ‘..Eye yé Sidi… !’ ( Oui Monsieur..) Zohra était aussi très belle avec ses cheveux noirs jais et son regard bleu, descendante de berbères. ‘...Tekhdem qol youm fél sawa.. ? ( Tu bosses ts les jours ici… ?’ ‘...Eye ye Sidi ...’) ( Oui, Monsieur..!) Rachid ne la quitte pas du regard et chez c’est gens là, un regard appuyé envers une jeune fille est mal perçu, question d’honneur.


Pas un matin, sans que RACHID n'arrête son cheval pour regarder la fille courbée à récolter les cacahuètes. La jeune fille est gênée par rapport à ses compagnes de chantier.

Bref, Rachid tombe follement amoureux de la jeune fille et il en parle à son papa. Ce dernier voit d’un mauvais œil, le sentiment de son fils pour la jeune fille, et pour cause, il lui destinait une lointaine cousine dont le papa est très fortuné. Il annonce à son papa, un soir, qu’il veut demander sa main. Le pére oppose un refus et c est là que tout commence. ….

A Suivre ….
Re: CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE.
12 septembre 2019, 11:03
https://boukhabokobsa.com/fr/la-legende/

LA LÉGENDE DE L APÉRO.

NAISSANCE DE L APERO JUIF TUNISIEN.

Au tout début, il y avait ce qu’on appelle les TAVERNES. Lieux de débauches et de beuveries. Installés généralement prés des ports, ils offraient aux marins étrangers, femmes légères et gin.
Puis sont arrivés peu à peu les cabarets...Avec les mêmes ingrédients, femmes sur scène, french cancan, vin bière et bagarres. Aux USA, les Saloons et règlements de compte.

Les habitués de ces endroits dits louches à l’époque étaient fréquentés aussi par les ouvriers de la misère qui venaient noyer leur souci dans l’alcool.

Avec le temps, des cafés et des brasseries ont vu le jour, et leur renommé grandir. Le temps des gargotes, des tavernes furent. Passons.

En 1830...A la Hara, le 15 avril de cette année, dans une gargote...Hmainou , ould el FARTASS, portefaix, pose un jour sur la table d’un de ses clients, un petit plat de cacahuètes salées.
‘...Béch tââdi él boukha… ! Pour accompagner son eau de vie)

Juste un petit verre à l’époque, le TEM le huitième, ne courrait pas les tables. Il s’est rendu compte que son client commande un autre verre de boukha et Hmainou, récidive en posant cette fois çi un petit plat de concombres coupés en languettes. Le client prend plaisir à accompagner son eau de vie avec concombres et cacahuètes. Hmainou affine bien plus le service et sur les conseils de sa femme, il sert à ses prochains clients, cacahuètes, concombres et portions de patates cuites avec cumin. Il n’en fallait pas plus pour que la gargote de HMAINOU devienne le lieu le plus apprécié de la HARA. Sa gargote ne désemplit pas et sentant la bonne affaire, il construit un comptoir au lieu et place de sa marmite de DRÔÔ. Trop d’efforts à tourner pour qqs centimes. Il va même jusqu’à agencer sa gargote qu’il transforme en bar, le premier bar est né à la HARA. A Tunis, le bruit court et bien sur, l’idée germe dans les esprits envieux à tels points que des bars cafés poussent comme des champignons et les idées fusent.

Prendre l’apéro entre amis était devenu un moment de détente. La boukha coulait à flots et les accompagnements ont évolué surtout que des années plus tard, l’adam hout fait son apparition du coté du BAHRI. Des brasseries colonisent les coins des carrefours de Tunis, et la convivialité fait son chemin. Le huitième était révolu, les kiffeurs passent au quart de boukha et les salades s’amoncellent, FEKIE, au point qu’un patron de BRASSERIE ose servir sur la table, des rougets frits. C’est le nirvana. D’autres iront plus loin, en servant l’AKOUD….Et même la pkaila. Les comptoirs bruissent par le bruit des verres. Chez les italiens habitués au vin rouge, les voilà qui se lancent dans les accompagnements, tels que calamars, pattes de sèches etc. Les buveurs de vin sec dont devenus des kiffeurs à la ‘juive’

Aujourd’hui, nul apéritif tune juifs ne se fait sans la fekia. Les tunes s’y sont mit grâce à notre intelligence et savoir faire. Lol.

La culture du kif est né à la HARA par un HMAINOU qui décède bien plus tard, en laissant à la postérité ce qui est devenu aujourd’hui un passage obligé pour évacuer son stress. Je ne dis pas que boire sans retenue est une thérapie mais BOIRE AVEC MESURE, il est juste un remède contre la morosité, l’oubli des soucis, l’apèro représente une détente et bien sur l’usage dont t’on veut en faire doit rester dans le respect des amis et de la famille.

Inventé par les JUIFS TUNES, l’apéro est devenu sacré surtout le vendredi soir et les samedis aprés midi. Tous les restaurants dits tunes, à travers le monde, ont mit la main à la patte et il est devenu primordiales de servir la kemia dans un restaurant CACHER ou autre.
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