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LE PTB ET MOI.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI.
02 septembre 2008, 10:38
VISITE A MA VIEILLE SYNA.




Je me suis rendu à ma vieille synaAAA.
Je n’ai paAAAAs reconnu les bancs déjàAAAA.
Non plus notre estraAAAde, notre tébaAAAA.
Mon D ieu comme tout a changé ici bas... !!!!




Elle a changé ma vieille synaAAAA.
De la Goulette de là baAAAAs.
Moi qui tout enfant la fréqueEEEntaIIIIit
Depuis mon âge de 8 ans, des annéEEEes... !

Le kandil de mon pére en marbre gravè en relief.








J’ai reconnu par contre l’ancienne meEEEzzouzaAAA.
AAAAh...AAAAhhhAAAAAA.........AAAAaaaAAAAAA..AAAaaa... !
Et les tablettes de ceux qui ne sont plus làAAAAAAAAA
AAAAAAaaaaaAAAAAAAaaaaaaaaa....... !




Au seuil de la nouvelle synaAAAA...AAAAaaaaAAAA.... !!!!§§§§§§§§§§§§§§
Un jeune barbichon m’accueillaiIIIIt, de Jerba
Dont il est natif qu’il étaiIIIIt coiffé de sa petite kippaAAA.////

AAAAAaaaAAAAA...§§§§§§§§


L'arriére-cour.




‘...Y’a plus personne .. !’ Qu’il me diIIIIIt,
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII......IIiiiiiIIIIIIIIIIII...§§§§§§
En ajustant son couvre chef ce vendredIIIIIIIIi.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIiiiiIIIIIIIIIIII......iiii
Je suis rentré avide de souveniIIIIIIIrs
Et surtout d’échoOOOOs du passé, qui sont partis....§§§§§§

Mon ancienne place était bien la, AAAAAAAAAAAaaaAAAA....§§§§§§
Mais pas le banc celui làAAAAA....AAAaaaaaa ...§§§§§§
Que j’avais use sans compter.
Et soudain, j’ai réaliséEEEE...EEEEEE
Combien les muUUUUUUUrs m’étaient étrangeEEEEErs,
Ils ne reflétaient pluUUUUs l’image de mon passe...

Ils ne portaient pluUUUs l’empreinte de mes doigTTTTts
Elle s'est effacée depuis de très longues annéEEEEeeees....§§§§§§




Je me suis rendu à ma vieille synaAAA.
Je n’ai paAAAAs reconnu les bancs déjàAAAA.
Non plus notre estraAAAde, notre tébaAAAA.
Mon D ieu comme tout a changé ici bas... !!!!





J’ai a peine écouté le jeune jerbiEEEen
Qui m’parlait de rares enfants qui fréquentaient
La nouvelle syna pendant l’été.... !!!!

Je suis ressorti le cœur lourd et attristé
Sans oublier de poser ma kipa sur le tabouret.
Il a verrouillé derrière moi la porte sans des yeux me quitter.
Soudain, j’ai entendu la voix de mon premier rabbin qui m’d’bitait
Des prières que je n’ai pas oubliées....§§§§§§






Soudain j’ai entendu les voix de m’petits copaIIIins HeiNNN...IN IN IN....
D’autrefoiIIIs qui riaient lorsqu’on se cachait du religieux
Qui nous punissait....

Soudain, me sont revenus de pieux échoOOOs....OOOOOoooooo
L’assemblée qui chantait par une voix décalée, faux...OOOOOOoooooo§§§§§§

Mon D ieu comme il est triIIIIste......! Ce violon qui gémiIIIIt...!





Prochain chanson. '...VISITE A L OSE..!'Plus photos.
Re: LE PTB ET MOI.
02 septembre 2008, 12:30
CHANTEE EN JUDEO ARABE.
Après en italien.


AHHHHHHh yeEEEEEEEE lili ye liliIII..
Ahh YEEEE EEEE...LiliIIIIIIIIIII...§§§§§§§§§§§§§§§

Ye nari ye naAAAAri ââ’la slaAAAAAtiIIIII……§§§§§
E’li ghé’bet ââ’liyè ouél bne’q élli raAAAAAhou…§§§§

DIN DIN DINGGGGG…..§§§§§

Sane’ouéEEEEEt
SEEEEE…NE’OUEEEEEET….§§§§

O'uel tiba él gdi’maAAAAAA
AAAAAAAh ye rabIIIIIIi, tbet’lét ââliyaAAAAAA...§§§§

DING DING DING….§§§§§§§§


Tbel’tlét ââ’liya slati él ââ’ji’Jaaaa…AAAAAAAAh….

//////////////////////

Mta Haq’el Oued el béyaAAAAA.
E’nè elli qent sghIIIIIir.... IIIIIIIIIIIIRRRRR.....

Qent en kha’lé’taAAA../////


Melli omri tmen’ye sniIIIIIn, senéouEEEEEt bââ’dè...

AhhhhhhhhAAAAAhhhhh....AAAAAhhh....AAAAAhhh

DOUG DOUG DOUG DOUGGG....§§§§§§§§§ smiling smiley smiling smiley smiling smiley

Qen él mjou’jé elli qadét mrassa ââl bab el zonaAAAAr
Tfa’qart fiyEEEEEEe,
Ouel knedél mta él guei’bIIIIIIin
IIIIIIIIInnnnn....NNNNNNNNNNNN....

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

IIIIIIIIIIIiiii....IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII...iii....IIIIIIIIIIIIIII§§§§§§§§§§§§§§§§


Aâl bar él bab slati él jdi’dèEEEEE…§§§§§

////////////////////////////////////////////////

Chabab b’lahitou mén jerba ouaqeEEEEEEf
Kipa ââla rassou, i ste’neEEEE’niIIIIIIIIIIIIIIIIIII.
YE SHABIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII.....BRAHAM TAWFIQ OU MIYER CAMUS VIVI
OU FREDDY LÂÂJEJ....DNAANAANANAN....§§§§§§


‘...Far’ghé ye sidi... !’ QaAAAAAAli
Kip’tou i rigel’fièEEEE...§§§§
Eh’nè trkh’élt âât’chen bél décre’yèEEEEt
Ou mél hass’ouss él byad élli fét ouUUU mé raj’ouUUUUch... !!!


Blass’ti el gdima mou’joudaAAAA

Melle él banc ouhe rah ââliyèEEEEE
Elli e’ritou m’eghir hss’éEEb...§§§§

Ou foqt, bél sod’fa
QadéEEEch él hou’yout oulew ba’ra’nièEEEEn.
Hatte soura me jeb’tèt ââîni...§§§§§
Ouélli qen marchoum bes’bou’yi
Tfe’sseEEEEEEkh téouè sé’neouéEEEEEt....§§§§§


Tssa’nIIIit él rébi el chabaAAAAb...§§§§§§§§§§§§§§
Q’elemni â’âla él sghaï’rat élli mâ y’atch i jiou
Fél sla él jdidèEEEE...§§§§§

DONG DONG DONG....GGGGGG....



Qhrojt ....////
Qalbi rziIIIn ou makh’ssouUUUUr
Méni nss’it él kipa hatitA fouq tabouriyEEEEEe.
Sa’qar él beb ââ’li’yèeEEEEEEE....EEEE....
Meghir mé tayah ââinou méniIII.

Ou chmaAAAt,

AAAA..AAAAA.TTT........§§§§§


El hoss mta rébi fi z'oghri lou’léni élli qen yeqrââ biné,
Douyét elli mé chni’tomch... !!!! Ye nari...§§§


Ou ze’de, hssi’ssét mta sha’bi mta g’bél é’li qenou i dah’qou ââ'li
Ouhe qen i loum ââlinèEEEEE...§§§§§§§

Ou zéd jé fi béEEEEli,
El qra’ya mta él jma’Yaaaa..AAAA…
Elli qénèt t’ghé’ni b’hach mess’qouq... !!!

Ah ye rabi qadech hazin....§§§§§



Re: LE PTB ET MOI.
03 septembre 2008, 11:55
'...CE SOIR....MA VISITE A L'HOSPICE DES VIEILLARDS DE LA GOULETTE ...!'



Avec photos.
Re: LE PTB ET MOI.
03 septembre 2008, 12:03




'…EL HAJ KLOUF….' 3 DANS LE PLUS PUR ESPRIT DU PTB VIVANT.
[[/size]
/center]
Re: LE PTB ET MOI.
03 septembre 2008, 12:50
MA VISITE A L O.S.E.


Ils se comptent par trois
Ces lieux que je visite souvent
Quand je rentre au bercail.
La tombe de mon père,
La syna de mon ancien quartier
Et bien sur l’O.S.E



( Anciennement Œuvre de Secours de L’Enfance, la goutte de lait aujourd'hui hospice juif pour nos vieillards)



1

Cette fois ci, je n’ai pas résisté à cette envie
De prendre en photos ce qui reste de ces vieux.
Pour certains, handicapés, pour d’autres, mal en point
Mais trottinant, d’une chambre à l’autre
De la cuisine au salon, questionnant le visiteur
Et donnant du fil à retordre à la responsable.
C’est toujours le même spectacle. Un rituel.
Les mêmes scènes qui se répètent à l’infini.
Du moins pas pour longtemps, la vie a ses limites.





2


Ils sont bien traités.
Une aubaine.
Ils sont là, ailleurs surtout.
Je dirais qu’ils sont nuls parts.
Sans me tromper.

Ils sont ce que sont les meubles usés dans une maison impersonnelle.
Ils sont là assis, à chahuter, posés comme des reliques mécanique sur des fauteuils vétustes.
Ils s’interpellent en hurlant, ils s’invectivent, ils rient à je ne sais qui.
Ils sont séniles. Ils sont ce que nous seront plus tard, certainement un jour.
Quelque chose d’humain avec des gestes et des paroles répétitifs.




3

Il en manque toujours un ou deux par rapport à l’an passé.
Et l’an qui va passer, il en manquera surement encore.
Oui, et puis un jour, ils manqueront tous.
Et les murs de L’OSE pourront enfin se reposer de leurs cris.

Il est rare de pleurer sur un lever ou un coucher de soleil.
Mais eux, ils n’auront personne pour pleurer sur leur tombe
Au moment où leur dernier soleil s’allongera de son dernier sommeil.




CHANSONNETTE POUR LES VIEUX ET LES VIEILLES SENILES.





Les vieuUUUx,
Ca sent le renferméEEEE
Ca se mouche le nezZZZZ
D’un revers de maAAAAAnche.

Solides ou handicapés,
Ils ont presque tousle même regard de chien bleEEEssé.



//////////////////////////////////////

Les vieuUUUUUx,
Clignote des yeuUUUUx,
Laissent couler des larRRRRmes
Lorsque le froid est trop viIIIIf.

Les vieuUUUUUUUUUUUUUUUUUx,
Se lèvent la nuiIIIIt pour un pipi
Pour un noOOOn ou pour un ouiIII
Ca gémit les vieux lorsqu’ils ont .... Des boboOOOOOs.




/////////////////////////////§§§§§§§§§§§§§§§§§



4


Les vieux ne chantent pluUUUUs,
Ne dansent pluUUUs
Ils somnolent à la fêÊÊÊte. ...§§§§§§§§§§§§§§§
Les vieux, c’est comme du crouton rassis
Mais Ô combien si chauds loin de nos cotés.

Ils ne se gardent plus chez soiIIII,
Ils crèvent ailleuUUUrs dans des espaces modeEEEEErnes
Et lorsqu’ ils agonisent tous seuls en tenant la main d’un étranger
Les proches coulent quelques larmes vite séchéeEEEEEEEEs.


5


ALBERT LE MEILLEUR ESPRIT VIF DU PTB.


Re: LE PTB ET MOI.
03 septembre 2008, 13:43
Mon Ami Breytou

J’ai été très touché par la triste histoire de ta Synagogue de la Goulette.
Tu peux quand même te consoler du fait qu’elle était là et qu’elle avait fidèlement attendu ta visite.
Moins fortuné que toi, je vais te raconter l’histoire de Mes Synagogues d’enfance, qui ne sont plus là parce que des Vandales les ont détruites ou souillées.

La première Syna, du Sud de la Tunisie. Celle où j’ai appris, très très jeune, à lire les lettres de l’Alphabet du Lashon Hakodesh, à lire les textes de la Thora et traduire, en Judéo arabe, la Parasha de chaque semaine.
Celle où mon père chantait de sa belle voix les prières des Shabbats et des fêtes. Et moi, qui lui arrivait à peine à la taille, je suivais les mouvements de sa Pomme d’Adam qui montait et descendait. Comme j’étais fier en ces moments quand je lui tenais sa Jebba, montrant à tout le monde, « C’est mon Père , plus tard je chanterai comme lui ».
Il était aussi l’artiste décorateur de cette Syna et les murs étaient couverts de ses œuvres. Cette syna occupait une grande place dans mes mémoires, et voilà que, quand après plus de 50 ans (1947-1997), je retrouve un vulgaire dépôt de matelas avec un rideau de fer comme porte d’entrée. Où sont partis les beaux chandeliers, les Kandils, la Theiva et les Heykhals en bois sculpté, etc....

La deuxième Syna est celle de l’Impasse du Palmier, à la H’ara de Tunis, celle de mon enfance avancée et de mon adolescence, celle où je montais à la Thora le jour de ma Bar Mitsva. C’était une petite Syna qu’on n’ouvrait que les Shabbats et jours de Fête, là où ceux qui avaient connu mon père, m’encourageaient à continuer à aller sur ses traces .Il avait fréquentée cette Syna durant un an et demi avant de nous quitter.
Elle fut rasée avec toutes les maisons du quartier, dans le cadre de la "reconstruction" de la Hafsia.
Plus rien, comme si elle n’avait jamais existé.

Cette destruction massive d’un passé, a effacé des dizaines de Syna et avec elles toute l’Histoire d’une Communauté, d’une culture très riche.
Ils ont aussi détruit la Grande Synagogue de la Hafsia, la plus vieille des syna de Tunis, datant du temps de Sidi Mahrez, celle où on fêtait les plus grands événements de la vie de la communauté.
On y accédait en descendant une vingtaine de marches. Il était interdit de construire une Synagogue qui dépasserait une certaine hauteur. Cela devait rappeler à chaque fidèle qui y descendait, sa condition de Dhimmi.
Disparue, rasée, complètement détruite !

Voila mon ami, la destruction de Mes Temples par les Titus du 20e Siècle, ceux qui croient que la Tunisie était, avant le 7e S., une terre sauvage, et inhabitée, ceux qui enseignent une Histoire Mono culturelle qui n’a que le Tronc, sans racines ni branches, pire que celle où on nous enseignait «Autrefois nos ancêtres étaient les Gaulois ».
.
Syna transformee en depot
Pièces jointes:
SynaDepot.jpg
Re: LE PTB ET MOI.
03 septembre 2008, 14:00
Cette destruction massive d’un passé, a effacé des dizaines de Syna et avec elles toute l’Histoire d’une Communauté, d’une culture très riche.
Ils ont aussi détruit la Grande Synagogue de la Hafsia, la plus vieille des syna de Tunis, datant du temps de Sidi Mahrez, celle où on fêtait les plus grands événements de la vie de la communauté.
On y accédait en descendant une vingtaine de marches. Il était interdit de construire une Synagogue qui dépasserait une certaine hauteur. Cela devait rappeler à chaque fidèle qui y descendait, sa condition de Dhimmi.
Disparue, rasée, complètement détruite !


Mon cher FRERE BRAHAM, ye ââjij ou gheli,


Et l'on vient nous parler de tolérance...! Laquelle...?
Celle de l'effacement...? Celle de l'oubli...? Se sont t'ils rendus compte au moins du prix de ce vandalisme qui les place au rang de barbares..???
Lorsque on détruit une relique, un patrimoine religieux quelque qu'il soit, on assassine une partie de l'humanitè.
Et c'est d'une telle souffrance que nous en portons les stigmates jusqu'à la fin de nos jours.


Je l'ai connue cette syna, étant tout jeune, mes cousins qui habitaient
à proximitè y allaient souvent mais moi j'avais peur de descendre les marches sombres de cette syna/cave.
Elle était situèe dans un coin d'un immeuble.
A la bifurcation d'une petite rue.

Tu as cet art de raconter qui me fait rougir.
Et toutes les fois que tu dis un mot ici, ou ailleurs, je bois tes paroles comme du leg'mi doux.

Merci Braham, et merci mille fois, à toi à Meyer, à Tawfiq, Camus,Hai, Vivi et son frére Freddyb qui font honneur à leur réputation d'hommes génèreux grâce à cet esprit pur et sans complexe.

YAHIE EL PTB. VIVE LE PTB qui par vos présences prouve combien vous l'aimez et le respectez avec cet honneur qui fait de vous des HOMMES D EXCEPTION.


Re: LE PTB ET MOI.
04 septembre 2008, 02:25
Suite à mon article d'hier sur la GOUTTE DE LAIT (L'OSE), je reçois ce matin un témoignage d'un ami qui veut rester anonyme.
Voilà son article. Merci l'ami.

Son premier mail.

'...La goutte de lait ?????

Alors Albert ??

On est frères de lait !

Parce que pendant la guerre il y avait sur le boulevard de Belleville du coté 20 eme un dispensaire de l’OSE : ‘La goutte de lait’ !

C’était la guerre ;

Mon père prisonnier de guerre

Ma mère dans le plus grand dénuement

Aussi c’est surement à une goutte de lait du dispensaire ‘La Goutte de lait’ que je dois peut-être la vie ??


Son second mail avec photos.

'...Ce que j’aimerais te voir souligner,

C’est que les Juifs non contents d’avoir une histoire, un passé commun ont ensemble un futur commun :

Que sans le savoir nous sommes tous quelque part passés par la ‘goutte de lait' !



[www.mitchell-city.com]


La goutte de lait était située à coté du cinéma le Cocorico !


Archives photos de mon correspondant.

le COCORICO



Il y avait au 42 rue de Belleville le Paradis, sans oublier au 8 les Folies-Belleville ancien théâtre et Music hall ou Line Renaud a débuté.



En redescendant sur la droite avant le Boulevard de la villette il y avait au 13 le Floréal un cinéma plutôt familial,

Boulevard de Belleville

Au 118 le Bellevue et au 128 le Cocorico un ciné animé par la jeunesse qui venait dans cette salle.

NDLR.
Si vous avez des témoignages à apporter, je vous invite à en parler.
Albert.
Re: LE PTB ET MOI.
04 septembre 2008, 03:14
MES OLYMPIADES.



Ah, je m’en souviens comme maintenant, de mes premiers jeux olympiques.

Si on me demandait aujourd’hui de récidiver, je répondrai que je n’ai plus la forme d’avant, ni mon corps d’Apollon, ni mes muscles proéminents.

J’ai gardé cependant ma taille de guêpe après toutes ces années de farniente, et surtout mon dard toujours affuté pour les névrosées, je tire toujours mon épingle du jeu.

‘...Albert... !’ Me dit mon entraineur...’...Tu vas représenter ton pays aux jeux olympiques de Melbourne... !’

Lorsqu’un jeune athlète comme moi se trouve sollicité pour représenter dignement sa nation, il ressent une grande fierté, oui, une grande joie intense et intérieure surtout. Dans pareil cas, un refus serait considéré comme une fuite en avant.
Or mon entraineur connaissait bien mes aptitudes et sans plus tarder, il m’inscrivit à la Fédération Tunisienne pour représenter la TUNISIE dans toutes les disciplines.

Je passe sur ma présence dans cette capitale australienne pour parler plus de mes performances sur les terrains de jeu. J’étais le seul à défiler et donc porteur du drapeau de mon pays.

Le lendemain, je devais concourir pour le 100 mètres nage libre, le crawl.
Je me préparais donc sur le ponton du départ et bien sur, j’attendais le départ.
Hélas pour moi, j’avais mon bonnet de plastic qui me couvrait les oreilles ce qui fait que je suis resté seul dans ma position de départ sur le ponton. J’y suis encore d’ailleurs.

Puis, vint le lancer du javelot, ma spécialité. Le javelot en main, je pris donc mon élan, je coure comme un forcené quand soudain, un petit monticule de terre, un pépin, il y a toujours un pépin qui vous casse votre élan, me surprend, et là sans lâcher mon javelot qui s’est planté, je me vois propulser en l’air. Je me suis retrouvé flottant au vent comme un fanion au bout de l’extrémité sous les applaudissements des melbouriens. Bref, j’ai raté de peu la consécration.

Mon entraineur venu me réconforter m’avise que je devais, sans perdre de temps, me présenter au couloir numéro 8 pour la course du 100 mètres, ma spécialité.
J’étais prêt et sans perdre de temps, je regagnais le fameux couloir de ma course qui reste un événement majeur et mémorable dans tous les bons esprits des aborigènes.
Je me cale sur mon starter bloc et j’entends le coup de feu.
Mes concurrents partis comme des flèches avaient le vent en croupe, moi, je l’avais par devant et voilà que, bon dernier, je me vois propulsé par un bon gaz arrière qui me fait rentrer premier, à la grande surprise des autres sprinteurs. Voilà comment je remportais cette épreuve grâce à un coup de vent providentiel.

Sans perdre de temps, heureux de mon magistrale coup de turbo, mon entraineur avisé et toujours à mes petits soins, m’informe que, dans dix minutes je dois me présenter au lancer du marteau, là aussi ma spécialité. Mon tour arrive. Après un bulgare du nom de Dimitrov Ousbéq. Le meilleur sur la place. Je rentre dans le cercle. Je suis seul et je me concentre.
Après trois minutes de concentration, je me saisis du filin avec à son bout, le boulet.
Je tourne sur moi-même, et je tourne encore, quatre cinq six fois, le vertige me prend et là d’un coup de rein, j’envoie l’outil. Oui, il était bien parti l’outil seulement voilà, j’avais gardé le filin dans mes mains ce qui était discriminatoire, oui discriminatoire parce que dans ce fatras qui ressemble à une folle mêlée générale guidée par des seconds couteaux, je me demande quel dard a bien pu les piquer aux fesses pour que des victimes du lancer au marteau prennent leurs délires pour des réalités.

On dit discriminatoire ou éliminatoire ???? Bref, peu importe le mot, il est bien à propos.

Je pris le départ du cyclisme. Au bout de quatre tours, je remportais le maillot jaune.
Sur le podium alors que le sous fifre de la FIFA, m’accrochais la médaille d’or, une pluie diluvienne s’abattit sur le stade. Mon maillot jaune déteint au point de ressembler à un vulgaire marcel blanc. Je cherchais ma couleur et là, je me retourne et j’aperçois que la couleur jaune s’est figé sur certaines faces présentent dans la galerie, déjà jaunes depuis longtemps.

Arrive le marathon, encore ma spécialité. 42 kms à croupir sous un soleil d’enfer tout en courant sur un terminal goudronné qui n’en finissait pas. De lacets en lacets bien tracés, je trouvais ma voie.
Je courrais à bon rythme, sous la chaleur et le regard des femelles kangourous assises sur les bords de la route, aux poches bien pleines de leurs conneries. Elles me faisaient pitié et j’en éprouvais de la commisération tellement elles faisaient peine à voir.

L’une d’entre elles, une vieille kangourou éclopée, se faisant très intéressante, se mit au travers de ma route. Là sans réfléchir, je lui foutais un coup de pied avec ma semelle cloutée, bien placé dans son postérieur véreux. Elle comprit sa douleur et vite hop là, ni une ni deux, elle retourna à ses singeries.

Mon bilan ??? Fut des plus honorable, j’avais gagné plus de mérite dans ces jeux que de médailles couleur d’or, point non plus de médailles bronzées. Moi, la couleur caca, bronze, je la laisse aux autres concurrents de tous bords qui s’ingénient à ternir ma belle couleur.

Rentrè au pays, je fus acclamè comme un héros.

Car la devise c'est '...TOUJOURS PLUS HAUT, TOUJOURS PLUS VITE, TOUJOURS PLUS FORT..!' Et puis l'important n'est ce pas de participer...?
Re: LE PTB ET MOI.
04 septembre 2008, 04:22
Braham, Camus,

Nous avons beaucoup souffert dans le passé de ces destructions de nos lieux par des peuples hostiles, ces lieux de cultes ou autres que nous vénérons encore aujourd’hui par notre souvenir, même si ils ne sont plus là.

Nous avons le culte de la mémoire car toute notre histoire juive tourne autour de cette mémoire toujours vivante.
Sans elle, comme le dit Braham, dans le PTB nous ne serions qu’un tronc, sans racines, ni feuillages. C'est-à-dire un tronc mort, un peuple inerte.

Or, c’est tout le contraire qui se produit et à mesure que nous avançons dans le temps, notre mémoire se fait plus ‘acuitante’ parce que nous ne tolérons pas que certaines nations veulent nous enfouir dans l’oubli par la destruction malgré leur fausse tolérance.

Mais ce que je ne comprends pas c’est que des gens qui se disent bien, s’acharnent encore pour leur seule distraction, à vouloir dénigrer un lieu virtuel qui s’apparente aussi a de la vieille mémoire.

Autant avouer que rien ne m’intéresse à part les écrits de ceux qui méritent le respect.
Désolé,vous ne pouvez pas répondre à cette discussion, elle est fermée.





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