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Le Néguev

Envoyé par lapid 
Le Néguev
20 avril 2011, 14:47
Le Néguev, nouvelle terre d'accueil ? - Par ANNICK BERGER



'Le Néguev pourrait représenter une alternative aux implantations de Judée-Samarie". Raz Arbel, directeur du département touristique de Ramat Néguev est direct. Il est l'un des principaux artisans du développement de cette région, la plus grande du désert. Le conseil régional, situé au sud d'Israël, s'étend sur plus de 30 % du territoire. Mais au sein de ses 11 localités : seuls 3 700 habitants. Un nombre qui ne cesse pourtant d'augmenter puisque chaque année ce sont entre 30 et 60 familles qui choisissent de venir vivre l'expérience du désert. Une réussite dont Raz Arbel est fier : " Nous sommes parvenus à tout combiner, économie locale, agriculture, éducation et tourisme. Nous avons fait du désert un endroit habitable et accueillant".


Malgré un environnement hostile, les agriculteurs et les paysans de la région ont réussi le pari de cultiver cette terre désertique. A force de travail et d'innovations, le secteur agricole est même devenu l'industrie majeure de Ramat Néguev. C'est lui qui crée le plus d'emploi, notamment grâce à la culture des olives. Mais pas seulement. Raz Arbel explique, "depuis que l'on a trouvé de l'eau, il y a une quinzaine d'années, l'agriculture est devenue notre mine d'or dans le désert !"

De l'eau dans le désert

Il y a quinze ans, une source d'eau salée avait été découverte à Ramat Néguev. Un trésor pour les habitants de la région. L'eau révélée n'est pas potable mais constitue ce que l'on appelle de l'eau saumâtre, dont la teneur en sel est à peine inférieure à celle de la mer. Cette ressource a permis l'explosion économique de Ramat Néguev. En quelques années des fermes ont poussé un peu partout autour du gisement d'eau. Des élevages de poissons en plein désert ont vu le jour, des ensembles de fermes d'exploitations se sont créées. Au fil des ans, l'agriculture est devenue l'une des principales sources de revenu de la région.

Un ingénieux système de distillation permet aux agriculteurs d'irriguer leurs cultures grâce à un mélange d'eau salée et d'eau douce. Raz Arbel explique : "Nous avons mis au point un ordinateur qui nous permet de calculer le taux de salinité de l'eau adapté aux récoltes. Les calculs sont basés sur des mois de recherche. Des spécialistes travaillent sur le terrain avec les agriculteurs afin de permettre la création de nouvelles cultures". Une réussite qui n'aurait pu se faire sans la collaboration des exploitants, comme l'affirme Arbel : "Les fermes appartiennent aux paysans. Ce sont eux qui sont responsables de leurs cultures. Et pour cette raison, ils s'impliquent afin d'innover et de trouver de meilleures solutions pour de meilleures cultures".

Aujourd'hui, 90 % de l'activité agricole est basée sur la tomate cerise. L'un des marchés les plus porteurs au niveau international. Mais d'autres produits sont également développés. On peut ainsi trouver des fraises, de la ciboulette et une plante 100 % locale, la salicorne (sorte d'asperge de mer). Mais ces cultures ont un prix. Parfois élevé.

"Les serres dans lesquelles les agriculteurs cultivent, coûtent très cher", pointe Arbel. "Et le fait d'irriguer avec de l'eau salée ne simplifie pas les choses. A cause des taux de salinité, il nous faut changer la terre tous les ans pour qu'elle continue d'être cultivable".
Des solutions ont été trouvées, mais l'équilibre financier reste précaire. "La plupart du temps, nous cultivons hors-sol. Cela revient moins cher de changer la terre des bacs que la terre de la ferme. Mais cela reste très onéreux. En outre, il faut payer les graines et la main-d'œuvre pour faire tourner les exploitations. Ce n'est pas facile".

Pour tenter de réduire les coûts de main-d'œuvre, le conseil régional de Ramat Néguev a mis en place d'autres systèmes. Notamment des programmes d'échange avec des étudiants étrangers. Arbel précise : "Chaque année plus de 200 jeunes viennent étudier l'agriculture high-tech ici. Ils restent un an puis rentrent appliquer nos méthodes dans leurs pays. Nous avons ainsi de bons programmes d'échanges avec le Vietnam et la Chine".

Un système en place qui permet à la région de développer son économie locale. Mais cette mine d'or en plein désert pourrait un jour disparaître. En effet, comme le souligne Raz Arbel : "Il y a encore débat au sujet des sources d'eau que nous avons trouvées. Nous ne savons pas si cette ressource en eau se renouvelle ou si elle est fossile".

Marier vie locale et tourisme

Du coup, les autorités s'emploient à développer une autre industrie : le tourisme. L'expérience du désert attire chaque année de nombreux visiteurs européens et l'économie locale s'est adaptée. Les fermes et exploitations ont ouvert leurs portes au public. C'est notamment le cas du vignoble de Eyal Izraeli.

Lui, sa femme et ses trois enfants sont venus s'installer dans le désert il y a treize ans. "Nous avons fait partie des pionniers pour venir ici", explique-t-il. "Nous avons profité des programmes d'aide du gouvernement. Nous avons sauté sur l'occasion, et quitté Haïfa", continue Izraeli.

La petite exploitation produit du Cabernet Sauvignon et du Merlot en plein désert. Une réussite dont Izraeli est fier. "Nous avons su nous adapter aux problèmes d'eau. Et puis nous contribuons au développement de la région. Ici, pour les vendanges, nous n'employons que des travailleurs israéliens, car nous voulons encourager la population à venir nous rejoindre dans cette région. Et si nous voulons voir de nouvelles familles s'installer, il faut créer de l'emploi".

Une attitude volontaire, qui a poussé Eyal à diversifier son activité. En plus de son vignoble, il a fait construire huit cabanes sur son domaine. Le but : s'ouvrir au tourisme et permettre aux visiteurs d'un jour de prolonger l'expérience par une immersion plus longue dans le désert.

Chaque semaine, il accueille des touristes israéliens et européens. Une affaire en or pour la famille, puisque les prix peuvent monter jusqu'à 1 000 shekels pour un week-end.
Mais ce qui a incité Eyal et les siens à venir dans la région de Ramat Hanéguev, c'est la qualité de vie. "Nous avons préféré nous installer ici plutôt qu'à proximité de la bande de Gaza. Nous sommes trop loin d'eux pour subir leurs tirs de missiles et nous n'avons aucun problème avec les Bédouins", affirme-t-il. "D'ailleurs, assure Eyal, un Bédouin a créé sa propre ferme ici. Il a reçu de l'aide de la part du gouvernement. Désormais, il participe pleinement au projet de développement de la région".

Un point sur lequel insiste également Raz Arbel, "la région pourrait constituer une alternative aux implantations de Judée-Samarie et aux villes des environs de Gaza. Nous avons tout, le système éducatif, le développement économique, mais sans les problèmes avec le Hamas".
La sécurité de la région. Voilà un des grands arguments du conseil régional de Ramat Néguev pour stimuler la venue de nouveaux habitants. Et pour ce faire : montrer à tous que l'endroit se développe, sans aucun obstacle.

Ramat Hanéguev : une région sûre

Nouvel hôtel cinq étoiles Berechit à Mitzpe Ramon, voyages en 4x4 au cœur du désert, circuits organisés en VTT, visites du site historique d'Avdat : la région ne lésine pas sur les moyens pour montrer son dynamisme. "Le tourisme est une vitrine", explique Raz Arbel. Mais il ne constitue pas le seul argument de promotion du conseil régional. Ramat Hanéguev peut aussi s'enorgueillir de ses perspectives d'emploi, de son style de vie agréable et de son système d'éducation qu'il définit comme l'un des meilleurs du pays. "Il nous faut mettre toutes les cartes de notre côté pour convaincre les gens de venir vivre dans le désert", pointe Arbel.

L'éducation justement. Ce secteur représente l'autre point fort de Ramat Néguev. Grâce aux efforts des autorités, les élèves bénéficient d'un système éducatif privilégié : le gouvernement a décidé d'investir 4 000 shekels par enfant. "Ben Gourion l'avait déjà déclaré lorsqu'il était venu ici en tant que Premier ministre, dans les années 1950", explique Raz Arbel. "Il avait salué l'efficacité de nos écoles et avait déclaré vouloir développer la région, construire des habitations. C'est ce que nous faisons aujourd'hui".

Seule ombre au tableau : les relations avec les Bédouins. Ces tribus, nomades, ont du mal à s'adapter au mode de vie sédentaire que l'Etat hébreu souhaite leur imposer. "Lorsque l'Etat d'Israël a été créé nous avons empiété sur leurs terres", avance Arbel, "cela a forcément généré des tensions. Mais nous tentons d'y remédier. Nous leur avons construit des villes. Au départ, de nombreux Bédouins s'y sont installés. Mais rares sont ceux qui se sont habitués. Aujourd'hui la plupart ont repris leur mode de vie nomade et plantent leurs tentes dans des endroits non autorisés, ou sur des terrains militaires.

Il y a deux ans, les autorités israéliennes ont détruit des tentes. Ce qui avait alors encore attisé les frictions". Toutefois, Raz Arbel affirme que "les relations sont dans l'ensemble plutôt bonnes. Nous avons du mal à les faire participer aux efforts touristiques, ils sont parfois réticents à exposer leur mode de vie aux étrangers. Mais ne nous posent aucun problème dans notre développement. La situation ici n'a rien à voir avec les régions proches de Gaza !"

Rien d'inquiétant donc pour le conseil régional qui n'a d'yeux que pour son prochain objectif : la construction de nouvelles implantations qui pourront accueillir plus de 1 000 habitants. "Notre plus belle réussite", conclut Raz Arbel, "serait que des familles choisissent cet endroit pour y vivre. Et que le Néguev prenne enfin sa véritable place dans ce pays".

Re: Le Néguev
21 avril 2011, 07:07
Le Neguev



Le Néguev (de l'hébreu : נֶגֶב ; en arabe : النقب - an-Naqab) est une région désertique du sud d'Israël. En hébreu biblique, Néguev signifie « sud ». Le Néguev couvre la plus grande part du district sud d'Israël.



Le Néguev, qui s'étend au sud du pays, occupe plus de la moitié de la superficie de l'Etat d'Israël. Mais à cause de sa nature désertique, il n'est que peu peuplé. Cependant, ce sont de véritables révolutions qui s'y sont produites.

Abraham le patriarche fixa sa demeure à Beer Sheva, les graines et autres précieuses marchandises débordaient des sacs chargés à dos de chameau des caravanes du désert, et des villages israéliens y ont été créés avec beaucoup de courage et d'audace. Pour toutes ces raisons et d'autres, le Néguev est devenu l'un des sites touristiques les plus populaires en Israël.

Dès l'aube de l'histoire, différents peuples s'installèrent dans le désert : nomades, cananéens, philistins, édomites, byzantins, nabatéens et ottomans, et bien sûr israéliens.
Leurs moyens de subsistance reposaient essentiellement sur la garde de troupeaux et l'agriculture, et plus tard le commerce.

L'histoire des nabatéens est particulièrement passionnante. Seigneurs du désert, les nabatéens ont tracé dans le Néguev une route du commerce connue sous le nom de "Route de l'encens".
De longues caravanes de chameaux ont voyagé sur cette route et acheminé parfums, cosmétiques et sel, partant du Yémen à l'est vers le port de Gaza.

Les stations qui jalonnaient la route servaient alors de haltes. Les espaces désertiques sont aujourd'hui encore parés de leurs vestiges (Avdat, Mamashit, etc.). Les nouvelles implantations israéliennes dans le Néguev ont débuté il y a presque 100 ans avec quelques petites localités auxquelles se sont ajoutées en une seule nuit, avant la création de l'Etat, onze implantations.

Une fois l'Etat proclamé, le "premier" Premier Ministre David Ben Gourion œuvra pour le peuplement du Néguev et s'y installa être lui-même à Sde Boker. Par la suite d'autres localités sont nées dans cette région.

Défini comme région désertique à cause de sa faible pluviosité (moins de 200 mm de pluie par an), le Néguev est divisé en plusieurs régions, de la plaine de Beer Sheva avec Arad au nord et la chaîne montagneuse au centre, aux monts Arava et Eilat au sud.

Le Néguev est certes aride la plupart de l'année, ses espaces sont nus et ses torrents secs, mais la nature y est puissante et surprenante. Ainsi en hiver, malgré les rares pluies, le Néguev fleurit et offre le magnifique spectacle de tapis de coquelicots au rouge intense ; et si les pluies sont plus fortes, elles provoquent même de grandes inondations dans les torrents intermittents.

Aujourd'hui, le Néguev est la porte du désert.

Il compte des coins de nature charmants, des sites historiques et archéologiques, des sources et des ruines d'installations agricoles. Le tourisme désertique est en plein essor et nombreux sont ceux qui s'engagent dans ses espaces en randonnées pédestres, excursion à vélo ou en jeep.

Géographiquement, d'une superficie de 13 000 km², ce désert forme un triangle inversé est limité à l'ouest par le désert de la péninsule du Sinaï et à l'est par la vallée de la Arabah.

La ville principale est Beer-Sheva (200 000 habitants environ) au nord. La limite sud est le golfe d'Eilat et d'Aqaba et la ville balnéaire israélienne d'Eilat. Parmi les autres villes, on trouve Dimona et Mitzpe Ramon et des cités bédouines dont Rahat et Tel Sheva.

Le Néguev constitue 60% de la surface de l'État d'Israël mais n'abrite que 8% de sa population, dont une forte communauté de Bédouins (25% de la population régionale).

La population de Bédouins, qui sont des citoyens arabes, est estimée a 160 000 personnes...

On y trouve plusieurs curiosités géologiques et culturelles, notamment trois grand cirques ou machteshim, uniques dans la région : ha-Machtesh ha-Gadol ("Le grand cratère"), ha-Machtesh ha-Katan ("Le petit cratère") et le cratère Ramon. Ce dernier est le plus vaste des trois. Ce ne sont pas des cratères d'impact.



Sur le plan historique, il fut aussi le théâtre des activités de la civilisation des Nabatéens qui y fondèrent la cité de Avdat, l'Oboda antique, sur l'itinéraire de leurs caravanes reliant notamment Pétra.



Aujourd'hui, cette région se situe au centre de l'agenda israélien de développement du pays par de nombreux programmes de reforestation du désert, d'implantation de nouveaux immigrants et de développement économique afin de désengorger le littoral côtier. À cet égard, une nouvelle liaison ferroviaire a été inaugurée en 2005 entre Tel Aviv et Beer-Sheva, la « capitale du désert », afin de faciliter le décloisonnement de cette portion du territoire. Le Néguev est également connu sur le plan international car il abrite les installations de la centrale nucléaire de Dimona, le cœur du programme nucléaire militaire d'Israël, ainsi que le centre de lancement de Palmachim.

En 2006, un nouveau ministère dirigé par l'ancien Premier ministre Shimon Peres a été créé exclusivement pour la mission de refleurir le désert du Néguev d'ici l'an 2015 (et également pour faire prospérer la région nord de la Galilée).

Re: Le Néguev
21 avril 2011, 07:34
Route de l’encens – Villes du désert du Néguev


Dans le désert du Néguev, les quatre anciennes villes nabatéennes d’Avdat, Haluza, Mamshit et Shivta, ainsi qu’une série de forteresses et de paysages agricoles, jalonnaient la route par laquelle transitaient l’encens et les épices. Tous ces sites constituent un témoignage du commerce extrêmement rentable de l’encens et de la myrrhe, entre le sud de la péninsule Arabique et la Méditerranée, qui prospéra du IIIe siècle av. J.-C. au IIe siècle apr. J.- C. Leurs vestiges de systèmes d’irrigation extrêmement perfectionnés, de constructions urbaines, de fortins et de caravansérails, témoignent de la façon dont ce désert inhospitalier fut colonisé pour le commerce et l’agriculture.









Pour en savoir plus :



[www.google.fr]

[www.google.fr]

[www.google.fr]

La Route de l'encens était un réseau de routes marchandes couvrant plus de deux mille kilomètres, destiné à faciliter le transport de l'encens et de la myrrhe depuis le Yémen et le sultanat d'Oman, dans la péninsule Arabique, jusqu'à la Méditerranée.

Les quatre villes nabatéennes d'Haluza, Mamshit, Avdat et Shivta, avec les forteresses associées et les paysages agricoles qui les reliaient à la Méditerranée, sont situées sur une portion de cette route, dans le désert du Néguev, dans le sud d'Israël. Elles se répartissent sur une centaine de kilomètres de désert, depuis Moa, le long de la frontière jordanienne à l'est, jusqu'à Haluza dans le nord-ouest. Ensemble, elles témoignent du commerce extrêmement lucratif de l'encens qui a prospéré entre le sud de l'Arabie et la Méditerranée du IIIe siècle av. J.-C. jusqu'au IIe siècle de notre ère, et de la façon dont le désert aride a été colonisé par l'agriculture grâce à des systèmes d'irrigation extrêmement sophistiqués.

Dix des sites (quatre villes : Haluza, Mamshit, Avdat et Shivta ; quatre forteresses : Kazra, Nekarot, Makhmal et Grafon ; les deux caravansérails de Moa et Saharonim) sont répartis à proximité ou le long de la route principale qui mène de Pétra, capitale de l'empire nabatéen de Jordanie jusqu'aux ports de la Méditerranée. La ville de Mamshit est traversée par une route septentrionale parallèle. La route et les villes du désert qui la jalonnent témoignent de la prospérité du commerce nabatéen de l'encens pendant sept cents ans, du IIIe siècle av. J.-C. jusqu'au IVe siècle après J.-C.

Les villes étaient desservies par des systèmes extrêmement sophistiqués d'irrigation et d'alimentation en eau qui permettaient une agriculture à grande échelle. Ils se composaient de barrages, de canalisations, de citernes et de réservoirs. On trouve de nombreux vestiges de tous ces éléments autour d'Avdat et dans le centre du Néguev, ainsi que de nombreux vestiges des anciens systèmes agraires construits le long du lit des rivières et sur le flanc des collines.

Le bien donne une image complète de la technologie nabatéenne sur plus de cinq siècles d'urbanisme et de construction. La combinaison des villes et des paysages agricoles et pastoraux associés constitue un environnement culturel fossile complet.

Les vestiges des établissements et paysages agricoles du désert nabatéen sont le témoignage du pouvoir économique de l'encens à l'origine d'une longue route allant de l'Arabie à la Méditerranée à l'époque hellénistique et romaine, laquelle a favorisé le développement de villes, de forts et de caravansérails pour contrôler et gérer cette route. Ils donnent également une image complète de la technologie nabatéenne sur plus de cinq siècles d'urbanisme et de construction, et témoignent des innovations et du travail nécessaires pour créer un système agricole complet et durable dans des conditions désertiques rudes, comme l'attestent en particulier les ouvrages sophistiqués de conservation de l'eau.

Les villes nabatéennes et leurs routes marchandes apportent un témoignage éloquent de l'importance économique, sociale et culturelle de l'encens dans le monde hellénistique et romain. Les routes étaient également un moyen de passage non seulement pour l'encens et d'autres marchandises mais aussi pour les hommes et les idées.

Les vestiges presque fossilisés des villes, des forteresses, des caravansérails et des systèmes agricoles sophistiqués s'étendent le long de la Route de l'encens dans le désert du Néguev. Ils témoignent de la réponse remarquable apportée à un environnement désertique hostile qui s'est épanouie pendant cinq siècles.

Les villes et les forts combinés à leurs routes marchandes et à l'arrière-pays agricole, donnent une vue d'ensemble très complète d'une civilisation du désert s'étendant le long d'une route marchande. Les vestiges de tous les éléments qui composent les établissements - villes, forts, caravansérails et paysages agricoles - sont dans les limites du bien. Le développement limité de la région a fortement contribué à protéger les sites du développement. Aucun des attributs n'est menacé.

Pour l'essentiel, les vestiges des villes, des forteresses et des caravansérails ainsi que les paysages expriment parfaitement la valeur universelle exceptionnelle du bien en tant que témoignage et illustration de la prospérité du commerce de l'encens nabatéen.

Il est reconnu que les villes de Mamshit et Haluza ont fait l'objet, dans le passé, d'interventions qui ont mis en péril leur authenticité. Dans le cadre des initiatives actuelles de gestion, les reconstructions effectuées à Mamshit et basées davantage sur une intention scénographique que sur une approche scientifique ont été supprimées en 2005. Les chantiers de fouilles effectués à Haluza, où les travaux de consolidation ont été en partie insuffisants, ont été comblés courant 2005 - 2006.

Besoins en matière de protection et de gestion

La totalité du bien est la propriété de l'État. Il est protégé par la législation nationale, tous les éléments qui le composent se trouvant dans des parcs nationaux ou des réserves naturelles.

La Direction israélienne de la nature et des parcs gère le bien au quotidien, tandis que la Direction israélienne des antiquités s'occupe des activités de conservation et de fouilles des structures classées.

Toutes les finances proviennent du budget de la Direction israélienne de la nature et des parcs, lui-même alimenté par les recettes du site, les ventes et une subvention de l'État. Les quatre villes ont chacune leur budget propre. Les années de faibles recettes, les fonds sont consacrés exclusivement à l'entretien et à la protection, la conservation n'étant assurée que lorsque des fonds extérieurs sont disponibles.

Il faut mettre en place pour l'ensemble du bien, mais aussi pour chacune des villes importantes, une stratégie archéologique pour la recherche archéologique, l'inventaire non destructif et les approches de stabilisation et de réparation.

Les villes nabatéennes du Néguev et leurs voies commerciales témoignent de manière éloquente de l'importance sociale et culturelle de l'encens pour le monde hellénistique et romain. Ces routes assuraient évidemment la circulation de l'encens et d'autres denrées, mais aussi celle des hommes et des idées. Les vestiges de villes, de forts, de caravansérails et de systèmes d'exploitation agricole sophistiqués, le long de cette route, constituent une réponse qui a été remarquablement et durablement adaptée à un environnement hostile.

Les villes, forteresses, caravansérails et paysages agricoles fossilisés reflètent la prospérité du commerce d'épices nabatéen pendant cinq siècles, à partir du IIIe siècle av. J.-C., sur une bande de désert de 100 km de long s'étendant de Haluza, au nord-est, à Moa à l'est, sur la frontière jordanienne. Ils faisaient partie d'un réseau de voies commerciales qui transportaient l'encens et la myrrhe, à travers le désert, jusqu'à la côte méditerranéenne, à une distance de quelque 1 800 km. Ce commerce, suscité par la demande de biens de luxe des classes supérieures du monde hellénistique et romain, ne fut possible que grâce à l'excellente connaissance du désert des Nabatéens : ceux-ci savaient traverser un désert « infranchissable » et voyager dans le sud de la péninsule Arabique, un monde inconnu aussi bien des Romains que des habitants des côtes de la Méditerranée.

Les Nabatéens s'installèrent dans la zone du Néguev au VIe siècle av. J.-C., après que les Édomites eurent abandonné leur pays pour envahir les plaines de Judée, et s'enrichirent dans le commerce des épices. Les Romains essayèrent de prendre le contrôle de ce commerce, et leur hostilité obligea les Nabatéens à suivre de nouvelles routes situées au sud du territoire romain, et donc à traverser et à sécuriser le passage particulièrement hostile du Néguev. Ils y construisirent des villes et des forteresses pour défendre la route, et des caravansérails pour les voyageurs. C'est ainsi qu'ils furent amenés à coloniser le plus hostile des déserts, au profit de leur propre population et des caravanes de marchands. Au IIe siècle apr. J.-C., après la conquête de Pétra, toutes les villes nabatéennes ayant été annexées à la province romaine d'Arabie, l'époque du contrôle des routes nabatéen prit fin. Bien que le contrôle romain se soit traduit par deux siècles de prospérité pour les villes nabatéennes, incorporées au système défensif de l'Empire romain sous Dioclétien, il se traduisit par un déclin des routes de commerce que les Romains détournèrent par l'Égypte. La plupart des villes furent finalement abandonnées après la conquête arabe de 636 apr. J.-C. Elles sont en grande partie demeurées telles quelles aujourd'hui.

L'encens était utilisé en quantités considérables dans le monde hellénistique et romain, pour les temples, ou bien à des fins médicinales ou cosmétiques. La demande était si forte que son prix dépassa parfois celui de l'or. L'importance de la demande suscita des réponses élaborées : dans le Néguev, le commerce entraîna le développement de villes importantes dont la survie dépendit, pendant cinq siècles, de son trafic régulier.

Le bien inscrit sur la Liste du patrimoine se compose de sites représentatifs du contrôle nabatéen de la route de l'encens dans le Néguev, de la domestication du chameau au IIIe siècle av. J.-C. à son déclin au cours du IIe siècle apr. J.-C., avec l'occupation romaine de Pétra. Les sites se sont bien conservés grâce à leur abandon presque total au VIIe siècle apr. J.-C. Le bien se compose de quatre sections : le paysage et une section de 50 km de longueur de la route reliant Pétra à Gaza, entre Avdat et Moa ; la ville d'Haluza plus au nord, le long de la même route ; la ville de Shivta, juste à l'ouest de la route ; enfin, la ville de Manshit sur la route menant de Pétra à Damas.

Source : UNESCO/CLT/WHC

À partir du IIIe siècle avant J.-C. et jusqu'au IIe siècle après J.-C., les Nabatéens ont transporté l'encens et la myrrhe du désert d'Arabie à la côte méditerranéenne, sur une distance de quelque 1 800 km.

Ce commerce a été encouragé par la demande de produits de luxe dans les mondes hellénistique et romain. Il a été possible grâce à la connaissance du désert qu'avaient les Nabatéens, capables de le traverser malgré sa réputation de désert « infranchissable » et de se rendre ainsi dans le sud
de la péninsule arabique, à la source de l'encens, un monde inconnu pour les Romains et ceux qui vivaient le long de la Méditerranée.

Les Nabatéens se sont installés dans la région du Néguev au VIe siècle avant J.-C., lorsque les Édomites abandonnèrent leur pays et envahirent les plaines de Judée.

Les Nabatéens se sont enrichis grâce aux bénéfices du commerce. Les Romains tentèrent à diverses reprises de s'emparer de ce négoce : leur hostilité obligea les Nabatéens à prendre des routes évitant le territoire romain vers le sud, en traversant et en sécurisant ainsi quelques uns des territoires les plus difficiles du Néguev. Ils construisirent des villes et des forts pour défendre la route et des caravansérails pour accueillir les voyageurs. Pour assurer la subsistance de leurs populations et des caravanes marchandes, ils durent coloniser le plus dur des déserts arides rocheux.

Au IIe siècle apr. J.-C., toutes les villes nabatéennes furent annexées à la province romaine d'Arabie après la conquête romaine de Pétra. Les beaux jours du contrôle nabatéen sur les routes touchaient à leur fin.

Quoique le contrôle romain annonce deux siècles de prospérité pour les villes, à partir de leur incorporation au système défensif de l'empire
romain, sous le règne de Dioclétien, ce fut l'aube du déclin des routes marchandes, les Romains détournant le commerce par l'Égypte.

La plupart des villes furent finalement abandonnées après la conquête arabe de 636 après J.-C. ; elles sont demeurées fondamentalement intactes depuis.

Re: Le Néguev
21 avril 2011, 07:39
50.000 israéliens dans le Néguev malgré les missiles palestiniens

Plus de 500.000 israéliens ont quitté leurs maisons mercredi pour voyager sur les routes du pays… Avec pour seule destination, une journée de détente en famille ! Et 10% de ces touristes d’un jour à choisi le désert du Néguev comme endroit de villégiature, malgré les missiles et les roquettes lancées depuis Gaza sur les civils israéliens quasiment tous les jours.

Les vacances de pessah ont pris un bon départ dans les environs de Gaza, où un certain nombre de villes ont décidé de tenir des activités horticoles pour les visiteurs de tous âges.

Plus de 300 personnes ont participé au pic-nic géant de Bésor tandis que le Beersheba River Park accueillait son deuxième festival annuel “éclairons le Néguev” avec des spectacles théâtraux.

Mais une grande partie des activités proposées étaient aussi liées à l’agriculture. Beaucoup de Kibboutzim ont reçu des milliers de visiteurs et des centaines d’enfants ont pu aller découvrir veaux, vaches et poissons !

“Il était très important pour nous” explique Miri, mère de 3 enfants, “de venir dans la région. Le Néguev est magnifique et si en plus, il est sous la menace du Hamas, nous ne pouvions, mon mari et moi, que venir ici pour soutenir les habitants de la région.”

Même son de cloche du côté de Moshé, père célibataire de la petite Léa. “Je suis venu ici avec ma fille. J’aime cette région. J’aime ce désert. Pas besoin de partir à l’étranger, nous avons tous les décors en Israël. La montagne, la mer, le désert, les plaines agricoles… Mais si j’ai décidé de venir avec Léa dans le néguev, c’est aussi pour faire tourner le commerce de ces pauvres gens qui sont visés tous les jours par les terroristes.”

Pour Linor et son groupes de copines de 25 ans, “c’est l’occasion de faire la fête, au milieu de nul part ! Nous allons dormir ici. Nous allons faire un treck. Nous allons aller à la rencontre des bédouins. On va faire la fête ! Et s’il y a une roquette, on se mettra aux abris! Mais nous avons confiance en notre armée.”

Comme en tant de guerre, une sorte de solidarité nationale se remet en place petit à petit… Un mauvais présage mais qui réaffirme que les israéliens, en temps difficiles, savent s’unir et résister.


Jonathan-Simon Sellem
– JSSNews
Re: Le Néguev
21 avril 2011, 08:33
Re: Le Néguev
21 avril 2011, 08:56
UN TRAIN RAPIDE (PAS TROP ! ) POUR LE NEGUEV : Le TGV israélien n’aura rien de comparable avec le TGV français. Celui qui devra traverser le désert du Néguev ne dépassera pas les 170 km/h. - Par Jonathan-Simon Sellem - JSSNews



Le ministère des Transports a publié un appel d’offres pour construire une voie ferrée vers la cité balnéaire d’Eilat, au bord de la Mer Rouge. Le Ministre en charge du dossier, Israël Katz, a, au cours d’une conférence de presse, affirmé vouloir mettre en place un partenariat public-privé dans ce domaine afin de mener rapidement à terme ce projet. Le budget pour la planification du chemin de fer à grande vitesse vers Eilat fait partie du budget de 500 millions d’euros alloués à Katz dans le cadre des projets Netivei Israël.

Le TGV israélien n’a cependant rien de comparable avec le TGV français. Celui qui devra traverser le désert du Néguev ne dépassera pas les 170 km/h. Il reliera la ville de Beer Sheva à Eilat à travers 8 arrêts: Hatzeva, le Centre Sapir, Paran, Yahel, Yotvata, Timna, et Shahoret.

La construction de cette ligne va nécessiter de grands travaux puisque pas moins de 63 ponts et 5 tunnels vont devoir être construits pour acheminer plus de 3.5 millions de passagers par an vers le golfe d’Eilat.

Ce train a aussi une mission écologique puisqu’il devrait pouvoir prendre en charge les véhicule personnels et les marchandises. La ville de Beer Sheva est situé à 1 heure de Tel-Aviv en train, ce qui place désormais la Ville qui ne dort jamais à 3 heures d’Eilat (contre 5 heures en bus). Le train est aussi une alternative à l’avion (30 minutes) puisqu’il est beaucoup plus écologique, économique, et permet de profiter d’un paysage exceptionnel !
Re: Le Néguev
21 avril 2011, 09:26
Re: Le Néguev
12 mai 2011, 13:14
Un village d’Ethiopie dans le Néguev d’Israël - Par Jonathan-Simon Sellem – Pour JSSNews - 11 mai 2011

Le gouvernement israélien envisage de créer un nouveau village de style éthiopien dans le Néguev, où des immigrants volontaires de la nation africaine vivront, auront leur propre terrain et exploiteront des chambres d’hôtes, dans le but de s’intégrer parfaitement à leurs nouvelles vies dans l’État Juif et de vivre en travaillant sans dépendre d’aides économiques données aux chômeurs.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a exprimé son soutien pour l’idée, qui a été mise en avant par le ministre des Transports Yisrael Katz, et a demandé à ses conseillers à la recherche des moyens pour donner vie à cette initiative. Une discussion sur la question devrait être tenue dans les prochaines semaines par les autorités qui seront responsables de la mise en place du village. Après la réunion, le projet sera soumis à l’approbation finale des administrations publiques.

Le village devrait être construit près de la région de Halutziyot, où des Juifs qui vivaient à Gaza ont été réinstallés après le retrait unilatéral organisé par Ariel Sharon.

Selon le plan, chaque habitant du village éthiopien recevra une parcelle de terrain, où il pourra construire un logis touristique, une attraction ou de quoi faire de l’agriculture. Le gouvernement restera très présent puisqu’il dispensera des conseils sur tous les sujets demandés par les futurs habitants du village. Quelque 100 familles devraient être installées dans le village dans un premier temps, en attendant une possible expansion de ce dernier.

« Le but est de donner les caractéristiques d’un village qui sont propres à la culture éthiopienne, y compris un musée éthiopien, un centre culturel, un restaurant éthiopien, des plantations agricoles et des chambres d’hôtes », a dit Katz. « Jusqu’à présent, les immigrants d’Éthiopie ont été dispersés dans les centres d’absorption. Ici vous pouvez avoir un village éthiopien avec tout son patrimoine culturel. Je veux que ce village soit la fenêtre des immigrants éthiopiens, un lieu dont ils peuvent être fiers. »


Source : [jssnews.com]
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