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Avec la victoire du Hamas
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Avec la victoire du Hamas
Nous devrions exprimer un soulagement plutôt que de l'anxiété
Jewish World Review 3 février 2006 / 5 Shevat, 5766
La première leçon essentielle de toute nouvelle démocratie est que ses choix nationaux ont des conséquences nationales
Par Charles Krauthammer
[jewishworldreview.com]
Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l'IHC
Au milieu de beaucoup de grincements de dents, la victoire du Hamas aux élections palestiniennes est considérée comme un désastre. Tout au contraire, elle est profondément clarificatrice, et finalement purificatrice. Si le monde y répond convenablement, elle constituera un tournant pour le meilleur.
Le peuple palestinien a parlé. Selon leurs apologistes, pour sûr, le Hamas veut détruire Israël, mener une guerre permanente et envoyer des islamikazes à la bombe dans des discothèques pour envoyer des clous dans les crânes de jeunes Israéliens, mais ce pour quoi les Palestiniens ont vraiment voté était pour une collecte efficace des ordures.
Il est temps de cesser d'infantiliser les Palestiniens. Comme le chef du Hamas Khaled Meshal l'a déclaré lors d'une conférence de presse quatre jours après l'élection : " le peuple palestinien a choisi le Hamas avec ses positions bien connues ". Par une victoire écrasante, le peuple palestinien a choisi ces positions bien connues : négation de l'existence d'Israël, islamisme, terrorisme, classer l'antisémitisme et la destruction d'Israël dans une épopée de sang, de mort et de révolution. Collecte des ordures les mercredis.
Chacun se lamente de la chute du Fatah et de la marginalisation de son dirigeant, Mahmoud Abbas. Ceci est ridicule. L'élection a montré ce que chacun savait et ne voulait pas admettre. Abbas n'a pas de base électorale. Débloquer des Milliards de dollars de l'Union Européenne et des crédules Etats Unis aurait-il été préférable pour l'administration profondément corrompue d'une infortunée figure de proue ? Des Milliards qui finissent soit sur des comptes bancaires en Suisse, ou bien alimentent des gangs innombrables de jeunes hommes porteurs d'armes ?
La nostalgie actuelle pour la modération du Fatah est absurde. Quelle modération ? La reconnaissance du droit à l'existence d'Israël sur le papier par Yasser Arafat en 1993 était aussi frauduleuse que sa fameuse lettre jointe à Oslo de renoncement au terrorisme. Il passa les sept années suivantes à le parrainer clandestinement, puis lança ouvertement un guerre terroriste de quatre ans, la plus brutale dans l'histoire du conflit arabo-israélien.
Avec cette élection, nous ne pouvons plus longtemps nous cacher la vérité : après 60 ans, le peuple palestinien continue de rejeter le droit à l'existence d'un Etat juif côte à côte avec lui. Le Fatah, laïc, matérialiste et avisé - a appris à mentir à l'Occident et à faire semblant d'une autre manière. Le Hamas - moins sophistiqué, sans imagination et plus lié par des obligations religieuses à l'expulsion des Juifs - est seulement plus sincère.
Cette élection était la vérité en publicité. Maintenant nous savons. Que faire ?
Le monde doit avertir fortement les Palestiniens qu'il y a des conséquences à leurs choix. Et tant qu'ils choisissent le rejet de l'existence d'Israël - source de 60 ans de conflit que les Israéliens ont depuis longtemps voulu résoudre - le monde ne continuera pas à les soutenir ni à les financer.
Et cela signifie couper avec le Hamas totalement : pas de reconnaissance, pas de négociation, pas d'aide, Rien. Et pas " seulement de l'assistance au gouvernement par le Hamas " seulement pour l'assistance ". L'administration Bush suggère de poursuivre le soutien financier pour des services " humanitaires ". C'est une faute grave.
D'abord parce que l'argent est fongible. Chaque dollar que nous dépensons pour les services sociaux palestiniens est un dollar donné au gouvernement du Hamas pour l'achat de roquettes, de fusils et de " ceintures suicide " pour " l'armée palestinienne " que Meshal a déjà déclaré avoir l'intention de mettre sur pieds.
Ensuite, parce que cela envoie aux Palestiniens précisément le mauvais message. S'ils étaient sous une dictature qui leur imposait à eux la négation de leur existence, il y aurait lieu d'aider un peuple palestinien privé du droit électoral. Mais ils viennent de tenir le plus ouvert et le plus honnête exercice de démocratie dans l'histoire palestinienne. Le peuple palestinien a choisi. Quel que soit leur penchant pour l'état de victimes, ils ne sont pas victimes dans ce cas. Ils sont acteurs et des acteurs historiques doivent prendre leurs responsabilités.
Ils veulent du sang, de la mort et de l'épopée ? Ils n'obtiendront Rien. Ils choisissent la paix et la coexistence ? Alors, comme le Président Bush l'a promis en juin 2002, ils obtiendront Tout : la reconnaissance du monde, l'assistance financière, leur propre Etat dans l'indépendance et la dignité.
En août 2001, le Hamas a envoyé un islamikaze à la bombe dans la pizzeria Sbarro à Jérusalem. Il assassina 15 Israéliens innocents, en mutilant plusieurs douzaines d'autres. Un mos plus tard, des " activistes " du Hamas, étudiants à l'Université Najah de Naplouse, ont fêté l'attaque avec une exposition, une maquette du restaurant Sbarro fracassé semé de sang éparpillé et de faux morceaux de cadavres - une jambe coupée, encore vêtue d'un jeans ; une main humaine pendillant au plafond. L'inscription (avec une référence à la branche militaire du Hamas Qassam) mentionnait : " La pizza Qassami est plus exquise ".
Le mot adapté pour une telle mentalité n'est pas " l'activisme ", ni " l'extrémisme ", mais la dépravation morale. Le monde doit avertir le peuple palestinien que si leur volonté nationale est d'épouser le Hamas - ses méthodes et sa folie - alors leur volonté nationale est tout simplement trop meurtrière et, oui, trop dépravée pour que le monde l'admette, ni ne la finance.
La première leçon essentielle de toute nouvelle démocratie est que ses choix nationaux ont des conséquences nationales. Une Palestine dirigée par le Hamas, entièrement court-circuitée, sera obligée d'y réfléchir à deux fois.
Jewish World Review 2 février 2006 / 4 Shevat, 5766
Fichiers:
Nous devrions exprimer un soulagement plutôt que de l'anxiété
Jewish World Review 3 février 2006 / 5 Shevat, 5766
La première leçon essentielle de toute nouvelle démocratie est que ses choix nationaux ont des conséquences nationales
Par Charles Krauthammer
[jewishworldreview.com]
Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l'IHC
Au milieu de beaucoup de grincements de dents, la victoire du Hamas aux élections palestiniennes est considérée comme un désastre. Tout au contraire, elle est profondément clarificatrice, et finalement purificatrice. Si le monde y répond convenablement, elle constituera un tournant pour le meilleur.
Le peuple palestinien a parlé. Selon leurs apologistes, pour sûr, le Hamas veut détruire Israël, mener une guerre permanente et envoyer des islamikazes à la bombe dans des discothèques pour envoyer des clous dans les crânes de jeunes Israéliens, mais ce pour quoi les Palestiniens ont vraiment voté était pour une collecte efficace des ordures.
Il est temps de cesser d'infantiliser les Palestiniens. Comme le chef du Hamas Khaled Meshal l'a déclaré lors d'une conférence de presse quatre jours après l'élection : " le peuple palestinien a choisi le Hamas avec ses positions bien connues ". Par une victoire écrasante, le peuple palestinien a choisi ces positions bien connues : négation de l'existence d'Israël, islamisme, terrorisme, classer l'antisémitisme et la destruction d'Israël dans une épopée de sang, de mort et de révolution. Collecte des ordures les mercredis.
Chacun se lamente de la chute du Fatah et de la marginalisation de son dirigeant, Mahmoud Abbas. Ceci est ridicule. L'élection a montré ce que chacun savait et ne voulait pas admettre. Abbas n'a pas de base électorale. Débloquer des Milliards de dollars de l'Union Européenne et des crédules Etats Unis aurait-il été préférable pour l'administration profondément corrompue d'une infortunée figure de proue ? Des Milliards qui finissent soit sur des comptes bancaires en Suisse, ou bien alimentent des gangs innombrables de jeunes hommes porteurs d'armes ?
La nostalgie actuelle pour la modération du Fatah est absurde. Quelle modération ? La reconnaissance du droit à l'existence d'Israël sur le papier par Yasser Arafat en 1993 était aussi frauduleuse que sa fameuse lettre jointe à Oslo de renoncement au terrorisme. Il passa les sept années suivantes à le parrainer clandestinement, puis lança ouvertement un guerre terroriste de quatre ans, la plus brutale dans l'histoire du conflit arabo-israélien.
Avec cette élection, nous ne pouvons plus longtemps nous cacher la vérité : après 60 ans, le peuple palestinien continue de rejeter le droit à l'existence d'un Etat juif côte à côte avec lui. Le Fatah, laïc, matérialiste et avisé - a appris à mentir à l'Occident et à faire semblant d'une autre manière. Le Hamas - moins sophistiqué, sans imagination et plus lié par des obligations religieuses à l'expulsion des Juifs - est seulement plus sincère.
Cette élection était la vérité en publicité. Maintenant nous savons. Que faire ?
Le monde doit avertir fortement les Palestiniens qu'il y a des conséquences à leurs choix. Et tant qu'ils choisissent le rejet de l'existence d'Israël - source de 60 ans de conflit que les Israéliens ont depuis longtemps voulu résoudre - le monde ne continuera pas à les soutenir ni à les financer.
Et cela signifie couper avec le Hamas totalement : pas de reconnaissance, pas de négociation, pas d'aide, Rien. Et pas " seulement de l'assistance au gouvernement par le Hamas " seulement pour l'assistance ". L'administration Bush suggère de poursuivre le soutien financier pour des services " humanitaires ". C'est une faute grave.
D'abord parce que l'argent est fongible. Chaque dollar que nous dépensons pour les services sociaux palestiniens est un dollar donné au gouvernement du Hamas pour l'achat de roquettes, de fusils et de " ceintures suicide " pour " l'armée palestinienne " que Meshal a déjà déclaré avoir l'intention de mettre sur pieds.
Ensuite, parce que cela envoie aux Palestiniens précisément le mauvais message. S'ils étaient sous une dictature qui leur imposait à eux la négation de leur existence, il y aurait lieu d'aider un peuple palestinien privé du droit électoral. Mais ils viennent de tenir le plus ouvert et le plus honnête exercice de démocratie dans l'histoire palestinienne. Le peuple palestinien a choisi. Quel que soit leur penchant pour l'état de victimes, ils ne sont pas victimes dans ce cas. Ils sont acteurs et des acteurs historiques doivent prendre leurs responsabilités.
Ils veulent du sang, de la mort et de l'épopée ? Ils n'obtiendront Rien. Ils choisissent la paix et la coexistence ? Alors, comme le Président Bush l'a promis en juin 2002, ils obtiendront Tout : la reconnaissance du monde, l'assistance financière, leur propre Etat dans l'indépendance et la dignité.
En août 2001, le Hamas a envoyé un islamikaze à la bombe dans la pizzeria Sbarro à Jérusalem. Il assassina 15 Israéliens innocents, en mutilant plusieurs douzaines d'autres. Un mos plus tard, des " activistes " du Hamas, étudiants à l'Université Najah de Naplouse, ont fêté l'attaque avec une exposition, une maquette du restaurant Sbarro fracassé semé de sang éparpillé et de faux morceaux de cadavres - une jambe coupée, encore vêtue d'un jeans ; une main humaine pendillant au plafond. L'inscription (avec une référence à la branche militaire du Hamas Qassam) mentionnait : " La pizza Qassami est plus exquise ".
Le mot adapté pour une telle mentalité n'est pas " l'activisme ", ni " l'extrémisme ", mais la dépravation morale. Le monde doit avertir le peuple palestinien que si leur volonté nationale est d'épouser le Hamas - ses méthodes et sa folie - alors leur volonté nationale est tout simplement trop meurtrière et, oui, trop dépravée pour que le monde l'admette, ni ne la finance.
La première leçon essentielle de toute nouvelle démocratie est que ses choix nationaux ont des conséquences nationales. Une Palestine dirigée par le Hamas, entièrement court-circuitée, sera obligée d'y réfléchir à deux fois.
Jewish World Review 2 février 2006 / 4 Shevat, 5766
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