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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
01 octobre 2011, 12:10
FREDDY. …YECHOUYA.


Ce jeune garçon ainé de la famille, n’aura jamais de chance en tout comme son père employé imprimeur dans un grand journal officiel à Tunis.
Un papa doux, serviable, indolent, fils unique d’une famille qui comptait trois enfants dont deux filles.

Sa maman ZAIRA le couvait tant que le garçon grandit au sein de la famille au dessus de tous soupçons. Celle là, lui conseillait tjs la prudence. Les sages paroles de ZEIRA mêlées de crainte font de son fils un adolescent et un adulte manquant d’initiatives. Gérard n’avait d’autres ambitions que de ne jamais rien risquer, de ne jamais se lancer dans des opérations douteuses. Il sera donc toute sa vie massicotier avec un petit salaire. Un boulot qui le laissera sans promotion.

Il se marrie cependant à 30 ans, c’est sa seule et bonne initiative. Un garçon est né FREDDY puis deux sœurs plus tard.

L’épouse est économe et subvient tant bien que mal aux charges de la maisonnée. C’est elle qui gère et elle qui reçoit le petit salaire de son mari, tlahec ou tbacet, elle économise pour joindre les deux bouts.

Freddy fait de courtes études scolaires, abandonne en cours de route, puis s’inscrit dans une école de Comptabilité. Il en sortira avec un diplôme d’aide comptable au bout de 3 ans de chez la FISCOMTOR à Tunis. Il a 20 ans.

En Juin 1967, comme toutes les familles tunisoises juives qui fuient la capitale, la famille se loge dans un quartier de Paris. Toujours pas loin de Belleville. Deux chambres pour 5 personnes. Pour étendre son linge la courageuse épouse ouvre la fenêtre qui donne sur une cour, monte sur les tôles ondulées d’une remise, au risque de glisser et étend son linge sous la grisaille et le froid de Paris.

Gérard, trouve une place dans une imprimerie. Massicotier son métier, et en plus afin de boucler ses fins de mois, se fait embaucher dans une épicerie juive du coté de Montmartre, le samedi et dimanche. Il a comme compagnon son beau frère Albert. Les deux s’entendent si bien qu’une fois par semaine, l’un quitte sa blouse pour querelles. Chacun voulant donner des ordres à l’autre.

Freddy s’ennuie. Il ne fait rien pour chercher du travail. Sa maman est en rage devant ce fils récalcitrant à tout. Il trouve enfin un job, comptable chez un ami. Mais il ne restera pas longtemps, il est fainéant.



A Suivre…
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
02 octobre 2011, 02:27
Cela se passe sur FACE BOOK.


LES AVENTURIERS FACEBOOKIENS DE COOL ENTA. SUR L'ILE DE BOUNTA-BOUNTA.


Les facebookiens sont des internautes heureux. La chance leur a souri et je prends pour preuve que sur 30 000 candidats candides pour les sélections à travers la France, 20 d’entre nos amis ont eu l’immense surprise d’avoir été tiré au sort. Comme quoi le sort sait reconnaitre les meilleurs. Selon les critères de la sélection naturelle.

A l’arrivée 100 000 € pour celui ou celle qui remportera le trophée, un grand canoun sculpté aux armoiries de la Goulette.
L’aventure se passe dans l’océan indien dans l’ile de l’archipel de BOUTA BOUTA à 14 000 kms de Paris. Fél khlé khéli.

Le maitre de cérémonie, celui qui aura la fonction de juge et arbitre n’est autre que Monsieur ALAIN RIGAUT pour son vocabulaire châtié et savant et surtout pour son intégrité proverbiale, son charisme, son éloquence, sa maitrise, sa stature. L’homme a fait ses preuves chez JO COEJMAN chez ANNA LUNA où il fut réprimandé à cause d’un certain fourreau, chez SOMELIER bref notre ALAIN a bourlingué sur tous les rivages du net. Il est ponctuel, sobre, serein bien à l’aise.
Vous aurez bien sur la liste des 20 participants, 20 élus parmi nos membres, disons presque les meilleurs au vu de leurs performances physiques.

A suivre.

Apres un sélection RIGAUREUSE les 20 participants à l’aventure sont par ordre d’affinités culturelles et physiques.

Pour les femmes.
Isabelle Cohen( et ses photos de classe), Michelle Ka (peintures), Ruthy Krief (La Goulette de mon enfance) Leila Bendeiks, Jo Coeljmans (Contes, Poèmes etc, Marina Baldassoni ( Peinture et tchatche), Marie de Montis( lunettes noires et look), Salwa Sonia( American band’s), Dany Sitbon( Vidéos), Elsa Hagège ( Adra ferghé)

Pour les hommes.
-Sydney Lellouche (Cigare et pépés), Pierre Boc (Clés serrures et petits cafés) Claude Sitbon (Sociologue), Jean Chemla( artiste), Aldo Felini, (Souvenirs de la Tunisie de mon Enfance)Joseph Cetaldi (Pizzas et basta), Tulsi alias Tawfic selon les saisons ( Producteur), Yves Krief ( Chabath et compagnie) Somelier ( récits et tménics) Jean Taieb ( 199 999 Tunes fainéants)

Comme vous le constater, 10 hommes et 10 femmes vont concourir sous la houlette de notre cher RIGAUT choisi par la production BREITOULAND pour son amabilité.

Le vol AIR-FACEBOOK n° 234 Z 69 parti de Paris à 1 heures 30 du matin vole déjà depuis 6 heures vers sa destination connue l’archipel de BOUTA-BOUTA. Pour la circonstance, les BOUTIENS-BOUTIENS ont construit un aéroport pour recevoir ces imminents aventuriers dans des conditions avantageuses.

Durant le vol, et bien avant que la compétition ne commence, des alliances se sont faites alors que personne ne connait ses coéquipiers comme quoi l’intelligence de tous ces membres dépassent le bon entendement. Alain RIGAUT toujours prévenant passe de place en place pour s’assurer de la bonne santé de ses amis. Un mot gentil par là, un réconfort par ici, une petite tape sur l’épaule de Jo, un joli sourire envers celle là, une grimace envers celui çi et l’ambiance est au calme et à la sérénité.

Somelier très pieux n’en fini pas de prier. ‘…Ye rabi, ye rabbi MIYER, ye Rebi Choua Bchich faites que nous arrivons en bonne santé et en forme… !’ Tulsi ‘…Amen… !’ Jean T ‘…Brabi Somelier, cesse de nous angoisser la vie… !’ A ce moment l’avion est prit de secousses…
Somelier redouble ses invocations tandis que Maris de Montis répète à voix basse le ‘…Je vous salue Marie… !’ Joseph est prit par des angoisses. Soudain tout devient sombre dans l’avion, il fait noir, un cri dans le noir ‘….AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH… !’
Claude se lève ‘…Notre heure est venue… !’ Salwa ‘…Sattar ye jabar… !’ Yves ‘…Je vais ouvrir une autre rubrique D ieu si nous nous en sortons que j’appellerai ‘..BAR YOHAI… !’ Somelier ‘…Non…YE GHRIBA… !’

La voix du commandant…
‘…Nous venons de traverser un immense troupeau de goélands SAUVAGES….!’
Aldo ‘…Des goélands à 10 000 mètres d’altitude… ? Dany ‘…Moi j’ai vu des ours polaires traverser la banquise… !’ Michka ‘…Oui moi des antilopes au dessus du KILIMANDJARO… !’
Tawfic ‘…J’ai vu Shiva danser sur l’Himalaya lors de mon périple au Katmandou… !’
Somelier ‘…J’ai vu CHALLOM faire des briks à l’œuf assis dans le désert de Gobi… !’

Rigaut en bon père de famille rassure ses amis ‘…Ne soyez pas apeurés, il arrive que dans certains cas, nous soyons victimes d’illusions de groupe, un peu comme les mirages dans les déserts, cela arrive puisque j’ai subi une telle chose lors de mon périple dans les Andes péruviennes. J’étais dans mon campement, isolé et solitaire, loin du monde civilisé lorsque j’ai eu une vision, là devant moi en chair et en os, SHIFFER Claudia m’est apparue en ce jour de grâce, je fus prit d’un grand frisson, tout mon corps fut pris …. !’
Marina ‘…On ne te demande pas de nous raconter ta vie, mais plutôt à nous guider sans trop de casse dans notre île… ! Ok… ! Alors assis toi et laisse la CLAUDIA là où elle est… !’

Rigaut s’assoit et des larmes coulent par ses yeux ‘…J’ai 68 ans et aucun respect pour mon âge, je suis sensible et même si je délirais c’était pour vous réconforter… !’
‘…Voilà qu’il se prend pour Gégé maintenant… !’ Dit Jo Coel.

Enfin dans le cockpit…

‘…Ici le commandant Affléfloul….Demandons permission d’atterrissage à vous BOUTA-BOUTA… !’
‘….Permission accordée, ajustez votre assiette, 12° nord ouest… !’
‘…Je ne vois pas la piste…. ? Tour de contrôle… ?’
‘…Un instant, nous baissons les arbres… !’
A ce moment là, la piste apparait tandis que les arbres sont repliés vers le sol. Une large bande de goudron apparait sous les yeux effarés de Affléfloul.
Jean Chemla ‘….En plus sans le L il ressemblerait à AFFLEFLOU sans ses lunettes… !’

A Suivre….



Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
02 octobre 2011, 10:23
Le Boeing FACEBOOK 1° atterrit enfin entre les grands arbres. Sous les regards des pygmées savoyards, (l’histoire de France nous apprends qu’un certain Tira Mossou avait immigré à TIRA MISSOU est avait fondé une colonie que l’on croyait disparue les TIRAMISSAOUIS., en 1836. Son petit fils Tiro Missou proclama que son ile sera dorénavant appelé BOUNTA-BOUNTA au lieu et place de TIRA-MISSOU alors qu’un membre de la tribu avait suggère de mettre un I entre le N et le T. Or la nouvelle étant parvenue aux oreilles des goulettois, ils demandèrent que bounita-bounita était leur exclusivité. Les BOUNTAMASSAOUIS supprimèrent donc le I. Voilà pour la petite histoire.

Nos 20 aventuriers mirent pieds sur le sable de l’ile. Sans armes mais avec bagages. Apparait à cet instant précis notre guide de MOULINS monsieur ALAIN RIGAUT en short et chapeau de paille. Il fit un grand effet parmi nos amis. Ses lunettes de soleil le faisaient ressembler à STEEVE MAC QUINE. En plus avec le reflet sur ses verres, il en imposait.

‘…Soyez les bienvenus mes chers candidats… !’

‘…Mais tu étais bien avec nous Alain… ?’

‘…Oui mais j’ai atterrit avant vous… ! Voilà, d’autres questions pertinentes… ?’

A peine remis de leurs émotions que nos amis furent mis au parfum après que monsieur Alain prit les choses en mains.

‘…Suivez moi… !’

Ils suivirent l’homme de toutes les situations.

Tout ce beau monde se retrouva face à une baie. Au loin des iles.

‘…Voilà, nous sommes arrivés et je dois vous annoncer le règlement. Vous devez vous partager en deux groupes séparés LES ROUGEONS MACAQUES EN JAUNE ET LES ESTURGEONS RACAQUES EN ROUGE.

Isabelle C….’….Les macaques… ? Alain… ?

‘…On ne discute pas… !’ Alain

‘... Les racaques…. ?’ Jean.

‘…On ne discute pas… !’ Alain.

‘…Ca commence bien… !’ Salwa.

‘…Autant pour vous, on aurait pu vous nommer les ARNAQUES… !’

‘…Ou les CORNACS… !’ Tulsi.

‘…Les cosaques… !’ Elsa.

‘…Les CAQUES… ! Au vue de la taille de certaines… !’ Michelle Ka.

‘….LES BOUFTAKS… !’ Claude Sitbon.

‘…Aucun commentaire litigieux n’est permis s’il vous plait donc… !’ dit notre homme à la poigne de fer Alain Rugaud…’ il me revient de vous informer que pour la première fois et cela dans un esprit d’équité, les deux équipes doivent avoir le même poids pour que leur participation soit validée. Il faut que les deux groupes pèsent chacune pour elle en totalité 635 kgs sur la balance et pas un gramme de plus… ! Et toutes les fois qu’une compétition prendra fin, il y aura une autre pesée tjs dans un esprit d’équité…!’

‘…Et si le groupe pèse plus de 735 kgs on fait quoi Monsieur Alain… ?Aldo.

‘…Vous désignerez l’un d’entre vous pour diminuer son poids… !’

Tous les regards se tournent vers Somelier.

‘…Et bien quoi… ? Qu’est ce que j’ai encore fait… ?’ Som.

Puis les regards se tournent vers Elsa.

‘…Ah bon déjà vous me suspectez d’avoir du poids… ?’ Elsa.

Les mêmes regards vers Marina Bal.

‘…5 pour moi, je mange du poulpe tous les jours moi… !’ Marina.

Puis vers Yves.

‘…Ma prestance vous gêne… ?’ Yves.

Vers Leila.

‘…Je pèse à peine 53 kgs donc regardez ailleurs… !’ Leila.

‘…Bon Aldo vous êtes le premier à choisir votre coéquipier, n’oubliez pas 5 femmes et 5 hommes vous serez les ROUGEONS MACAQUES… ! Pierre il vous revient de choisir vous aussi vos coéquipiers vous serez les JAUNES les esturgeons RACAQUES… !

Enfin après deux heures de palabre Aldo a choisi.

Pour les ROUGEONS MACAQUES.

-Michelle KA.

-MARINA BALDA.

-MARIE DE MONTIS.

-JO CETALDI.

-JEAN CHEMLA.

-JEAN TAIEB.

-LEILA BEN.

-JO COELJMANS.

-Salwa.



Pierre a choisi pour les JAUNES LES ESTURGEONS RACAQUES.

-Yves K;

-Somelier.

-Isabelle C.

-Elsa H.

-Dany Sitbon.

-Tulsi.

-Sydney.

-Claude Sit.

-Ruthy K

-Pierre Boc.

A Suivre….La pesée.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
03 octobre 2011, 11:53
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
03 octobre 2011, 11:56
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
03 octobre 2011, 11:58
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
03 octobre 2011, 12:02
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 octobre 2011, 07:55
La phrase de lannée, dite par le prix Nobel de médecine L'oncologue brésilien Drauzilio Varella Dans le monde actuel nous investissons cinq fois plus dargent, en médicaments pour la virilité masculine et le silicone pour les seins des femmes, que pour la guérison de la maladie dAlzheimer. > > Dans quelques années, nous aurons des vieilles avec des gros seins, des vieux à la verge dure, mais aucun dentre eux se rappellera à quoi ça sert
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 octobre 2011, 08:05
FREDDY. …YECHOUYA.



CHAPITRE 2°

Mais voilà que soudain, il est frappé par la religion, il fait téchouva ( retour à la foi). Il porte un calot et se laisse pousser la barbe, porte les tssissiths au grand désespoir de sa maman qui entend du soir au matin ‘…PARNASSA…ACHEM…KADOSH BAROUKH OU… !’ Son père n’en peut plus de ce fils devenu un calvaire. Il impose à ses parents les rites de la cacheroute selon les commandements sacrés de la torah à tel point que sa maman déprime. Il est sur la route des loubas de Paris.

Donc le voilà fréquenter la yeshiva et pour subvenir à ses menus besoins, il hante les restos et épiceries juives pour écouler les portraits des grands RAVS du coté de ST PIERRE, du MARAIS, de BELLEVILLE et MONMARTRE. Bon jour mal jour, il empoche entre 30 et 50 francs. Qu’il garde pour lui.

Lorsque la famille venait passer des vacances chez nous à la Goulette, avant son illumination, il se levait la nuit pour faire nos poches.
FREDDY se la coule douce au grand damne de ses parents. Mais il tient le coup et affronte au quotidien ses parents et ses sœurs. Il change de prénom il s’appelle YECHOUYA. Et il demande à ce qu’il soit dorénavant appeler ainsi. FREDDY alias l’OMBRE devient YECHOUYA.
Dans sa lancée YECHOUYA se marrie avec une jeune fille de Tunis, dont la famille à déménagée en France.. De parents très riches. Le papa est bijoutier là bas et la maman est connue au café vert pour trimballer toute une quincaillerie d’or au cou, aux poignets. Mais avares comme pas possible envers ce jeune couple démuni de tout.

Elle travaille bien l’épouse un peu benêt mais son salaire suffit à peine à payer le loyer, pour le reste YECHOUYA compte sur la PARNASSA. Les PARNASSIENS sont ceux qui s’adossent au bon vouloir de Achem pour leur envoyer leur solde à la fin du mois sans fiche de paie. Etre PARNASSIEN c’est être fainéant. C’est faire l’aumône. En Israël les PARNASSIENS sont une secte habillée d’une redingote et d’un chapeau noirs à la recherche de ‘dons’ pour les yeshivoths. Ils se déplacent pour recueillir ses oboles.

Le couple a un enfant mais hélas cet enfant né handicapé. Il en aura d’autres mais en Israël parce que la famille décide de faire son ALYA. Ils prennent leur destin en mains et les voilà installés dans un mochav à qqs km de TEL AVIV. Ils sont dans la déche. L’allocation d’aide de l’ALYA est consommée et YECHOUYA pour survivre et faire vivre sa famille reprend son ancien second métier, vendeur de tableaux. Il s’intègre dans la yeshiva du coin et parcourt le pays avec un carnet à souches. Il se déplace même à Paris pour relancer son réseau. Sa femme ne fait rien. Les parents de Jocelyne ne lèveront pas le petit doigt pour les aider.

Freddy loin de se décourager est heureux. Il est PARNASSIEN. Chômeur à la solde de KADOCH BAROUKH OU. Même si sa famille vivote. Il est de ceux qui pensent tjs à la PARNASSA. L’espoir de la PARNASSA lui fait tenir le coup.

Alors qu’il est à Paris pour récolter des fonds, des petits fonds, il reçoit un coup de fil de sa femme.
Son fils handicapé devenu un jeune homme entre temps s’est jeté par la fenêtre, il meurt sur le coup.

Les prénoms ont été changés pour la bonne cause.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 octobre 2011, 12:28
hebergeur d'image


RUTHY KRIEF ASSISE SUR SES MARCHES.

LES DEUX SOEURS MARCHES DE TAKKET'S.




Des marches j’en ai connu beaucoup. Dans mon immeuble, il y en avait déjà une vingtaine aux nez ébréchés. J’ai pris des marches de stations de gare, des marches quelconques, j’ai trébuché sur des marches par inattention, j’ai posé des marches en marbre de par mon ancien métier.

Bref, cependant il y a deux marches dont je garde un souvenir impérissable celui du TAKKET’S. Une courte et une autre plus grande, la première en montant aux extrémités arrondies. Elles n’avaient rien de spéciales ces deux marches mais à force de s’asseoir dessus, nos pantalons et shorts ont fini par les user à tel point que les nez prenaient la forme de lames de rasoir.

Ces deux marches précédaient la porte du seuil du père Krief, Loulou pour les intimes, architecte de profession et papa de Ruth. Un homme pieux, humain, pro Israël, bon conseiller et très hospitalier.

Il était fort connu à la Goulette. Ses enfants, bien jeunes encore ont bien grandi et surtout d’une très grande gentillesse. Il adorait ‘monter’ à la Goulette pour y passer qqs heures le dimanche seul ou avec sa famille. L’appel de la mer y est sans doute pour quelque chose. Loulour aimait recevoir lors des chabaths. Il tenait aussi une synagogue et si ma mémoire est bonne, il transformait son cabinet de travail en salle de prières les jours de yom tov. Bien que la BRASSERIE GOULETTOISE voisine des Krief en faisait autant durant ces jours de fêtes.



J’oublie le sujet mais si nos deux marches pouvaient raconter alors, je leur donne la parole.

La plus grande des marche

‘…Bonjour, nous sommes deux sœurs, nées qqs part mais sans être déclarées à la Municipalité et installées à la Goulette. Faites d’un matériau noble, bien posées sur ce qu’on appelle les marches du TAKKET’S ancien café goulettois, surnom que les américains nous ont affublés lors de leur passage dans notre cité. ( Take it en anglais)’

La plus grande. Toujours elle.

‘…Nous avons vieilli ensemble mais bien vieillies et nos souvenirs sont restés intactes. Muettes certes, comme toutes choses, nous écoutions cependant de drôles de confidences mais par respect pour tous ces jeunes qui nous ont piétinés, nous ne dévoilerons rien, c’est notre petit secret mignon. L’hiver nous étions réchauffées durant certains moments de la semaine par de tas de fesses recouvertes de pantalon jean et autres tandis qu’en étè nous l’étions par des shorts. Nos jeunes, nous nous en souvenons comme si c’était hier étaient nombreux mais notre mémoire défaille et nous en avons retenues que les principaux tel que Mimi Vigano, les SEBAG, Max FITOUSSI, Les frères Marzouk, les YAFFES, nos voisins d’en face ,les SITBON, FARHI, HUBERT et tants d’autres compagnons qui haussaient le ton lorsqu’ils parlaient foot italien ou français, avec REMETTER, FONTAINE etc pour les fans du foot français sans oublier leurs équipes chéries, le HAVRE, REIMS etc… et les coupes du monde. Puis les conversations changeaient, ils parlaient TENNIS, Rolland Garros, et quand passe le TENNIS, c’est le tour de France, COPPI, BARTALI LOUISON BOBET et vas y les chamailles et les querelles à hautes voix au point que nos oreilles en prenaient un coup. Et lorsqu’ils s’agissaient du sport de notre cité alors là, je ne vous raconte même pas les gestes et les paroles lors d’une défaite goulettoise en volley ou dans une autre discipline

Gilou le fils de Loulou au vu de son âge commençait à mettre son grain dans ces joutes où le sport était roi. Le jeune homme promettait. Il adorait le foot de plage. Son ami BATATA.

Nous étions au centre du bonheur et parfois aussi de la tristesse parce que bien souvent, un jeune homme éperdu pleurait son amie qui le quittait. Il ne trouvait pas mieux que de venir poser ses fesses pour gémir et se plaindre. Alors qu’un autre donnait rendez vous, pour la première fois à une autre jeune fille qui apparaissait furtivement de loin et pour ne pas s’attirer les regards curieux, elle lui faisait un clin d’œil désignant un endroit plus discret pour faire connaissance. Nous étions trop voyantes aux yeux de certaines et de certains mais pas bavardes.

Nous étions des témoins privilégiées des nouvelles chansons, les tubes, qui sortaient des transistors posés sur nous. Des concerts des auditeurs et parfois aussi des petits apéros que Loulou prenait à nos cotés. Une table deux ou trois chaises et voilà les Sitbon venir piquer qqs condiments faits maison par la maitresse de maison DOLLY.

Nous avons été les témoins privilégiés de petits flirts volaient sur nos dos et nous en rions lorsque les amoureux se bécotaient lorsque le passant s’éloigner. Nous avons été les témoins de drôles de blagues, d’anecdotes coquines qui se narraient entre copains d’abord.

Nous avons vécu un temps perdu aujourd’hui, un temps qui a marqué les fesses d’un certain nombre de jeunes goulettois et tunisois et nos narines surtout par les bons mets de Dolly la maman de nos trois amis. …Voilà… !’

Nous avons vieillies hélas.

Et nous ne savons plus où nous sommes.



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