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Souvenirs Souvenirs - Le Cinema a Tunis - 1
Envoyé par lapid
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Souvenirs Souvenirs - Le Cinema a Tunis - 2 15 septembre 2007, 00:11 |
Le Cinema a Tunis - 2 - 22 mai 2007
Il y avait d’autres salles de cinema qui etaient tres frequentees car elles presentaient des films en premiere et parfois en exclusivite : Le Palmarium, Le Colisee, Le Paris, Le Capitole, L’ABC, Le Mondial, Les Champs-Elysees.
A l’epoque, l’entree des cinemas etaient surmontee d’un grand panneau peint par certains peintres tunisois. On se souvient de Riz Amer avec la sexy Silvana Mangano. Un grand panneau au dessus de l’entree du cinema L’Ecran situe au Passage attirait les regards ; la splendide Sylvana apparaissait en short travaillant les pieds nus dans une riziere. Bien entendu tous les grands films diffuses dans les salles de cinema, avaient eu droit a leur panneau aux peintures eclatantes afin d’attirer le regard des futurs spectateurs.
Le Colisee (plus de 1700 places) etait une grande salle assez confortable pour l'epoque dont le toit ouvrant etait apprecie lors des grandes chaleurs. Dans cette salle, comme dans trois ou quatre autres salles de cinema, etaient projetes en exclusivite tous les grands films qui, apres quelques semaines a l’affiche, etaient "repris" dans des salles moins importantes.
Il en etait de meme pour le Palmarium qui renait de ses cendres en fevrier 1951 apres avoir ete detruit par une bombe tombee au milieu de la salle en mars 1943. A sa creation en 1902, le Palmarium commence a etre un jardin d’hiver de palmiers d’où son nom d’ailleurs. En 1907 il se transforma en music-hall sur la scène duquel se produit Maurice Chevalier, Georgel, Mistinguet ainsi qu’une longue file d’acrobates, de comiques et de magiciens attirant jusqu’en 1933 les ballets russes, des opérettes, Lucienne Boyer et Charles Trénet. Mais en ce début des années 30, le cinéma fascine et connaît une popularité croissante. Le music-hall lui cède la place. A sa reouverture, la salle fut tres frequentee par des spectateurs fascines par la modernite et le confort de la salle. Ils appreciaient aussi le spectacle qui leur etait offert par les jeux de lumiere projetes sur le plafond de la salle en debut de seance. Dans les annees 50-60, la salle de cinema fut aussi utilisee comme salle de music-hall ( comme la salle du Colisee) ou les plus grandes vedettes de la chanson presenterent leur spectacle. Ainsi dans les deux salles du Colisee et du Palmarium, on eut la chance de voir et ecouter les tours de chant d’Edith Piaf, Charles Aznavour, Gilbert Becaud, Jacques Brel, Dalida, Les Platters, Ray Charles et tant d’autres. Au Palmarium, sous l’initiative de Yvan Sitruk (fils du patron du Palmarium et du MondiaL), furent organises des jam’session ou des musiciens locaux venaient demontrer leur talent en improvisant de la musique de jazz sous l’encouragement de jeunes passionnes de jazz. Je me souviens qu’avec des copains et Yvan Sitruk nous sommes alles accueillir a l’Aouina Dalida qui etait tout au debut de sa carriere.
D’autres salles, comme le Paris, le Mondial, l’ABC, le Capitole, etaient tres frequentes car elles presentaient en general les films a succes les plus recents.
Il y avait aussi d’autres petites salles comme le Marivaux, l’Ecran, le Star (specialise dans les films arabes), le Globe, les Champs-Elysees, le Parnasse, le Midi-Minuit, Studio 38 , qui, en general, projetaient des films plus anciens de tous les genres et souvent des « reprises ». Dans certaines petites salles comme Le Marivaux, des magiciens ou jongleurs locaux venaient animer les entractes. Dans les annees 1950-1960, toutes ces salles de cinema etaient fort frequentees ( malgre une population a 80% analphabete ). Aujourd’hui de nombreuses salles ont ete fermees et la frequentation a diminuee d’une maniere drastique ( frequentation par 5% de la population).
Voici le titre de certains films que j’ai vus a Tunis et qui m’ont marques :
Gilda (1946) avec Glenn Ford et Rita Hayworth. au sex-appeal et a la beaute flamboyante . Une des scenes inoubliables : son numero de music-hall ou elle exerce avec beaucoup de talent, ses dons de danseuse et chanteuse.
[www.imdb.com]
Picnic (1955) ( que j'avais vu au cinema Le Colisee ) ou Kim Novak donnait la replique a William Holden . je me souviens que j’etais tombe sous le charme de cette actrice encore inconnue ! A l’epoque les actrices nous faisaient encore rever !
[www.imdb.com]
Pour qui sonne le glas [ For Whom the Bell Tolls (1943) ] ( que j'avais vu au cinema l'ABC ) film qui se deroule durant La Guerre d’Espagne magnifiquement interprete par Gary Cooper et Ingrid Bergman. Venu combattre aux côtés des républicains lors de la Guerre d'Espagne, l'américain Robert Jordan (Gary Cooper) est chargé de faire sauter en Castille un pont défendu par les fascistes afin de couper la route à l'armée franquiste . Il tombe amoureux de Maria (Ingrid Bergman), une des résistantes du groupe dirigé par Pablo et sa femme Pilar.
[www.imdb.com]
Quai des Orfevres (1947) de Henri-Georges Clouzot avec la prestation talentueuse de Louis Jouvet et l’inoubliable Suzy Delair dans son role de chanteuse de music-hall. Louis Jouvet, dans le rôle de l'inspecteur Antoine a joue son rôle le plus grand, et sans doute le plus humain.
[www.imdb.com]
[www.dailymotion.com]
Les Mines du Roi Salomon (1950) ( que j'avais vu au cinema Le Paris) avec Stewart Granger et Deborah Kerr. Les Mines du roi Salomon etait un très beau film d'aventures avec son charme du cinéma hollywoodien des années 50. C'etait divertissant et exotique et on avait plaisir à voir Deborah Kerr.
[ pour des references complementaires (texte, clip video), voir la Premiere partie ]
Au revoir Mr Grock (1949) ( que j'avais vu au cinema Le Globe ), la touchante histoire du clown Grock (jouee par lui-meme) qui m’avait beaucoup touchee. La vie d'Adrien Wettach, célèbre dans les annales du cirque sous le nom de Grock. Une suite d'images d'Epinal, retraçant la carrière d'un artiste Européen, s'inscrivant dans le cadre de l'histoire mondiale. Beaucoup d'enfants, des guerres, une comtesse Russe excentrique, la comtesse Barinoff, qui vieillit en admirant le clown, et une très longue chicane à propos d'un mur mitoyen, servent à mettre en valeur le numéro final de la vedette.
[www.imdb.com]
Iwo Jima(1949) [ Sands of Iwo Jima ] ( que j'avais vu au cinema L'Ecran ) avec John Wayne qui retrace l’entrainement des troupes et la bataille d’Iwo Jima. Des images de guerre inoubliables.
[www.imdb.com]
Les Hauts de Hurlevent [ Wuthering Heights (1939) ] avec Laurent Olivier et David Niven. Je me souviens de cette scene effrayante ou on apercoit une main a travers une fenetre un soir de tempete avec une voix off criant : Heathcliff ! Heathcliff !!
[www.imdb.com]
Les Mines du Roi Salomon (1950) avec Stewart Granger et Deborah Kerr. Les Mines du roi Salomon est un très beau film d'aventures avec son charme du cinéma hollywoodien des années 50.
[ pour des references complementaires (texte, clip video), voir la Premiere partie ]
Stromboli (1950) de Roberto Rossellini avec Ingrid Bergman dans son role de Karen. Des images impressionantes sur l’activité du volcan, les chutes de pierres en fusion et les coulées de lave qui contraignent toute la population à prendre la mer sur les bateaux de pêche. La question essentielle soulevée par le film porte sur la moralité du comportement de son héroïne. Karen est une jeune femme moderne qui refuse la façon de vivre des îliens. Elle veut fuir la misère de Stromboli, elle n'accepte pas la fatalité du volcan dont les éruptions permanentes menacent à tout instant de tuer les habitants, elle aspire à vivre en ville.
[www.imdb.com]
L’incontournable chef d’œuvre : Autant en emporte le vent [ Gone with the Wind (1939) ]avec Clark Gable, Viviane Leigh et Olivia de Havilland.
[www.imdb.com]
La colline de l’Adieu (1959) avec Jennifer Jones et William Holden au sommet de sa gloire. Ce fut un des plus grand succès de la 20th Century Fox et un des sommets du box-office, et qui donnera une cinquième nomination aux Oscars à la tres belle Jennifer Jones dans son role de docteur eurasienne. Elle, aussi, a fait rever plus d’un. La musique du film Love is a many-splendored thing a ete un grand succes musical. Une doctoresse eurasienne s'éprend d'un journaliste américain à Hong-Kong. Ce dernier aimerait amener sa femme au divorce, mais il est mobilisé pour la guerre de Corée...La Colline de l'adieu est l'adaptation cinématographique de Multiple splendeur, un roman de la Chinoise Han Suyin, à qui l'on doit une dizaine de best-sellers internationaux.
[fr.wikipedia.org]
[www.allocine.fr]
Bien entendu, cette liste est loin d'etre exhaustive et il y a bien d’autres films (vus a Tunis) qui m’ont marques et dont je parlerais prochainement…. Ceux ou celles qui se souviennent de films (vus a cette epoque a Tunis, principalement apres la deuxieme guerre mondiale ) qui les ont marques, sont invites a evoquer leurs souvenirs
( A Suivre)
Reference : De l'Ariana a Galata de Georges Cohen (quelques extraits)
Cinema l'ABC
Pièces jointes:
Il y avait d’autres salles de cinema qui etaient tres frequentees car elles presentaient des films en premiere et parfois en exclusivite : Le Palmarium, Le Colisee, Le Paris, Le Capitole, L’ABC, Le Mondial, Les Champs-Elysees.
A l’epoque, l’entree des cinemas etaient surmontee d’un grand panneau peint par certains peintres tunisois. On se souvient de Riz Amer avec la sexy Silvana Mangano. Un grand panneau au dessus de l’entree du cinema L’Ecran situe au Passage attirait les regards ; la splendide Sylvana apparaissait en short travaillant les pieds nus dans une riziere. Bien entendu tous les grands films diffuses dans les salles de cinema, avaient eu droit a leur panneau aux peintures eclatantes afin d’attirer le regard des futurs spectateurs.
Le Colisee (plus de 1700 places) etait une grande salle assez confortable pour l'epoque dont le toit ouvrant etait apprecie lors des grandes chaleurs. Dans cette salle, comme dans trois ou quatre autres salles de cinema, etaient projetes en exclusivite tous les grands films qui, apres quelques semaines a l’affiche, etaient "repris" dans des salles moins importantes.
Il en etait de meme pour le Palmarium qui renait de ses cendres en fevrier 1951 apres avoir ete detruit par une bombe tombee au milieu de la salle en mars 1943. A sa creation en 1902, le Palmarium commence a etre un jardin d’hiver de palmiers d’où son nom d’ailleurs. En 1907 il se transforma en music-hall sur la scène duquel se produit Maurice Chevalier, Georgel, Mistinguet ainsi qu’une longue file d’acrobates, de comiques et de magiciens attirant jusqu’en 1933 les ballets russes, des opérettes, Lucienne Boyer et Charles Trénet. Mais en ce début des années 30, le cinéma fascine et connaît une popularité croissante. Le music-hall lui cède la place. A sa reouverture, la salle fut tres frequentee par des spectateurs fascines par la modernite et le confort de la salle. Ils appreciaient aussi le spectacle qui leur etait offert par les jeux de lumiere projetes sur le plafond de la salle en debut de seance. Dans les annees 50-60, la salle de cinema fut aussi utilisee comme salle de music-hall ( comme la salle du Colisee) ou les plus grandes vedettes de la chanson presenterent leur spectacle. Ainsi dans les deux salles du Colisee et du Palmarium, on eut la chance de voir et ecouter les tours de chant d’Edith Piaf, Charles Aznavour, Gilbert Becaud, Jacques Brel, Dalida, Les Platters, Ray Charles et tant d’autres. Au Palmarium, sous l’initiative de Yvan Sitruk (fils du patron du Palmarium et du MondiaL), furent organises des jam’session ou des musiciens locaux venaient demontrer leur talent en improvisant de la musique de jazz sous l’encouragement de jeunes passionnes de jazz. Je me souviens qu’avec des copains et Yvan Sitruk nous sommes alles accueillir a l’Aouina Dalida qui etait tout au debut de sa carriere.
D’autres salles, comme le Paris, le Mondial, l’ABC, le Capitole, etaient tres frequentes car elles presentaient en general les films a succes les plus recents.
Il y avait aussi d’autres petites salles comme le Marivaux, l’Ecran, le Star (specialise dans les films arabes), le Globe, les Champs-Elysees, le Parnasse, le Midi-Minuit, Studio 38 , qui, en general, projetaient des films plus anciens de tous les genres et souvent des « reprises ». Dans certaines petites salles comme Le Marivaux, des magiciens ou jongleurs locaux venaient animer les entractes. Dans les annees 1950-1960, toutes ces salles de cinema etaient fort frequentees ( malgre une population a 80% analphabete ). Aujourd’hui de nombreuses salles ont ete fermees et la frequentation a diminuee d’une maniere drastique ( frequentation par 5% de la population).
Voici le titre de certains films que j’ai vus a Tunis et qui m’ont marques :
Gilda (1946) avec Glenn Ford et Rita Hayworth. au sex-appeal et a la beaute flamboyante . Une des scenes inoubliables : son numero de music-hall ou elle exerce avec beaucoup de talent, ses dons de danseuse et chanteuse.
[www.imdb.com]
Picnic (1955) ( que j'avais vu au cinema Le Colisee ) ou Kim Novak donnait la replique a William Holden . je me souviens que j’etais tombe sous le charme de cette actrice encore inconnue ! A l’epoque les actrices nous faisaient encore rever !
[www.imdb.com]
Pour qui sonne le glas [ For Whom the Bell Tolls (1943) ] ( que j'avais vu au cinema l'ABC ) film qui se deroule durant La Guerre d’Espagne magnifiquement interprete par Gary Cooper et Ingrid Bergman. Venu combattre aux côtés des républicains lors de la Guerre d'Espagne, l'américain Robert Jordan (Gary Cooper) est chargé de faire sauter en Castille un pont défendu par les fascistes afin de couper la route à l'armée franquiste . Il tombe amoureux de Maria (Ingrid Bergman), une des résistantes du groupe dirigé par Pablo et sa femme Pilar.
[www.imdb.com]
Quai des Orfevres (1947) de Henri-Georges Clouzot avec la prestation talentueuse de Louis Jouvet et l’inoubliable Suzy Delair dans son role de chanteuse de music-hall. Louis Jouvet, dans le rôle de l'inspecteur Antoine a joue son rôle le plus grand, et sans doute le plus humain.
[www.imdb.com]
[www.dailymotion.com]
Les Mines du Roi Salomon (1950) ( que j'avais vu au cinema Le Paris) avec Stewart Granger et Deborah Kerr. Les Mines du roi Salomon etait un très beau film d'aventures avec son charme du cinéma hollywoodien des années 50. C'etait divertissant et exotique et on avait plaisir à voir Deborah Kerr.
[ pour des references complementaires (texte, clip video), voir la Premiere partie ]
Au revoir Mr Grock (1949) ( que j'avais vu au cinema Le Globe ), la touchante histoire du clown Grock (jouee par lui-meme) qui m’avait beaucoup touchee. La vie d'Adrien Wettach, célèbre dans les annales du cirque sous le nom de Grock. Une suite d'images d'Epinal, retraçant la carrière d'un artiste Européen, s'inscrivant dans le cadre de l'histoire mondiale. Beaucoup d'enfants, des guerres, une comtesse Russe excentrique, la comtesse Barinoff, qui vieillit en admirant le clown, et une très longue chicane à propos d'un mur mitoyen, servent à mettre en valeur le numéro final de la vedette.
[www.imdb.com]
Iwo Jima(1949) [ Sands of Iwo Jima ] ( que j'avais vu au cinema L'Ecran ) avec John Wayne qui retrace l’entrainement des troupes et la bataille d’Iwo Jima. Des images de guerre inoubliables.
[www.imdb.com]
Les Hauts de Hurlevent [ Wuthering Heights (1939) ] avec Laurent Olivier et David Niven. Je me souviens de cette scene effrayante ou on apercoit une main a travers une fenetre un soir de tempete avec une voix off criant : Heathcliff ! Heathcliff !!
[www.imdb.com]
Les Mines du Roi Salomon (1950) avec Stewart Granger et Deborah Kerr. Les Mines du roi Salomon est un très beau film d'aventures avec son charme du cinéma hollywoodien des années 50.
[ pour des references complementaires (texte, clip video), voir la Premiere partie ]
Stromboli (1950) de Roberto Rossellini avec Ingrid Bergman dans son role de Karen. Des images impressionantes sur l’activité du volcan, les chutes de pierres en fusion et les coulées de lave qui contraignent toute la population à prendre la mer sur les bateaux de pêche. La question essentielle soulevée par le film porte sur la moralité du comportement de son héroïne. Karen est une jeune femme moderne qui refuse la façon de vivre des îliens. Elle veut fuir la misère de Stromboli, elle n'accepte pas la fatalité du volcan dont les éruptions permanentes menacent à tout instant de tuer les habitants, elle aspire à vivre en ville.
[www.imdb.com]
L’incontournable chef d’œuvre : Autant en emporte le vent [ Gone with the Wind (1939) ]avec Clark Gable, Viviane Leigh et Olivia de Havilland.
[www.imdb.com]
La colline de l’Adieu (1959) avec Jennifer Jones et William Holden au sommet de sa gloire. Ce fut un des plus grand succès de la 20th Century Fox et un des sommets du box-office, et qui donnera une cinquième nomination aux Oscars à la tres belle Jennifer Jones dans son role de docteur eurasienne. Elle, aussi, a fait rever plus d’un. La musique du film Love is a many-splendored thing a ete un grand succes musical. Une doctoresse eurasienne s'éprend d'un journaliste américain à Hong-Kong. Ce dernier aimerait amener sa femme au divorce, mais il est mobilisé pour la guerre de Corée...La Colline de l'adieu est l'adaptation cinématographique de Multiple splendeur, un roman de la Chinoise Han Suyin, à qui l'on doit une dizaine de best-sellers internationaux.
[fr.wikipedia.org]
[www.allocine.fr]
Bien entendu, cette liste est loin d'etre exhaustive et il y a bien d’autres films (vus a Tunis) qui m’ont marques et dont je parlerais prochainement…. Ceux ou celles qui se souviennent de films (vus a cette epoque a Tunis, principalement apres la deuxieme guerre mondiale ) qui les ont marques, sont invites a evoquer leurs souvenirs
( A Suivre)
Reference : De l'Ariana a Galata de Georges Cohen (quelques extraits)
Cinema l'ABC
Pièces jointes:
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Re: Souvenirs Souvenirs - Le Cinema a Tunis - 1 15 septembre 2007, 01:28 |
Hommage a un ami d'enfance
Lapid a ecrit:
"A l’epoque, l’entree des cinemas etaient surmontee d’un grand panneau peint par certains peintres tunisois."
Un de nos amis d'enfance, Juda Hagege, travaillait dans l'elaboration de ces grands panneaux, pour plusieurs salles de cinema. Je me rappelle que des fois le panneau etait compose de plusieurs parties qu'ils assemblaient sur place. Deja quand il etait gosse un journaliste avait vu en lui un petit Shagal tunisien, mais le destin en a voulu autrement.
Il s'etait etabli a Paris, et avec les difficultes de l'integration des annees 60, s'etait contente de travailler comme peintre en Lettres. Dommage !
Aujourd'hui il a pris sa retraite, et les machines Numeriques modernes ont remplace ces derniers artisans. Elles decoupent automatiquement tous les styles de lettres desirees qu'on colle ensuite sur les panneaux ou les vitrines. Pas de talent necessaire, pas de pinceau.
Dans la photo a droite, le jeune peintre. a gauche son dessin de James Dean (annees 50), signe.
Pièces jointes:
Lapid a ecrit:
"A l’epoque, l’entree des cinemas etaient surmontee d’un grand panneau peint par certains peintres tunisois."
Un de nos amis d'enfance, Juda Hagege, travaillait dans l'elaboration de ces grands panneaux, pour plusieurs salles de cinema. Je me rappelle que des fois le panneau etait compose de plusieurs parties qu'ils assemblaient sur place. Deja quand il etait gosse un journaliste avait vu en lui un petit Shagal tunisien, mais le destin en a voulu autrement.
Il s'etait etabli a Paris, et avec les difficultes de l'integration des annees 60, s'etait contente de travailler comme peintre en Lettres. Dommage !
Aujourd'hui il a pris sa retraite, et les machines Numeriques modernes ont remplace ces derniers artisans. Elles decoupent automatiquement tous les styles de lettres desirees qu'on colle ensuite sur les panneaux ou les vitrines. Pas de talent necessaire, pas de pinceau.
Dans la photo a droite, le jeune peintre. a gauche son dessin de James Dean (annees 50), signe.
Pièces jointes:
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Re: Souvenirs Souvenirs - Le Cinema a Tunis - James Dean, le Palmarium et moi - 19 septembre 2007, 22:14 |
James Dean, le Palmarium et moi - Par Jean-Pierre CHEMLA - 13 juillet 2006 -
Le Palmarium était incontestablement le plus grand cinéma de Tunis du monde !
Ce n'est que quelques années plus tard que je dus me rendre à l'évidence. Cette salle n'était connue que des Tunisois, injustement ignorée à Londres, New York et même Paris !
C'était, de plus, une sortie tout à fait accessible avec son prix d'entrée à 300 millimes qui représentait moins du tiers de la "semaine" à laquelle nous avions droit. J'ai adoré toutes les salles de cinéma de Tunis (Le Globe, l’ABC, le Colisée, le Capitole, le Marivaux, etc.), mais incontestablement, le Palmarium restait, à mes yeux la salle la plus prestigieuse.
L'arrivée au guichet représentait la première excitation et je ne manquais pas de scruter les hublots en verre dépoli bleu des portes qui séparaient le hall d'entrée de la salle proprement dite, frontières entre le monde normal et celui, onirique, du septième art.
A l'intérieur planait le parfum caractéristique des salles de ciné, sans doute dû à un produit désodorisant et antiseptique à la fois. Au Palmarium, les rideaux qui cachaient l'écran – pudeur aujourd’hui disparue de nos salles modernes – étaient très différents de ceux des autres salles qui étaient habituellement faits d'un lourd tissu rouge bordeaux. Là, nous avions droit à un tissu froncé et doré, très avantageusement éclairé par des spots, comble de modernité pour l'époque. Ce tissu me rappelait quelque chose, mais je ne pouvais dire précisément quoi.
Nous attendions sagement le début de la séance. Une sono discrète diffusait des morceaux de musique classique en sourdine. Parfois, nous avions droit à du jazz, ce qui me permettait de m'amuser en observant la proportion de souliers vernis qui battaient la mesure pour tuer le temps et calmer l'impatience de voir la salle plongée dans le noir.
En général, nous avions droit à un "Mickey", terme générique que nous utilisions pour tous les dessins animés, puis aux Actualités Gaumont ou Pathé, à moins que ce ne fût l'ordre inverse.
Les actualités concernaient, en grande partie, les activités de la semaine de notre bien-aimé Président, Habib Bourguiba, qui avait toujours des lettres de créances à recevoir d'un quelconque ambassadeur en smoking. Le contenu de ces lettres a toujours représenté un mystère et je me disais qu'un jour, quand j'serai grand, j'en connaîtrai la teneur. Ce n’est toujours pas le cas et, à vrai dire, je m'en tape un peu. Le reporter, sans doute inféodé au pouvoir politique, démarrait toujours son sujet par une vue en contre-plongée d'un lustre somptueux du palais présidentiel, suivi d’un vertigineux mouvement de rotation de caméra pour arriver sur notre cher Habib serrant la pogne du diplomate. Bourguiba, lors de ces cérémonies, était toujours accompagné de son obèse de femme, Wassila, qui était vêtue… Bon sang ! Mais c’est bien sûr ! C’est ça que les rideaux du Palmarium me rappelaient ! Ils étaient faits du même tissu que la robe de la présidente !
Bon, allez ! Suffit les actus en noir et blanc ! Aujourd’hui, c'est un film en couleurs que je suis venu voir, en Eastmancolor disait précisément l’affiche.
Géant est, je crois, le dernier des trois films tournés par James Dean, après A l'Est d’Eden et La fureur de vivre.
Il est surtout à l’origine d’une des plus grandes frustrations cinématographiques de mon enfance.
James Dean est, je crois, pendant tout le film en quête de pétrole et ce que je retiens, dans mes souvenirs, c'est que l'on assiste à des forages incessants pendant deux heures. A la fin, j'sais pas comment, l'or noir finit par jaillir et Jimmy s'en retrouve complètement recouvert et hurle de joie. L'adorable bambin que j'étais ne comprenait déjà pas pourquoi il était si enthousiaste d'être enveloppé de ce liquide poisseux, enthousiasme que semblait partager le public adulte du Palmarium. On pouvait percevoir des frissons d'extase dans l'assistance, à la vue de ce James Dean soudain transformé en Africain.
Mais surtout, regardant par dessus l'épaule du futur mythe posthume, le petit boudchou de JP voyait le pétrole, tant convoité depuis près de deux plombes, s'échapper en pure perte et se répandre sur le sable du désert. Je ne pouvais pas imaginer que notre héros ne se précipitât pas immédiatement pour recueillir le précieux liquide dans un récipient quelconque alors qu'il nous bassinait (c'est le cas de le dire) sans cesse avec cet or noir depuis le générique de début. Il y avait longtemps que j'avais compris que je ne pouvais pas intervenir dans l'intrigue d'un film mais ça me démangeait quand même d'aller engueuler Jimmy et d'empêcher ce gâchis.
En sortant du cinéma, la nuit était tombée sur Tunis. En général, c'était dans la rue que la magie du cinéma opérait, que le phénomène d'identification au héros avec qui on avait passé deux heures prenait corps. La présence charismatique de James Dean finit par m'habiter. J'adoptai sa démarche. Je récitais, dans ma tête, une partie de ses dialogues et faisais miennes ses pensées. Je ne lui en voulais plus. James Dean m'aidait même à grandir. Arrivé devant la maison, j'étais moi-même devenu un géant...
Restait cette fichue odeur de pétrole dont je mis plusieurs jours à me débarrasser...
Pièces jointes:
Le Palmarium était incontestablement le plus grand cinéma de Tunis du monde !
Ce n'est que quelques années plus tard que je dus me rendre à l'évidence. Cette salle n'était connue que des Tunisois, injustement ignorée à Londres, New York et même Paris !
C'était, de plus, une sortie tout à fait accessible avec son prix d'entrée à 300 millimes qui représentait moins du tiers de la "semaine" à laquelle nous avions droit. J'ai adoré toutes les salles de cinéma de Tunis (Le Globe, l’ABC, le Colisée, le Capitole, le Marivaux, etc.), mais incontestablement, le Palmarium restait, à mes yeux la salle la plus prestigieuse.
L'arrivée au guichet représentait la première excitation et je ne manquais pas de scruter les hublots en verre dépoli bleu des portes qui séparaient le hall d'entrée de la salle proprement dite, frontières entre le monde normal et celui, onirique, du septième art.
A l'intérieur planait le parfum caractéristique des salles de ciné, sans doute dû à un produit désodorisant et antiseptique à la fois. Au Palmarium, les rideaux qui cachaient l'écran – pudeur aujourd’hui disparue de nos salles modernes – étaient très différents de ceux des autres salles qui étaient habituellement faits d'un lourd tissu rouge bordeaux. Là, nous avions droit à un tissu froncé et doré, très avantageusement éclairé par des spots, comble de modernité pour l'époque. Ce tissu me rappelait quelque chose, mais je ne pouvais dire précisément quoi.
Nous attendions sagement le début de la séance. Une sono discrète diffusait des morceaux de musique classique en sourdine. Parfois, nous avions droit à du jazz, ce qui me permettait de m'amuser en observant la proportion de souliers vernis qui battaient la mesure pour tuer le temps et calmer l'impatience de voir la salle plongée dans le noir.
En général, nous avions droit à un "Mickey", terme générique que nous utilisions pour tous les dessins animés, puis aux Actualités Gaumont ou Pathé, à moins que ce ne fût l'ordre inverse.
Les actualités concernaient, en grande partie, les activités de la semaine de notre bien-aimé Président, Habib Bourguiba, qui avait toujours des lettres de créances à recevoir d'un quelconque ambassadeur en smoking. Le contenu de ces lettres a toujours représenté un mystère et je me disais qu'un jour, quand j'serai grand, j'en connaîtrai la teneur. Ce n’est toujours pas le cas et, à vrai dire, je m'en tape un peu. Le reporter, sans doute inféodé au pouvoir politique, démarrait toujours son sujet par une vue en contre-plongée d'un lustre somptueux du palais présidentiel, suivi d’un vertigineux mouvement de rotation de caméra pour arriver sur notre cher Habib serrant la pogne du diplomate. Bourguiba, lors de ces cérémonies, était toujours accompagné de son obèse de femme, Wassila, qui était vêtue… Bon sang ! Mais c’est bien sûr ! C’est ça que les rideaux du Palmarium me rappelaient ! Ils étaient faits du même tissu que la robe de la présidente !
Bon, allez ! Suffit les actus en noir et blanc ! Aujourd’hui, c'est un film en couleurs que je suis venu voir, en Eastmancolor disait précisément l’affiche.
Géant est, je crois, le dernier des trois films tournés par James Dean, après A l'Est d’Eden et La fureur de vivre.
Il est surtout à l’origine d’une des plus grandes frustrations cinématographiques de mon enfance.
James Dean est, je crois, pendant tout le film en quête de pétrole et ce que je retiens, dans mes souvenirs, c'est que l'on assiste à des forages incessants pendant deux heures. A la fin, j'sais pas comment, l'or noir finit par jaillir et Jimmy s'en retrouve complètement recouvert et hurle de joie. L'adorable bambin que j'étais ne comprenait déjà pas pourquoi il était si enthousiaste d'être enveloppé de ce liquide poisseux, enthousiasme que semblait partager le public adulte du Palmarium. On pouvait percevoir des frissons d'extase dans l'assistance, à la vue de ce James Dean soudain transformé en Africain.
Mais surtout, regardant par dessus l'épaule du futur mythe posthume, le petit boudchou de JP voyait le pétrole, tant convoité depuis près de deux plombes, s'échapper en pure perte et se répandre sur le sable du désert. Je ne pouvais pas imaginer que notre héros ne se précipitât pas immédiatement pour recueillir le précieux liquide dans un récipient quelconque alors qu'il nous bassinait (c'est le cas de le dire) sans cesse avec cet or noir depuis le générique de début. Il y avait longtemps que j'avais compris que je ne pouvais pas intervenir dans l'intrigue d'un film mais ça me démangeait quand même d'aller engueuler Jimmy et d'empêcher ce gâchis.
En sortant du cinéma, la nuit était tombée sur Tunis. En général, c'était dans la rue que la magie du cinéma opérait, que le phénomène d'identification au héros avec qui on avait passé deux heures prenait corps. La présence charismatique de James Dean finit par m'habiter. J'adoptai sa démarche. Je récitais, dans ma tête, une partie de ses dialogues et faisais miennes ses pensées. Je ne lui en voulais plus. James Dean m'aidait même à grandir. Arrivé devant la maison, j'étais moi-même devenu un géant...
Restait cette fichue odeur de pétrole dont je mis plusieurs jours à me débarrasser...
Pièces jointes:
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Re: Souvenirs Souvenirs - Le Cinema a Tunis - 1 22 septembre 2007, 21:40 |
LES FAMEUX ESCALIERS DU CINEMA LE COLISEE A TUNIS.. - DOCUMENTATION..FREDDY GALULA..
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