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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
12 novembre 2011, 09:38



Hier encore Maman a ouvert les yeux qqs secondes. Son coma dure depuis 15 jours.

Un regard sans éclat, vide, elle qui avait un si beau regard, doux, le voilà terne, muet.

Maman m’a bien promis qu’elle ne partira pas. Son souhait se réalise et bien qu’allongée sans voix, sans vue, elle tient à rester prés de nous. Son combat pour la vie relève du défi. Elle n’est pas femme à se laisser emporter.

Elle rechigne à retrouver les siens, sa maman, elle qui en parlait avec chaleur. Par moments, elle me disait qu’elle voulait la voir et je lui répondais qu’elle dort à coté de sa chambre.

Cette volonté et cette force à ne pas s'en aller soulève problème. Son médecin dit qu’il ne peut pronostiquer. Tout cela ne dépend plus de lui donc de D ieu. Son heure n’est donc pas arrivée.

Cet acharnement à vouloir rester en vie prouve son grand attachement à la vie. Cette vie qu’elle aime plus que tout. J’ai comme l’impression que notre présence retarde son départ.
Il y a là, surement une grande hésitation de la part du tout puissant. Un doute suspendu au temps.

Mais est t’il logique que Achem puisse tant hésiter… ?
Voir maman allongée, respirant, jouant avec son bras gauche est une situation pénible pour nous, nous qui sommes impuissants devant un état d’entre la vie et d’entre l’autre.
Que faut-il comprendre… ?

Est-ce raisonnable qu’une vieille maman se languisse ainsi, elle si énergique… !

La raison de D ieu semble mystérieuse. Mais il ne nous appartient pas d’approfondir ce mystère car comme le veut l’expression ‘…Les voies du Seigneur sont impénétrables… !’

Nous avons pris sur nous, de ne pas la laisser seule autant que le temps le permet. La patience et la sagesse font de nous des hommes forts, courageux pour surmonter cette épreuve qui nous dépasse.
Son médecin veut la déplacer à SEVRAN, nous nous sommes opposés.



Faut t’il croire ou ne pas croire…. ?

Croire au miracle alors que ses fonctions cérébrales sont plates mais nous dit t’on il y a une partie du cerveau le bulbe rachidien qui n’est pas complètement inerte. Ce qui ne veut pas dire que cette partie du cerveau peut enclencher un retour à ses fonctions primordiales. Je vois cela d’une façon plus simple, ses racines cervicales n’ont plus d’impulsions. Elles végètent donc l’espérance de survie est nulle. Ses neurones ne donnent plus aucun signe.

Pour déclarer la non vie, il faut que le cœur cesse de battre, qu’il s’arrête sans cela, rien ne peut être déclaré. Tant qu’elle respire normalement, elle est en état de vie. Tant qu’elle ne soufre pas, aucun traitement sauf la morphine or elle n’en prend pas.

Quant aux soins palliatifs, ils se résument à cette injection de sérum pour ne pas qu’elle se déshydrate. Son visage ne semble pas avoir changé. Elle ne régresse pas physiquement. Mais ce que l’on redoute se sont les escarres, car retourner maman pour l’entretenir correctement pose un problème à cette équipe dépourvue de soignants.
Nous avons l’impression qu’elle peut se réveiller d’un moment à l’autre. Mais ses chances sont minces, très minces. Je dirais improbables.

Nous allons croire au miracle puisque les médecins ne peuvent plus se prononcer sur son cas.





Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
12 novembre 2011, 10:58
Breitou, ne te poses pas trop de questions, ne cherche pas...
profites de ta mère tant qu'elle est là et effectivement, ne la déplace pas, tu as raison car ses repères sont dans cette chambre.
je me suis opposée farouchement lorsqu'on m'a dit qu'on allait transférer mon frère dans un autre établissement pour la meme raison et surtout qu'il y avait les fètes et que ses amis et le Rabbin venaient le voir tous les jours car ils n'étaient pas loin..
il n'est effectivement sorti que pour ne plus revenir....
Ta maman attends probablement "sa place" qui n'est pas prète tout simplement, elle, elle patiente alors fait de mème : respire avec elle.
amicalement, Shochote
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
12 novembre 2011, 11:07
hebergeur d'image



NOTRE MAMAN DE TOUS LES COMBATS.




Elle est de tous les combats. Rien, je dis rien ne peut faire reculer maman.


Comme je l’ai déjà dis, une maman s’aime et s’adore par son style, par son exubérance, par son travail, par sa mission innée, celle de donner à ses enfants tous les moyens mis à sa disposition pour qu’elle soit fière d’eux. Pour faire de ses enfants des exemples d’honnêteté, de notoriété, de discipline, imbus de valeurs morales. Une maman qui voit son fils se dévoyer est ressenti comme un cuisant échec.

Elle sera toute sa vie meurtrie en silence par la honte, le déshonneur. Car elle sait pertinemment qu’elle a sans doute ratée qq chose.


Les mamans n’aiment pas en général perdre dans le registre des enfants, l’éducation. D’où le surnom de MAMAN POULE, le principe de précaution, d’affection. Anticiper le danger pour ses bambins.

Celles qui couvent durant toute leur vie ses petiots. Car même devenus grands, adultes papis ou autres, elles ressentent tjs et jusqu’à la fin de leur vie, cet amour indéfectible pour leurs gosses. La ‘ kebda’ ( le cordon ombilical) joue son rôle à n’en plus finir. Jusqu’à étouffement.


Nous restons tjs ses gosses voilà pourquoi, souvent, elles débordent de remarques non appropriées que nous peinons à comprendre.

Nous comprenons cela bien après, une fois que nous avons à notre tour des enfants mais à l’inverse de leur amour, bien que nous aussi nous en avons, nous usons aujourd’hui de retenue de très grandes retenues envers les nôtres. Nous maitrisons notre langage afin de ne pas rendre leur vie au quotidien, déjà compliquée, infernale par des discours qui n’ont plus cours.


Alors que nos mamans voulaient se mêler de tout pour nous mais de loin, nous voilà nous, parents à présent, effacés devant nos enfants. Sans doute d’avoir trop soufferts par les ‘…Pourquoi tu ne m’écoutes pas, pourquoi tu n’es pas venu, pourquoi ta femme ceci, pourquoi ton mari cela etc…. !


Il m’a fallu personnellement combattre un état d’esprit qui frisait plus l’égoïsme que le bon sens et la bonne logique.

Oui, les mamans 1920 et suivantes ne ressemblent aucunement aux nouvelles mamans 1980 moins contraignantes. Je pars du principe, et par expérience, que l’ère de la soumission et de l’immixtion sont révolues. Du Tahkik, l’usure est finie.


Une maman doit savoir rester neutre, ne plus revêtir son armure guerrière, ne plus être une ‘va t’en guerre… !’ Contre le gendre ou la belle fille. Les mamans d’avant travaillaient en sous marins et souvent, les frictions entre couples naissent de cela.


J’ai une maman spéciale, crue 1920. Elle est restée encore 1920 en 2011. Elle était hors du temps, elle vivait encore dans ses vieilles années surannées où il fallait monter au lit prés d’elle pour manger le couscous, comme elle le faisait avec sa défunte mère Meiha.

D’ailleurs jusq’au dernier jour de sa vie, ma grand mère et maman kiffaient un couscous ‘ krââ ou foul) aux courges et aux fèves un mardi à midi sur le lit de l’arrière grand-mère. C’est tout dire de cet esprit caduc qui voulait par cette assise montrait à nos yeux que maman était très attachée à sa maman. Elle voulait que cela soit ainsi avec nous. Monter sur le lit de maman, jambes croisées et bouffer dans ses conditions un couscous c’est oublier que cela ressemble à de la promiscuité.


Par moment par trop d’amour, ce dernier se transformait en usure, merj au quotidien et assumer cela ronge l’âme, à tel point que les repaires ne sont plus des repaires mais des égarements.


Je me suis égaré durant de longues années par le fait que j’étais l’ainé, donc son esprit, son mari après le décès de papa. Nous l’étions, mes frères et moi devenus chacun à sa façon le mari parti.


A l’hosto, elle demandait à ce que nous montions prés d’elle au lit. Là, elle se retournait vers le mur et , satisfaite par notre présence, elle s’endormait paisiblement, rassurée par notre présence à ses cotés. Un vrai cas psychologique.

Elle qui en doutait, elle était convaincue depuis six mois que ses fils l’aimaient. Elle doutait de cela, de cet amour filial que ne nous montrions pas.


Cette assurance démontrée faisait d’elle une maman comblée alors que, en tant qu’homme nous n’étions pas des ‘menéne hdech’, des hommes portés à trop d’affection envers leur maman.

Lorsque nous lui faisions des mamours, que nous la cajolions et l’embrassions, elle nous honorait d’un ‘..Yejji, on dirait mené hdech… !’ Quel dilemme.



Maman nous a appris que dans la vie, il fallait être égoïste. Elle l’était et le jour où elle me demandait qq chose et que je refusais, je lui lançais ‘…Je suis égoïste maman… !’ Là elle me répond ‘…Envers ta Mére… ? Quel dilemme.



Plus d’une fois, j’étais désarçonné par ses voltes faces tant et si bien que j’avais compris à quel jeu jouait ma mère, si douce, si dormante aujourd'hui‘hui.



Pourquoi maman est tu en ce moment si égoïste au point de vouloir rester seule dans ton silence… ? Pourquoi… ????
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 novembre 2011, 04:54
LE GRAND FRISSON.




Tout d’abord je n’emploierai plus le mot COMA mais plutôt la grande sieste de maman HAYA.

Ce matin dimanche, je n’avais pas programmé une visite chez maman mais comme mon frère Richard est venu de Marseille pour trois jours, j’ai profité de sa présence auprès de maman pour le voir et rendre visite à maman.

Auparavant, je me suis arrêté qqs minutes pour lui acheter trois belles roses rouges chez un fleuriste sur mon chemin.
Mon frère m’avait devancé et je l’ai trouvé debout à lui parler.
J’ai fait de même et lui ai montré mon bouquet que j’ai embouteillé dans une bouteille d’eau Evian.

‘…Maman c’est pour toi… !’

Ensuite, je me suis assis et prit le relais de mon frère.
Un quart d’heure plus tard, nous sommes descendus prendre un café, humer l’air frais et chatouiller une clope.

La pause finie nous sommes retournée vers sa chambre et mon frère a eut le bonne idée de lui frictionner le front. Au bout de deux minutes de massage, je vois les yeux de maman s’ouvrir comme si de rien n’était mais bien plus de trois secondes, je dirais trois minutes. Je demandais à mon frère de la prendre en photo durant ces qqs instants.
Et là, je fus d’un grand frisson. Ma mère me voyait, ses yeux n’étaient pas ternes comme je le croyais mais bien les yeux ouverts, bien ouverts comme ceux que j’avais la veille avant qu’elle ne tombe dans la grande sieste. Je fus pris d’une grande émotion et mes larmes sont montés petits à petits. Je me suis rapproché d’elle et je lui ai parlé.

‘…Maman, regarde c’est moi Bébert, et là c’est Richard, tu nous vois n’est ce pas… ? A ce moment là, elle est prise d’un petit bâillement. ‘…Maman ne t’inquiètes pas nous sommes là, près de toi, rassure toi tout va revenir comme avant, tu vas guérir, crois moi et nous repartirons d’ici, chez toi…. !’

Ses yeux allaient et venaient, ils n’étaient pas fixes ni vitreux, mais bien en vie. Les petits yeux de maman étaient grands ouverts.

‘…Parles nous maman, dis qq chose, même un petit mot, nous t’écoutons et surtout ne ferme pas tes yeux, nous les avons languis, dix jours que je ne l’ai pas vus… !’

Son regard était tendre, comme celui que je connais depuis des semaines. Rien qui n’indique qu’elle soufre, rien, mais un regard apaisant, plein de vie.

Trois minutes qui nous ont paru interminables. Maman venait de nous offrir à sa façon le plus beau cadeau qui soit. Un vrai bonheur qui a rempli mon cœur d’une grande joie.

‘…Tu as raison maman de te reposer, toi qui n’a cessée de travailler depuis ton jeune âge. Mais il est temps maintenant de revenir vers nous, ta chambre t’attend, tes enfants t’attendent…Ta sœur t’attend, tout le monde attend ton réveil… !’ Mes larmes ne cessaient de couler.
Et puis doucement, elle les a refermés pour s’endormir. En attendant l’étape suivante.

Je voudrais comprendre qu’est ce que cela veut dire le mot que je ne prononcerai plus… ???

Nous sommes repartis mon frère et moi, heureux comme je ne vous dis pas.

Maman a parlé en ouvrant les yeux pour nous dire certainement, ‘….Ne désespérez mes enfants, je suis là encore prés de vous… La preuve est que je vous vois et entends…!’
Son visage est aussi doux qu’une madone.
J’attends de la part de mon frère la photo en question que j’insérerai.



Shochotte, nous avons demandé un établissement à Paris, plus adapté à ses soins dits de confort et palliatifs.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 novembre 2011, 05:12
Salut Bebert.
Continue d'ecrire,car tant que tu ne t'arreteras pas , ta maman sera toujours la.
Un peu par pudeur nous ne voulons pas t'interrompre, nous te lisons en silence, et nous aussi sommes avec elle.
Tout est dans les mains d'Achem, c'est lui qui decide de tout.
Il y a eu tant de cas ou apres un long coma, la personne est revenue a elle.
Rabi maa'kem.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 novembre 2011, 05:12
Je vous raconte le cas d'une vieille maman qui dés son premier jour d'hospitalisation a été donnée comme 'irrécupérable'. Démente même. Elle a déjoué tous les pronostics établis durant ses séjours dans les divers hostos et centres de mes deux c....Ne croyez personne, croyez en votre foi.

Et cela dure depuis bientôt sept mois et nous avons bon espoir de lui fêter ses 91 ans le 31/12/2011. Puisqu'elle nous donne de grands espoirs.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 novembre 2011, 05:19
Me tbekinich ye khouye, sayib ââliyé, él HOKM fi éd RABI.
Ménich msseyébe...!

Ne me fais pas pleurer frère, c'est déjà dur comme Celà seul D ieu est juge. Et je ne vais pas lâcher le morceau tant que maman est là et bien là. Rien n'indique son départ à cette heure çi , rien. Dieu écoute nos cœurs '''''''''''''' J'ai tjs cru aux miracles.

Eli hayi el mettine, c'est ACHEM Et QUE LUI.



lI YOLAM A DONAI...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§


Je ne prononcerais jamais ni écrirais le mot M....t.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 novembre 2011, 05:33
On va tous faire le voeu de lui faire lire tous tes ecrits, au reveil de la "belle au bois dormant"...........
courage breitou !!!
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 novembre 2011, 05:36

lI YOLAM A DONAI...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§

lI YOLAM A DONAI...DI BAAAARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§

lI YOLAM A DONAI...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§
lI YOLAM A DONAI...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§

lI YOLAM A DONAI...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§

lI YOLAM A DONAI...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§
lI YOLAM A DONAI...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§

lI YOLAM A DONAI...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§

lI YOLAM A DONAI...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§

lI YOLAM A DONAI...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§
lI YOLAM A DONAI...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§

lI YOLAMMMMMM A DONAIIIIII...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§



Merci Elsa, elle va en avoir pour dix ans encore de lecture. Lol.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 novembre 2011, 05:57

Comment puis-je m'arrêter d'écrire sur maman HAYA tant que D ieu me permet de le faire.

J'ai tellement écrit de conneries, de choses incongrues, de bêtises, de délires, de divertissements, de mauvais mots, ici par là, que je ne me vois m'arrêter lorsqu'il s'agit de celle qui voulait que j'écrive un livre sur elle.

Tout ce que j'ai écrits auparavant sur elle, constitue déjà une histoire.

Oui, toutes les mamans du monde méritent un GRAND LIVRE.

Toutes mais comme tu le dis si bien HENRI, la pudeur empêche parfois décrire.

Ais-je cette pudeur de cesser d'écrire lorsque qu'à travers elle, je vous renvois tous à votre amour de la maman....? Peux t'on faire table rase du passé de ceux et celles qui à leurs manières nous ont fait rire et pleurer...? Ais-je le droit, moi le scribouillard de me taire lorsque maman dort d'une grande sieste...?

Ce silence venant de sa part me renvoie à ma faconde.

Je suis celui qui parle pour elle, et même si elle veut rester silencieuse, je sais de quoi elle m'entretiendrait si elle était parlante. Je devine toutes ses manières, sa façon de répondre d'agir.
Ses coups de gueule, ses remontrances, ses non dits etc....

Par moments, je suis pris d'un grand découragement mais je sens qu'elle me donne la force et la volonté d'écrire et de ne pas cesser de narrer son passé et son présent.

En aucune manière, mes sentiments se tairont. Et l'écriture est là, en moi, pour refléter honnêtement mon ressenti.

Maman prend une grande dimension à présent et chaque jour un peu plus alors que s'il était parti bien avant sans doute que cette dimension n'aurait pas étè si grande, si dévoreuse.
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