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Une présence juive permanente en Israël...

Envoyé par lapid 
Une présence juive permanente en Israël...
08 février 2010, 09:26
Une présence juive permanente en Israël...

Au 1er siècle de notre ère, la population d'Israël était estimée à environ trois millions deux cent cinquante mille habitants.

Après la dernière révolte juive de Bar Kokhba, en l'an 132 de notre ère, les Romains détruisirent complètement la ville de Jérusalem, qu'ils remplacèrent par un petit bourg de forme carrée nommé « Aelia Capitolina » et, pour oblitérer à jamais l'identité juive, ils changèrent le nom d'Israël en celui de Palestina (Palestine).

Malgré le fait que les Romains aient pratiquement vidé la Judée de ses habitants juifs à la suite de la révolte de Bar Kokhba, le centre de la vie juive se reconstitua en Galilée autour de rabbins et de savants établis à Safed, Tibériade et Zippori.

En 614, une force armée juive estimée à 20 000 hommes offrit son aide aux Perses dans la conquête d'Israël. Les Perses promirent en échange de leur octroyer une certaine autonomie de même que le droit de retourner à Jérusalem. Cette restauration de brève durée prit fin avec l'arrivée au pouvoir des Byzantins. (Source : Israël Faits et chiffres, Ministère des affaires étrangères, Jérusalem 1966-1975, p. 32)

Lors de la conquête arabe de la Palestine en 636, il y avait encore en Terre d'Israël de nombreux villages juifs. Les conquérants musulmans accordent aux Juifs et aux Chrétiens un statut spécial de dhimi (protégés), qui leur a permis de rester en Israël avec une relative sécurité jusqu'en l'an 996 de notre ère. À partir de ce moment-là en Palestine, la population juive commence à décliner à mesure que les synagogues et les églises sont détruites et les pèlerinages à Jérusalem interdits par le calife Al-Hakim (996-1021).

À la fin de la domination arabe, il ne reste plus que quelques milliers de Juifs en Palestine. (Source : Encyclopédie de l'Histoire Juive, Éditions du Scribe, p. 65)

En 1071 de notre ère les Turcs Seldjouks s'emparent de la ville de Jérusalem. C'est à partir de cette date que jamais plus Jérusalem et la Palestine (Israël) ne seront placés sous l'hégémonie arabe.

Au 16e siècle sous le règne de Soliman (1520-1566), la population juive de Palestine, qui comprend les exilés juifs espagnols et les immigrants juifs d'Europe centrale, prospère jusqu'à la fin de ce siècle.

Après la mort de Soliman (1566), la population de la Palestine, qui était estimée à environ 500 000 habitants, se met à décroître rapidement.

Au début du 19e siècle la population de la Palestine était réduite à la moitié de ce qu'elle était au 16e siècle. Il ne restait qu'environ 250 000 habitants dont environ 10 000 juifs, des Chrétiens et des Arabes pour la plupart nomades et sans aucune idée de patrie.

(Source : Israël Faits et chiffres, Ministère des affaires étrangères, Jérusalem 1966-1975, p. 32 et 33.) (Israël une réalité ? Témoignage d'un Arabe, L.G. Halal, Éditions Élysée, p. 22)

Le résultat de ce déclin rapide de la population de la Palestine à partir de la fin du 16e siècle jusqu'au début du 19e siècle était le résultat d'une décentralisation de la perception des impôts et d'une politique socio-économique désastreuse mise en vigueur dans l'Empire ottoman.

Les collecteurs locaux d'impôts avaient intérêt à extorquer les taux d'impôt les plus élevés afin d'en tirer de plus larges profits. En conséquence, de nombreux villageois abandonnèrent leur terre aux nomades. Les besoins des villes en marchandises agricoles n'étaient plus satisfaits, le commerce déclina rapidement en même temps que la population des centres urbains.

Durant toute cette période de décroissance, les juifs qui ne voulaient pas quitter la Palestine devaient êtres aidés par la « halouka », l'argent envoyé par la diaspora.

Pour comprendre les causes qui ont provoqué cette baisse de la population, on se rapporte à une série de constats notés par un jeune juif roumain du nom d'Israël Joseph Benjamin lors d'un voyage qu'il fit en Palestine à cette époque.

1 - L'autorité de l'État ottoman, autorité non juive, qui ne comporte aucun droit de décision pour les Juifs, mais uniquement des obligations d'exécution.

2 - Les Juifs ne jouissent d'aucune garantie légale. La loi est remplacée par les ordres des Pachas et des Cheiks. Seuls les Juifs de Jérusalem ont l'avantage de la présence des Consuls européens.

3 - Le taux des impôts n'est jamais fixé publiquement, mais établi arbitrairement par les Cheiks. La perception se fait avec une rapacité inouïe.

4 - Aucune protection de la propriété. Les Juifs ne peuvent pas se plaindre d'avoir été victime d'un vol ou d'un pillage et indiquer l'auteur car ce dernier se vengerait cruellement.

5 - La vie d'un juif est aussi à la merci du caprice du premier venu.

6 - Une misère extrême et générale ronge la population juive de Palestine comme le faisait autrefois la lèpre. Privés des ressources qu'offre l'agriculture et le commerce, ces infortunés ne vivent que des offrandes de leurs confrères de la diaspora. (Source : Cinq années de voyage en Orient, Paris, 1856)

C'est seulement à partir de 1839, par la publication d'un firman (décret royal) annulant la capitation, que les Juifs sont parvenus dans l'Empire ottoman à obtenir un statut légal et politique suffisant pour améliorer ainsi leurs conditions de vie. C'est avec les appuis et l'engagement grandissant des puissances occidentales au milieu du 19e siècle au Proche-Orient et au Moyen-Orient, que les Juifs ont pu obtenir le statut d'égalité civile et légale avec le reste de la population de Palestine.

À la fin du 19e siècle, la population juive en Palestine connaît une augmentation rapide ; on comptait à Jérusalem 60 quartiers juifs. Ces Juifs arrivaient d'Irak, du Yémen, de Perse, de Bukhara, du Kurdistan, de Georgie, du Daghestan, d'Alep, de Damas, d'Égypte, d'Europe orientale, d'Angleterre et des États-Unis. (Sources : Que Sais-je, Jérusalem, Maurice Konopnicki et Elizer Ben Rafaël, Presses universitaires de France, p.18)


Source : Recherches : Jean-Marie Gélinas - 5 septembre 2004

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Population de Jérusalem depuis le début du XIXe siècle

Sources : Empire Ottoman, Grande Bretagne, Israël

Année Juifs Musulmans Chrétiens Total

1844 | 7 120 | 5 000 | 3 390 | 15 510

1876 | 12 000 | 7 560 | 5 470 | 25 030

1896 | 28 112 | 8 560 | 8 748 | 45 420

1922 | 33 971 | 13 411 | 4 699 | 52 081

1931 | 51 222 | 19 894 | 19 335 | 90 451

1948 | 100 000 | 40 000 | 25 000 | 165 000

1967 ! 195 700 ! 54 963 | 12 646 | 263 307

1980 | 292 300 | ? | ? | 407 100

1985 | 327 700 | ? | ? | 457 700

1987 | 340 000 | 121 000 | 14 000 | 475 000

1990 | 378 200 | 131 800 | 14 400 | 524 400

1995 | 482 000 | 164 300 | 16 300 | 662 600

1996 | 421 200 | ? | ? | 602 100

2000 | 448 800 | 208 700 | ? | 657 500


Source: [www.amitiesquebec-israel.org]

En 2004, on comptait 706 000 habitants dont 458 000 Juifs (65 %) (dont 200 000 à l’Est) et 225 000 Arabes (32 %)

En mai 2009, 492.400 Juifs habitaient Jerusalem.

En novembre 2009, Jérusalem (Est et Ouest réunis) est la ville israélienne la plus peuplée de Musulmans (256.000), soit le tiers de la population de la ville.

15.400 chretiens (Arabes et non arabes ) habitaient Jerusalem.
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