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Le Sable d'Israel

Envoyé par lapid 
Le Sable d'Israel
21 mars 2009, 15:07
Le Sable d'Israel par Serge Gainsbourg



Paroles et musique de la chanson "Le sable d'Israel" par Serge Gainsbourg en 1967

Oui, je défendrai le sable d’Israël,
La terre d’Israël, les enfants d’Israël;
Quitte à mourir pour le sable d’Israël,
La terre d’Israël, les enfants d’Israël;

Je défendrai contre tout ennemi,
Le sable et la terre, qui m’étaient promis

Je défendrai le sable d’Israël,
Les villes d’Israël, le pays d’Israël;
Quitte à mourir pour le sable d’Israël,
Les villes d’Israël, le pays d’Israël;

Tous les Goliaths venus des pyramides,
Reculeront devant l’étoile de David.

Je défendrai le sable d’Israël,
La terre d’Israël, les enfants d’Israël;
Quitte à mourir pour le sable d’Israël,
La terre d’Israël, les enfants d’Israël;

Quitte à mourir pour le sable d’Israël,
La terre d’Israël, les enfants d’Israël.




Cela se passe en 1967. Voici ce que raconte le magazine Tribune Juive :

"L’attaché culturel de l’ambassade d’Israël à Paris contacte Serge Gainsbourg pour lui commander une marche militaire. Le texte sera écrit en français puis traduit en hébreu. L’artiste enregistre moins de deux minutes de musique, accompagné à l’orgue électrique.
La bande magnétique du précieux morceau part en avion pour Tel-Aviv. Mais la guerre de Six Jours éclate, les autorités israéliennes ont mieux à faire, et la bobine échouera pendant trente-cinq ans dans les archives de la radio Kol Israël.
Jusqu’au moment où Jean-Gabriel Nouvel, qui en connaît l’existence, localise l’enregistrement après plusieurs mois de recherches.
Quel honneur et quelle fierté d’entendre aujourd’hui ce texte, réponse à toutes les attaques des antisionistes.
Le Sable et le Soldat est comme une suite au Plaidoyer pour ma terre d’Herbert Pagani. Sans doute plus intense car il ne prend aucun détour pour avouer son amour et son dévouement. Et pourtant, Gainsbourg n’était pas attaché à Israël. D’ailleurs, il n’y a jamais mis les pieds.
Et lorsqu’il parlait de ses racines, il préférait évoquer la Russie de ses parents. Peut-être avoue-t-il dans cette chanson ce qu’il n’a jamais osé dire ?"

Il aura fallu attendre presque 10 ans (en 2002) après sa disparition pour écouter "Le sable d'Israel" pour la première fois sur les ondes de RCJ. Personne ne se doutait que Gainsbourg même il ne s'est jamais caché d'être juif, aurait écrit une chanson si engagée pour le jeune état d'Israël à l'issue de la guerre des 6 jours et de la libération de Jérusalem.



le sable d'israel winking smiley
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Lien :

Quand gainsbourg signait ginsburg ( Tribune Juive)
Re: Le Sable d'Israel
29 janvier 2010, 05:37
Gainsbourg etc... - Par PAULA HADDAD - Pour Jerusalem Post edition francaise - 26 janvier 2010

'Ce ne sont pas les vérités de Gainsbourg qui m'intéressent, mais ses mensonges." C'est ce qu'on appelle une approche ambitieuse d'une biographie, quand d'autres s'en tiennent à l'illustration d'une vie. On n'en attendait pas moins du créatif Joann Sfar, dessinateur à succès du Chat du Rabbin, auteur de plus de cent cinquante bandes dessinées.



Serge Gainsbourg.

Gainsbourg, un de ses maîtres depuis l'enfance, Sfar le connaît par cœur. Il grandit à Nice avec l'intégrale de son œuvre, qu'il écoute en dessinant ses premiers croquis. Pourtant, Sfar a choisi "d'oublier" pour reconstruire "son" Gainsbourg. D'où le terme de conte, qui, au-delà de la chronologique des faits, permet la "recréation" d'événements de la vie du compositeur. Tout commence sous l'Occupation, là où celui qui s'appelle encore Lucien découvre sa judaïté avec le port de l'étoile jaune. Issu d'une famille juive russe, émigrée en France, il consacrera un album à son histoire de petit garçon juif victime du nazisme dans Rock around the Bunker (1975). Ce rapport à l'antisémitisme, Sfar en fait un des fils conducteurs de son film. Le réalisateur dit "être parti du fait que la prétendue laideur de Gainsbourg est un héritage des caricatures raciales des années 1940, puisqu'il n'a jamais eu de difficultés à séduire".

Ainsi, une "créature" suit l'acteur qui joue Gainsbourg, d'abord sous forme de caricature inspirée de l'exposition antisémite Le Juif et la France, puis à travers son alter-ego, sa "Gueule" aux traits hypertrophiés. Le réalisateur a fait appel à l'acteur Doug Jones pour porter le masque de cette "Gueule", même si le procédé s'avère parfois répétitif. Autre épisode peu connu de la vie de Gainsbourg, son travail, dans les années 1950, d'éducateur dans une maison pour orphelins de la Shoah. Sfar a choisi de restituer cette expérience car ces enfants, que Gainsbourg initie à la peinture et à la musique, constituent son premier public. Avant d'entrer dans cet établissement, il se nomme Lucien, à la sortie, il s'appelle Serge, peut-être en hommage à Serge Pludermacher, directeur de l'orphelinat qui l'a aidé à trouver sa voie artistiquement.

L'histoire d'un peintre raté

Beaucoup de stars françaises se sont bousculées au portillon pour incarner Gainsbourg, même si l'on imaginait mal une célébrité prendre ses traits. Finalement, c'est un acteur encore peu connu du grand public qui a emporté la mise. Eric Elmosnino, quarante-cinq ans, est confondant de ressemblance physique, et de subtilité dans son interprétation, à un geste près, un sourcil relevé et un doigt pointé en l'air. Sur le plateau, le verbe "imiter" était banni du vocabulaire. Et c'est réussi. Même si l'on pourra toujours reprocher à un acteur d'en faire trop dans ce type de défi. Par ailleurs, Joann Sfar a demandé à ses comédiens de chanter eux-mêmes leurs chansons sur la bande originale, pour éviter de sortir une énième compilation. Car, évidemment, le film retrace l'immense carrière musicale de Gainsbourg où son génie trouve sa mesure.

Le jeune Lucien s'initie à la musique avec son père, qui lui apprend le piano classique. Durant les yé-yé, Gainsbourg connaît ses premiers succès à travers d'autres dont France Gall, avant d'écrire des dizaines de chansons sublimes, gravées dans la mémoire collective. Or, Gainsbourg le musicien n'aurait probablement pas existé sans le peintre raté, qui par dépit, détruit ses œuvres. Sfar dit de Gainsbourg "aimer l'idée qu'il ait voulu dessiner et qu'il n'y soit pas parvenu, qu'il ait été en recherche d'amour et de légitimité vis-à-vis de la France, comme je l'étais moi, avec ma famille mi-russe, mi-algérienne". Pour le film, le réalisateur s'est autorisé à dessiner les œuvres qu'aurait créées Gainsbourg, certains dessins évoquent Klezmer, sa bande dessinée sur des musiciens d'Europe de l'Est. La peinture restera pour Gainsbourg l'abandon d'une passion, il ne laisse intactes que quelques toiles offertes à ses parents. On se souvient de sa phrase en 1986, dans l'émission Apostrophes, où il affirme face à Guy Béart, que la chanson est un genre mineur comparé à la peinture.

Les femmes de sa vie

Pourtant, c'est bien la chanson que Gainsbourg élève en "art majeur". Il devient un auteur-compositeur sollicité qui écrit pour lui et de nombreux artistes, en particulier des femmes. Le film fait défiler une partie de ses interprètes et compagnes, Brigitte Bardot (sous les traits de Laetitia Casta), Jane Birkin (Lucy Gordon) et Bambou (Mylène Jampanoï). De cette vie intime, le public connaît Lulu, âgé aujourd'hui de vingt-quatre ans, et bien sûr Charlotte, "l'exquise esquisse". Or, dans les années 1950, Gainsbourg a eu deux enfants, Natacha et Paul, de sa deuxième femme Béatrice. Sfar les montre dans une scène en compagnie de leur père, "car un homme de quarante ans avec ou sans enfants n'est pas le même" précise-t-il. Une manière intéressante d'éclairer une histoire dont on croît tout connaître. Nul ne sait si Gainsbourg aurait aimé son biopic, mais peut-être aurait-il dit selon son expression : "Pas dégueu" !
Re: Le Sable d'Israel
15 juillet 2010, 11:10
Gainsbarre, sur le sable d'Israël - Par DANIELLE ATTELAN - Pour Jerusalem Post edition en francais - 15 juillet 2010

Visionnaire pour les uns, provoc' pour les autres, beau et laid à la fois, Serge Gainsbourg reste un génie de la chanson française et continue d'influencer artistes français et internationaux. Alors que le 20e anniversaire de sa disparition approche, des artistes français et israéliens se sont donnés rendez-vous en Israël pour rendre hommage à l'homme à la tête de chou.

De Lulu Gainsbourg à Daniel Lévy en passant par Alizée, Harel Skaat ou encore Shirel, ils uniront tous leur voix le 28 juillet à Tel-Aviv, pour ressusciter, le temps d'un concert, celle de Serge Gainsbourg.

Un concert événement

Après l'hommage rendu à l'artiste légendaire lors de la 7e édition du festival du cinéma français à Tel-Aviv, c'est au tour de la scène musicale de faire ressusciter le mythe Gainsbarre.

L'événement se tiendra le 28 juillet, à l'Opéra national de Tel-Aviv. Lulu Gainsbourg jouera les mélodies de son père, accompagné de l'Orchestre de Jazz israélien et de nombreuses célébrités. Des célébrités israéliennes, parmi elles, Harel Skaat, le candidat israélien à l'Eurovision 2010. Mais aussi et surtout françaises : Alizée, Dani, Shirel, Rose, Daniel Levi et Catherine Falgayrac seront également de la partie.

Cette liste n'est pas encore exhaustive. "L'événement pourrait nous réserver son lot de bonnes surprises", explique au Jerusalem Post Ruben Benhamou, l'attaché de presse de l'événement. Des bonnes surprises qui feront oublier les mauvaises, celles du "désistement d'artistes prévus à l'aune des récents événements". En effet, de grosses pointures ont annulé leur participation à ce concert hommage sur fond de l'affaire de la flottille pour Gaza.

"Mourir pour le sable d'Israël"

Né Lucien Ginzberg de parents juifs russes qui prennent asile en France après la révolution bolchevique de 1917, Serge Gainsbourg entretenait une relation particulière avec l'Etat hébreu. En 1967, en pleine guerre des Six-Jours, il compose une chanson à la demande de l'attaché culturel de l'ambassade israélienne en France. Un cadeau confidentiel : il aura fallu attendre presque dix ans après sa mort pour l'écouter pour la première fois sur les ondes de radio. La chanson a été traduite en hébreu et ses droits ont été reversés à Israël.

Si Gainsbourg n'a jamais caché ses origines ("Je suis né sous une bonne étoile... jaune", disait-il), le monde était loin de s'imaginer que l'artiste composerait une chanson aussi engagée pour le jeune Etat d'Israël. "Oui, je défendrai le sable d'Israël. La terre d'Israël, les enfants d'Israël. Quitte à mourir pour le sable d'Israël" : c'est en ces mots que Gainsbourg chantait son patriotisme.

Aujourd'hui, les enfants d'Israël le lui rendent bien et sont plus que déterminés à perpétuer l'héritage laissé par Serge Gainsbourg. Un héritage qui se conjugue toujours au présent.


Pour en savoir plus :

[www.gainsbourg.net]

[gainsbarre.typepad.com]

Quelques Videos :
















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