Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
02 septembre 2015, 06:48
Que de fois, n'ais-je pas entendu sur tous les plateaux télès...

'...On ne peut pas mettre 20 gendarmes dérrière un terroriste.
Et bien, j'ai trouvé la solution....20 TERRORISTES DERRIERE UN GENDARME...!'
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
02 septembre 2015, 09:05
La GRANDE FARHA (joie) 10°

Après avoir échappé à une bastonnade en règle en pleine
SAWA( campagne) la tante D…Jamais assouvie

‘…Yé Deidou, loucen tej’né nââm’lou keboud ( respect) sur la tombe
(traduction pour ELISA,…Si tu nous emmener faire une prière
Sur la tombe) Du , vénèré Tsadik Rebbi Yacouv Slama
Papa par politesse, n’osa dire non mais ‘..Rabec, me tech’bach enti… !
(…Tu n’es jamais rassasiée… !° Cette envolée lyrique souleva
Des rires dans la cabine.

Direction donc le tombeau où la famille voulait faire des offrandes
Et des prières.

Sur place, l’endroit était désert. Le mausolée était toujours là.
Pas une âme qui vive à cent lieues à la ronde.

Papa tape sur le grand portail croyant trouvé un chemech.

Au bout de 15 minutes et la fatigue se faisant sentir, papa décide de passer outre lorsque tout d’un coup, un jeune arabe pied nu arrive en courant…’ Tha’bou tââ’mlou ziara… ? ( Vous voulez péleriner, traduction pour Elisa..)
‘…Eye… ! Oui… !’

Le jeune arabe prévient son papa qui habite pas loin du mausolée
Et avise par téléphone le responsable de notre venue.

10 minutes plus tard, le préposé arrive en voitur, et bien sur, il ouvre
Le sésame. Une odeur d’humidité nous prend à la gorge.

Fissa fissa, ma tante D…se jette au pied du caveau et commence à prier
A haute voix…Sur le coté, qqs bougies entamées vieilles d’un siécle.

‘…Ye rebbi Yacouv, jit mé Franssa, bech routé l nar khmiss é’dé… !
ST rabbin, par tes mérites, je suis venue de France en ce jour du Jeudi… !)

Ma grand- mère, ‘…Nar khmich ouhé el lioum, ech’bik teg’deb… ?’
(Mais nous ne sommes pas jeudi aujourd’hui pourquoi tu mens… ?’ Dis la belle- mère…’

La tante D….’..Yé rabbi, net’leb méneq béch tfaréj ââla omi Millie… !’ ( Je demande que tu guérisses maman Millie… !)

Meiha ‘…Omok âân’da 90 ââm ou tbarkalla alla lchéné, lebéch… !)
(Ta maman a 90 ans et D ieu bénisse pour sa langue… !’)

Tjs la tante D….Qui squatte la tombe ‘…Yé rebbi, torbah mes’va loucen
Tnejem tssa’oueb hal raj’li…. !’ (..Tu gagnes une grâce si tu améliores
La situation de mon mari… !)

Meiha ‘…Allaich raj’lec khé’lle biq…Tbarkallah, leb’ché, ouec’le, sar’ba, ech’tahb jeddaAAA… !’( Pourquoi de quoi te plains tu es habillée, nourrie, désaltérée, qu’est ce que tu veux de plus… !’) La tante D….’…Ye rabi… !’

Mon père n’en pouvait plus

‘..Mé fekitch enti bél tgem’gim, baki ‘…Fi ya rabi…!’In yaddin rabec… !’
(…Tu n’as pas fini avec tes gémissements, et tes ‘..O MON D IEU..Juron…!’

On a eut l’impression, après ce juron en plein lieu saint, d’entendre comme
Une longue plainte venue du ciel bleu, nous avons eu tous peur.
En réalité, c’était le responsable du lieu qui ronflait comme une baleine dans un coin du caveau.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
02 septembre 2015, 09:37
CŒURS SENSIBLES…NE LISEZ PAS.

Que m’aurait t’elle dit….…. !

‘…Yé oulidéti, teoué barcha méli mé cheft’quemch… !
Touach’tkom barha…Qadda en chouf’kom mél bayid,
Cimé kont cââ’da fi bal’couni….Ouni méghir bal’coun
Cal’bi tekh’ssar ….Lé nej’jem nab’ét oulé nokh’rej, mah’ssoura
Fél deniè lekh’ré…Hatté héd men’kom mé i’nejem i ââ’ouéni…
El khlé khé’li ouéne en dour fi oustou, baki en caléb oubou’koum,
Baki en calleb omi Mei’ha, baba Choua, hatté had ménem mé jelli.
Hatté béch ne tkéllem ma rabi, mé nejemtch, el saf touil….
Teoué en chouf kiféch nar’eb mén ouni… !’
‘…Yé oulidéti, teoué barcha méli mé cheft’quemch… !

‘…Mes chers enfants, cela fait bien longtemps que ne je ne vous ai vus. Je vous ai bcp langui…Je vous vois de loin, comme si j était assise au balcon, mais ici, il n’y a pas de balcon.

Mon cœur étouffe. Je ne peux pas descendre, et encore moins
Sortir, je suis emprisonnée, dans cette vie si lointaine. Aucun de vous
Ne peut venir m’aider, je suis entrain de tourner dans le néant.
Je cherche encore votre papa, ma maman et mon papa mais hélas
Aucun d’eux n’est venu me voir.
Même pour parler avec D ieu, je ne peux le faire tellement la queue est longue.

Je veux être rassurée sur vous.

Je vais essayer qd même de m’échapper

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
02 septembre 2015, 10:45
Je bute sur le mot ‘HELAS… !’ Comment le traduire
En judéo arabe tune… ??? Je ne trouve pas.

Est-ce que ‘…YE HASSRA… !’ Est mort ou est t’il tjs vivant…. ?

Yé Hassra ce traduit par ‘…JADIS… !’ Or Jadis c’est le début d’une narration qui nous renvoie au moyen âge…

‘..Jadis les chevaliers…. !’ ‘…Jadis, il y avais un roi… !’ Etc…

Je n’emploie pas Jadis qd je parle de mes anecdotes, même si elles sont rassies.

Jadis c’est il y a 5 siècles 4…3…Mais pas il y a 50 ans.

Jadis, c’est une ère, et si je dis ‘..Jadis, j’étais écolier… !’ Cela
Ne colle pas. Ce qui revient à dire en conclusion, que YE HASSRA,
est mal traduit en français….Je suis pour, il était une fois par exemple
Le BRIMOUS…LA HALBIYE…Cen ouakt…Il fut un temps… !’ Cen zemen… !

Les narrateurs d’aujourd’hui, les ‘judéens conteurs… ’ comme moi, usent du YE HASSRA…Dc je le comprends comme JADIS…Jadis le café vert…
Baba âând ou bou…La formule adéquate est ‘…Nous avions autrefois… !’
Ou autrefois tout court, ce qui diminue la durée dans le temps.

Mahlé el célmé, JADIS si je l’employais pour ma grand-mère MEIHA

Elle répondrait ‘…Yé ouldi, e’ne mta JADIS… ? (‘Mon fils, je suis de JADIS
Moi… ?’ Elle a raison surtout qu’elle est tjs d’actualité pour moi.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
02 septembre 2015, 12:01
L’impact.

Pour la grande majorité des goulettois, et de tous ceux qui ont habité
Ces petites villes de Tunisie, et pas les grandes villes, ou d’un hameau,
La vie nous as ‘impactée’.

L’habitant d’un hameau, d’une centaine d’âme, est différent d’une ville
De qqs milliers de gens.

Le comportement déjà d’un ‘hameaulien’ est régi par le silence. Fenêtres cloisonnées, isolement, entretien léger avec la boulangère, la pharmacienne s’il y en a une, le médecin s’il existait.. etc…
Tout au plus, prendre l’air avec son toutou ou son chat surveiller le gazon du voisin.

Bref, une vie monacale. Sans grandes distractions, une vie de retraite.
Chez nous en Tunisie, on appelle ces hameaux, des bleds. Où la vie tourne au ralenti, autour d’un puits, dans un champ de cacahuètes, le soir, les veillés autour d’un thé, une vie simple sans histoire.

Une vie austére axée sur le travail bien pénible.

La vie à la Goulette, ne ressemblait pas à ce genre de décor. Notre
Esprit fut marqué par des odeurs, intérieures et extérieures, par une grande Liberté qui a eut sur nous un fort impacte.

Compte tenu des ‘…On dit… !’ Chaque membre de cette plèbe s’en foutait.
La rumeur n’avait pas la vie longue chez nous et puis ils disaient ‘..Yem’chiou I koulou e’li habou, chnoué béch yen’koss méni… !’ (Qu’ils disent ce qu’ils veulent qu’est ce qui va diminuer chez moi… !’)

Par contre les blagues et les entourloupettes étaient monnais courante et tout cela nous a marqué. Chez nous le sport était ROI. Il nous as marqué.

Cette institution, ce creuset dans lequel bouillonnait notre passion
Eut un fort impact sur notre façon de vivre.
Parce qu’il méprisait ce à quoi nous n’avons jamais pensé.
Ce à quoi nous avions su maitriser grâce à nos valeurs, de quelques cotés
Qu’il fut.

Il est pas beau l’impact.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
02 septembre 2015, 12:02
ALORS MEYER...GATE OU PAS...?
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
03 septembre 2015, 06:28
On s'y croirait, alors qu'on n'y a jamais assisté.

Voici ma traduction libre de "Ya Hasra" : "Nostalgie, quand tu nous tiens !" .

Pour moi la nostalgie n'est ni un regret ni encore moins un remords.
C'est le souvenir d'une époque dont nous voulons nous remémorer seulement les bons moments, en particulier ceux avec les proches qui nous ont quittés.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
03 septembre 2015, 09:02
Meyer grande discussion sur FB sur ce mot HELAS qui ne touve pas s traduction en français..


Du Allah Ghalleb…Tant pis…Et pas HELAS.

Nous sommes tous tombés d’accord( hier sur Fcool smiley pour dire, que cette expression typiquement arabe, qui commence par Allah, peut être traduite par Hélas….Alors que c’est tant pis ou dommage.
Du mot Ghleb…VAINCRE…Donc D ieu a vaincu, puisque nous ne trouvons pas la traduction exacte en français du MOT HELAS.

Nous nous en remettons à la suprématie de D ieu vainqueur puisque en fin de compte nous n’avons pas su traduire. Il y aurait là, un petit mur qui s’est dressé devant nous qui nous bloque .

Nous n’avons fait que nous reprocher, tourner autour, sans grande conviction dans ce cas précis, alors, il y a adoption du HELAS par Allah ghalleb…

‘..Allah ghaleb ye rabi hatiné Hélas fi yédec…(Dommage, mon D ieu, nous avons mis HELAS entre tes main…)
Hattati liné yé mouléne, el ââ’bd marat i khé’mem cimé el bim… !’
(Autant pour nous SEIGNEUR, l’humain parfois réfléchit comme un âne… !’)


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
03 septembre 2015, 11:35
La grande farha ( joie) 11°.

A peine remis de toutes ces émotions et après trois jours de repos
Bien mérités, …D…..Tjrs elle…

‘…Yé Deidou ( mon papa) chtit rbarbiya… !’ (..J’ai envie d’une fête pour apaiser les génies et éloigner le mauvais œil… !’

Papa la regarde de travers, Meiha ( la belle-mère) à l’envers quant à maman par devers bref tous avait un revers.

Papa fait semblant de rien.

D….était très remontée et durant 3 jours, elle a fait la gueule tandis
Que P….. sans gêne elle aussi, à dit en sourdine ‘…Hloué e’di thab rbaybiya… ! Allaich lé, mel mektouba béch tkhalles…. !E’ne rajli mét meskin ou me met'louch Rbabiya béch nadat mââ… !’ ( Elle est bien bonne celle là, elle veut honorer les génies, c est elle qui va payer…Mon mari est mort le pauvre et je n’ai pas fais une fête pour lui parler… !’

Meiha la pauvre ‘…Loucen jé âândi flouch teoué en sareh’la calba… !’(Si j’avais des sous, je lui aurai offert la rbaibiyé pour soulager son cœur… !’)
Papa a très mal prit la chose, car sous cette réflexion se cachait un sous entendu.

‘…Ech’mââ yé Meiha, e’ne femt é’li qolt mellé en chit e’li ââ’melt mââ’am méli jeouw… ?
(Ecoute Meiha, j’ai bien compris ton allusion, mais tu oublies que depuis qu’ils sont là je fais tout mon possible pour les rendre heureux… ?’)

L’atmosphère allait virer au rouge. Tout le monde était tendu. Au bord des nerfs. Crispés.

Papa rentre dans sa chambre en grommelant, Meiha ne dit rien, silence de maman quant à ma tante Poupée enceinte du cinquième garçon
'…Yé Deidou, chtit chwiyé boussa… !’ …J’ai une envie de manger des nèfles… !’) Entre l’appel des génies et les boussats, Papa ne savait
Où mettre la tête.

‘…..BoussaAAt el rih yé gamil yé gamel…§§§§§§



Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 septembre 2015, 11:27
Mon parcours scolaire….

Mon parcours scolaire fut mon chemin de croix.

J’ai bcp saigné des larmes durant ces étapes, durant mes jeunes années
car malgré ma bonne volonté de comprendre, je ne comprenais
Rien aux maths par exemple…..Rédiger une rédaction… ? Impossible.

Maman et je la vois encore devant mes yeux, assise prés de moi, sur cette table de la salle à manger, m’expliquant une addition une soustraction, une division etc…. Et ma tante assise juste en face de moi, avec une tristesse immense dans les yeux ; lorsque maman s’énervait après moi et que je pleurais. Elle se levait pour ne pas me voir pleurer.

J’avais par contre la mémoire des récitations, je retenais bien mes leçons de géo, d’histoires. Premier en conduite, en sport…discipliné, jamais une colle ou un coin d’âne.

Ce n’est qu’après ma sixième que tout a basculé. Le noir total s’installa dans ma cervelle. Les maitres me gardaient par charité en classe, je leur faisais sans doute de la peine.

J'imagine leur délibération, en réunion ‘…Oh Albert, gentil pas, plus… !’ Comme on dirait chez nous ‘..Hit météqi…Lei i dah’éq oullé i béki… !’ Un mur penché qui ne pleure et ne fait rire.

Pour être penché oui, je l’étais souvent à vouloir copier sur mes voisins, et ces gens là, sont encore mes amis aujourd’hui, un livre barrage était posé entre nous, un mur de séparation.

Mes nuits étaient des cauchemars, mes matins d’angoisses, je ne les oublies pas.
Pourtant, je voulais être juste un adolescent un peu intelligent ni plus ni moins juste qq ‘un qui comprenne une équation, une racine carré, a+b etc….A2+B2…

J’ai pleuré sur des chiffres et des lettres alors que mes amis jonglaient avec
les sinus et cosinus, avec leurs dissertations écrites en bon français.
Ils étaient tous des lumières, des phares de l’intelligence, et moi qu’étais-je… ? Que fus-je …? Rien.

Souvent au fond de la classe, je regardais les filets de pêche
De la salle de MR LANCON, je me voyais surtout prisonnier dans cette nasse poussiéreuse accroché au coin sud de la classe ….Et les petits poissons rouges, de l’aquarium, rire de moi.

Ils ont rit de moi au tableau. Et je n’ai pas oublié.

Piras a rit de moi....Marie -Yvonne a rit....Farrugia, celui qui avait fait
caca sur lui en classe, a rit...Angélo...Aussi...Lui qui voulait que lui apprenne à sauter en ciseaux...

Je les ai entendus, ceux qui étaient assis devant l’estrade.
Ils ont ri.

Et moi, je pleurais chez moi, sous les couvertures.

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