(Le 14 Septembre 1909 après une traversée de 5 jours en Méditerranée, « Le Troubadour », quatre-mâts de 26 mètres d’envergure au départ de Tunis le 9 de chaque mois accoste toute voilure  baissée sous un soleil accablant dans le Port d’Alexandrie.

Albert moustachu, Emma chapeautée en descendent non sans avoir ordonné à leur cinq enfants de rester vigilants, de ne pas perdre de vue l’unique valise cartonnée qui sera celle avec laquelle quelques mois plus tard, en fin d’année scolaire, il faudra à nouveau plier bagages sans que cela dût être considéré comme aventure infructueuse, inévitable échec dont cousins et cousines sœurs et frères avaient prévenu le jeune couple du risque encouru à quitter la Noble Ville natale pour une Métropole où rayonnait certes l’esprit de la France et possédant un Phare universellement renommé

« est-ce une raison pour affronter les dangers d’une telle épopée ? »

et de surcroît avec une Epouse prête à mettre au monde son sixième Enfant !   .

Faisons bref : ce serait trop long de raconter comment se déroula l’installation, les premières commandes ( l’oncle Albert était Tailleur ), la Rentrée Scolaire au milieu des femmes voilées, les devoirs à la maison, les contacts avec les Professeurs de l’Ecole Française d’Alexandrie.. l’essentiel est de se souvenir que quelques années plus tôt 

Albert épousait Emma et qu’ils engendrèrent

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Famille de Claire Claire épouse Jacques ils engendrent Albert Albert épouse Anne ils engendrent Caroline Caroline enfante Laura elle épouse Jacky.

Famille de Moïse Moïse épouse Mary ils adoptent Sylvie Sylvie épouse Alain ils engendrent Ludovic Marielle Emmanuelle Ludovic épouse Iris ils engendrent Arié Khéren et Nathan

Marielle épouse Laurent ils engendrent Alexandre et Rébecca

 Famille d’Irène  Irène épouse Emile ils engendrent Evelyne Jean et Bernard

Evelyne épouse Raoul ils engendrent Daniel et Philippe Daniel épouse Dominique ils engendrent engendrent engendrent Philippe épouse Nathalie ils engendrent ils engendrent ils engendrent et Evelyne devient la Grand-mère de Sylvain Benjamin Camille David Olivia Sarah Raphaël Gabriel Michaël et Noah Jean épouse Danielle ils engendrent Laurent Isabelle Lionel Laurent se marie à New-York Isabelle se marie à Paris avec Jérôme Bernard épouse Françoise ils engendrent Julia et Abel Julia épouse Gilles ils engendrent Melody et Ellie

Famille d’Henri : Henri épouse Ida ils engendrent Alain Claude Paul et Franck Alain épouse Françoise ils engendrent Stéphane et Sébastien Stéphane épouse Gina  ils engendrent Zoel Alain engendre Adrien et Maxime il épouse Marie leur mère Claude épouse Lucien ils engendrent Nicolas et Emmanuel Paul engendre Johann avec Aude sa mère Paul épouse Martine ils engendrent  Nathan

Famille de Raoul  Raoul épouse Georgette ils engendrent Aline Sylvie et Renée Aline épouse Maurice ils engendrent Thierry et Olivier Thierry épouse  Isabelle ils engendrent Sarah et David Olivier engendre Maori et Maily avec Sonia Renée épouse Max ils engendrent Michaël Eric et Laure.

Famille d’Odette Odette épouse Jacques ils engendrent Monique Danièle et Martine

Monique épouse Robert ils engendrent Carole et Sandra Carole épouse Gilles ils engendrent Gaëlle et Ruben Sandra enfante Cécile Adrien et Maud avec Philippe leur père Danièle épouse Claude ils engendrent Jean et Sylvie Jean épouse Emmanuelle Jean épouse Maha ils engendrent Julien et Nicolas Martine épouse Gérard ils

engendrent Julien Karen et Agnès Julien épouse Emmanuelle ils engendrent Sacha et Joachim Karen épouse Raphaël ils engendrent Nathaniel et Noam

Et la Terre n’avait pas encore connu le Grand Chaos et chacun vaquait à ses activités quotidiennes, qui à la Droguerie du Passage entouré de ses acolytes Hachani et Tomaselli, qui rue Léon Roche non loin du Marché Central, qui à la Douane ou Aux Artistes du Meuble, qui rue des Belges ou quai des Belges ça commence à s’embrouiller dans ma tête, l’Inusable et ses comparses Elie Dumagasin, Monsieur Zuili et tant d’autres, les Chaussures Olympe, l’Hôtel de France……

Seul le Bureau Secret du Centre Ville qui ne s’ouvrait qu’une fois l’an, les jours de renouveau, le temps de collecter, l’espace d’un sobre souhait, Le Billet qui ouvrirait les portes des Maisons de la rue Zarkoun ou d’ailleurs.

Et la Ville chantait les odeurs de la Nuit, et Elle s’illuminait des musiques de chaque jour, et les enfants regroupés autour du Fossé d’En Face riaient de toutes les joies et de tous les jeux du Merveilleux Présent.

Et les jours finissaient semblables aux jours passés et Demain se levait et Tout recommençait.

Bernard Sberro