LE PETIT THEATRE DE BREITOU EN ASSOCIATION AVEC ‘…..VIENS VOIR LES COMMEDIENS … !’ PRESENTE..EN UN SEUL ACTE….
LA KHLÂÂ A LA GOULETTE.
VILLEGIATURE A LA GOULETTE.
Le décor est place.
Donc la famille Zerbib rentre dans leur maison grand luxe, louée pour les trois mois d’été…Kolla khnefech ou âânkbout…Pleine de cafards et de toiles d’araignées… !’
La vieille ‘…Ousselne… ? Sommes-nous arrivés… ?’
Le gendre ‘…Lé kaandin fél tigiem… !’ Nous sommes assis encore dans le train… !’
‘…Melle ââlaiche metemech tkheltkhil… ? ‘…Pourquoi alors il n’y a pas de vibrations… !’ ‘…Kola tech’keut omok oullé teoue en sereg houaji… !’ Dis à ta mère de se taire sinon je vais me déchirer les habits… !’
Bon une fois installée, Moumou sonne le départ à la plage le lendemain. Soit 10 personnes…7 enfants, HMEINOU…ZIZOU…HAI…BENJAMIN…FRITNE….FTILA… GINETTE….la vieille MEIHA et Matila sa fille ainsi que Moumou le papa.
Les enfants n’ont pas de maillots qu’à cela ne tienne, ils iront en slip, slipet kollom i dardrou…Des slips qui flottent.
Ils arrivent avec leur couffin.
Moumou et la bande sont assis comme des indiens Apaches autour de rien du tout….Pas même autour d’un feu de cons.
Zizou le premier….’…MAA..YE MAA…Nejem n’youm… ? Maa Maa je peux plonger…. ?’
’…Méjelné kif jiné, ertah chwiyé, él bhar béch yareb ouhé… ? La maman. On vient d’arriver, repose toi un peu, la mer ne va pas s’en aller qd même… !’
‘…Euchkoun mché… ? Qui est parti… ? La vieille.
‘…Mé téméch él mée yé MEIHA…Nechténew fiyé hatta dji… ! Le gendre ironique. Il n’y a pas d’eau Meiha, on attend qu’elle arrive… !’
‘…Ah méllè mén hatch él mayou… ? Alors je ne mets pas de maillot… ? Elle.
La maman ‘…Khoud chaya chwiye chemch el rass ou bââd tokhtoss… ! Prends un peu de soleil et ensuite tu prendras ton bain de mer… !’
‘…Moumou cal e’li mé témèch él bhar… !’ ‘…Ton mari dit qu’il n’y a pas de mer… !’
’….En dalli jét, tnejém telbéch él mayot yé Meiha… !’ Tu peux mettre ton maillot… ! Elle vient d’arriver l’eau… !’
La vieille n’ose pas mettre son maillot mais les enfants sont déjà dans l’eau à kiffer la mer.
La vieille s’allonge un peu
‘…Jélli en nââch yé benti… ! J’ai sommeil ma fille… !’
‘…Hatella él mkhéde l’omoOOOK robok…Mets lui le coussin à ta maman… !’ Louken areft cen en jibelle el farch mta menyach… ! Si je savais je lui aurai apporté aussi le lit…Du sommeil… !’ Moumou.
Bref, la vieille ronfle lorsque soudain l’un des enfants se positionne au dessous du visage de la vieille…Elle se réveille en disant ‘…El chté MOTRAAAA…Aâla oujji… ! Il pleut fort…’
‘…Lé yé mââ él slip kââyad i katar fouk oujec… !’
‘…Non maman c’est le slip qui dégouline sur ton visage… !’
‘..Ah mnih mélle ââtiouni mdalla… !’ ‘ Ok alors donnez-moi un parapluie… !’
‘…Khoud yé mââ tarf delââ bered rouhouc… !’ Tiens maman voilà un morceau de pastèque pour altérer ta soif… !’
‘…OU EL MDALLA OUKTECH DJIBOUALI…. ? Et le parapluie c’est pour quand…!’
‘ …FI AGAIN EL ASSAR… ! A Again au dixième jour… !’ Moumou.
‘…Ouaktech touffe él chté… ? ‘ Qd va cesser la pluie… ? Kolli mébloulé…’ Je suis toute trempée. ‘…La vieille. ‘..Aââtiouni mdallaAAAA… !’ Donnez-moi un parapluie… !’
‘…AWEDDAAAAAA… ! Jébetli él chréne OMOK…. ! ’Elle me donne la fièvre ta maman… !’ Moumou.
‘…BARA OKHTOSS… ! Va plonger… !’ Matila.
LES PLANS.
De petite mémoire goulettoise bien née et parfois débile, je ne me souviens pas du mot PLAN.
La première fois que j’ai entendu le mot PLAN c’était au lycée, j’ai cru que mon prof allait parler de la dekhana de ma mère, le plan de travail. Mais pas du tout, comme quoi dés fois le savoir me PLANTE.
Il parlait de géométrie variable, de PLANS SUPERPOSES, de PLANS PARALLELES, de PLANS ENTRECOUPES et vas y les PLANS.
Moi qui peinait à comprendre la règle de trois, les racines carrées et obtues, je n’imaginais pas un seul instant comprendre les plans. D’où que je ne les ai jamais compris et rtaht menem ( je me suis reposé d’eux) le jour où l’on décida en haut lieu que je n’étais pas apte à devenir cosmonaute, calbi yarhac ââléim. ( Mon cœur brûle pour eux) DARDOUNI ( renvoyé sans dédommagement) ) en seconde, farha gbira marra….KOM. (Ils m’ont renvoyés et ce fut pour moi, une grande joie, qu’elle soit aussi la vôtre)
A la Goulette entre copains, nous ne parlions pas de PLAN. On disait ‘…Bon à ce soir, à demain, à dimanche etc… !’ Mais pas ‘…Eh les amis, demain on fait un plan volley… ?’ Ou un Plan chkoba.. ?’
A Paris les plans sont si nombreux que personne ne sait plus sur quel PLAN DANSER, hormis les pieds. Entre djeuns ‘…Eh Tania, j’ai un plan Q pour ce soir… ?’ ‘..Va te faire foutre… !’ C’est direct. ( PLAN TARMA)
Donc j’apprends le PLAN Q. ‘…Et les meufs ca vous direz un plan CINÉMA… ?.
‘…Pour que tu nous emmerdes dans le noir avec tes PLANTES DE MAINS… ?’ Aurélie.
‘ ..Et si on faisait les meufs, un PLAN télé, mes parents ne sont pas là ce soir… ?’ ‘…On les connait tes plans télé de merde surtout lorsque ta télé tombe en panne et que tu éteins la lumière… !’
Il y a le PLAN A et le PLAN B…Exits le C et le Z.
Le PLAN B est un plan de secours au cas où le PLAN A tombe à l’eau. Genre roue de secours.
A peine si j’arrive à déchiffrer le PLAN DE PARIS voilà que les jeunes parlent de PLANS à s’assietter.
Un soir, j’ai dis à ma femme ‘…Amri, et si on faisait un PLAN mloukhiye ce soir… ?’
Elle me regarde du coin de l’œil et me sort
‘…Attends que je finisse mon PLAN DE JEU sur ma tablette… !’
Je me suis tu et bien sur je suis passé au PLAN B…Khobz ou zittoun, pain et olives.
Vous savez je peine à mon âge d’inventer des PLANS. Brabbi e’ne mézèlt à concocter des plans… ? (Suis encore en mesure de …. !) NON. Pour la simple raison qu’il y a 8 ans, nous avions prévu ma femme et moi, de réserver fin janvier un voyage pour le mois d’Aout.
Donc un PROJET/ PLAN prit à l’avance et vous savez ce qui nous est arrivés et bien une chose presque tragique dont je ne vous dévoilerez pas la teneur d’où que le mot PLAN chez moi c’est de ne plus en faire et de me dire souvent ‘….Que rien ne sert à faire des PLANS si les circonstances nous PLANTE… !’
Donc ‘…En khélli él mektoub yââmel bianouéte fi blasti… !’ Donc, je laisse la destinée faire les plans à ma place… !’
TODA.
Gainsbourg disait que A’chem était un bon fumeur de Havane.
Nous à la Goulette, nos mamans ne juraient que par lui. Le nom de A chem était prononcé à toutes les sauces plus les ingrédients.
Toutes nos expressions judéo font référence à RABI. Que cela soit dans la joie ou dans la peine.
D ieu gérait donc la vie au quotidien de nos mamans et papas alors que ces derniers le ‘juronnaient’ souvent dans un moment de colère.
Le tune juif est ainsi, mais entre le dire et le penser, il y a là une grande différence parce souvent après la colère le calme et dans son for intérieur on se dit ‘ ...Ye Rabi chamahni’.
La repentance.
‘…Ourabi dahaq’tni… !’Sur D ieu tu m’as fait rire… !’ Donc on jure sur D ieu pour avoir rit de qq chose envers le copain ou la copine.
En partant de là, je tiens à dire que D ieu est source essentielle du rire et nos sketcheurs juifs ont beaucoup abusé du juif parlant à D ieu pour s’autodérisioner.
Les blagues juives tournant autour du nom divin sont nombreuses et cette façon de s’exprimer porte à croire que A chem aime bien être mis en vedette d’où qu’il doit en ‘être fier’.
Le rire est l’émanation du nom sacré tout comme les pleurs. Il nous en donne la recette ‘…RIEZ 23 HEURES et pleurer une heure … !’
A chem veut qu’on rigole. C’est un commandement, le 11 iéme certainement qu’il n’a pas oublié de transcrire parce que cela va de soi.
Donc A chem est un bon rieur soyons comme lui. Rions autant que nous le pouvons.
A chem rit, riez.Rions.
La grande Khlââ. 3°
La grande villégiature.
La mer et la plage agissent comme des aimants sur nous tous les tunes.
Bien avant que la communauté ne s’expatrie en grand nombre un peu partout dans le monde, elle lui fut difficile de s’installer en bordure de mer.
La grande majorité de nos familles juives s’installe donc à Paris, à Marseille et dans des villes centrales, souvent bien loin de la mer. Pour diverses raisons.
Les familles tunes avaient une prédilection pour la Goulette dans les années 45 et suivantes jusqu’à ce que peu à peu elles transmutent.
Dans les années 1990 la Goulette et consorts se trouvaient amputées par cet apport d’où qu’elle perdait son charme.
La plage, la mer, les cafés, les restos etc perdaient leur cachet parce que le juif décoratif, celui de l’ambiance n’était plus là.
Lorsqu’il était là, la zaza, la khaida, la vie en chlaka, les chaises longues, remplaçaient la morosité de l’hiver et notre ville s’habillait d’autres accoutrements.
Cet apport des estivants tunisois et autres étaient le ferment essentiel pour donner à nos vacances le visage le plus beau de notre cité.
Le premier camion annonçait le grand kif, le dernier d’entre eux donnait le départ de ces exubérances dont nous avions le secret.
Le dernier d’entre eux qui fermait la fin de la saison était perçu comme la fin des vacances et le commencement de notre hibernation.
En 3 mois, la population goulettoise triplait en genre et en nombre d’où que je rends hommage à toutes ces familles tunisoises qui venaient se régaler de tout.
Ces amis étaient formidables et sans chichi.
Dans les tous premiers temps, les khlââliyé ( estivants) venaient aussi bien de Tunis city que de la hara, ou de la hafsia, arianais aussi, ces derniers étaient modestes et louaient de petits appartements sur rues ou dans des impasses pour s’adonner à leur grand kif du samedi matin, celui de manger au pas de leur porte leur tfinate et pkailat au vu et au su des voisins du quartier.
J’ai vécu ces agapes comme un enfant du paradis goutant à ces plats cuisinés sur des canouns. Les voir mijoter ‘….blog blog blog… !’ Emplissaient l’air par ces échos aujourd’hui disparus.
Je dis que l’âme d’une rue, d’une ruelle d’un quartier sans juif est une rue ruelle ou quartier trépassés et que lorsqu’un juif s’en va l’air n’est plus le même.
La khlââ disparue est le meilleur exemple de ce manque que nul autre endroit n’a su remplacer pour la bonne raison que seuls nos anciens parents ont donné à la khlââ tunisienne ses lettres de noblesse.
On peut tjs s’étaler sur les plages de Juan ou de Natania ou ailleurs jamais l’odeur de la pkailla sortie d’un faitout posé sur un canoun ne viendra titiller nos narines.
Même la vielle démarche d’un estivant juif tune dans ces villes nouvelles étrangères ne ressemblera à la démarche d’un vieux Kiki ou Breitou en short tombant au dessous de sa ceinture, arpentant les rues de la Goulette par un dimanche de rêve.
Par Breitou.
Au sujet de
Toutes nos expressions judéo font référence à RABI. Que cela soit dans la joie ou dans la peine.
A mon depart en retraite, a la petite fete organise , mon chef de service avait raconte,qu'il se demandait, c'etait quoi ce "Ya Rabi" que je disait tout le temps!!!
Je continue a le dire comme le dit mon ami Bebert pour la joie et pour la ......meilleure joie .
PÈLERINAGE A JERBA…AVANT.
Le pèlerinage à Jerba, bien avant l’avion, se faisait en voiture. En traction avant pour les familles peu nombreuses, en camionnette bâchée 404 ou familiale, en Peugeot déglingué mais l’héroïsme était de mise.
Le voyage durait entre 12 heures et 15 dans des conditions dignes d’une traversée du désert.
Les vieux et les enfants en souffraient et il fallait au père de famille de s’arrêtait pour bivouaquer dans les grandes villes sinon sous des arbres de fortune.
Partis la veille au soir, dans la nuit souvent, trois jours ou une semaine avant, les pèlerins s’embarrassaient de l’essentiel. Parce que les petites chambres louées dans la hara kbira ou sghira étaient mal équipées. Des chambres, pièces uniques sans confort alignées les unes prés des autres, AUX PORTES peintes toutes en bleu avec un cadenas comme verrou.
Le trajet comme je l’ai dis était pénible, les enfants et les vieux étaient mis à rude épreuves, des bébés faisaient partis du voyage sous des chaleurs frôlant les 40° à l’ombre. Pour se restaurer, les pèlerins prévoyaient toutes sortes de provisions, en générale des casses croutes au thon et des baguettes de pain par dizaines. L’eau en bouteille était achetée en cours de route, à SOUSSE, SFAX.
Les fruits s’achetaient en bordure de route, des arabes étalaient leur marchandise sur le bas coté, non loin de leur verger.
Au vu du batah, la délivrance.
Une fois arrivés sur place, l’administrateur des lieux recevait le prix de la location et remettait ainsi la clé du repos au récipiendaire. C’est le responsable de la Ghriba, avant l’ouverture des grands hôtels qui gérait les affaires du culte.
Il y avait deux HARA, la Sghira et la Kbira, dans les deux quartiers, il y avait ce genre de studio à louer.
Quand à l’ambiance qui y régnait, elle était emprunte d’une grande jovialité. Tout se partager dans cette grande cour où les odeurs du méchoui s’unissaient aux ragouts. Du matin au soir ce n’était que chants, danses et allégresses, darbouka jusque tard dans la nuit et personne ne s’en plaignait. Vive aussi le violon et ce quatuor installait dans le temple pour accueillir nos belles âmes. Bichi le sait depuis qu’il chante le même refrain depuis 70 ans.
A la rigueur de la foi s’ajoutaient les rires, la bonne humeur à tel point qu’ils en oubliaient presque l’essentiel. Pour ces gens là, la plage et ses joies étaient bien loin de toute autre considération seul comptait le pèlerinage et le bkhour qui empestait l’air et le ciel bleu.
Bien plus tard, les temps ont changé, le pèlerinage prenait la forme de vacances et les deux allaient de pair.
Une demi journée pour accomplir ses vœux et 7 jours pour bronzer, hatati e’li bech yati. Lol.
Nous les juifs tunes sommes des gens remarquables car tout ce qui peut s’inter changer est possible dans le bien.
Continuons alors dans cette voie, D ieu sait nous inspirer.
Le Bon rabbin Yedou.
Issu d’une famille de hassidimes dans un village de campagne en Pologne, (c’est là bas qu’on trouve les meilleurs rabbins à cette époque) le jeune Yedou sous la houlette de son papa reconnu comme excellent RAV de la petite communauté juive de cette contrée, décide, à 22 ans avec sa jeune femme de s’installer en France, pas loin de la ville d’Orleans.
Cela se passait dans les années 1700. Bien avant la révolution française.
Il choisi un petit hameau qui compte 250 âmes juives.
La petite communauté juive qui a vu mourir son ancien rabbin, pense que cette arrivée augure un bon présage et même un miracle.
Le jeune rabbin fait office de partout pour gagner humblement sa vie, allant de maison en maison s’enquérir des nouvelles de ces nouveaux ouailles, apportant conseils et réconforts.
Il interdisait à quiconque de venir le voir car disait t’il
‘…Ma mission est de venir vers vous et pas le contraire… !’ Tueur de poules, Moel, officiant tous les lundis et le jeudi ainsi que durant les YOM TOV, il voyait sans cesse la petite syna prise d’assaut car Yedou savait conquérir les cœurs des pauvres et des humbles.
Souvent à pieds, il se déplaçait sur ces chemins hasardeux par tout temps lorsqu’une nouvelle bonne ou mauvaise nouvelle venait à son oreille les jours de grand marché.
Un jour de forte pluie, sur son chemin habituel, son regard est attiré par une bourse de couleur noire. Il se baisse, l’ouvre et voilà qu’il tombe sur des pièces d’or.
Sa curiosité l’entraine sous un arbre et il se met à compter les pièces oubliant ainsi la visite qu’il devait faire à un moribond pour lui prodiguer les prières des défunts.
‘…Il attendra un peu, le temps de compter… !’
Il compte 100 pièces d’or sortie de la BDF. Il n’en croit pas ses yeux et le voilà prit entre deux sentiments, celui d’aller annoncer à sa jeune femme sa trouvaille ou perdre son temps à prier pour un mort qui ne reviendra plus.
Il choisit d’abord la seconde en bon juif. En cinq minutes de présence, il a tôt fait de finir son ‘…Yetgadel… !’ A la surprise générale, laissant le soin à la famille, d’aller enterrer le macchabée.
‘…Que l’un de vous continue la cérémonie, j’ai une affaire urgente à régler… !’ Le jeune prieur se dépêche d’aller rejoindre sa femme. Et de lui montrer sa découverte.
‘…Mais que vas-tu en faire Yedou.. ?’
‘…Chercher à qui appartient cette bourse, celui qui l’a perdue doit être dans tous ces états.. ?’
‘…Mais enfin, celui qui l’a perdue doit être très riche, il doit en avoir encore 1000 pièces comme celle là…. ? Mais nous, nous vivotons au jour le jour et si tu l’as trouvé c’est que A chem l’a voulu… !’
Le mari trouve que sa jeune épouse a raison, il décide donc de garder la bourse.
‘…En plus … !’ Conclue t’elle ‘…Nous devons penser à l’avenir de nos futurs enfants… !’
Ce fut le coup de grâce, il n’avait pas pensé à ses futurs enfants.
Avant toute chose, il se rend le lendemain pour acheter un âne au marché de BON JEAN parce qu’il trouvait pénible de se déplacer à pieds et puis, il gagnerait du temps.
L’âne fut donc acheté au marché à sa grande joie.
‘….Yedou, as-tu pensé à cette masure, un rav de renom se doit d’avoir une belle maison, c’est important… Pour le shabath…Et les cuillères en bois, pour accueillir la fiancée les soirs de kidouch ca fait mauvais genre… !’
Yedou est heureux que sa femme pense à leur maison, un mois plus tard, il se fait construire une très belle maison en bois au lieu de la vieille.
Deux mois plus tard, il revend son âne pour un beau cheval.
Les juifs de la ville s’étonnent du changement de vie de leur rav, en si peu de temps, et surtout il leur demande de venir le voir, chez lui, pour tout conseils car lui il ne peut se déplacer, le fourrage étant devenu cher.
Notre Rav manque parfois d’aller au marché pour égorger poules et canards, moutons et autres sauf si on les lui apporte sur place.
‘…Yedou, la femme de Grégoire vient de perdre son mari, elle demande ta présence… !’ Sa femme.
‘…Ecoute, je dois me rendre chez mon banquier LEON, ca ne peut attendre, il y va de notre avenir… !’
‘…Mais Yedou, tu oublies ta mission ou quoi… ?’
‘…Pas du tout, il y a des choses plus sérieuses, c’est de l’avenir de nos futurs enfants qu’il s’agit, c’est bien toi qui me l’a dit… ?’
Six mois plus tard, notre jeune Rav porte costume et cravate, se déplace en carrosse et ses nippes sont jetées aux ordures.
Sa richesse vient aux oreilles des notables juifs de la grande ville d’Orléans. Il est convoqué par ces pairs qui lui reprochent de ne pas contribuer à la réfection de la syna de son village et surtout de son manque de générosité envers sa communauté.
Il répond ‘…Que tout sera fait pour la bonne cause… !’
A la réponse de savoir comment il a eu tout ce bien il répondra ‘…Les voies de A chem sont impénétrables… !’
De retour chez lui, il voit une foule assise presque en grève dans son jardin.
‘…Que se passe t’il Salomon… ?’ Un fidèle.
Il se passe que depuis que vous êtes riches par je ne sais quelle grâce, vous nous avez abandonnés… ? Doit-on manger taref… ? Doit-on enterrer nos morts sans prières… ? Doit t’on aller prier dans une syna sans rabbins.. . ? Faire les bar mitswah sans vous… ? Ne doit-on plus circoncire… ? Kippour, absent de votre présence… ? L’argent serait-t-il devenu pour vous ‘le laisser tomber’ de toute notre communauté… ? Vous rend t’il VOTRE ARGENT aussi heureux que cela à notre détriment… ? Si l’argent peut tout il ne peut vous faire oublier ce à quoi vous êtes destinés… ?
Le rabbin mit pied à terre et enveloppa son visage par ses deux mains, il se mit à pleurer à chaudes larmes car la vérité est venue de plein fouet lui rappeler ses devoirs.
Il décide sur le champ de prendre en charges les qqs familles très pauvres juifs du village, de construire une nouvelle syna et de redonner au hameau la grande sekhina dans le cœur de sa communauté.
Et comme Yedou avait un ancêtre tune juif il exprima ainsi sa pensée par une réflexion qui resta célèbre dans la MICHNA…. !’
‘…E’li ââmel B’IDOU él khir ââm’rou mei yé’dem… ! Celui qui fait du bien avec sa main, jamais il ne le regrette…( Chapitre 12 paragraphe 128 PAGE 555.)
Ses enfants sont connus dans le monde entier LES YEDOUMIMS. A sa mort, le hameau fut nommé YEDOU- SUR – LOIRE.
PAR BREITOU CONTEUR MÉDIÉVAL.
Jerba ,trés chère Jerba.....belle terre de nos aieux
Tu abrites en ton sein notre bien aimè Ghriba.
Deux mille ans se sont écoulés depuis et déjà
Tu restes ,sans paraitre ridée,jeune à nos yeux.
Nous voici à nouveau ,avec nos enfants ,d'ici et d'ailleurs
Tous venus toujours MOINS nombreux ,accomplir nos vœux.
Nos vieux ,toujours fidèles à leur grande mémoire
Non pas oubliés tes bienfaits d'hier encore ce soir.
Ghriba......Ya Ghriba ,malgré le lointain qui nous sépare
De toi ,ton souvenir jamais impérissable et éternel se pare
En ces jours du mois de Mai ,à nouveau d'air de fête
Jamais égalè,gais et pleins de ferveur dans nos têtes.
Jerba......Toi la douce ,tu nous accueilles chaque année
Comme jadis tu recevais avec le même élan nos pèlerins
Dans la joie,dans la chaleur at avec une tendre sérénité.
Nous te remercions encore aujourd'hui et toujours sans fin.
Ghriba......Ya Ghriba de Jerba, écoute donc les prières
De ceux qui sont venus vers toi les mains tendues.
Accomplie et exauce toutes nos demandes premières
Afin que nos cœurs repartent sereins mieux qu'hier.
EN JUDEO ARABE.
Jerba yé Jerba….Ardét jdoud’ne…
Fi chou’nec mkho’biya él mahbouba él Ghriba.
Elfine sénéouèt tyadeou él béréh ou dimé
Tok’yad, sghira YE JERBA yé cheba fi ââ’youna.
Yé JerbaAAAA… él mahbouba, eh’ne jiné’yék boulad’ne ….
Mel kol chiré ou chiré yé Omri.
Dime fél zié’da ou mouch fél nakss…
Chié’bnè hadrin dimé mou’fakrin él ziara
Mta El Ghriba.
Hatte hed mé nché, él khir mta él béreh fi él lilé.
El moubarqa.
Yé néch, ye néch…Yé diyénim, hatte loucen
Mél byd jitou, é’li farek’na, decré’yètec YE GHRIBA amora mé yén ten’che..
Ye Grhiba lââ’jija yé él mokad’ssa…
Fi él char may, e’li ji mara fél ââm, enti tok’yad dimé leb’sse bél rihat él jew é’li fi kloubné, ouél farh ââliné yé..Yé..
Yé’li kââda fouc rouiss’na.
Jerba yé lé hnina….Enti é’li l’ââssel katar mének
Kol ââm …KOOL AAM…..Kimé gbél jdoud’né é’li kenou i zourouék, hatté él youm dimé tefrah biné. El ââ’de Mezélèt fi kloub’né….Yé’cho’krou’oq bél ââ’wédiya.
Yé néch…Ye NECHHHHH….
YE GHRIBA LAAZIZAAAA…§§§§
Ess’ma él brakhout mta ouli’détèc él YOUD él youm ouéllé i koun….e’li él brakha fi hoj’roc, ou’jou’om mkod’chin that él chmé mah’loulé…….I dar’you…
Khoud…KHOUD YE GHRIBA EL SAYIDA…Bkha’tram….Mén yedém é’li yet’méé neou ââ’la rou’hem ou ââla zgharem….
Ess’ma yé GHRIBA…El bra’khout é’li kher’jin
Mel kloub él nech él safin…El médié’nin…
Déjà bébé,
Mes parents m’ont toujours dis
‘..Attention mon fils, él kholta bssouma*
la fréquentation a un prix.
Depuis mon enfance,
Mes parents ont voulu me prévenir
Des dangers de la rue et de la vie.
Depuis mon adolescence.
Mes chers parents m’ont toujours dis
‘…Fils surtout évite, évite évite… !’
J’ai grandi trop vite
Mais je n’ai rien oublié de tous ses conseils
Qui m’ont bcp aidés.
Je vieilli lentement
Comme un bon vin d’avant
Et tjs à suivre ce qu’on m’a inculqué.
Lorsque je partirais linceul n’a point de poches
Mais dans ma bourse, j’emporterai
Ce qui a fait la droiture de mes parents aimés.
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