Re: Souvenirs de Sport - 1
10 mars 2009, 00:24
Victor Young Perez

La sortie en salle du film sur Young Perez est prevue en 2009.



Le metteur en scène Steve Suissa va réaliser un film sur la vie de Victor Young Perez, le champion de boxe des années 30 et son histoire d'amour impossible avec l'actrice Mireille Balin.
Le tournage de ce film d'époque a ete prévu pour l'été 2008, à Paris et à Tunis.


Synopsis

Young Perez, de son vrai nom Victor Younki est né le 15 janvier 1911 dans le quartier juif de la Hafsia a Tunis.

Younki intègre à 14 ans avec son frère aîné le Maccabi de Tunis, club omnisports formateur de nombreux champions. Il gagne vite ses galons de boxeur d'exception et perçoit ses premiers cachets. Il vient à Paris, travaille comme vendeur de chaussures et s'entraîne à l'Alhambra où Léon Bellières, manager en vue, le remarque et l'engage. [...]

Il remporta le titre de champion de France poids mouche contre Valentin Angelman dans une salle Wagram bondée, et devint du jour au lendemain une gloire médiatique en France et en Tunisie.

Victor "Young" Perez entre dans la légende le 26 Octobre 1931 au Palais des Sports de Paris, en battant par K.O au troisième round l'américain Frankie Genaro, pourtant grand favori, devant 16 000 spectateurs en délire. Victoire aussi rapide que ses coups, il déroutait ses adversaires par son extraordinaire vitesse de frappe et d'esquive, un feu follet des rings.

Déclenchant une liesse populaire sans précédent dans tout Tunis, cette victoire en fit une figure incontournable du Tout-Paris. Il avait à peine 20 ans !. Sur le Chanzy, bateau qui le ramène à Tunis, une banderole proclame : « Gloire à notre champion du monde Young Perez ». 10 000 personnes l'attendent au port et plus de 100 000 l'acclament tout le long de l'avenue Jules-Ferry.

Né à Tunis en 1911, dans le quartier populaire de la Hafsia, le gamin bagarreur devient un héros national...

À vingt ans, il offre à la France un titre de champion du monde des poids mouche, début de carrière fracassant pour un boxeur qui va livrer plus de cent trente combats en dix ans.(92 victoires dont 28 par KO, 26 défaites, 15 abandons , Champion du monde « poids mouche » 1931-1932)

Il a l'argent, la gloire, et bientôt l'amour : quand il rencontre Mireille Balin, mannequin-vedette, c'est le coup de foudre.
Jeunes, riches et célèbres, ils fréquentent le tout-Paris des années Trente. Ce pourrait être le paradis. Mais sa carrière décline, alors que Mireille se lance dans le cinéma et devient l'une des actrices les plus demandées de l'époque...

Le tragique destin d'un "titi" juif tunisien 1911-1945. Le destin flamboyant et tragique du plus jeune champion du monde de boxe de tous les temps.

Mais Young Perez était juif. En 1942, il est interné à Drancy puis déporté à Auschwitz le 9 octobre 1943. Au camp de Monowitz, dans l'usine de la Buna (unités de fabrication du caoutchouc synthétique d'IG-Farben), il côtoie Primo Levi et Alfred Nakache (champion français de natation). Il tente l'évasion, est repris, tabassé et en garde de terribles migraines. Le commandant du camp, amateur de boxe, organise, devant les déportés, un combat sadique entre un boxeur poids lourd allemand et le minuscule mouche Young Perez sur la grande place de la Buna. Malgré la différence de poids et de condition physique, Young Perez a encore la force de battre.

Trois ans d'enfer passent. Janvier 1945, l'Armée Rouge approche d'Auschwitz, les nazis transfèrent des déportés à l'intérieur du Reich, au camp de Gleiwitz. En 1945, il est l'un des 51 survivants des 1000 déportés du « convoi 60 » qui l'avait amené à Auschwitz. Le 22 janvier, Young Perez réussit à piquer un sac de pain qu'il distribue aux copains affamés. Les gardes lui ordonnent d'arrêter. Il fait mieux : sous leur nez, il enjambe délibérément des barbelés, comme naguère les cordes des rings, pour donner ses quignons de pain. Il a 33 ans, c'est son 134ème et dernier combat : il tombe sous les balles. Young Perez ne sera jamais un has-been.

André Nahum: "QUATRE BOULES DE CUIR" ou l'étrange destin de Young Perez - champion du monde de boxe. Tunis 1911- Auschwitz 1945 - Par Claire Bondy

Le destin de Young Perez se termina à Auschwitz car il comprit trop tard. Lorsqu'André Nahum nous conte la vie de Victor Perez, originaire du quartier juif de Tunis, c'est toute la nostalgie d'une Tunisie chère au cœur de l'auteur qui revit ici. La création littéraire se révélant une fois de plus le meilleur remède pour les blessures de l'âme.

Outre le héros, il y a la famille, les copains, le quartier, la ville et, au fil des combats gagnés ou perdus, une marche vers la métropole, de Marseille à Paris, et qui s'avérera aussi celle de la mort.

Dans le Tunis ensoleillé de 1924, Victor Perez est plus assidu au jeu de billes qu'à l'école. L'idée de devenir boxeur et champion l'habite totalement. Au sein de la communauté juive, ses propos choquent : un Juif, boxeur ?! Néanmoins, le petit rétif, souple et agile promeneur de Tunis, aime suivre les cours d'hébreu du compréhensif rabbin Choua. Il écoute aussi les anciens lui parler d'un passé recru de guerre 14-18 où tel Cuckzinski, venu de Pologne, combattit pour la France et que Perez rencontrera…à Auschwitz. La mère de Perez, toute de tradition, de piété et de superstition, ne comprend pas son fils qui s'est choisi un prénom américain pour forcer la chance.et parce que c'est la mode. Pour elle, faire du sport est un loisir de riche. Pas un travail !

Et pourtant, sa première victoire rapporte de l'argent à Young Perez à quoi s'ajoute l'amour de son amie Poupette et une promenade triomphale dans Tunis dont l'auteur utilise toute la saveur de terroir pour pimenter heureusement son récit avant de suivre le jeune apprenti champion dans la métropole où il parvient avec l'aide de ses copains, celle de la camaraderie des Tunes parisiens riches de leur réussite et la férule exigeante de son entraineur. Néanmoins, il éprouve régulièrement le besoin de retourner dans ses pénates comme s'il y puisait son énergie.

En 1931, devenu champion de France des poids mouche, il est fêté et tombe amoureux de Mireille Balin à la poursuite de son propre vedettariat et que l'auteur semble mépriser à juste titre.

La France du futur Vichy s'annonce sans douceur. Dès 34, les combats livrés par Perez deviennent symboliques des batailles contre l'extrême-droite xénophobe et antisémite sur fond d'affaire Stavisky. La situation se tend d'autant plus que les réfugiés, chassés et fuyant l'Allemagne hitlérienne, affluent.
Quant à Mireille Balin, elle avait tourné plus que les yeux vers son partenaire Tino Rossi et un nationallisme frileux augurant de la mentalité collabo.
Combats perdus, recyclage malheureux dans les affaires: à court d'argent, Perez accepte un combat à Berlin et y arrive le 9 novembre 1938 pour découvrir une ville maculée de croix gammées et dont le sol est jonché du résultat de la Kristallnacht.
En 40, toujours hésitant à quitter Paris, il se retrouve sur les routes de l'exode, puis, fiché … Dénoncé, le voici à Drancy d'où on le met dans le train le 9 octobre 43. A Auschwitz, obligé de livrer un ultime match de boxe, il va s'acheminer petit à petit vers le néant où la longue marche de janvier 45 le précipitera avec une rafale de fusil.


Source : [www.eretz-israel.net]

Pour en savoir plus sur Young Perez :

[fr.wikipedia.org] Biographie de Young Perez

[www.limag.refer.org] André Nahum :
Quatre boules de cuir, ou l’étrange destin de Young Pérez, champion du monde de boxe - compte-rendu de lecture par Guy Ducas


par Guy Dugas

Lu sur Harissa :

[www.harissa.com] QUATRE BOULES DE CUIR de Andre Nahum



[www.harissa.com] LA BOXE EN TUNISIE

[www.harissa.com] Joë GUEZ, manager de boxe




ہ
Re: Souvenirs de Sport - 1
10 mars 2009, 01:05
Young Perez

Lu sur Harissa : le 28 Juin 2001

LA MORT DE YOUNG PEREZ

.... Selon un livre qui vient de paraître à Paris, il est dit à peu près ceci:

"Young Perez était apprécié par les allemands en sa qualité de champion de boxe, mais il a eu l'imprudence de battre un nazi important au cours d'un match et il en découla qu'il fut fusillé".

J'ai pour ma part entendu une autre version qui me semble nettement plus plausible, que m'a racontée un ancien déporté maintenant décédé qui se disait témoin de première main. Selon lui les choses se sont passées de la manière suivante:

"En sa qualité de grand boxeur qui entraînait les chefs du camp il bénéficiait d'une "planque" - c'est ainsi qu'on appelait les situations relativement privilégiée sans lequelles il était très difficile de survivre-. Sa "Planque" consistait à travailler aux cuisines où l'on pouvait toujours se procurer de quoi manger et peut-être surtout d'être à l'abri des intépéries sévères de cette région. Or, dit mon témoin, Y.P. ayant eu pitié de certains de ses co-détenus leur a passé un peu de nourriture à travers la fenêtre de la cuisine.
Ayant appris celà ses gardiens lui ont supprimé sa "Planque" et, se retrouvant à l'extérieur, attendant chaque jour debout dans la neige le fameux appel quotidien, lui dont l'organisme n'était pas préparé à ce traitement n'a pas tardé à mourir".

Quelqu'un peut-il m'éclairer sur ce point de notre histoire récente?


Bien amicalement Henri NATAF
Re: Souvenirs de Sport - 1
10 mars 2009, 01:05
Le stade comme lieu du politique : Rivalité judéo-musulmane dans le football tunisien à l'époque coloniale. - Par Mohamed Ali KHILI *

Les juifs, comme minorité religieuse et ethnique, occupent toujours une place considérable dans les pays où ils se trouvent, importance disproportionnée par rapport à leur nombre. D'après Olfa Benachour, la communauté juive tunisienne n'a jamais représenté plus de 2% de la population, mais elle a toujours joué un rôle capital dans la vie sportive et culturelle du pays, et ce depuis l'instauration du Protectorat en 1881 . Les juifs tunisiens ont été marqués par leur enracinement indéfectible à la terre tunisienne et par l'attraction qu'ils ressentent envers la France comme idéal de liberté. L'Alliance israélite universelle, créée en 1864, et dont la première école voit le jour à Tunis en 1878, joue le rôle de catalyseur vis-à-vis de la France et est un important instrument d'acculturation.

Dès la création des clubs européens, les juifs participent aux matches et font partie des différents clubs, alors que les musulmans ne comptent que 6 joueurs en 1913. Ils peuvent créer leur propre club, l'U.S.T., sans passer par les pesantes procédures des décrets ultérieurs; un stade porte d'ailleurs le nom d'un président de l'U.S.T., le stade Smadja à Tunis. " le 15 mai 1927, l'inauguration du stade Henri Smadja Bordj donna lieu à une grande manifestation sportive organisée par l'U.S.T., Henri Smadja lui-même, avec le concours du Racing Club de Tunis, de l'Italia et de l'Alliance sportive des audax et du grand explorateur René Rossian. "

Henri Smadja participe à l'inauguration de "Tunisie Football", l'organe officiel de la Ligue en 1925. Ce stade recevra par la suite (sans doute en raison du décès d'Henri Smadja) le nom d'un autre sportif juif tunisien, le grand boxeur Young Perez. " Hier après-midi a été inauguré le stade Young Perez, ancien stade Smadja Bordj; l'U.S.T. a joué à cette occasion contre le Club Tunisien de Sfax. Deux cars, dont l'un décoré aux couleurs tunisiennes, remplis de Tunisiens de Sfax, sont arrivés vers 14 heures, les occupants chantant des hymnes nationalistes, les supporters arrivant en tramway, chantant également. Pendant le match, des gestes anti-sportifs ont été enregistrés, qui auraient pu dégénérer en bagarres. " Alors qu'aucun club tunisien n'a encore obtenu d'agrément, divers clubs composés d'israélites jouent avec les clubs européens dès les années 20: le Football Club sioniste, le Football Club sioniste bizertin, l'Alliance sportive israélite etc. …

La facilité de naturalisation accordée aux juifs tunisiens explique le fait qu'ils soutiennent naturellement le Protectorat, l'acculturation aidant, et les mesures coloniales qu'il prend pour entraver la progression des Tunisiens musulmans dans le domaine sportif. Cette tension éclate ainsi dans les stades et les incidents entre joueurs israélites et tunisiens prennent un tour religieux. " Incidents au Belvédère : les incidents survenus hier après-midi au Belvédère à l'occasion de la rencontre sportive entre l'Union Sportive béjaoise et l'U.S.T. sont commentés assez vivement, dans divers milieux musulmans. Ils ont qualifié de provocation éhontée l'attitude des joueurs israélites. "

La montée du sionisme en 1930 a pu jouer un rôle incitateur dans cette dégradation. La presse relate cette mobilisation au travers de gestes individuels ou collectifs, avec "un appel d'une juive, Madame Yvonne Natter, de solidarité pour les juifs tunisiens: elle demande que ces derniers se mobilisent et apportent une aide aux juifs de Palestine pour la construction de l'Etat israélien. "

Les incidents s'aggravent au point de nécessiter le recours à la police, et le risque politique conduit à la suppression pure et simple des matches entre les deux communautés par l'autorité coloniale. "Match de football entre l'U.S.T. et le C.A.B.: dimanche prochain 7 décembre 1947 se jouera un match à Bizerte opposant l'équipe de l'U.S.T, équipe juive, au Club Athlétique bizertin, association arabe. L'enjeu de la partie est la qualification pour la Coupe de Tunisie. Les spectateurs bizertins ayant provoqué plusieurs incidents lors des saisons précédentes avec les supporters des équipes locale, et la tension entre les éléments israélites et musulmans étant accrue à la suite des événements de Palestine, des incidents sont à redouter. Les dirigeants du C.A.B. assurent leurs camarades de l'U.S.T. d'une tenue correcte. A cet effet, ils ont fait imprimer à l'attention des spectateurs des tracts en arabe et en français, recommandant le calme, qu'ils se proposent de distribuer sur le terrain. Malgré cela, les renforts de police auraient été demandés par les dirigeants de l'U.S.T. Les milieux sportifs commentent ce match tant au point de vue sportif que politique."

Pour tenter de désamorcer cette tension entre juifs et musulmans, le Protectorat organise une coupe d'amitié pour apaiser les esprits, mais sans succès : " Incident au stade Young Perez à Tunis, le 2 novembre 1948. Des incidents se sont déroulés au cours du match amical de football qui oppose en finale du tournoi de l'Amitié l'E.S.T. et l'U.S.T., mécontents du résultat de la partie (victoire de l'U.S.T. 1-0) qu'ils ont imputé à l'arbitre; de jeunes voyous musulmans ont pris à partie des spectateurs israélites qui se dirigeaient vers la sortie et ont blessé l'un deux grièvement. Pour ne pas subir le même sort, les autres spectateurs, et notamment les membres de l'U.S.T., que des supporters de l'E.S.T. (encouragés par A. (sic) de la Marsa), guettaient à la sortie pour les malmener, se sont refusés à quitter le stade et n'ont pu le faire qu'à la nuit noire. Pendant ce temps, à l'extérieur de l'enceinte du stade, une autre bande d'énergumènes, que le service d'ordre débordé ne pouvait contenir, mitraillait à l'aide de cailloux tous les véhicules qui passaient à leur portée. Monsieur Drump, entraîneur de l'U.S.T. a été, bien que danois, pris à partie par des individus. La population est critiquée, le service d'ordre a toutefois constaté sa déficience. "

Vu l'aggravation de la situation, l'interdiction est inévitablement prononcée : " L'interdiction des matches entre juifs et musulmans suite aux événements de Palestine: alors que les gradins du stade municipal s'avèrent encore une fois nettement insuffisants pour contenir le nombre de plus en plus grand d'amateurs de la balle ronde, alors que ces spectateurs attendent avec une impatience non déguisée de voir le choc entre nos deux plus sympathiques et plus populaires formations locales, l'.E.S.T. et l'U.S.T., alors que devant les portes du stade une foule extraordinaire faisait la queue pour avoir son tour d'accès, alors que les joueurs des deux clubs étaient en tenue de jeu devant les vestiaires, M. Joly, chef du service des sports, reçoit une lettre émanant des autorités supérieures l'invitant à prévenir le président de la Ligue ainsi que le docteur Zouiten, président de l'E.S.T, et M. Eugène Scemama, président de l'U.S.T., qu'il a été décidé d'interdire toute rencontre entre sociétés juive et musulmane et que la partie est renvoyée sine die. "

Le cours des événements politiques connaît donc un impact sportif retentissant, tant sur les parties prenantes elles-mêmes que sur l'autorité coloniale, forcée de prendre des mesures radicales qui entament son crédit. L'exacerbation du ton comme le durcissement du lexique désignant les communautés dénotent le climat de la situation. Mais la nature profonde du problème est saisie par une analyse d'une rare acuité : " En réalité, la question de la parité n'aurait jamais été posée si ce monsieur qui avait été chargé en des temps héroïques et lointains de l'organisation des différents départements sportifs, n'avait eu l'idée baroque et outrecuidante de limiter dans les statuts le nombre de sièges devant être occupés dans chaque branche par les Tunisiens israélites ou musulmans: ces compartimentages ridicules sont passés inaperçus tant que les tensions n'étaient représentées dans les groupements sportifs que par quelques individualités pratiquant sous les couleurs des différentes sociétés qui existaient naguère....



* Mohamed Ali KHILI
Le football en Tunisie à l’époque du protectorat (1881-1956)
Université Paris I, Sorbonne, UFR d’Histoire.


Source : [www.cssfaxien.com]
Re: Souvenirs de Sport - 1
10 mars 2009, 02:26
L'âge d'or de la boxe tunisienne - Jeudi 02 octobre 2008

Pour voir ce reportage de France 24 realise Par Clea Caulcutt et James André :

[www.france24.com]

"Dans son dernier film, le cinéaste tunisien Hichem Ben Ammar revient sur les exploits des différents champions de boxe qui ont enflammé les rings de la Tunisie avant que celle-ci n'acquière son indépendance en 1957.

A la lueur des néons, Jacques Chiche montre à de jeunes boxeurs une série de coups dans son très animé club de boxe parisien. Sur les murs, les plus grands boxeurs, Mohamed Ali, Marcel Cerdan et Mike Tyson imposent le respect.

Homme énergique à l’œil perçant, Chiche, d’origine juive tunisienne, a quitté le sol tunisien dans les années 1950 pour poursuivre sa carrière de boxeur en France.

Aujourd’hui, son ami et ancien champion de France, Félix Brami, visite son club en compagnie du cinéaste tunisien Hichem Ben Ammar. Ensemble, ils parcourent les albums photos tout en discutant de l’âge d’or de la boxe tunisienne.



Felix Brami, ne en 1940, fut l'un des dix meilleurs poids coq mondiaux de sa generation

De retour à Paris, Ben Ammar a tourné, il y a un an, "J’en ai vu des étoiles", un documentaire sur l’épopée de la boxe tunisienne, de son ascension à son déclin. Avant que la Tunisie obtienne l’indépendance, les colons français, les immigrés maltais, les Italiens, les musulmans, les juifs - une large communauté en Tunisie avant les années 1950 - s’affrontèrent aussi avec les gants.

Chiche a débuté dans le monde de la boxe, à l’âge de 14 ans, après avoir vu un film sur le champion français d’origine marocaine Marcel Cerdan, célèbre pour son histoire d’amour tumultueuse avec la chanteuse Edith Piaf. L’entraîneur du club de boxe local ne trouvait pas le jeune Chiche suffisamment motivé, "mais je suis revenu, et regarde, je suis là soixante ans après", constate-t-il.

Pour ces boxeurs, les années 1930, 1940 et 1950 représentent l’âge d’or de la boxe professionnelle tunisienne. C’est une période qui a vu défiler les plus grands boxeurs du pays : du champion du monde "Young Perez", véritable coqueluche du Tout-Paris qui mourut dans un camp de concentration nazi, à Sadok Omrane, surnommé "le frappeur aux poings d’acier".

Combattre pour quelque chose

"Pour avoir une bonne réunion de boxe, tu as besoin d’un musulman, d’un chrétien et d’un juif, note en souriant Jacques Chiche. Les spectateurs venaient pour supporter leur clan. Il y a eu quelques bagarres mais cela finissait toujours bien. Nous faisions la fête, c’était merveilleux", ajoute-t-il.

Selon Ben Ammar, tous les boxeurs se connaissaient et chaque champion représentait son propre clan dans les querelles de pouvoir précédant l’indépendance de 1956. "Les communautés s’affrontaient, elles n’avaient pas les mêmes intérêts dans cette société. Chaque communauté avait sa salle et ses slogans. Ces communautés montraient que, même dans l’affrontement et dans la boxe, elles pouvaient cohabiter.

Mais les plus pauvres se mettaient aussi à la boxe pour survivre. Félix Brami a commencé la boxe en Tunisie et est devenu champion de France en 1961. Il se remémore ses premiers pas dans la boxe. "J’étais jeune, je n’avais pas le sou. Il fallait que je boxe, pour mes parents et pour moi aussi", explique-t-il.

Le déclin après l’indépendance

Le sport fut introduit dans la Tunisie colonisée dans les années 1910 et au début, les musulmans tunisiens n’étaient pas intéressés, selon Ben Ammar. Petit à petit, les boxeurs musulmans portèrent le combat de la Tunisie pour l’indépendance sur le ring, face aux colonisateurs.

"Pendant la lutte pour l’indépendance, les boxeurs musulmans tunisiens avaient un enjeu, ils avaient une cause à défendre", indique Ben Ammar. La ferveur est retombée après l’indépendance. Selon le cinéaste, la décolonisation et le départ des communautés étrangères et juives expliquent en partie son déclin dans les années 1950.

"Malheureusement, étant donné les évènements à ce moment-là, les pieds-noirs sont partis, et donc nous aussi", se souvient Jacques Chiche qui a quitté la Tunisie en 1955 pour rejoindre Paris. Chaque année, il retourne sur les terres de son enfance pour revoir des amis. Il regrette cet ancien milieu cosmopolite de la boxe. "C’est très triste, ce ne sera plus jamais la même chose", ajoute-t-il.

Après 1956, les tensions augmentèrent entre juifs et musulmans et celles-ci culminèrent avec la guerre des Six-Jours en 1967 qui opposa Israël à une coalition d’Etats arabes. Si la Tunisie était la patrie d’une vaste communauté juive avant la création d’Israël en 1948, il n’y a plus aujourd'hui que 1 500 à 2 000 juifs qui vivent encore dans le pays."


Extraits de "Nous avons Young Perez" par Jacques Taieb

Durant la periode des annees vingt et trente "La plupart des pugilistes locaux etaient juifs, dans leur ecrasante majorite, concentres a Tunis, et tres souvent d'humble origine. Beaucoup conquirent sur place de fugaces lauriers" mis a part, bien entendu le champion du monde Young Perez.

Durant la periode des annees quarant et cinquante, " a cote de pugilistes juifs souvent excellents comme Bob David, Kid Albert et Young Roger, apparaissaient de plus en plus nombreux des boxeurs musulmants.




Lu sur Harissa :

[www.harissa.com] La boxe en Tunisie
Re: Souvenirs de Sport - 1
10 mars 2009, 08:08
Sadok Omrane, né le 15 octobre 1937 à Tunis[1], est un boxeur tunisien principalement actif dans les années 1960.

Pour Moncef Ghalloussi, « mis à part Kamel Bou Ali, champion de l'ère de l'audiovisuel, jamais boxeur n'a autant enthousiasmé les foules et suscité tant de passion que Omrane Sadok »[2]. Il le décrit aussi comme « solide comme un roc, bien planté sur ses jambes, il avait dès son jeune âge le profil du battant indomptable, du frappeur possédant cette rare qualité qu'est le punch »[2].

Il rejoint en 1955 le club de l'Alliance sportive où il apprend à affiner sa technique pour allier l'efficacité au beau jeu. Imbattable chez les amateurs, il vise une médaille olympique aux Jeux Olympiques d'été de 1960 à Rome mais les juges-arbitres accordent la victoire aux points au Bulgare Chichman Mitzev dans une catégorie où l'on a vainement attendu sa confrontation avec la vedette italienne Nino Benvenuti. Il décide alors de passer professionnel dans la catégorie des welters et rejoint le manager Kid Perez avant de passer chez Filipi et Marcel Petit.

Entamant sa carrière professionnelle le 3 décembre 1960, il s'impose rapidement en battant ses différents adversaires Jean Allain, Estatoff et Medjek et devient une tête d'affiche prisée. Il est souvent classé premier boxeur étranger dans sa catégorie mais veut s'attaquer à des adversaires de plus grand calibre pour espérer devenir champion du monde. Il le fait au mauvais moment et trois défaites concédées contre Camperi, Mario Vecchiatto et Angel Garcia, qu'il avait pourtant battu à Tunis, brisent sa carrière. La presse qui louait sa classe et sa force l'appelle désormais « poings d'acier, mâchoire de cristal ». C'est dans la discrétion que la carrière de l'un des boxeurs les plus populaires qu'ait produits la Tunisie se termine et qu'il rentre en novembre 1965 à Tunis.

Parcours

* 1955-1960 : boxeur amateur
o 39 combats : 38 victoires — dont 30 KO et 2 par arrêt de l'arbitre — et 1 défaite
* 1960-1965 : boxeur professionnel

Palmarès

* 1956 : Champion de Tunisie en novices et en premier round
* 1957 : Champion de Tunisie des welters
* 1958 : Champion de Tunisie des welters
* 1959 : Médaille d'or Médaille d'or aux Jeux Méditerranéens de Beyrouth
* 1960 : Champion de Tunisie des welters



sOURCE WIKIPEDIA.
Re: Souvenirs de Sport - 1
11 mars 2009, 17:12
Souvenirs de L'Union Sportive Tunisienne (U.S.T).

UST ! UST! Allez les Blancs, Allez ! Cri scande par les supporters de l'Union Sortive Tunisienne dans les annees 50's.

Je me souviens en particulier de ces matchs UST-ESPERANCE ou l'ambiance etait a son comble. Sur les tribunes du Stade Geo Andre, deux camps bien distincts : d'un cote les supporters des "Sang et Or" (L'Esperance) et de l'autre ceux des "Blancs" (UST). Les matchs en general, assez equilibres, et l'ambiance qui y regnait contribuaient au spectacle avec l'aide d'un public parfois en delire quand leur equipe marquait un but ponctue par une immense clameur "ILLIE" ("Il y ait"). Cette clameur traduisait, en partie, la tension et l'emotion qui regnait dans le stade.

Sans imposer toujours cette suprematie qu'elle possedait dans les annees 30's, l'UST reste cependant une bonne equipe technique avec des joueurs remarquables comme ses attaquants redoutables : Popaul Perez (qui effectua plus tard une carriere professionnelle a Nice) et surtout le talentueux Raymond Younes qui nous enchantait par ses fameux dribles . Bebe Slama fut le joueur vedette de l'UST dans les années 50, capitaine de l'équipe première à l'age de 17 ans; pour beaucoup de tunes de l'époque, il était, avec Raymond Younes, le meilleur joueur juif tunisien. Bebe Slama sera son capitaine incontesté pendant les huit ans ( 1957-1965) où l'UST joue en division nationale. On a dit de lui : « À peine plus épais qu'un jockey, il séduisait par sa vivacité de chat, ses dribbles au vent et ses tirs d'une précision d'horloger. »

L'équipe, entraînée par Kiki Lakhal ( l'ancienne joueur vedette de la grande UST ), séduit par son jeu et son style, mais sans grande réussite. Pourtant, le championnat passionne les foules, les matches Esperance-UST enchantent les amateurs avertis et l'UST draine un public tres nombreux qui lui reste fidele meme lorsque les resultats ne sont pas a la hauteur de l'attente, ce qui est le cas autour des annees cinquante .....

D'autres noms a citer : les gardiens de but Ibrir, Claude Tuil et les joueurs Bokler, Bessis, Cohen, Smadja, Taieb, Chemla...

"Quand l'UST perdait c'etait une immense deception et quand elle gagnait, il fallait moderer sa joie". En effet, certains supporters decus et malveillants de l'Esperance provoquaient des bagarres en lancant sur les supporters de l'UST tout genre de projectiles et meme des bouteilles en verre. Nous etions parfois obliges de quitter le stade avant le coup de sifflet final craignant que cela finisse mal.

Apres le match, nous empruntions la route qui menait du stade Geo Andre jusqu'a la deuxieme porte du Belvedere, tout en commentant avec passion le match. Nous evitions de prendre le tramway - le 5 ou le 6 - toujours bonde, dans lequel s'entassaient les spectateurs tout excites.




On reconnait au premier rang accroupis a partir de la gauche : Raymond Younes (2eme) et Popaul Perez (3eme).



Au stade durant le match UST-Esperance en 1947

LE STADE GEO ANDRE A TUNIS Collection Freddy Galula

Lu sur Harissa :

[www.harissa.com] L'U.S.T OU UNION SPORTIVE TUNISIENNE, EQUIPE DE FOOT DES JUIFS DE TUNIS

[www.harissa.com] PHOTO de l'équipe de L'U S T dans les année 39-40

[www.harissa.com] L'UST DANS LES ANNEES 50

[www.harissa.com] Photos de l'UST des annees 1958/1963

[www.harissa.com] L'EQUIPE DE L'UST EN 1933 ET EN 1954

[www.harissa.com] Photos de l'UST avec Raymond Younes

[www.harissa.com] Victor Haddad dit " DIAZ "

[www.harissa.com] LE FOOTBALL

[harissa.com] Des Tunes celebres : Bebe Slama

[harissa.com] Deces de Raymond YOUNES, FOOTBALLEUR ET CAPITAINE DE L'UST

Autres liens :

[fr.wikipedia.org] Union sportive tunisienne
Re: Souvenirs de Sport - 1
12 mars 2009, 02:15
La grande equipe de l'UST des annees 30's.


L'Equipe de l'UST en 1932


UST 1933 Collection Evelyne Guez

Ce club, fonde en 1917, atteint son apogee dans les anneees 30's ou elle domina pendant longtemps le football tunisien en remportant plusieurs fois le Championnat et la Coupe : Un doublé (championnat et coupe) est obtenu en 1930, un autre est réalisé l'année suivante et un troisième en 1933 avec deux coupes remportées en 1934 et 1935. Cette equipe, au maillot blanc, sous la direction d'entraineurs specialises, se hissa au premier rang non seulement dans les competitions locales mais aussi nord-africaines. En 1934, l'UST fut aussi finaliste du Championnat d'Afrique du Nord de Football. Pratiquant un jeu tout en finesse, cette equipe soulevait l'enthousiasme des supporters issus de toutes les couches de la communaute juive de la Hara a la petite bourgeoisie juive.

Tous les joueurs etaient juifs : L'avant centre redoutable Kiki Lakhal ( de son vrai nom Jacques Sitbon), le gardien debut Victor Krief "aux bonds acrobatiques et temeraires", Andre Tuil, a l'aile Rene Pariente, Dodo (David) Fitoussi, " Angel Darmon dit " La Cigogne" a cause de sa grande taille " [4], Victor Haddad [5] et bien d'autres comme Poli Bloch, Ganouna Cohen, Jacques Cohen, Jacques Guez , Elie Soussan, Gaston Tuil, Joseph Tuil, Edouard Zerbib [1]....

"Dix ans apres, l'UST ne peut plus aligner onze joueurs juifs. Elle est devenue multiethnique, mais elle reste l'equipe juive et telle elle sera consideree meme lorsque les Juifs y seront nettement minoritaires. Pour le moment, elle aligne Ibrir dans les buts; arrieres : Carceles, Chemla; demis : Bessis, Stioui, Cohen; a l'avant, Wadel, Raymond Younes,, Paul dit Popaul Perez, Bokler et Dameron, six juifs sur onze. " [2].

Durant la periode allant de 1945-1956, d'autres joueurs viendront rejoindre l'Equipe de l'UST : Youssef Gabsi, Hamadi Hajri, Michel Levy, Raymond Nataf, Mustapha Ouali, Edmond Sfez, Claude Slama, Georges Smadja, Léon Smadja, Élie Taieb, Gaston Tayeb....[1]

Nos aines nous ont souvent raconte l'extraordinaire popularite de l'Equipe de l'UST des annees 30's.

Andre Nahum, dans "Feuilles d'Exil" decrit de maniere imagee l'ambiance quelque peu folklorique de ces annees trente [4] :

" On se racontait avec admiration les exploits de ces veritables heros populaires....
Sur le stade, avant le debut de chaque partie, les spectateurs hurlaient les merites respectifs de leurs poulains.
Les juifs chantaient les fameuses "fraises et framboises" expurgees de leur contenu erotique et adaptees pour la grande gloire de notre equipe pour devenir :

Ah les fraises et les framboises
Hiver comme ete
Les charmantes Tunisoises
crient : "Vive l'UST"
.....

Pendant le match ce n'etait que coups de sifflets, hurlements, battements de mains, interpellations hargneuses.....Et pour les juifs "Vas-y UST" ou "En avant les Blancs"....
Des qu'un but etait marque, une immense clameur s'elevait, glorifiant a tout jamais l'auteur de l'exploit, tandis que des sarcasmes s'abattaient sur le vaincu de l'instant....
Les soirs de victoire, l'avenue de Londres nageait dans la joie. On s'interpellait d'un balcon a l'autre en commentant les differentes phases du match..."[3]



PHOTO de l'équipe de L'U S T dans les année 39-40 [6]

Source :

[1] [fr.wikipedia.org] Union sportive tunisienne (Wikipedia)

[2] De l'Ariana a Galata - Georges Cohen

[3] Feuilles d'Exil - Andre Nahum

[4] "Nous avons Young Perez" par Jacques Taieb

Lu sur Harissa :

[5] [www.harissa.com] Victor Haddad dit " DIAZ "

[6] [www.harissa.com] PHOTO de l'équipe de L'U S T dans les année 39-40
Re: Souvenirs de Sport - 1
12 mars 2009, 06:25
Natation



L'ete nous assistions aux Championats de Tunisie, a la Piscine Municipale du Belvedere.
Les champions les plus connus etaient Zizi Taieb ( qui excellait aussi bien dans les epreuves de dos, de nage libre et de brasse que dans les matchs de water-polo), Maurice Hoze (champion du 100 metres nage libre, Grand Champion de natation des jeux interalliés à ROME en 1944 ), le jeune espoir cadet Alain Hagege qui reussit de tres bonnes performances . Un autre nom de la natation : Gilbert Naim.



Licences de natation de quelques nageurs de La Goulette dont celle de Maurice Hoze

Water Polo



Le water-polo etait un sport assez populaire surtout a Tunis ( Les Dauphins de Tunis, le Cercle des nageurs de Tunis CNT ) et sa banlieue ( USG : Union Sportive Goulettoise ) . Souvent les competitions se deroulaient en nocturne a la piscine municipale de Tunis , en general apres les epreuves de natation. Les vedettes sont Zizi Taieb et Nani Djebali.

Le waterpolo est un jeu dur, éprouvant, mais assez fair-play en depit des accrochages inevitables souvent sous l'eau. Pour exécuter les mouvements et projeter la balle avec la main, les athlètes dépensent une grande énergie en raison de la résistance de l’eau. Le waterpolo est un sport dynamique, qui combine des passes complexes réalisées en nageant et des tirs au but; c’est ce qui fait son attrait.



L'équipe de Water-Polo de Tunis "la méduse"


L EQUIPE DE WATER POLO DE L USG. ANNEE 1965. Accroupi, 1er a partir de la gauche : Albert Simeoni


Waterpolo_definition
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15_buts_magnifiques_water_polo
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Source :

[fr.wikipedia.org] Water polo

[www.harissa.com] L'equipe de Tunisie de Waterpolo a la piscine municipale de Tunis
Re: Souvenirs de Sport - 1
12 mars 2009, 15:57
Piscine Municipale de Tunis

TUNIS RETRO PISCINE DU BELVEDERE


TUNIS RETRO PICINE DU BELVEDERE PAR FREDDY GALULA N°2
Uploaded by FREDDYMATIC

Re: Souvenirs de Sport - 1
13 mars 2009, 08:59
Les courses a Kassar-SAid


KASSAR SAID DANS LES ANNEES CINQUANTE'S (Collection Victor Haddad)

Le vendeur de programmes des courses a Kassar Said : "Prrrograaamme, prrrograaamme!!!

Pour se rendre a l'Hippodrome de Kassar Said qui se trouvait a pres de 5 kilometres de la capitale, il y avait plusieurs moyens de locomotion :
Au debut le train a vapeur qui fut par la suite supprime. Ensuite nous avions le choix entre le fiacre ou le taxi. Mon frere aine m'amenait parfois profiter du spectacle de ces courses hippiques qui se deroulaient uniquement le dimanche.

Avant chaque course, les turfistes s'assemblaient autour du paddock, "jaugeant les chevaux a leur robe, au brillant de leur poil, a l'assurance de leur proprietaire."

Nombreux, comme moi, meme si on n'avait pas les moyens de jouer, eprouvions un certain plaisir a vivre l'ambiance qui regnait aussi bien autour du paddock que dans la tribune de l'hippodrome. Chacun encourageait son favori tout le long de la course. Imaginez les cris de joie lorsque son favori gagnait la course surtout quand on pouvait "brandir le billet gagnant".

Certains noms de chevaux me reviennent : Le crack Pietro, Monclar, Ninette III, Kaspovar.....

La plupart des ecuries avaient des proprietaires juifs : Bocobza "casaque bleue toque jaune", Attias-Bismuth "casaque blanche et toque bleue", Sabban-Boublil proprietaire du crack Pietro , Freddy Bellaiche casaque «bleu à pois blanc» qui s’est distingué à maintes reprises avec le pur-sang arabe Rabah II (en association avec Yvan Zibi actuel proprietaire de la chaine Zyvotel en Israel), Bessis. Il y avait aussi l'ecurie Baccouche qui "possedait de bons pur-sang arabes".

Les deux courses de trot regulierement au programme voyaient s'opposer dans une lutte au coude a coude "le magicien du trot Micaleff casaque rose, etoiles noires et Magnan casaque blanche".

L'apogee de la Saison hippique etait le Grand Prix de Tunis ou les chevaux locaux etaient opposes a ceux venus specialement d'Alger et de la metropole. Cela n'empechait pas parfois les chevaux appartenant aux ecuries locales de remporter "de haute lutte la plus belle epreuve de la saison".



Hippodrome de Kassar-Said - Entree des tribunes


Hippodrome de KASSAR SAID - Vue des Tribunes - Réunion du 24 Novembre 1924





Lu sur Harissa

[www.harissa.com] TURFISTES

Source : De L'ARIANA A GALATA - Georges Cohen
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