Le 21 février 1944, les nazis exécutaient au Mont-Valérien les membres du groupe Manouchian : les héros de" lâAffiche rouge"
21 février 2007
Lire sur wikipedia.org : LâAffiche rouge est une affiche de propagande allemande placardée à Paris au printemps 1944, pendant lâoccupation nazie. Elle fut tirée à 15 000 exemplaires. Elle fait suite à lâarrestation des 23 membres du groupe Manouchian affilié aux FTP MOI (Francs Tireurs Partisans de la Main dâÅuvre Immigrée). Les 22 hommes seront fusillés le 21 février 1944 au Mont Valérien, tandis quâOlga Bancic sera décapitée le 10 mai de la même année à Stuttgart, une loi française interdisant alors de fusiller les femmes. Lâaffiche sert à la propagande nazie qui stigmatisera lâorigine étrangère de la plupart des membres de ce groupe, principalement des Arméniens et des Juifs dâEurope de lâEst...
Voir et écouter la vidéo : "Lâaffiche rouge" dâAragon par Léo Ferré
Vous nâavez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni lâorgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort nâéblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
Lâaffiche qui semblait une tache de sang
Parce quâà prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à lâheure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et câest alors que lâun de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil dâhiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cÅur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et dâavoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le cÅur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en sâabattant
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AM ISRAEL HAY
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