Sidra Devarim par Leon Masliah

DEUTERONOME du grec deuteros, deuxième, et de nomos, loi : nom donné au cinquième livre du Pentateuque et dans lequel sont notées les secondes et dernières lois édictées par Moïse (dictionnaire LE ROBERT).

Israël a traversé l'épreuve amère de l'errance de quarante ans dans le désert. Après toutes les révoltes, les doutes et les défis à l'autorité de Moïse, et après l'extinction de toutes la génération adulte sortie d'Egypte, en définitive ce sont leurs enfants qui auront le mérite de pénétrer en Terre Promise. Moïse doit mourir et c'est Josué qui dirigera la conquête. Moïse, notre Maître, homme juste et d'une modestie exemplaire, n'a pas jalousé son disciple Josué. Il a guidé le peuple d'Israël comme un père ses enfants. Aussi, avant de mourir, il a souhaité avoir une discussion avec ses enfants, ses disciples. Ceci pour leur rappeler les aspects tant positifs que négatifs de leur passé. Il a tenu à bien leur montrer quel devait être leur comportement tant moral que pratique. Il leur a répété, pour bien leur faire comprendre, la plupart des mitzvoth -préceptes- reçues au Sinaï, et celles nouvelles qu'il a tenu à leur enseigner.
Avant de s'éteindre, Moïse a béni chacune des tribus en fonction de sa spécificité, comme l'avait fait en son temps le patriarche Jacob. Tout ceci a été inclus par Moïse dans son cinquième Livre, " DEVARIM " autrement appelé " MICHNE THORA " - DEUTERONOME.

Le premier verset du premier chapitre précise que Moïse s'est adressé " à tout Israël ", sans exception. Son âge avancé ne l'a pas empêché de se faire entendre de tous, regroupés autour de lui, attentifs à chacune de ses paroles. De sorte qu'aucun de ses auditeurs ne puisse jamais prétendre ne l'avoir pas compris ou entendu : " Moïse se mit en devoir d'exposer cette
Thora " [Deutéronome I, 5].

Moïse a entamé son discours le premier jour du mois de Chevath de la quarantième année de la sortie d'Egypte, après avoir vaincu les deux redoutables rois amoréens, SIH'ON et OG, qui régnaient sur la rive orientale du Jourdain. Il a précisé que ces deux victoires n'ont été possibles que parce que Dieu était avec Israël : " et l'Eternel me dit : ne le (Og, roi du BACHANE)) crains point, car je le livre en ton pouvoir, lui et tout son peuple, et son pays ; et tu le traiteras comme tu as traité SIH'ON, roi des Amorréens, qui résidait à H'ECHBONE " [Deutéronome III, 2].

Le texte nous précise que OG " était resté des derniers " Rephaïm ", son lit, un lit de fer se voit encore dans la capitale des Ammoréens : il a neuf coudées de long et quatre de large " [Deutér. III, 11].(une coudée = 60 centimètres environ).

La sidra se termine sur deux versets d'assurances données par Moïse quant à l'issue de la conquête : " J'exhortai Josué, disant : " C'est de tes yeux que tu as vu tout ce que l'Eternel , votre Dieu, a fait à ces deux rois : ainsi fera l'Eternel à tous les royaumes où tu vas pénétrer. Ne les craignez point, car c'est l'Eternel, votre Dieu, qui combattra pour vous " [Deutér. III, 21 et 22]

N.B. J'ai écrit plus haut que ce chabbath s'appelle " CHABBATH H'AZONE ", ce dernier mot est le premier de la Haphtara,[Isaïe I,1], qui rappelle les fautes d'Israël, qui s'est livré à l'idolâtrie, l'injustice et le crime, ce qui a causé le désastre de la destruction du BETH HAMIKDACHE (Temple de Jérusalem) et de l'exil de Babylone, que nous commémorons par le jeûne du 9 AV, 10 août 2000.

CHABBATH CHALOM !

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