LE WEB DES JUIFS TUNISIENS

 MA BAR MITZVA (EPISODE#3)

Les invités étaient presque tous la, tous mes amis avec leurs soeurs aussi, autrement ce n'est pas la BAR MITZVA de Simon, la musique et les musiciens étaient la charge d'un ami de la Famille le Kanounji SOUSSOU SLAMA fils de Mridekh Kanounji aussi, Messaoud Habib était de la fete, le Violoniste ZGHAIR, Simon Amiel et Baitanamim, le pere de Douieb Sport, Asher Mizrahi, Baby Bismuth, ainsi que le jeune champion Henri Yaiche, frere de Haba et de Francois, pas de danseuses sinon invitées d'Honneur, Flifla la mere de Hanna Rashed, Weddad, Ratiba la femme de notre Ami Albert Ouaki le tailleur No 1 de Tunis face a Cinésoir rue des Maltais, elles n'ont pas dansé mais par contre elle ont chanté des chansons jugées Cacher par mon pere, malgré tout on voyait qu'il n"était pas a l'aise, et de lui meme il partait a la Synagogue tres souvent, ce qui permettait a tous les jeunes de mon age de sortir leur paquet de cigarettes et de s'en donner a coeur joie, meme qu'il n'avait jamais interdit a personne de fumer. il y avait le respect d'avant et personne n'a jamais osé fumer a coté de lui, ou alors aller la ou lui n'y était pas. Malgré qu'il n'y avait pas de danseuses, les voisines, les invitées, la famille, et les jeunes compensaient largement et des qu'il était parti, les deux drabkis dont Sion Baroukh de Nabeul, un tarar, et un noir avec des SKASHAKS, créaient l'ambiance d'une REBAIBIA, meme les encens étaient la aussi. Le tout avait commencé depuis Mecredi matin, le commissaire de police a envoyé par un flic un message pour nous faire savoir qu'il serait de la fete avec leur fils mon ami Antoine, Mme Marini, les Mokkaddem et les Djaffar ex policiers de Mateur avec leurs dames et leurs enfants, mes anciens amis de classe, ce soir la tous les litiges, plaintes et proces en cours contre certains de nos invités ont pris fin, et les dossiers devaient disparaitre le jour de ma bar-mitzva, avec beaucoup de billets de banque changer de poches, ce genre de transactions était trés fréquent de toujours, aujourd'hui encore et partout le samsar que j'étais n'a recu aucun pourcentage ni commission NIGAT comme dirait Jaco et pourtant certains étaient pour faire de la prison, il y avait et il y a toujours une possibilité quand il y a des Corses autour, a la douane, police et toutes les hautes administrations ou des fonctionnaires étaient habitués a ce genre de transactions, un peu a chacun les plus gros recevaient plus, il y en avait pour tous.

Pour ma Bar Mitzva, la rue des négresses, la rue la plus obscure et la moins sure de toute la ville de Tunis était devenue la plus éclairée, 4 nouveaux poteaux electriques ont été plantés Mardi, avec 4 prises de 110 Volts dans chacun jusqu'a la fin de la semaine, toute la rue a été rebadigeonnée par la ville, tout cela grace a nos invités influents invités a la Bar Mitzvah, tout le quartier était en fete, des tables et des chaise de partout, pour la bouffe, les briks, les salades, la kémia, c'était libre service, la rue a été fermée au trafic des 2 cotés, et la place EL DAOULATLI d'ou commencaient toutes les rues a vu une remorque d'eau potable s'y installer, fournie par la ville, du fait qu'il n'y avait plus d'acces a la fontaine publique, aucun laitier ambulant n'a été arrété meme avec du lait avec de l'eau ajoutée, ils ont vendu leur lait a demi prix proteges par la police qui était de partout et meme l'un d'eux avait comme mission de surveiller le va et vient de mon pere et de prevenir lorsque mon pere retournait, des son apparition l'ambiance et l'atmosphere changeait completement, la musique aussi. de l'espace se créait entre les couples, les jupes se faisaient plus longues et les pieds sous les tables reprenaient une distance décentes et normales, les copains s'éloignaient de leurs copines etc..

Je n'ai jamais vu un couple flirter devant mon pere, meme parmi les couples mariés. Il n'y avait que moi pauvre de moi, j'ai été surpris par mon pere avec une fille de mon age derriere la porte de l'immeuble, je ne savais plus quoi faire, heureusement que lui m'a sauvé d'embarras en me disant, lorsque tu as fini ta discussion avec cette fille n'oublie pas de fermer la porte lorsqu'elle part et c'est ce qu'elle a fait de suite "n'oublie qu'a cette heure ci la rue est mal fréquentée, et pas tres saine meme pour des adultes", j'ai traversé quelques instants d'angoisee. Pour terminer avec cet épisode, je dirais simplement que n'ai jamais vu notre rue si propre, 2 balayeurs municipaux étaient la en permanence, pour nettoyer et laver la rue voila ce que c'était d'avoir le fils du commisaire comme ami, et des notables de Tunis et Mateur=
A SUIVRE ( ce n'est pas fini )

Simon Barouk

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