Regards de Femmes

compte-rendu de la manifestation du 14 octobre et intervention



Chères amies, chers amis,
Nous vous inondons de messages. Désolées pour ce "harcèlement", mais l'actualité oblige

Dorénavant vous ne contacterons directement que si il ya de nouvelles informations importantes. Nous continuerons bien évidemment d'agir auprès des pouvoirs publics pour dénoncer la poursuite des cours par les prédicateurs. Les informations seront sur notre site www.regardsdefemmes.com .(A visiter)
Vous trouverez sur le site le compte-rendu du rassemblement de ce matin.
Des photos seront mises en ligne. Par contre la mise à jour de la pétition n'a pas été enregistrée depuis mercredi (faute de temps pour le faire).
Nous recevons toujours de très nombreuses signatures et il faut poursuivre la signature de la lettre-pétition au ministre de l'intérieur. Vous pouvez également les envoyer par courrier à Regards de Femmes 33 rue Bossuet 69006 Lyon.

Nous poursuivrons cette action citoyenne, avec toutes celles et ceux qui nous rejoignent.

Le député André Gerin questionné ce matin sur le "risque de mettre de l'huile sur le feu" en dénonçant les prédicateurs intégristes a répondu : "si nous risquons de mettre de l'huile sur le feu, c'est bien parce qu'il y a le feu!". Avec lui, avec le député Christian Philip présent également ce matin, avec vous toutes et vous tous nous dirons haut et fort que nous ne tolérons pas la présence sur le territoire de tels agitateurs!

Intervention de Michèle Vianès le 14 octobre 2006

« Croyez en la pierre que vous voulez, tant que vous ne me la jetez pas ! » Wafa Sultan

Nous sommes rassemblées aujourdâhui parce quâil a été permis à Hani Ramadan de venir sur le territoire de la République alors quâil prêche la justification des meurtres par lapidation des femmes, en cas dâadultère ou de grossesse « illégitime » (hors mariage) : cette barbarie serait une purification !

2 enseignants « diplômés » de sharia des universités de Médine et de Riyad ainsi quâun enseignant de « psalmodie » sont également invités à participer au cursus dâenseignement sur 3 ans organisé par lâUnion des jeunes musulmans, qui siège au conseil régional du culte musulman.

Hani Ramadan a écrit « la sharia incomprise » pour justifier la condamnation à mort au Nigéria de Amina Lawal. Depuis ces propos constituant «une provocation publique au crime ou à la violence », Hani Ramadan nâa plus dâaffectation de poste dâenseignant à Genève, mais il est toujours payé par le gouvernement genevois, sans travailler, ce qui permet à cet agitateur de venir faire du prosélytisme actif en France.

Mais le gouvernement de Berne, en 2005, a refusé lâentrée en Suisse dâautres religieux venant enseigner dans le Centre islamique de Genève, en raison du « flagrant défaut dâintégration » manifesté par les écrits du directeur Hani Ramadan : « Ces opinions sont en totale contradiction avec la défense des valeurs dâun Etat de droit ».

Accepter que lâon pénètre sur le territoire national pour enseigner, dans une mosquée ou un centre coranique, lâidéologie totalitaire de la shariâa, doctrine ne reconnaissant ni lâautorité ni le droit des états démocratiques, est contraire aux principes constitutionnels de laïcité et dâégalité en droit des hommes et des femmes.
Câest encourager les extrémistes à manifester leur violence, au mépris des lois républicaines. Câest abandonner nos compatriotes et les personnes vivant sur le territoire, de confession ou de filiation musulmane, à lâendoctrinement des prêcheurs radicaux. Comment sâétonner ensuite des violences commises, comment sâétonner que des jeunes filles déclarent : « si une personne qui a commis lâadultère souhaite se repentir par la lapidation, câest son choix et elle y va librement ».
Au nom de toutes les personnes agressées à coup de pierres, ici et partout dans le monde, au nom de toutes les lapidées sous prétexte de rapports sexuels en dehors du mariage, femmes dâici, Ghofrane et dâailleurs, en Afghanistan, au Nigéria, au Soudan, en Iran, au nom des homosexuels exécutés, nous vous demanderons dâobserver une minute de silence, puis nous irons déposer une gerbe face à la librairie Tawhid où auront lieu ces enseignements, mais auparavant, comme nous ne tolérons pas lâintolérable et quâil y a des êtres humains qui risquent dâêtre lapidées très prochainement en Iran, nous allons rappeler leurs noms :
Shahia Jahed, Kobra Rahmanpour, Nazanine, Parisa, Iran, Khayrieh, Malak Ghorbani, Soghra Molai, Kobra Najjar, Fatemeh, Hajieh Esmailvand, Ashraf Kalhori


Compte-rendu de la manifestation du 14 octobre 2006

Lors du rassemblement organisé le 14 octobre à Lyon par Regards de Femmes pour protester contre la permission accordée à Hani Ramadan de venir prêcher en France, le député de la circonscription Christian Philip (UMP) était présent ainsi que le député maire de Vénissieux, André Gerin (PC), des représentants des Jeunes Radicaux de Gauche et du MRC, les associations Femmes contre les intégrismes, Femmes solidaires, les Lyonnes, lâUnion des familles laïques, Femmes iraniennes pour la démocratie, Nouvel islam, etc. et des citoyennes et citoyens représentant les 1 300 signataires de la lettre-pétition au Ministre de lâIntérieur.

Par delà les engagements associatifs ou politiques individuels, il sâagit bien dâun rassemblement républicain pour empêcher la propagation dâidéologies contraires aux droits humains universels.

Une déclaration a été lue par Michèle Vianès pour dénoncer lâinvitation faite à Hani Ramadan ainsi quâà des imams « diplômés de sharia » des universités de Médine et de Riyad par lâUnion des Jeunes Musulmans, qui siège au conseil régional du culte musulman de venir enseigner sur le territoire de la république.

Permettre à ces prédicateurs de venir en France, câest abandonner nos compatriotes et les personnes vivant sur le territoire, de confession ou de filiation musulmane, à lâendoctrinement des prêcheurs radicaux.

Puis les noms des jeunes femmes condamnées à être lapidées en Iran ont été lus par les membres du bureau de Regards de Femmes et les représentantes des associations présentes.

Ensuite, nous sommes allés déposer solennellement une gerbe « Au nom des lapidées » en face de la librairie Tawhid.

Un quart dâheure après la dispersion, la gerbe, les bouquets, les noms des femmes condamnées à être lapidées très prochainement, avaient disparu pour tenter dâeffacer lâexistence des assassinats de femmes au nom de la sharia. Câest pour cela que nous brisons leur loi du silence.