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Traditions de Souccoth, 2ème partie


   

Si la première partie de Souccoth ne m’avait pas laissé beaucoup de souvenirs spécifiques des  traditions tunisiennes, la deuxième partie est au contraire assez riche et mérite une visite.

Le dernier jour de H’ol-Hamoé’d (les jours.. ‘non-fériés’, entre les 2 fêtes sacrées de Souccoth), c’est le soir de Hoshéa’na Rabba. C’est la Nbitta, où on veille toute la nuit à prier à la Synagogue. On disait que ce soir là, Dieu fermait le ‘Livre de la vie’ qu’Il avait ouvert la veille de Rosh Hashanna, pour ne le rouvrir que dans un an. Il fallait Lui adresser nos dernières sollicitations de meilleurs vœux  et de pardon pour l’année qui débute.

Pour nous les adolescents, c’était plutôt un défi de veiller toute la nuit et de tenir bon jusqu'à la fin de la prière du lendemain. On  essayait de passer cette nuit à faire la tournée des Synagogues du quartier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout en participant aux ‘lectures’ traditionnelles, on dégustait des gâteaux et du café dans chaque synagogue visitée. En chemin, entre ces lieux de prière, nous tenions un peu compagnie aux boulangers ou bien, nous  bavardions avec les marchands de beignets arabes. Ils se levaient très tôt pour préparer leur pâte et chauffer les fours pour la journée du lendemain. A l’aube, on finissait notre prière dans la grande synagogue de la Hafsia, je me rappelle  la cérémonie des H’avattot, cette tradition où l’on se tapait (délicatement) sur le dos avec les branches de Arava. A la fin nous prenions ces branches avec nous, pour en faire ‘profiter’ ceux qui n’étaient pas venus à la synagogue, des passants et surtout nos mamans qui étaient rentrées à la maison, à l’aube pour préparer les plats de la fête de Simh’at Thora.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si je me souviens bien de la Nbitta, dans la Capitale de mon adolescence, c’est plutôt le Sud de mon enfance qui revient pour me rappeler la fête de Simh’at Thora.

Ce soir là, on sortait tous les Sepher Thora hors des Heikhalot pour célébrer la lecture du dernier chapitre de la Thora en dansant. On fêtait en même temps celle du premier chapitre pour marquer qu’il n’y aurait pas de discontinuité ni relâche. Toute fin est aussi un début.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous admirions les grands, qui dansaient aisément avec ce lourd ‘coffret’ qui contient les rouleaux de la Thora. Il était couronné de Rimonim dorés et habillé de velours brodé. On nous prenait sur les épaules pour entrer dans la ronde des danseurs.. Cette ronde se répétait avec des interruptions, pour des prières et des chants, Sept Fois autour de la Teiva. C’étaient les Sheva-Hakaffot. Les femmes lançaient des sucreries et nous vaporisaient de parfums. Elles tenaient en main un bocal à long goulot (en argent ciselé et percé d’un petit trou au bout) qui contenait de l’eau de Cologne, du Ma-Zhar ou du Ma-Ouard. D’un geste généreux, elles dispersaient des gouttelettes parfumées, par-dessus de la tête des gens, en direction du Sepher Thora.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lendemain c’était la grande journée des ‘petits’, nous étions appelés, un à un, à ‘monter à la Thora’ (et sur un petit escabeau) pour lire, la première fois en public, quelques versets du Rouleau Sacré. Ces moments marquaient la fin de plusieurs semaines de préparations au Kettab avec le Rebbi local. Etant donné que personne ne savait quelle partie (3 versets) de la Parasha allait lui être achetée (aux enchères) par le papa, et que le Rouleau était écrit sans voyelles et sans séparation des mots, on devait apprendre toute la Parasha par cœur. Pour la fierté de la famille on devait savoir chanter sa ‘partition’ sans fautes, avec tous les Taa’mim et bien sur avec notre belle voix aiguë d’avant la puberté. Ce qui nous valait la bénédiction du papa et les baisers de la maman. Quelle joie et quelle fierté pour tout le monde!  Aujourd’hui, j’ai une  pensée tendre et un peu coupable envers toutes nos sœurs, et pour ce qu’elles devaient penser ce jour là de tous ces males, grands et petits.

Cela se terminait comme la veille, par les 7 rondes parfumées des ‘Sheva-Hakaffot’.

Pour certaines familles c’était aussi la fête des grands, la fête des H’atannim (mariés) d’un jour. Ceux qui avaient la chance de monter à la Thora pour la lecture du dernier chapitre,  étaient  appelés H’attan Bérakha, et ceux qui ont en reçu le premier chapitre  étaient les H’attan Béréshitt. Ces heureux élus (qui avaient payé assez cher pour acheter ce privilège) invitaient le public de leur synagogue pour une célébration bien arrosée, après la prière. Les mets étaient prêts, depuis la veille à la maison et le candidat était connu d’avance, malgré le jeu du suspense de la vente aux enchères traditionnelles.

 

Voir aussi Souccoth, le Palmier et le… Chameau, par Avraham Bar-Shay

    Avraham Bar-Shay (Benattia)

                                                               absf@netvision.net.il

 

           

 

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