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Nah’qil’qom noq’ta…. Ye
ness…bél le’ghouat ââ'rabiya mkhalta b'klèm mta nah’nou…
Je vous raconte une anecdote mes amis, en langue arabe matinée de juèdo…
Baba Deidou, allah yarh’mou, qen mya’bi bkh’ar’ief…mta qbél..
Mon pére, Z’al, était plein d’histoires d'avant.
‘..Nâr yè ouldi fél ha’ra qen oue’hed ra’jel, sah’bi bou familia ou’nis’tiyè
néch mneh ou me’dian….Ehnè nr qa’yâd fi ha’nou’ti mta Bab Cartagène ou jé’lli,
eh’de a’bet alla eh’de…
Jit mââ kot’lou…’ Yè Mridekh ech’biq ra’sseq ou’eti ou en dalli met’ha’yar… ?’
‘…Un jour, mon fils… ! Dans notre quartier de la HARA, il y avait un monsieur,
un ami, père de famille honnête, très brave et religieux…Alors que je vaquais à
mes occupations, dans ma boutique de la rue Bab Carthagène, il vint me voir,
l’air triste…Je lui demandais
‘…Mridekh.. ! Quelle la cause de ton état, tu sembles pérturbè… ’
‘..Yè Deidou… !’ Qalli Dem’yatou fi aï’nou… … ! En’ti narf’eq te’oue se’nè’ouét
ou nar’fèq rajel.. ! En hab en qo’loq ha’jjè, ha'jè elli ra’det’ni me’ghir
saq’in ou mé’ghir yi’din… !’
‘…David… !’ Me dit t’il…Avec une larme qui pointait au coin des yeux… !’ Je
voudrais te dire quelque chose, une chose qui me laisse sans bras ni pieds…!'
Mrid’ekh qââd ou yah’qi él baba él mochq’la gbi’ra e’lli smâ’ââ mââd él ji’rène
hou’mè…
Je’boulou khbar mchoum…Ouldou, el lekh’rèni, amrou tlèt’tèch nââm mé’chi fel
tni’yè elli mouch béyè, touyiba…. ! Baba i tssa’nèt fi ou jè mââ, qif Mridekh
ouffè hqai’tou, ou qallou ‘…Er’ja el da’rèq té’ouè net’là bél mou’ssiba eh’di…
!’
Mridékh s’est assis et commença son récit, son souci majeur que lui ont rapporté
les gens de son quartier, le voisinage sur son dernier fils de 13 ans qui
suivait une mauvaise pente, celle de la pédérastie… !’
Mon père écoutait attentivement et lorsqu’il eut termine sa narration, il lui
dit...
’..Rentre chez toi et je vais m’en occuper…’ !
Yé’khir nââr mél narat, ââ’la tya’dièt Maurice, ould Mridekh…. ! Jè baba mââ
qa’llou...
‘…Ijjè yè ouldi, âândi hajè bél en qou’la’lèq… !’
El tflol, méghir niyè, tkhal mââ baba fél sqi’fa, ou ou'hè mézèl qif sa’qar el
bab ourra ou jè baba ââ’ti triha elli amrou mââ ya’ta el louled… ! Khèlè fi
hallè.. !’
Alors voilà qu’un jour, il tombe sur, ,nez à nez avec Maurice, ce fameux fils… !
Mon père lui dit’… Viens par là, j’ai une chose à t’entretenir...Le garçon, sans
méfiance, suivi mon père dans un patio. Il ferma la porte derrière lui et là il
lui donne une raclée mémorable, laissant le jeune homme dans un piteux état..
Ehdèq nâr ouhdè nâr… !
Depuis ce jour tout rentra l’ordre.
Passent les années et voilà qu’un jour alors que j’étais assis sur le seuil de
ma boutique du faubourg du Temple, sirotant un thé avec kif et ‘ennivrance’
(baba âand bou alla francisi) , un grand monsieur s’arrête, cachant le soleil à
ma vue. Je me suis levé par politesse pour le saluer. Il me dit…’…Ne serait tu
pas le fils de Ayouche… ?’ ‘…Oui monsieur.. !’
Il me regarda et tout en dandinant sa tête de droite à gauche il répondit…’ Ton
père m’a sauvé d’une grande chose.. !’ Je lui demandais alors…` ….De quoi t’a
t’il sauvé… ? tu a été malade… ?’ Il me rétorqua…`…Non… ! Il m’a rendu un homme
et aujourd’hui je suis grand-père… !’
Chef’ni ou dar’dè bra’ssou ou qa’lli el ha’jè eh’di.. ‘…Bouq, allah yar’hmou,
mé’nani mél ha’jè gbira… !’ Jit kot’lou ‘…Qi’fèch men’ââq baba… ! Qent mrid.. ?’
Oue’jeb’ni ou qalli ‘…Lè.. .. ! Ra’déni ra’jèl ouel lioum âândi hfi’dat… !’
El salem ââlikom...Ou baraqat ellah..
Je vous salue en vous souhaitant, que la bénèdiction de D ieu soit sur vous.
J’avais tout compris.
Au revoir.
Albert
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