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L’immigration arabe en Palestine

Envoyé par lapid 
L’immigration arabe en Palestine
05 septembre 2010, 01:45
La preuve irréfutable : l’immigration arabe en Palestine 1922-1931 - par Fred M. Gottheil*

La démographie palestinienne à la fin du XIXe et début du XXe siècle n'a jamais été une simple question de chiffres. Elle a toujours été une arme de front sciemment utilisée dans la lutte arabe contre un autre peuple vivant en Palestine, le peuple juif , dans le but de défendre ses revendications à l’héritage de la terre et ses droits territoriaux . Le facteur d’immigration ou d'immigration zero, est primordiale. Si un pourcentage significatif d’une population est composée de nouveaux arrivants , les revendications d’appartenance historique se trouvent ainsi compromises. Cela explique pourquoi les arabes palestiniens et autres utilisent le terme de «voleurs» pour décrire la population juive de Palestine. Il n’est aucunement contesté que l’immigration juive a fait croitre la population juive de Palestine à la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Mais les revendications juives à l'héritage territoriale et la souveraineté nationale trouvent leur place ailleurs, dans l'histoire plutôt que dans la démographie.
Pour les arabes palestiniens , le facteur démographique est au centre de leur revendication à l’héritage territorial et à la souveraineté nationale. Selon eux , leur assertion serait au-dela de tout débat : les arabes palestiniens argumentent qu’ils auraient des racines profondement ancrées depuis les temps anciens sur cette terre de Palestine , et que leur propre immigration sur cette terre n'a jamais été marquante . Défier cette assertion, c'est défier leur critère de souveraineté qu’ils se sont octroyés.



Preuves de l’immigration arabe

Plusieurs problèmes se rejoignent dans l’évaluation de l’immigration arabe en Palestine durant les années 1920, le principal étant que les mouvements de migration arabe étaient , principalement clandestins et, par conséquent non signalés et non enregistrés . [17], mais pourtant ils ne passèrent pas tout à fait inaperçus.L'analyse des données d'enregistrement ottomanes de 1905 du démographe U.O. Schmelz sur les populations de Jérusalem et Hébron kazas (districts ottoman), selon le lieu de naissance, a montré que des arabes palestiniens nés en dehors de leurs localités de résidence, représentaient environ la moitié du mouvement intra Palestinien dans les secteurs d'activité économique de bas niveau aux secteurs d’activité de plus haut niveau -et l'autre moitié représentait l’ immigration des arabes en Palestine même, 43 pour cent en provenance d'Asie, 39 pour cent en Afrique, et 20 pour cent en Turquie [18]. Schmelz en a conjecture :La croissance démographique des villages arabes, supérieure à la moyenne autour de la ville de Jérusalem à majorité juive, s'est poursuivie jusqu'à la fin de la période mandataire. Cela devait être dû, comme partout ailleurs en Palestine dans des conditions semblables , à l’entrée des immigrants attirés par les possibilités économiques, et l'amélioration des services de santé dont les effets étaient bénéfiques sur la réduction de la mortalité : « tout comme cela se passait dans d'autres parties de la Palestine autour des villes avec un secteur important de population juive.[19] »


Bien que Schmelz limita ses recherches sur le recensement palestinien de 1905 à celui de l'enregistrement officiel ottoman , il usa de ces enregistrements avec un seul commentaire critique mineur ou il reconnaissait que les modèles de « population stable ne rendaient pas compte des migrations externes, un statut qui n'etait évidemment pas traite pour toutes les sous populations » que Schmelz dénombrait [20].

Comme U.O. Schmelz, Roberto Bachi exprima certaines réserves au sujet de la quasi-inexistence de données et de discussions concernant la migration vers la Palestine et à l’intérieur de la Palestine même. Il écrivit :
Entre 1800 et 1914, la population musulmane a connu une croissance annuelle moyenne d’un ordre de grandeur d'environ 6-7 pour mille. Ce qui peut être comparable à l'estimation en gros de l'ordre de 4 pour mille pour les pays «les moins développés» du monde (en Asie, en Afrique et Amérique latine) entre 1800 et 1910. Il est possible que cette fraction de croissance de la population musulmane était attribuable à l’immigration.[21]


Bien que Bachi ne recherche pas le lien entre l’immigration illégale en Palestine et le 6 (ou 7) à 4 pour mille du taux de croissance différentielle entre la Palestine et les autres pays moins avancés (PMA) - l'idée qu'au moins un tiers de l’accroissement de la population de Palestine puisse être attribuée à l’immigration , le propre taux de croissance différentiel dont se sert Bachi - n’est pas tout a fait excessif .

Le manque de preuves vérifiables n'a pas empêché Bachi d’exposer l’évidence au sujet de la migration interne au sein de la Palestine:
L’intense développement économique de la plaine côtière, du en grande partie à l’immigration des Juifs fut accompagné dans le même temps en 1922-1931 et en 1931-1944 d’une beaucoup plus forte augmentation des populations musulmane et chrétienne dans cette région-ci que celle enregistrée dans d'autres régions. Cela est probablement dû à deux raisons:la forte baisse de mortalité de la population non juive dans les zones juives voisines et la migration interne vers les zones les plus développées.


Dans une note écrite accompagnant ce rapport, Bachi écrit : «En l'absence de statistiques disponibles relatives à la migration interne, cette conclusion a été obtenue à partir de preuves indirectes .la note [23] de Bachi est instructive. La "preuve indirecte" il évoqua sans doute sa compréhension acquise du rôle important que joua l'économie pour expliquer les mouvements démographiques. Tout en appréciant la valeur des enregistrements ottomans et les recensements du gouvernement mandataire britannique à fournir des estimations sur la démographie palestinienne, il les jugea encore approximatifs et incomplets.

La référence à l'immigration arabe en Palestine durant les années 1920 fut plus performante dans le recueil annuel des données statistiques sur la population du gouvernement mandataire britannique. Le Livre bleu de la Palestine, 1937, par exemple, fournit des statistiques démographiques selon des séries chronologiques dont les estimations annuelles sont basées sur des extrapolations à partir de son recensement de 1922. [24] La note accompagnant le tableau de la population de Palestine se lit comme suit:
Il y a eu des immigrations illégales de Juifs et d’arabes dans la période écoulée depuis le recensement de 1931, mais il est clair que, étant donné qu’elles n’ont pu être enregistrées, aucune estimation de leur étendue n’est possible [25].

Le rapport britannique de la Société des Nations de 1935 rapportait que:
1557 personnes (dont 565 Juifs) rentrés clandestinement dans le pays, ont été découverts plus tard, puis condamnés à l'emprisonnement pour le délit et enfin expulses [26].

Le nombre de ceux qui "sont rentrés dans le pays clandestinement" sans être repèrés «, n’a jamais été ni mentionné ni estimé.


Le commentaire de l’historien Gad Gilbar sur la contribution de Ruth Kark à l’édition de son volume Palestine Ottomane, 1800-1914, aborde la question de l’immigration arabe en Palestine et à l’intérieur de la Palestine. Il rapporte ses pensées dans "The Rise and Decline of Coastal Communes de Palestine"à la thèse de Charles Issawi concernant le rôle des groupes minoritaires et les étrangers dans le développement des villes du Moyen-Orient. Expliquant pourquoi aucune des autres villes palestiniennes ne s’était développé aussi rapidement que Jaffa et Haïfa ne l’avaient fait durant les trois dernières décennies de la domination ottomane, Gilbar écrit:« Toutes deux attiraient les populations des zones rurales et urbaines et les immigrants venus de l'extérieur de la Palestine."[27]

Chaque pièce du puzzle démographique en lui-même ne pouvait révéler aucune image identifiable. Mais étant donné la multiplicité de ces pièces, une image commença à apparaître. L'Institut royal aux affaires internationales ajouta une autre pièce. Dans son commentaire sur la croissance de la population palestinienne durant les décennies des années 1920 et 1930, il rapporta: <>[28] et CS Jarvis, gouverneur du Sinaï de 1923 à 36, ajouta encore:
Cette immigration illégale arrivait non seulement du Sinaï, mais aussi de Trans-Jordanie et de Syrie, et il était très difficile de faire cas de la misère des arabes si dans le même temps leurs compatriotes des états voisins ne pouvaient s’empêcher d’entretenir leur misère [29].

L'estimation du nombre réel

Le calcul des estimations de la migration en Palestine dans le présent article est basé sur une théorie simple d’imputation. La migration devient un révélateur résiduel pour les nombres non expliques d’un modèle de population, dont l’estimation se base sur des valeurs connues de la population initiale et des données connues de natalité et de mortalité pour cette population. De cette façon, la population devrait pouvoir, selon les stocks de données, être calculée pour n'importe quel ensemble des années suivantes.

La valeur du modèle dépend, bien sûr, de la fiabilité des estimations fournies par les stocks de données des populations initiales et des taux associés à l'accroissement naturel. C'est là que réside le problème avec l'estimation de l'immigration arabe en Palestine. Le modèle lui-même peut être simple et applicable, mais sa fiabilité, comme avec tous les modèles d'estimation, est subordonnée à la qualité des entrées de données d’informations. Cette qualité, dans le cas de la migration palestinienne est compromise par la négligence explicite des immigrants illégaux. Si les immigrants illégaux et les résidents illégaux échappèrent par la suite à l'agent recenseur, comment le recensement pouvait-il en tenir compte ? Il ne le pouvait pas et ne le fit pas.

Il n'est donc pas surprenant que les données du recensement britannique ont présenté un accroissement de la population arabe palestinienne pour 1922-31 qui s’avérait être généré par l'accroissement naturel et les migrations légales seuls . En appliquant un taux de croissance de 2,5 p. an[30] à un stock de population de 589.177 pour 1922 cela génère une estimation de la population pour 1931 de 735.799 soit 97,6 pour cent des 753.822 enregistrés dans le recensement de 1931. Est-ce que le modèle d'imputation à cette époque «prouve» que l'immigration clandestine en Palestine était sans conséquence au cours de la période 1922-31? Pas du tout. Une note écrite accompagnant les relevés de recensement de la population reconnaît la présence au temps en Palestine de l'immigration clandestine arabe. Mais parce que cela n’a pas pu être enregistre, aucune estimation du nombre n’a été incluse dans les chiffres du recensement. [31] Ignorer les migrants clandestins ne signifie en rien qu'ils n'existaient pas.

Mise à part l’éclairage sur l'immigration clandestine en Palestine, le modèle d'imputation génère aussi d’importantes migrations des Palestiniens arabes à l’intérieur de la Palestine elle-même et confirme ce à laquelle de nombreux démographes, historiens, administrateurs d’état , et économistes ont fait allusion : la migration des Palestiniens arabes de villages, villes et cités d’opportunités économiques faibles vers des villages, des villes et des cités d'opportunités économiques plus élevés.

Quels cites, villes ou villages offrirent le plus d’opportunité économique? En analysant les données démographiques de1922 et1931 de chaque sous district et en détachant de la Palestine ces sous districts qui allèrent devenir finalement Israël en 1948, (ce furent en fait ces sous districts qui avaient d’ importantes populations juives accompagnant le capital juif et la technologie moderne)-on s’aperçoit que ce sont ceux qui ne furent pas désignés comme faisant partie d’Israël en 1948, qui non seulement révélèrent la direction de la migration arabe palestinienne en Palestine, mais aussi son ampleur.[32]

Les populations arabes palestiniennes dans les sous districts qui allaient devenir Israël sont passées de 321.866 en 1922 à 463.288 en 1931 ou plus précisément , un accroissement de 141422. En appliquant un taux de 2,5 par an de croissance démographique naturelle à la population arabe palestinienne de 1922, cela génère un ordre de grandeur de la population qui s’annoncerait pour 1931 de 398.498 soit 64.790 de moins que la population réelle enregistrée dans le recensement britannique. Par imputation, cette augmentation de population portée manquante , aurait été due soit l'immigration clandestine non prise en compte dans le recensement britannique et / ou aux déplacements des palestiniens arabes enregistrés se déplaçant depuis l'extérieur vers ces sous districts identifiés comme juifs . Cette migration arabe de 1922-1931 en direction des sous districts juifs représentaient 11,8 pour cent du total de la population arabe de 1931 résidant dans ces sous districts et pour autant les 36,8 pour cent de sa croissance entre1922-31.

Le fait que plus de 10 pour cent de la population arabe palestinienne de 1931 vivant dans les sous districts qui allaient devenir Israël, avaient en fait immigré vers ces sous districts entre 1922-31 ans, est une donnée d’importance considérable. Cela est manifestement la preuve fragmentaire de la migration clandestine vers la Palestine et à l’intérieur de la Palestine même ; cela soutient l'idée du lien entre les disparités économiques et les poussées migratoires - lien universellement accepté , et cela sape la thèse de la "rigidité spatiale" attribuée par certains spécialistes à la population arabe palestinienne de la fin du XIXe et début du XXe siècle, et cela fournit la preuve solide et indirecte que l'immigration clandestine arabe vers la Palestine, tout comme celle à l’intérieur même de la Palestine, était bien d’importance .

Nier l'évidence

Aussi concluants que les arguments et les preuves à l'appui de l’importante immigration clandestine ont pu l’être pour certains chercheurs, ils l’ont été nettement moins convaincants pour d’autres. Parmi les publications contemporaines, la plus souvent citée est la démographie palestinienne de Justin McCarthy en 1990 : La population de la Palestine. De Mc Carthy de 1990 a 43 pages d’analyses descriptives -complétées par 188 pages de tableaux démographiques copiés directement de l'Empire ottoman, et de documents de source européenne et juive, soit un peu plus d'une page et demie est consacrée à l'immigration arabe vers la Palestine et à l’intérieur de la Palestine même pendant la période ottomane, et l’envoi similaire d’une page et demie est consacrée à l'immigration arabe au cours de la période mandataire suivante .[33] Selon McCarthy, ces quelques pages offrent suffisamment d'analyse critique pour fermer le dossier sur la «thèse de l'immigration infâme».

Examinons d'abord l’analyse de McCarthy qui traite de l'immigration arabe au cours de la période ottomane. Qu'il ne trouve pas l'immigration clandestine importante n'est pas surprenant puisque McCarthy utilise des listes d'enregistrement officiels ottomans qui, par leur méthode de classifications, ne tiennent pas compte de l'immigration clandestine jamais alors publiée. C'est-à-dire que, si vous cherchez une aiguille dans une botte de foin alors qu’elle n'y a pas été mise, la forte probabilité est que vous ne le trouverez pas. Il est étrange que cette idée ne soit pas venue à l’esprit de McCarthy. En préférant se focaliser sur les listes d’enregistrement officiel , cela lui permettra d'écrire:
A partir de l'analyse des taux d'accroissement de la population musulmane des trois sandjaks palestiniens [sous provinces ottomanes], on peut dire avec certitude que l'immigration musulmane, après 1870, était faible .[34]

En réfléchissant ailleurs sur la possibilité que l'immigration puisse avoir eu lieu sur une période de temps plus longue , McCarthy écrivit: « Un tel postulat sur l’immigration ... atteint les limites de la crédulité."[35]

La façon dont McCarthy a traité du lien entre les disparités économiques et les poussées de migration semble être encore plus fourbe. Il écrivit : «La question du développement économique de la Palestine relative à l'époque ottomane n'est pas une question qui nous intéresse ici."[36] Elle n'est pas considérée comme nulle part ailleurs dans son livre. C’est pour ainsi dire que McCarthy ne conteste pas le lien pour autant qu’il l’ignore son rapport avec la situation palestinienne. [37]

Son rejet de l'immigration arabe en Palestine au cours de la période du mandat se fonde sur un ensemble d'hypothèses relatives à l'immigration clandestine qui sont à la fois restrictives et sans fondement. Il soutient que même si les immigrants clandestins n’ont pas été signalés à l'entrée, leur décès en Palestine ont été enregistrés. De même, que leurs enfants qui seraient nés en Palestine, soutint-il.

A partir d’estimations basées sur de tels enregistrements, il arrive à cette conclusion que : l'immigration a été minime. [38] Mais il ne fournit aucune preuve pour montrer que ces supposés enregistrements de naissances et de décès ont été effectivement réalisés. Si McCarthy a considéré le fait que la détection de l'immigration clandestine au cours de la période du mandat a donné lieu à l'emprisonnement et aux expulsions et que les immigrants, conscients de cela, avaient peut-être évité un enregistrement formel des décès et des naissances, il aurait dû réviser son évaluation de l'immigration clandestine.

Peut-être que l'accusation la plus grave portée contre l'analyse de McCarthy sur l'immigration arabe est qu’il se soit servi des estimations de Roberto Bachi. Les chiffres de McCarthy sont basés, en partie, sur un rapport de Bachi, portant a 900 immigrés clandestins arabes par an durant la période de 1931-45. [39] Mais McCarthy dénature ce que l’estimation de Bachi était destinée à démontrer. Bachi reconnaît prudemment que son estimation sur l’immigration clandestine arabe chiffrée a 900 arabes clandestins par an, comme étant ceux uniquement découverts par les autorités mandataires. L'immigration clandestine arabe passée inaperçue et non déclarée n'était pas incluse. Il écrivit ainsi :

Une analyse détaillée présentée dans l’appendice 6.5B sur la base de l'enregistrement d'une partie du mouvement illégal d’immigrants , découverts par la police palestinienne, montre que les mouvements illégaux (comme indiqué dans les tableaux 9.4 à 9.7), ne représentent qu'une petite fraction de l'immigration musulmane totale.[40]

Bachi souligne ce point en écrivant : <>[41] En conséquence, Bachi ne peut que conclure que << dans l'état actuel des connaissances, nous avons été incapables de deviner à même la grandeur de l'immigration totale. >> [42]
Un tel commentaire à titre d’annotation ne figure pas dans l'analyse de McCarthy ou dans ses conclusions. Utilisant de façon inappropriée les estimations de Bachi, dérivent d’estimations basées uniquement sur les listes d'immatriculation, et en ignorant complètement les liens entre les disparités économiques régionales et les pulsions migratoires, McCarthy sur de lui conclut,

la grande majorité des résidents palestiniens en 1947 étaient les fils et filles qui vivaient en Palestine avant que l'immigration juive moderne n’ait commencé. Il n'y a pas raison à croire qu'ils n'étaient pas les fils et les filles des arabes qui vivaient en Palestine depuis des siècles. [43]
Tout porte à croire

C'est là que réside la guerre idéologique concernant les revendications à l'héritage territoriale et la souveraineté nationale. Contrairement aux conclusions ou souhaits de McCarthy, il y a tout lieu de croire que l'immigration la plus marquante des arabes en Palestine et au sein même de la Palestine se produisit au cours des périodes ottomane et sous le Mandat britannique. Parmi les arguments de base les plus révélateurs d'une telle immigration est le lien universellement reconnu et démontre entre les disparités économiques régionales et les poussées migratoires.

L'ampleur exacte de l'immigration arabe vers la Palestine et au sein même de la Palestine est, comme Bachi l’a noté, inconnue. Le manque d'exhaustivité dans les listes d'inscription ottomans et des recensements britanniques , et l'immigration clandestine indénombrable , non déclarée et non détectée durant les deux périodes tourne toute estimation audacieuse en analyse créatrice. Dans la plupart des cas, ceux qui s'aventurent dans le domaine de la démographie palestinienne ou autres analyses démographiques fondées sur des données très grossières-reconnaissent ses limites et la timidité des conclusions qui peuvent en être tirées.


*Fred M. Gottheil est professeur au Département de sciences économiques, Université de l'Illinois.

[17] A second issue contributing to the dearth of Arab migration data and analysis was that scholarly research and interest in the region focused on the more legal and documented, more prevalent, and more politically significant Jewish immigration. While Arab immigration may have been obvious and even predictable, it would have been less noteworthy at the time.
[18] U.O. Schmelz, caractéristiques de la population "de Jérusalem et Hébron Régions Selon le recensement ottoman de 1905 », dans G. Gar Gilbar, éd., Ottomane Palestine: 1800-1914 (Leiden: Brill, 1990), p. 42.
[19] Ibid., Pp. 32-3. Souligné par nous.
[20] Ibid., P. 61. Souligné par nous. Ailleurs, il accorde que «les recensements ont été effectués par des équipes de mouchtars locales et d'autres fonctionnaires» et que «peut-être créé des conflits du mobile lorsque les autorités, par la menace de la peine, exigé rapports de dignitaires locaux (les mouchtars) où la population peut avoir un intérêt à se soustraire. "(pp. 18-9).
[21] Bachi, la population d'Israël, pp. 34-5. Souligné par nous.
[22] Ibid., P. 51. Souligné par nous.
[23] Ibid.
[24] Palestine Blue Book, 1937 (Jérusalem: British Government Printer obligatoire, 1938), p. 140.
[25] Ibid. Souligné par nous. Le Palestine Blue Book, 1928 offre effectivement une estimation. Il dit: «La population totale est probablement sous-estimée 816.064 par 20,000-25,000 en raison de non enregistrées immigration. "(P. 143.) Trois ans plus tard, le Palestine Blue Book, 1931 utilise la même estimation et le même libellé, mais pour une population de taille différente: «La population totale est probablement sous-estimée 946.463 par 20,000-25,000 en raison de non enregistrées immigration. "(P. 146). En 1937, l'estimation a été abandonné au profit de" pas d'estimation de son volume est possible. "
[26] Rapport du Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord le Conseil de la Société des Nations sur l'administration de Palestine et Trans-Jordanie pour l'année 1935 (London: Stationary Office de Sa Majesté, nd), p. 14.
[27] G. Gar Gilbar, «économie et la société Palestine à la fin de la période ottomane: une diversité de changement », ottomane Palestine, 1800-1914, p. 3.
[28] Grande-Bretagne et la Palestine, 1915-1945, Document d'information no. 20, 3e éd. (Londres: Institut royal des affaires internationales, 1946), p. 64.
[29] CS Jarvis, «Palestine», l'Empire-Uni (Londres), 28 (1937): 633.

Source : The Smoking Gun: Immigration arabe in Palestine, 1922-1931 [www.meforum.org]

Adaptation française : Galila sur sionisme.xooit.com [sionisme.xooit.com]
Re: L’immigration arabe en Palestine
05 septembre 2010, 01:58
DES PREUVES DE L’IMMIGRATION EN PALESTINE DES MUSULMANS HAURANITES (SYRIE) ,EN 1932


Source des documents : [elderofziyon.blogspot.com]

Version française : Galila sur sionisme.xooit.com [sionisme.xooit.com]

Au 20e siècle, les arabes en grande partie d'Égypte, de Transjordanie, de Syrie et du Liban immigrèrent en Palestine. Entre 1922 et 1931, lorsque le pays était sous administration britannique , les immigrants clandestins arabes (ceux qui s'ajoutèrent au quota accordé) représentaient près de 12% de la population arabe. Le Rapport Hope Simpson reconnut en 1930 qu'il y avait un «afflux incontrôlé d'immigrants illégaux en provenance d'Égypte, de Transjordanie et de Syrie". Le taux d'immigration augmenta au cours des années 1930, période de prospérité en Palestine. Le gouverneur de Hauran en Syrie admis qu’en 1934 de 30.000 à 36.000 personnes de son district entrèrent en Palestine cette année-là et s'y installèrent.
En 1939, Winston Churchill déclarait: "Loin d’être persécutés, les arabes ont pullulé dans le pays et se sont multipliés jusqu’à augmenter la population , au point que même si la Juiverie mondiale dans son entier venait en Palestine, elle ne parviendrait pas par sa population juive [locale] à dépasser celle des Arabes."

Il s'agit d'un point important (quoique beaucoup critique), car il dissipe le mythe que le peuple palestinien y ait vécu pendant des générations. Et lorsque l’on pose le problème des réfugiés palestiniens comme conséquence de la création de l’état d'Israël, il faut considérer que nombre d'entre eux furent aussi des immigrants au même titre que les nouvelles générations d’immigrants juifs !


Au début des années 1930, une famine éclata en Hauran ce qui rendit la vie difficile à ses habitants.

November 22, 1933





Traduction :

Les HAURANITES ne furent pas les seuls !

100 000 arabes immigrants clandestins

Un flux massif de Syrie, Hauran, Irak et Trans-jordanien

Dans les années 1920-1931, les musulmans et les chrétiens de Palestine ont augmenté en nombre de 100 000 en plus de leur accroissement naturel, c’est la conclusion tirée par Mr.A.Reubeni dans un article du ‘ Doar hayom’de ce lundi. Selon le recensement de 1922, le nombre des musulmans était de 590 000 et celui des chrétiens de 73.024 écrit-il.
La commission Shaw estima le nombre des musulmans en 1928 à 660.000 et celui des chrétiens à 79.000. Le nombre des musulmans en Palestine s’est donc accru de 1922 a 1928 de 70.000 et pour les chrétiens de 6.000. Selon le recensement de Novembre 1931, le nombre des musulmans enregistres était de 759.712 et le nombre des chrétiens de 91.398.
De début 1928 à fin 1931, les musulmans avaient donc une croissance de 100.000 et les chrétiens de 12.000, soit un total de 112.000 en l’espace de 3 ans – en comparaison des 76.000 des 6 années précédentes.

Quelle fut la cause de cette avancée rapide ? demanda Mr.Reubeni. Sur la base d’une croissance naturelle normale, il aurait fallu s’attendre à ce que les musulmans, dans les années 1929-1931,

(suite page4)
Aient une croissance au plus de 39.000 et les chrétiens de 3.000, soit un total de 42.000. Comment expliquer cette différence entre ce chiffre de 70.000 et celui de 112.000, à savoir, inattendu ?
En fait, Mr Rubeni conclut que l’augmentation différentielle jusqu’en 1929 est encore plus grande car il s’est avéré par la suite que le recensement de 1922 sur laquelle la Commission Shaw avait fondé ses calculs, exagéra le nombre de Bédouins d'au moins un tiers.
Le nombre des Bédouins, ce qui a été depuis éclairci, était de 65.000 tout au plus, et non pas 103.000 comme cela avait été avancé. Aussi, la Commission Shaw a commis une erreur de quelques 40.000 dans son estimation pour 1928.

Ainsi donc, le surplus de musulmans et chrétiens, dont l'accroissement naturel était surestimé dans les années 1929-1931, allait bien au-delà des 100.000.

Ce chiffre représente les immigrants musulmans et chrétiens des pays voisins dont au moins 95% étaient illégaux. C’étaient des Syriens, des Libanais, des Hauranites, des Irakiens, des Transjordaniens, des Hedjazis, et des Egyptiens !

Cela pour l’évaluation de l’immigration musulmane jusque la fin de 1931.
Mais depuis et jusqu'à aujourd’hui , le nombre des immigrants s’est amplifié et voila que maintenant du désert affame et des régions pauvres de Syrie et d’Egypte , ils pénètrent en Palestine rendue prospère grâce aux efforts des juifs , commente Mr. Rubeni . Nous sommes témoins aujourd’hui d’une gigantesque vague d’immigration arabe en provenance de tous les pays arabes pauvres qui nous entourent vers le pays d’abondance , le pays destiné en principe à l’établissement d’un Foyer National Juif .

November 23, 1933



Traduction :

Les emplois pour touristes en Palestine L’interdiction pourrait être retirée

Londres, mercredi (D.H.) – On apprend que la réglementation récemment annoncée interdisant aux touristes de rechercher un emploi en Palestine vient d’être retirée.

La question de l’immigration arabe clandestine sera abordée demain au Parlement et il est attendu que la réponse du gouvernement sera similaire à celle à laquelle le haut commissaire a donne mardi à la délégation juive à Jérusalem, à savoir que les transjordaniens auraient le droit d’entrer mais que les restrictions contre les immigrants clandestins seraient appliquées en toute égalité à la fois aux arabes et aux juifs. Protestation de la Galicie orientale –Lemberg. Mercredi. –

A une conférence ou se réunissaient tous les groupes sionistes de Galicie orientale y compris l’union orthodoxe et les révisionnistes , il a été décidé d’organiser une série de réunions pour protester contre les mesures de restrictions de l’immigration en Palestine .

August 1, 1934



Traduction:

L’aide de la Palestine a l’Hauran
8/1/34

Envoi de 40.000 £ pour remédier à la souffrance de 35.000 Hauranites implantes .

Le cycle de la sécheresse dans le Hauran qui se poursuit depuis 7 ans , a causé une grave détresse économique et a mis les pouvoirs publics en difficulté de même que le sort de l’agriculture dans cette province de Syrie , et ce malgré les mesures palliatives – compris un prêt de la Banque Agricole Syrienne de 400.000 £ , soit près du 1/3 de son capital , sans pour autant y remédier.

C’est la partie orientale de l’Hauran , the Wadi Al Zeidi qui a été le plus touchée et les habitants qui habitent tout près de la frontière avec la Palestine sont passés dans ce pays ou ils auront beaucoup plus de chances pour gagner leur vie . Actuellement, il est reconnu par les documents syriens qu’ils doivent être près de 30.000 Hauranites en Palestine.
Le foyer national Hauranite La sécheresse de l’an dernier a été accablante ce qui a conduit beaucoup de paysans au bord de la famine, --c’était un communiqué officiel d'il y a quelques jours du gouverneur de l’Hauran.

Re: L’immigration arabe en Palestine
05 septembre 2010, 02:04
Il y a tellement de traces dans cette region qui prouvent sans aucun doute possible que la Palestine a ete en fait peuplee seulement a partir de la seconde moitie du 19e siecle. Auparavant, les differents compte-rendus des voyageurs etaient tous formels: la Palestine etait quasiment desertique, il existait quelques villes peuplees d'ailleurs essentiellement de Juifs et des maraudeurs bedouins.

Mark Twain, pour ne citer qu'un auteur bien connu, fit une description semblable. On ne peut meme pas l'accuser de sentiments "sionistes", cela n'existait pas encore, et de plus Mark Twain etait un antisemite feroce.

Ce sont les Turcs qui deciderent de peupler la Palestine. Pourquoi? Tout simplement pour essayer de combattre les tentatives colonialistes de la France et surtout de la Grande-Bretagne de controler le passage terrestre puis maritime de l'Europe vers l'Inde et l'Extreme-Orient.

Les Turcs accueillirent a bras ouverts les refugies algeriens et leur chef Abd El Kader, vaincus par la conquete coloniale de l'Algerie par les Francais. Ces Algeriens s'etablirent au sud du lac de Tiberiade, a Samakh (Tsemakh d'aujourd'hui). Les Juifs algeriens qui arriverent aussi s'installerent a Safed et a Tiberiade. Leurs descendants y vivent toujours, comme les familles Mrjen, Koubi, Karsenty, Azoulay, etc...

Les Turcs accueillirent aussi les Bosniaques musulmans (deja!) victimes des guerres balkaniques qui opposaient Serbes et Turcs.
Certains d'entre eux s'etablirent dans le village de Kafr Manda, entre Nazareth et Chfaram (le clan Bouchnak).

Des Soudanais furent "importes" et s'etablirent a Jisr el Zarka au bord de la Mediterraneee face a Zikhron Yaacov.

Les Druzes des montagnes libanaises victimes des guerres contre les Maronites soutenus par les Francais, s'etablirent dans les villages au sommet de collines.

Des Egyptiens peuplerent Gaza, le clan Zouabi venu du Hejjaz (actuelle Arabie Saoudite) s'etablirent avec l'aide de l'empire ottoman dans la region d'Afoula.

Les Circassiens fuyant les persecutions de l'empire tsariste s'etablirent a Kafr Kama et Rihaniye, mais aussi en Transjordanie et en Syrie, etc, etc...

En fait, la Palestine a ete peuplee recemment, et tous ses habitants, qu'ils soient Juifs ou Arabes sont pour leur tres grande majorite des nouveaux-venus.

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