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Le dossier Iranien |
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Près de 120 parlementaires des 25 pays membres ont participé hier, Mercredi 14 décembre, au dîner donné par le Congrès Juif européen à Strasbourg.
Les trois présidents des grands groupes parlementaires (parti libéral, socialiste et chrétien démocrate) étaient présents à cette soirée exceptionnelle dont les invités d'honneur étaient Shimon Peres et la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, réunis par le président du CJE Pierre Besnainou.
Parmi les principaux sujets abordés, le renforcement des relations de l'UE avec Israël, la lutte contre l'antisémitisme dans les pays de l'est, et le dossier iranien, qui a mobilisé toute l'attention.
Selon Pierre Besnainou, interrogé par Guysen Israël New quelques minutes avant qu'il ne décolle de Strasbourg pour Paris, "les parlementaires ont vigoureusement condamné les propos tenus par le président iranien, en exprimant la volonté de mettre un frein à l'escalade verbale extrêmement grave dans laquelle s'est engagé Mahmoud Ahmadinejad".
Pierre Besnainou, qui qualifie "d'extrêmement préoccupante la situation", a cependant appelé l'UE à plus de sévérité, en l'incitant à prendre de véritables sanctions contre l'Iran.
"A l'heure actuelle, nous ne pouvons plus nous contenter de condamner verbalement une telle attitude. Nous devons agir, et l'un des moyens les plus efficace dont nous disposons est les sanctions économiques". Selon Pierre Besnainou, l'Iran est actuellement en train de tester les capacités de réaction de l'UE après avoir vérifié celles des USA en Irak. "Le problème est que le président iranien, convaincu de son impunité, pense qu'il n'y aura pas de réactions, et nous devons sur ce point lui démontrer le contraire". Comparant Ahmadinejad à un nouvel Hitler, Pierre Besnainou n'a pas mâché ses mots pour mettre en garde l'Europe. "Il est un des seuls pays siégeant aux Nations Unies à oser nier la Shoa, et à appeler à la destruction du peuple juif et de son état. Hitler avait commencé comme cela, et personne n'avait cru bon d'accorder le crédit nécessaire à ces paroles, et aux premières mesures anti juives, qu'il prit en 38. Il ne s'agissait 'que' de déclarations verbales qui ont cependant eu les conséquences dramatiques que l'on connaît. Il s'agit désormais de tirer les leçons du passé".
Pierre Besnainou a également encouragé l'Europe à faire pression sur les pays arabo musulmans afin que ceux-ci s'engagent plus vigoureusement dans un processus de normalisation de leur relation diplomatique avec l'Ãtat hébreu. "Ce n'est qu'ainsi que l'on parviendra à casser la rhétorique haineuse propagée par Ahmadinejad actuellement, et à briser enfin son discours inacceptable à l'époque où nous vivons".
Selon M.Besnainou, la présence massive des parlementaires européens à cette soirée a témoigné du réchauffement des relations avec Israël, et de la volonté de l'Europe à jouer un rôle plus important dans le processus de paix.