|
|
Né
en 1930, Monsieur Robert Sââdoun a fait ses premières études à l'école
de la Goulette. Il décrocha son certificat d'études en 1940 et son bac en
1948. Très féru en danse
latino/américaine, dans la spécialitè Tango et Rumba, il enseigna pendant
de nombreuses années à toute une génération ce qu'on appelle un pas devant
et un pas derrière chez lui à la maison, sous l'œil inquisiteur de sa maman
Marie . Je vous rappelle à cette occasion que la chanson de Férid El Etrèche,
Boussat El Rih, a été inspirée par la famille. Il était la coqueluche des
jeunes filles de son époque.
Après les évènements de BIZERTE, Monsieur Robert Sââdoun, émigra en
France, et s'installa à Belfort où il enseigna, ces danses enivrantes. Au
plein milieu de sa gloire, il décida de faire de la politique et présenta à
la Sorbonne un thèse sur la politique des petits pas, un pas en avant un pas
en arrière . Monsieur Kissinger, rappelez vous s'en inspira, largement dans
sa politique étrangère.
Sa thèse éditée en milliers d'exemplaires fit le tour du monde et fut
traduite en 25 langues. En 1988.
Je me demande d'ailleurs pourquoi son nom ne figure pas parmi les tunes célèbres…!
Bref; ce professeur aujourd'hui agèe de 73 ans, vaquent toujours à ces
occupations à Paris. Il est à la retraite. Ses petits enfants, âgés de 18
ans et 16 sont des champions de ces danses au point qu'ils ont été retenu
pour le concours mondiale de Danses Sud- Américaines qui se déroulera en
Allemagne, plus précisément à Francfort, le 23 Octobre de cette année. Une
unique représentation sera donnée au Bataclan, en présence du grand rabbin
Sitruk et d'autres personnalités dans le courant de l'année 2004.
Grand ami du Che….Pas Guévara mais …Venement, il ne faudra pas rater cet
évènement.
Monsieur Saadoun est avec le cache col en plein étè..assis dérrière en
tricot sombre.
Témoignage d'un ami qui l'a bien connu, il était ce jour là assis au mag
quand notre professeur vint me rendre visite...
DANS LA SERIE « LES TUNES CELEBRES. »
Un garçon ignoré parmi les célébrités Tunes, j’ai
parlé de mon ami Robert Saadoun.
J’ai eu l’immense plaisir de le voir arriver un jour dans ma boutique.
Je vais vous relater son parcours exceptionnel, depuis la Goulette jusqu’à
Paris.
A la Goulette il organisait dans son appartement, des cours de danse, pour
initier les filles de familles aux joies du tango, de la rumba ou de la valse.
Il avait acheté un tourne-disque Teppaz, sur lequel tournaient des disques en
vinyle (78 tours), comportant des chansons de Dalida, Gloria Lasso ou Dario
Moréno.
Ses cours étaient dispensés sous l’œil inquisiteur de sa mère, Marie,
femme au fort caractère, connue pour ses sorties et ses mots qui auraient
fait rougir un charretier.
C’était une femme qui ne s’en laissait pas conter, elle était le maître
et la maîtresse de la maison.
Gare à celui ou à celle qui collait un peu trop pendant les cours, Marie était
là pour remettre de l’ordre.
Mon ami était chargé d’indiquer les pas : on l’entendait jusque dans la
rue, par la fenêtre ouverte, répéter cette litanie : « Deux pas en avant,
un pas en arrière. » ou bien alors : « Deux pas à droite, deux pas à
gauche. », le tout en fonction de la danse enseignée.
Précision de taille, mon ami Robert ne savait pas danser.
Quand mon ami jugeait que ses « élèves » connaissaient assez de rudiments
de danse, il leur conseillait d’aller se perfectionner sur les pistes de
l’Hacienda ou de Byrsa.
A l’avènement de l’indépendance de la Tunisie, mon ami ne voulant pas se
reconvertir à la danse du ventre, a fait ses bagages pour aller s’installer
avec femme et enfants, dans le territoire de Belfort.
Là, il eut la chance de rencontrer un autre homme, très grand danseur en
politique, notre national Che-événement.
Mon ami ayant appris que le député de sa circonscription était danseur, il
crut bon d’aller lui proposer des cours de perfectionnement.
Le Che lui expliqua que la danse qu’il affectionnait n’était pas servie
avec de la musique, mais avec des mots, qui le plus souvent sonnaient creux.
Les deux hommes sympathisèrent, au point que mon ami fut élu député et
entra à la Sorbonne comme professeur de danse-politique.
C’est lui d’ailleurs qui initia Dear Henry Kissinger à sa politique des
petits pas.
Merci l 'ami….
|