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GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.

Envoyé par ladouda 
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
05 février 2014, 02:52
Ubu devant le théâtre de la Main d'Or filmé par les antisémites notoires :





Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
10 février 2014, 01:13
Madrid approuve l'octroi de la nationalite espagnole aux descendants des juifs sépharades.
Bonne nouvelle !
Comme quoi, dés qu'un pays est dans la mouise,,, il rappelle ses Juifs !


[www.harissa.com]
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
17 février 2014, 10:47
Crimes et chatiments dans l' Espagne inquisitoriale.


hebergeur d'image


L'Espagne du 14em. siècle,... l'Espagne n'avait pas échappé aux horreurs de la peste bubonique, pas plus qu'elle n'avait échappé aux séquelles d'une autre peste, c'est à dire à l'agitation sociale. Vers la fin du 14em. siècle le virus de l'antisémitisme qui avait pris naissance dans l'Europe du nord, commença à infecter la culture espagnole.

On assista alors à des flambées de violences contre les Juifs, sous l'impulsion de dirigeants religieux ultras, on s'employa avec ardeur à convertir au christianisme tous les Musulmans, et tous les Juifs d'Espagne. En certains lieux il leur fut fait interdiction de manger, de boire avec des Chrétiens, voire même de leur parler.

Ils furent empêchés d'exercer leurs métiers d'artisanat et d'agriculture, il leur fût interdit de porter des vêtements de soie, et on les contraignit d'aller en guenilles, la famine menaçait. Faisant irruption dans la synagogue de Tolède des Chrétiens zélateurs en firent une église : Santa Maria la Blanca, le même sort s'abattit sur quantités d'autres synagogues et de mosquées. Les pressions et la violence se firent si intenses que des milliers de Juifs et Musulmans se convertirent au christianisme.

Ici comme dans le reste de l'Espagne une vague de conversions déferla, en refluant elle a laissé derrière elle pas moins de cent milles convertis, les Espagnoles les appelèrent les Nouveaux Chrétiens. La communauté des Séfarades si bien intégrée à la vie espagnole fut déchirée en deux clans, beaucoup de ses membres s'étaient convertis publiquement, mais en privé continuaient à observer les rituels de leur religion originelle. Un ressentiment se fit jour contre ceux qui continueraient à observer leurs anciens rites, les Chrétiens ulcérés les surnommèrent les "Marranos", vocable tiré d'un mot ibérique désignant les cochons.

Quand les royaumes de l'Espagne chrétienne furent enfin unis sous le règne de Ferdinand et d'Isabelle, les monarques se mirent en devoir de purifier la foie de leurs sujets chrétiens. Le premier jour de l'an 1481 l'Inquisition espagnole commença sa sale besogne. Pour faire disparaître jusqu'aux derniers vestiges des rituels juifs chez les Nouveaux Chrétiens, pour briser toutes relations entre les convertis et les autres Juifs d'Espagne, des milliers d'hommes et de femmes furent jugés et torturés, des milliers finirent sur le bûcher, pourtant des années de terreurs et de tortures ne purent anéantir les liens établis et leur héritage culturel.

L'Inquisition espagnole exigeait maintenant une action encore plus radicale, c'est dans la fastueuse salle des ambassadeurs de l'Alhambra, que le 31 mars 1492, la longue et illustre histoire des juifs d'Espagne prit fin tragiquement, c'est ici que le Roi Ferdinand et le Reine Isabelle cédant à la demande pressante de Torquemada le Grand Inquisiteur, promulguèrent l'Édit d'Expulsion au terme duquel tous les Juifs d'Espagne, devaient soit se convertir au Catholicisme, soit quitter le pays avant la fin de la mi - été.

" D'après le rapport des Inquisiteurs, il ressort que les Nouveaux Chrétiens subissent un lourd dol de leur commerce avec les Juifs, subséquemment nous avons décidé d'ordonner à tous les Juifs de quitter notre royaume, et de n'y revenir pour quelle que raison que ce soit ".

Au cours de cette année là plus de cent cinquante milles réfugiés s'agglutinèrent en longues théories sur les routes d'Espagne, abandonnant derrière eux leurs demeures, leurs vignobles, leurs ateliers, leurs synagogues, leurs écoles, et leurs souvenirs de bonheurs, et ceux des jours d'épreuves, accumulés au cours de siècles inoubliables, sous la domination arabe puis chrétienne.

Ce fut là la plus massive des nombreuses expulsions d'Europe, mais ce n'était pas qu'une expulsion, c'était aussi pour l' Espagne, la fin d'une époque de cinq siècles au cours de laquelle la vie et la pensée avait atteint des sommets inégalés en Europe occidentale. Dans ce pays en particulier la vie des Juifs avait été imprégnée par un idéal, qui était de vivre pleinement et de manière créative au sein d'une société plus vaste, tout en restant fidèles aux anciennes valeurs et traditions.

Et c'est ainsi qu'un certain jour du mois d'août, le même mois que Christophe Colomb avait choisi pour appareiller vers de nouveaux horizons, que les derniers réfugiés quittèrent l'Espagne.

Quant à leurs frères qui acceptèrent la conversion pour pouvoir rester sur leur terre, ils vont selon le bon vouloir des monarques, être livrés à la persécution et aux tortures de la Sainte Inquisition, pour finalement être jetés dans les flammes des grands autodafés populaires, qui comme nous allons le voire, et en similarité avec le jeux du cirque romains, permettait de canaliser la vindicte du peuple sur des victimes expiatoires toutes désignées.

Ceux des analystes qui se sont penchés sur ce volet honteux de l'histoire, sont frappés par les similitudes qui existent, tant au niveau de l'action méthodique, que de l'exactitude comptable, que de la concision des fichiers de police de l'Inquisition, similitude avec ce que l'on a vu bien plus tard chez les nazis, et autres régimes qui se spécialisèrent dans la prétendue chasse aux sorcières, que l'on peut aussi dénommer chasse aux boucs émissaires.

Le fichier est très simple, il comprend trois volumes qui groupent sur plusieurs siècles des centaines de procès dressés par l'Inquisition.

Dés le moment où tous les non - convertis sont sensés avoir quitté l'Espagne, on promulgue l'Édit de Délation qui énumère un certain nombre de pratiques, ou de signes extérieurs, de gestes, d'attitudes, ou de non gestes, qui permettent d'attirer l'attention du vulgaire, qui ne sait d'ailleurs lui même absolument rien, à cette époque là du judaïsme. Et parmi le catalogue de ces gestes on peut citer par exemple : le changement de chemise le vendredi, le fait surtout de ne pas travailler le samedi, et de travailler le dimanche, bien-sur au niveau des pratiques alimentaires, on demande de surveiller si les gens mangent du porc ou pas.

Évidement il y a là toute une frange de la population qui est bien placée pour surveiller, c'est bien-sur la domesticité par exemple, ce qui a du être absolument terrible, parce que tous ces nouveaux chrétiens ont évidemment des domestiques chrétiens, et il suffit que cela se passe un peu mal entre les patrons et les valets, pour qu'il y ait délation, sur les bases de tel ou tel signe assimilés à une pratique judaïque en privée.

Et il n'y a pas que les pratiques alimentaires que l'on peut citer, il y a aussi tout ce qui concerne l'enterrement, le fait de laver entièrement le mort, de l'habiller d'un linceul blanc, ce qui apparemment n'était pas fait par les chrétiens de l'époque.
On peut dire que c'était plus facile au 16 ème. siècle pour l'inquisition de repérer les cryptojuifs, que ça l'eu été pour la gestapo au 20 ème. parce qu'ils ne mangeaient pas de porc, ou parce qu'ils ne travaillaient pas le shabbat.

On peut dire que beaucoup de convertis étaient restés très attachés à leur foi d'origine, et ils courraient des risques en pratiquant même de façon cachée. Et ils avaient quand même une double identité, et ce qui particulièrement atroce, c'est que l'on persécute des gens qui ne sont nullement agressifs, ils essayèrent finalement de concilier leurs anciennes coutumes avec les apparences d'un comportement qui leur est imposé.

Ils ont conservé une fidélité au fort intérieur, et au fort intérieur largement étendu c'est à dire dans la cellule familiale, ou dans un groupe d'amis, et quant au reste ils donnent tous les signes extérieurs d'apaisement, et malgré cela on les épient en tentant de pénétrer au fond d'eux mêmes, ce qui fait que cette persécution apparaît comme spécialement atroce.

Il est certain que la situation de cette fraction de la population était très inconfortable psychologiquement, puisqu'en fait sauf bien entendu la toute première génération, celle qui suit le décret d'expulsion, ces gens sont complètement coupés de leur racines judaïques, ils n'ont plus de rabbins, plus synagogues, plus de livres, donc à mesure que le temps passe le contenu théologique s'amenuise, et quelques fois il devient difficile de distinguer ce qui est purement cultuel, de ce qui est culturel à l'attachement à l'identité à des racines puissantes.

Il est à ce stade nécessaire de rappeler des similitudes qui ont existé dans d'autres groupes isolé qui ont perpétués sans plus les comprendre, des symboles, des cultes, et des rites originaires du judaïsme, et dont les significations se sont perdues à travers les siècles, et les divers avatars de la diaspora. Les exemples sont nombreux et on pourrait en citer quelques uns.

Enfin on trouvait en Espagne beaucoup de marranes qui perpétuaient tel ou tel rîtes, purement par habitude, ou par seul attachement aux traditions familiales.

Mais par contre on trouve aussi des gens qui sous la torture disent croire en Moise, et pas en Jésus, et donc aussi qui savent ce qu'être juif veut dire. Ce qui semble être le plus fascinant dans les documents, notamment dans les "Relations de Causes" qui sont des condensés de procès, c'est lorsqu'on voit précisément quelqu'un d'ordinaire qui n'est au fond pas très convaincu finalement que l'autre est chrétien ou juif, et s'il pratique ou non un judaïsme précisément familial, et lorsqu'au fond de la prison, on saisit le moment, parce que les interrogatoires sont répétés, le moment où l'inquisiteur qui contrairement justement à la gestapo veut convertir, le combat de l'inquisiteur c'est précisément qu'il veut obtenir la conversion du condamné.

C'est donc une sorte de lutte absolument délirante, et ce qui est vraiment le plus terrible, c'est le moment ou un être, un homme ou une femme, et il y en a plusieurs exemples, à une audience dit : "C'est terminé, je suis juif, je veux vivre ou mourir dans la voix de Moise, vous pouvez me brûler !". Et en général il ne reviennent jamais, et on a vu plusieurs cas de ce type ou le procès a duré encore des années, et durant cette période la personne qui a pris au fond de la cellule, dans la plus grande solitude, le plus grand dénouement, et dans la plus grande misère morale et physique, lorsqu'il a pris cette décision, il n'y revient jamais.

Et pourtant là on va s'acharner, et s'acharner d'une façon extrêmement intelligente même, puisque l'Inquisition met tout en oeuvre, on fait appel à des qualificateurs qui sont des théologiens redoutables. Dans le fond le tortionnaire qui est en face de celui qui a accèpté le martyr, se dit : "Mais si on pouvait l'avoir, quelle belle âme !".

Les martyrs sont surtout des hommes, mais on compte aussi énormément de femmes et de tous ages entre 14 ans et 90 ans, c'est absolument épouvantable, on torturait des enfants, mais aussi des vieillards. Surtout on a pu remarquer que lorsqu'au niveau des condamnations au bûcher, qui sont bien entendu en pourcentages assez faibles, car on ne condamnait à mort qu'assez exceptionnellement, on réservait ces cas seulement pour les grandes cérémonies, comme celles qu'on effectuait au nom du "Combat contre les grandes Hérésies" pour étoffer les cérémonies, ce qui nous parait aujourd'hui évidemment horribles et cyniques.

Les cas qui ont put être comptabilisés en nombre représentent un véritable minimum,
mais essayons de parler de cette comptabilité: Sur un ensemble de 3260 personnes qui ont eu à subir ces procès, on a put constater que 71%, étaient poursuivis pour délit de judaïsme ou de cryptojudaisme, et il faut ajouter pour rendre justice à l'Inquisition, qu'elle ne poursuivait pas que ces délits, et que pour le reste, les 29% peuvent être cités comme suit : il y a la sorcellerie, la polygamie, le mahométisme, car on les assimilait facilement aux morisques, le blasphème. Et puis les choses qui sont typiquement de l'ordre de l'église: par exemple dire la messe sans être ordonné 0,75% ce qui est peu important, le luthéranisme tout de même, l'imposture, le faut témoignage, la sodomie, il y a aussi la complicité, ce sont les bourreaux notamment, les gardiens de prisons qui quelque fois facilitent la vie des emprisonnés, ou même leurs mettent des drogues, il y a des chapitres intéressant à ce sujet, ces drogues leur permettent de moins souffrir au moment de la torture, et qui ensuite sont eux mêmes arrêtés.

On poursuivait même aussi les prêtres dits "Sollicitant", ces solliciteurs qui ont utilisé la profession pour abuser des victimes. Mais quand même, l'Inquisition pour l'essentiel traquait surtout les juifs.

Bien que ceux qui ont brûlés ne sont pas la majorité, on peut dire qu'au 15eme. siècle qui est une période qui est peu documentée, étant donné que pour cette
époque les comptes rendus de procès ont disparu, on sait tout de même que les bûchers ont flambé d'une façon considérable, atroces, les procès n'ont pas été conservés, et d'ailleurs ces procès devaient être extrêmement expéditifs.

Il y a tout de même des choses qui intriguent l'observateur par exemple : on s'aperçoit que ces converses judéo - chrétiens sont non seulement traqués et épiés, mais qu'on veut les empêcher de partir, il y a comme une espèce de paradoxe, et il faut avouer qu'on ne comprend pas toujours très bien les espagnoles, ces portugais qui sont des ex - espagnoles revenus en Espagne, souvent veulent repartir, ils veulent aller vers Bayonne, ou Amsterdam, ou en Italie etc... , alors on les surveille, et s'il y en a un qui s'absente trop souvent, on veut lui confisquer ses biens, et le déférer au tribunal de l'Inquisition. Tout se passe comme si on voulait éviter qu'ils quittent l'Espagne, alors que ça aurait ça aurait réglé le problème, mais c'est que finalement, et c'est là qu'ils sont pris dans le piège de la LEX OPERAE OPERATO, ce sont des gens qui ont été convertis, donc ils ne sont plus libres en quelque sorte, et c'est là que vous voyez le piège infernal, car l'Inquisition ne peut plus de ce fait les considérer comme des non - chrétiens.

Le paradoxe c'est aussi que l'on voit de temps en temps des juifs étrangers qui passent en Espagne, parce qu'ils commercent avec l'Espagne, parce qu'ils travaillent pour le Roi d'Espagne, et alors ceux là ils sont filés, dés qu'il arrivent en Espagne et qu'on sait qu'ils sont juifs, il y a des guetteurs que l'Inquisition met à leurs trousses, et à leurs frais. On entrevoit là un aspect financier sordide puisque les gens en prisons doivent aussi payer leur subsistance, et les policiers, on dirait aujourd'hui les barbouzes, devaient êtres en quelques sortes à "La Solde" de leurs victimes.

Parlons maintenant de l'autodafé car c'est en quelque sorte le pilier central de toute cette machine infernale. Parlons du grand autodafé de 1680, qui a fait l'objet du célèbre tableau de Francisco Rizi, que nous allons essayer de détailler un peu, et ce qui tout d'abord est incroyable pour nous aujourd'hui, c'est que c'est avant tout une grande fête populaire et aristocratique. Et c'est une fête que les gens de l'époque qualifient de "FIESTA", "THEATRO", "FERIA", etc..., le même vocabulaire que celui de la fête, et il est généralement organisé sur le lieu même où se déroulent d'autres activités.

Celui de 1680 est particulièrement révélateur pour de multiples raisons, et parce que c'est le dernier des grands autodafés. Il n'est pas présidé par le Roi parce que le Roi ne pouvait pas présider l'autodafé, ça serait une erreur de le dire, car seul l'Inquisiteur Général préside l'autodafé, et il est d'ailleurs de ce fait placé obligatoirement au dessus, son trône si l'on peut dire est placé en surplomb par rapport aux balcons qui se trouvent au milieu du tableau de Rizi.

C'était une sorte de cérémonie extrêmement longue, qui durait toute la journée jusqu'au soir, où on lisait pendant des heures et des heures les peines auxquelles les gens étaient condamnés, et qu'on se demande comment les gens tenaient durant presque 14 heures, et que ça se terminait généralement tard dans la nuit.

On voit sur le tableau tout au fond un balcon où se tient la famille royale, c'est à dire Charles II, et sa jeune épouse Marie Louise d'Orléans, et la Reine Mère veuve, et ce jeune couple qui ont 18 et 20 ans, ils sont mariés depuis 6 mois, et c'est principalement pour honorer leur nouvelle Reine, que les espagnoles qui avaient des goûts bisards, ont organisé ce grand autodafé, car ces festivités auxquelles assistaient les Rois, étaient organisées pour des occasions très particulières.

On y voit beaucoup d'aristocrates, et on sait que les grands d'Espagne se disputaient pour y avoir des places. Sur le tableau en arrière plan on peut voire toute la noblesse et les familiers de la coure installés sur les gradins à droite qui assistent à la fête, et vous avez parmi ces spectateurs beaucoup d'ambassadeurs, étant données les circonstances, le mariage du Roi avec une princesse de France, et il y a beaucoup de personnes qui viennent de la coure de Versailles. On sait aussi que quelques dames qui viennent de Versailles, qui sont obligées d'assister à ce genre de spectacle, qui ne partagent pas tellement le goût des organisateurs, et les spectateurs étrangers qui voient ça, envoient chez eux des lettres absolument terribles pour dire combien tout ça est répugnant.

Alors on peut maintenant dire un mot sur l'institution des Familiers, c'est que c'est en effet une institution très particulières, il s'agit donc de nobles qui deviennent les assistants de l'Inquisition, le Familier c'est un laïque qui devient un serviteur bénévole du Saint Office, moyennant quoi il reçoit en retour une certaine protection juridique, parce qu'il ne relève dés lors que du Tribunal Inquisitorial pour toutes sortes d'affaires, et en général l'Inquisition leur est bienveillante, car elles leur confère un passeport diplomatique, et il y a aussi tout le prestige qui s'attache à la Familiature.

Ca coûte plutôt assez cher pour devenir Familier, on paie de sa personne, de son temps, et souvent aussi de sa cassette personnelle, par exemple pour ce grand autodafé de 1680, on n'avait pas assez de places dans les prisons pour héberger les condamnés qui venaient de tous les tribunaux d'Espagne, et il avait bien fallut les loger quelque part avant l'autodafé, et les Familiers étaient amenés à les loger chez eux, à transformer leurs maisons en prisons en hébergeant à leur frais une dizaine de condamnés. Alors ces Familiers se trouvent à la gauche du tableau de Rizi, ils encadrent chaque condamné, dés la sortie de la prison jusqu'au bûcher s'il est condamné à mort, ou jusqu'à la fin de la cérémonie s'il ne l'est pas, le condamné est encadré par deux Familiers.

Alors est Familier en Espagne le dernier des laboureurs ou le grand d'Espagne, qui sont sur pieds d'égalité vis à vis de l'Inquisition. C'est un des aspects les plus paradoxaux des tribunaux de l'Inquisition, c'est aussi le fait qu'à propos de la délation, que le personnel et la domesticité étaient bien placés pour observer les faits et gestes des suspects.

Et bien il faut aussi dire une chose importante, le témoignage du dernier des valets a autant de poids devant le tribunal de l'Inquisition que celui d'un Grand. D'ailleurs à ce propos il faut aussi dire que pour un certain nombre de délateurs, et c'était une forme de racket, c'était tellement facile de faire chanter un nouveau chrétien, en disant qu'on le dénoncerait à l'Inquisition. Mais les tribunaux étaient assez pointilleux et ils ont aussi condamné un certain nombre de racketeurs.

Ce qui est fascinant et complexe aussi, c'est que ce genre de personnes sont en général issus justement des milieux concernés, les racketeurs ne sont pas que des exécutant mais des personnes qui appartiennent aussi en partie à cette communauté diffuse, hélas des marranes ! Ce qui rend évidement le problème encore plus terrible, car les victimes sont aussi dénoncées par leurs propres frères.

On pourrait aujourd'hui comparer les cérémonies de l'autodafé a la corrida, ne serrais ce que par cette espèce de goût pour le sang, et cette passion pour la morbidité, mais on n'a rien inventé en énonçant cela, ce sont précisément les textes et les commentateurs de l'époque qui le disent eux mêmes, et qui généralement emploient des métaphores absolument horribles dans cette comparaison, et dans leurs commentaires, notamment pour les autodafés de 1650, 1655, ou 1667, à Cordoue qui s'étaient organisés sur la place qui existe encore qui s'appelle la Corrideira, parce que c'est la place où on faisait les courses de taureaux.

Alors on pourrait se demander quel est l'enjeu de tous ces horreurs, et au delà de la consolidation du pouvoir, par les moyens de la division pour régner sur des populations somme toute primaires, non instruites, et pas éclairées, on pourrait voire apparaître le désire de tuer la pérennité, en exorcisant l'enjeu de la revendication de l'alliance, car il y a en fait deux peuples qui sont face à face et qui revendiquent la vérité unique,

et l'appartenance à la vraie religion, le fait du peuple chrétien qui revendique une commune authenticité de l'alliance, et enfin on peut dire que cet homme qui est sur le bûcher rend service aux autres, car il est celui qui authentifié l'alliance des autres, c'est pour ça que ça a pu durer si longtemps, et c'est là en fait où se trouve le piège.

Qu'est ce qui rend aujourd'hui nécessaire de ressortir tout ça ?, c'est à mon sens, et avant tout le devoir de ne pas ignorer la mémoire, et puis je pense que de toute façon il est utile de savoir, et particulièrement pour les chrétiens, qu'en un certain sens c'est une autre shoah, une shoah qui s'étend à travers des siècles, et je pense qu'il est aussi utile de ressortir de l'oubli les souffrances humaines, et de dénoncer la persécution de l'homme par l'homme, surtout lorsque la victime n'est coupable finalement d'avoir eu une autre foie, aujourd'hui nous dirions une autre opinion. Et en même temps ce pécher, qui n'est pas simplement un pécher contre la charité, mais qui est surtout un pécher contre la transcendance, parce qu'il est commis par des gens qui dans leur logique étaient sincères dans une certaine mesure, mais que ces gens on voulu se substituer a leur Dieu, et c'est ça le crime.

Je pense aussi que cette histoire est une grande leçon sur l'intolérance, et qu'on a toujours besoin de voire jusqu'où l'intolérance peut aller, mais c'est aussi une grande leçon sur la foi, et aussi une grande leçon sur l'espoir.

Synthèse : Ladouda
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
11 mars 2014, 15:00
Victor Hugo.


hebergeur d'image


En 1822 Victor Hugo a 20 ans et il prend la décision de se marier, or il n'avait pas été baptisé, alors comment fait il pour faire son mariage religieux, parce qu'à l'époque on ne pouvait se marier qu'à l'église, comment il a fait ?, et bien il s'est arrangé avec Lamenais, qui malgré tout n'a certainement pas manqué de conscience, Victor Hugo lui a tout simplement raconté une histoire en lui disant : "Mon père était officier, et il a eu tellement de déplacements de garnisons, qu'il ne se souvient plus à quel endroit il m'a fait baptiser".

Il était né à Besançon, lui le petit Victor Hugo, mais le père avait été envoyé dans diverses garnisons, alors le père s'est arrangé pour faire une déclaration à l'église disant : "J'atteste que mon fils a été baptisé par mes soins, mais je ne me rappelle pas où ça c'est passé".

Ça c'est passé comme ça, et le mariage religieux de Victor Hugo s'est fait.

On a, par bonheur, les lettres qu'il a écrites à sa fiancée, et c'est très intéressant d'analyser ces lettres d'un point de vue philosophique, où on s'aperçoit bien que le problème religieux n'existe pas pour le jeune HUGO.

Avant 1822, quant il commençait à publier à droite et à gauche des textes, et si on se reporte à ces textes, on s'aperçoit que ce jeune homme est au fond assez Voltairien.

Mais nous sommes en 1822, nous sommes sous Louis 18, sous la Restauration, c'est à dire à un moment où l'Eglise a une grande puissance officielle en France, il serait très imprudent de se montrer éloigné de la " Vérité catholique ", alors Victor Hugo est prudent.

Mais comme c'est un être très attentif à tout ce qui se passe autour de lui, et qu'il s'aperçoit très vite que le mouvement des esprits sous la Restauration, le mouvement de la jeune France, la plupart des jeunes gens autour de lui, les intellectuels parisiens par exemple, s'écartent de plus en plus du christianisme. et du catholicisme.

C'est le moment où on voit se multiplier les défections même, pensez que Lamenais, le grand convertisseur Lamenais, celui qui avait écrit en 1817 " L'essai sur l'indifférence en matière religieuse ", va lui aussi bientôt quitter l'Eglise.

La première fois que Michelet va publier quelque chose : dans L'introduction à l'Histoire Universelle, il dira clairement : "Le Christianisme c'est une affaire dépassée!".

Et bien ça correspond tellement bien à la pensée de Victor Hugo, qu'il entre avec satisfaction dans ce mouvement, en disant : " Tiens, autour de moi on pense comme moi ", et même au moment de la révolution de Juillet 1830, vous savez quand Louis Philippe vient sur le Trône, il y a une poussée violente d'anticléricalisme en France qui connaît du reste un extraordinaire cléricalisme de la Restauration sous Charles 10, et Victor Hugo est à la pointe de cette violence anticléricale.

Dans son roman Notre Dame de Paris, il y avait un chapitre qu'il avait rédigé mais qu'il n'avait pas oser publier, tant ça lui paraissait un peu raide, dans la première édition, il l'a mis cependant dans une édition suivante, il s'intitulait : "Ceci tuera Cela", et Ceci s'était quoi?, c'était l'imprimerie c'est à dire la diffusions de l'esprit, et Cela c'était le Christianisme, c'était le catholicisme en tous cas.

Donc Victor Hugo de la manière la plus simple, la plus loyale, la plus directe disait : "La pensée philosophique diffusée par l'imprimerie, tuera la superstition religieuse".

Les années passent et il y a devant nous un Victor Hugo assez ambitieux de faire de l'argent et de faire de la gloire, un Victor Hugo qui tente trois fois et qui réussit la quatrième fois, d'entrer à l'Académie française, il est tout de même bon à ce moment là sous Louis Philippe de ne pas paraître un esprit trop avancé, alors vous avez sous Louis Philippe ce grand bourgeois de Victor Hugo, qui s'établit dans une position "d'éloignement respectueux", à l'égard de l'Eglise Catholique, ou encore d'une espèce d'indulgence protectrice si vous voulez.

Bien sur qu'un esprit libre comme lui ne va pas aller à la messe, mais comme c'est un grand bourgeois, et qu'à ce moment là la bourgeoisie tient à ce que les enfants soient élevés dans l'esprit de la religion catholique, ce Hugo qui n'a pas fait de première communion, tient à ce que ses enfants fassent leur première communion.

Lorsqu'en 1842 sa fille aînée Léopoldine fait sa première communion, il se conduit comme un grand notable, comme un bourgeois bien élevé, et pour célébrer la communion de sa fille, il va faire cadeau de deux bénitiers en forme de coquille, qu'il va donner à la paroisse, je n'ose pas dire sa paroisse, puisqu'il ne mettait jamais les pieds à l'Eglise.

Il y a encore aujourd'hui dans l'église St.-Paul, dans le quartier St.-Antoine, 2 bénitiers qui sont dons de Mr. Victor Hugo 1842.

Nous arrivons maintenant à 1848, et on peut dire qu'en 1848 Victor Hugo avait reçu un très gros choc étant donné ce qui s'était passé, nationalement, et socialement, c'est à dire la révolution de juin.

Lorsque que les affamés des faubourgs se sont soulevés, Victor Hugo qui venait d'être élu député, député du reste par accroc, parce qu'il avait échoué aux élections du 23 avril, mais gagné les élections complémentaires du 4 juin 1848, Hugo est du bon côté c'est à dire du côté de l'ordre, et il va participer à la répression d'une insurrection non pas communiste, non certes pas, mais d'une insurrection d'affamés du mois de juin.

Mais cette insurrection le fait beaucoup réfléchir: "Mais enfin ces gens dont on dit que c'est des Communistes", c'était un mot déjà à la mode, "Des Communistes et des Anarchistes !", ça l'avait beaucoup frappé de penser que ces ouvriers Communistes et Anarchistes s'étaient simplement enfermés et barricadés chez eux, dans leurs quartiers de la misère, et qu'à aucun moment il n'avaient essayé de se précipiter sur les quartiers bourgeois, pour les livrer au pillage, pas du tout !

Il s'est dit : "Mais c'est des drôles de révolutionnaires, mais enfin qu'est ce qu'on leur a fait ?". Peu à peu il va finir par comprendre, il avait écrit ces mots qui frappent beaucoup : "On a réduit l'insurrection de juin, ça y est les gens sont tranquilles, c'est tout de même une drôle de méthode que de régler la question par l'écrasement du problème !".

C'est à peu prés ça, ils s'étaient révoltés et on les avait écrasés à la mitraille, mais s'ils s'étaient révoltés c'est qu'ils avaient des raisons de le faire, parce qu'ils étaient des souffrants, des asphyxiés. Alors quelle indignation pour Victor Hugo !, lorsqu'il a vu que les députés conservateurs ne voulaient même pas accepter le plan d'assistance, d'ailleurs ça n'était même pas un plan de réforme des structures, c'était tout juste un plan d'assistance tout juste bon pour essayer de panser les plaies sociales, et ce qui l'avait bouleversé du point de vue de ce qui nous regarde maintenant, c'est qu'il s'était aperçu, c'est que ces députés conservateurs dont il faisait partie, et qui pour les trois quarts se déclaraient au moins officiellement des chrétiens, étaient absolument indifférents à la misère des autres, et qu'ils n'avaient qu'une seule préoccupation, c'était celle de se procurer un régime de force, un régime de police et d'armée qui fasse tenir tranquille les misérables.

Alors il avait commencé à se dire Victor Hugo : "Mais c'est tout de même de drôles de chrétiens, puisque ces gens là n'ont aucune pitié, la simple pitié humaine, je ne parle même pas d'ordre social, la pitié humaine pour ceux qui vivent dans des conditions d'asphyxie". Il y participera bientôt et enfin il va essayer de faire la distinction entre les "Cléricaux" et les "Catholiques. En particulier au point de vue de la nouvelle loi d'enseignement que Mr. de Faloux voulait faire voter, "Loi établissant le principe de la liberté dans l'enseignement".

Faloux c'était une des têtes de l'extrême droite catholique bien entendu, Faloux disait à peu prés cela : "La société était menacée par l'insurrection, bien entendu nous les avons fait tenir tranquille, maintenant il y a eu une saignée qui va ôter pour un certain nombre d'années aux prolétaires le goût des revendications", mais quant on est
intelligent, il ne faut pas penser à l'avenir immédiat, il faut penser un peu plus loin.

L'avenir un peu plus lointain, et bien c'est les gosses, il ne faut pas que les enfants des pauvres soient élevés dans une mauvaise doctrine. Alors quand on veut agir sur la jeunesse qu'est ce qu'on fait?, on fait une loi d'enseignement, alors Mr. de Faloux fait une loi d'enseignement telle que tous les enfants français, et en particulier surtout les enfants des pauvres, leur éducation sera remise entre des mains ecclésiastiques.

Mais, mais à cette condition absolue que le clergé fasse son devoir, et quel est le devoir du clergé selon ces bien pensants, c'est qu'avant tout le clergé apprenne aux pauvres la résignation.

Que le clergé leur dise évidemment : "Vous êtes en situation un peu difficil, mais vous savez justement, plus on souffre sur cette terre, plus on est récompensé dans l'Au Delà !". Voilà dans la pensée des bien pensants ce que le clergé doit enseigner.

Ça a été un scandale vous savez cette histoire de la loi Faloux, des hommes comme Lamartine, comme Lamenais aussi ont voté contre, parce que ce qui était parfaitement ridicule, et vraiment indigne c'est la ruée, la ruée des Voltairiens dans la direction de cette loi. Des gens qui n'y croyaient pas, des gens qui se moquaient de l'église, des gens qui disaient : "Ho, le Christ c'est des blagues !", et bien ces gens étaient tous prêts à devenir des cléricaux, d'un cléricalisme sans dieu si vous voulez, afin que les imbéciles y croient et préparent les générations de résignés.


Un jeune homme qui était très sérieux qui s'appelait Ozanam, qui était à la Sorbonne professeur de littérature comparée, mais lui c'était un catholique pour de bons, enfin un vrai chrétien, Ozanam disait dans une lettre : "Il n'est aujourd'hui Voltairien affligé de 50.000 livres de rente, qui ne veuille envoyer tous le monde à l'église à condition de n'y pas mettre personnellement les pieds !".

Je voudrais vous apporter encore un détail qui est trop peu connu et qui est très éclairant la dessus, Vigny en a parlé abusivement, Vigny vous le savez était agnostique puisqu'il déclarait : "Le Juste opposera le dédain à l'absence ( à l'absence de Dieu ) et ne répondra plus que par un froid silence, au silence éternel de la divinité !". Bon c'est clair c'est un agnostique, il a parfaitement le droit de l'être, mais ce qui parait invraisemblable et vraiment repoussant, c'est ce qu'a fait Mr. de Vigny en 1849, Vigny a été terrifié par l'insurrection de juin, qui mettait soit disant en cause la propriété, il y avait à ce moment là à Genève un pasteur, qui s'appelait le pasteur Bungener, et qui avait lancé un petit libelle contre le pape, et bien ce pasteur qui attaquait le pape car c'était un anti-papiste, figurez vous que Mr. de Vigny écrit une lettre incendiaire à Bungener et lui dit : "Ce que vous avez fait, c'est abominable, ce n'est pas le moment d'attaquer le pape, car il faut qu'il y ait une sorte d'écuménisme catholique - protestant, pour se prémunir contre le danger , et qu'est ce que c'est le danger d'aujourd'hui, le socialisme : Il n'est pas trop aujourd'hui de toute l'armée du Christ pour faire face à la barbarie qui vient de sortir de ses repères!".

Toute l'armée du Christ ?, il s'en moque bien du Christ Mr. de Vigny, mais il lui faut que toute l'armée catholique et protestante enfin dite chrétienne, s'oppose à ce qui lui semble être l'atrocité des atrocités, c'est à dire un mouvement socialiste et révolutionnaire.

Hugo a vu ça, ça l'a plutôt écœuré, alors il s'est mis à distinguer entre les cléricaux et l'Eglise, et le 15 janvier 1850 au moment où on discutait cette fameuse loi Falloux, Victor Hugo avait prononcé les paroles que voici, il s'était tourné vers ses ex amis conservateurs et il leur avait dit : "Ah je ne vous confonds pas avec l'Eglise, vous êtes les parasites de l'Eglise, vous êtes la maladie de l'Eglise, ne l'appelez pas votre mère pour faire d'elle votre servante, vous vous faites si peu aimer que vous finirez par la faire haïr !", c'était vraiment des paroles prophétiques.

Alors vous voyez qu'en 1850 Victor Hugo essaie encore de distinguer ceux qui abusent de l'Eglise et l'Eglise elle même, mais cette position intermédiaire, il ne pourra pas s'y maintenir après le coup d'état du 2 décembre 1851. Il faut rappeler ce qui s'est passé, le Président de la République avait fait un serment devant Dieu de respecter laconstitution républicaine, ce Président parjure avait essayé d'assassiner, d'étrangler dans un coup de force la République le 2 décembre 1851, et comme il s'était aperçu que l'opinion publique marchait plus ou moins, et que son coup d'état ne réussissait pas, le 3 décembre il avait non pas peut-être ordonné, mais il avait permis que les troupes tirent sur la population de Paris, ça s'était terminé par un carnage, et il s'était imposé par la terreur et par l'épouvante puisqu'il ne pouvait pas s'imposer autrement.

Et bien cette chose atroce qui fait qu'un homme imposait sa volonté à la nation par un moyen de parjure et par un moyen sanglant, savez vous ce que Victor Hugo a vu ?

Il a vu avec un coup au coeur, il a vu spontanément, l'Archevêque de Paris le 1er. janvier 1852 chanter à Notre Dame chanter un Tédéum en l'honneur de cet homme qui avait commis un crime. Alors cette fois il n'y avait plus moyen de distinguer, le bien pensants, les cléricaux, les députés sois disant conservateurs, et l'Eglise, puisque c'était L'Archevêque de Paris qui se mettait à bénir lui même un criminel. Alors c'est fini maintenant complètement fini, de la distinction de Victor Hugo, il est désormais irréconciliable à l'égard de l'Eglise Catholique.

Quelle va être sa position maintenant, et bien vous savez il s'est mis à réfléchir beaucoup, il a écrit un livre qui s'appelait Napoléon le Petit en 1852, dans le quel il va poser la question fondamentale. D'abord il accuse dans le texte qui est peu connu et qui est plein de saveur, il accuse tous les catholiques français de s'être ralliés à ce coup d'état abominable, et il écrit ceci : "Le coup d'état a pour lui, Mrs. les Cardinaux, Mrs. les Archevêques, Mrs. les Evêques, Mrs. les Chanoines, Mrs. les Curés, Mrs. les Vicaires, Mrs. les Archidiacres, Diacres et Sous Diacres, Mrs. les Marguilliers, Mrs. les Sacristains, Mrs. les Bedeaux, Mrs. les Suisses de Paroisse, et les hommes religieux
comme on dit, race précieuse, ancienne, mais fort accrue depuis la terreur des propriétaires de 1848.

Lesquels prient en ces termes : O mon Dieu faites hausser mes actions de Lyon, Doux Seigneur Jésus faites moi gagner 25% sur mes Certificats Rothshild, Saints apôtres vendez mes vins, Bien Heureux Martyrs doublez mes loyers, Sainte Marie Mère de Dieu daignez jeter un regard favorable sur mon petit commerce, Tour d'Ivoire faites que la boutique d'en face aille mal !".

Bon ça c'est de la politique, seulement il s'est posé la question des questions, "Voyons pourquoi est ce que je suis si indigné, dit il contre Louis Napoléon Bonaparte? Parce que c'est un homme qui est maintenant le chef de la France, et un chef est un homme qui se réfère à un certain nombre de valeurs spirituelles, mais un homme qui a fait un crime. Il y tout de même deux choses dans le monde disait Victor Hugo: il y a le bien, et il y a le mal, mais voilà que spontanément moi j'ai pris parti contre ce Napoléon, pourquoi est ce que je l'ai fait ?".

Or ça n'était pas son intérêt effectivement de faire ce qu'il avait fait Victor Hugo, parce que tous les adroits, tous les intelligents, se précipitaient du côté de l'Elysée où il y avait ce nouveau despote, en se disant : "Plus on le flattera, plus notre situation personnelle sera avantageuse !". Or Victor Hugo lui prenant tous les risques, puisqu'il a pris le risque suprême, puisqu'il avait exposé sa vie, dans les rues de Paris, il se dit mais : "Ce que j'ai fait, je sentais bien que je ne pouvais pas ne pas le faire, qu'est ce que j'ai oublié ?", or il se connaît bien Victor Hugo, il sait très bien que ses évolutions précédentes en politique avaient toujours été commandées par le vent qui
soufflait, et par ses intérêts personnels, or c'était la première fois qu'on le voyait prendre parti pour une cause perdue.

Alors il s'analyse, il dit : "Pourquoi est ce que j'ai fait ça ? et je sens que j'étais déterminé à le faire, mais probablement que je subissais je ne sais quelle attraction, probablement qu'il y avait en moi quelque chose qu'on appelle la conscience, et qui m'avait obligé à prendre cette position, probablement que j'ai obéi à ce qu'on appelle Dieu !", et bien savez vous qu'à partir de cette date de 1852 et jusqu'à sa fin en 1885, nous avons devant nous avec Victor Hugo un homme qui tourne et retourne ce problème.

"Qu'est ce que c'est ce mot Dieu, qu'est ce qu'on peut mettre d'assimilable à notre raison sous cette syllabe, vertigineuse ?". Un homme qui se pose la question, et il se dit : "Qu'est ce que c'est, enfin qu'est ce que ça peut bien signifier ?".

Regardez le, regardez le agir, regardez le penser, il va en écrire des choses là dessus, or on pourrait dire que Rimbaud mis à part, c'est l'écrivain du 19eme. siècle qui a été le plus préoccupé, le plus hanté, le plus obsédé par le problème religieux.

Et bien Victor Hugo est un homme lucide, limpide aussi dans son expression et qui vous dit : "Je reconnais que c'est pas facile de concevoir et de définir Dieu ".

Il y aura même sous sa plume un rapprochement de mots assez inattendu, et que voici : "Dieu c'est l'incompréhensible, l'incontestable !". Pourquoi incontestable, oh certainement pas à cause du spectacle de la nature. Si on se réfère à la pensée de religieuse Pascal, Pascal est aussi quelqu'un qui dit : "Oh c'est pas par le cours des planètes, ou par la Lune, ou par la beauté du Monde que l'on peut voir Dieu !", et Victor Hugo est quelqu'un qui certes sait que le Monde est beau, mais il y a des tas de textes de lui où il parle de l'atrocité de la nature, de ce côté mystérieux, de ce côté funèbre, de ce côté ronce, de ce côté hostile, or pire, il sait très bien que le spectacle de la nature à lui tout seul n'indique pas que Dieu existe.

Mais c'est il faut le souligner, le même mouvement philosophique, que vous retrouvez dans la pensée de Pascal, dans la pensée de J. J. Rousseau, le même que vous retrouvez dans la pensée de Victor Hugo. A savoir que si le spectacle de la nature ne prouve rien à l'égard de Dieu, il suffit à l'homme de rentrer en lui même, pour sentir pour pressentir au moins qu'il a au fond de lui, au centre de lui, dans sa substance même, une présence et que cette présence c'est celle que l'on appellera dans le vocabulaire balbutiant qu'est le notre, qu'on appellera Dieu : "Dieu dit Victor Hugo, s'il est inaccessible à notre esprit ne l'est pas à notre coeur, et s'il se dérobe à notre connaissance, il n'échappe pas à notre contact !".

Qu'est ce qu'il veut dire par là ?, et bien il y a un très beau texte de lui et qui est ceci: "L'aveugle dit Victor Hugo, c'est quelqu'un qui ne voit pas le soleil mais il le sent, il sait très bien à cause de la chaleur de quel côté il se lève, nous sentons sans le voir l'être absolu, il y a une chaleur de Dieu !".

Il dit encore à propos des religieux et des parlementaires : " Ces gens n'ont rien compris, et alors qu'ils devraient être avant tout des missionnaires, ils n'ont pas transmis le message, ils l'ont trahi et moi Victor Hugo qui ne suis qu'un laïque je vais essayer de me faire missionnaire à leur place !, et ce que l'humanité attend, enfin cette affirmation chaleureuse et vivante du vrai et de la justice, c'est moi pauvre Victor Hugo, moi qui ne suis rien dit il, c'est moi qui vais essayer de le faire à leur place !".

Donc bataille du côté du catholicisme, mais aussi bataille et on ne le dit pas assez du côté de l'athéisme, du côté de ses propres amis républicains, ce qui fait qu'il y a beaucoup de gens parmi ses camarades, ses amis, ses complices républicains qui faisaient la grimace, qui jetaient un voile sur cette pensée de Victor Hugo et même, on peut dire qu'il y a eu au moment de ses funérailles, quelque chose que l'on oserait appeler comme un détournement de cadavre.

Parce que quand on l'a enterré en 1885 et que l'on a transporté son corps au Panthéon, qui avait cessé d'être une église pour devenir un temple laïque, on a vu des bannières diverses, dont une bannière celle des "Athées du 18ème. arrondissement", les Athées alors que Victor Hugo avait passé son temps à lutter contre l'Athéisme, et qu'est ce qu'il leur disait aux Athées ? : "Qu'il y a deux domaines de connaissance, le scalpel fouille à sa manière, et le rayon, le rayon de l'esprit aussi mais ailleurs, ne leur demandez pas de trouver la même chose !", il parle aussi du simplisme de ces myopes hautins qui proclament : "Cramponnons nous aux réalités immédiates, deux et deux font
quatre, hors de là pas de salut !".

Alors que la raison dit Victor Hugo, la raison qui est absolument nécessaire est insuffisante, et allant à la fois contre le Pape Pie 9 et contre Taine qui entrait à l'Académie Française, et un Taine qui était un matérialiste et un déterministe Victor Hugo écrivait : "Ta petite raison, comme tes petits temples, ne sont pas des maisons où tient l'éternel", il leur en veut à ces péremptoires de l'Athéisme, à ces gens qui désespère la créature, et qui sont fiers semble-t-il d'avoir encore à ajouter aux ténèbres humaines, et encore il écrit : "Et l'Institut vous montre avec un air de gloire l'énigme plus opaque, et la source plus noire !", écoutez encore ce qu'il leur dit et je trouve que ça a encore une certaine actualité, aux matérialistes : "Les forces ne sont pas encore débouchées, quand l'homme aura débouché les forces il sera stupéfait du résultat !", ces mots qui changeaient la face du globe ne sont plus une façon de parler, est ce que ça ne paraît pas prophétique de l'énergie atomique ? ou encore : "La matière, amalgame d'énergie incommensurable où parfois on distingue comme une intention ".

Ce que l'on peut dire maintenant pourrait s'appliquer à un livre de Mr. Monnod : "Ces choses déconcertantes que nous appelons le hasard, est ce que ça ne serait pas dit Victor Hugo, plutôt des tronçons de lois entrevues, et ces phénomènes mystérieux comme la transmission de pensée, la vision à distance, toutes ces choses si faciles à railler, veulent être examinées !, on a vite fait de dire c'est puéril, ce qui est puéril écrit Victor Hugo c'est de se figurer, qu'en se bandant les yeux devant l'inconnu, on supprime l'inconnu !".

"Misère dit il, misère d'un certain esprit scientifique ou scientiste qui n'est pas moins étroit que l'obscurantisme religieux !". Texte : "L'erreur fait peau neuve simplement, elle était fétichiste, elle devient idolâtre ". Et comme si Victor Hugo voulait se corriger lui même puisqu'il a très violemment attaqué le clergé, il se tourne vers les athées et leur dit : "Ah bien sur le prêtre, voilà votre sinistre argument ! Vous dites quand je parle de spiritualisme, quand je parle de Dieu, mais regardez les prêtres ils sont abominables, comme si dit Victor Hugo la trahison du messager prouvait quelque chose contre la vérité du message !".

Savez-vous ce que le vieux Tolstoï excommunié à la fin de sa vie, disait à sa fille Sacha qui ne voulait plus aller à la messe : "Non mon petit ne fais pas ça, ça me fera un chagrin affreux, si tu ne fais pas au moins ce geste, parce que quelque soient les prêtres, quelque soit leur faute, et quelque soit leur trahison, ils représentent une certaine idée !", et bien ça ! ça aurait pu être du Victor Hugo.

Parce que ce même Victor Hugo qui avait été si féroce, si sévère contre le Pape, va oser écrire ce qui suit à propos des prêtres : " A travers les plus noirs la vérité flamboie ", et comme à l'égard du Christ il était incertain il écrit encore ceci : "Vous voyez le Christ était un homme, mais c'est un homme qui avait montré toute la quantité de Dieux, qui peut tenir dans un homme ".

Quand à la prière, on sait bien que c'était un prieur, la nuit quand il ne dormait pas, il faisait comme un gosse, il joignait ses mains même quand c'était un vieillard, et quand son fils Charles qui était extrêmement antireligieux, lui disait : "Oh je t'en prie Papa ! ", et Victor Hugo lui répondait : "Je ne puis voir les mains d'un petit enfant sans chercher à les joindre vers Dieu !, et la voilà ma prière : mon Dieu accordez moi en lumière et en amour, tout le possible de votre infini et ensuite je prie en détail ce qui semble inutile, mais non ! trop prier n'est pas plus possible que trop aimer, votre prière en sait plus long que vous !"

Et pour finir je vais vous dire ceci : Ce Victor Hugo c'était quelqu'un selon tous les témoignages, quelqu'un qui quand on le connaissait bien, quand on s'approchait de lui, quelqu'un qu'il était impossible de ne pas aimer, sa femme qui l'avait trahi qui avait été vraiment très dure et méchante avec lui, sa femme les deux dernières années de sa vie était revenue, et c'était une pauvre vielle femme dévorée par un cancer, elle s'était mise à l'aimer spirituellement, elle était aimante de tout son coeur. Une fille qu'il avait plus ou moins violée, parce que hélas il se conduisait très mal avec ses servantes, il aurait été une des victimes de Zola qui dans "Pot Bouille", dénonçait ces maîtres qui utilisent leurs servantes, cette servante, elle s'appelait Henriette Leclanché, et Victor Hugo l'a plus ou moins contrainte, et bien non seulement elle ne lui en a pas voulu, mais elle est restée à son service, elle s'est attachée à son service, restant jusqu'à l'extrême limite avec lui.

Voilà la dernière histoire : Il s'agit d'une petite qui s'appelait Marie Mercier, qui était une communarde et qui s'était réfugiée à Luxembourg traquée elle aussi, il avait 69 ans, elle avait 20 ans, et elle était devenue sa maîtresse, quelques mois, les années ont passé et nous sommes maintenant vers 1905 - 1906, des journalistes l'ont repérée, elle tenait un petit kiosque de journaux aux Champs Elysée, alors les journalistes sont allés interviewer cette Marie Mercier, et lui ont dit : "Il paraît que vous avez été bien avec Victor Hugo autrefois, répondez nous-quelque chose !", cette pauvre grosse femme leur a dit : "Fichez moi la paix, ça ne vous regarde pas !", et puis comme il insistaient alors elle s'est risquée : "C'est vrai, oui c'est vrai, j'ai été la maîtresse de Victor Hugo, mais vous savez on ne faisait pas tout le temps que ce que vous pensez. Il me parlait Victor Hugo, il me parlait de la Justice, il me parlait de la République, il me parlait du Bon Dieu!".

Ainsi était Victor Hugo.
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
23 mars 2014, 00:20
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Sa pensée unique a tout révolutionné :

On célébrait le 28 septembre 1995 le centenaire de la mort de Pasteur. Le "plus grand savant français" est surtout admiré pour la pluralité de son oeuvre, même si sa méthode fut parfois outrageusement critiquée. Ce qu'il faut saluer; en réalité, c'est la remarquable unité de sa démarche intellectuelle.

A 20 ans, il fait une rencontre décisive. Après avoir assisté a une conférence du chimiste Jean Baptiste Dumas à la Sorbonne, le jeune Pasteur obtient la permission de passer ses loisirs dans son laboratoire, où il s'interrogera sur les liens qui existent entre la chimie, la physique et la cristallographie, bases de ses futures recherches.

L'oeuvre de Pasteur - incomparable - souffre de deux maux. En premier lieu, elle est souvent perçue sous l'angle d'une diversité qui n'est qu'apparente : partie de la cristallographie et de la physique moléculaire, elle aurait rejoint la chimie, les fermentations, puis l'ontogénie (la microbiologie), enfin la zootechnie, la pathologie, l'hygiène, les virus même, l'immunologie, etc. En vérité, Pasteur ne s'est attelé qu'à une seule tache, dont tout le reste a découlé logiquement : séparer les molécules bio-organiques des molécules minérales. Mais la plupart des interprètes privilégient la vision kaléidoscopique de son oeuvre?

Autre erreur, les historiens ont loué Pasteur, lui ont même voué un culte, en raison surtout de ses dernières découvertes, parce qu'elles touchaient à la vie de l'homme et le sauvaient des effroyables fléaux qui le frappaient, la rage notamment. Mais il ne faut pas séparer, dans ce monument scientifique la fin du commencement.

La vie exclut la symétrie :

Tout part d'une découverte ponctuelle à propos des tartrates, ces sels de l'acide tartrique se déposent dans les tonneaux au moment de la fermentation, et sont recherchés par l'industrie. Les tartrates posaient un sérieux problème, car s'ils possèdent tous les mêmes propriétés chimiques, et cristallisent sous la même forme, ils diffèrent cependant à l'examen en lumière polarisée. Certains se montrent très actifs, d'autres pas du tout.

Pasteur parvint à démonter cet écheveau. D'une part, le premier, il aperçoit de minimes troncatures à l'extrémité de la moitié des faces des cristaux (elles sont même inclinées à droite) d'autre part, il découvre cette même particularité chez les tartrates prétendument inactifs.

Toutefois, ces sortes de micro épaulettes sont tournées tantôt à droite, tantôt à gauche, ce qui rend compte de la neutralisation. Bref, Pasteur met de l'unisson là où régnait la cacophonie. Il comprend désormais les différences entre des corps très proches.

S'ils possèdent bien les mêmes propriétés chimiques, ils varient seulement dans leur structure ou leur organisation; l'examen cristallographique comme l'examen optique - tous les deux en accord - le confirment.

Pasteur généralise. Il pense que les molécules venues de matières vivantes, végétales ou animales, ces molécules organiques, se caractérisent par leur asymétrie. Ce que produit la vie exclut la régularité ou le simple empilement des unités. Combien de fois Pasteur compara la molécule à un escalier tournant, en colimaçon, qui va ou bien à droite, ou bien à gauche ! La même molécule minérale, formée des mêmes unités (les mêmes briques), les range de façon régulière (l'escalier vertical). L'optique (la lumière polarisée) et la cristallographie, elles mettent en évidence des différences spatiales.


Il en découle davantage de variété pour les molécules organiques, parce que l'escalier peut aussi bien tourner à droite qu'à gauche (de même, notre main droite et notre main gauche, se ressemblent, mais ne sont pas identiques: car le gant de 1'une ne convient pas à l'autre). On a donc deux isomères, le dextrogyre et le lévogyre. Il faut encore ajouter le principe du mélange des deux, ce qui donne un faux inactif.

Pasteur, en effet, apprend à dédoubler les deux formes emboîtées. Il découvre ainsi la vie moléculaire, ou plutôt la molécule asymétriques propre aux êtres vivants (1'alcool, l'amidon, la cellulose, la fibrine etc.), qui se distingue des molécules minérales, définies elles, par leur symétrie.

La fermentation est due aux bactéries :

De nombreux obstacles viennent toutefois entraver le système si bien dualisé entre le vivant et le minéral.

Cette idée simple et forte devra cependant affronter l'expérience. Par exemple, des molécules, nées dans l'organisme, ne possèdent pas les propriétés qui devraient d'après la doctrine nouvelle, les caractériser. Elles sont homogènes.

Pasteur trouve vite la réplique : urée et acide oxalique, entre autres, relèvent de l'univers des excrétions et non de celui des sécrétions. Ce que le vivant élimine n'est pas du vivant : ces matériaux filtrés appartiennent au minéral, donc à l'inerte.

Le chimiste, plus tard nuancera cette thèse, et remettra même en question la séparation initiale entre le minéral et l'organique. En effet, des molécules complexes purement "minérales" dévient, elles aussi, la lumière polarisée par conséquent, le vital n'est pas le seul à posséder une architecture orientée (spiralée).

La première découverte de Pasteur va logiquement en entraîner une autre. Il note que des solutions qui comprennent des substances dites inactives qui associent deux formes, la droite et la gauche se scindent : après fermentation, il ne reste plus que l'une d'entre elles; l'autre a disparu.

Comment expliquer un tel dédoublement spontané ? Pasteur avait déjà été alerté par un certain alcool amylique, formé en réalité de deux alcools, l'un qui dévie à gauche le plan de la lumière polarisée et l'autre qui, justement, ne la dévie pas à gauche. Or, au cours de sa transformation, les proportions entre ces deux alcools varient. La conclusion s'impose : seule la vie peut reconnaître la vie dans sa spécificité.

Pasteur n'est pas le premier à repérer l'existence des levures, des mycodermes, des moisissures, des unicellulaires, parfois invisibles au microscope mais il est le premier à comprendre, et à systématiser leur rôle : ils s'emparent d'un des deux composants (le droit ou le gauche) pour s'en nourrir, et de ce fait, dégradent l'autre forme.

Conséquence fondamentale pour la bactériologie ainsi renouvelée : pour mettre en évidence un micro organisme (un microbe) qui échappe à la vue, il faut lui offrir la substance qu'il consomme électivement et dont il s'alimente (un bouillon de culture approprié). On parle alors de prolifération.

Avec une implication tirée du principe pastorien de la vitalité (omne vivum ex vivo) : une bactérie ne saurait surgir d'une préparation qui fermente ; au contraire, c'est la bactérie qui la met en mouvement et la dégrade. Toutefois en 1858, un botaniste de Rouen, Félix Pouchet, prétend avoir provoqué une génération spontanée : L'apparition de micro organismes vivants à partir d'une solution inerte en voie de décomposition.

Tout le système est remis en question. avec ce prétendu passage de l'inerte (le minéral ou le putréfié), au vital.


Pasteur s' emploiera à réfuter une telle expérimentation. On comprend d'ailleurs qu'on puisse s'y tromper, tant les deux notions d'inerte et de vital sont liées (mais la moisissure ne naît pas d'une matière pourrissante, c'est l'inverse). Comment alors apporter la preuve de l'antériorité du micro organisme ?

Selon les tenants de la génération spontanée, adversaires de Pasteur, il ne fallait pas chauffer la préparation sous prétexte de tuer les germes, car on lui enlevait par là même sa puissance.

II ne fallait pas davantage la priver d'air ou d'oxygène, indispensables à la vie et au pullulement des microbes, et il n'est pas possible de séparer les deux théories opposées.

Drame et Controverse :

Pasteur, l'expérimentateur, y parviendra cependant. Entre autres moyens analytiques, il utilisa des ballons munis de tubes en "col de cygne", ainsi nommés parce qu'ils sont plusieurs fois recourbés. La solution reste alors en contact permanent avec l'air qui y entre (il n'est même pas filtré). Les particules solides (les ferments vivants) qu'il contient sédimentent d'eux même et se déposent au plus bas de la première sinuosité et, si l'une d'elles remonte, elle sera arrêtée par la seconde.

L'air arrive donc sans être modifié, ni chauffé, débarrassé cependant des moisissures. En conséquence, la solution ne fermente pas. Mieux, inclinons l'appareil de manière que la liqueur fermentescible arrive jusque dans les courbures du tube : elle ne manquera pas alors de se mettre à bouillonner.

Plus tard, le problème sera reposé : " Toutes les conditions sont elles réunies pour fabriquer une substance organique synthétisée? et à partir de celle-ci, un virus lui même macromolécule? ".

Pour prouver son idée, Pasteur multiplie les ruses : ainsi, il dispose ses ballons, prêts à fermenter, à l'air libre, mais dans les Alpes, sur la mer de Glace; à cette altitude l'atmosphère pure ne contient pas les germes qui s'accumulent aux niveaux inférieurs.

En ville, notamment dans les caves du laboratoire, à Paris, la préparation ne manque pas de s'agiter (elle fermente),alors qu'en altitude elle reste immobile. Nouvelle et habile stratégie de la dissociation.

Pouchet répliquera cependant : " Nous avons franchi les Pyrénées françaises, emportant avec nous, d'abord à La Rencluse, à 2083 m d'altitude, puis aux glaciers de la Maladeta, un certain nombre de ballons remplis au tiers d'une infusion de foin filtré et bouillie pendant plus d'une heure. Les résultats démontrent de la manière la plus péremptoire, que l'air des hautes montagnes n' empêche pas les décoctions de devenir très fécondes. Compte rendu de l'Académie des Sciences du 21 Septembre 1863. Preuve au passage que la science pastorienne vie dans le drame et la controverse.

L'Agro-alimentaire le sollicite :

Mais la décoction contient le Bacilus Subtilis aux endospores résistantes. Un chauffage, même intense, ne les a pas détruites. Il fallait dépasser les 120 degrés fatidiques pour stériliser vraiment, mais alors on entravait le Principe germinatif de la préparation.

Le faux triomphe pyrénéen permettra de contester cette dernière certitude ( Des germes qui sporulent et échappent à la suppression ). De plus, la température ne tue les microbes qu'en présence d'eau ou en milieu humide. Or, le ballon de Pouchet n'a été rempli qu'au tiers : à sa partie supérieure, les germes risquent encore d'échapper à l'élimination. Comme si un matelas d'air empêchait la diffusion de la chaleur.

Ainsi Pasteur a-t-il jeté les bases de la microbiologie expérimentale; On conçoit qu'il ait été tellement sollicité par des industriels de l'agro-alimentaire confrontés à un échec, où à des mécomptes dans leur fabrication, de la bière, du vin, du vinaigre, de l'alcool, du sucre.


Il suffit en effet qu'un microbe parasite se substitue à celui qui assure les changements moléculaires recherchés pour que leur production soit compromise.

L'altération du vin, par exemple, provient de germes étrangers ; Pasteur parvient à les détruire par simple chauffage ( La pasteurisation conservatrice ). Le principe pastorien le veut : seul un agent ( vivant ) spécifique peut modifier une substance organique donnée. Tel ferment assure la transformation et pas un autre.

Un pas de plus, et Pasteur entre dans le champ de la maladie, qu'il identifie à une fermentation ( Les humeurs mises en fermentation par un microbe donnent la fièvre ). La pathologie résulte donc de la prolifération d'un germe.

Le même principe que précédemment s'applique : tel microbe implique telle maladie. Mais, ici le vitalisme de Pasteur l'entraîne trop loin.

En effet, en 1887, un chimiste allemand, Edouard Buchner, broyant des cellules de levures, obtiendra un jus acellulaire cependant capable de transformer le glucose en alcool, avec dégagement de CO2, sans l'interférence de la vie.

Pasteur ne l'aurait pas imaginé : il s'en tient à la vitalité, qui implique pour lui une compétition entre la bactérie, dévoreuse d'oxygène, si elle est aérobie, et l'hôte qu'elle affame.

Bientôt, les toxico infections viendront ébranler ses certitudes : le microbe ( celui de la diphtérie, notamment, comme celui du tétanos ) végètent à la surface, il n'entre pas dans le corps malade, il ne s'y répand pas, il y distille seulement, à doses infimes, un poison mortel.

Bien que sa théorie soit mise à mal, Pasteur va connaître de grands sucés, à propos de deux maladies, le choléra des poules et surtout le charbon des troupeaux ( qui touchait surtout les moutons ). Non seulement il confirme magistralement sa théorie microbienne, mais aussi, dans les deux cas, le principe de la vaccination.

Il faut dire qu'il avait injecté à une poule une culture qu'il croyait fraîche, alors qu'elle datait de plusieurs semaines, dans un milieu de culture non renouvelé. Le volatile survit à l'inoculation du germe affaibli, puis se met à résister à des injections très virulentes.

Pasteur renouvelait et précisait le procédé empirique, mis au point par le médecin britannique Edward Jenner à la fin du siècle précédent. En 1881, il applique ce principe à la maladie du charbon, dans une ferme de Pouilly le Fort près de Melun : tous les moutons vaccinés survivront, les autres pas. La vérification a lieu devant un public médusé. Pasteur pensait alors que la consommation du microbe atténué, ne laissait pas de quoi se nourrir au microbe pathogène, il n'avait pas imaginé l'existence des anticorps.

Une consécration : L'Institut Pasteur :

Toutefois une difficulté de taille l'attendait : une maladie épidémique, la rage, frappait les individus qu'un chien contaminé avait mordus. Cette pathologie tourmentait Pasteur pour deux raisons. D'une part, il s'agissait d'un virus qu'il ne pouvait ni isoler, ni même voir.

Impossible donc de préparer un vaccin ( qui suppose un microbe affaibli ). D'autre part, comment vacciner toute une population contre une affection qui ne concerne que quelques rares paysans ? autant abattre tous les chiens suspects !

Pasteur va cependant réussir - c'est son coup de maître - à guérir un malade de la rage.


Incroyable renversement : on vaccine normalement pour prévenir la maladie ; Pasteur lui, vaccine pour guérir ! Comment ? Il profite du fait que la rage incube lentement ( un mois ).

S'il ne l'a pas identifié, il sait que le virus s'implante dans le tissus nerveux. C'est sur celui-ci qu'il va agir. Utilisant une moelle de lapin rendu rabique, il parvient après manipulation, à en atténuer la capacité pathologique, alors que le virus a conservé sa vitesse de propagation.

Pasteur aurait ainsi arraché à la mort deux jeunes bergers, Joseph Meister, et Jean-Baptiste Jupille. Certains affirmèrent qu'ils n'étaient peut-être pas contaminés (malgré les morsures), à l'époque, il était difficile de s'en assurer.

L'édification d'Instituts Pasteur à travers le monde consacrera sa victoire.

L'oeuvre de Pasteur se divise en trois périodes :

La première, de 1846 à 1860, révèle la structure des molécules - en somme, la chimie dans l'espace. La seconde, de 1855 à 1878, étudie les fermentations microbiennes et met fin au mythe de la génération spontanée. La dernière période, de 1879 à 1886, est consacrée aux maladies infectieuses et à la vaccination. Le lien entre ces différentes phases est parfaitement logique, il n'est pas possible de les séparer, et l'ensemble de l'oeuvre frappe par son homogénéité, et sa vision globale.

Son manque de souplesse l'a servi :

De cette entreprise qui marque le 19 ème. siècle, on peut tirer bien des leçons. D'abord Pasteur n'est pas allé d'une découverte à l'autre : il a suivi avec une rare intrépidité une seule et même piste, et si cet entêtement théorique a pu le conduire à des généralisations excessives, voire à quelques impasses - c'est le revers de la médaille -, il a aussi apporté une lumière qui a éclairé La Science entière : Physique, Biologie, Epidèmiologie.

Surtout ne lui reprochons pas sa raideur : car la souplesse d'une théorie est son pire défaut.

S'il est vrai que Pasteur a poussé loin la logique née de sa première découverte, il alliait aussi la rigueur et le goût pour la systématique au don de l'observation, de l'examen minutieux, à la sensibilité aux moindres détails. N'a-t-il pas été le premier à discerner sur les cristaux des sels de l'acide tartrique, de légères et presque imperceptibles inclinaisons à l'extrémité de quelques-unes de leurs arêtes ?

Or, ces deux dons, celui de la théorisation généralisante comme celui de la plus fine observation, le don du théoricien de la physique moléculaire et celui du naturaliste, se rencontrent rarement ensemble. Ils rendent compte, au moins en partie, du génie de Pasteur.



Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
30 mars 2014, 11:02
Bella Piccola Sicilia.
A tutti gli amici del Liceo di Carthagine.






Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
02 avril 2014, 07:33
Un peuple et un Etat Apartheid…?

N’apportent pas leurs découvertes aux autres peuples en détresse ;

Se contentent peut-être d’envoyer des paquets de riz en Afrique ;

N’offrent pas à l’Afrique leurs savoir faire en matière de panneaux solaires comme source d’énergie alternative depuis 60 ans ;

Ne créent pas une association telle que « Ingénieurs sans frontières » pour envoyer des étudiants dans des villages pauvres avec pour tache difficile de trouver des solutions aux problèmes de manque d’eau, d’électricité, de malnutrition… ;

Ne partagent pas un design d’imprimante 3D pour pouvoir développer de nouvelles sources d’énergies solaires au sein des populations du tiers monde et des pays touchés par des tremblements de terre – Haiti par example – et qui pourront, en autre, apporter de l’électricité afin de conserver la nourriture et les médicaments ;

Ne donnent pas accès aux ordinateurs pour 7 dollars dans les pays du tiers-monde ;

Ne mettent pas en place des compétitions au sein de leurs universités pour encourager un brainstorming chez leurs étudiants dans le but de trouver des solutions à faibles couts dans les domaines de l’agriculture, de la médecine, l’eau, énergies renouvelables et de l’éducation pour le tiers-monde ;


Ne partagent pas non plus une technologie pour récolter de l’eau de pluie dans les régions désertiques d’Afrique ou son apps pour fournir de l’énergie…

N’encouragent pas ses écoliers (et non pas étudiants) à donner aux africains une solution qu’ils ont développée pour empêcher la malnutrition : une algue qui contient 70 % de protéines et qui est capable de pousser dans une bouteille en plastique ;

Ne demandent pas à ses médecins de combattre la malaria en Afrique.

Surtout,

Ils ne s’associent pas avec la population qu’ils oppressent pour offrir une apps en arabe pour aider les jeunes parents qui n’ont pas accès aux informations de bases dans le domaine de la périnatalité. Et cette application n’aura pas un million de téléchargement dans les pays arabes qui ne reconnaissent pas leur existence…


Ils ne donnent pas accès à des cours de neurologie en ligne d’une de leurs universités (considérée par ailleurs comme l’une des meilleures au monde) aux Etats qui ne les reconnaissent pas officiellement ou qui souhaitent l’irradier de la planète comme l’Arabie Saoudite, l’Iran et le Liban.

Ils ne vendent pas leurs aquatabs – tablette pour purifier l’eau- à l’UNICEF pour que cette organisation les distribuent à un de ses ennemis, la Syrie.

Vous avez dit Etat d'apartheid ?

Si je continue, vous serez encore en train de lire ce blog l’année prochaine.

Ce n’est peut-être pas une si mauvaise chose, en particulier pour les étudiants de Paris VIII…

Mais je ne pense pas que leurs niveaux intellectuels leurs permettent de comprendre ce que l’Etat d’Israël fait pour le monde entier. Nous avons eu la démonstration cette semaine.

Cela requiert une certaine ouverture d’esprit… Et leurs fiertés en prendraient un sacré coup…

Ils n’auront jamais le niveau des étudiants Israéliens (qui sont par ailleurs juifs, arabes,musulmans, chrétiens, druzes et bédouins) qui contribuent à un monde meilleur.
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
20 avril 2014, 00:21
Vol MH370 : IATA favorable au suivi des mouvements d’avions mais pas à n’importe quelle condition


[www.aerobuzz.fr]
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
22 avril 2014, 00:48
Vol MH370 : Derniers développements sur :


[www.mirror.co.uk]
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
23 avril 2014, 05:31
Adieu à l’Égypte


En l’an 2011, l'intelligentsia religieuse égyptienne proposait de démolir les Pyramides du fait qu'elles évoquaient un passé préislamique idolâtre. En réalité, le vrai problème de l’Égypte est plus prosaïque, la disparité entre un système d'agriculture qui ne peut nourrir que 40 millions de personnes et une population de 84 millions.

Or l’Egypte a été une grande exportatrice de blé pendant quelques millénaires.

Sa population avait été estimée à 4 millions lors de la visite de Napoléon Bonaparte en 1798. En 1960, cette population a atteint 28 millions nécessitant l'importation d’un million de tonnes de blé par an.
L’importation du blé, de maïs et de grains atteint aujourd'hui 15 millions t/an.

Avec une croissance démographique estimée à 1,8% par an, quelques 1,5 million d’égyptiens naissent chaque année. En s’appuyant sur un régime entièrement végétarien de 350 kg de blé par an, la cohorte annuelle de nouveaux égyptiens nécessitera plus de ½ million de tonnes, rien que pour les adultes. Ainsi, le besoin en blé égyptien augmentera chaque année d'au moins ½ million de tonnes.

L’aptitude de l’Egypte à cultiver du blé plafonne, limitée par la quantité d’eau disponible du Nil. Le passage à une plus grande consommation d’eau pour la récolte du riz, du coton et du blé est déjà en place. En extrapolant la demande actuelle, il faudra importer 28 millions de tonnes de grains, en 2030.

La situation pourrait bien empirer. On a constaté une explosion de la population ces 3 dernières années, pendant le printemps arabe. Entre 2006 et 2012, le nombre de naissances a augmenté de 40% en Egypte, avec en 2012, 560,000 naissances de plus qu’en 2010.

Pour l’instant, ce qui maintient la cohérence de la société égyptienne, c’est la subvention du pain. Les 3/4 de la population possèdent des cartes de rationnement qui leur permettent d’obtenir du pain, du sucre, de l’huile de cuisson, du propane et de l’essence à bas prix. Ce système de subventions coûte chaque année 4.4 milliards $.

Le pays a atteint ses limites en termes de capacité à fournir le minimum de calories à une population affamée qui croît (cf l'adage économique, "quand la table du maître est vide, son lit est fécond"- www.nuitdorient.com )

Si les subventions ou l’importation de grains cessent, l’Egypte connaitra la disette.

Malgré ses erreurs, comme dirigeant honnête et juste, Hosni Moubarak, ancien président de l’Egypte, avait un souci continu de son pays. En 2010, les réserves monétaires du pays avaient atteint 35 milliards $. Suite à sa démission, ces réserves commencèrent à diminuer au taux de 2 milliards $/mois. Au début de 2013, elles avaient baissé à 13 milliards $.

Le président Morsi a été destitué par un coup d’état militaire, non pas tellement du fait de son islamisme, mais plutôt du fait des exigences de l’unique sauveur potentiel de l’Egypte, l’Arabie saoudite, qui refusa de contribuer financièrement, tant que la Confrérie des Frères musulmans était au pouvoir. Les Saoudites versèrent dûment 5 milliards $, 2 semaines après le renversement de Morsi.

Mais même le soleil s’est ligué contre l’Egypte. Les chercheurs de la Nasa ont découvert des liens évidents entre l’activité solaire et le niveau du Nil. Le niveau du Nil et les radiations solaires suivent des évolutions parallèles, l’une ayant un cycle de 88 ans connu comme le cycle de Gleissberg, et l'autre ayant un cycle de 2 siècles, appelé le cycle de Vries. L’activité solaire décline à présent vers des niveaux observés durant le 17ième siècle. Ce déclin se traduira par une sécheresse en Afrique de l'Est, aux sources du Nil.

De plus, la société égyptienne a un certain nombre de caractéristiques déplaisantes.

La mutilation génitale des femmes est à un niveau élevé de 90%. Le taux de mariage consanguin est aussi très élevé, 35%, provoquant une grande fréquence de malformations congénitales. Les Coptes chrétiens qui forment 10% de la population ont moins de naissances que les Musulmans. Comme fut le cas des Arméniens en Turquie, à la chute de l’empire ottoman, il y a un siècle environ, les Coptes seront probablement exterminés durant les premières années de l’écroulement de la société égyptienne qui, dans son malheur, renoncera à la sympathie de l’Occident.

Le coup de couteau d’Obama dans le dos du président Moubarak et le soutien au régime de la Confrérie des Frères Musulmans qui l'a remplacé, ont donné aux Etats-Unis la réputation de duplicité, et ont fait du peuple égyptien un ennemi, mais ils se sont produits à un "moment opportun". Si l’Egypte était restée dans le camp pro-occidental, l'Occident aurait été contraint de compenser "le trou noir" de l’Egypte, en pleine chute. L’effondrement du régime de Moubarak eut lieu en partie à cause du retrait du soutien de l’Administration d’Obama. C’est là un cas où le résultat s'est avéré un avantage pour l'Occident, pour de mauvaises raisons.

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