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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
18 août 2015, 12:27
Lorsque j’étais petit, je ne me souviens pas d’une bibliothèque, la seule culture que mes parents connaissaient était celle de l’art culinaire.

La culture de la bonne odeur des ragouts. des broudous et des mets dits légers. Et aussi des mets pâteux comme l’assida bel toum accompagnée d’une sauce rouge, d’un morceau de hareng, reng, ou de thon en quartiers.

La hachoué faisait partie de nos soirées d’hiver.

Je ne me rappelle pas non plus que notre appart était noyé par des livres saints.
Les livres de torah nous ont fait défaut, un seul a résisté au temps, le livre de Kippour de papa,qui est tjs chez moi. On ne parlait pas bcp de torah chez nous, elle ne nous inspirait pas beaucoup et toute la famille s’en excuse auprès de vous. Le seul qui a sauvé l’honneur dans la famille c’est SAUVEUR. Bref, il a eut l’inspiration vers l’âge de 22 ans. Et cela grâce à notre voisin feu ROGER TEMIM
Et son fils Hubert. Depuis, il est très assidu à la torah d’où qu’il a perdu un fils à 20 ans à peine.

Notre seule culture, excusez du peu est la culture du ‘…Yé RABBI… !’ Nous tenions cela de feu Meiha qui nous bénissait à longueur de journée. Donc la litanie des ‘…YE RABBI… !’ C’est par elle.

Papa était un grand fidèle des fêtes, coutumes et traditions juives, ces jours là étaient très bien marqués…Pourrim, Rebbi Chimione Bar Yohai , la soucah, Kippour etc….

Personne à la Goulette nous a vu avec un siddour sous l’aisselle parce que ma grand mère un jour nous a dit ‘…Teb’you élli mouch médien ou me teb’youch e’li âân’dou seddou taht Abati… !’ .Suivez un mécréant, mais ne suivez jamais un homme qui marche avec un sidour sous les aisselles.

C’est très actuel en ce moment donc, elle nous a fait gagner énormément de conneries. Merci Ye Meiha.
‘…Allakhatar zed’é kif yek’trou el me’diénin, él koffar I ziddou oktar…!’
Lorsque les religieux prolifèrent la population des mécréants double.

Bon allez Rabi i fouyej'ne el kol amin ou en challah me yen'kess had men'kom.
Que D ieu nous donne que de la joie et que personne ne soit absent d'entre vous.

PS. Je prépare le plan de la maison avec bien sur les détails et fonctions de chaque élément.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
18 août 2015, 12:46
Notre amie ELISABETH TAHAR MLLER connue sous son pseudo de NAO a perdu son papa...Z'al



Pièces jointes:
BOUGIE.jpg
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
19 août 2015, 00:47
A mon ami Bebert.
Lorsque qu'on m'avait fait une petite fete pour mon depart en retraite, mon jeune chef de service avait dit en rigolant, cela m'a pris du temps pour comprendre pourquoi Bueno disait tres souvent " Ya rabi,Ya rabi"!!!
Et jusqu'a present je le dit toujours.
Pas besoin de beaucoup de livre, il vaut mieux toujours s'adresser au Bon Dieu qu' ses saints.
Yom tov, ou .......Rabbi ma'ana
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
19 août 2015, 11:39
Tyache toi tu es un ancien tune qui me comprend très bien. Yossef
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
19 août 2015, 11:40
Plan du Château.

Dans le WC cuvette+papier journal. Nos fesses étaient tjs presque imprimées.
Dans la cuisine, il y avait une cheminée, pour le papa Noel, puis le petit four à charbon qui fut plus tard recouvert par un plan en marbre, puis le levier.
Le levier tout blanc avait un bac bien sur, une fontaine dont l’extrémité était entourée par un appendice en tissu et cela afin que l’eau ne gicle pas sur le sol, un halleb en cuivre blanc assez agé, héritage de Meiha. Un bol où il y avait de la liffa ( mzar) plongé dans une composition savonneuse, un torchon tjs mouillé. En haut de la dekhana, un meuble qui recevait les assiettes mouillées. Sous la dekana ( battit) il y avait le ‘mariou’ où venaient se loger les casseroles et marmites. Tout cela couvert par un ‘rdé’ (rideau) imprimé de petits carreaux roses. Un tabouret servait d’assise à Meiha pour laver le petit linge Le primus et le Demond. Dit Bouftila ensuite bouftilet ( deux mèches) étaient à droite du plan de travail.

Dans la salle à manger, la machine à coudre de maman SINGER, le divan ou (banc), le lit de Meiha était collé au mur, il était partagé par Poupée, ma tante, puis moi vers l’âge de 6 ans, j’allais les rejoindre, le vrai bonheur.
La table et les chaises étaient à 50 cms du lit de Meiha. Elle était avec rallonge car elle servait aussi de table de repassage, de devoirs etc…La salle à manger donnait accès au balcon.

Il y avait aussi, le buffet et la servante, plus le lit de camp de mon oncle Jojo z’al , il s’ouvrait le soir et se refermait le matin. La GRANDE CHIKHA. Surtout que mon oncle avait 1, 90 et que ses pieds dépassait largement le réel d’où que la nuit, celui qui avait la chance d’aller aux toilettes venait taper sur ses plantes de pied. Interdiction d’allumer sinon ma grand mère lançait ‘…Euchkoun cha’âl el dewWW… !’ (Qui a allumé…. ?) il ne fallait surtout pas faire de bruit une fois dans le WC …INTERDICTION DE PETER durant ces heures là sinon ma grand mère ‘..EUCH’KOUN BASS.. ??? (Qui a Peté… ? Bara kolla euchkoun bass( allez lui avouer qui a gamssé...)

La chambre à coucher de mes parents…Un lit à deux places, ‘moulle’, en face du lit, juste en dessous de la fenêtre, mon premier lit que je partageais avec Sauveur. Dans un coin, à portée de main le hamac avec une ficelle. Lit de Maxo. A 50 cms du lit, la grande armoire.

En haut de l’armoire, qqs cartons, nos habits d’été. Bref, tous les habits de la famille étaient dans cette armoire, d’où que les portes
Ne se fermaient jamais, on avait l’impression que ce ‘glass’ était enceinte,
Quelques manches et plis de pantalon débordaient de l’encadrement.
Pour descendre du lit, il fallait descendre par devant et jamais de coté.

A suivre.

Ce plan ne tient compte d'aucune échelle, on n'en avait pas...Longueur de l'appartement 8,50 sur 4,00....Soit une surface, kobbara ââlikom, de 34 m2. pour 9 illustres membres.



Pièces jointes:
PLAN MAISON.jpg
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
19 août 2015, 13:16
‘..Et puis, un jour, ils sont partis… !’

Ma tante Poupée fut la première a quitté notre home, pour cause de mariage.
J’étais dés lors plus à l’aise dans le lit de feu Meiha…Puis quelques mois plus tard,
Ce fut au tour de mon oncle Jojo, lui aussi pour cause de mariage. Oh, ils n’étaient pas partis loin, juste à Tunis.

Son lit de camp fut mis au rebus. Nous avions gagné qqs centimètres d’espace.
Puis nous sommes aussi partis en 1960 de ce cagibi, à la naissance de ma sœur en 1960, sans rien laisser rien derrière nous.

Notre nouvel appartement 2 Rue du Limousin, était bcp plus grand. Feu Meiha avait sa chambre,Richard, Sauveur et Moi avions la notre, Maxo dormait dans la chambre de Meiha.

Maman et papa avaient leur chambre. La cuisine était bcp plus grande mais le WC était tjs petit.Une cour. Bref, 80 M2 plein pied.
Tous les anciens meubles nous ont accompagnés, le temps que Maman en rachète d’autres …D’occasion.

Tout était d’occasion Le FRIGECO occasion, l’armoire d’occasion, nos lits d’occasion, le buffet n’était pas d’occasion c’était le même que celui de l’ancienne maison. L’horloge qui n’a jamais marchée était d’occasion. La table
De la salle à manger kif kif, la télé qui rentre chez nous, d’occasion, nous sommes devenus tous d’occasion et comme on dit c’est l’occasion qui fait le larron. Vivre dans l’occasionnel nous a toujours donné le sentiment que nous étions biens dans l’occasion.

Puis, un jour Sauveur est parti à Marseille pour suivre ses études de dentisterie, puis ce fut le tour de Richard tjs à Marseille Ville où ils vivent toujours, ensuite ce fut ma sœur Joelle de les rejoindre tjs pour ses études de dentisterie. Trois dentistes dans la famille pour sur que nous ne serions jamais sans dents.
Nous sommes donc restés plus tard, Maxo, moi, la vieille et mes parents.
Puis est arrivée tante Louise, la sœur de Meiha.

Ente temps, notre appartement s’est agrandie d’un autre appartement collé au notre. Nous avions 8 chambres deux cuisines, deux cours, deux wc…
Puis Louijjé est partie non pas pour continuer ses études mais pour aller rejoindre D ieu.
18 mois plus tard, Meiha l’a suivie….Nous n’étions plus que 4 à tourner dans cet univers.

Puis Papa est parti….500 personnes à son enterrement…Puis maman et Maxo sont partis à Paris.

Plus d’appartement. J’étais marié à ce moment là. Après leur départ, et lorsque je passais devant la maison de la rue Pasteur, je levais tjs les yeux vers la fenêtre qui m’a vu naitre. Puis lorsque, je passais devant la maison de la rue DE DOUGA (anciennement rue du Limousin) je tournais la tête vers ce havre de paix, de joie et de tristesse.

Enfin, je rejoignais Paris définitivement avec femme et enfants.

Puis à Paris, Joëlle s’est mariée, Maxo aussi, qqs années plus tard.

Maman mit la clé sous la porte, le 20 Novembre 2011, elle était partie rejoindre, son papa, sa maman, sa tante son époux, son frère, et plus tard Poupée la rejointe.

Il y a toujours quelque part dans la vie, qq’un qui vient rappeler aux autres une certaine dynastie qui loin d’être pauvre n’est qu’humaine.

Cette dynastie, la notre, née dans le fin fond de la HARA ou de la Hafssia de Tunis
Montre à quel point un parcourt peut être enjolivé lorsqu’il se raconte avec le cœur et que, malgré l’étroitesse des lieux dans lequel nous avons vécu, seules comptent cette force et volonté de toujours aller plus haut et plus loin sans jamais se nourrir de privilèges.

Albert Siméoni.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
20 août 2015, 03:32
Cher ami,
Nous etions aussi "riche" que vous!!!!!
On m'envoyait manger a l'OSE, et comme j'etait tres dificile ,je n'aime pas ça, ni ça, "ada man'habouch, ou ada man'habouch""je revenait sans manger!!! sauf le vendredi ou on nous donnait du pain et de la halwa,et comme j'aimais la halwa, c'etait donc mon seul jour de repas.
Mais, car il y a toujours un mais, je ne me suis JAMAIS senti pauvre, jusqu'aujourdh'ui ou je suis toujours tres content, Baroukh Achem.
J'ai toujours beaucoup de plaisir a te lire, Rabi maa'k ya houya.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
20 août 2015, 12:44
Merci Yossef, tous fondu dans le même moule...
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
20 août 2015, 12:44
DU Rod Belec….

Voilà un mot que toutes les anciennes mamans juives tunes connaissent sur le bout
Des lèvres. Il s’agit bien sur de ces deux mots ROD BELEC….Qui se traduisent par ‘…Fais attention à toi… !’’…Soit vigilant… !’ Prends soin de toi… !’ Prend garde à toi… !’Etc…Seul le dernier mot peut être considéré comme une menace envers autrui sinon
Lorsqu’il est dit par une maman cela prend un autre sens.

Nos anciennes mamans sont comme des feux rouges et des feux verts.
Elles étaient tout le temps, surtout lorsque nous sortions, à nous rappeler
Que le danger est dans la rue. ‘…Rod belec yé ouldi, kif tkoss él skak… !’
(Attention mon fils quand tu traverses la rue… !) A 18 ans et même plus.
Alors des ROD BELEC à foison, ultime protection d’une maman tjs dans l’angoisse pour ses enfants, j’en ai entendu bcp sous diverses formes ‘…Rod bélec ye ouldi kif tekél… !’ ‘..Attention mon fils qd tu manges…!’ Sous entendu, tu peux avaler de travers…!’
Je l’ai dis une fois à ma petit fille SHARON ‘…Mais enfin Papi, je ne suis pas
Un bébé… !’ Elle n’a que 9 neufs ans.

‘..I yaiche ouldi, e’nini, rod bélec me kholta el
Mchoume… !’ (Rassures moi mon fils, prend garde aux mauvaises fréquentations…’)

J’ai 70 ans piges et l’écho de ces ROD BELEC ne quitte pas mes oreilles à tel point
Qu’il m’arrive de parler tout seul en disant à ma fille qui dort chez elle, et par la pensée‘..I Yaiche Doris etc… !’ Fais attention aux enfants… !’
Cette culture, très expressive et protectrice, typiquement juive tune, a fait de moi, un jeune homme craintif, un pré vieux peureux, un papa mta ââm cacah, de l’ancien temps, qui reçoit de temps à autre de la part de mes enfants ‘…Mais enfin papa… !’

Est-ce de ma faute, si j’ai été élevé d’une façon qui n’est pas du tout moderne mais
Moyenâgeuse…. ?

Est-ce de ma faute si, avant de traverser la rue, à mon âge, j’entends encore la voix de ma mère dire, de là où elle est….‘…ROD BELEC YE OULDI… !’ Donc, pour traverser la rue, je dois faire attention qu’aucune voiture ne soit à l’horizon… !’
Puis, une fois de l’autre coté, je lève les yeux vers le ciel et je lance ‘…In yadin EL ROD BELEC… !’Lol.

NB.‘….El bel veut dire ‘…Esprit..Raison…Pour quelqu’un qui a perdu l’esprit ou la raison, on dit de lui ‘…Belou rah… !’ Sa raison s’est égarée… !’


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
22 août 2015, 12:45
Honoré Colvert,

Vous est inconnu.

Ce n’est ni un poète du 15 ieme siècle ni un contemporain
Célèbre c’est juste un journaliste fouineur made CANARD ENCHAINE.
Car par ce ST CANARD j’en apprends des choses, j’apprends par exemple que ce monsieur ouvre un compte twitter et bien entendu envoi un message sibyllin avec l’espoir d’avoir une réponse or durant deux semaines pas un échange, personne ne répond.

Il s’en étonne surtout que d’autres personnages célèbres roulent
avec des centaines de ‘J’aime’ etc….d’amis parfois plus de 5000 et voir plus.
Sarko par exemple en compte des milliers, des centaines de milliers, Hollande kif kif Etc….
Poussant sa curiosité, le journaliste cherche à savoir et là il apprend qu’il lui faut acheter des amis, donc il se met en rapport avec une maison spécialisée dans les likes qui lui propose un bouquet de 350 amis pour la modique somme 10 € , un pack .
Pour plus d’amis, il déboursera autant de 10 € .
Honoré paye et deux jours plus tard, il voit son compte affublé de 350 amis de Russie, d’Inde du Japon etc….Honoré découvre le pot aux roses.

Je me suis dis que je vais en faire autant, je vais donc payer 10 € pour étoffer la liste de mes amis….Après tout avoir des amis Inuits, esquimaux ou pascaliens ca vaut le coup…

Je vais leur demander surtout ce qu’ils pensent du kobz bel ariché…Vous savez cette tartine bien huileuse sur laquelle nos mamans étalaient un peu d’harissa, notre gouter de jeunesse.

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