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SPECTACLE DE LA VIE

Auteur albert 
SPECTACLE DE LA VIE
'â¦Pour toi ma chérie, viens pose ta tête sur mon épaule et écouteâ¦!

La Faiseuse de bulles..

Elle était assise sur le gazon dans un près, pas très loin d 'un ruisseau. Les jambes écartées, en short. Elle s'amusait à faire naitre des bulles en soufflant sur son jouet. Des petits ronds brillants, ovales parfois, sortaient délicatement pousses par son souffle.

Une belle traînée qui défilait devant ses yeux enchantés par le spectacle.

Le reflet du soleil ajoutait une touche colorée. Arc-en-ciel.

Le regard émerveillé de la petite fille, s'attardait sur ces petites éclaboussures qui explosaient dans le silence de l'air serein.

Soudain, un oiseau du Paradis pénétra la grosse bulle, un papillon aux couleurs chatoyantes se faufila dans la seconde tandis qu'une téméraire cigale se nicha dans la troisième. Une mouche piquée au vif s'installa dans la quatrième, formant un long chapelet de bulles habitées, qui montait vers le ciel pur et bleu comme un cerf volant sans attache pousse par la brise matinale.

Quel spectacle insolite que ce long cortège de bulles ! En liberté.

-'..Mais Papy, où vont t'elles comme ça�'

-'Là d'où tu viens et sans doute tu les as croisé, ma petite fille Sharon..! Ma bulle d'amour..!'

Eternel recommencement.



ALBERT
Re: SPECTACLE DE LA VIE
Date: 23-11-2003 20:12

Une femme enceinte.

Une femme enceinte est une merveille à voir sans doute parce qu'elle porte la vie et qu'un jour, un soir, une nuit ou à une aube, elle va donner naissance à une joie à son foyer, à son mari.A nous.

Elle délivrera le moment venu, cette petite vie bien au chaud, bien gardée durant neuf mois pour l'offrir comme le plus cadeau du monde que l'on puisse attendre.

Alors quand c'est votre enfant, votre fille, que vous avez élevé depuis le berceau, éduqué depuis jusqu'à un certain age pour la voir un jour prendre mari, assorti à son désir, à son amour et aussi au désir de ses parents qui ne l'ont point choisi pour elle mais élu par ses soins conformément à un critère, tout comme le mari d'ailleurs, jugé acceptable pour satisfaire les vux des deux parties qui n'ont rien trouvé à redire sauf que le choix de leurs enfants est convenable, et bien cela est un vrai bonheur.

Et je me souviens toujours de cette expression de nos aieux

'Yè benti ou bien yè ouldi.! Rabi i qarèb'lèk qen en mnih elli lè tarfou oullè téd'ri.!' ( Ma fille ou mon fils, que D ieu te raproche que du bien que tu ne connaisses ou ne soupçonne ) C'est magique comme souhait.

C'est ce que nous souhaitons tous à nos enfants afin que notre DAMIR, (notre conscience) n'en soit jamais troublée plus tard par un choix malheureux.

Quand je la vois ma fille, (5X5) mon D ieu, je suis pris par une émotion intense, un sentiment que seul les papas et les mamans déjà, grands-parents connaissent

. Le papa serait- il plus ému par la maman? En cette belle circonstance?

Je sais, en attendant ce jour, que ma vie sera bouleversée, je ne serais plus le même par la venue de ces trois ou quatre kilos de chair, ce bébé, qui va venir égayer si D ieu veut nos foyers.

Je sais que ce jour là, je vais pleurer comme une Madeleine, toi qui me lis, je sais que je vais crouler sous la joie mais je ne sais pas si un jour, j'assisterai à son mariage, mais là ce n'est pas important, je ne commande pas le mektoub, l' essentiel c'est qu'elle soit en bonne santé durant toute sa vie. Et qu'elle nous ressemble à tous.

Nous t'aimons déjà Yè amri. Prends ton temps, ma chérie. Nous serons au rendez-vous, Bezra HACHEM.
C'était Albert le méchant, celui qui n'a pas de cur.

ALBERT
Re: SPECTACLE DE LA VIE
LE FRUIT DE MON LABEUR
Auteur: albert
Date: 13-01-2004 03:56



LE FRUIT DE MON LABEUR.


Au début, j'étais simple écolier. Arrivé à la fin de mon cursus scolaire, au printemps 1961, c'est à dire à la fin de ma deuxième seconde, le conseil de classe réunit en urgence à l'O.N.U, annota sur la marge de mon carnet scolaire cette phrase sibylline qui me resta clouée dans ma mémoire'Nouvelle orientation' Mais on ne me dit pas laquelle. Bref, je fus tout bonnement renvoyé sans ménagement et sans honneur.

Mon papa, grâce à ses connaissances, me dénicha un petit job dans l'entreprise où il travaillait -Les Etablissements de carrelages Boublil Neveux et fils- du côté de Dubosville, dans la banlieue de Tunis, pas très loin de Mégrine. Pour un salaire de 65 Dinars soit environ 700 frs. Le fruit de mon labeur fut donc estimé à sa juste valeur en tant que petit scribouillard.

Ma maman à l'affût, arguant avec force de sentiment, qu'elle me donnait à manger, me logeait, cousait les chaussette neuves etc me préleva tous les mois la moitié de mon 'salaire de la colère'. Je fus le seul, parmi mes frères, à être gratifié de cet honneur. Plus tard, c'est à dire aujourd'hui, ils payent le retard qui leur est dû sans intérêt tandis que moi, croyant être délivré de cette dîme, je pourvois toujours mensuellement aux charges et autres, de ma mère.

Bref, pour ma maman, je me couperai en mille morceaux pour satisfaire ses besoins, bon disons en quatre afin de ne pas faire trop de miettes par terre et du mauvais sang sur le parquet. Les impôts devraient prendre de la graine chez elle car c'est la seule chose qu'elle sait bien tenir; les comptes. Une 'bsal ou loubia' peut brûler mais pas l'oubli de son dû. Elle motive tous les mois sa demande avec beaucoup de justesse puisqu'elle ne bénéficie ni de retraite ni de pension de veuvage. Aujourd'hui, mes frères sont assujettis à payer leur quote-part.

Bref, par la suite le fruit de mon labeur augmenta quand je démissionnais de cette entreprise de bâtiment, trois plus tard, pour aller travailler au journal la Presse en tant qu'aide comptable. Je touchais la modique somme de 75 Dinars. Maman, toujours aux premières loges, réclama la moitié.

Sans broncher, je consentis à ce partage. Quatre ans plus tard, on me proposa quelques cours d'éducation physique à dispenser à l'ORT, de l'Ariana. Entre 12 heures 30 et 14 heures 30.

Ces quelques vacations m'étaient payées pour 45 Dinars. Je ne dis mot à ma mère mais voyons mon train de vie augmenter, me dit.

'.C'est bizarre, on dirait que tu gagne plus!'
'.A quoi vois-tu ça maman?'
'.L'instinct d'une mère..!'

Qu'elle me rétorqua.!

Les pépins de la colère montèrent en moi. Elle touchait donc comme une associée, 60 Dinars.

Les besoins d'un jeune de mon âge étaient connus, habillement, sorties le soir, cadeaux anniversaires ont vite fais de 'dilapider' le peu qui me restait. Mes fins de mois en souffraient et je m'adressais à elle, avec beaucoup de réticence quelques fois, pour un prêt remboursable. Ce qui donnait ceci

'Qu'as tu fais avec ton salaire?'

Je devais donc justifier mes dépenses, pour ce petit complément qui ne dépassait pas les 5 Dinars.
Je lui inventais donc de faux prétextes.

Ainsi donc, pour éviter les tracasseries douanières, je changeais de prêteur afin de ne pas attirer les remarques de ma progéniture, à mon ami Dédé Journo, le fils du restaurateur célèbre en casse-croûte AZAR, rue Ali Bach Hamba, juste en face du journal.

Dédé était aussi employé dans la même entreprise et nous partagions le même bureau. Cela dura jusqu'en 1971. Suite aux déboires de notre PDG, et au séquestre de la société, je fus contraint quelques mois plus tard, à démissionner de mon poste sans indemnité ni avantage par la nouvelle administration qui ont tout fait pour se débarrasser du dernier mohican juif que j'étais. Entre temps mon papa m'avait demandé d'intégrer sa petite marbrerie qui commençait à prendre de l'ampleur. Il ignorait l'établissement des formalités administratives d'import de matière première et autres paperasseries bancaires.

Maman voyait d'un mauvais il cette nouvelle affectation, pour la bonne raison que son petit dû allait lui échapper. Effectivement, je n'avais plus de fiche de paye mais je me servais directement, sans rendre des comptes à mon père, dans la caisse. Le fruit de mon nouveau job était à présent entièrement dévolu, dans ma poche. J'ai donc mis 13 ans pour cesser de partager cette dîme.

Mes besoins se sont donc multiplié proportionnellement, puisque je roulais à présent en 'jet privè' et que je fréquentais la grande 'jet-society' et les dancings branchés de la côte. Plus les filles avec qui j'étais généreux

Aujourd'hui, baroukh achemGrâce au fruit de mon labeur, gagné honorablement et honnêtement, là où j'ai vécu, et à la pierre surtout, j'ai pu économiser pour le bien de mes enfants car vous n'ignorez pas que les fruits de notre sueur appartiendrons à nos enfants. Un jour.

Je me dis, souvent, merci mon D ieu, comme c'est beau les 'FRUITS DE LA VIE.!'

ALBERT
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