Cher Monsieur ,
Je viens de découvrir sur votre site dans la rubrique "Nouveautés" un article intitulé "
J.O'Dawan, le départ " par Bernard Sberro .
Je voudrais vous dire ma surprise de constater soudain que l'anonymat dans lequel j'ai consacré plus d'une vie à
m'enfermer vient d'être soudain interrompu par cette publication . Loin de moi l'idée de le reprocher à
quiconque d'autant que ma rencontre avec Monsieur Sberro vient soudain réveiller moulte souvenirs enfouis .
C'était bien avant le temps , à une époque où lors d'un séjour en Tunisie , j'avais pris contact avec la communauté
d'alors dans un souci de retrouver un frère dont je n'avais eu la moindre nouvelle depuis qu'enfant il avait quitté le
domicile familial " sans crier gare " comme aimait à le répéter notre pauvre mère .
Il serait trop long de prendre sur votre temps pour vous dire comment les années , les décennies - et parfois j'en ai
sincèrement l'impression - les siècles se sont écoulés sans qu'aucun événement nouveau soit venu conforter notre idée de
la façon dont cela se produisit ( vous voudrez bien excuser ma français car il y a si loin que je ne me sers pas de
ce language ).
J'ai connu Bernard Sberro alors qu'enfant , du côté du Belvédère , il essayait de s'initier
parfois au jeu de billes , parfois au jeu de noyaux ( à l'époque bien entendu des abricots)
mais avec une incapacité telle que tous ses amis.... mais je ne voudrais pas m'étendre sur son
histoire , cela serait trop compliqué et pourrait créer un conflit dans l'esprit de vos
abonnés.
J'avais demandé à Monsieur Sberro de ne pas hésiter , au cas où je n'en aurais plus la
possibilité , à poursuivre cette recherche dans l'espoir , vous le comprendrez , de retrouver
un jour ce frère .
La vie est passée . Je sais combien il tiendra son engagement et j'en veux pour preuve la
précision de cet épisode de ma vie que je retrouve avec une forte émotion .
Aussi je voudrais vous demander ceci : permettre à Monsieur Sberro de ne vous donner de mes
nouvelles que toutes les 3 ou 4 semaines environ car je crains qu'à vouloir tout retrouver trop
vite il ne s'embrouille et finisse par se prendre pour moi ; trop de victimes pour un simple
frère perdu me paraîtrait exagéré .
Cher Monsieur , après réflexion longue et insistante , je voudrais vous dire qu'au cas où vous
désireriez publier ce courrier , je vous y encourage vivement car au moins , j'en suis
sûr , vos lecteurs y verront un peu plus clair .
Je vous assure de ma profonde sympathie .
J.O'Dawan .
<j.o.dawan@voila.fr>
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