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Sidra " HAAZINOU "

 Nous venons juste de feter ROCH HACHANA, et à ROCH HACHANA on lit la Thora dans la sidra " VAYERA ", qui traite de la naissance et la ligature d'Itzhak. Nous invoquons cet épisode de la vie du patriarche Abraham, car il témoigne de la foi inébranlable du père du monothéisme en Dieu. Même le sacrifice du fils que venait de lui donner Sarah de manière quasi miraculeuse n'a pas arrêté Abraham dans son obéissance au Seigneur. Ce n'était qu'une épreuve, mais quelle épreuve ! Héritiers de cette foi en Dieu que rien ne saurait entamer, les enfants d'Israël se sont trouvés embarqués dans un partenariat avec le Dieu des patriarches qui a traversé LES MILLENAIRES sans prendre une ride.
Aussi, quand vient le Jour du Jugement de toutes les créatures -ROCH HACHANA-, conscients de nos imperfections, nous nous présentons devant Dieu avec humilité, et nous lui rappelons les mérites de nos ancêtres, qui se sont comportés de façon exemplaire vis-à-vis de l'Eternel. Dieu a eu confiance dans Abraham, car il savait qu'il transmettrait à ses enfants après lui l'amour de Dieu et l'observance des mitzvoth. C'est en la personne d'Isaac -Itzhak- que s'est concrétisée l'alliance d'Abraham, et c'est Jacob-Israël qui assumera les clauses de la Thora enseignée par Moïse, notre Maître.

L'avant-dernière sidra du Deutéronome consiste essentiellement en un cantique dans lequel Moïse, comme je l'ai écrit précédemment, appelle à témoins les cieux et la terre, les seuls dont l'existence durera tant qu'il y aura des hommes, et dont Rachi dit " si Israël est digne, les témoins viendront et les récompenseront : la terre donnera son fruit, la terre son produit, et les cieux leur rosée. S'ils se rendent coupables, la main des témoins les frappera en premier lieu… " Il fermerait les cieux, il n'y aurait plus de pluie, et la terre ne donnerait plus sa récolte " [Deutér. XI, 17] et ensuite " vous péririez bientôt " par la main des nations.

La beauté du texte hébreu est difficilement rendue en français, ou en toute autre langue, d'ailleurs. Mais, on peut approcher ses sublimes accents dans certains versets : " Dieu l'a trouvé [Israël] au pays du désert, dans la solitude hurlante et désolée, Il l'entoure, l'instruit, le garde comme la prunelle de ses yeux. Comme un aigle qui éveille sa nichée, qui survole ses petits, il déploie ses ailes, le saisit, le porte sur ses pennes. L'Eternel, seul, le conduit, à Ses côtés point de dieu étranger " [Deutéronome XXXII, 10-12]. Le verset de la conclusion rappelle qu'en fin de compte, malgré les errements d'Israël, Dieu finira par faire payer aux ennemis d'Israël, QUI SONT SES ENNEMIS, le prix de leurs forfaits : " Chantez, Nations, Son peuple, car Il venge le sang de Ses serviteurs, Il exerce la vengeance contre ses
ennemis, et apaise Son pays, Son peuple ! ". [Deutér. XXXII, 43].

Après avoir dit ce cantique aux enfants d'Israël, Moïse est invité par Dieu à embrasser du regard tout le pays de Canaan du haut du Mont Navo, en deçà du Jourdain. Après quoi, Moïse doit mourir " sur la montagne et être réuni à ses pères ", car il n'entrera pas en Eretz-Israël : c'est Josué, son disciple, qui mènera la conquête de la Terre Promise.

La prochaine sidra, " VEZOTH HABERAKHA " contient la bénédiction que Moïse donne aux enfants d'Israël avant de mourir : nous la lisons le dernier jour de CHEMINI ATZERETH, c'est-à-dire à SIMH'AT THORA, soit le 22 octobre 2000.

CHABBATH CHALOM !


Léon Masliah

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