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Envoyé par lapid 
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08 septembre 2007, 14:31
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Tenue correcte exigée - Pologne, antisémitisme - Pauvre Pologne, maudite Pologne…
07 septembre 2007, 09:56
Tenue correcte exigée - Pologne, antisémitisme,... - Extraits du bloc-notes d’André Dufour.

[www.libertyvox.com]

Pauvre Pologne, maudite Pologne…

Dans ce mois d’août si riche en anniversaires et commémorations, Elisabeth G. Sledziewki, maître de conférences à l’IEP de Strasbourg nous rappelle dans le Figaro du 9 août 2007 l’insurrection contre les nazis déclanchée le 1er août 1944 par la résistance polonaise, que selon l’auteur, il ne faut surtout pas confondre, comme continuent de le faire les Français, avec le soulèvement des derniers survivants juifs du ghetto de Varsovie finalement écrasé l’année précédente.

Nous ne pouvons que nous joindre à l’hommage qu’il faut rendre à la mémoire de ces centaines de milliers de Polonais victimes du totalitarisme barbare des nazis, sans oublier pour autant ces Polonais qu’il est idéologiquement incorrect de rappeler, sommairement exécutés par les camarades communistes du Kremlin.

Mais le soin qu’apporte Elisabeth G.Sledziewski à « séparer le bon grain de l’ivraie », à distinguer la révolte du « ghetto », c'est-à-dire des Juifs, de celle des Polonais, des « vrais » en somme, est révélateur d’un héritage culturel dont la Pologne semble avoir du mal à se nettoyer.

La première insurrection était en effet celle des Juifs qui avaient le sinistre « privilège » d’avoir auparavant subi l’antisémitisme obsessionnel, viscéral et meurtrier de leurs concitoyens polonais qui semblait tenir lieu de doctrine de cette Pologne ressuscitée qui vit le jour à la défaite allemande de 1918. Dans ce nouvel État débordant la ligne Curzon fixée par les Alliés, donc agrandi de lambeaux de territoires arrachés aux Lituaniens, Biélorusses, Ukrainiens et Allemands, seuls les Catholiques de langue polonaise étaient considérés comme « vrais » polonais, soit un peu moins des deux tiers de la trentaine de millions d’habitants. Répartis de façon inégale sur tout le territoire, les Juifs constituaient 10% de la population globale, mais atteignaient entre 20 et 40% dans de nombreuses villes, voire, par endroits, la majorité. C’est cette minorité ethnique qui devint une obsession, une idée fixe des politiciens polonais. En vingt ans d’existence (1919 à 1939) pas une seule session du Sejm (parlement polonais) qui n’inscrivît à son ordre du jour les mesures à prendre pour réduire le nombre des Juifs, leur poids dans la vie économique et culturelle et surtout pour les priver de leurs moyens de vivre : la plupart des entreprises et des artisans juifs étaient ruinés par les appels au boycott largement suivis et les jeunes qui avaient la capacité d’étudier se voyaient opposer un numerus clausus officiel dans les universités. Rien n’était négligé pour les pousser à émigrer, encore fallait-il en avoir les moyens. Alors la plupart d’entre eux connaissaient une extrême pauvreté, sans parler des restrictions opposées par les éventuels pays d’accueil. Alors que Hitler mettait un point final à ses préparatifs en vue d’envahir la Pologne, le gouvernement de ce pays ne trouvait rien de plus vital que de déléguer un ministre à une conférence internationale qui se tenait en Allemagne dont l’objectif visant à coordonner la déportation de tous les Juifs européens à Madagascar ou tout autre pays africain. Nous sommes à quelques semaines de la guerre, les Juifs de Pologne, pris dans une nasse, n’ont plus d’issue. L’envahisseur allemand n’allait pas tarder à tirer parti de cette situation bien préparée.

C’est dire que la Pologne avait, en matière d’antisémitisme actif, quelque peu devancé l’Allemagne nazie. Pour être juste, il faut dire que nombre de Polonais s’opposaient à cette politique imbécile, préjudiciable en fin de compte aux intérêts et au rayonnement de leur pays, et suicidaire. (C’est par exemple la France et non la Pologne qui peut se glorifier du Prix Nobel d’un Charpak, pourtant né à Lodz) mais leur voix avait du mal à se faire entendre face à l’antisémitisme d’une Église omnipotente et aux partis nationalistes tels que la ND. C’est sur ce terreau fécond que l’occupant nazi put tranquillement entreprendre son œuvre d’avilissement et d’anéantissement des Juifs. Dans quelques localités, la populace polonaise n’attendait même pas l’arrivée des avant postes allemands pour se livrer à des massacres et aux pillages des Juifs. Et l’Allemagne trouvait assez de volontaires polonais, mais aussi ukrainiens et baltes, pour constituer des corps d’auxiliaires chargés de traquer, débusquer et tuer les Juifs. On sait que sur environ 3,5 millions de Juifs que la Pologne comptait en août 1939, plus de trois millions furent exterminés. Ce serait trahir la vérité et leur mémoire que de passer sous silence le fait que parmi les « Justes des nations » honorés à Yad Vashem, c'est-à-dire ces non-Juifs qui ont sauvé des Juifs, ce sont les Polonais qui fournissent le plus important contingent. Ils sont d’autant plus héroïques que les risques qu’ils prenaient non seulement en raison des Allemands, mais surtout en raison des innombrables délateurs parmi leurs compatriotes à l’affût étaient énormes. Mais il s’agissait moins de résistants organisés obéissant à une consigne du gouvernement polonais en exil que d’individus isolés obéissant à leur conscience. Alors, au printemps 1943, au moment où les derniers Juifs parqués dans le ghetto de Varsovie se soulèvent, ils sont bien seuls. Peut-on parler de solidarité ou d’aide de la part de la résistance polonaise pour les quelques rares armes vendues par des Polonais au prix du marché noir ? Toujours est-il que c’est avec ces quelques pétoires, des cocktails Molotov et des armes improvisées que les derniers survivants du ghetto de Varsovie ont tenu tête aux troupes nazies et à leurs auxiliaires locaux un mois durant. Un mois durant lequel la résistance polonaise n’a pas bougé. Le sort des Juifs n’intéressait pas le nationalisme polonais incarné par le gouvernement en exil. Et voilà que l’année suivante, profitant de l’avance soviétique qui avait atteint la rive orientale de la Vistule, la résistance déclanche son insurrection polonaise « pur jus » .

Elisabeth G.Sledziewski nous rappelle la suite. Les résistants polonais n’avaient simplement pas retenu la leçon de l’Histoire pourtant toute récente : Soviétiques et Nazis furent alliés en 1939 pour dépecer et se partager la Pologne ; le pouvoir communiste de Moscou fit même exterminer tous les officiers et cadres polonais tombés entre leurs mains, histoire de décapiter la Pologne de ses élites. En 1944 Staline ne voyait une Pologne que totalement sous sa coupe et, pour mettre le gouvernement polonais de Londres et les Alliés anglo américains devant le fait accompli, il venait de créer son propre gouvernement « polonais » à Lublin, ville polonaise que l’Armée Rouge avait récemment libérée. Il n’avait donc pas l’intention de se voir accueilli à Varsovie par un gouvernement indocile. Nous assistons alors à un nouvel accord, de facto, entre Staline et Hitler pour laisser aux troupes de ce dernier le temps de liquider la résistance nationale polonaise. L’insurrection polonaise de Varsovie en 1944 connaissait ainsi le même sort que celle de l’insurrection juive l’année précédente. Une fois le dernier résistant capturé ou massacré, l’Armée Rouge, qui faisait la pause à Praga, faubourg de Varsovie sur la rive droite de la Vistule, faisait son entrée dans Varsovie, ville fantôme dont tous les immeubles avaient été préalablement dynamités par les nazis.

Le fait qu’effectivement les Français connaissent mieux l’insurrection du ghetto de Varsovie que celle plus tardive de la résistance polonaise peut, à mon avis, être imputable au politiquement correct que la France subit depuis la Libération de la part d’une classe intellectuelle « de gauche », c'est-à-dire communiste et « progressiste » qui censurait durant plusieurs décennies tout ce qui désacralisait le régime stalinien. La passivité soviétique devant l’écrasement de l’insurrection de Varsovie fait donc partie de ce que nos élites intellectuelles, dans le sillage du communisme stalinien dont ils perpétuent le mode de pensée et la « morale », préfèrent passer sous silence.

Les Polonais libérés de l’occupation nazie ont-ils au moins retenu la leçon ? Assurément pas. On ne peut pas dire que les rescapés juifs ou ceux d’entre eux réfugiés en Union Soviétique qui tentaient de regagner leurs foyers eurent droit au meilleur accueil : dans de nombreuses localités, ils furent agressés, lynchés par la populace, ce qui les conduisit à s’expatrier en Europe Occidentale, en Amérique ou en Israël. Puis ce fut au tour du régime communiste attentif au moindre revirement de Staline, de renouer avec le bon vieil antisémitisme « de papa » contre les quelques dizaines de milliers de Juifs qui s’accrochaient encore à leur pays natal. Mais ce n’était pas la même chose : ce n’était plus le bon vieil antisémitisme de papa mais son new look rebaptisé « antisionisme ». Ça change tout, n’est-ce pas ? C’était d’autant plus grotesque que la plupart des Juifs qui avaient choisi contre vents et marées de vivre en Pologne étaient des militants communistes idéologiquement hostiles au sionisme. C’était donc bel et bien l’antisémitisme culturel de la Pologne qui reprenait force et vigueur derrière l’étiquette « antisioniste » qui fait florès chez nos altermondialistes et autres gauchistes de France et de Navarre.

Mais depuis la chute du mur de Berlin le communisme qui avait révélé son véritable visage fait de hideur et de mensonges n’est plus aux commandes. Mais ce serait oublier la pérennité culturelle de la Pologne. Alors la très catholique Radio Marija, animée par un prélat que le Souverain Pontife ne rechigne pas à recevoir, est toujours là pour entretenir la flamme du bon vieil antisémitisme ancestral qu’elle inculque à une jeune génération, celle qui naquit dans un pays sans Juifs. Cette génération ne côtoie plus dans les rues de Lodz, Varsovie, Czestochowa ou Lublin que des fantômes juifs. Ce sont peut-être ces derniers qui sont les plus gênants et qu’il faut encore et toujours traquer et chasser.

Maudite Pologne, pauvre Pologne.
Re: Tenue correcte exigée - Pologne, antisémitisme - Pauvre Pologne, maudite Pologne…
07 septembre 2007, 10:23
Des Giertych - trois générations d'antisémites - à un Rydzik, la Pologne semble faire du pire une tradition. Et l'Europe ? Elle condamne un jour et laisse s'exprimer le lendemain ?

Le logo du Parlement européen figure toujours sur l'opuscule de Maciej Giertych, diffusé librement. Petit blâme au passage, léger froncement de sourcils. Le livret haineux est maintenant traduit en français.

Accepter c'est encourager. Comme l'a si bien saisi Radio Marya qui ose demander subventions.

Quels Européens sommes-nous et serons-nous ?

B. Capdevielle


Une subvention européenne à la radio antisémite polonaise ? - 04/09/07

Dans un courrier adressé le 29 août 2007 à Manuel Barroso, le président de la commission européenne, Richard Prasquier, le président du CRIF, revient sur la demande de subvention de la radio polonaise, Radio Marya, auprès de la communauté européenne d’une somme d’environ 15,5 millions d’Euros. Nous publions ci-dessous la lettre du président du CRIF.

« Monsieur le Président,

Je vous écris en tant que président du CRIF, l’institution de représentation politique des Juifs de France, mais aussi en tant que vice-président du Congrès Juif Européen, et enfin en tant que Juif né en Pologne en 1945, de parents d’origine polonaise qui se sont cachés en Pologne pendant la Guerre.

La radio polonaise, Radio Marya, basée dans la ville de Torun, a fait suivant les journaux une demande de subvention à la communauté européenne d’environ 15,5 millions d’Euros. Il semble que cette subvention soit soutenue par le gouvernement polonais.

Je vous signale que cette radio, qui est dirigée par le prêtre rédemptoriste le Père Rydzik, témoigne depuis de nombreuses années d’un antisémitisme insupportable, rappelant les pires moments d’une tradition antisémite polonaise qui a été malheureusement très étendue, dont beaucoup de Juifs ont souffert et contre laquelle heureusement, s’élève aujourd’hui une grande partie de la population polonaise.

Laisser penser que l’Union européenne favorise une radio de ce type serait une gifle pour tous les démocrates, pour tous ceux qui sont attachés à la lutte contre l’antisémitisme et contre la communauté juive dans son ensemble.

Je suis sûr, Monsieur le Président, que vous prendrez en compte cette appréciation et je vous prie de croire en mes sentiments très respectueux.

Richard Prasquier »


[www.crif.org]
Le Cheval de Troie
06 septembre 2007, 23:47
Le Cheval de Troie - Par Martin Birnbaum - pour LibertyVox -

«Je crains les Grecs même quand ils font des cadeaux» nous rappelle Martin Birnbaum au sujet de l’islam dans ce premier article pour LibertyVox...

En paraphrasant Virgile

Timeo Danaos et dona ferentes* serait un bon avertissement pour les 20 millions de musulmans ** qui vivent en Europe. Deuxième religion du continent, premier groupe ethnique attaché à une structure idéologique commune. Ayant réussi, à force de multiplier les réclamations contre leur «humiliation», les accusations «d’islamophobie» à l’encontre des populations autres que musulmanes, ayant fait de leur ethnicité une profession qui leur accorde des ménagements sans équivalent, les voilà maintenant devenus le centre d’intérêt des parlementaires européens. 214 membres du Parlement Européen, regroupant des représentants de 33 partis socialistes et sociaux-démocrates ont créé un comité pour étudier les voies pour combattre l’islamophobie qui sévirait en Europe. Les 25 membres du comité veulent “écouter” les 20 millions de musulmans qui vivent maintenant en Europe pour pouvoir comprendre leurs problèmes et proposer des solutions pour apaiser leurs griefs. Peut-être que l’on en fait trop et que ce qui s’est passé aux Pays-Bas récemment sera considéré plus tard comme le signal d’un revirement. Sans aller jusqu’à une Saint Barthélemy… il serait peut-être prudent que ces populations fassent une pause sur la voie de leur conquête de l’Europe. Bref, qu’elles se méfient d’un cadeau empoisonné comme celui que leur offrent les 214 députés européens, socialistes et certains grecs, de surcroît.

Car à trop en faire il n’est pas exclu que l’Europe se rappelle le discours d’un jeune officier et journaliste anglais : «Sans compter la frénésie fanatique, qui est aussi dangereuse chez l’homme que l’hydrophobie chez le chien, il y a cette craintive apathie fataliste. Les effets sont évidents dans beaucoup de pays quand on regarde l’agriculture négligée, les méthodes surannées du commerce ou l'insécurité de la propriété qui existent là où les ouailles du prophète règnent ou vivent. …/… Le fait que dans la loi musulmane chaque femme doit appartenir à un homme en tant que sa propriété absolue, qu’elle soit enfant, épouse ou concubine, est de nature à retarder l'extinction finale de l'esclavage jusqu'à ce que l'Islam ait cessé d’être une grande puissance parmi les hommes. Les musulmans, en tant qu’individus, peuvent montrer des qualités splendides, mais l’emprise de la religion paralyse le développement social de ceux qui la suivent. Il n’y a dans le monde aucune force rétrograde plus forte. Loin d’être moribond, l’Islam est une foi militante imposant le prosélytisme. Il s’est déjà répandu en Afrique Centrale suscitant l’apparition de guerriers sans peur à chaque étape ; et si le christianisme n’était pas entouré des bras forts de la science, science à laquelle il s’est vainement opposé, la civilisation de l'Europe moderne pourrait disparaître, comme a disparu la civilisation de la Rome antique.» Winston Churchill, 1899. Cent ans après tout commentaire est superflu.

Car à trop en faire, on s’apercevra qu’en réalité ce qu’il faut craindre ce ne sont pas les «islamistes» (sous-entendu, les terroristes quand on ne les appelle pas «activistes» ou «militants», voire «extrémistes» - mais c’est rare …) mais simplement l’islam. Le Coran est d’une clarté aveuglante pour ce qui est de la guerre sainte (jihad) pour conquérir le monde et y appliquer la charia, de l'apostasie et du traitement des femmes. C'est l'obligation de chaque musulman d’apporter l'Islam aux infidèles d'abord en utilisant la dawa (technique de propagande religieuse) ou en convertissant, puis par le jihad, si les infidèles refusent de se convertir. Les infidèles sont obligés d'accepter l'Islam. Certes, les chrétiens et juifs ont un choix : ils peuvent adopter l'Islam et disposer des mêmes droits que les autres musulmans, ou ils peuvent rester attachés à leur «livre» et mener la vie d'un dhimmi (citoyen inférieur). Il n’y a plus beaucoup de juifs en Europe pour s’en occuper mais… plus de 400 millions de chrétiens (au moins nés tels même si une grande partie se déclarent agnostiques, athées ou libre penseurs). Et les «grands soirs» n’ont peut-être pas disparu de l’histoire de ce continent tourmenté.

En attendant, comme une proie hypnotisée par un cobra (ou une mante religieuse …) l’Europe n’en peut mais. La Commission de Bruxelles vient d’accorder un don de 4,8 Millions d’euros aux palestiniens de Nahr-el-Bared ayant fui le camp de réfugiés au Liban où depuis trois mois l’armée libanaise assiège des «activistes» (ou «militants») du Fatah-al-Islam, organisation que d’aucuns lient aux services syriens. Résumons : dans un pays souverain (le Liban), des terroristes armés jusqu’aux dents tiennent tête depuis trois mois à une armée disposant de tout l’armement imaginable et fait fuir «ses frères».

Que vient faire l’Europe dans ce bourbier ? Si les gens en besoin étaient des Serbes, des Gitans ou des Moldo-valachs, la Commission aurait-elle ouvert les cordons de la bourse comme pour les palestiniens ? Non. Mais il s’agit de palestiniens et… on ne peut pas les laisser dans le besoin.

Naturellement, on fait cela aussi pour aider le processus de paix entre Israël et les palestiniens. Maintenant, il y a les bons palestiniens (M. Abbas et son organisation, le Fatah) et les mauvais (le Hamas, ayant réussi par un coup de force à prendre le pouvoir à Gaza). Et on ne sait plus comment cajoler les bons palestiniens. Israël, ce pelé, ce galeux (ce coupable…) n’a besoin de rien. Société tolérante et égalitaire avec des élections ouvertes, périodiques, transparentes, une presse libre et non censurée, des comptes de la nation sous examen public minutieux et l’état de droit au lieu du droit de l’état ou des polices religieuses fortes de milices armées. Et où les crimes d'honneur ne sont pas admis. Les pauvres palestiniens, depuis qu’ils auraient dû essayer de construire les structures d’un état, n’ont rien de tout cela. Il faut donc les aider.

Mais aider qui ? Et pourquoi ? La nouvelle théorie (après tant d’autres) c’est qu’il faut aider le Fatah pour isoler le Hamas. Tout au moins c’est la théorie de la communauté internationale et de son bras séculier pour le Proche-Orient, le Quartette, dont fait partie la Russie.

Ce qui n'empêche pas S. Lavrov, ministre des affaires étrangères russe, de dire «Nous maintenons nos contacts avec le Hamas pour aider à résoudre le conflit israélo-palestinien», pendant que le chef suprême du Hamas K. Meshaal déclare «Je veux expliquer à l'Ouest et aux allemands, qui font l’objet d’un chantage en raison de ce que le nazisme aurait fait aux Sionistes ou aux juifs. Je dis que ce qu’Israël a fait aux palestiniens est beaucoup plus que ce que nazisme a fait aux juifs. Et on sait qu’il y a exagération concernant la question de l'holocauste. … Quant à l'holocauste sioniste contre les palestiniens, et contre les peuples arabes et de la nation islamique - c'est un holocauste qui est commis en plein jour, avec la totale connaissance des médias mondiaux. Personne ne peut le nier ou dire que c’est une exagération». Voilà l’organisation avec laquelle la Russie veut résoudre le conflit israélo-palestinien.

Toujours aider les palestiniens. Pour quoi faire ? Selon Mahmoud Zahar, ancien ministre du Hamas, en prenant le pouvoir à Gaza le Hamas a mis la main sur des documents prouvant la corruption du Fatah et ce à quoi étaient destinés les fonds que l’Europe leur accordait sans contrôle aucun. «Deux peintures d’une valeur $66.000 ont été présentées comme cadeau donné à une femme à Paris par l’Autorité Palestinienne, qui a également payé des millions de dollars pour couvrir les dépenses personnelles des fonctionnaires de longue date du Fatah et de leurs familles». Un des documents présenté à la presse à Gaza prouve qu'Arafat avait approuvé le paiement de quelques $30.000 pour couvrir des frais d'université à Londres pour les filles de son conseiller de médias. Un autre indique qu'Arafat «avait approuvé un paiement annuel de $90.000 pour couvrir les frais universitaires du fils d'un autre haut fonctionnaire qui étudiait en Allemagne». Le Hamas apporte la preuve de la corruption du Fatah, Fatah qui est le bon palestinien maintenant et que l’Europe (mais pas seulement elle) s’empresse de couvrir d’argent. Argent avec lequel, premièrement, on achète des armes et des munitions. 80 millions de dollars ont été récemment accordés par les Etats-Unis aux forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne qui, sous la supervision du Général américain K. Dayton, doit se renforcer. En oubliant que l’on a fait cela à Gaza pendant deux ans avec le succès que l’on connaît. Et que tout l’armement du Fatah sur place se trouve maintenant entre les mains du Hamas. Qu’importe que le Général Dayton, témoignant auparavant devant le Congrès, ait loué la capacité du Fatah à faire face à toute agression du Hamas, on recommence maintenant mais en Cisjordanie.

Quant au grand ami d’Israël, l’Amérique, elle se livre (pour des raisons internes liées à la future élection présidentielle) à un jeu qui est aussi absurde que dangereux pour Israël. Bien sûr la presse écrit sur «cinq colonnes à la une» qu’Israël a reçu 30 milliards de dollars pour acheter des armements. On occulte qu’il s’agit de dépenses sur dix ans et que, jusqu’ici, comme l’Egypte voisin, Israël disposait d’un crédit d’achat d’armements américains d’un montant de 2,5 Milliards de $/l’an. Selon les spécialistes du sujet, l’augmentation (20 %) n’est qu’une «sucette» pour qu’Israël ne vocifère pas trop contre les dizaines de milliards de dollars d’armements qui sont proposés à l’Arabie Saoudite et à ses voisins du Golfe. Entre autres, ce pays recevra des JDAM (bombes intelligentes guidées par satellite). A part de les envoyer vers Israël, personne ne voit où les Saoudiens pourraient utiliser ces munitions et que, de plus, ils n'ont pas de satellites... Mais il faut armer l’Arabie Saoudite pour qu’elle fasse pièce à l’Iran. L’histoire se répète disait le père Marx (à la suite de Hegel) mais la deuxième fois comme une farce. Car si l’on regarde l’Iran, on apprend que ce pays dispose de plus de 600 chasseurs-bombardiers, entre autres, des Phantom, des Tomcats et des Mirages F-1 fournis par les Etats-Unis et la France. Des avions occidentaux, chasseurs-bombardiers, qui pourraient servir non pas à la défense de l’Iran mais à une attaque éventuelle sur des alliés des Etats-Unis (et de l’Occident). Et les Etats-Unis (comme la France) semblent ne pas se poser la question de l’utilisation des armes fournies à des régimes comme celui saoudien qui, un jour sans doute, disparaîtra pour laisser la place à des Ben Laden ou à des séides se réclamant de lui. En attendant, pour ne pas rester en reste, la Russie fournira à l’Iran 250 chasseurs-bombardiers Sukhoï-30KM à partir de la fin de cette année. Les Etats-Unis ont oublié qu’ils avaient armé Ben Laden contre les Russes, les Russes semblent avoir oublié que pour perdre l’Afghanistan ils ont été aidés par l’Iran …

Alors à quoi peut servir l’armement de ces pays sauf de mettre en danger, premièrement, Israël et les pays occidentaux ensuite ? A quoi joue le Président Bush à 18 mois de la fin de son mandat ? Comme l’Iran n’arrête pas de s’armer (merci la Russie), doit-on comprendre que l’on rejoue la course aux armements qui a mis à terre l’économie soviétique pendant la présidence Reagan ?

Il aura fort à faire car ce pays va recevoir de la Russie, incessamment, 29 systèmes de missiles montés sur véhicules, chacun pouvant suivre 50 cibles jusqu’à 50 km de distance et les détruire avec une probabilité de 95 %. En attendant l’installation des systèmes de radars transhorizon fournis par l’Ukraine (?!) et qui peuvent détecter des cibles se situant à plus de 700 km. Autant des choses pour rendre la vie difficile à tout un chacun qui voudrait arrêter la marche de l’Iran vers la bombe. Mais on ne veut ni voir, ni entendre, ni parler, comme les trois singes du folklore africain. Et pourquoi personne ne fait rien ?

Les Etats-Unis ? Englués en Irak pour le grand bonheur de certains de ses alliés comme la Russie, la France ou la Chine. Ayant cru que les pays musulmans allaient suivre une voie analogue à celle de l’Europe et du Japon après la destruction du nazisme, ils n’ont fait que donner une preuve de leur angélisme. Il ne s’agit pas de savoir si la guerre en Irak était à faire ou pas, il s’agit de comprendre que le monde musulman et la démocratie en font deux. Que ce qui sépare les diverses branches de l’islam a conduit, hier, conduit aujourd’hui et conduira demain, à des luttes fratricides que rien n’arrête. Il s’agit de comprendre que dans un monde dominé par une religion (idéologie) qui élève la mort au rang de valeur suprême de la vie, il n’y a rien qui puisse arrêter les folies meurtrières.

L’Europe ? Rien qui puisse empêcher son islamisation, à terme. «Un philosophe syrien a écrit dans un article, il y a pas bien longtemps, que la seule question au sujet du futur de l'Europe est : «sera-t-elle une Europe islamisée ou s’agira-t-il d’un Islam européanisé ?» Et je suis enclin pour être d'accord avec lui à ce sujet», dit Bernard Lewis (sommité mondiale reconnue pour ses études de l’Islam). Sa justification : «les Européens ont perdu le sens de la fidélité à leurs valeurs et leur propre confiance en soi» en ajoutant «Ils n'ont aucun respect pour leur propre culture et il se sont confinés pour tout ce qui concerne l'Islam à une attitude d’avilissement, de politiquement correct et de multiculturalisme».

L’Europe ? Elle ne meurt pas, elle se suicide : le traumatisme des deux catastrophes (nazisme et communisme) après la première guerre mondiale, les plus de 50 millions de morts du siècle dernier pour des impostures criminelles, l'ont conduit à tout préférer à la guerre. Courber l'échine devant ce qui est d'une claire évidence (la conquête rampante du continent par l'islam) est devenue sa réaction normale (appelée apaisement ...). Son ambition ? Régler les conflits mondiaux par des négociations, abstraction faite de la nature des parties prenantes et, surtout, l’israélo-palestinien qui menace ses frontières externes et sa paix interne. Mais pour que le conflit trouve une solution, par delà ses aspects territoriaux (qui ont été mis en avant constamment jusqu'à la formule "la paix contre la terre") il faudrait que l'on constate un aggiornamento fondamental du Coran : tant que les musulmans se considèrent nation ouverte sur un territoire sans fin et dont l'obligation sacrée est de combattre l'infidèle ("tuer le juif où qu'il se cache") on peut toujours vivre avec l'illusion d'un changement, il n'arrivera pas. La France et une partie de l’Europe oublient (ou font semblant) que si Israël est voué à la disparition, si Israël est effacé de la carte de la terre, c’est l’Europe qui aura ensuite «la tête sur le billot». Car l’Europe, territoire de conquête de l’intérieur ou de l’extérieur, est la deuxième cible des Ahmedinejad et consorts. On veut oublier que le conflit israélo-arabe fait partie, qu’on le veuille ou pas, de la guerre du Jihad global contre l’Occident. Et le pire est devant nous car nous (ou nos dirigeants) n’avons pas le courage de défendre notre mode de vie, nos valeurs, nos fondements judéo-chrétiens. Et parce que nous avons en face de nous, pour la première fois dans l’histoire du monde, une concentration humaine (1,5 milliard d’êtres vivant sous influence et ne pouvant pas renoncer aux dogmes consubstantiels à leur raison d’être), disposant de ressources illimitées pour des dizaines d’années encore (pétrole) et d’une idéologie dans laquelle l’homme (qu’il soit musulman ou infidèle) n’a de valeur que par sa disparition : vers le paradis s’il est musulman, vers le néant s’il ne l’est pas.

Israël ? Elle attend voir. Mais elle dispose encore de pas mal d’entregent de par le monde. Et comme on ne prête qu’aux riches, voilà le Général Kirov, chef des Services Secrets de la Bulgarie qui déclare «Le Mossad a été parmi les services de sécurité étrangers qui ont aidé à libérer les infirmières bulgares et le docteur palestinien de l’emprisonnement à vie en Libye». Dommage que la presse française garde le silence sur ce sujet …

Martin BIRNBAUM - Industriel retraité (actif), Administrateur d’un Groupe de Presse, longue carrière liée à la physique nucléaire (recherche, contrôle de procédés, équipements pour centrales nucléaires, équipements d’imagerie médicale, etc.,) bon connaisseur des tissus industriels français, allemand, russe, japonais et israélien. Formation polytechnique et universitaire, publications techniques et brevets multiples. Se consacre, à ses moments perdus, aux questions géopolitiques, en particulier à celles dont la France est partie prenante.

Notes : * « Je crains les Grecs même quand ils font des cadeaux » Virgile, dans l’Enéide, propos du Grand Prêtre Laocoon qui cherche à dissuader les Troyens de faire entrer le cheval en bois laissé devant leurs murs. On connaît la suite …
** Le chiffre de "20 millions" est largement contesté. Certaines sources nous donnent, rien que pour la France, le chiffre de 13 millions. (NDLR)
L'Égypte spécule sur la succession de Moubarak
06 septembre 2007, 23:07
L'Égypte spécule sur la succession de Moubarak - Par TANGI SALAÜN - Le Caire - Publié le 06 septembre 2007 -

Des rumeurs sur la santé du président Hosni Moubarak et sur la montée en grade de son fils Gamal provoquent des interrogations.


« LA PHOTO de Moubarak ne peut plus disparaître un seul jour de la Une des journaux sans qu'il soit aussitôt donné pour mort. » Pour ce diplomate étranger en poste au Caire, les rumeurs qui se sont répandues ces dernières semaines sur la santé d'Hosni Moubarak sont le prix à payer pour un dirigeant au pouvoir depuis vingt-six ans, toujours omniprésent sur le plan médiatique. Le mois dernier, sa discrétion inhabituelle dans les journaux a alimenté des rumeurs de décès, ou de grave maladie. « L'existence de telles rumeurs est préoccupante, nous devons y répondre activement et faire preuve de transparence sur ce sujet », a admis hier le premier ministre, Ahmed Nazif, lors d'un entretien accordé à des journaux européens, dont Le Figaro. « Le président n'a pas été malade, il a pris une semaine de vacances. La question de sa succession ne se pose pas aujourd'hui », a-t-il encore affirmé.

Les entretiens d'Hosni Moubarak avec le roi Abdallah de Jordanie ou Tony Blair, en ce début de semaine, n'ont pourtant pas ramené la sérénité en Égypte. « L'inquiétude règne sur la scène politique intérieure, c'est la seule vérité sur laquelle tout le monde s'accorde. Tout porte à croire que l'Égypte est au seuil d'une grande épreuve », écrivait récemment le quotidien d'opposition Al-Wafd.

La question de la disparition d'Hosni Moubarak n'est en tout cas plus un tabou, y compris dans les cercles officiels, d'ordinaire plutôt enclins au mutisme. « Nous savons tous que le président n'a pas 40 ans », souligne de son côté le ministre de l'Investissement, Mahmoud Mohieldine, un proche de Gamal Moubarak, fils cadet et héritier présomptif du raïs. « Si l'inévitable se produit, que Dieu nous en préserve, il y a des règles, des institutions et des mécanismes qui garantissent la stabilité du pays. La transition, que ce soit au moment de l'élection (présidentielle) en 2011, ou avant, si cela devait arriver, se fera dans le cadre de la Constitution », a précisé le ministre, interrogé en marge de la conférence Euromoney sur l'avenir de l'économie égyptienne.

Mahmoud Mohieldine a, au passage, fustigé les « fausses informations » et ceux qui les propagent, une pique lancée aux médias et aux Frères musulmans, que des « sources officielles » anonymes ont accusés, sans fournir de preuve, d'être à l'origine des rumeurs. Le ministre n'a en revanche pas voulu commenter la convocation par la justice d'Ibrahim Eissa, rédacteur en chef du journal d'opposition Al-Dostour, auquel il est reproché d'avoir - comme beaucoup d'autres - relayé les rumeurs. Une initiative dénoncée par le syndicat des journalistes égyptiens, qui craint de servir de bouc émissaire dans cette affaire.

Candidat naturel du PND

Les interrogations sur l'état de santé du raïs ne sont pas nouvelles. À 79 ans, Hosni Moubarak, ancien pilote de chasse, a déjà connu plusieurs alertes : malaise en direct à la télévision pendant un discours devant le Parlement en novembre 2003, ou hospitalisation en Allemagne quelques mois plus tard pour se faire opérer d'une hernie discale. Comme au printemps dernier, quand une rumeur de décès avait déjà semé la panique dans les salles de cotation de la Bourse du Caire, le régime a hésité à démentir les récents bruits de couloir. Ces derniers ont donc enflé fin août quand Hosni Moubarak a renoncé, pour la première fois en dix ans, à participer à une rencontre annuelle avec des étudiants d'Alexandrie. D'autant qu'il y a délégué son fils Gamal, relançant ainsi les spéculations sur la succession.

Au sein du Parti national démocrate (PND), la relève est en marche. Les élections internes organisées ces dernières semaines en vue du Congrès annuel du parti au pouvoir, début novembre, ont été placées sous le signe du « rajeunissement ». Pour les commentateurs politiques, le Congrès devrait asseoir l'influence de Gamal Moubarak, 44 ans, dont le zèle à nier toute ambition présidentielle n'a toujours pas convaincu ses compatriotes, peu enthousiastes devant cette perspective. Déjà secrétaire général adjoint du PND, l'ancien banquier pourrait, selon les analystes, accéder au poste de secrétaire général, voire de président du parti, si son père devait prendre du recul pour conserver une simple fonction honorifique. Il deviendrait, dans un cas comme dans l'autre, le candidat naturel du PND pour la prochaine présidentielle. Et un successeur tout désigné pour son père.

Un scénario écrit d'avance qui agace le premier ministre : « Gamal a toujours dit qu'il voulait jouer un rôle actif en politique, pas briguer la présidence. Laissons-lui au moins le bénéfice du doute ! »
Lectures : QUAND LE MOYEN-ORIENT VERRA-T-IL LA LUMIERE? - ALBERT SOUED
06 septembre 2007, 15:03
BONNES FEUILLES - dimanche 19 août 2007

QUAND LE MOYEN-ORIENT VERRA-T-IL LA LUMIERE? - ALBERT SOUED -

Albert Soued est connu des internautes. Chaque semaine, depuis plusieurs années, il envoie à des milliers d'exemplaires à travers le monde sa newsletter. On y trouve une sélection des meilleures signatures de la presse anglophone traduite en français. Un vrai travail de fourmi et une traduction au plus près de la version originale comme vous pourrez le constater dans la page qui suit celle-ci.Dans quelques semaines, Albert Soued publie un ouvrage de réflexion sur le Proche-Orient compliqué et ses retombées sur la région.Sans concession, mais sans polémique. En observateur fort avisé et réfléchi! Il nous avait déjà fait l'honneur, en juin dernier, de nous prêter en avant-première, la 4è de couverture. Nous remercions Albert Soued de nous avoir autorisé au moment de sa sortie en librairie, à publier, en exclusivité dans un média juif, quelques bonnes feuilles de son ouvrage qui nous vous feront découvrir en deux parties.

La première vous sera présentée en troisième paragraphe de cette page, juste après la présentation ci-dessus du livre. La seconde sera en ligne ce week-end. Les deux parties regroupées, vous pourrez les retrouver dès la fin de la semaine prochaine sur Diasporablog qui s'offrira, alors, un nouvel habillage permettant plus d'inter-activités grâce aux nouvelles fonctionnalités qu'il proposera aux internautes qui nous rejoindrons.

Editions Publibook* - 26 Euros

Quand le Moyen-Orient verra-t-il la lumière ?

Organisés autour de dix chapitres – sur la terreur, la désinformation, l’arabité, les erreurs et les désillusions, l’ONU et l’Irak, notamment – Albert Soued recueille aujourd’hui des articles qu’il a écrits parfois pendant la première Guerre du Golfe et jusqu’en 2006. Quelquefois livrés tels quels, souvent réactualisés, ils prouvent que le Moyen Orient connaît les mêmes problèmes depuis vingt ans et que l’Occident est loin d’apporter des solutions convaincantes et efficaces. Loin de l’hypocrisie ambiante, quitte à donner un coup de pied dans la fourmilière onusienne, il nous dévoile ses pensées, ses opinions, toujours argumentés, toujours justifiés. Lui ne fera naître aucune polémique, mais sera sûrement à l’origine de nombreux débats.Fin connaisseur de la Bible, Albert Soued est aussi un analyste avéré et un témoin intransigeant de la situation au Moyen-Orient depuis 1990. Dans son nouveau livre, il décrypte des problèmes que beaucoup seraient prêts à oublier et révèle au grand public des faits avérés que quelques-uns préfèreraient garder secrets. Subtil et sans langue de bois, précis et argumenté, peut-être polémique maisjamais offensant, un livre qui alterne articles de fond et enquêtes d’investigation. Pour enfin mieux comprendre une crise qui trouve ses racines avant les années 1990 et menace toujours plus de s’amplifier.
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QUAND LE MOYEN-ORIENT VERRA-T-IL LA LUMIERE ?

EXTRAITS

1ère PARTIE


DANGER ! L'IMAGINATION DEPASSE LA RAISON

Le 20 décembre 2006

Ahmed Sheikh est le rédacteur en chef de la télévision par satellite Al Jazeera qui émet de Doha à Qatar dans le monde entier. Il est d'origine palestinienne et il a été interviewé récemment par Pierre Heumann, un journaliste de l'hebdomadaire suisse Die Weltwoche.
En substance, il affirmait que la création de l'état d'Israël était à l'origine du non développement économique du monde arabe, de la disparition de ses classes moyennes, de son manque d'écoles et d'hôpitaux, de sa non évolution démocratique etc…bref de tous les maux qui affectent ce monde. Et la raison qu'il a invoquée n'a rien de rationnel. "L'existence d'un état juif prospère et fort heurte l'ego arabe et le paralyse dans son élan vers le développement". (1)
Ce qui est inquiétant c'est que, prisonnier de sa culture et de l'éducation reçue, ce responsable d'un grand média arabe, au lieu de décrire objectivement la réalité du terrain, nous sert la rengaine du "bouc émissaire".

Depuis la déclaration Balfour en 1917, préconisant la création d'un état Juif en Palestine-Jordanie, les médias arabes locaux ont commencé petit à petit à se déchaîner contre leurs voisins juifs provoquant même des pogroms en 1927, 1929 et 1936. Depuis la renaissance de l'état d'Israël en 1948, le ton est monté progressivement jusqu'à des niveaux qui peuvent être considérés aujourd'hui comme intolérables en Occident. Il faut ajouter à cela l'avilissement du Juif dans l'éducation donnée dans les écoles arabes, sans parler des madrassas et des sermons du vendredi. Pour l'arabe de la rue, aujourd'hui, le Juif et, en particulier le Juif israélien, est un non-être, une vermine à écraser ou le Mal à éradiquer (2). Le summum est atteint par un non-arabe qui s'est érigé en défenseur de l'Islam, Mahmoud Ahmedinejad, président iranien qui vient de réunir un forum antisémite et antisioniste mettant en doute la réalité de l'Holocauste Hitlérien (3). Une façon de prendre le relais du monde arabe dans celui de l'Islam non arabe et y diffuser encore plus fort la haine antijuive. Dans le but d'assouvir de noirs desseins à terme.

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L'INTERNATIONALE ISLAMO-TERRORISTE EN MARCHE
- Par Albert Soued, écrivain

Des extraits dans:
[diasporablogj.blogspot.com]

Le 7 septembre 2007

Plus il y a d'informations et de transparence, plus la confusion règne dans les esprits. Car qui croire? Nous avons essayé d'évaluer les avancées ou les reculs récents de l'islamo-terrorisme.

En fait, le feu de la terreur islamique couve depuis la chute de l'empire ottoman, à l'issue de la 1ère guerre mondiale, en 1917. Au cœur de cet empire croulant, en Turquie, la fièvre a été jugulée et orientée vers le nationalisme laïc par Kémal Ataturk, le fondateur de la nouvelle république turque.

Ailleurs, dans le Moyen Orient sunnite, on a assisté à la naissance progressive de 3 feux, précurseurs de la situation actuelle et allumés pour rétablir le califat et la prééminence de l'Islam dans le monde.

- En Egypte d'abord, Hassan al Banna crée à Alexandrie en 1923 l'association des Frères Musulmans qui se distinguera par de nombreux attentats dans les années 40, contre des citoyens juifs ou non juifs en Egypte, cherchant à déstabiliser le pays en permanence. Ce groupe est florissant dans tout le Moyen Orient. En Egypte il a été tour à tour utilisé et neutralisé par les dirigeants successifs. Aujourd'hui il représente au moins un quart de l'électorat. En Syrie et en Irak, il a été longtemps muselé par les dictatures baathistes. En Syrie, il attend l'heure de sa revanche et en Irak il participe activement au chaos général. Il est aussi le berceau d'intellectuels tels que Tareq Ramadan, qui lui, cherche à déstabiliser les élites musulmanes d'Occident et à semer le trouble dans les esprits.

- En Arabie, le remplacement dans les années 20/30 de la dynastie hachémite de la Mecque par la tribu des al Saoud, pratiquant un islam intégriste, le wahabisme, et cherchant à le diffuser dans le monde entier, a été une initiative anglaise malheureuse qui a mis la richesse pétrolière arabe sunnite entre les mains d'une minorité extrémiste et agissante. Grâce à l'argent du pétrole, la très grande majorité des écoles ou "madrassas" et des mosquées sunnites du monde sont devenues les adeptes de cette doctrine qui a donné naissance à la nébuleuse d'Al Qaeda. Celle-ci se développe ainsi notamment auprès des cadres et des professions libérales musulmanes d'Occident.

- En Palestine, le clan des al Husseini mené par le fanatique H'aj Amin al Husseini et appuyé par les nazis de l'époque provoque divers pogroms contre les citoyens juifs dans les années 20 à 40. Il est le berceau précurseur d'un Yasser Arafat et des nombreux groupes terroristes qui sévissent aujourd'hui aussi bien à Gaza qu'en Cisjordanie et en Jordanie.

En Iran, berceau de la Shia'h d'Ali, une république "islamique" de mollahs et d'ayatollahs a remplacé en 1979 l'empire du shah et cherche, par la subversion et la menace de l'arme nucléaire, à imposer son hégémonie sur le Moyen Orient. Et ceci, pour damer le pion aussi bien à la prééminence sunnite (90% de l'Islam) qu'à la puissance satanique des mécréants américains et israéliens. Car l'état d'Israël est à la fois un obstacle et un atout majeur dans ce vaste projet.

Devant cette toile de fond, où en sommes-nous aujourd'hui?

Les 2 menaces les plus sérieuses sont d'un côté la nébuleuse d'al Qaeda et de l'autre, l'Iran shiite des mollahs. Al Qaeda s'est étendue et développée grâce à la publicité faite par des attentats spectaculaires, tels que ceux du World Trade Center. Cette hydre n'a pas vraiment de centre névralgique, mais seulement un refuge pour ses maîtres à penser, dans les montagnes jouxtant le Pakistan et l'Afghanistan, auprès des tribus pachtounes du Waziristan. Au Moyen Orient, elle fait exploser ses adeptes, venant du monde entier, mais principalement de la péninsule arabique. Al Qaeda veut déstabiliser les régimes qui cherchent à consolider un semblant de démocratie, surtout dans les régions à majorité tribale (Irak, Afghanistan, Pakistan, Sinaï, Cisjordanie, Somalie, Yémen). Très nombreuses, les victimes sont toutes musulmanes…. Ces attentats semblent en perte de vitesse en Irak, au Yémen, au Sinaï.

Ailleurs, quand ils réussissent les attentats ont pour but de faire de la publicité et de recruter. Les polices en Occident sont en alerte craignant un attentat spectaculaire autour du 11/9. Pourtant depuis 2 ans, en Europe, les attentats ou les tentatives d'attentats, conçus et perpétrés par des musulmans du pays ont tous avorté (Londres, Glasgow, Danemark, Allemagne…). On annonce aussi que la terreur islamiste en Asie est en net recul. Néanmoins la vigilance s'impose, car, en Turquie après l'élection d'un président islamique, au Maroc où on annonce l'avancée imminente d'un parti islamique, on perçoit la lente constitution d'un terreau de l'Islam qui n'a de modéré que les propos en langue étrangère.

La clique d'Ahmedinejad a essayé sans succès de faire avaler sa politique militante et agressive à sa population, racontant que l'"ennemi sioniste" l'obligeait à s'armer à outrance et à devenir nucléaire. Israël est devenu l'explication et l'excuse d'une gestion économique désastreuse. Par ailleurs, dans le même but, cette clique radicale cherche à créer un croissant shiite, fertile en espoir messianique, allant du golfe (Bahrein, Irak-Iran) jusqu'en Méditerranée (Syrie-Liban, et… Palestine). Et pour cela, elle expédie ses brigades révolutionnaires en Irak, paye le passage des kamikase vers l'Irak, arme et paye le Hezbollah au Liban et le Hamas sunnite à Gaza (1). Les 2 zones les plus troubles sont ainsi le Liban où l'armée vient de défaire un groupe terroriste armé par l'Iran (2) et où on doit élire prochainement un président, chrétien selon la constitution, mais de quelle tendance, pro ou anti syrienne? Et surtout l'Irak où l'Iran entrevoit de remplir la vacuité créée par un éventuel départ de troupes de la coalition. On attend incessamment les déclarations du général Petraeus sur ce sujet.

On saura ce mois-ci si ces 2 pays passeront sous protection iranienne comme la Syrie ou resteront pro-occidentaux.

En conclusion, la voie est étroite entre une politique vraiment musclée de l'Occident qui pourrait dissuader les extrémistes et autres radicaux musulmans et une politique d'apaisement destinée à ne pas heurter les dits "modérés" parmi les musulmans, qui autrement risqueraient de basculer eux aussi dans l'irréparable. Quant à Ahmedinejad et sa clique de mollahs et d'ayatollahs, l'Occident compte plus sur un renversement de tendance de l'intérieur (3) que sur une frappe des installations nucléaires. Encore faut-il que la pression économique et militaire soit extrêmement puissante et sans faille, puisque la diplomatie ne donne rien depuis très longtemps. En tout cas la vigilance armée devrait être la règle (4). Pour ceux qui ne l'ont pas entendu, Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef d'un quotidien arabe paraissant à Londres, Al Qods al Arabi (la Sainte Jérusalem Arabe), tirant à 50 000 exemplaires, n'a-t-il pas annoncé le 27 juin 2007 devant la télévision libanaise ANB: "Si les missiles Iraniens frappent Israël, par Allah!, j'irai à Trafalgar Square et je danserai avec délice !"

En espérant pour cet individu "un coup de Trafalgar".

Notes

(1) Le Hamas reçoit des subsides aussi bien d'Arabie que d'Iran qui l'aide à construire à Gaza le même réseau souterrain fortifié que celui construit au Liban-Sud pour le Hezbollah.

(2) L'armée libanaise aurait liquidé le groupe terroriste Fatah' al Islam dans le camp palestinien de Nahr el Bared au sud de Tripoli. Selon le journaliste Amir Taheri, l'Iran a investi au Liban plus de 20 milliards $ en 30 ans! Ce régime est en train d'acquérir des villages entiers druzes et chrétiens pour assurer une continuité territoriale shiite au Liban entre la Syrie et Israël, en cas d'éclatement du pays. De plus le Hezbollah shiite serait en meilleure posture militaire qu'avant la guerre de Juillet 2006.

(3) Le puissant Ahmed Rafsanjani dit modéré a été élu président de l'Association des Experts contre le candidat appuyé par Ahmedinejad. Cette association nommera le successeur d'Ali Khamenei, chef suprême qui inspirerait les extrémistes au pouvoir.

(4) Quelques faits quotidiens et caractéristiques. Au Sinaï, la police égyptienne vient de mettre la main sur 2,5t d'explosifs, les bédouins locaux préférant coopérer avec al Qaeda. En Malaisie, pays considéré comme tolérant, il est interdit dans les faits de se convertir à d'autres croyances, l'apostasie menant à la prison. Au Tchad, les femmes sont fouettées par le mari et ses amis pendant la semaine de noces. Dans les avions de la Compagnie arabe saoudite Arabian Lines, Bibles et croix sont confisquées, comme armes de guerre. La police des moeurs de Téhéran a arrêté en quelques semaines un demi-million de personnes pour habillement non conforme….
OBSESSION - Le meilleur long metrage sur l'Islam
05 septembre 2007, 14:03
OBSESSION - Le meilleur long metrage sur l'Islam

Obsession: Le Nazisme sous une nouvelle forme

Obsession: La guerre de l'Islam radical contre l'Occident. À voir absolument pour tous ceux qui croient encore que l'Islam n'est pas une menace pour le monde occidental, pour tous ceux qui considèrent les intégristes ou les terroristes comme des rebelles face à l'oppression américaine, israélienne, européenne, occidentale. Ce documentaire troublant nous met en garde contre l'islamo-fasciste, contre les intégristes, contre les prêcheurs de haine qui peu à peu gagnent le coeur de milliers de fidèles, de femmes, d'enfants, d'hommes qui sont prêts à détruire l'Amérique, les Juifs et leurs alliés jusqu'à la dernière goutte de sang. Des témoignages percutants d'experts, de musulmans modérés et même d'un ancien officier nazi qui nous mettent tous en garde contre cette invasion islamique qui frappe à la porte de nos démocraties.

Plusieurs n'ont pas cru à la menace de l'Allemagne Nazi, à son désir de conquête, d'extermination de la "juiverie" au même titre que la gauche d'aujourd'hui nie le phénomène de la montée en puissance d'un racisme fondé sur la Religion. Aujourd'hui ce n'est pas Hitler, ce n'est pas un homme qui commande, qui endoctrine la jeunesse, mais Dieu, Allah qui dicte à ses fidèles le comportement à suivre. Plusieurs extraits de prêcheurs de haine sont inclus, des extraits d'émissions arabes, des discours d'enfants palestiniens avouant leur haine de l'Amérique et des Juifs. Ça fait peur croyez-moi. Obsession, obsession de la haine, de la vengeance, de la xénophobie. Un documentaire choc.

« Caméra cachée dans les mosquées londoniennes - Ce que chacun/e DOIT savoir sur l’Islam »

OBSESSION

[www.rtsr-watch.ch]

La diffusion de ce film (voir le site officiel) sur les chaînes de télévision nationales permettrait de confier au grand public certaines informations sans lesquelles la compréhension du problème posé par l’Islam en Occident est à peu près inaccessible. Ce film est présenté ici car il a été proposé à la TSR dans le cadre d’une procédure de conciliation. Les responsables de la TSR ont jugé qu’une telle diffusion était hors de question.

LU SUR ADRA

Par Mena le jeudi 23 août 2007 - 06h51:

Un film appelé « Obsession » est disponible sur le net depuis plusieurs mois. Une version sous-titrée en français a été mise en ligne par Alain Jean-Mairet, mais a été très peu diffusée, ce qui est bien davantage que regrettable. Le film a été montré sur Foxnews et a ainsi pu toucher des millions de téléspectateurs américains. Il a été recommandé sur CNN : le présentateur a demandé à ceux qui le regardaient d’éloigner les enfants de la télévision au moment où en étaient diffusés de courts extraits.

Serait-il excessif de demander qu’une chaîne câblée francophone fasse ce qu’a fait CNN, quitte à demander aussi qu’on éloigne les enfants de la télévision ? Je sais, ce qui serait choquant, serait que les spectateurs français voient des fanatiques islamistes meurtriers parler des Etats-Unis, de George Bush et d’Israël dans des termes qu’on pourrait croire calqués sur ceux de certains commentateurs de grandes chaînes françaises. Ce qui serait choquant, ce serait aussi, pour les spectateurs français, de découvrir que des gens peuvent prendre un plaisir visible à l’idée d’assassiner atrocement et peuvent transmettre le goût du sang à des enfants de huit ou dix ans. Ce choc, pour ce qui me concerne, me semblerait, au contraire, salutaire, car il montrerait ce qui est en jeu : la barbarie la plus abjecte depuis le temps d’Auschwitz.

Les auteurs ont fait appel à des commentateurs courageux, tels Walid Shoebat, ancien islamiste passé de l’autre côté du miroir. Mais, pour l’essentiel, il ne s’agit que de la juxtaposition de discours et de commentaires tenus par des islamistes eux-mêmes. Et cela doit être souligné dans le contexte dans lequel nous nous trouvons : « Obsession » n’accuse pas l’islam, mais présente d’emblée les musulmans comme victimes, eux aussi, de l’islam radical.


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Par Nao le jeudi 30 mars 2006 - 19h47:

Dennis Prager que j'ai vu dimanche a l'occasion de la presentation en avant-premiere du film "Obsession" a ete tres clair;

[www.obsessionthemovie.com]

Il faut etre aveugle pour ne pas voir que nous faisons face a un DANGER PIRE que le nazisme avec l'islamisme. Le nazisme c'etait l'eradication des Juifs et des non-aryens. L'islamisme est bcp plus vaste: c'est tuer ou convertir tous ceux qui ne sont pas musulmans pr que l'islam regne sur la planete (ils peuvent compter dessus et boire de l'eau fraiche..).

Ce film donne froid ds le dos et est tres bien fait. Les sequences alternees entre la propagande nazie et la propagande islamiste sont siderantes. C'est kif kif bourricot..
Le parallelisme etait effrayant ds la similarite.

On ressort de la et on se dit soit on accepte de crever soit il faut se battre..

Moi je prefere me battre...





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Par Lapid le samedi 26 août 2006 - 15h42:

OBSESSION

Excellent! Mais je vous recommande tout de même TRÈS chaudement de visionner et de faire connaître le film en question. Il s’agit d’un documentaire de très haute qualité, conçu et produit pour le grand écran – un travail exceptionnel, réunissant le meilleur matériel visuel et les meilleurs experts du sujet, qui a été primé à New York, mais qui a de la peine à franchir les barrières médiatiques européennes. Pour des raisons que vous comprendrez aisément.

Il y a quelques semaines, une version en a été publiée sur Google vidéo. Elle a été retirée entre-temps. Mais une amie et moi l’avons copiée puis traduite et sous-titrée. C’est cette version francisée qui est présentée dans l’article ci-dessous, lequel inclut le dossier de presse officiel du film (que j’ai obtenu, ainsi qu’une copie sur DVD, à titre de sponsor).

Cliquer sur le lien suivant :

Obsession : [ajm.ch]

Obsession — de retour avec des sous-titres français

Documentaire de haute qualité sur la guerre de l’Islam radical contre l’Occident

VO sous-titrée en français
(1:17:30)

Le film lui-même peut être visionné en cliquant sur l’image ou sur le texte VO sous-titrée en français.

Differents moyens de le visionner :

En voici l’URL brut :

[www.ajm.ch]

Il est également présent sur un deuxième serveur:

[www.precaution.ch]

ALAIN JEAN-MAIRET

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August 24, 2006

Obsession — de retour avec des sous-titres français

[ajm.ch]
Pièces jointes:
obsession.jpg
COQUECIGRUES
04 septembre 2007, 06:07
COQUECIGRUES - Blog de Gilles William Goldnadel - mardi 12 juin 2007 -

Dans son édition du 3 juin, Le Monde publie un article qui affirme : « Des documents d’archives du gouvernement britannique rendus publiques vendredi 1er juin, jettent un doute sur la version officielle d’une des plus célèbres prises d’otage de l’histoire contemporaine, le détournement, il y a 31 ans, d’un avion d’Air France vers Entebbe, en Ouganda ». Selon ces documents, ce détournement serait « l’œuvre du F.P.L.P. avec l’aide du Shin Bet (le service de sécurité intérieure israélien) ».

Lorsqu’on se donne la peine de lire l’article, on s’aperçoit que ce serait un « contact anonyme » membre de « l’Association parlementaire euro arabe » qui aurait transmis cette « information » à un diplomate britannique en poste à Paris…

Et c’est sur cette base dont on peut juger du solide, que notre sérieux quotidien conclut péremptoirement que cette thèse « éclaire d’un jour nouveau le raid sur Entebbe ».

Le même journal n’aura pas mis longtemps (dimanche 10 juin) pour rapporter la dernière sortie d’Abraham Burg au Haaretz (vendredi 8 juin).

Selon cet ancien président de l’Agence Juive, Israël, pays qu’il a quitté pour vivre en France, avec un nouveau passeport, serait un « ghetto sioniste ».

La loi du retour qui permet à tout Juif de venir vivre en Israël devrait, selon lui, être abolie car cette loi est « le miroir de l’image d’Hitler », et « Je ne veux pas qu’Hitler définisse mon identité … ». « Nous sommes déjà morts et nous ne le savons pas encore. Tout cela ne marche plus…. L’élite israélienne est déjà partie et sans élite, il n’y a pas de nation ».

Ainsi donc, Abraham Burg, qui a attendu de perdre toutes ses élections pour quitter le pays, qui n’a plus de chauffeur pour conduire sa voiture, représenterait l’élite.

Deux remarques sur cet « alterjuif » de première classe.

1. Des Juifs antisionistes ou asionistes ou non sionistes qui considèrent soit que l’État juif n’a pas de sens, soit que le judaïsme est par essence diasporique, soit que le seul État juif possible serait celui qui se conduirait selon les critères moraux les plus exigeants possibles, il y en a toujours eu depuis le renouveau du nationalisme juif au 19ème siècle.

Martin Buber et Ahad Haam en sont les représentants les plus emblématiques.

Ces personnalités sont estimables et leurs pensées respectables, même si, d’évidence, ont peut les taxer d’utopistes ou les critiquer librement.

Mais rien, rien, rien à voir avec ceux qui, tel un Burg, qui récemment encore dans les colonnes du Monde défendait les kamikazes palestiniens et leur mode d’action, font cause commune avec les ennemis déchaînés de leur peuple.

Un Martin Buber ou un Doubnov ne mêlaient pas leur voix à celles des pogromistes.

2. La seule chose que puisse encore obtenir, à coup sûr, Monsieur Burg, pour avoir l’impression de vivre, sans le moindre risque, c’est un article dans Le Monde.

Impossible bien entendu de le qualifier de traître, sans se disqualifier, seul ce journal ayant le droit d’utiliser les termes infamants à destination d’Eric Besson.

Mais c’est un autre risque qu’a pris un dignitaire palestinien, il y a quelques jours, pour clamer sa désespérance devant les exactions commises par son camp. Le Monde n’a pas repris ses déclarations.

Il n’a donc pas de nom.

Il est déjà mort.

C’est dans ce contexte délétère qu’il faut comprendre la manière dont le 40ème anniversaire de la guerre des Six Jours a été commémoré.

En gros, Nasser n’était pas sérieux dans son désir de détruire Israël, le blocus du détroit de Tyran n’est plus un « casus belli », Oum Kalsoum n’a jamais chanté « égorge ! égorge ! ». Les Israéliens – dont on brocarde pourtant à l’envi le complexe de supériorité – ne risquaient strictement rien lorsque leur réduit était encerclé par trois armées arabes infiniment supérieures en nombre.

Non, la seule chose qu’il faut retenir, c’est que Jérusalem qui jouissait sans doute antérieurement d’une douce liberté, est aujourd’hui captive et que les territoires (oublié le Sinaï) sont aujourd’hui sans aucune raison compréhensible et certainement pas le moindre refus arabe, la proie de colons fanatiques et bornés.

Pendant ce temps, le Parlement européen, relayé par la presse, utilise une grande partie de son temps, de ses moyens, de son énergie, et de son indignation, à protester – sans grandes preuves juridiques jusqu’à présent – contre la C.I.A. qui aurait utilisé illégalement des prisons en Europe pour détenir, entre autres, le cerveau de l’attentat du 11 septembre.

Pour mettre en cause les pays de l’Est qui se seraient rendus complices de cette infamie sans égale, Monsieur Marty, sénateur libéral suisse, expliquait par le fait que ceux-ci étaient « vraiment pro-occidentaux » ce qui est, on en conviendra, une circonstance particulièrement impardonnable. « Ce rapport est une connerie » a lancé l’ex-président roumain Ion Iliescu.

Ce n’est pas très poli.

Gilles William GOLDNADEL

Gilles William Goldnadel est président de l'Alliance France-Israël et de "Avocats sans frontières"

Adresse du blog : [blognadel.over-blog.com]
Réfugiés juifs des pays arabes : il faut "réparer une injustice" contre Israël a déclaré Cotler aux États-Unis - par Steven Edwards - Pour National Post (Canada) - vendredi 20 juillet 2007 -

Titre original: 'Rectify injustice' against Israel, Cotlertells U.S.

[www.canada.com]

Traduction: Objectif-Info

New York - l'ancien ministre de la justice Irwin Cotler a présenté hier au congrès des États-Unis, en compagnie d'universitaires canadiens, leur premier recueil de témoignages sur les Juifs qui ont quitté les terres arabes après la création d'Israël en 1948.

Ce groupe fait partie des experts qui aident les parlementaires américains à élaborer deux projets de loi qui obligeraient l'administration Bush à s'opposer activement, dans la recherche de la paix au Moyen Orient, à la campagne menée par les Arabes pour mettre exclusivement à l'ordre du jour la question des réfugiés palestiniens.

Alors que des personnalités arabes de premier plan exercent des pressions continues en faveur d'un "droit au retour" pour les descendants d'environ 600.000 Palestiniens dont les foyers d'avant 1948 se trouvent aujourd'hui à l'intérieur d'Israël, ce discours tenu depuis des décennies ignore les milliers de juifs, de chrétiens et autres minorités qui ont été transformés en réfugiés de façon similaire.

"Le temps est venu de réparer cette injustice historique," a demandé M. Cotler dans un rapport écrit aux membres du Congrès sur les droits de l'homme de Washington. Il a soutenu que les Nations Unies, où les pays arabes ont constitué avec les pays musulmans et des états en développement une majorité suffisante pour faire passer 101 résolutions exclusivement consacrées aux réfugiés palestiniens, portent une "responsabilité directe dans cette déformation de l'histoire."

M. Cotler qui est considéré comme l'un des principaux experts de cette question, a contribué à l'élaboration d'une étude intitulée Les réfugiés juifs des pays arabes : plaidoyer pour leurs droits et réparations.

L'étude, cosignée par son collègue canadien Stan Urman, qui a également témoigné à Washington, apporte de nouvelles preuves que les états arabes ont répondu à la création d'Israël par la persécution de leurs citoyens juifs.

Pour M. Urman, responsable de l'association Justice pour les Juifs des pays Arabes basée à New-York, "nous ne pouvons pas permettre aujourd'hui une deuxième injustice, à savoir que la communauté internationale reconnaisse des droits [uniquement] à l'une des deux populations victimes."

Note de la rédaction d'Objectif-info[[/i]/b]:

On pourra consulter parmi d'autres, trois documents précieux sur cette question des réfugiés juifs des pays arabes:

o Le problème des réfugiés de Palestine par Tibor Mende

[www.objectif-info.fr]

o Exode oublié des Juifs des pays arabes par Shmuel Trigano

[www.objectif-info.fr]

o Le retour du « droit au retour » par Emmanuel Navon

[www.objectif-info.fr]
Exode oublié des Juifs des pays arabes
04 septembre 2007, 04:30
Exode oublié des Juifs des pays arabes - Shmuel Triganointerwievé par le Nouvel Observateur - 22 Février 2002

Source :

[www.nouvelobs.com]

Le Nouvel Observateur. -- Vous avez récemment organisé, sous l'égide du Congrès juif européen, un colloque sur l'exclusion des Juifs des pays arabes intitulé «l'Exode oublié». Pourquoi ce colloque aujourd'hui?

Shmuel Trigano. -- C'est l'évocation du droit au retour par les Palestiniens, dès avant la deuxième Intifada, qui a réveillé cette mémoire. Cette idée induisait l'immoralité fondamentale de l'existence de l'Etat d'Israël fondé en lieu et place d'un autre peuple. C'était aussi une dénégation de l'histoire de 60% des Israéliens. Une mémoire occultée et refoulée est revenue aux Juifs du monde arabe, aux descendants de ces 900000 personnes qui ont dû quitter des pays dans lesquels ils étaient installés depuis fort longtemps, en y abandonnant tous leurs biens. Comme les Palestiniens, ils ont eux aussi les clés de leur maison quittée en catastrophe.

N. O. -- Ces Juifs n'ont pas été tous expulsés. Certains sont partis d'eux-mêmes!

S. Trigano. -- Dans certains pays, à travers un ensemble de procédures juridiques de privation de leur citoyenneté, ils se sont retrouvés exclus. Et cette exclusion les poussait inévitablement dehors. En Irak, il y a même eu des projets d'expulsion manu militari, de transfert par camions à travers la Jordanie. Au Yémen, la communauté juive s'est vu donner une courte période pour quitter les lieux, avant que toute émigration lui soit interdite. Elle fut dépouillée de tous ses biens par un subterfuge des autorités locales. En Egypte, les Juifs ont été peu à peu exclus de la vie économique, puis internés, leurs biens placés sous séquestre au point que la vie était devenue un enfer. Ici aussi ils sont partis avec une valise. Partir était un choix bloqué. Dans d'autres cas, ils partaient parce qu'ils avaient peur et sentaient qu'ils n'avaient plus d'avenir là où ils étaient.

N. O. -- En Tunisie et au Maroc, les Juifs sont partis de leur plein gré

S. Trigano. -- Oui, on peut le dire. Mais il faut se demander pourquoi, en quelques années, un groupe humain décide de quitter un pays où il a un enracinement millénaire. Un choix aussi massif indique la nature de la réalité que l'on quitte.

N. O. -- Le départ des Français d'Algérie puis l'émigration algérienne ont été aussi massifs?

S. Trigano. -- La fin du pouvoir français y fut abrupte, au terme d'une guerre sanglante. La menace pesant sur les Européens après l'indépendance était réelle: les Juifs partirent avec l'exode de 1 million de personnes.

N. O. -- Pour quelles raisons les Juifs ont-ils quitté les pays arabes?

S. Trigano. -- Bien avant le départ des puissances coloniales et la création de l'Etat d'Israël, la xénophobie des mouvements nationalistes arabes avait créé un climat inquiétant. Depuis le début des années 40, en effet, le nationalisme arabe s'était développé et de plus en plus cristallisé autour de la question de la Palestine. Elle commençait à devenir une cause panarabe dès ce moment-là. Dès 1941, dans de nombreux endroits du monde arabe éclatent une série de pogroms et d'émeutes antijuives qui touchent plusieurs pays: en Irak en 1941 il y a le farhoud -- le pogrom -- à l'occasion duquel 180 Juifs sont assassinés à Bagdad. La majeure partie des Juifs d'Irak a pu s'en aller à l'occasion d'un pont aérien organisé par Israël au début des années 50: l'opération «Ezra et Néhémie». Les quelques milliers de Juifs irakiens qui sont restés ont continué d'être victimes de privations économiques, d'arrestations et de harcèlement et ont fini par partir. De semblables émeutes se produisirent à Tripoli en Libye en 1945, à Alep et à Aden en 1947. La plupart des Juifs de Syrie quittèrent ce pays dès 1944.

En 1948, la guerre déclarée par six Etats arabes à l'Etat d'Israël au lendemain de sa proclamation devait conduire à une aggravation de la condition juive, à la suite de la défaite arabe. De 1948 à 1949, des centaines de Juifs furent internés dans des camps en Egypte. En 1956, la nationalité égyptienne fut retirée aux «sionistes», ainsi définis. En 1957, leurs biens furent mis sous séquestre. En Irak, en 1948, le sionisme fut rangé dans la catégorie des crimes d'opinion, passible de sept ans de prison et d'une amende. En 1950, les Juifs furent privés de leur nationalité et, en 1951, dépouillés de leurs biens. Cette même année la synagogue de Bagdad, où les Juifs s'enregistraient pour l'émigration, fut la cible d'un attentat. Dans la péninsule Arabique, même expulsion, par la violence et l'intimidation.

N. O. -- Quel était le statut des Juifs dans les pays arabes?

S. Trigano. -- Dans la cité musulmane, le Juif, comme le chrétien, a un statut de «protégé». C'est un dhimmi. Il se voit accorder le droit de pratiquer sa religion à condition qu'il se soumette au pouvoir islamique et n'oublie pas sa condition inférieure. Les dhimmis devinrent les métayers de leurs propriétés, servant des rentes au pouvoir islamique. Ils payaient des taxes sur leur personne et se voyaient astreints à un ensemble de dispositions infériorisantes, concernant l'habillement, le comportement et même le port de chaussures. C'est le monde arabe qui a inventé la rouelle, ce signe distinctif des Juifs, ancêtre de l'étoile jaune, qu'a repris le Moyen Age européen et chrétien.

N. O. -- Jusqu'à quand s'est prolongé ce statut ?

S. Trigano. -- Jusqu'à la venue des pouvoirs coloniaux. Le paradoxe qui peut choquer le manichéisme tiers-mondiste, c'est que l'arrivée des pouvoirs coloniaux a représenté, pour ces minorités opprimées, une libération. Quand ces pouvoirs se retirèrent dans les années 50, l'enjeu était clair: la menace d'un retour à la condition dhimmie planait à nouveau. Le départ massif des Juifs fut un plébiscite du refus de cette régression.

N. O. -- Dans quels pays arabes reste-t-il des Juifs?

S. Trigano. -- Au Maroc, et de façon moindre en Tunisie. Il en reste aussi quelques milliers dans un pays islamique comme l'Iran. Mais autrement, tout le monde arabe est vide de ses Juifs. C'est comme un cataclysme qui aurait éradiqué leur présence de tout un univers.

N. O. -- Peut-on appeler «réfugiés» tous ces Juifs qui ont quitté les pays arabes?

S. Trigano. -- Si un réfugié est celui qui n'a pas de foyer, il est certain que ces Juifs-là n'étaient pas des réfugiés. Ils ont reçu immédiatement la citoyenneté israélienne et sont devenus rapidement des citoyens dans les pays de la diaspora où ils ont émigré. Mais si le réfugié est l'homme qui doit surmonter des obstacles pour fuir un pays dans lequel il est persécuté, où il est discriminé ou encore ne jouit pas de tous ses droits, alors effectivement ils ont été des réfugiés.

N. O. -- Pensez-vous que l'exode des Juifs des pays arabes soit comparable à celui des Palestiniens?

S. Trigano. -- De facto, oui. Il y a un échange de population entre d'un côté 600000 Juifs déplacés des pays arabes qui ont émigré en Israël, de l'autre 540000 Palestiniens déplacés après la création d'Israël, et qui se sont retrouvés dans plusieurs pays arabes. Ces 600000 Juifs, comme on l'a dit, ont été dépouillés de tous leurs biens. Ils ont vécu les «camps de transit». Cela reste encore inconnu. Les Palestiniens l'occultent pour les besoins de leur cause. Ils apparaissent ainsi comme les seules victimes de ce grand chambardement que fut la fin des empires coloniaux dans cette région et la naissance des Etats arabes et d'Israël. Les Juifs, au contraire, ne se sont pas inscrits dans la concurrence des victimes. Leur légitimité historique suffisait à leur identité. Ce qui ne veut pas dire que le contentieux puisse être effacé.

Propos recueillis par Alain Chouffan
Le retour du « droit au retour » - Emmanuel Navon
04 septembre 2007, 04:39
Le retour du « droit au retour » -
Emmanuel Navon - Pour Le Lien n° 249 - 10 août 2005

Après le retrait israélien de la Bande de Gaza et du nord de la Samarie, le Quartet fera pression sur Israël et l'Autorité palestinienne pour mettre en place la feuille de route. Les Palestiniens remettront alors sur la table le "droit au retour"afin d'obtenir des concessions d'Israël, sachant qu’Israël n'acceptera jamais l'immigration de quatre millions d'Arabes en son sein. La propagande palestinienne promeut activement le "droit au retour" au sein de l'opinion publique internationale pour améliorer sa position au moment des négociations et il est important que les avocats d'Israël soit prêts pour la bataille médiatique qui s'annonce.

LE "PLAN DE DÉSENGAGEMENT" ET LA FEUILLE DE ROUTE

La focalisation médiatique sur le retrait israélien de la Bande de Gaza et du Nord de la Samarie a éclipsé la question du sort de la "feuille de route" après ledit retrait. Lorsque Ariel Sharon annonça lors de la Conférence de Herziiya en décembre 2003 son intention de se "séparer" de la Bande de Gaza, il précisa que son plan ne constituait pas une alternative à la "feuille de route," mais une initiative israélienne visant à améliorer la position stratégique d'Israël et la sécurité des Israéliens en l'absence d'un partenaire palestinien crédible pour l'application mutuelle de la feuille de route. Onze mois plus tard, la Knesset approuva le plan de retrait du Premier Ministre (auquel fut ajouté le démantèlement de quatre villages juifs du Nord de la Samarie), et Arafat mourut. La mort d'Arafat et l'élection de Mahmoud Abbas à la tête de l'Autorité palestinienne soulevèrent la question de la pertinence du plan d'Ariel Sharon à la lumière des nouvelles circonstances. Mais le Premier Ministre décida de maintenir son plan, et donc d'agir sur la base de la présomption que la feuille de route n'était pas applicable.

Avec son initiative, Ariel Sharon a "sauté" les étapes préliminaires de la feuille de route, puisque l'une des étapes finales -bien qu'implicites— de ce document (le démantèlement de villages juifs construits au-delà des lignes d'armistice de 1949) a lieu avant la première étape de la feuille de route, à savoir le démembrement et le désarmement des organisations terroristes palestiniennes par l'Autorité palestinienne. L'un des arguments du Premier Ministre pour justifier son initiative est que le retrait volontaire d'Israël va déplacer la pression internationale d'Israël à l'Autorité palestinienne. Selon cette théorie, le Quartet (les États-Unis, la Russie, l'Union européenne et l'Organisation des Nations Unies) devrait exiger plus fermement de l'Autorité palestinienne qu'elle luttât conte le terrorisme, maintenant qu'Israël a fait preuve d'une telle bonne volonté. Or seul le gouvernement américain se comporte conformément à cette théorie. Les trois autres membres du Quartet estiment quant à eux que Mahmoud Abbas est trop faible pour lutter contre le terrorisme (à cause d'Israël) et que de toute façon la seule et vraie cause du terrorisme étant "l'occupation israélienne," il est vain de lutter contre les effets en ignorant la cause. Il faut donc passer à l'étape suivante de la feuille de route, bien qu'Abbas lutte contre le terrorisme comme Al Capone luttait contre la mafia.

Condolezza Rize a déjà annoncé lors de sa récente visite en Israël qu'une conférence internationale sera réunie après le désengagement israélien afin de remettre la feuille de route sur les rails. Durant et après cette conférence, Israël insistera pour que le démembrement et le désarmement des organisations terroristes palestiniennes par l'Autorité palestinienne demeure la condition sine qua non de la mise en place de la feuille de route, et les Européens commenceront à expliquer que cette exigence est irréaliste. Mais au-delà de ce désaccord de principe, peu de choses séparent en réalité Israël du Quartet: Israël a accepté la feuille de route (qui prévoit entre autres l'établissement d'un Etat palestinien) et Ariel Sharon a prouvé qu'il était prêt à faire les "concessions douloureuses" qu'il avait évoquées dans le passé. Les deux véritables points d'achoppement continueront d'être Jérusalem et le "droit au retour."

LE "DROIT AU RETOUR" COMME STRATÉGIE DE NÉGOCIATION

La feuille de route redeviendra d'actualité après le retrait israélien de la Bande de Gaza et du Nord de la Samarie, et les Palestiniens feront tout pour établir un État sans avoir à mettre fin au terrorisme et sans avoir à établir un régime démocratique. Les Européens, les Russes et l’ONU seront de leur côté, tandis que les Américains seront du côté d'Israël tant que Bush sera au pouvoir. Mais lorsque les négociations entre Israël et l'Autorité palestinienne reprendront sous la pression du Quartet, ni les Américains, ni les Européens, et sans doute ni même les Russes, n'accepteront l'exigence palestinienne du "droit au retour."

L'Autorité palestinienne a là un problème qu'elle tente de résoudre en promouvant le "droit au retour" au sein de l'opinion publique internationale. La propagande palestinienne porte ses fruits, en particulier en Europe. Le "droit au retour" va inévitablement redevenir l'un des sujets centraux de la guerre médiatique entre Israël et l'Autorité palestinienne, et il est important que les avocats d'Israël soient prêts pour la bataille.

Le "droit au retour" est un euphémisme pour la destruction d'Israël, car sa réalisation mettrait fin à la majorité juive de l'État juif, et donc à l'État juif lui-même. D'où les efforts des Palestiniens de présenter cette aspiration comme un droit fondamental et non comme une arme démographique destinée à soumettre les Israéliens au statut de dhimmi. Mise à part l'universitaire Sari Nusseibe, aucune figure publique palestinienne n'a renoncé au "droit au retour." Nusseibeh a été accusé de "trahison" et l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas continue de promouvoir le "droit au retour" dans les écoles et les médias comme un droit fondamental auquel les Palestiniens ne renonceront jamais.

Déjà en juillet 2003, Nabil Shaath (alors "Ministre des Affaires étrangères" de l'Autorité palestinienne, un poste dont l'existence même est contraire aux Accords d'Oslo) déclarait que "le droit au retour fait partie de la feuille de route. Ce droit inclut le retour [des Arabes palestiniens] aux villes palestiniennes à l'intérieur de l'Etat juif, comme Haïfa." 1 Cette déclaration est mensongère, puisque la feuille de route ne reconnaît pas l'exigence palestinienne d'envahir l'État d'Israël avec quatre millions d'Arabes, descendants réels ou supposés des réfugiés palestiniens de 1948. La feuille de route ne fait que mentionner la nécessité de traiter de la question des réfugiés. Le fait que Nabil Shaath considère Haïfa comme une ville palestinienne en dit également long sur la sincérité de la reconnaissance d'Israël par l'OLP.

LES ARGUMENTS CONTRE LE "DROIT AU RETOUR"

L'un des arguments des Palestiniens pour justifier le "droit au retour" est que tout individu exilé par la force, ainsi que ses descendants, a le droit de revenir chez lui quelle que soit la durée de l'exil. Ce raisonnement s'applique en toute logique aux Juifs eux-mêmes, qui furent exilés par la force par les armées romaines. Les Palestiniens ont également créé le mythe selon lequel l'intensification de l'immigration juive en Terre d'Israël dès la fin du 19e siècle aurait "déplacé" et "exilé" les Arabes. En réalité, la nouvelle économie du Yishouv attira une immigration arabe des différentes régions de l'Empire ottoman. Comme le Président Roosevelt l'admit lui-même en 1939: «L'immigration arabe en Palestine, depuis 1921, est nettement plus importante que l'immigration juive. »2 Entre 1922 et 1947, la population arabe crût de façon exponentielle du fait de l'immigration: de 290% à Haïfa, de 158% à Jaffa et de 131% à Jérusalem. 3

Mais qui est responsable de l'exil des Arabes en 1948 ? Les Arabes eux-mêmes. Les Arabes portent la responsabilité historique et morale du problème des réfugiés de 1948. Si les Arabes avaient accepté le plan de partage du Mandat britannique proposé par l’ONU en 1947, et s'ils n'avaient pas déclenché leur guerre d'extermination contre les "Juifs palestiniens" (c'était leur nom à l'époque), il n'y aurait pas eu un seul réfugié. Une guerre d'extermination, oui. Hadj-Amin al Husseini, le fondateur du nationalisme palestinien et proche allié d'Adolph Hitler ne cache pas ses intentions en 1948: "Je déclare la guerre sainte, mes frères musulmans, tuez les Juifs, tuez-les tous !" Pas plus qu'Azzam Pasha, alors Secrétaire général de la Ligue arabe:

"Cette guerre [de 1948] sera une guerre d'extermination, un massacre général qui rappellera celui des Mongols et des Croisés." Les armées arabes encouragèrent la fuite des résidents arabes du Mandat britannique afin de ne pas les mêler aux victimes du massacre prévu par Azzaro Pasha. De nombreux Arabes préférèrent également quitter les lieux avant l’établissement probable d'un régime fasciste sous la direction d'al Husseini. Et il ne s'agit pas là d'un "mythe israélien," contrairement à ce qu'affirment certains pontifes semi-lettrés ayant entendu parler du livre de Benny Morris sur les réfugiés palestiniens, mais ne l'ayant jamais lu. 4 Benny Morris écrit lui-même dans son livre que "les armées arabes ordonnèrent défaire évacuer les femmes, les vieillards et les enfants afin de ne pas être au milieu des combats " et qu'il "n 'y eut pas de politique sioniste d'expulsion des Arabes ou d'incitation à fuir. " Mahmoud Abbas admet lui-même que "Les armées arabes obligèrent les Palestiniens à émigrer et à quitter leur terre. " 5

Mais au-delà de la responsabilité historique, il faut replacer le problème des réfugiés palestiniens dans ses proportions exactes. La guerre déclenchée par les armées arabes contre Israël en 1948 créa un double problème de réfugiés: une vague de réfugiés juifs et une vague de réfugiés arabes. Environ 900,000 Juifs furent expulsés des pays arabes et d'Iran avec la proclamation d'Indépendance de l'État d'Israël. Ils furent spoliés de tous leurs biens et durent quitter les pays où ils vivaient depuis des générations, avant même la naissance de l'Islam. Le nombre de réfugiés arabes ayant fui le Mandat britannique fut bien inférieur: environ 600,000 selon la moyenne des différentes estimations. Ce double phénomène de réfugiés fut similaire, toutes proportions gardées, à celui qui eut lieu la même année avec la partition de l'Inde, cette autre colonie britannique déchirée entre communautés rivales: plus de 12 millions de réfugiés hindous et musulmans durent quitter leurs terres au moment de la partition de l'Inde. La liste des réfugiés de l'après Seconde Guerre mondiale est d'ailleurs plus longue: plus d'un million de Juifs errèrent en Europe après la défaite d'Hitler, et quinze millions d'Allemands quittèrent l'Europe de l'Est pour leur Vaterland. Au total, il y avait soixante millions de réfugiés dans le monde en 1948. Les réfugiés Arabes palestiniens ne représentaient que 1% de cette population.

Ce pourcentage a changé depuis, parce que l'ONU applique une politique de deux poids-deux mesures aux réfugiés arabes palestiniens et au reste des réfugiés dans le monde. Il existe à l'ONU une institution responsable du sort de tous les réfugiés dans le monde: le Haut Commissariat pour les Réfugiés (United Nations High Commissioner for Refugees, ou UNHCR). De tous les réfugiés, sauf des réfugiés arabes palestiniens. Les réfugiés arabes palestiniens sont les seuls réfugiés au monde pour lesquels à été créée aux Nations Unies une agence spéciale: l'UNRWA (United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East). Ni les réfugiés juifs de 1948 (autrement plus nombreux que les réfugiés arabes palestiniens) ni les autres réfugiés du monde n'ont jamais eu droit à un tel traitement de faveur. Mais la politique de deux poids-deux mesures ne s'arrête pas à l'existence de l’UNWRA. La véritable aberration, et la véritable injustice, sont que l'UNHCR et l'UNRWA ont deux définitions différentes du mot « réfugié. » Pour l'UNHCR, un réfugié est une personne déplacée de son pays par la force. Point. Ce qui signifie que ses descendants ne sont pas des réfugiés. Pour l'UNHCR, le fils d'un réfugié indien né aux États-Unis n'est pas un réfugié. En revanche, pour l’UNRWA, un réfugié palestinien est un Arabe ayant quitté le Mandat britannique entre 1947 et 1949 ainsi que ses descendants.

Autrement dit, l'arrière arrière petit-fils d'un ouvrier égyptien qui était venu travailler à Jaffa dans les années 1940 et qui s'était enfui en 1947 est aujourd'hui un "réfugié palestinien!" Pour l'UNRWA, il suffit d'avoir passé au moins deux ans dans le Mandat britannique avant l'indépendance d'Israël afin d'être considéré un "réfugié palestinien" de génération en génération.

C'est pourquoi le nombre de réfugiés dans le monde a diminué de 60 millions en 1948 à 17 millions aujourd'hui, et c'est pourquoi le nombre de "réfugiés" palestiniens a augmenté de 600,000 en 1948 à quatre millions aujourd'hui.

Par ailleurs, tandis que le but de l'UNHCR est d'intégrer les réfugiés dans leurs pays d'accueil, le but de l'UNWRA est de maintenir les "réfugiés palestiniens" dans des camps de réfugiés. Alors que l'actuel Président de l'État d'Israël ainsi que le Ministre des Affaires étrangères et le Ministre de la Défense sont issus des réfugiés juifs des années 1950, les "réfugiés palestiniens" sont maintenus dans des camps depuis trois générations." Pourquoi? Parce que, comme l'expliqua le Directeur général de l'UNWRA, Ralph Galloway, en 1957: "Les pays arabes ne veulent pas résoudre le problème des réfugiés. Ils veulent le maintenir comme une plaie ouverte, comme un affront à l'ONU et comme une arme contre Israël." Une arme contre Israël, en effet, une arme démographique comme le reconnut en 1948 Muhammad Salah al-Din, le Ministre égyptien des Affaires étrangères: "II est bien entendu que lorsque les Arabes exigent le retour des réfugiés en Palestine, ils signifient la liquidation de l'État d'Israël." Ou encore Nasser en 1961: "Si les Arabes reviennent en Israël, Israël cessera d'exister."

Enfin, la propagande palestinienne affirme que le "droit au retour" est reconnu par les résolutions de l'ONU. C'est faux. Il existe deux types de résolutions de l'ONU: les résolutions du Conseil de Sécurité, qui sont exécutoires, et les résolutions de l'Assemblée générale, qui ne le sont pas. Il existe une résolution du Conseil de Sécurité sur les réfugiés: la Résolution 242, adoptée en novembre 1967. Cette résolution appelle à une solution juste au problème "des réfugiés." Des réfugiés arabes et juifs. Comme l'expliqua Arthur Goldberg, le représentant américain aux Nations Unies en 1967: "La Résolution 242 fait référence aux réfugiés arabes comme aux réfugiés juifs." Par ailleurs, une "solution juste" ne signifie pas nécessairement le retour des réfugies, réels ou supposés. Quant à la Résolution 194 de l'Assemblée générale adoptée en 1948 (qui n'est pas exécutoire), elle ne reconnaît en aucun cas le "droit" des réfugiés palestiniens et de leurs descendants à s'installer dans l'État d'Israël. Cette résolution prévoit deux cas de figures: soit une compensation des réfugiés, soit leur retour à condition que leur intention soit de "vivre en paix" avec leur nouveaux concitoyens. Or, comme le dit justement Abba Eban, comment peut-on attendre des "réfugiés palestiniens" qu'ils vivent en paix dans un pays dont ils ne reconnaissent pas la légitimité et qu'ils sont déterminés à détruire ?

Si quatre millions d'Arabes peuvent s'installer dans l'État juif au nom du "droit au retour" et selon les critères de l'UNRWA, pourquoi ne pas laisser le même nombre de réfugiés juifs s'installer dans l'État que les Palestiniens souhaitent établir? En appliquant les critères de l'UNRWA, les 900 000 réfugiés juifs de 1948 seraient aujourd'hui 5 millions. Si un Arabe peut retourner à Jaffa parce que son grand-père s'est enfui en 1948, pourquoi un Juif dont le grand-père à été massacre lors du pogrom de Hébron de 1929 ne peut-il pas revenir à Hébron ? Si quatre millions de "réfugiés palestiniens" peuvent "retourner" en Israël, appliquons la définition de l'UNRWA aux 60 millions de réfugiés de 1948 et cela nous donne 400 millions de réfugiés. Si l'on appliquait la logique de l'UNWRA à tous les réfugiés du monde, il faudrait que 400 millions de descendants de réfugiés s'installent par millions dans des pays tells que la Pologne, l'Inde ou la Turquie.

Mais, nous dit-on, si les Juifs deviennent une minorité dans un État d'Israël déjudaïsé et majoritairement arabe, ils n'auront rien à craindre et seront bien traités. Ah, vraiment ? L'histoire des Juifs en terre d'Islam est celle d'une minorité brimée et persécutée, de dhimmis ou citoyens de deuxième classe sans droits fondamentaux. Par ailleurs, il n'est pas un État arabe qui respecte les droits de ses propres citoyens. D'après quelle logique les Juifs jouiraient-ils d'un traitement de faveur dans un autre État arabe qui bafoue les droits de l'homme et qui inculque à sa jeunesse la haine et le mépris des Juifs?

La légitimité du "droit au retour" a gagné du terrain et continue de gagner du terrain dans l'opinion publique européenne et américaine. Il est grand temps de démasquer la mascarade et d'asseoir les accusateurs sur le banc des accusés.

Source : Le Lien n° 249 première publication le 10 août 2005

* Emmanuel Navon est professeur de relations internationales à l'Université de Tel-Aviv et chercheur à l'Institut de Politique et de Stratégie du Centre interdisciplinaire de Herziiya.


1 Ha 'aretz, 15 juillet 2003.

2 Frankiin D. Rooseveit, communiqué au secrétaire d'État, 17 mai 1939, dans Foreign Relations of thé United States : Diplomatie Papers ,Washington DC, United States Govemment Press Office, 1955, Vol. 4, p. 457.

3 AriehAvneri, Haityashvut Hayehudit Vetaanat Hanishol, Tel-Aviv, Hakibbutz Hameuhad, 1980, p. 221 (Hébreu).,

4 Benny Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem, Ï947-1949 (Cambridge University Press, 1987).
5 Wall Street Journal, 5 juin 2003.
Le problème des réfugiés de Palestine - Tibor Mende
04 septembre 2007, 04:51
Le problème des réfugiés de Palestine - de Tibor Mende - paru dans Le Monde du 21 avril 1951 -

La Jordanie est formée de montagnes arides et de déserts. Des routes en lacet gravissent les collines escarpées et rocailleuses, et, à l'exception de quelques Bédouins nomades et de quelques villageois montés sur leurs mules, seules les jeeps de la Légion arabe sillonnent la campagne. En descendant au-dessous du niveau de la mer Morte on arrive à une vaste étendue sablonneuse qui précède Jéricho, et où plus de vingt mille réfugiés, entassés sous des tentes, sont abandonnés sur le sable brûlant. Ils sont là depuis plus de deux ans.
Sans occupation utile, sans espoir pour l'avenir, ils font la queue trois fois par jour pour la soupe ou pour leurs rations; ils discutent autour des tentes et écoutent les tirades provocantes des vieux moukhtars de village ou des agitateurs professionnels. Déambulant, sans but, entourés de ce paysage inhospitalier, et nourris de la propagande incessante des notables du camp, leur nervosité croît de jour en jour, jusqu'au moment où leur amertume trouve un exutoire dans des violences dangereuses. A Naplouse, parmi les oliveraies de Samarie; autour d'Amman; dans les grottes de Bethléem; dans l'ombre de la mosquée d'Omar à Jérusalem, des centaines de milliers de réfugiés attendent, dans des campements infects et sous des tentes en lambeaux, le jour où, dans le sillage des armées vengeresses de la Ligue arabe, ils retourneront chez eux.

C'est ce qu'on leur fait croire dans tous les camps, et partout la tension monte à mesure que les jours passent sans apporter de changement à leur existence sans but. Il y a quelques jours un fonctionnaire de district a été assassiné par des réfugiés surexcités. Pas loin d'ici, dans un autre camp, les magasins d'approvisionnement ont été mis au pillage par une foule furieuse, et il circule de mauvaises rumeurs d'armes cachées dans les camps, de violences et d'agitation croissante.

Manque de soins

Où qu'on aille dans ce pays, c'est partout la même histoire. Les réfugiés groupés dans les villes et les villages connaissent souvent des conditions encore pires que ceux des camps, qui reçoivent du moins quelques soins médicaux et hygiéniques.
Pour comprendre les origines de ce problème terrifiant il est nécessaire de se reporter à l'époque de la lutte, en 1948. On peut poser mille fois la question de savoir pourquoi ces gens ont quitté leurs foyers de Palestine, on obtiendra mille réponses différentes.

Certains ne voulaient pas vivre dans un État juif; d'autres ont fui la bataille et, une fois celle-ci terminée, n'ont jamais trouvé l'occasion de rentrer chez eux. Beaucoup plus nombreux sont ceux qui sont partis parce qu'on leur avait dit que c'était pour quelques jours, quelques semaines au plus, et qu'ils reviendraient avec les armées arabes triomphantes; ils travaillaient comme ouvriers agricoles chez des propriétaires arabes, et n'avaient fait qu'obéir, comme toujours, aux ordres de leurs supérieurs. Lorsque le flot des réfugiés eut franchi la ligne qui devait devenir la frontière israélienne, les États arabes se trouvèrent débordés, et, avec la coopération d'organisations bénévoles, les Nations unies durent se mettre de la partie.

En 1950, l'Office de secours et d'aide des réfugiés de Palestine (UNRWA), ayant à sa tête un Canadien, le général Kennedy, assisté du représentant de la Grande-Bretagne, Sir Henry Knight, prit l'affaire en main. La Jordanie à elle seule avait plus de 450 000 réfugiés, le Liban 120 000, et la Syrie 80 000. Dans le "couloir de Gaza" - bande de terre stérile de 40 kilomètres de long sur 6 kilomètres de large, attenante à l'Égypte - deux cent cinquante mille personnes sont entassées dans l'un des camps les plus sinistres que notre monde, pourtant si tourmenté, ait jamais connus.

Mais les secours matériels, lorsqu'ils viennent seuls, ne font que démoraliser, et d'autres décisions s'imposaient. L'établissement définitif (resettlement) des réfugiés semblait encore impossible étant donnée l'atmosphère générale. L'UNRWA fut autorisé à organiser, en même temps que les secours, des travaux destinés à procurer une occupation utile aux malheureux habitants des camps. La construction des routes et quelques projets insignifiants mis à part, les "travaux" se heurtèrent à des difficultés. En 1950, 17 % seulement des fonds de l'UNRWA ont été dépensés à créer des occupations utiles pour les réfugiés, contre 70 % consacrés aux rations; et cependant les pays où vivent ces réfugiés ont un besoin criant de bonnes routes et de travaux publics de toute sorte.

Pendant ce temps un certain nombre de choses se sont éclaircies. Menacé chaque jour par la presse arabe d'un "second round" de la guerre, Israël ne tient pas, cela se comprend, à laisser rentrer un grand nombre d'Arabes qui pourraient former une cinquième colonne en puissance dans un État dont les Arabes se refusent à reconnaître les frontières.

En second lieu, malgré leurs déclarations charitables, les États arabes n'ont pas bougé le petit doigt pour permettre aux réfugiés de s'établir chez eux.

Troisièmement, l'UNRWA s'est montré incapable de faire quoi que ce soit d'effectif pour l'intégration de ces malheureux dans un système nouveau et définitif. Cependant la question des huit cent cinquante mille réfugiés prend les proportions d'un grave problème international. C'est un brandon qu'il est dangereux de laisser traîner dans une région déjà explosive d'un monde livré à la guerre froide, et qui menace la stabilité de toute la Méditerranée orientale.

A l'heure actuelle tout le monde est d'accord pour reconnaître que la réinstallation des réfugiés est la seule solution.
Les Nations unies ont proposé à cet effet une résolution; le même principe a été accepté à la Chambre des communes. Le roi Abdallah a proclamé que la Jordanie était prête à accueillir les réfugiés comme citoyens permanents. L'Ouest du royaume comporte quantité de terres cultivables qui demandent des bras, et tous les pays arabes ont une population nettement insuffisante. Et pourtant, s'il est un mot qu'on ne prononce actuellement en Moyen-Orient qu'à voix basse et avec terreur, c'est bien celui d' "intégration". Aucun officiel n'ose s'en faire le champion; nul politicien ne la soutiendrait, et, apparemment, nulle grande puissance n'a le courage de la reconnaître pour l'un de ses buts.

L'un des jeunes bureaucrates grassement payés que l'UNRWA entretient à Beyrouth - un de ces fonctionnaires internationaux dont l'idéalisme s'accroche obstinément à des illusions- me racontait qu'il y a quelques mois, il avait organisé dans un des camps de réfugiés la culture des légumes autour des tentes. Occuper ces gens tout en ajoutant à leurs maigres rations quelques légumes frais lui avait semblé une excellente idée. Quelques semaines plus tard arrivait du quartier général une sévère réprimande: "Arrêtez immédiatement opération carré de légumes..." "La raison?", demandai-je, désireux d'obtenir quelques éclaircissements. "Cela sentait l'intégration..." Il haussa les épaules. Ce tout petit exemple, qui n'a rien d'exceptionnel, vient à l'appui de la thèse largement répandue selon laquelle les Nations unies dépenseraient de grosses sommes d'argent pour créer un problème des réfugiés plutôt que pour le résoudre.

Un alibi pour la Ligue arabe

Où est l'explication? Qui est responsable de cette curieuse impasse? Richard Crossrrian, député travailliste, qui se trouvait ici il y a quelques jours, a essayé de donner une réponse à ces questions au cours du débat du 15 mars à la Chambre des Communes. "Tant que nous compterons sur l'ONU pour faire quelque chose de sérieux pour l'établissement des réfugiés, nous ne ferons que nous leurrer, car l'ONU est une organisation politique, a-t-il déclaré. II y a la Ligue arabe et toute la politique de la Ligue arabe...! La Ligue arabe a besoin du problème des réfugiés pour maintenir la cohésion contre Israël... L'établissement des réfugiés la priverait de son sujet de plainte le plus important. En second lieu, une paix entre la Jordanie et Israël serait des plus embarrassantes, du point de vue de la Ligue arabe, en levant l'embargo sur Israël... Telle est, me semble-t-il, l'impasse à laquelle nous nous trouvons acculés...."

Loin de Westminster, à quelques kilomètres d'ici, un Arabe, personnage de l'un des camps, me disait la même chose en d'autres termes "Si j'avais eu les millions que l'ONU distribue ici, il y a longtemps que le problème serait résolu. Ce pays est immense, il ne manque pas de terres... si seulement les pachas voulaient permettre aux réfugiés de s'y installer...", et il fit un geste large de ses deux bras: "Regardez ce qu'ils font de l'autre côté... Le problème qui se pose à eux est encore plus vaste, et ils arrivent à le résoudre..." - et il désignait du doigt, par-delà les collines, la frontière israélienne. Il nous fallait rester là, car des camions bringuebalaient sur la route, chargés de caisses portant l'inscription ONU, et des enfants s'alignaient pour la distribution quotidienne de lait. La psalmodie du Coran se tut brusquement: c'était l'heure du repas.
L'opinion publique américaine comprend Israël.
03 septembre 2007, 06:56
L'opinion publique américaine comprend Israël. - Par Caroll Azoulay - pour Guysen Israël News. - Mardi 8 mai 2007 -

Un sondage réalisé par 'The Israël Project 'auprès de la classe supérieure américaine révèle que l’image d’Israël n’a jamais été aussi positive depuis 5 ans et que l’extrémisme islamique est tenu pour responsable de l’instabilité au Moyen orient. Détails.

Le sondage qui demandait aux personnes de noter leur sentiment sur une échelle de 1 (très froid et non favorable) à 100 (chaleureux et très favorable) a enregistré 63 % de réponses 'chaleureux et très favorable' envers Israël, soit une augmentation de 13 points par rapport à la même question posée en mai 2006.
De son côté, l’Iran a été noté négativement à 71 % , ne recevant que 11 % de réponses positives.
Idem pour le Hamas qui a inspiré 71 % de sentiments 'très froid et non favorable' contre 6 % de réponses favorables.

Concernant le conflit israélo palestinien, le soutien des Américains envers Israël se révèle, là aussi, particulièrement fort, avec 65 % des personnes interrogées qui se déclarent en faveur d’Israël et seulement 10 % qui indiquent soutenir les Palestiniens.
Ce chiffre représente un témoignage record du soutien manifesté par les Américains aux Israéliens depuis plusieurs années.

En parallèle, 84 % de l’échantillon interrogé et issu de la classe supérieure considère Israël comme l’allié le plus proche des États-Unis, soit une augmentation de 7 % par rapport à octobre 2005.
"Ce sondage confirme la remarquable nature du lien qu’entretiennent les Américains avec Israël" a indiqué le co fondateur de l’institut d’étude stratégique d’opinion publique, 'Neil Newhouse'. "Le soutien manifesté par l’élite américaine à Israël a atteint son plus haut niveau depuis ces 5 dernières années, et plus de 8 personnes sur 10 pensent qu’Israël représente notre meilleur allié".

En dépit de la formation d’un gouvernement d’union nationale entre le Hamas et le Fatah, les Américains pensent que leur pays ne devrait pas renouveler son aide à l’Autorité palestinienne tant que le gouvernement Hamas ne mettra pas fin à la "culture de la haine" (72 %) qu’il ne reconnaîtra pas officiellement le droit d’Israël à exister et qu’il ne renoncera pas au terrorisme (75 %).

Pour les personnes interrogées, il ne fait aucun doute qu’Israël est menacé par des voisins hostiles qui ne reconnaissent pas son droit à exister.
85 % des réponses indiquent ainsi que "les pays arabes qui entourent Israël sont hostiles à son existence" tandis que seulement 11 % sont en désaccord avec cette opinion. 80 % (contre 18 %) pensent "qu’Israël est un petit pays vulnérable menacé par des voisins hostiles" et 76 % sont d’accord pour affirmer que les "Arabes n’acceptent pas réellement le droit d’Israël à exister" (contre 20 % qui pensent le contraire).

73 % des personnes interrogées indiquent que "l’extrémisme islamique" est" davantage responsable de l’instabilité au Moyen Orient" qu’Israël est sa politique".

92 % des personnes interrogées considèrent l’Iran comme "la plus sérieuse menace pour les États-Unis", 50 % sont en outre convaincus que l’Iran constitue "une menace sérieuse et immédiate".
72 % des Américains sondés pensent que l’Iran doit par ailleurs être stoppé dans son développement de l’arme nucléaire tandis que 21 % indiquent que l’Iran "en tant que nation autonome a le droit de développer l’arme atomique".

"Les personnes sont claires vis-à-vis de l’Iran" a indiqué la fondatrice et présidente de 'The Israel project' Jennifer Laszlo Mizrahi. "Et ils ont de bonnes raisons de l’être car l’Iran est le plus important sponsor mondial de la terreur".

71 % des personnes interrogées pensent ainsi qu’investir de l’argent dans des sociétés qui entretiennent des liens commerciaux avec des pays soutenant le terrorisme, tel que l’Iran, est "inacceptable". 21 % disent que "cela peut être acceptable pour les autres mais pas en ce qui me concerne" tandis que 6 % indiquent que "cela est acceptable".
Depuis quelques mois, certains états américains ont commencé à adopter des politiques contre l’investissement de fonds dans des pays soutenant le terrorisme tel que l’Iran. La Floride a par exemple fait récemment voter la première loi visant à empêcher les investissements en Iran et au Soudan.
"Il s’agit d’une importante étape permettant de changer pacifiquement la politique menée en Iran et au Soudan" a indiqué Jennifer Laszlo Mizrahi.

Le sondage a été réalisé pour 'The Israel Project' par le 'Neil Newhouse of Public Opinion Strategies' en collaboration avec le 'Greenberg Quinlan Rosner Research' sur 500 personnes diplômées de l’enseignement supérieur, dont les revenus annuels dépassent les 75 000 dollars, et qui lisent régulièrement le journal, une revue financière ou une analyse politique.

'The Israel Project' est une organisation internationale à but non lucratif qui a pour objectif de fournir à la presse et au public des informations sur Israël, et de promouvoir la paix, la sécurité et la liberté. 'The Israel Project' n'est lié à aucun gouvernement ni agence gouvernementale.
A propos de l’Etat juif…
03 septembre 2007, 05:59
A propos de l’Etat juif - Par Sydney Touati - pour Guysen Israël News - Lundi 11 juin 2007 -

Dans un éditorial récent (9 juin 2007), Guy Senbel, rédacteur en chef de Guysen, évoque la position de l’ancien président de la Knesset, Monsieur Avraham Burg, lequel estime que la solution au conflit qui oppose Israël aux Etats arabes « consistait à remettre en question le caractère juif de l’Etat d’Israël, en abandonnant par exemple l’esprit et la lettre de la « Loi du retour. »

Cette position, qui a choqué nombre de lecteurs, est en réalité largement antérieure à la création de l’Etat d’Israël.

Pour comprendre cette prise de position, il convient de se référer à l’important ouvrage de Yoram Hazony, L’Etat juif, récemment traduit en français ( publié aux Editions de l’Eclat.)
Dans ce livre documenté, passionnant, vivant, Yoram Hazony fait la genèse du Sionisme historique et du postsionisme. Il fait le point sur le débat très vif opposant Herzl à ses ennemis, notamment le principal d’entre eux, Martin Buber et l’Université hébraïque de Jérusalem. Ces farouches et éternels opposants à la notion même d’Etat juif, ont connu un regain d’actualité dans les années 90, avec les illusions consécutives aux pseudo accords d’Oslo.

Hazony rappelle, entre autres, les propos publiés par Shimon Pérès dans un ouvrage « Le nouveau Moyen-Orient ». Pérès prédit que « toute idée d’un petit Etat national –l’Etat juif inclus- s’est effondré » (cité dans l’Etat juif, p. 103). Il poursuit : « Il ne fait aucun doute que le prochain objectif d’Israël devra être de devenir membre de la Ligue arabe. » (id. p. 107)
Guideon Samet surenchérit dans un article publié dans Haaretz : « Rendons grâce à Dieu, l’effort d’un siècle investi dans la construction d’une « identité nationale » juive semble finalement avoir pris fin. Quand cela s’est-il produit ? A Oslo. » (cité dans l’Etat juif, p. 112)
Du côté des adeptes du rejet radical du « droit au retour » Hazony évoque le curieux A.B. Yehoshua proclamant aux juifs de diaspora : « Nous n’avons plus besoin de vous… exprimant sa répugnance envers Jérusalem (« Ces dernières années, je me suis bâti une idéologie quelque peu anti-Jérusalem ») et son mépris pour le Mur occidental en tant que symbole juif. » Enfin, « il a aussi soutenu qu’il vaudrait mieux que les Juifs israéliens se convertissent au christianisme et à l’islam car cela favoriserait la « normalisation » d’Israël » (o.c., p. 59-60)
Ils sont légions ces prophètes du malheur qui rêvent d’un monde a-Israël. Un monde où être juif signifie être souffrant, impuissant, victime expiatoire des fautes du monde. « Le peuple messianique souffre en tant que représentant de la souffrance humaine » dit le philosophe H. Cohen pour qui la souffrance est inhérente à la nature même des juifs. (cité page 133). Hannah Arendt déclare en août 1948 « qu’une victoire militaire juive en Palestine conduirait à la ruine des juifs palestiniens sur le plan spirituel. » (cité page 331) Pour ce courant de pensée, l’Etat en tant qu’instrument de défense des juifs, garant de leur intégrité, est une abomination.

Hazony reconstitue la problématique à partir de laquelle Israël s’est construit en tant qu’Etat juif. Il déchiffre cette sorte de « miracle » né de la fusion entre la vision d’Herzl et la volonté inflexible d’un homme d’exception, Ben Gourion.
Ben Gourion n’est plus. Mais les ennemis d’Israël sont toujours là. Les plus virulents sont présents en son sein. Ils appartiennent au passé mort d’Israël. Ils sont porteurs de la nostalgie du néant. Mais leurs attaques permanentes ne sont pas que négatives. Elles sont indirectement là pour rappeler qu’Israël ne peut être un Etat comme un autre, un Etat qui appartiendrait au domaine de l’existant ou pour utiliser un terme sartrien, au « practico-inerte ». Israël est en réalité une création continue. Tout comme l’est le peuple juif obligé de se définir et de se construire à chaque moment de son histoire. D’où sa richesse et son extrême diversité. Israël est un devenir. Il n’est pas réductible à l’être. Il est dans le devoir-être.
Contrairement à l’opinion commune, être juif n’est pas une donnée biologique ou sociologique. On n’est pas juif. On le devient. Nous sommes les seuls à devoir répondre en permanence à la question : « qui es-tu ? »
Comme si toutes les réponses antérieures n’étaient pas suffisantes. Comme si chaque juif devait dire qui il est précisément et se définir dans son rapport au judaïsme, au peuple, à l’Etat d’Israël et aux non-juifs.
Rapport mouvant, fragile, toujours provisoire. L’être juif ne se donne pas. Il est une quête. Une volonté. Un désir.
Réflexions sur l’Etat juif
03 septembre 2007, 06:06
Réflexions sur l’Etat juif - Suite à l'article déjà paru : ''A propos de l’Etat juif…'' - Par Sidney Touati - pour Guysen Israël News - Jeudi 14 juin 2007 -

........Il convient en tout premier lieu de rappeler que l’Etat n’est pas une fin en soi, mais un moyen.

La nécessité d’un Etat juif s’est imposée à Herzl comme une évidence à partir du moment où la vie des juifs était partout menacée et qu’aucun Etat existant ne se souciait réellement de la protection des biens et de la vie des juifs. L’affaire Dreyfus a révélé que même les pays dans lesquels les juifs étaient totalement intégrés, étaient impuissants à garantir leur sécurité et à contenir l’antisémitisme. La suite de l’histoire donnera tragiquement raison à Herzl. On sait ce qu’il est advenu des juifs les plus assimilés, les plus « universalistes » de la planète, les juifs allemands. Le refuge qu’ils pensaient trouver dans l’universel anonyme et abstrait était un leurre.

La cause de cette impuissance des démocraties à lutter efficacement contre la haine du juif a été en partie expliquée par Sartre dans le livre qu’il a consacré à la question juive. Les Etats démocratiques ne défendent jamais le juif en tant que juif, mais le citoyen « abstrait », « l’homme en général ». De sorte que l’existence des juifs et du peuple juif n’est jamais, en dernière instance, réellement garantie nulle part.

Tant que le monde est animé par la haine du juif, que la vie des juifs est menacée, que la survie du peuple juif est en cause, l’existence d’un Etat juif est une nécessité absolue.

A propos de l’opposition entre le particulier « l’Etat » et l’universel « le judaïsme ». Cette contradiction n’est qu’apparente et repose sur un sophisme car on y oppose deux réalités de nature différente. En effet l’Etat n’est pas une fin en soi, n’est pas une valeur. L’Etat est un moyen, un outil.
Les juifs, comme tous les êtres humains ont besoin de manger, se vêtir, travailler, être propriétaire etc.…L’Etat garantit la réalisation de ces fonctions . Opposer l’Etat aux valeurs universelles dont le judaïsme est porteur, c’est opposer le fait de manger, de boire… aux valeurs universelles…C’est absurde.
L’Etat est du domaine de l’existant, de l’être. Les valeurs sont du côté du devoir-être, de la transcendance. Par ailleurs, le juif qui se bat pour préserver l’Etat d’Israël n’agit pas au nom de valeurs universelles. Il puise sa force ailleurs. Dans une source qui le constitue en tant que tel. Ceux qui ne retiennent que « l’universel » dans le judaïsme oublient ce qui constitue la spécificité fondamentale des juifs, le trait qui les fonde et les distingue tout à la fois. Cette réalité, omniprésente dans le judaïsme, qui crève littéralement les yeux, nos philosophes-sophistes ne la voient pas. Cette réalité est le rapport à l’éternel. Il y a certes de l’universel dans le judaïsme, mais ce qui fonde la spécificité juive, c’est l’éternel.

Le juif puise dans l’éternel sa force et sa raison « Ecoute Israël…l’Eternel est un… L’Eternel est notre D. » Les juifs ont traversé les siècles, surmontés les pires épreuves, survécus quand les autres ont disparu, parce qu’ils sont habités par l’éternel.

Ce ne sont pas des valeurs universelles abstraites qui permettent à des individus épars de se constituer en peuple. Ces valeurs, (dont le « contrat » est l’expression majeure) sont certes importantes, mais elles ne fondent que l’action de l’individu « égoïste » attaché à son unique bien-être individuel. Lorsque le politique fait de ce bien-être la base de son action, c’est-à-dire prend l’économie comme but principal du politique (comme le préconisait Shimon Pérès prenant l’Europe en exemple : « Quand on choisit entre dix emplacements militaires et dix hôtels, les dix hôtels aussi relèvent de la sécurité. Je suis pour le modèle européen qui met l’accent sur l’économie. » (cité par Y. Hazony, l’Etat juif, p. 109) alors il est prêt à tous les abandons, à tous les reniements, pour garantir ce bien-être immédiat. Les démocraties développées sont en grand danger car elles sont en permanence tentées de céder au « culte du veau d’or ».

Ce qui permet à des individus de se constituer comme « famille », comme « peuple » comme nation, c’est le rapport non à l’universel, mais à l’éternel. C’est le rapport à l’éternel qui rend possible ce dépassement de soi vers les autres et vers le futur.
Memorial Yad Vashem : Les secrets dévoilés.
03 septembre 2007, 05:23
Memorial Yad Vashem : Les secrets dévoilés. - Par Hanna Mesguiche et la rédaction pour Guysen International News. - Mercredi 22 août 2007 -

Après plusieurs années de controverses, l’Allemagne a ouvert au public le fond d’archives de Bad Arolsen. Une partie de ces documents a été transférée lundi 20 août, dans la nuit, au mémorial de Yad Vashem.

En 1943, lorsque les forces alliées commencent à prendre le dessus sur l’Allemagne nazie, un Service International de Recherche (SIT) chargé de retrouver les traces des déportés dans les différents pays européens, se met en place.

Après la guerre, les Britanniques installent les documents récoltés à Bad Arolsen, dans une région de la Hesse, en Allemagne de l’Ouest, et constituent un fond d’archives important.

Pendant plus de 60 ans, celles-ci restent uniquement à la disposition des familles des déportés.
Berlin refuse de les rendre accessibles au public, affirmant que les informations qu’elles renferment sont trop personnelles, et charge donc le Comité International de la Croix Rouge, de les administrer.

Pourtant en avril 2006, la ministre allemande de la justice, Brigitte Zypries (SPD) annonce l’ouverture de cette inestimable source de renseignement.
Ce geste à une valeur "de portée historique et moral" déclare alors Sara Bloomfield, la directrice du musée de l’Holocauste à Washington.

L’ouverture des archives de Bad Arolsen implique dès lors une modification du traité de Bonn, signé en 1955 par 11 états (Allemagne, Belgique, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Grèce, France, Israël, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et Pologne).

Ce texte organise en effet les conditions d’accès à ces documents, et notifie que seuls les proches des victimes peuvent y avoir accès.

Renfermant des informations sur plus de 17,5 millions de personnes enfermés dans des camps de concentration ou employés comme travailleurs forcés, les fichiers ne concernent cependant pas les victimes de la Shoah.
"Il s’agit de personnes détenues dans les camps pour les motifs les plus divers : crime, homosexualité, résistance…", explique Wolgang Benz, directeur du centre de recherches sur l’antisémitisme à Berlin.

En mai dernier, une nouvelle étape a été franchie puisqu’il a été décidé que plusieurs instituts, dont Yad Vashem, pourraient acquérir cette documentation, afin de la rendre accessible au public*.

Lundi 20 août, l’accord conclu entre Yad Vashem et le 'SIT' s’est concrétisé par la 'livraison' du matériel d’archive à Jérusalem.

Ce sont 12 millions de documents qui ont donc été transferes parmi lesquels 50 millions de mandats d’arrêt établis par la Gestapo, des fiches de renseignements sur l’origine et la nationalité, et des dossiers concernant l’état de santé ou les mœurs sexuels des détenus.

L’ensemble de ces pièces a été digitalisé, mais le Président du mémorial, Avner Shalev, a avoué que malgré l’accumulation d’expérience et de connaissance de l’Institut dans l’organisation des archives, "le matériel reçu est très vaste et très complexe. Il faudra beaucoup de temps pour organiser et cataloguer les informations".

Des documents supplémentaires devraient arriver à Yad Vashem d’ici les deux prochaines années.

*Le mémorial disposait déjà, et ce depuis les années cinquante, de quelque 20 millions de pages issues des écrits répertoriés à Bad Arolsen.
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03 septembre 2007, 04:22
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Source : Minitere des Affaires Etrangeres Israelien :

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ISRAEL VINS SPECIAL - VINS DU GOLAN - La production annuelle est de 6000 tonnes de raisins par an, soit 5 250 000 bouteilles - Par MBA - 25 aout 2007 -

Shalom Blayer, Directeur général, qui a organisé le 7 août une grande fête du vin dans les caves du Golan, près de Katzrin.

Mati Ben-Avraham : Pour débuter, une présentation des caves du Golan en chiffres.

Shalom Blayer : La production annuelle est de l’ordre de 6000 tonnes de raisins par an, soit 5 millions 250 milles bouteilles. En chiffres d’affaire : 140 millions de shekels pour l’exercice 2006. Par ailleurs, nous sommes majoritairement présents, 2/3, dans le capital s’une jeune cave “Monts de Galilée”, installée dans le kibboutz Yéron, à la frontière libanaise. Elle produit 650 000 bouteilles dont les ventes s’élèvent à 20 millions de shekels. En fait, l’aventure a commencé en 1776. Jusqu’à là, les activités agricoles étaient traditionalistes, avec un accent particulier sur la pomme, la poire, la cerise… C’est alors que la vigne a été introduite à partir d’un kibboutz et d’un mochav. La production était envoyée vers des caves existantes, dans le centre du pays. Le constat : un produit de très bonne qualité, nettement supérieur à la norme commune dans le pays. Très vite, l’idée a germé de vinifier par nous-mêmes. La cave a été créée courant 1983, grâce à l’association de 7 kibbutz et un mochav. Au début, la vinification, l’élevage en fûts, l’embouteillage s’exécutaient dans l’atelier d’emballage des pommes du kibbutz Meron Golan. Par la suite, succès aidant, nous avons déménagé à Katzrin. La suite est connue.

MBA : On dit que le secret d’un bon vin réside dans le sol où il a grandi, le climat qui l’a enveloppé et les entrailles de celui qui l’a élevé. Qu’en est-il chez vous?

Shalom Blayer : Cette réflexion est très juste. Il est en effet possible de faire du mauvais vin avec de bons raisins, mais l’inverse n’est pas vrai. L’homme, dans ce triangle, tient un rôle central, qui dépend de ses attaches, de son expérience, de la tradition dont il est l’héritier. Chez nous, ce dernier point est encore faible : il n’y a pas de tradition ancestrale. Mais ce déficit est compensé par un professionnalisme rigoureux. Nos œnologues, maître de chaix, techniciens ont étudié dans les meilleures écoles européennes et californiennes. La terre, elle, est optimale. Une terre basaltique, qui se prête merveilleusement bien à la culture de la vigne. Reste le temps. Bien qu’Israël soit classé dans la zone chaude, le plateau du Golan, ainsi que les monts de Galilée, ceux ceinturant Jérusalem offrent des variations de températures, des précipitations annuelles qui favorisent la vigne. Enfin, nous avons introduit des cépages nouveaux, réputés, tel le merlot, le cabernet-sauvigon, le chardonnay… Il faut savoir que, jusqu’à notre arrivée, la vigne était dominée par le carignan et le french-colombart, qui donnaient des vins simples, sans prétention.

MBA : Parlons de ces cépages. Vous en élevez une bonne vingtaine. Etonnant, non?

Shalom Blayer : Cela peut, en effet, paraître étonnant. En fait, nous exploitons au mieux les caractéristiques du plateau du Golan. Au nord, nos vignes se situent à une altitude variant de 1000 à 1200 mètres et même légèrement au-dessus. L’hiver y est très froid, avec de la neige. Ce qui convient très bien aux cépages sauvignon blanc, chardonnay, riesling, gewürztraminer, pinot noir. De là, après une descente de 20 minutes en voiture, vous arrivez au centre du plateau, 700 mètres d’altitude, dont le climat favorise les cépages bordelais : cabernet-sauvigon, merlot. Encore une demi-heure de voiture et vous voilà dans une région chaude, appropriée aux cépages comme le muscat et autres. Et voilà pourquoi nous exploitons un éventail aussi large de cépages. Le Golan offre un plus, nous le saisissons. Bourgogne-Alsace au nord, bordelais au centre, Languedoc-roussillon au sud…

MBA : Je me suis laissé dire que, en Israël, il sera possible de faire d’excellents vins, mais jamais des grands vins, des vins de garde…

Shalom Blayer : Ecoutez, nous élevons du pinot noir, dont on sait que sa région de prédilection est la Bourgogne. Alors, notre pinot noir est d’une grande qualité, mais il ne concurrencera jamais les grands vins bourguignons.
Je dirai la même chose en ce qui concerne notre chardonnay, pourtant primé à plusieurs reprises dans les concours internationaux qui comptent. Et notre Syrah, cépage de la vallée du Rhône, est très prometteuse. Je pourrais citer encore le gewurztraminer, dont les résultats sont très prisés à l’étranger. Mais il est évident que notre gewurztraminer est différent de celui élevé en Alsace. Il détonne par rapport à sa région d’origine. Il est tout simplement différent, une différence qui lui vient des propriétés particulières de son terroir local. Aussi, je ne prétends pas produire du cabernet-sauvigon, ou du merlot, qui surpasse ceux du bordelais, mais je vise à la différence, à l’affirmation des propriétés de nos terroirs et à l’excellence.

MBA : Vos projets?

Shalom Blayer : Notre priorité est de maintenir et la qualité et la stabilité de notre production d’une année à l’autre. Au plan quantitatif, nous ne visons pas à devenir de grands producteurs, encore que plus de 5 millions de bouteilles par an n’est pas rien. Un autre objectif est la consolidation de la cave “Monts de Galilée”. Et bien entendu, la poursuite de nos tests grandeur nature pour introduire de nouveaux cépages, tel le vionier introduit voici deux ans, la syrah ou encore le sangiovese italien.

MBA : un dernier point, vous commercialisez vos vins sous trois marques : Yarden, Gamla et Golan. Une classification interne, renvoyant peu ou prou à la classification française ; cru bourgeois appellation contrôlée, vins de table?

Shalom Blayer : Non, la comparaison n’est pas possible. Mais c’est vrai, Golan représente les vins de table, vendus dans les grandes surfaces. Gamla est lui plus élaboré, plus sophistiqué et enfin, Yarden représente le top niveau de la cave. En rouge et en blanc. C’est aussi la marque de notre “champagne”, c’est-à-dire un vin traité à la champenoise.
Israël People : l'acteur Kirk Douglas ne se déplace plus sans sa Torah
02 septembre 2007, 15:05
Israël People : l'acteur Kirk Douglas ne se déplace plus sans sa Torah - Par David Rosenfeld - Pour IsraelValley - 22 aout 2007

Depuis son terrible accident d’hélicoptère en 1991, Kirk Douglas, le doyen des grandes stars hollywoodiennes ne se déplace plus sans sa Torah.

Cet accident l’avait laissé seul survivant dans un crash ayant pris la vie de 2 hommes. Depuis, avec l’aide de 2 rabbis orthodoxes, il s’est remis à l’étude de la Torah avec grande ferveur, sentant que sa vie avait été epargné dans un but bien précis : la redécouverte de sa judaïté.

Selon Kirk Douglas : “La Torah est le meilleur scénario jamais inventé. Il y a de la passion, de l’inceste, des meurtres, de l’adultère, il y a vraiment de tout !”. Et c’est un fait, la Bible a inspiré des dizaines de grands succès et péplums d’Hollywood.

A propos de Kirk Douglas / Issur Demsky

Kirk Douglas, de son vrai nom Issur Danielovitch Demsky, est un acteur, producteur, réalisateur et écrivain américain d’origine ukrainienne qui est né le 9 décembre 1916 à Amsterdam (état de New York). C’est le père du comédien et producteur Michael Douglas.

Il est le fils de Herschel Danielovitch et Bryna Sanglel, 2 immigrants Russes Juifs fuyant la Biélorussie et leur village de Homel.

-xl-
SIONISME
02 septembre 2007, 00:39
LU SUR ADRA

Par Maurice le lundi 31 octobre 2005 - 09h09:

Sans le sionisme !??!!!? - Par Paule-Hélène Szmulewicz - pour Guysen - Dimanche 30 octobre 2005

Eh bien le monde sans le sionisme… il s’ennuierait.

Plus de roquettes artisanales, plus de pauvre pleuple oppressé par l’oppresseur de service, plus de polémique, plus de débat, plus de controverse, plus de manifestations, plus d’antisémitisme… L’Horreur.
Le grand vide.

Les antisémites seraient au chômage.

Les journaux n’auraient plus rien à blâmer.

Il n’y aurait plus de gros titres, et comme les petits titres n’intéressent personne, il n’y aurait plus de titres du tout.

La mosquée d’Omar serait désertée, celle d’El Aksa aussi, puisque personne n’empêcherait personne de s’y rendre, et puis à force de vouloir effacer les traces de la vie hébraïque sous les mosquées celles-ci s’effondreraient laissant place à des herbes folles courir les chemins abandonnés.

Jérusalem serait oubliée faute de combattant, et laissée à la désolation qui y régnait il y a 150 ans avant que les juifs n’y reviennent de tous les coins de la terre.

Les forces du mal n’auraient plus rien de bon à se mettre sous la dent, et ayant beaucoup de mal à faire du bien, elles deviendraient des forces flasques d’un mal qui n’a plus où taper.

Les gouvernements ayant prôné de rayer de la carte le petit point qu’on voit à la loupe quand on a une loupe, se trouveraient bien embarrassés faces à leurs peuples affamés.

Il n’y aurait plus rien pour détourner leur colère et faire patienter leur faim… puisque qu’il n’y aurait plus de loupe.

La grosse bombe artisanale qui se prépare dans les campagnes persanes prônerait un monde sans Europe, sans Amérique, sans arctique, sans antarctique.

De flasque en flasque, le monde s’avachirait sombrant mollement dans le goufre de la désolante condition de l’être : l’ennui.

Les nuages finiraient par s’engueuler de tant de lassitude.

Ils traîneraient leur blancheur sur une toile bleu en oubliant d’amasser la vapeur d’eau.
Le chaos.

On ne pourait plus dénoncer les propos…, s’offusquer des propos… , condamner les propos…

Il n’y aurait plus de propos.

La neurasthénie totale.

Sans le sionisme… ET APRES????
Le colloque de la liberté - Institut Jean-Jacques Rousseau
01 septembre 2007, 07:29
LU SUR ADRA

Par Lapid le samedi 14 juillet 2007 - 11h09:

Le colloque de la liberté

"La liberté appartient à tous, aussi bien à la gauche qu’à la droite." Saurons-nous la défendre ensemble ?

Le premier colloque de l'Institut Jean-Jacques Rousseau, le 28 juin 2007, a posé la question.

Un nouveau départ dans la vie intellectuelle de la France et de l’Europe ? C’est bien ce que les participants du colloque organisé par l’Institut Jean-Jacques Rousseau (JJRI) le 28 juin - « Le monde libre, une idée neuve » - ont eu le sentiment de vivre. Les meilleurs esprits se sont retrouvés pour commémorer la création, voici une soixantaine d’années, d’une communauté de nations dite « occidentale » ou « atlantique », fondée sur la foi, le droit et la liberté, pour célébrer ses réussites (de l’Otan à l’unité européenne, de l’ordre économique mondial à la victoire finale par K.O. sur le totalitarisme soviétique), mais aussi pour s’interroger sur la montée de nouveaux dangers. Qu’une telle réunion ait lieu, c’était déjà remarquable en soi : nous vivons à chaque instant sur l’acquis du « monde libre », mais n’y pensons presque jamais. Ce qui était non moins significatif, c’était à la fois la diversité des opinions, et que chacun se soit situé, dans les exposés comme dans les débats, au-delà des clivages politiciens et des idéologies toutes faites : gauche contre droite, ou post-socialisme contre pseudo-libéralisme...

Le colloque a été ouvert, avec la distinction souriante qu’on lui connaît, par son hôte, Pierre-Christian Taittinger, maire du XVIe arrondissement de Paris. Michel Gurfinkiel, président de l’Institut Jean-Jacques Rousseau, a ensuite passé la parole à l’essayiste Nicolas Tenzer, directeur de la revue Le Banquet, qui a prononcé une leçon inaugurale sur le concept même de « monde libre ». En soulignant notamment à quel point il était lié à trois traditions historiques : le judaïsme, religion du Talmud, donc de l’étude perpétuelle et de la confrontation perpétuelle des points de vue ; le christianisme, religion du salut individuel et donc de la personne humaine ; et l’humanisme, fondé sur un doute créateur.

Une première table ronde, animée par Charles Meyer, a abordé les racines religieuses du monde libre. Meyer a cité le Midrash (commentaire homilétique de la Bible hébraïque) : « Selon les exégètes, ce n’étaient pas les prêtres qui, dans l’ancien Israël, portaient le candélabre à sept branches sur leurs épaules, mais le candélabre qui les portait ». Ce qui revient à dire que ce n’est pas la société qui façonne la foi, mais le contraire. André Kaspi, professeur à la Sorbonne (Paris I) et président du Comité du CNRS pour l’histoire, a évoqué les Etats-Unis des années 1940, de Pearl Harbour à la fondation de l’Otan. D’une certaine manière, cette époque marque l’apogée d’une culture marquée à la fois par la foi chrétienne et l’optimisme des Lumières : d’où, par exemple, la notion, spécifiquement américaine, et inintelligible ailleurs, d’une « croisade » pour la liberté. Armand Laférerre, président d’Areva Canada, reprend ce thème, à travers une analyse exceptionnellement dense de la théologie calvinienne, socle religieux du monde anglo-saxon mais aussi du protestantisme français. Pour André Bercoff, journaliste et écrivain, le plus grand mérite intellectuel du monde libre est d’avoir pratiqué l’autocritique, et sans cesse accepté de mettre ses actes en accord avec ses principes affichés : permettant ainsi à un « club occidental » , blanc et judéo-chrétien, de devenir celui de l’humanité tout entière.

La deuxième table ronde, sous la houlette de Valérie Hoffenberg, était consacrée aux « piliers » du monde libre, mis en place à la fin des années 1940 et toujours présents. Le libéralisme économique, dont Florin Aftalion, professeur émérite à l’Essec rappelle qu’il est longtemps resté « hérétique » face à une pensée dominante keynésienne, jusqu’à la révolution thatchérienne de 1979, mais qui a tout de même conditionné en grande partie la prospérité américaine de l’après-guerre ou le « miracle » économique allemand. L’Otan, alliance qui, selon François Heisbourg, directeur de la Fondation de la Recherche stratégique (FRS), a préservé la paix en prenant au sérieux l’hypothèse de la guerre. Et enfin l’unité européenne, donc Christian Makarian, rédacteur en chef de L’Express, s’est fait à la fois l’historien et le champion, avec autant d’humour que de netteté dans les convictions.

Troisième table ronde, animée par Anne-Elisabeth Moutet : les menaces dirigées contre les sociétés démocratiques du XXIe siècle, et dues, dans une large mesure à des politiques à courte vue. Louis Chauvel, sociologue et professeur à l’Institut d’études politiques de Paris, s’interroge sur la viabilité d’une démocratie qui ne reposerait plus sur une solide classe moyenne. Ceux qui ont lu son livre sur Les classes moyennes à la dérive (Seuil, 2007) ont retrouvé son franc-parler : aussi bien face à une gauche qui n’a rien fait contre « l’inflation, donc la dévaluation, des diplômes », que face à une droite qui préféré l’héritage au mérite. Dean Godson, directeur du think-tank Policy Exchange, fait le bilan du multiculturalisme britannique : loin d’exprimer une ouverture réelle, cette pratique ne serait, selon lui, qu’un « rapatriement des habitudes coloniales ». De même que les administrateurs victoriens gouvernaient l'Empire de façon indirecte, en s’appuyant sur des élites locales plus ou moins acquises, de même les gouvernements britanniques contemporains ont cru pouvoir « déléguer » l’intégration des immigrants issus du tiers-monde et en particulier des pays islamiques à des élites communautaires. Sans comprendre que celles-ci avaient leurs propres ambitions, y compris celle de subvertir – ou de convertir – le Royaume-Uni tout entier. Jürgen Liminski, éditorialiste à Deutschlandfunk, souligne que la réussite du monde libre pendant les Trente Glorieuses a tenu à une réhabilitation générale de l’institution familiale et à une forte natalité ; inversement, la crise structurelle des trente dernières années coïncide avec une remise en question de la famille et un effondrement démographique. Il revenait enfin à Philippe Karsenty, directeur de l’agence de notation de presse Media-Ratings, d’examiner la question des rapports entre médias et démocratie dans un pays tel que la France. Son verdict est sans appel : ce ne sont pas les liens personnels réels ou supposés de Nicolas Sarkozy avec des patrons de presse qui menacent la liberté et la qualité du journalisme français, mais bien les structures dont celui-ci est affligé, étatisme, corporatisme, loi du silence, mépris du public. Karsenty observe que tous les journalistes français savaient à quoi s’en tenir sur le couple Hollande-Royal mais ont refusé d’en informer leurs lecteurs tout au long de l’année électorale, comme si ce n’était pas un paramètre politique important de la campagne (Media-Ratings a été le premier organe d’information à soulever la question, longtemps avant le premier tour).

La quatrième table ronde, conduite par Michel Gurfinkiel, a traité des menaces géopolitiques. L’islamisme, d’abord, analysé par Daniel Pipes, le directeur du Middle East Forum. Forme extrémiste de l’islam, ce mouvement applique simultanément deux tactiques, en fonction de ses adversaires : la non-violence (l’action sociale et caritative) et la violence (le terrorisme). Mais il n’a qu’un seul but stratégique : l’instauration d’un nouveau califat, c’est-à-dire d’un Etat islamique mondial à caractère totalitaire. La plupart des pays démocratiques cherchent à s’appuyer sur l’islamisme non-violent pour vaincre l’islamisme violent. Sans comprendre qu’il s’agit de deux variantes, liées entre elles, d’un phénomène unique. Directeur de l’Institut d’Histoire sociale (IHS), Pierre Rigoulot examine les cas de Cuba et de la Corée du Nord, électrons libres du totalitarisme que l’on n’a pas voulu ou pu éliminer dans les années 1990 après la chute de l’Empire soviétique et qui redeviennent particulièrement virulents aujourd’hui. Délégué général de l’Appel pour le Darfour, Richard Rossin dresse un tableau précis et d’autant plus terrifiant de la situation qui règne aujourd’hui dans cette région. En faisant de l’aide humanitaire une priorité absolue, de nombreuses ONG favorisent en fait l’agresseur : la junte islamiste soudanaise, qui prépare déjà un djihad-éclair à travers le Sahel. A l’arrière-plan, le rôle des grands Etats autoritaires post-communistes, Russie et Chine, qui manipulent l’islam (sous sa forme sunnite, comme au Soudan, ou chiite, comme en Iran) pour abattre l’Occident.

Deux personnalités exceptionnelles ont clôturé le colloque. D’abord le père Patrick Desbois. Chargé des relations entre l’Eglise de France et le judaïsme, ce prêtre mène aussi une oeuvre étonnante depuis une quinzaine d’années, avec l’organisation juive et catholique Yahad/In Unum : la localisation, en Ukraine et dans d’autres pays ex-soviétiques, des sites où les nazis ont perpétré le « Second Holocauste », l’extermination de 1,5 million de juifs au moins par fusillade. Peu à peu, ce qui n’était qu’un « devoir de mémoire » s’est transformé en une enquête de terrain : audition systématique des derniers témoins, fouilles sur les lieux des massacres, reconstitution des opérations. A travers ce travail, c’est la compréhension globale de la Shoah qui est en train de se modifier : le crime était encore plus vaste et mieux organisé qu’on ne le pensait. Dans quel but ultime ? En ciblant les juifs, les nazis s’attaquaient d’abord, selon Desbois, aux porteurs du Décalogue et donc du commandement : Tu ne tueras point. Tuer les juifs, c’était rendre toutes les tueries possibles. La civilisation restera précaire et vulnérable tant que cette vérité ne sera pas entendue. Claude Goasguen, député UMP de Paris, a partagé ensuite avec l’assistance quelques réflexions sur le courage politique. Il consiste, d’après lui, à ne jamais transiger sur l’essentiel. Mais aussi à ne pas s’enfermer dans le manichéisme. La liberté appartient à tous, aussi bien à la gauche qu’à la droite. Elle sera défendue par tous.

© Institut Jean-Jacques Rousseau, 2007.

Les interventions et débats du colloque du 28 juin seront prochainement mis en ligne sur ce site.

Institut Jean-Jacques Rousseau : [www.jjri.net]
Un dattier de 2000 ans dans le désert d’Arava
01 septembre 2007, 00:23
LU SUR ADRA

Par Lapid le samedi 17 mars 2007 - 22h18:

Un dattier de 2000 ans dans le désert d’Arava


Methuselah, est un plant de dattes unique au monde. Il a germé à partir d’un noyau de datte vieux de 2000 ans, découvert à Massada. Le docteur Soloway du kibbutz Ketura dans le désert d’Arava est la responsable de cet exploit, il s’agit en effet de la plus vieille graine au monde à germer.

Depuis deux ans la graine a été isolée dans une nursery pour la protéger des maladies modernes. Maintenant qu’elle est plus forte, le docteur Soloway songe à la transplanter.

Si le plant continue à grandir, Soloway pense qu’il sera possible de faire revivre l’espèce de dattier cultivé au royaume de Judée de l’époque.

Les dattes actuellement cultivées en Israël proviennent d’autres pays du Moyen-Orient, surtout d’Irak.

D’après le docteur Soloway, les premières feuilles du plant sont extraordinairement longues. Reste à savoir si le palmier est mâle ou femelle, si c’est une femelle il sera possible de goûter aux premières dattes d’ici deux ou trois ans.

D’après les sources historiques, les dattes de cette espèce étaient excellentes. Le naturaliste romain Pline le Vieux, qui vivait au premier siècle, écrivit que les dattes de Judée étaient connues pour leur succulence et leur douceur, jusqu’à être symbole de la Judée sur les pièces romaines.

Durant des fouilles dans les années 70, le noyau a été découvert dans une jarre où les habitants de Massada crachaient les noyaux des dattes qu’ils mangeaient.

Docteur Soloway a tout d’abord immergé le noyau dans de l’eau chaude et de l’engrais, puis l’a planté à Toubishvat, pour porter chance. Contre toute attente, six semaines plus tard, le dattier commençait à manifester des signes de vie.

Soloway, spécialisée en plantes médicinales à l’Institut Arava, espère faire revivre d’autres plantes des temps bibliques. Elle cultive dans sa serre de la myrrhe et de l’encens, mentionnés dans la Bible. Ces plantes proviennent du Yémen et de Somalie et elle tente de les acclimater. Utilisées anciennement pour fabriquer de l’encens, elles pourraient être utiles à la médecine moderne, en tant qu’anti-inflammatoires, dit-elle.

Source : Haaretz (Traduction Ambassade d’Israël en Belgique et au Luxembourg)

Un reportage de Charles Enderlin sur ce sujet a ete diffuse aujourd'hui au journal Televise de 20H sur France 2 (mais ne figure plus, aujourd'hui 1 septembre 2007, dans les archives du site de france2.fr)
Geologie - Decouverte d'une grotte en Israel - Reminiscence de la creation -
31 août 2007, 23:36
Decouverte d'une grotte en Israel - Reminiscence de la creation - 11 juillet 2007 -

Des spéléologues israéliens ont fait une découverte inédite dans le nord du pays. Une grotte qui renferme des trésors de géologie a été mise au jour il y a quelques semaines. Son emplacement est pour l'instant gardé secret pour la protéger des curieux. Pour la première fois des caméras ont pénétré cette grotte, dans les entrailles de la terre, où l'on se sent plus proche de la Création.

[www.infolive.tv]
Archeologie
31 août 2007, 08:03
- C'est à Gilgal que les Hébreux sont entrés à Canaan, après avoir traversé le Jourdain. Pr Ofer Bar Yossef et Mordekhay Kislev de l'Université Bar Ilan ont découvert les vestiges d'une figue plantée il y a 12500 ans, lors de fouilles entre Jéricho et Qoumran. Cette découverte donne mille ans de plus à la date connue de la "domestication des plantes" et Gilgal serait le berceau de l'agriculture mondiale.
Re: Archeologie - découverte du plus vieux village agricole au monde en Israël
31 août 2007, 08:28
LU SUR ADRA

Par Lapid le lundi 19 mars 2007 - 13h00:

Israël Archéologie : découverte du plus vieux village agricole au monde en Israël - Par David Rosenfeld - Pour IsraelValley -

"Une équipe de chercheurs israéliens déplace le berceau de la révolution agricole en Israël, il y a 12,500 ans.
Les professeurs Ofer Bar-Yosef (Harvard), Mordechai Kislev (Bar Ilan) ont en effet découvert une figue domestiquée, 10,500 ans avant JC. D’une part, cette découverte permet d’antérioriser de 1000 ans supplémentaires la domestication des plantes par les Hommes. D’autre part, cette plante a été découverte lors de fouilles archéologiques à Gilgal, près de Jéricho, au sein de la culture des Natufiens.

Il semblerait donc que selon les données archéologiques actuelles, le berceau de la révolution agricole ait été situé dans la vallée du Jourdain, entre Jérusalem, Jéricho et Qumran.
La ville biblique de Gilgal correspond à l’endroit où le peuple juif a pris pied après avoir traversé le Jourdain. C’est là aussi que Joshua circoncit les enfants d’Israël (Joshua 5:15)."

Source :

découverte du plus vieux village agricole au monde en Israël

[www.israelvalley.com]
Pièces jointes:
Archeologie - Gilgal_Satellite.gif
Re: Archeologie
31 août 2007, 08:37
Preuve que je ne suis pas assez attentive, mdr
Napoléon, le libérateur châtié des Juifs
31 août 2007, 07:45
Napoléon, le libérateur châtié des Juifs - Par le général Michel Franceschi

« O Israël, grâces soient rendues au libérateur de ton peuple ! » - (Le rabbin Sinzheim, à l’ouverture du Grand Sanhédrin de 1807).

L’œuvre exemplaire de Napoléon en faveur des Juifs ne passionne guère les historiens. Il s’agit pourtant là de l’une de ses actions les plus nobles. Napoléon doit être considéré comme le libérateur des Juifs. En authentique homme des lumières, il a bravé les plus farouches oppositions au mépris de sa carrière pour imposer la tolérance de leur religion et les restaurer dans leur dignité d’humains. On lui en a fait payer le prix le plus fort…

A l’avènement de Napoléon, les Juifs d’Europe vivent en situation de véritable apartheid. Marqués depuis l’antiquité de l’inexpiable infamie de la crucifixion du Christ, ils sont un peu partout considérés comme des parias, un petit nombre d’entre eux se complaisant d’ailleurs dans leur marginalité. Leur rejet est plus ou moins marqué selon les pays ou les régions. Ils sont interdits de propriété et ne peuvent en principe exercer que la profession du commerce. L’abus par quelques-uns de la pratique de l’usure aggrave la déconsidération de tous. Dans certaines villes, ils sont astreints au port de signes distinctifs jaunes et se voient parfois confinés dans des ghettos. Bref, une situation intolérable au lendemain de la proclamation des droits de l’homme.

Combien sont-ils ? En France, on en dénombre moins de 50 000 dont à peu près la moitié en Alsace où ils sont les plus maltraités, un millier à Paris, 8000 en Lorraine, 4500 à Bordeaux, 2500 à Marseille et dans le Comtat. Environ 30 000 autres vivent dans les pays frontaliers, attirés par la France des droits de l’homme. Le nombre de ceux vivant ailleurs en Europe est difficile à apprécier mais demeure faible.

Lorsque éclate la Révolution, la situation des Israélites est en voie d’amélioration en France. Un édit de Louis XVI de 1785, inspiré par Malesherbes, les a placés sous la « protection » des autorités locales et admis au nombre des patentables. Sous l’impulsion de l’abbé Grégoire, l’Assemblée Constituante adopte le 27 septembre 1791 un décret accordant aux Juifs la pleine citoyenneté, en application de l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme autorisant la liberté de culte. Mais faute de toute décision d’application, la mesure reste lettre morte. La Législative se désintéresse du sort des Israélites. L’intraitable Convention relance la persécution. Le Directoire se montre tolérant mais ne fait guère avancer la question.

C’est alors qu’entre en scène Napoléon. A vrai dire, Napoléon n’a pas attendu son accession au pouvoir suprême pour s’intéresser aux Israélites. A ses yeux d’humaniste, une communauté dispersée aux quatre vents et conservant vaille que vaille sa puissante identité en dépit de près de deux millénaires d’oppressions ne peut qu’inspirer le plus grand respect. On peut dater de la campagne d’Italie sa prise de conscience de la question juive. Entrant à Ancône le 9 février 1797, il est choqué par l’existence d’un ghetto. Il ordonne immédiatement sa suppression. Par la suite, il fit de même à Rome, Venise, Vérone, et Padoue, affranchissant d’autorité les Juifs des états pontificaux. A la prise de possession de Malte en juin 1798, il accorde aux Israélites de l’île l’autorisation de bâtir une synagogue et le droit d’y pratiquer leur culte, interdit par les chevaliers de Malte. Pendant l’expédition d’Égypte, il enrôle dans le corps expéditionnaire un contingent israélite. Devant Saint-Jean-d'Acre, il conçoit le projet révolutionnaire de la fondation d’un état juif en Palestine, 150 ans avant sa réalisation. Dans une « Proclamation à la nation juive », il écrit ces mots d’une audace inouïe pour l’époque : « Hâtez-vous ! C’est le moment qui ne reviendra peut-être pas d’ici mille ans de réclamer la restauration de vos droits civils, de votre place parmi les peuples du monde. Vous aurez droit à une existence politique en tant que Nation parmi les nations. Vous aurez le droit d’adorer librement le seigneur de votre religion ».

Lors des négociations du Concordat, Napoléon s’efforce d’étendre au culte israélite le bénéfice des mesures de tolérance et d’apaisement accordées aux religions chrétiennes. Une insurmontable hostilité le contraint de reporter à plus tard ce qu’il considère comme le couronnement de son œuvre de réconciliation nationale. Cet objectif ne pourra être atteint que lorsque les Juifs de France seront passés de la position de marginaux entièrement à part à celle de citoyens français à part entière. Et l’Empereur ne démordra plus de cette idée. Mais que d’oppositions à neutraliser et d’obstacles à surmonter !

Quel mobile anime Napoléon dans cette affaire des plus sensible ? Pour son confort politique, Napoléon devrait se laver les mains du sort d’un si petit nombre d’habitants méprisés de tous, certain de s’attirer l’hostilité générale à les défendre, alors qu’il se trouve confronté à tant d’autres graves difficultés. Mais pour lui un principe moral ne vaut que s’il est accompli dans sa plénitude quel qu’en soit le prix..

Il ne s’agit pas d’une quelconque préférence religieuse. Catholique de tradition et d’éducation, Napoléon n’est pas athée, sans être toutefois pratiquant assidu. Hautement imbu des vertus de la religion pour toute société, il veut rendre la pratique religieuse compatible avec les nouvelles valeurs de tolérance et de liberté héritées de la Révolution. A ses yeux, toutes les religions doivent être admises sans exception et coexister pacifiquement, sans qu’aucune n’impose sa volonté aux autres, ni surtout à l’État. C’est ce qui s’appelle la laïcité, motivation première de Napoléon qui est l’initiateur de cette valeur.

De plus, opiniâtrement attelé au grand œuvre de la fondation de la France nouvelle, l’Empereur a besoin de mobiliser toutes les énergies et les ressources du pays, et celles des Juifs ne sont pas des moindres, d’autant plus qu’ils sont susceptibles d’attirer en France nombre de leurs coreligionnaires étrangers.

Au début de 1805, encouragés par les bonnes dispositions de l’Empereur à l’égard des Juifs, un groupe de leurs représentants conduits par l’auguste Isaac Cerf-Berr, propose au ministre des cultes Portalis un plan d’intégration civile et religieuse des Israélites. Portalis ne s’y oppose pas mais fait valoir à l’Empereur l’implacable opposition rencontrée, principalement dans l’est. Alors au camp de Boulogne où il s’apprête à braver la troisième coalition, Napoléon doit renvoyer sa décision après la guerre qui lui est imposée.

Son autorité renforcée par l’indépassable victoire d’Austerlitz, l’Empereur reprend l’affaire au printemps 1806, soutenu par l’abbé Grégoire et Isaac Cerf-Berr. Il fait saisir le Conseil d’État d’un projet d’intégration des Juifs dans la nation. Il doit surmonter une farouche résistance de tous bords, insidieusement conduite par Mathieu Molé. Après moult péripéties, il parvient à faire adopter le décret décisif du 30 mai 1806, organisant « la réunion à Paris d’une assemblée d’individus de la religion juive (…) en sorte d’établir les formes propres à conférer aux Israélites la qualité politique et civile des Français ! »

Composée de 111 laïques et rabbins, cette assemblée se réunit à la chapelle Saint-Jean le 26 juillet 1806. La convocation officielle est accompagnée d’une déclaration solennelle rédigée de la main de l’Empereur : « Mon souhait est de faire des Juifs de France des citoyens utiles, concilier leurs croyances avec leur devoir de Français et éloigner les reproches qu’on a pu leur faire. Je veux que tous les hommes qui vivent en France soient égaux et bénéficient de l’ensemble de nos lois ».

Les travaux de l’assemblée se déroulent en août et septembre sous la présidence de l’honorable banquier Abraham Furtado et en présence de trois commissaires du gouvernement, dont Molé. Deux questions font l’objet de débats animés : les mariages mixtes et la pratique de l’usure. On finit par s’accorder sur la tolérance des premiers et l’encadrement légal de la seconde.

Rédigé par Molé, le rapport conclusif des commissaires laisse cependant percer une réticence certaine des rabbins, éclipsés dans les débats par de brillants laïcs. Napoléon prend conscience de la fragilité des résultats obtenus. Il se rend compte que leur pérennisation nécessite une onction religieuse, à l’instar du Concordat quelques années plus tôt. Trait de génie, probablement inspiré par Isaac Cerf-Berr, il décide alors de ressusciter le Grand Sanhédrin, l’antique Conseil Suprême des Juifs, tombé dans l’oubli depuis la destruction du Temple de Jérusalem par Titus en 70.

Symboliquement calqué sur son illustre ancêtre, le Grand Sanhédrin de 1807 se réunit en grande solennité le 9 février à la chapelle Saint-Jean pour une session d’un mois. Le vénérable rabbin Sinzheim, président élu, ouvre la première séance par l’exhortation citée en épigraphe. Il poursuit par une louange appuyée de Napoléon : « Ministre de l’éternelle justice devant qui tous les hommes sont égaux et leurs droits immuables »… Rapporteur désigné, Abraham Furtado clôt la session par la déification de l’Empereur : « Béni soit le Dieu d’Israël qui a placé sur le trône de France un prince selon son cœur ! Il a choisi Napoléon le Grand pour être l’instrument de sa miséricorde… ».

Sorte de Concordat juif, le Grand Sanhédrin de 1807 consacre le judaïsme comme la troisième religion de France. Pour l’essentiel, il en constitue encore sa base de nos jours.

A la nouvelle de son succès, une liesse indescriptible s’empare de toute la communauté israélite. En témoignage d’infinie gratitude, elle compose à la gloire de l’Empereur l’émouvante prière figurant en annexe.

L’encensement de Napoléon par les Juifs a pour effet d’exacerber les oppositions. A l’étranger, la condamnation du Grand Sanhédrin est générale et virulente. Elle confine au paroxysme en Russie, où l’église orthodoxe désigne « Napoléon comme l’antéchrist et l’ennemi de Dieu » pour avoir « fondé un nouveau Sanhédrin hébreu qui est le même tribunal qui osa jadis condamner à la croix le Seigneur Jésus ». Le pape Pie VII interdit aux catholiques de soutenir " un gouvernement protecteur de toutes les sectes et de tous les cultes, sans en excepter la religion juive, cette ennemie implacable de Jésus-Christ, un gouvernement dont les constitutions, les lois et les actes respirent l"indifférentisme (sic), le système le plus injurieux et le plus opposé à la religion catholique(...)".

Nous y voilà ! En France, l’opposition antisémite se déchaîne, principalement en Alsace. Elle est rejointe par de beaux esprits comme Chateaubriand. Derrière un silence forcé, le clergé catholique n’est pas en reste. Il n’est pas jusqu’au cardinal Fesch, son oncle, à reprocher à l’Empereur « d’ignorer que les Écritures annoncent le jugement dernier pour le jour où les Juifs seraient reconnus comme corps de la nation ».

Face à cette levée de boucliers, Napoléon doit opérer un repli élastique mais non une retraite. Il y est d’autant plus poussé qu’après Tilsit il doit ménager la Russie pour sauver la paix. Le 17 mars 1808, il signe un décret suspensif, ajournant à dix ans l’application des mesures adoptées, mais autorisant des dérogations locales avant terme. L’opposition se calme, mais une immense déception afflige les Juifs. Elle est de courte durée.

L’Empereur entame les dérogations dès le lendemain, puis il fait accélérer leur rythme. Et c’est ainsi que moins de trois ans plus tard tous les Juifs de l’Empire redeviennent citoyens français de plein exercice. Le génie manœuvrier de Napoléon n’était pas que militaire…

Mais la chute de l’Empire va tout remettre en question. Après Waterloo, les Juifs vont renouer un peu partout avec leurs humiliantes conditions d’existence. Ils ne regagneront leurs droits qu’en 1830 en France et en Hollande, en 1834 en Suède, en 1838 en Suisse, en 1858 en Grande-Bretagne, et bien plus tard ailleurs en Europe.


Source : " La proclamation de Napoleon est issue d'un site dont voici l'adresse

[www.napoleonicsociety.com]

vous y trouverez la priere des hebreux pour Napoleon, l'histoire du "pourquoi" Napoleon a aime les juifs, au point de les liberer a travers l'Europe de l'oppression chretienne.
Napoleon et les Juifs - Napoléon antisémite ?
31 août 2007, 07:53
LU SUR ADRA

Par Lapid le dimanche 18 mars 2007 - 15h22:

Napoleon et les Juifs - Napoléon antisémite ?

"La réponse est ambiguë, à l'image de Napoléon lui-même. Pour résumer les aspects négatifs, Napoléon a forcé les Juifs à normaliser leurs noms de famille (c'est-à-dire prendre un nom définitif), mis en place un certificat de "non usure" pour autoriser les Juifs à pratiquer le commerce (qui donna lieu à de malheureuses dérives, certaines villes accusant gratuitement les juifs de pratiquer l'usure afin de les expulser), instaura le service militaire obligatoire pour la communauté juive (le conscrit ne pouvait se faire remplacer que par un autre conscrit juif). A l'opposé, à l'étranger, des récits indiquent que Napoléon lors de ses campagnes libéra des juifs de leur ghetto, notamment à Ancône, Rome, Vérone, Venise ou Padoue. Napoléon expliqua à son médecin, à Sainte-Hélène : "Je voulais libérer les Juifs pour en faire des citoyens à part entière. Ils devaient bénéficier des mêmes avantages que les Catholiques et les Protestants. J’insistais pour qu’ils soient traités en frères puisque nous sommes tous les héritiers du Judaïsme. En outre, je pensais attirer en France un renfort précieux. (...) Ils [les juifs] auraient ainsi participé à la grandeur nationale.". Le judaïsme devient la troisième religion officielle en 1807. En bref, Napoléon s'est plutôt présenté comme un opportuniste, en reprenant les récriminations populaires contres les Juifs, mais aussi comme un libérateur pour la communauté juive (2)." Source : Analyse d'une these controversee a propos du livre "Le crime de Napoleon" Primo-Europe

Pour en savoir plus :

L'Antisémitisme, son histoire et ses causes par Bernard Lazare

[www.vho.org]

NAPOLEON ET LES JUIFS par Ben Weider

[ameliefr.club.fr]

Napoléon 1er et les juifs

[www.napoleonicsociety.com]
Re: Napoléon, le libérateur châtié des Juifs
31 août 2007, 08:02
LU SUR ADRA

Par Girelle le lundi 19 mars 2007 - 11h37:

Lapid, je voudrais comprendre ce que vous trouvez "négatif" de la part de Napoléon:

"Napoléon a forcé les Juifs à normaliser leurs noms de famille (c'est-à-dire prendre un nom définitif)"
- n'était ce pas
a) une facilité d'état civil,
b) une façon d'intégrer les juifs dans la communauté nationale?

"mis en place un certificat de "non usure" pour autoriser les Juifs à pratiquer le commerce (qui donna lieu à de malheureuses dérives, certaines villes accusant gratuitement les juifs de pratiquer l'usure afin de les expulser)"
- Est ce que donner la possibilité aux juifs de pratiquer le commerce peut être considéré comme négatif? Qu'en ont pensé les juifs à l'époque?
Quant aux "malheureuses dérives", elles montrent qu'il y a une déperdition incroyable entre l'intention louable d'un dirigeant et sa réalisations sur le terrain.
Pouvez vous préciser quelles villes?

"instaura le service militaire obligatoire pour la communauté juive (le conscrit ne pouvait se faire remplacer que par un autre conscrit juif)."
- Là encore n'était ce pas la volonté de faire des juifs des citoyens comme les autres?

Quant à l'opportunisme, reconnaitre aux juifs des qualités de "moteur économique" me parait à la fois réaliste et élogieux.
L'Espagne, comme les autres pays dont les juifs ont été chassés en ont souffert, non?

Je ne viens pas ici défendre Napoléon, mais m'interroger: est ce que cela tient à mon caractère de trouver positif ce que d'autres ressentent comme négatif?

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Par Lapid le lundi 19 mars 2007 - 14h50:

Girelle,

Je vais essayer de repondre a tes questions :

PRISE de NOMS des JUIFS :

"Par le Décret de Bayonne du 28 juillet 1808, Napoléon imposa à tous les juifs de l' Empire de prendre un " nom définitif " !

Les Juifs étaient accusés d'avoir des noms changeants à chaque génération, ce qui ne permettait pas de retrouver des gens et encore moins de fixer les liens de parentés à l' intérieur d' une même famille et entre descendants et ascendants. En plus, il était interdit de prendre des noms hébraïques en tant que patronymes, mais également comme prénoms. Cependant on constatera que cette interdiction ne sera pas respectée. Les patronymes que les Juifs d' Europe occidental portent de nos jours ont ainsi été pris de façon définitive en 1808. De nombreux pays d' Europe, au-delà de l' Empire, prendront la même décision par la suite."......

Quelles seraient aujourd'hui nos reactions si on exigeait une "Prise de noms" (et prenoms) a consonance francaise?

CERTIFICATS de NON-USURE :

"De nombreux chrétiens se plaignaient d' être victimes de l' usure pratiquée par les juifs. Il est vrai qu' auparavant, lorsque les dettes vis à vis des juifs étaient devenus trop importantes, la solution utilisée était de les expulser de la cité, de la province ou même du pays. La dette s'annulait automatiquement, puisque le juif créancier avait disparu de l' horizon. C'est ce qui explique toutes les expulsions qu'on connues nos ancêtres à travers les siècles.".......

Pourquoi maintenir cette suspicion envers les juifs ? Emancipation teintee d'antisemitisme !

SERVICE MILITAIRE :

"A l'époque napoléonienne on n'était incorporé dans les armées que si on avait tiré un "mauvais numéro" lors de la conscription. Chaque appelé en puissance devait tirer un numéro, genre de loto, dont certains étaient dispensés de service militaire et d' autres devaient l'effectuer. Le "mauvais numéro" était celui qui vous obligeait d'aller à l'armée, le "bon numéro" vous en dispensait.

Par contre quand on avait tiré le "mauvais numéro" et lorsqu' on avait des moyens financiers relativement importants, il était possible de s'acheter un remplaçant, c'est à dire se faire remplacer contre monnaie sonnante et trébuchante par un conscrit dispensé du service armé - ayant tiré un "bon numéro" l'exemptant de service. Ceci à condition que le remplaçant fut dans le besoin, ou veuille guerroyer.

Ce procédé de remplacement était courant et les classes plus aisées en profitaient pour que leurs enfants n'aient pas à participer aux guerres de l' Empire. Ceci était la règle générale.

Toutefois, il était interdit aux juifs malchanceux de se faire remplacer ; ils devaient partir à la guerre . Finalement après de nombreuses demandes pour bénéficier des mêmes conditions que leurs concitoyens, et par mesure disons de "bienveillance", Napoléon 1er accepta que les conscrits juifs puissent se faire remplacer, à une seule condition : que le remplaçant fut juif !"

Avec ces restrictions, est-ce que le juif est considere comme un citoyen comme les autres ?

Mais cela n'empeche pas de considerer l'aspect positif de l'Emancipation des juifs par Napoleon 1er meme s'ilne faut pas oublier que son but essentiel etait d'accelerer l'assimilation des juifs.

Pour en savoir plus :

NAPOLEON et les JUIFS de l' EMPIRE

[judaisme.sdv.fr]

par Francis WEILL
LA VERITE ET L'HISTOIRE
31 août 2007, 08:08
LU SUR ADRA

Par Bebel le lundi 03 mars 2003 - 09h56:

LA VERITE ET L'HISTOIRE

Declaration de Napoleon Bonaparte:

Proclamation a la nation Juive Quartier general Jerusalem, 1er floreal, an VII de la Republique Francaise (20 avril 1799)

"Bonaparte, commandant en chef des armees de la Republique Francaise en Afrique et en Asie, aux heritiers legitimes de la Palestine :

Israelites, nation unique que les conquetes et la tyrannie ont pu, pendant des milliers d'annees, priver de leur terre ancestrale, mais ni de leur nom, ni de leur existence nationale !

Les observateurs attentifs et impartiaux du destin des nations, meme s'ils n'ont pas les dons prophetiques d'Israel et de Joel, se sont rendus compte de la justesse des predictions des grands prophetes qui, a la veille de la destruction de Sion, ont predit que les enfants du Seigneur reviendraient dans leur patrie avec des chansons et dans la joie et que la tristesse et que les soupirs s'enfuiraient a jamais. (Isaie 35.10)

Debout dans la joie, les exiles ! Cette guerre sans exemple dans toute l'histoire, a ete engagee pour sa propre defense par une nation, de qui les terres hereditaires etaient considerees par ses ennemis comme une proie offerte a depecer. Maintenant cette nation se venge de deux mille ans d'ignominie. Bien que l'epoque et les circonstances semblent peu favorables a l'affirmation ou meme a l'expression de vos demandes, cette guerre vous offre aujourd'hui, contrairement a toute attente, le patrimoine israelien.

La Providence m'a envoye ici avec une jeune armee, guidee par la justice et accompagnee par la victoire. Mon quartier general est a Jerusalem et dans quelques jours je serais a Damas, dont la proximite n'est plus a craindre pour la ville de David.

Heritiers legitimes de la Palestine !
La Grande Nation qui ne trafique pas les hommes et les pays selon la facon de ceux qui ont vendu vos ancetres a tous les peuples (Joel 4.6) ne vous appelle pas a conquerir votre patrimoine. Non, elle vous demande de prendre seulement ce qu'elle a deja conquis avec son appui et son autorisation de rester maitre de cette terre et de la garder malgre tous les adversaires.

Levez-vous ! Montrez que toute la puissance de vos oppresseurs n'a pu aneantir le courage des descendants de ces heros qui auraient fait honneur a Sparte et a Rome (Maccabee 12.15). Montrez que deux mille ans d'esclavage n'ont pas reussi a etouffer ce courage.

Hatez vous! C'est le moment qui ne reviendra peut-etre pas d'ici mille ans, de reclamer la restauration de vos droits civils, de votre place parmi les peuples du monde. Vous avez le droit a une existence politique en tant que nation parmi les autres nations. Vous avez le droit d'adorer librement le Seigneur selon votre religion. (Joel 4.20)

Signé : Général BONAPARTE, Commandant en Chef des Armées de la République Française.
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