Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

Les Juifs, peuple ou religion ?

Envoyé par lapid 
Les Juifs, peuple ou religion ?
21 mai 2011, 08:06
Les Juifs, peuple ou religion ? - 1ere Partie - Par Liliane Messika - Pour Primo - 20 mai 2011

On dit souvent que là où il y a deux Juifs, il y a trois partis politiques, trois synagogues et trois façons de se sentir juif. Ce n’est pas vraiment de l’humour, ou alors de l’humour juif.

Mais c’est d’abord une constatation qui explique que le fait juif soit largement incompréhensible. Notamment à cause de la confusion entre religion et peuple, qui dans le cas des Juifs, portent le même nom.

Alors, les juifs sont-ils adeptes d’une religion au même titre que les catholiques ou les hindouistes, ou bien sont-ils un peuple, comme les Français, les Espagnols ou les Arméniens ? Autrement dit, leur met-on une majuscule ou pas ? L’enjeu orthographique est de taille !

Ce qui se conçoit bien s’énonce...

Le seigneur des dictionnaires, le Larousse définit ainsi le peuple : « Ensemble de personnes vivant en société sur un même territoire et unies par des liens culturels, des institutions politiques : le peuple français. Communauté de gens unis par leur origine, leur mode de vie, leur langue ou leur culture. Exemple : La dispersion du peuple juif ».

Une autre définition, tirée du « dictionnaire de l’internaute » s’intéresse autant au groupe qu’aux individus qui le constituent : « un peuple désigne une population entière, la somme des individus qui forment à un moment donné une communauté historique partageant majoritairement un sentiment d'appartenance durable. Ce sentiment d'appartenance peut venir de l'une au moins de ces caractéristiques : un passé commun (réel ou supposé), un territoire commun, une langue commune, une religion commune. »

On voit là une dimension individuelle qui fait que les membres du groupe se reconnaissent comme tels à travers l’adhésion à un passé commun. Peu importe que celui-ci soit fait d’Histoire ou de légendes : ce qui compte c’est l’adhésion.

Peuple + adhésion = identité nationale ?

Le débat sur l’identité nationale française tourne au pugilat médiatique quotidien : en débattre serait déjà, en soi, un crime. Or, même si les motivations du gouvernement à entamer ce débat sont malhonnêtes, même si la question donne lieu à des déclarations fétides, il n’est pas inutile d’en examiner le fond.

Retour au Larousse pour la définition de nation : « Ensemble des êtres humains vivant dans un même territoire, ayant une communauté d'origine, d'histoire, de culture, de traditions, parfois de langue et constituant une communauté politique. »

La nation se distingue donc du peuple par la dimension politique. Une nation est une communauté humaine ayant conscience d'être unie par une identité historique, culturelle, linguistique ou religieuse et disposant de sa souveraineté.

En tant qu'entité politique, la nation est un concept né de la construction des grands Etats européens. C’est une communauté caractérisée par un territoire propre et organisée en Etat. Elle a une existence légale : c’est la personne juridique constituée des personnes régies par une même Constitution.

Mais ces critères ou une partie d'entre eux (identité historique, culturelle, linguistique, religieuse, géographique) ne peuvent à eux seuls caractériser une nation.

Il faut les compléter avec un système de valeurs, souvent résumé en une devise et qui repose sur un contrat social implicite entre les membres de la nation.

De la même façon que le peuple est constitué des personnes qui ont envers lui un sentiment d’appartenance, certains sociologues considèrent que le seul critère déterminant de la nation est subjectif : il faut que les membres d'une communauté soient convaincus qu'ils relèvent d'une même appartenance nationale.

L’identité nationale est un truisme

C’est une banalité, une évidence, la française comme les autres.

Depuis 1789, la devise de la France est Liberté-Egalité-Fraternité, trois valeurs absolues auxquelles s’est ajoutée, en 1905, la laïcité.

Pendant la parenthèse de Vichy, la devise a été remplacée par Travail-Famille-Patrie, pour traduire la redéfinition du contrat social, la fin des droits, auxquels se substituent des devoirs. Finies la liberté, l’égalité et la fraternité, mais le travail est exalté, le citoyen recentré sur sa famille définie comme un microcosme de la nation et sur la patrie, qui exige des sacrifices.

Les réactions passionnelles au débat sur l’identité française occultent totalement le fond, qui est pourtant facile à résumer : le contrat social français se définit par Liberté-égalité-fraternité-laïcité. Tous les citoyens y adhèrent-ils ? Si ce n’est pas le cas, quels moyens à court, moyen et long terme, mettre en œuvre pour le faire respecter ?

En lieu et place de quoi, les « élites » monopolisent l’espace public en affirmant que cette seule évocation relève du fascisme.

Il n’en a pas toujours été ainsi : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation » (Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen). « National » n’est pas forcément un gros mot comme dans « Front national ». Cela peut aussi être une brillante aspiration : « éducation nationale ».

Le peuple est, avec le territoire et l'organisation politique, l'un des trois éléments constitutifs de l'État.

Dans quel état est l’Etat !

Etymologiquement, « état » vient du latin status, être debout.

Avec une majuscule, il désigne la personne morale de droit public qui, sur le plan juridique, représente une collectivité, un peuple ou une nation, à l'intérieur ou à l'extérieur d'un territoire déterminé sur lequel elle exerce la souveraineté.

L'Etat est la forme la plus élaborée de la vie commune d'une société humaine.

Il exerce son pouvoir par le biais du gouvernement et dispose d'un certain nombre de monopoles comme l’utilisation légitime de la force (police pour faire respecter la loi, armée pour se défendre contre les autres nations), la frappe de la monnaie et la collecte des impôts...

L'Union européenne est une organisation supranationale constituée d'Etats membres, mais elle-même n'est pas un Etat car elle ne possède que certains de ses attributs.

Le lien qui unit les Juifs définit-il un peuple ou une religion ?

Lorsque Hitler a mis en place la « solution finale », il s’agissait d’exterminer toute personne ayant « du sang juif », quel que soit son âge, son sexe, ses opinions ou sa religion : les athées étaient déportés, les Juifs convertis depuis 2 générations également puisqu’il suffisait d’avoir un grand-parent sur 4 identifié comme « juif ».

Hitler et les nazis considéraient les Juifs comme un peuple, qu’ils nommaient « race ».

Etrangement, c’est eux qui ont inspiré, a contrario, le Larousse pour la définition de race : « 1) Catégorie de classement biologique et de hiérarchisation des divers groupes humains, scientifiquement aberrante, dont l'emploi est au fondement des divers racismes et de leurs pratiques. 2) Subdivision de l'espèce humaine en Jaunes, Noirs et Blancs selon le critère apparent de la couleur de la peau. 3) Population animale résultant, soit par isolement géographique, soit par sélection, de la subdivision d'une même espèce, et possédant un certain nombre de caractères communs transmissibles d'une génération à la suivante. »

Dans la classification générale du vivant, on parle d’espèces pour regrouper toutes les populations interfécondes et dont la descendance peut elle-même se reproduire. La notion de race se base, elle, sur la notion de « gènes communs et exclusifs à un groupe d’individus ».

Des races humaines ?

Aucune population humaine ne possède exclusivement des gènes propres. Les Homo sapiens forment une seule et même espèce. Les différences anatomiques que l’on perçoit, par exemple entre un Asiatique et un Européen, ne sont que l’expression plus ou moins forte de gènes communs.

Cette mixité génétique dans l’espèce humaine est si forte que si un Parisien doit recevoir un don d’organe, il a autant de chance de trouver un donneur compatible dans sa rue qu’en Afrique, parce que les populations humaines forment un seul et même groupe taxinomique, une seule espèce.

Les gènes n’ont donc aucune utilité dans une démarche « de haut en bas » qui isolerait des groupes au sein de l’espèce.

En revanche, ils présentent un intérêt certain dans le sens inverse, « de bas en haut », de l’individu vers le groupe : ils permettent de retrouver des caractères communs à des individus, d’identifier les liens parentaux, notamment dans les recherches en paternité.

Vu du zoo, un gouffre sépare l'homme du chimpanzé.

Vu du labo, l'écart est infime : leur patrimoine génétique ne diffère que par quelques détails répartis sur un fil d'ADN. Des détails qui font que l'homme marche sur deux pattes, que son cerveau lui donne accès au langage articulé, alors que le chimpanzé fait le singe et résiste mieux au cancer que son cousin humain.

Alors quel est le propre de l’homme ?

Vercors, dans son roman « Les animaux dénaturés » a proposé une définition : des anthropologues à la recherche du chaînon manquant (l’hypothétique créature intermédiaire entre l'homme et le singe) le découvrent à l’état de population primitive encore vivante qu’ils surnomment « Tropi ».

Un homme d'affaires, qui considère les Tropis comme des animaux, les fait travailler dans son usine. Du coup les anthropologues interviennent car ils y voient un esclavage. Mais les Tropis sont-ils des hommes ? Question insoluble puisque la définition de l’humain n’est pas écrite dans la loi.

Ce qui définit une race étant l’interfécondité de ses membres, les anthropologues décident de tester si les tropis sont interféconds avec les singes ou avec les hommes.

Mais les Tropis étant par définition l'intermédiaire entre l'homme et le singe, les inséminations artificielles se révèlent fécondes dans les deux cas. Il est difficile de définir leur statut et donc leurs droits.

Pour forcer les autorités à prendre position, le découvreur des Tropis tue le rejeton de la femelle fécondée avec son sperme et qui est, techniquement, son fils biologique. Le procès est l’occasion de définir ce qui fait la spécificité humaine.

L’auteur, Vercors, choisit de tracer la frontière entre le non-humain et l'humain sur la préoccupation d'un au-delà. L’humain, c’est celui qui a accès à la transcendance.
...A SUIVRE...

Source : [www.primo-info.eu]
Re: Les Juifs, peuple ou religion ?
25 mai 2011, 15:57
Les Juifs, peuple ou religion ? - 2ème Partie - Par Liliane Messika - Pour Primo - 23 mai 2011



Ne pas confondre aspiration à la transcendance et religion

Pour le Larousse, la religion est un « ensemble déterminé de croyances et de dogmes définissant le rapport de l'homme avec le sacré », et par extension « l’ensemble de pratiques et de rites spécifiques propres à chacune de ces croyances. »

Une religion particulière est définie par les éléments spécifiques à une communauté de croyants : dogmes, livres sacrés, rites, cultes, sacrements, prescriptions en matière de morale, interdits, organisation, etc.

Elle se décline dans trois ordres d’organisation : le sentiment religieux (la foi) est d’ordre individuel, les pratiques et les rituels d’ordre collectif et l'union dans une même communauté de ceux qui partagent une même foi (l'Eglise), est d’ordre organisationnel, autrement dit politique.

Alors les Juifs ? Une religion ?

Partagent-ils la même foi ? La réponse est non : un grand nombre de Juifs se revendique comme juifs mais n’ayant pas la foi, également comme athées.

Partagent-ils les pratiques et les rituels spécifiques à leur croyance ? Non, évidemment puisque la croyance n’est pas leur point commun. De surcroît, l’une des caractéristiques du judaïsme est le questionnement. S’en suit une multiplicité d’interprétations qui donne lieu à des pratiques variées.

Adhèrent-ils à une église, une communauté régissant leur sphère spirituelle ?

Cette seule idée est risible pour qui a déjà assisté aux débats sur les élections du Consistoire. Il n’existe pas de hiérarchie religieuse dans le judaïsme, les orthodoxes ne reconnaissent pas les libéraux et nombre de Juifs croyants n’ont qu’un rapport annuel avec une synagogue. 2 Juifs, 3 judéités, on vous dit !

Les Juifs répondent-ils à la définition d’un peuple ?

Sont-ils la somme des individus qui forment à un moment donné une communauté historique partageant majoritairement un sentiment d'appartenance durable ?

Clairement oui : il y a mille et une façons de se sentir juif, mais leur point commun est qu’ils se reconnaissent comme tels.

Ce sentiment d'appartenance leur vient-il d’un passé commun (réel ou supposé), d’un territoire commun, d’une langue commune ou encore d’une religion commune ?

Un passé commun très prégnant même chez les Juifs athées

Le passé commun des Juifs, réel ou fantasmé, est celui de ce qu’on appelle la « civilisation judéo-chrétienne ».

Il est relaté dans la Bible, il définit une morale (les dix commandements sont l’inspiration directe du préambule de la Déclaration des droits de l’Homme) et il sert aujourd’hui de Constitution à l’Etat d’Israël qui, fondé sur les principes du Droit britannique, n’en possède pas.

Pour mémoire, le passé qui fonde le peuple et l’Etat juifs est constitué d’événements commémorés chaque année depuis trois millénaires et qu’on peut résumer en quelques dates et prénoms.

Vers -1250, Moïse conduit les Hébreux d’Egypte à Canaan, aujourd’hui Israël. Vers -1000, David, deuxième roi d’Israël, conquiert Jérusalem et y établit la capitale de son royaume.

Vers -970, son fils Salomon lui succède. Lorsqu’il monte sur le trône, le pays s’étend de l’Euphrate à Gaza. Il construit le Premier temple dans sa capitale, Jérusalem, pour abriter l’Arche d’Alliance qui contient les Tables de la Loi.

À sa mort, son empire est divisé entre ses héritiers : le royaume d’Israël au nord et celui de Judée au sud. Ils sont détruits par des guerres régionales, le dernier en date, celui de Judée, en -587.

Mais 30 ans plus tard, la Judée tombe sous la coupe du roi perse Cyrus, qui autorise les Juifs à retourner à Jérusalem. Ils se réorganiseront en royaume sous la conduite des Maccabi (165 – 37 av. J-C).

En tout, l’Etat juif a duré un millier d’années. Les caractéristiques d’un Etat sont le régime politique, la capitale et la monnaie. Celles de l’Etat juif étaient la royauté, Jérusalem et le shekel, avec un autre point commun aux citoyens : la religion juive.

Le territoire commun témoigne

La présence juive a été ininterrompue en Israël, même aux époques où les conquérants régionaux y interdisaient toute présence juive.

L’espoir d’un retour a été intégré, depuis la fin du Royaume de Judée, aux rites religieux soudant alors le peuple juif : « l’an prochain à Jérusalem », bris du verre lors d’un mariage pour symboliser la destruction du Temple, etc.

Le sionisme - d’abord prophétique (avec Osée) puis politique depuis Herzl (1895, affaire Dreyfus) - a entretenu le lien avec ce territoire et pas un autre.

Et c’est celui où l’Etat d’Israël est venu succéder, après une interruption de vingt siècles, au Royaume d’Israël.

La langue commune a été pendant les deux millénaires d’exil réservée aux prières. Elle a ressuscité en même temps que l’Etat et on en trouve des traces dans toutes les langues que les Juifs ont parlées dans leur exil (yiddish : mélange d’allemand médiéval et d’hébreu, ladino : mélange d’espagnol et d’hébreu, judéo-arabe : mélange d’arabe et d’hébreu).

La Bible à l’épreuve de la génétique

Il existe donc un peuple juif au sein duquel une majorité d’individus partage une foi commune qui se traduit par la religion du même nom. Mais ce n’est pas tout…

Un professeur de génétique moléculaire canadien, Karl Skorecki, a fait des découvertes troublantes.

D’habitude, le Pr Skorecki se concentre sur les marqueurs du cancer et les thérapies anticancéreuses. Mais il est tellement passionné par son domaine qu’il a voulu appliquer la génétique à un champ original : la généalogie.

C’est ainsi qu’il a découvert que 40% des Juifs ashkénazes peuvent retracer leurs origines jusqu’à quatre mères fondatrices qui ont vécu en Europe il y a un millier d’années.

L’idée lui est venue en écoutant officier un rabbin séfarade : il s’est demandé ce que lui, fils unique de rescapés de la Shoah issu de la tribu des Cohen (qui constituent les prêtres dans la religion juive) avait de commun avec cet autre juif également Cohen puisque rabbin.

Il s’est dit que même si leurs généalogies paternelles étaient séparées depuis au moins un millénaire, leur tradition biblique orale se référait à un ancêtre mâle commun remontant à plus de cent générations.

En effet, d’après la tradition, le statut de prêtre, donc de Cohen, a été conféré à Aaron et à ses fils et est passé de père en fils depuis l’époque de l’Exode.

Comme le Pr Skorecki est un scientifique et que la généalogie est en quelque sorte son outil, il a testé son hypothèse : partant du principe que si la tradition disait vrai, il a pensé qu’il trouverait chez les Cohen un marqueur génétique qui serait plus fréquent chez eux que dans l’ensemble de la population juive.

La réponse est dans le chromosome Y

Ce chromosome détermine le sexe masculin et consiste presque entièrement en un ADN qui passe de père en fils sans être recombiné.

Cela veut dire que l’information qu’on trouve sur le chromosome Y d’un homme qui vit au XXIe siècle est grosso modo la même que celle qui figurait sur le chromosome Y de ses lointains ancêtres mâles (les exceptions étant de rares mutations).

Le test du Dr Skorecki lui a permis de mettre en évidence un groupe de six marqueurs chromosomiques sur 97 des 106 Cohens qu’il a testés. Des calculs basés sur les variations des mutations ont permis de rattacher ces hommes à un ancêtre commun vivant 106 générations auparavant, c’est-à-dire il y a 3300 ans, au moment de la sortie d’Egypte.

Il a aussi découvert que ces marqueurs génétiques étaient présents aussi bien chez les Cohen ashkénazes que sépharades, ce qui confirme que leur ancêtre commun vivait avant la séparation entre les deux communautés il y a plus de mille ans.

Cohen, Lévy, même combat !

Le professeur Skorecki a fait d’autres découvertes grâce à la généalogie moléculaire : ses dernières études apportent des preuves génétiques de l’existence d’une origine paternelle commune à toutes les communautés juives.

C’est ainsi qu’il a mis au jour une signature génétique inhabituelle, que l’on croyait originaire d’Asie centrale, chez la plupart des Lévy d’ascendance ashkénaze.

D’après lui, ils descendent tous d’un homme qui a vécu il y a mille ans quelque part entre la Caspienne et la Mer Noire. On ne sait pas s’il était originaire de la région ou s’il y avait émigré, mais ce qui est sûr, c’est que l’époque et l’endroit correspondent à ceux du mythique royaume Khazar.

On a retrouvé la tribu perdue

La découverte la plus surprenante de Skorecki se situe en Afrique, dans la tribu Lemba. C’est une tribu – un peuple - de 70 000 membres, aujourd’hui majoritairement chrétiens, qui vit entre l’Afrique du Sud, le Mozambique, le Malawi et le Zimbabwe.

Des chrétiens dont la tradition orale revendique des ancêtres juifs : les pères fondateurs auraient été des Juifs menés par un homme nommé Buba, qui serait arrivé en bateau depuis l’Afrique de l’est.

Contrairement à tous leurs voisins, les Lemba respectent de nombreuses traditions juives, notamment les prescriptions de la cacherout, la circoncision et le respect d’un jour sacré par semaine.

Et un nombre significatif de Lemba mâles porte des marqueurs de la même signature génétique que celle découverte chez les Cohen contemporains.

La généalogie moléculaire n’est pas une science exacte

Mais d’après Skorecki, elle est aussi fiable que l’archéologie ou l’étude des fossiles. En tout cas, elle apporte un éclairage inattendu sur la question « les Juifs : peuple ou religion ? »

La religion n’est qu’une des composantes de ce qui constitue les Juifs en tant que peuple. Le projet d’Hitler d’exterminer « la race juive » prenait en compte les critères qui déterminent un peuple et non une religion.

Ouvrons une parenthèse pour remarquer que ce sont les critères du nazisme qui ont déterminé, a contrario, ceux qui permettent de bénéficier de la Loi du retour en Israël : sera accueillie dans l’Etat juif et recevra la nationalité israélienne toute personne qui court un risque selon les critères qui ont prévalu pour l’extermination de six millions de Juifs ou de gens considérés comme tels.

Toute autre personne qui souhaite acquérir la nationalité israélienne doit faire les démarches administratives qui ont cours dans tous les pays du monde.

Au temps pour la loi « raciste »...

Pour en revenir à la question des origines, si au sens biologique moderne, il n’existe qu’une seule race humaine, au sein de cette espèce unique, des caractéristiques communes sont déterminées par les gènes, ce que la science de 1933 n’avait même pas imaginé.

Apparemment, nous sommes au début d’une recherche en paternité collective qui pourrait apporter les preuves scientifiques du récit biblique.

Une perspective qui devrait réjouir aussi bien les Juifs que les chrétiens et les musulmans, non ?
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved