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La pisciculture en Israël

Envoyé par lapid 
La pisciculture en Israël
17 février 2011, 15:51
Israël, leader en pisciculture



Le développement de la pisciculture est étroitement lié à l’histoire d’Israël. Au début du XXe siècle, eu égard à la pauvreté dominante, la viande était véritablement un luxe. Le poisson constituait alors un aliment bon marché et source de protéines. Jusque dans les années 30, c’est la pêche côtière et les ressources piscicoles du lac de Tibériade qui approvisionnent le Ychouv en poissons, tandis que l’importante communauté ashkénaze encourage l’importation de carpes pour le traditionnel guefilte fish.



Quelques années plus tard, par souci d’indépendance, une nouvelle idée apparaît : l’aquaculture. Au sud d’Acco, la création d’une ferme expérimentale en confirme le bien-fondé et la faisabilité. Nous sommes en 1935. Le kibboutz Nir David, dans la vallée de Bet Shean, se lance alors dans l’élevage de la carpe commune (Cyprinus carpio). L’Agence juive et les chercheurs de la jeune Université de Jérusalem soutiennent le développement de cette nouvelle industrie, qui se répand dans le nord du pays et dont les résultats dépassent toutes les espérances. En 1948, 71 % des poissons consommés en Israël proviennent de la pisciculture, dont les étangs d’élevage couvrent 3 800 hectares avec une production de 7 400 tonnes.
Au début des années 50, les aquaculteurs, qui maîtrisent à présent l’élevage de la carpe, recherchent à développer d’autres espèces de poissons. Leur choix se porte sur le Tilapia bleu (en hébreu : amnon moucht’), connu pour son adaptation aux climats chauds. En 1956, le mulet gris fait son apparition, puis en 1969 la truite arc-en-ciel. D’autres espèces seront également étudiées et acclimatées, comme la perche argentée et le bar rayé. En 2005, la production annuelle dépasse les 20 000 tonnes par an.



L’aquaculture israélienne n’aurait pas connu un tel succès sans l’aide d’instituts de recherche appliquée, comme les stations de Dor, de Nir David et de Genossar, qui permirent de mieux sélectionner les alevins, de vaincre certains virus qui s’attaquaient aux poissons et d’arrêter la prolifération d’algues dans les bassins. Mais la principale difficulté provenait de la rareté de l’eau disponible. Aujourd’hui, la majorité des élevages se pratique en étangs oxygénés, dans lesquels l’eau pénètre au travers d’un filtre biologique. Cette méthode permet d’obtenir des résultats impressionnants (20 kg de poissons par mètre cube d’eau). Moins importants en tonnage et plus traditionnels sont les élevages en eau vive (« raceways » du fleuve Dan, vallée du Jourdain) ou en cages flottantes (Eilat, bord de la Méditerranée).



Dans les années 90, la découverte d’importantes ressources d’eau faiblement salée et d’origine géothermiques dans le Néguev et la Arava a permis la création d’une « aquaculture du désert », où 20 fermes piscicoles élèvent des espèces tolérantes au sel, comme la perche barramundi et le bar. Après son passage dans les bassins d’élevage, l’eau – riches des déchets naturels produits par les poissons – est réutilisée pour irriguer toute une variété de récoltes allant des tomates en serre au fourrage de bétail. C’est ainsi que le kibboutz Mashabbe Sade, en plein Néguev, qui élève 15 000 poissons, recycle chaque année 500 000 mètres cubes d’eau pour développer des plantations d’oliviers, de jujubiers et de palmiers dattiers. Cette complémentarité entre pisciculture et agriculture du désert est une innovation israélienne, qui exporte son savoir-faire vers de nombreux pays du Tiers Monde. Si Israël se rapproche de l’autosuffisance en matière d’alimentation piscicole, il n’empêche que les exigences des consommateurs soutiennent toujours l’importation de saumons du Canada et de Norvège, ainsi que des perches du Nil, produits au Kenya ou en Ouganda. Quoiqu’il en soit, les professionnels du secteur anticipent une production locale proche de 30 000 tonnes en 2020.


David Jortner - Pour Hamodia edition internationale en francais - No 158 16 février 2011

Le graphique ci-dessous indique la production totale de l'aquaculture au Israël (d'après les statistiques de la FAO):


Re: La pisciculture en Israël
15 mai 2011, 14:21
Comment élever des poissons sur la terre ferme ? - 29 mars 2011

L’industrie de la pisciculture, c’est à dire de l’élevage de poissons dans des bassins clos, est un domaine en rapide expansion en réponse à une stagnation, depuis le milieu des années 1980, dans le secteur de la pêche traditionnelle. En 2011, on estime qu’environ 40% des poissons consommés dans le monde viennent déjà de la pisciculture et ce nombre devrait atteindre 60% en 2024.



Cependant, comme certains des déchets organiques (ammoniaque par exemple) produits par les fermes sont toxiques pour les poissons, ces composants doivent être largués dans les eaux avoisinantes. Disposer d’une grande quantité d’eau de mer propre de manière à nettoyer quotidiennement les bassins limite les fermes d’élevages aux zones portuaires ou côtières. Naturellement, cette technologie est largement critiquée par les organisations écologistes qui dénoncent la pollution biochimique engendrée par les fermes d’élevage de poissons.

La compagnie israélienne GFA (“Grow Fish Anywhere”) propose un nouveau système de purification de l’eau permettant de faire fonctionner les fermes d’élevage en circuit complètement fermé, c’est à dire sans aucun échange entre les bassins et le monde extérieur. Le système de purification développé à GFA par le Dr. Yossi Tal est basé sur les travaux du Pr. Jaap van Rijn au département de “Sciences Animales” de l’Université Hébraïque.



Le protocole de purification contient essentiellement deux étapes. Dans un premier temps, l’ammoniaque est transformé en nitrate par l’intermédiaire d’un processus de nitrification nécessitant l’introduction de microbes spécifiques dans les fermes d’élevage. Ensuite, le nitrate est transformé en dioxyde de carbone lors d’un processus de dénitrification impliquant une combinaison compliquée de différentes réactions chimiques. Une des astuces mise en place par GFA et le Pr. Jaap van Rijn consiste à recycler la matière organique déposée aux fonds des bassins dans un réacteur à lit fluidisé lors de l’étape de dénitrification. Le résultat est que la technologie mise en place par GFA permet d’établir des fermes d’élevage de poissons complètement écologiques dans le sens où le système est entièrement fermé sur lui-même.

Au-delà des ses avantages environnementaux, la technologie proposée par cette compagnie devrait permettre de construire des fermes d’élevages sur la terre ferme. Cela signifie que les agglomérations géographiquement éloignées d’un océan pourraient être alimentées en poissons frais.

Pour l’instant GFA dispose d’un site commercial à New-York qui est capable de produire 100 tonnes de poisson par an (chiffre 2010), principalement daurades, bars et tilapia. Les sites de recherche et développement se situent à Herev La’Et dans le nord d’Israël ainsi que dans le laboratoire du Pr. Jaap van Rijn à la faculté d’Agriculture de l’Université Hébraïque sur le campus de Rehovot.


Vous pouvez en apprendre plus en vous rendant sur le site de la compagnie GFA “Grow Fish Anywhere
[growfishanywhere.com]
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