Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 juin 2014, 11:30
Bebert je me rapelle de ce Bichi, a Ashddod il y a un maitre nageur qui est en retraite, mais il vient tous les jours a la plage ete comme hiver, meme si il veut, il ne peut s'empecher de venir c'est ce qu'il me dit, et je le comprends si bien.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
06 juin 2014, 01:57
BICHI FITOUSSI.....Yossef.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
06 juin 2014, 01:59
Le rappel de nos anciens par les odeurs des ragouts.

Au fil de mes pérégrinations à travers les différentes rubriques, je relève des mémoires d’intervenants polis et affectueux.

Un ami du groupe,(FACE BOOK) Norbert DANA de....TU ES TUNE QD….publie une Hachoué (pour les nons initiés dans la langue barbare) elle veut dire tout simplement soupe à base de SEMOULE, assortie en fin de cuisson par une cuillerée d’huile, d’ail, de tomate mais pas de persil surtout etc….

Il dit ‘…Voilà le plat que papa z’al faisait lorsque nous étions jeunes. Son odeur me le rappelle et voilà pourquoi, j’aime le préparer à sa façon aujourd’hui !’

Donc une simple HACHOUE envoie ce monsieur plus de 30 ou 40 ans en arrière.

Il revoit son papa à la cuisine et lui assis à table sans doute avec ses frères et sœurs, attendant ce fameux plat délicieux dit plat du pauvre ou de l’indigent.

Le plat détermine aussi la condition de l’homme en ce temps là.
Cette influence de l’odeur de certains ragouts sur notre mémoire, nous ramène inévitablement très loin dans la maison et de l’ambiance familiale.

Ce monsieur n’est pas le seul à le dire mais tous les intervenants ne peuvent s’empêcher de faire remonter à la surface, aussi bien des photos de famille que les anciens plats et leur odeur, et ces dames les trainent depuis cette époque comme des casseroles attachées à leur jolis mollets grassouillets.

L’attachement de nos ragouts à leur mémoire me porte à croire que leur confection se fera toujours sous le regard de ceux et celles que nous avons aimes.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
06 juin 2014, 05:25
Bsal ou loubia
Chakchouka bel merguez
Djaja mehchia
Homs bel kamoun
La technologie d'aujourdh'ui est reelement miraculeuse, mais quand pourra t'on aussi "sentir" sur notre portable?
Alors je me deciderais peut etre a en avoir un!!!!!
Chabbat chalom.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
06 juin 2014, 12:25
A chacun son vendredi soir. Son Yom achichi.

Tout un chacun, de nous bien sur, à sa façon de célébrer son chablât. Et les enfants perpétuent la tradition.

Il y a de ces papas d’avant qui dés leur entrée du travail avant chabath allaient vite se doucher, puis se costumer, prendre le livre de prières que la maitresse de maison a posé sur la servante ( meuble) puis direct à la syna.

Par respect, la famille attend hatte i feddou….

D’autres trouvent souvent la syna fermée, ‘…Mchit ou lkita msse’cra… ! Lol.

Puis il y avait les papas qui se douchaient mais n’allaient pas à la choule, ils se chaussaient de mules légères chez eux et se verser juste un petit verre de boukha avant de procéder.

Sak ââla sak, ils guettent l’heure de la rentrée de la fiancée en terminant une dernière clope.

Puis arrive la brakha, le papa est entouré de ses enfants et petites enfants, et de temps en temps, ‘ yââ’ter fouk celma (parfois il trébuche sur un mot mal prononcée) et sa femme qui le regarde d’un œil bienveillant ne s’empêchant de dire ‘…Chibah’le’yel mé tohtch…. ! Autant pour toi que tu ne sois pas tombé… !’ Alors lui, énervé lui répond ‘..In yadin e’kel hait mtayak….Juron sur le mur… ! Avec le verre du kidouch entre les mains.

Arrive le motsi, le même papa coupe la karmouda et coupe des morceaux de la taille d’une olive qu’il sale avant de les lancer en l’air, évitant le lustre, sur la table le motsi…Genre lancer de poids…Ou de javelots. Lol.

Il y a de ceux qui ne lancent pas mais posent leurs morceaux dans une petite assiette.

Il y a de ceux qui prennent carrément la ‘bosmatta’ et imprègne la karmouda avec le sel, genre toute la baguette est salée.
Puis arrive l’apéro….’…Pourquoi la boukha n’est pas très glacée… ? ‘…Elle est chaude et alors, j’ai oublié de la mettre… ?

Il y a de ceux qui s’embrassent après le kiddouch, si la femme est fâchée, elle s’esquive dans sa cuisine. Mrada.
Il y a de ceux qui peuvent rester à table durant deux ou trois heures alors que les enfants et l’épouse sont allés se coucher.
Il dira ‘…Radem ouhedi kif el kelb… ! Juron, je suis seul comme un chien… !’

Ceux qui ont une façon particulière de chanter la brakha. Nous les tunes sommes les meilleurs pour le chant. Dés fois la voix meskouka (enraillée) dés fois juste un son pour éviter les fautes de lecture. Ils font semblant de prier en marmonnant.

Il y a de ceux qui s’en donnent à cœur joie, ‘…Chabath onegh… ! Ils s’enivrent jusqu’à ne plus reconnaitre leur lit. Lol.
‘…Ah jit staila… !Tu es venu rond comme un seau… ! Il ronfle déjà.
Il a de ceux de papa, qui en pyjama font les pitres devant leur enfant.
Bon et vous vous avez gardé vos coutumes… ? Vos tics et manies….Que nous tenons de nos aïeuls… ? Racontez donc…Voyons… ! Lol.




Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
07 juin 2014, 11:18
Bebert que peut-on ajouter, rien d'autre que te benir pour ce kif que tu nous fais a nous rappeler toutes ces choses si vraies.
Comme je l'ai ecris dernierement, ce sont mes petits enfants qui ont apris a faire le kiddouch en chantant a la Tune, a chanter pour faire la priere du Motse sur le pain, sous l'oeil attendri de leur mere.
Rabi maak ou hilik ya khouya.
Gem"aa bourahka al col Israel.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
07 juin 2014, 13:54
Yossef, nous sommes extraordinaires tout simplement.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 juin 2014, 02:24

Les images et les attitudes chez les tunes juifs.
Certaines particularités nous sont propres.

Nos anciens par exemple aimaient se détendre sur une chaise longue ou sur une chaise devant le seuil de leur maison quoique cela se fait chez tous les méditerranéens lorsque le soleil décline mais avant de s’asseoir, ils arrosaient, un seau d’eau à la main l’espace de leur assise, on appelle cela ‘El réchen’ afin que la poussière soulevée par un vent discret ne vienne perturber ce moment de détente. Les cafetiers le faisaient aussi dans le même esprit.

Un papa qui va couper une moitié de paire de boutargue prend tout son temps. Il mesure la quantité (lamelle) selon son œil et là il y a va lentement, en prenant comme marqueur son index.

Le papa juif aime porter la pastèque sous le bras et le couffin dans l’autre main. Au marché aux poissons, première chose qu’il fait et d’ouvrir les ouïes du poisson pour constater de sa fraicheur.

Lorsqu’il s’assoit au café, le papa juif croise les jambes et demande toujours le verre d’eau au garçon. En France, il a fallu du temps pour faire adopter ce service.

Avant de s’asseoir, il vérifie si la chaise est propre.

Si TITA s’assoit et se lève avec la robe coincée entre les fesses, les amies lui diront ‘…Ye Tita, él bloujjé… ?’ Tita ta robe… !’

Lorsqu’il rentre à la plage, le papa juif debout sur le sable chaud, met sa main devant ses yeux pour ne pas être ébloui par le soleil et cherche du regard, les mains sur les hanches, où sont placés ses enfants tandis que son épouse cherche une place pour planter le parasol. ‘…Attends, d’abord, je cherche mes enfants… !’ Le plantage attendra. Puis, une fois rassuré sur la présence au complet de ses gosses, il cherche des yeux un groupe d’amis. Une fois qu’il a trouvé son quatuor qui palabre au bord de l’eau les bras croisés, il va parler de tout.

Lorsqu’il rentre de la plage il dit à sa femme qui l’a précédait ‘…Chââ’melt ftour… ?’ C’est quoi le déjeuner… !’

Lorsqu’il se mouche, le papa juif veut savoir de quelle couleur est sa morve…Lol.

Lorsque son enfant vient lui demander de l’argent ‘…Barra chouf omok… !’ Va voir ta maman…. !’

A la syna, il voit où sa femme est placée et ses grands enfants. Si ses enfants sont petits il dira ‘…Ne faites pas de bruits…. ! Sinon on rentre à la maison… !’

Pour fumer à la sortie du chabath, il lèvera dix fois les yeux vers le ciel pour guetter les trois étoiles…!’

Etc…Etc….


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 juin 2014, 03:05
Cette éducation parentale des mamans et papas juifs tune….Peurs et craintes.

J’ai été élève avec la Mraou’ha, (l’éventail) le manche à balai, le martinet qui avaient marqué mes petites fesses mais vu de leur grande mollesse aujourd’hui, aucune trace n’est restée indélébile, le temps les a guéri physiquement mais pas moralement.

Papa par contre travaillait, donc il ne nous éduquait pas mes frères et moi, (étant lui-même orphelin à l’âge de 11 ans) papa nous distrayait. Maman nous faisait peur tandis que Meiha nous faisait de la morale avec ses proverbes et maximes.

Maman oui, nous faisait toujours peur et on l’a craignait jusqu’à la fin. Peur de ses malédictions, de son chantage perpétuel, peur d’être maudit pour un rien.

Cette crainte m’envahissait à tel point que je ne savais plus ce qui était bien ou pas bien. Perdu dans ces délires sortis d’un autre âge. Cela donne dans l’esprit d’un jeune homme l’impression d’être maudit pour toujours.

Tout ceux et celles qui ne le lui convenaient pas se retrouver sans son collimateur alors que ma grand-mère lui disait souvent ‘…Yejji mél dââ… ! Cesse de maudire pour un rien. Par contre, si elle trouvait son compte, elle devenait ‘bénedictrice’. Mais l’équilibre était rompu entre maudire et bénir.

Toutes les mamans ne maudissaient pas leurs enfants mais elles trouvaient là une manière de se défouler sur notre vie. ‘…Teoue tchouf, ouledec teoue i wariouyec… !’ Tu vas voir, tes enfants te le rendront… !’
Comment comprendre cette absurdité lorsque le devoir d’un enfant envers sa mère fut en tout point exemplaire jusqu’à la fin de sa vie. Alors que l’égoïsme et le parti pris étaient à couper avec uns scie… !!!

Il y a des papas et des mamans par exemple qui ne disaient rien mais un seul de leur regard mettait de l’ordre dans le comportement de leurs rejetons.

Un seul mot parfois remettait le garnement à sa place.

Cela ne fut pas le cas pour moi. Ni pour personne.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 juin 2014, 06:06
Chez nous ma grand-mere que nous adorons avait la tache de nous "eduquer" avec le nerf de boeuf. Il sufisait de le voir pour se tenir tranquille.
Un jour que j'avais decide de faire l'ecole buissoniere,alors que je courrais avec mes camarades, "boum" je bousculait qqun, qui n'etait rien d'autre que ma grand-mere avec son nerf de boeuf pres a l'action!!!Heureusement qu'on oublie les corrections, mais pas les carresses de sa grand-mere avec ses mains si douces.
Autre chose au sujet de notre education, le vendredi matin notre maman nous envoyait chez les voisines pour leur demander si elle n'avait pas besoin d'une aide quelconque.
Et lorsqu'on sortait pour rendre visite a qqun de la famille, elle nous disait, "faite attention, meme si on vous donne un gateau ou une friandise, ne rien prendre avant que moi je vous donne la permission.
Naturelement aujourdh'ui tout a change,les enfants ne font qu'a leur tete, ils sont tellement influences par la tele,ou meme les films pour enfants sont plein de violence.
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