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Shema Israel

Auteur hajkloufette 
Shema Israel
Kche ha lev bokhe , rak elohim shomea
Ha keev ole me tokh ha neshama
Adam nofel lifneey she hou shokea
Ve tfila tanah roteah et ha dmama

Shma Israel Elohay, ata ha kol yekhol
Natata li et hayay natata li ha kol
beynay dimaa ha lev bokhe be cheket
ou kche ha lev chotek ha nechama zoeket
chma Israel elohay akhshav ani levad
hazek oti elohay aasse che lo efkhad
ha keev gadol ve eyn lean livroakh
aasse she igamer ki lo notar li koach

kche ha lev bokhe ha zman omed mi lekhet
adam zokher et kol hayav pitom
el ha lo noda hou lo rotse lalekhet
el elohav khozer al saf neor

shma israel.........

Shema Israel Adochem elokeynou
Adochem ehad
Re: Shema Israel
Un Shabbat A l'hôpital
Par Marc Haviv pour Guysen israël News
14 juillet 2004 / 21:25


Des raisons personnelles, la maladie d'un de mes proches m'a éloigné, longtemps, trop longtemps de Guysen.
C'est avec une expérience vécue, extraordinaire que je vais tenter de réaffûter mon clavier.


J'ai donc été obligé de passer un Shabbat à l'hôpital Hadassa Ein Karem de Jérusalem.
Hôpital Planté sur une colline dans un paysage qui n'a rien à envier au massif de l'Estérel.
Je tiens tout d'abord à préciser l'extrême humanité que j'ai vécu dans cette institution, le fleuron des hôpitaux israéliens.
Le dévouement du personnel dans ce qui peut apparaître de prime abord comme une cour des miracles.
Ces infirmières de bloc qui viennent régulièrement voir les proches des personnes en cours d'intervention chirurgicale afin de les rassurer et les soutenir dans l'attente.
Il n'y a pas pire que d'attendre sans savoir, de spéculer sur la cause de la durée de l'intervention.

Comment ne pas être dans un hôpital humain? Pas un mur, je dis bien PAS UN MUR n'est libre d'une plaque d'un donateur, qui d'un microscope, d'une unité de réanimation, de la salle d'attente des familles des opérés, de 12 lits, d'un appareil d'analyse de sang ou d'un réanimateur.
Des kilomètres de noms de donateurs, au premier étage, au sous-sol ou au 8ème.
Chaque fois que je me rendais dans un service, je bénissais tous ces donateurs grâce auxquels tel malade a sa pompe à morphine, son déambulateur.
Le plus impressionnant restait à venir. Je devais me résoudre, afin de ne pas abandonner mon proche, à passer le Shabbat sur place. Plus une seule place dans le petit hôtel. Aucune possibilité de résider à Jérusalem, alors que j'avais la possibilité de dormir chez une bonne douzaine d'amis, ville trop loin, à pied, de l'hôpital.
Je partis à la quête d'informations, après tout il doit bien y avoir des personnes dans mon cas!
"Ne vous inquiétez pas " Rendez-vous au 7ème étage, dans une salle de réunion, des lits sont mis à disposition" me dit un homme religieux, affairé devant une énorme marmite, prés de la petite synagogue de l'hôpital.
"Et pour manger?" quelle question idiote je venais de poser
"Rendez-vous après la prière" !!!!!
Je remonte dans la chambre de mon proche afin de prendre mes affaires et je me trouve nez à nez devant quelques jeunes religieux une guitare à la main, dansant et chantant des chants pour Shabbat, tout en distribuant des bougies, une bouteille de vin et un livre de psaumes.
Premier "uppercut", la tension accumulée depuis plus de 24 heures, le stress de l'attente, le stress du verdict chirurgical tout à coup me remontent jusqu'aux yeux et je pleure, je bénis de tout mon cÅur ces inconnus qui me donnent un coup d'optimisme, une portion du créateur .
Je "réserve" mon lit de camps, parmi une bonne douzaine disposés dans les 50m2 de la salle de réunion des médecins, durant la semaine, au milieu de livres donnant de quoi largement parfaire son éducation médicale.
Je mets mes habits de Shabbat et descends à la synagogue.
"L'office est dans la grande synagogue de l'hôpital, suivez-moi".
Je pénètre dans l'enceinte et je me rends tout à coup compte que je suis sous les 12 vitraux de Marc Chagall, second Uppercut, les 12 tribus d'Israël sont autour de moi, la synagogue se remplit â¦
Des jeunes, des vieux, des pyjamas, des perfuseurs, des appareils, des bips, des chaises roulantes, des soldats blessés, 'des Shtreimels" (Chapeaux des orthodoxes ashkénazes), des "accompagnateurs" tel que moi, un seul point commun, ils veulent tous honorer le shabbat et peu importe leur état physique (ou moral!) Merveilleux, grandiose, j'oublie la raison pour laquelle je suis là, je pleure d'émotions, s'en est trop, quelle bénédiction! Quel peuple! Quelle communion!

Nous sommes au moins 300 personnes et la moitié d'entre eux présents pour la même raison que moi. L'office se termine.
"Un repas va être servi dans quelques minutes, le temps que vous alliez dans la chambre de votre proche afin de lui faire le Kiddouch du Vendredi soir."
Je monte à pieds les 4 étages avec mon verre de vin à la main, j'arrive dans le service dâoù retentit déjà, depuis presque toutes les chambres, la prière millénaire. Nous la disons pour ceux qui ne peuvent pas se lever, parler, pour ceux qui sont seuls dans leur lit pour ceux que l'on aime.
Je redescends dans une salle ou la table est dressée, je l'ai su plus tard, TOUS LES SHABBAT, par un couple et ses enfants.
La table est prête pour accueillir 150 personnes au moins. Un vrai repas de Shabbat nous est servi et pas question de savoir qui organise et finance tout cela.
"Faire un don après Shabbat pour ces repas?" si vous voulez, faites le ou vous voulez mais pas ici, il n'en est pas question!"
Des chants de Shabbats, en Yiddish, en hébreu, je suis dans un autre monde. Je n'avais jamais, jamais vécu tel sentiment d'appartenance, dans des moments justement si difficiles.
Je monte dans "mon lit"en attendant les surprises du Lendemain.

L'office du Matin, une magnifique Séouda de Kiddouch (la collation après la prière) puis le repas du midi, toujours 150 personnes, toujours à profusion, toujours offert, toujours des chants, toujours la joie. J'ai découvert que le shabbat est hors du temps, même dans les moments ou l'esprit est accaparé ailleurs, vers une chambre et l'être qu'on aime allongé dans un lit avec une pompe à Morphine.
J'ai réussi grâce à cela à faire un vrai shabbat, à mettre mon angoisse entre parenthèse, à penser de toute mon âme que de toute façon rien n'est entre mes mains, qu'il fallait louer LE véritable médecin et qu'Il fera le reste⦠et Il a fait le reste Baroukh Hachem.

Merci à toutes ces personnes merveilleuses que je ne verrai peut être plus jamais, merci à mes compagnons d'infortune qui m'ont donné une telle force, merci à ceux qui perpétuent chaque semaine ce que j'ai vécu, contre mon gré mais avec un immense bonheur.
Merci aux milliers de donateurs dont les noms sont inscrits sur les murs, sur les ambulances, sur les appareils.
Merci enfin à mon ami médecin Marc, qui a été la lumière de cette période d'obscurité, qui a été présent le jour, le soir, en urgence, à chaque fois que nous cherchions un réconfort. Immense réconfort, immense soutien, un grand monsieur par sa gentillesse, sa modestie, sa foi dans son pays et dans son peuple. Merci au créateur de toute chose qui a exaucé nos prières.


Baroukh merape holim !!! et c est nous qui sommes ce tout petit point sur la carte tellement critique , deteste , hai , montre du doigt , et portant tellement porteur d espoir . Et pourtant quelle difference !!!
Le respect de l homme ne devrait il pas se retrouver partout dans le monde ??? je connais bien l hopital Hadassa de Jerusalem , et je peux certifier que tout est reel et que la salle des vitraux de Chagall est un des endroits les plus sereins de la terre ... si seulement !!! Mais on ne choisit ni l endroit ou on nait ni celui ou l on meurt ....
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