Les juifs de Tunis évoquent le nom de FRAJI CHAOUAT avec beaucoup d’admiration et de sympathie.

Fraji Chaouat est admiré pour ses chants en judéo-arabe qui ont été traduits en hébreu et diffusés en 1976 par Ephraïm Hazan.

Les juifs de Tunis avaient l’habitude de faire pèlerinage pendant le Hol Hamoed Soukot à Testour pour la Hilloula du rabbin.

Il composait des chants en arabe ; il composa un jour un chant en l’honneur du Bey de Tunis ; celui - ci fut tellement ému qu’il octroya au rabbin une pension mensuelle.

Le rabbin eut un jour la sensibilité d’écrire des «<<Tehelim>> , mais le roi David lui apparut en rêve et lui demanda d’arrêter sa tentative car les Psaumes de David ont été composés par le <<ROUAH HAKODECH>>.

Le thème principal de ses textes sont sur la GALOUT (exil) et la GUEOULA (délivrance). De ses compositions, il ressort qu’il était un fin connaisseur des textes de la kabale.

Sa ville de naissance : FEZ au Maroc ; d’où il vint vers 1700 avec son ami Rabbi Moshé CORCOS et s’étaient installés dans la ville de Béja.

On raconte que le shabbat précédant son décès, il dit au chef de la communauté que ses jours sur terre arrivaient à leur fin et qu’il quitterait ce monde le Motseï Shabbat..

Il pria Minha du Shabbat ; prit sa Séouda Chlichit, pria Arbit, fit la Avdala et il demanda à voir le chef de la communauté à qui il demanda après son décès de charger son corps sur sa monture et à l’endroit où l’animal s’arrêtera, l’enterrer à cet endroit. Après avoir exprimé son souhait il alla se coucher et il quitta ce monde par NECHIKA.

On respecta sa requête, mais en route un gardien décida d’empêcher de passer le cortège. .. . . . sa main se raidit et resta figée. On en informa le Bey qui vint avec ses serviteurs demander pardon au rabbin et de donner ordre de laisser passer le cortège. En route, il y avait une rivière à passer, le cortège la traversa comme sur une patinoire de glace.L’animal monture du Rav s’arrêta à Testour ; et c’est là que fut enterré le rav Fraji CHAOUAT.

A ses côtés fut enterré son ami rav Moshé CORCOS

Par Ruben Corcos