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La cellule grise, matière première d'Israël

Envoyé par lapid 
La cellule grise, matière première d'Israël
29 avril 2009, 12:37
La cellule grise, matière première d'Israël - Par JUDY SIEGEL - Jerusalem Post Edition Francaise - 29 avril 2009

Comme pour compenser son manque de ressources naturelles , Israël a pu, depuis sa création, miser sur les cellules grises de ses citoyens pour produire quantité d'idées novatrices et s'enrichir. Le talent des scientifiques et des savants israéliens a permis au jeune Etat hébreu de rapidement figurer parmi les pays leaders en matière de recherche scientifique. On ne compte plus les études réalisées en Terre promise, dont les résultats inédits ont été publiés dans les plus importantes revues scientifiques du globe.

Le monde entier voit en Israël un fantastique laboratoire d'idées innovantes dans les domaines de la médecine, l'informatique, l'ingénierie ou autres spécialités technologiques. Un prestige certain pour l'Etat, qui ne manque pas d'attirer les investisseurs étrangers, séduits par le dynamisme des start-up israéliennes. On ne compte plus non plus le nombre de chercheurs israéliens récompensés par le Prix Nobel : Avram Hershko et Aaron Ciechanover de l'Institut de technologie du Technion ou Roger D. Kornberg de l'Université hébraïque de Jérusalem, en chimie ; David J. Gross en physique ; Robert Aumann et Daniel Kahneman de l'Université hébraïque en économie.



L'usine de médicaments Teva et la société Intel sont la preuve de la performance des découvertes israéliennes.

Seule ombre à ce tableau flatteur : si l'Etat juif a été le berceau de découvertes scientifiques impressionnantes, il se montre cependant incapable de retenir aujourd'hui la crème de ses cellules grises puisqu'un chercheur israélien sur dix part à l'étranger, le plus souvent aux Etats-Unis. La faute au manque de conditions de travail attractives : bas salaires, laboratoires mal équipés, fonds de recherche insuffisants... Et les dernières coupes budgétaires effectuées par l'Etat sur la recherche scientifique et médicale ne permettent pas de présager de nouveaux lauréats israéliens du prix Nobel.

Par ailleurs, choisir les plus grandes découvertes et innovations scientifiques israéliennes depuis la création de l'Etat hébreu n'est pas une science exacte: certaines disciplines, considérées autrefois comme spectaculaires, sont aujourd'hui perçues comme obsolètes. Néanmoins, de nombreuses avancées ont su résister à l'épreuve du temps.

Premières médicales

Les médecins israéliens du centre médical de l'Université d'Hadassah à Jérusalem sont à l'origine d'un grand nombre de "premières médicales". 1964 : ils réalisent pour la première fois l'opération chirurgicale délicate du double pontage sur un cœur humain. A peine trois ans plus tard, ils enchaînent avec la première greffe de rein réussie, suivie en 1977 de la première greffe de moelle osseuse. Il faudra encore six années de plus avant qu'ils n'arrivent à effectuer la première greffe de cœur, puis de poumons.
Les médecins israéliens sont égalementdes pionniers en matière de fécondation in vitro : il y a vingt-sept ans naissait en Israël le premier bébé éprouvette.

Plus récemment, en 2003, une personne atteinte de la leucémie en Italie a pu être guérie grâce à l'application d'une méthode de greffe de moelle osseuse particulière, développée par le prof Yaïr Reisner de l'Institut Weizmann.

Dépistage précoce

En 1956, le biologiste israélien Leo Sachs et ses collègues publiaient un article d'une importance cruciale : leurs recherches ont conduit au développement de l'amniocentèse - procédé par lequel le liquide amniotique est extrait de l'utérus d'une femme enceinte afin de détecter d'éventuels problèmes génétiques chez l'embryon.
Il y a six ans, le professeur Hadassa Degani de l'Institut Weizmann marchait dans les pas de son prédécesseur et mettait au point une méthode de diagnostic non-invasive basée sur l'imagerie à résonance magnétique (IRM) pour dépister les cancers du sein et de la prostate. Basée sur l'imagerie par résonance magnétique qui offre une vue en deux ou trois dimensions d'une partie du corps, la méthode a été approuvée par l'administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments (la FDA, qui autorise ou non la commercialisation d'un médicament sur le sol américain).

Au 21e siècle, le rythme des avancées médicales d'Hadassah a connu une accélération impressionnante : identification du gène responsable de la dystrophie musculaire; insertion d'un stent (tube métallique maillé) - plus connu sous le nom de "ressort" - dans une artère coronaire bouchée, prévenant ainsi les attaques cardiaques ; et enfin la preuve qu'un simple vaccin peut réduire les risques du développement du diabète juvénile chez les enfants.
Les médecins du centre médical de l'Université d'Hadassah ont aussi été les premiers au monde à identifier le gène lié aux troubles du stress post-traumatiques et à découvrir, en 2005, qu'un test sanguin pouvait suffir à dépister ces pathologies.

Médicaments

L'Université hébraïque de Jérusalem - classée aujourd'hui parmi les plus grandes universités du monde d'après des sondages réalisés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou même en Chine - a reçu un tiers des récompenses de concours de recherche en Israël. Son budget de recherche annuel - 100 millions de dollars - est l'un des plus élevés du pays. L'une de ses découvertes scientifiques les plus remarquables est probablement celle qui concerne l'élaboration de médicaments et de traitements capables de combattre la maladie d'Alzheimer, de Parkinson, certains cancers et la sclérose en plaques.
On peut citer le Copaxone, premier médicament mis au point en Israël, fruit de 25 ans de recherches menées par une équipe de scientifiques de l'Institut Weizmann. Depuis qu'il a été approuvé par la FDA (Food & Drug Administration)en 1993, il minimise la fréquence et la sévérité de la sclérose en plaques chez des patients du monde entier. Autre remède : la rasagiline (nom commercial : Azilect), élaboré par le professeur Moussa Youdim du Technion de Haïfa. Ce médicament atténue les symptômes de la maladie de Parkinson en augmentant le niveau de dopamine dans le cerveau des malades.

Recherche cellulaire

Le Technion a également été le berceau de plusieurs experts israéliens - de renommée mondiale - des cellules souches. Leurs avancées sur la connaissance de ces cellules qui peuvent se reproduire indéfiniment devraient permettre, à terme, de trouver le moyen de remplacer des tissus ou des organes malades du corps humain. Parmi ces experts, on peut citer Joseph Itskovitz, Karl Skorecki, Lior Gepstein et Shoulamit Levenberg.
N'oublions pas non plus les deux prix Nobel de Chimie Hershko et Ciechanover, dont le travail de recherche effectué pendant de longues années a permis la découverte du "Système de l'Ubiquitine", qui permet de mieux comprendre le méchanisme de désintégration des protéines et des cellules. Il a permis entre autres la mise au point d'un médicament contre le cancer de la moelle osseuse.

Astrophysique

L'usine de médicaments Teva et la société Intel sont la preuve de la performance des découvertes israéliennes.
Photo: Ariel Jerozolimski , JPost

Certains astronomes de l'Université de Tel-Aviv ont fait partie d'une équipe internationale qui a mis au jour l'existence dans l'univers d'un système planétaire gravitant autour d'une étoile. A la différence des trente autres systèmes planétaires découverts au cours de ces dix dernières années - tous très différents du système solaire - le nouveau système est très semblable au nôtre du point de vue du poids des planètes et de la distance qui les séparent les unes des autres. Les données israéliennes, obtenues par l'observatoire Wise de Mitzpe Ramon, occupent une place essentielle dans cette découverte.
Enfin, on doit à une équipe de vingt-trois chercheurs dirigée par un astronome italien - et composée entre autres d'astronomes issus de l'Université de Tel-Aviv - la découverte de Peg V392b, identifiée comme la planète la plus vieille planète de l'univers.

Tout cela ne représente qu'une partie seulement des découvertes israéliennes effectuées au cours de ces 61 dernières années. Il faut y ajouter les nombreux travaux de leurs concitoyens qui, s'ils ne sont pas à l'origine d'une "première", peuvent cependant être fiers d'avoir apporté leur pierre à l'édifice d'une meilleure compréhension du monde, de l'univers, de l'atome et du corps humain.


Source : [fr.jpost.com]
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