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les italiens de Tunisie

Envoyé par ava24 
Re: les italiens de Tunisie
22 septembre 2009, 18:22
je me souviens des noms tels que ( de caro-galéa-pera-ferriggi- miccalef et autre naudi-cilia -et certains comme moi étions a l'école rue hoche a deuxpas de la grande synagogue et bravo pour les poèmes cela m'a donné chaud au coeur
Re: les italiens de Tunisie
23 septembre 2009, 11:34
Tant mieux Sauve2424.
Et bienvenu dans l'HARISSA.
Passe quand tu veux et là où tu veux.
Ton passage au PTB est le bienvenu.
N'hésite pas salut Sauve.
Re: les italiens de Tunisie
02 janvier 2010, 21:01
oui je m'appelle sauveur de caro et j'habitais tunis et travaillais adans les bureaux de la mine du djebel mdilla au cas ou appelle moi
Re: les italiens de Tunisie
19 février 2010, 08:28
Bonjour Monsieur de CARO

Je viens tout juste de lire votre annoncen, je vais en parler à mon père ce soir au téléphone. Vous dites avoir travaillé aux mines de djebel mdilla est-ce à tunis même ou à Metlaoui ? eye rolling smiley

J'espère à plus tard winking smiley
Re: les italiens de Tunisie
15 mars 2010, 08:49
Bonjour

Presque toue ma famille est de Metlaoui !!
Re: les italiens de Tunisie
05 avril 2010, 10:52
Italiens de Tunisie, l'oubli et la mémoire - Par Alessio Loreti

Un site Internet a été entièrement consacré à l'histoire et à la culture des Italiens de Tunisie.

En cliquant sur : [www.italianiditunisia.com] , les descendants de la colonie italienne de Tunisie et tous ceux qui s'y intéressent pourront accéder à une riche documentation sur leur migration et expérience de métissage culturel dans ce pays. Des fiches en version bilingue italien et français étudient les différents domaines d'expression de ces Italiens d'outremer : la presse, la peinture, l'architecture, le monde du spectacle et la littérature. En se rencontrant, ne serait-ce que virtuellement, les Italiani di Tunisia pourront contribuer à la sauvegarde ainsi qu'à la mise en valeur de la mémoire d'une communauté presque complètement disparue dans son pays natal. En effet, des quelque cent mille Italiens qui résident en Tunisie sous le Protectorat français, il ne reste plus que quelques centaines de représentants de l'ancienne diaspora.

Les promoteurs de l'initiative, parmi lesquels figure la romancière italo-tunisienne Marinette Pendola, considèrent que l'expérience des migrants italiens en Tunisie s'inscrit dans une vraie tradition d'ouverture et de tolérance entre peuples méditerranéens. Tunisiens de naissance, ils auront été étrangers à leur pays natal malgré eux car ils vivront jusqu'au bout le rêve nationaliste que cette frontière d'Italie, la Tunisie française, devienne italienne un jour. Finalement il n'en sera rien car la défaite de la seconde guerre mondiale anéantit brusquement les velléités de colonisation italiennes et brisera même l'équilibre franco-italien d'antan, en plongeant la communauté dans le mépris et l'humiliation propres aux perdants. A l'origine des revendications des Italiens de Tunisie avaient été la frustration d'être les plus nombreux parmi tous les étrangers, et donc incontournables dans l'administration du Protectorat, mais relégués à une position ambiguë de ni colonisateurs ni colonisés. La fièvre du régime fasciste, qui les convainc que Rome va bientôt reconquérir Carthage ainsi que toute la Méditerranée, les mobilise contre la France coloniale en ajoutant de l'huile sur le feu.

Si les intérêts du colonisateur français n'ont pas toujours correspondu à ceux des Italiens résidents en Tunisie, le jeune Etat tunisien en quête de sa propre identité nationale, ne leur réserve aucune place. Contraints au départ vers la France ou l'Italie - la patrie retrouvée qui essaye de les accueillir alors qu'ils sont tous d'éducation française - ils seront confinés aux oubliettes pendant plusieurs années.
Re: les italiens de Tunisie
05 avril 2010, 12:29
L’épopée des Italiens en Tunisie dans "Chronique des morts" d’Adrien Salmieri

[limag.refer.org]

Extraits :

.....La Tunisie à l’heure des combats…

Ouverte sur la mer méditerranéenne, la ville de Tunis est un lieu de rencontres cosmopolites, parfois violentes, que Salmieri résume ainsi :

« c’était Babel, la fin du monde, l’apocalypse quotidienne et plurilingue, traduction simultanée de toutes les imprécations, injures, invectives de la Méditerranée, de la terre entière, les gens du lieu, tous affairés à des démarches, des enquêtes, des filatures, des choses urgentes qui n’attendaient pas au lendemain, mais elles s’évaporaient vers les cinq ou six heures du soir, assassinées par la sieste ». Le marché central est ainsi « un vase d’où débordaient des odeurs de marécage, remugles de sardiniers, éclaboussures de charniers » et où « l’on exerçait l’art du commerce jusqu’à ses extrêmes conséquences » . Dans ce pays aux multiples facettes, les déchirures intérieures qui couvent dans l’âme éclatent parfois dans la rue, entre les avenues de Carthage et Jules Ferry, pendant que « s’écoulait mollement le flot des citadins qui prenaient le
frais » . Les bagarres d’honneur dont Tunis devient le théâtre alors sont l’aboutissement d’« un trafic de regards, de demi-sourires, d’indifférence, d’intrigues nouées en silence (et de haines définitives scellées à jamais) […] et dans la pariade il y avait toujours à craindre un frère jaloux ou un père pointilleux ou une soeur que l’envie desséchait ; et la perfidie qui était leur lien ». Encore une fois il s’agit d’une spécialité des ressortissants de la colonie italienne car « les Arabes qui circulaient dans les avenues du centre étaient des bourgeois trop bien élevés pour se commettre […] et s’ils n’étaient pas riches ils ne se risquaient pas devant le Tunisia Palace ou le Café de Paris sinon qu’en mendiants » alors que les Français « n’avaient pas besoin de se battre, étant les meilleurs, les plus intelligents, les plus sobres et, de plus,
les maîtres ».

La Tunisie, où s’affrontent, entre autres, des activistes italiens antifascistes et fascistes, représente surtout le théâtre des compétitions francoitaliennes alors que la colonie italienne se retrouve en position intermédiaire entre les ambitions coloniales de l’Italie qui les appelle en cause et la France protectrice, garante de l’ordre et souvent admirée.

D’ailleurs les Italiens, malgré une cohabitation plus ou moins équilibrée avec le colonisateur français, n’hésitent pas à s’attirer ses foudres en soutenant la cause italienne. Dans une diatribe franco-italienne où l’Arabe n’intervient pas directement, les Italiens font preuve de fidélité à une patrie souvent idéalisée et revendiquent la continuité nécessaire avec la gloire de l’ancien empire romain. Ils sont néanmoins liés à leurs voisins français par « le mépris et la haine, en temps de paix […] une amitié aversion complexe et réelle […] depuis si longtemps que nous voguions rivés à la même galère africaine avec une si durable continuité d’abus, d’injustices, au détriment des autres…les Tunisiens » (1974 : 225).

A la veille de la guerre, tout comme des décadents désoeuvrés d’une belle époque, les Italiens de Tunisie sont toujours insouciants voire engourdis dans leurs occupations enfantines et, aveuglés, n’arrivent même pas à envisager une possible défaite ; entre le danger et eux « il y avait une Méditerranée d’hébétude [alors que] déjà, la dispersion commençait, prélude aux catastrophes ». La déclaration de guerre de l’Italie à la France, n’est que « le coup de tonnerre qui balaye la débauche et qui fait d’Italiens et Français des ennemis déclarés » . La défaite militaire italienne au cours de la seconde guerre mondiale mène la colonie à un point de non retour et au repli sur elle-même car isolée de la Mère Patrie qui ne peut plus la soutenir et la livre pour ainsi dire à la vengeance de ses voisins français et tunisiens, dans une terre devenue maintenant hostile. Les Italiens ne tombent pas seulement au combat mais meurent de ses suites : « il en mourut je ne sais plus combien, de chagrin et du mépris dont ils étaient entourés [..] par leurs voisins Français et Arabes et Turcs ou de quelque autre ethnie babéliquement rassemblée pour l’exécution de la vengeance ». Alors que tout Tunis est en fête pour l’armistice du 8 septembre 1943 « la Colonie, son agonie terminée, a contemplé son propre cadavre, très indifférente, sauf aux complications que le nouvel état comportait, les privations alimentaires, les comptes en banque bloqués, leurs commerces sous séquestre; la solitude […] sans résister, ils subirent le décret d’expulsion ». La Tunisie, après avoir été le théâtre d’une guerre où les siens sont abattus, se prépare à devenir une terre d’abandons........
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