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UNE BELLE HISTOIRE VRAIE
Lorsqu’un train plein de prisonniers juifs est arrivé à l'un des centres d'extermination nazis, de nombreux polonais sont sortis pour regarder le dernier groupe qui était emmené. Les Juifs désorientés rassemblaient les biens qu’ils voulaient prendre avec eux dans le camp, lorsqu’un officier nazi appela les villageois qui étaient à proximité : « Vous pouvez prendre tout ce que ces juifs laissent, car c’est sûr qu'ils ne reviendront pas pour les reprendre ! »
Deux femmes polonaises qui se tenaient non loin de là ont vu une femme vers l'arrière du groupe, portant un grand manteau, lourd et qui avait l’air cher. N’attendant pas qu’une autre personne ne prenne le manteau avant elles, elles ont couru vers la femme juive, l’ont jetée à terre, lui ont saisi son manteau et sont parties à toute allure.
S’éloignant des autres, elles ont rapidement posé le manteau par terre pour partager le butin qui était dissimulé à l’intérieur. En fouillant dans les poches, elles ont découvert le cœur chavirant des bijoux en or, des chandeliers en argent et d’autres objets de famille. Elles étaient ravies de leurs trouvailles, mais lorsqu’elles ont de nouveau soulevé le manteau, il semblait toujours plus lourd qu’il n’aurait dû être. Après avoir encore vérifié, elles ont trouvé une poche secrète, et caché à l'intérieur du manteau il y avait un bébé .... une petite fille !
Choquées par leur découverte, une des femmes a eu pitié et a plaidé auprès de l'autre, « Je n’ai pas d'enfant, et je suis trop vieille aujourd’hui pour en avoir un. Prenez l'or et l'argent et laissez-moi le bébé. » La femme polonaise emporta sa nouvelle "fille" chez elle, au plus grand plaisir de son mari. Ils ont élevé la petite fille juive comme leur propre enfant, la traitant très bien, mais ne lui révélant jamais quoi que ce soit à propos de ses antécédents. La jeune fille excella dans ses études et devint même médecin, travaillant en tant que pédiatre dans un hôpital en Pologne.
Lorsque sa « mère » décéda de nombreuses années plus tard, une visiteuse vint pour lui présenter ses condoléances. Cette vieille femme s’était invitée elle-même et dit à la fille: «Je veux que vous sachiez que la femme qui est décédée la semaine dernière n’était pas votre vraie mère ..." et elle s’est mise à lui raconter toute l'histoire. Elle ne la croyait pas au début, mais la vieille femme a insisté.
« Quand nous vous avons trouvée, vous portiez un magnifique collier en or avec une écriture étrange, qui doit être de l'hébreu. Je suis sûre que votre mère a gardé le collier. Allez voir de vous-même ». En effet, la femme ouvrit la boîte à bijoux de sa mère décédée et trouva le collier tout comme la vieille dame le lui avait décrit. Elle était choquée. Il lui était difficile d'imaginer qu'elle avait été d'origine juive, mais la preuve était là, dans sa main. Comme ce fut son seul lien vers une vie antérieure, elle chérit le collier. Elle l'avait fait agrandir à la taille de son cou et le portait tous les jours, même si elle n’avait aucune pensée pour ses racines juives.
Un peu plus tard, elle est allée en vacances à l'étranger et a rencontré deux garçons juifs qui étaient sur une rue principale, essayant de convaincre les passants juifs de porter des Tefillins sur les bras (pour les hommes) ou d’accepter des bougies pour les allumer le Chabbat, le vendredi après-midi (pour les femmes). Saisissant cette occasion, elle leur a raconté toute son histoire et leur a montré le collier. Les garçons ont confirmé qu’un nom juif était inscrit sur le collier, mais ne savaient pas quel était sa situation du point de vue religieux. Ils lui ont conseillé d’écrire une lettre à leur mentor, le Rabbi Loubavitch ZT "L, pour tout lui expliquer. Si quelqu'un saurait quoi faire, ce serait lui.
Elle suivit leurs conseils et envoya une lettre le jour même. Très vite, elle reçut une réponse indiquant que selon les faits il était clair qu'elle est bien une jeune fille juive et peut-être qu'elle devrait envisager d'utiliser ses compétences médicales en Israël où les pédiatres talentueux sont très recherchés. Cela éveilla sa curiosité, et elle se rendit en Israël où elle consulta un tribunal rabbinique (Beth Din) qui la déclara juive. Peu de temps après, elle fut acceptée dans un hôpital pour travailler, et ensuite rencontra son mari et éleva une famille.
En août 2001, un terroriste a fait exploser le café Sbarro dans le centre de Jérusalem. Les blessés ont été transportés à l'hôpital où cette femme travaillait. Un patient a été amené, un homme âgé en état de choc. Il cherchait partout sa petite-fille qui avait été séparée de lui.
Demandant comment elle pourrait la reconnaître, le grand-père frénétique donna une description d'un collier en or qu'elle portait.
Finalement, la petite-fille fut retrouvée parmi les blessés. A la vue de ce collier, la pédiatre se figea. Elle se tourna vers le vieil homme et lui dit: « Où avez-vous acheté ce collier ? » Il lui répondit "Vous ne pouvez pas acheter un tel collier. Je suis orfèvre et j’ai fait ce collier. En fait, j’en ai fait deux tout à fait identiques pour chacune de mes filles. Voilà la petite-fille de l’une, et mon autre fille n'a pas survécu à la guerre ".
Et voilà comment une fille juive, brutalement arrachée à sa mère sur une plate-forme de camp nazi il y a près de soixante ans, a retrouvé son père .....
Photo du jour – Les touristes continuent à manifester leur soutien à la Tunisie
publié le 28/06/2015 16:00
Après l’attaque meurtrière du vendredi 26 juin 2015, qui a visé un hôtel de la ville de Sousse faisant 39 morts et tout autant de blessés, les touristes continuent pourtant d’exprimer leur solidarité à la Tunisie. Après les Algériens qui ont promis « d’envahir » les plages tunisiennes cet été, des touristes de différentes nationalités ont fait part de leur volonté de revenir en Tunisie.
Alors que nombreux voyages et séjours en Tunisie ont été annulés, plusieurs touristes ont décidé de terminer leurs vacances et même de revenir en Tunisie. Des spectacles ont été organisés sur les plages de Sousse, un mariage a été célébré et des touristes ont porté sur leurs bras, marqués au harkous, l’inscription « I love Tunisia ». Une manière d'envoyer un message aux terroristes, que Tunisiens et visiteurs ne se laisseront pas abattre par le drame.
Médecin de l'hôtel tunisien attaqué
LE PLUS. Amina L. est médecin et responsable de l’hôtel Riu Imperial Marhaba, sur la plage duquel un terroriste a ouvert le feu et tué 38 personnes le 26 juin dernier en Tunisie. Elle est arrivée sur place une heure après le début du drame. Pendant 24 heures, elle a soutenu les familles des victimes jusqu'à l'identification des corps. Témoignage.
Édité et parrainé par Barbara Krief
Un bouquet de fleur déposé sur les lieux du drame en Tunisie, à Sousse, le 27 juin 2015 (D. VOJINOVIC/SIPA).
"Il y a un terroriste qui tire sur les clients de la plage devant l’hôtel !" Le 26 juin vers midi, seulement quelques minutes après le début du drame, j’ai reçu un coup de téléphone affolé d’un membre du personnel de l’hôtel Riu Imperial Marhaba, dans lequel je travaille comme médecin au centre de thalassothérapie.
Mes enfants m'ont demandé de ne pas y aller
Je n’y ai d’abord pas vraiment cru, je me suis dit qu’ils avaient paniqué sans savoir et qu’ils avaient dû prendre le bruit de quelques pétards inoffensifs pour des coups de feu. Je me suis donc empressée d’appeler le standard, qui m’a confirmé l’horreur.
Les membres de l’hôtel avaient appelé les secours et la police avant de tenter de me joindre, mais comme ceux-ci mettaient du temps à arriver sur place, mes collègues cherchaient des renforts partout. Ils ont bien fait de m’appeler, j’étais dehors, je n’étais pas piégée avec eux, je pouvais faire quelque chose.
J’avais donc le choix : rentrer me terrer chez moi, rester scotchée devant la télévision et vivre le drame à travers un écran ou bien aller sur place, être solidaire et faire mon travail de médecin. Mes enfants m’ont demandé de choisir la première option, ils avaient peur pour moi.
Finalement, et sans trop réfléchir, j’ai sauté dans ma voiture en direction de l’hôtel. Le trajet, qui me prend d’habitude une dizaine de minutes, a duré plus d’une heure ce jour-là.
En chemin, j’ai pensé à mes amis français en visite dans l’hôtel, ils avaient un avion à midi ce jour-là, le 26 juin, pour rentrer en France. À leurs réponses désinvoltes, j’ai tout de suite compris qu’ils n’étaient pas encore au courant. Ils l’avaient échappé belle.
J'étais présente pendant l'identification des corps
Je suis finalement arrivée sur le lieu du drame vers 13 heures, soit une heure après la fin de la tuerie. Les morts étaient déjà évacués et les blessés étaient en train d’être secourus.
Ma place était donc aux côtés des rescapés et des proches des victimes, à qui j’ai pu apporter un soutien médical et psychologique pendant 24 heures.
Avec le personnel de l’hôtel et d’autres médecin, majoritairement des psychiatres, nous avons installé une cellule de crise dans l’hôtel, entre le restaurant et la salle de réception. Nous y avons accueillis tous ceux qui avaient vécu le drame, depuis la plage, leur chambre ou le spa.
J’ai pu venir en aide à cinq familles. Avec elles, j’ai tenté d’instaurer un dialogue. Le plus important dans ces moments-là est de mettre des mots sur l’horreur, d’échanger, de lier une relation de confiance qui peut permettre d’amorcer le processus de deuil et de réparation.
Les victimes dont je m’occupais étaient soit anglaises soit belges. La majorité du temps, je devais tenter de m’exprimer et de les comprendre en anglais, ce n’était pas toujours évident.
Il y avait un jeune homme anglais qui était littéralement sidéré, il venait de perdre sa fiancée dans la tuerie. Un autre homme, plus mûr, pleurait sa femme, morte sous les balles à peine une heure avant. Entre panique et souffrance, ils arrivaient à discuter un peu avec moi. Le grand soulagement pour eux ? Savoir que le tueur était mort.
Le lendemain du drame, je les ai accompagnés pour identifier les corps de leurs proches. Une épreuve d’une rare violence.
Courageux, calmes, soudés... les victimes m'ont bluffées
Même si nous avons tenté de limiter au maximum l’utilisation de médicaments, nous avons été obligés de donner des calmants à certaines personnes en état de choc ou d’épuisement psychologique.
J’ai administré la plus faible de dose de valium possible à un jeune qui me suppliait de l’aider à dormir. "Je veux simplement fermer les yeux et me reposer un instant", disait-il.
Dans la majorité des cas le dialogue a suffi. Sûrement parce qu’ils étaient tous si courageux et si humainement soudés les uns avec les autres. On a pleuré, ensemble. Certains tentaient même de me réconforter. Ils étaient remplis de chagrin et de dignité face à l’adversité.
Au moment de rejoindre les avions affrétés par les tours-opérateurs et de rentrer chez eux, les touristes ont enlacé un à un les membres du personnel de l’hôtel. C’était comme si nous faisions tout d’un coup tous partie de la même famille.
Leur calme m’a également bluffé. Le lendemain matin du drame, ils évoluaient toujours dans une sorte de douceur, celle qui donne l’illusion que le temps s’est arrêté.
Nous ne fermons pas l'hôtel
L’hôtel s’est vidé à mesure que les tours-opérateurs appelaient leurs clients à rentrer chez eux. Certains m’avaient dit qu’ils souhaitaient rester, mais je ne les ai plus jamais revus. Finalement, je ne sais pas s’ils avaient vraiment le choix.
Nous ne fermons pas l’hôtel, mais le lendemain du soir du drame il était déjà bien vide. S’il n’y a plus de clients, plus personne à aider, je pense que nous serons obligés de fermer les portes. D’autres arrivées étaient prévues, mais je ne suis pas certaine qu’elles seront maintenues.
Beaucoup ne voudront plus jamais remettre un pied dans l’hôtel, et je le comprends très bien, mais ce n’est pas le cas de tout le monde.
Des clients, qui viennent au Riu Imperial Marhaba depuis plus de dix ans, m’ont dit qu’ils reviendraient en septembre, comme d’habitude. Face à eux, et à tous les autres, je me suis sentie impuissante. J’aurais aimé en faire plus, mais de toutes les façons, ça n’aurait jamais été assez.
Propos recueillis par Barbara Krief
Le Hamas rassemble des troupes à la frontièrePourtant, préoccupé par les tensions entre ses ailes militaires et politiques, le groupe de la bande de Gaza ne tient pas à reprendre les armes contre Israël dans l’immédiat mais s’y prépare.
Des militants palestiniens de la branche armée du Hamas, patrouillent près d'une zone de la frontière israélienne avec Rafah dans le sud de la bande de Gaza, le 3 juin 2015 .
Avi Issacharoff est notre spécialiste du Moyen-Orient. Il remplit le même rôle pour Walla, le portail leader d'infos en Israël.
Quelque chose de relativement nouveau est en train de se passer à la frontière entre Gaza et Israël.
Quelque chose de visible, même à l’œil nu : de plus en plus de troupes armées du Hamas sont en mouvement, à deux pas de la clôture servant de frontière, peut-être pour habituer les Israéliens à leur présence dans les parages.
Difficile de savoir pourquoi ils sont là. Une partie des troupes du Hamas mène des opérations de sécurité, tandis que d’autres équipes sont en formation dans des camps très proches de la frontière, comme celui établi sur les ruines de Dugit, une implantation juive évacuée en 2005.
Bien sûr, on ne peut pas exclure la possibilité que le Hamas, en habituant les Israéliens à voir des hommes armés du Hamas à seulement 300 mètres de la frontière, cherche à préparer un raid surprise à l’intérieur du territoire israélien en cas de guerre ou d’escalade des tensions. Ou peut-être que l’objectif, en particulier en ce qui concerne la formation au sein des camps du Hamas, est de créer un effet de dissuasion pour Israël.
Quel qu’en soit le but, il est clair que le Hamas a récemment formé ses troupes pour d’autres buts que les tirs de roquettes ou les attaques de commandos en mer, comme elles l’ont fait pendant la guerre de l’été dernier.
L’aile militaire du Hamas a mené l’infanterie et des exercices de combat en zone urbaine au niveau du peloton, de la compagnie et même au niveau de la division.
En d’autres termes, il est possible qu’en parallèle avec ses méthodes habituelles de fonctionnement pendant la guerre (commandos depuis les tunnels, la mer et l’air), le Hamas tentera la prochaine fois de piller une communauté israélienne ou une base de l’armée, tuant autant de civils et de soldats que possible.
L’entraînement à la guerilla urbaine (en lançant des grenades sur les bâtiments, avant de tirer) est similaire aux exercices de troupes d’infanterie d’Israël. Nous ne pouvons que deviner les intentions du Hamas au sujet de ces exercices de combat en zone urbaine.
Son objectif est peut-être simplement de dissuader Israël de se lancer dans des combats dans la bande de Gaza, car l’organisation est bien consciente qu’un seul raid de l’une de leurs équipes sur une communauté israélienne pourrait entraîner des dizaines de morts du côté palestinien.
Ce modèle relativement nouveau n’est toutefois pas totalement inconnu des Palestiniens.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a parlé à quelques reprises au cours des deux dernières années de « la conquête de la Galilée », s’il devait y avoir une autre guerre avec Israël.
Bien sûr, il ne faisait pas allusion à une réelle appropriation des territoires d’Israël. Il évoquait une éventuelle attaque d’une communauté près de la frontière, avec la mort d’autant de personnes, civiles ou militaires, que possible.
Une telle attaque aurait un effet dévastateur sur le moral d’Israël. C’est peut-être la raison pour laquelle le Hamas s’efforce de former ses troupes à une telle éventualité, en gardant un œil sur une guerre en territoire israélien. En somme, aller à l’offensive plutôt que de rester sur la défensive.
Le Hamas a mené des initiatives similaires au cours de la guerre de l’été dernier, en tentant un raid en mer et en planifiant une attaque terroriste à grande échelle en utilisant les tunnels creusés près du kibboutz Kerem Shalom.
Le Hamas peut aller plus loin lors d’un prochain conflit. Peut-être même en amorçant la guerre en prenant Israël par surprise, grâce aux dizaines de soldats d’assaut massés près de la barrière frontalière et en kidnappant un ou plusieurs soldats israéliens.
S’agit-il d’un scénario imaginaire ? Peut-être. Mais c’est intéressant de remarquer que, pendant un exercice de formation, plus d’une centaine de troupes du Hamas ont été vues s’essayer à l’attaque.
En même temps, le Hamas a travaillé avec diligence sur d’autres méthodes pour une future guerre : raids de commandos, production massive d’obus de mortier à courte portée (y compris ceux avec de grandes ogives) et, bien sûr, le projet de construction de tunnels.
Même si le but de toutes ces activités est de dissuader Israël, peut-être qu’un autre objectif est de marquer un succès pour le Hamas dans le prochain conflit avec l’armée israélienne, après ce que les habitants de Gaza ont perçu comme une défaite dans la guerre de l’été dernier.
Ce qui peut nous aider à comprendre pourquoi les dirigeants du Hamas ne veulent pas d’une escalade, même s’ils s’entraînent, recrutent et équipent leurs troupes. Ils sont bien conscients du prix que cela pourrait leur coûter. Même les commandants d’escadre militaire Mohammed Deif, Marwan Issa, ou le haut fonctionnaire de longue date Yahya Sinwar et son frère Muhammad, ne font pas pression pour passer à l’action.
Malgré les différences qui se creusent et le manque de confiance qu’ils entretiennent avec la direction politique, principalement celle située à l’étranger et dirigée par Khaled Mashaal, ils se rendent compte qu’un nouveau cycle de violences avec Israël nuirait au soutien au Hamas et causerait encore plus de dommages à son infrastructure militaire à Gaza.
Les frères Sinwar semblent être une force montante dans l’aile militaire du Hamas. Yahya, le frère aîné, a été libéré de prison en Israël lors de l’échange de prisonniers pour Gilad Shalit, en octobre 2011. Il est considéré comme l’un des fondateurs de l’aile militaire du Hamas à Gaza et était présent lors de la formation du groupe, tout comme le Sheikh Ahmed Yassin.
A cause de sa peine de prison, il a été mis à l’écart du pouvoir, mais il a rejoint la direction des ailes politiques et militaires après sa libération.
Sa relation avec son frère Muhammad, qui est considéré comme un commandant de brigade de premier plan dans l’aile militaire, crée un important canal reliant les départements politiques et militaires du Hamas et renforçant la position de Yahya.
Muhammad n’est pas considéré comme un partisan enthousiaste de Mashaal, qui s’est attiré un grand nombre de critiques, surtout dans la bande de Gaza, pour la façon dont il a mené la guerre de l’été dernier (depuis les hôtels cinq étoiles du Qatar) et est désormais controversé pour ses relations problématiques avec l’Iran.
Il existe une réelle possibilité que Sinwar succédera à Mashaal en tant que chef de l’aile politique lors de la prochaine élection. En effet, Mashaal n’a réussi que de justesse à conserver sa position lors du dernier scrutin.
Les temps sont difficiles pour le Hamas. La mauvaise situation économique dans la bande de Gaza, la baisse de sa popularité, les conséquences dévastatrices de la dernière guerre et son isolement sur la scène arabe : tout ceci fait vaciller son fonctionnement dans la bande de Gaza.
Les personnalités du Hamas ne sont donc pas à la recherche d’une escalade. Mais c’est toujours intéressant de relever que le Hamas souhaite éviter d’être perçu comme ayant cédé devant « les Juifs ».
Après qu’Israël a attaqué des positions du Hamas il y a environ deux semaines en représailles à des tirs de roquettes, le Hamas a averti que si Israël bombardait un autre de ses attributs, des roquettes seraient lancées sur le territoire israélien.
La semaine dernière, nous avons vu comment l’armée a répondu aux tirs de roquettes sur Israël : en bombardant une zone ouverte. Bien sûr, il n’y a pas eu de victimes.
Egypte
Pendant ce temps, Le Caire a finalement décidé de nommer un ambassadeur en Israël.
Et le passage frontalier de Rafah dans la bande de Gaza a été ouvert dans les deux directions pendant plus d’une semaine, ce qui n’est presque jamais arrivé depuis la révolution en Egypte en 2011.
La décision a été commentée dans les médias israéliens, pour tenter d’expliquer ces mesures. Il semble que l’Egypte de Abdel Fattah al-Sissi essaie de faire plusieurs choses en même temps.
La première était de préserver l’état de calme. Au regard de la mauvaise situation économique dans la bande de Gaza, Le Caire voulait faire en sorte de maintenir le calme, et l’ouverture du passage de Rafah a été utilisée à ce but. Il s’agissait également d’un geste en direction du Hamas.
Les responsables égyptiens ont réalisé que le Hamas avait finalement commencé – modérément – à agir contre la contrebande d’armes et d’hommes armés de Gaza vers le Sinaï, et ils ont décidé de ‘laisser une porte ouverte’ pour le Hamas.
La lutte contre les terroristes dans le Sinaï a également entraîné un calme relatif, et l’armée égyptienne a remporté plusieurs victoires.
Tout récemment, les troupes égyptiennes ont enlevé aux terroristes la route entre Sheikh Zaweed et El Arish et mis en place cinq nouveaux avant-postes. Mais aucune décision n’a encore été prise sur le changement de sa politique envers le Hamas.
Le Caire exige toujours que seuls les fonctionnaires de l’Autorité palestinienne puissent être stationnés à la frontière de Rafah pour s’assurer de son ouverture régulière. (L’une des idées récemment soulevées par les délégués de l’ONU et le quartet international au sujet de l’ouverture des passages frontaliers vers et depuis Gaza était la présence des forces de sécurité de l’AP du côté égyptien. Les Egyptiens ont qualifié cette proposition de ridicule.)
Par ailleurs, les responsables du Caire estiment que les prochaines semaines seront cruciales pour la diplomatie entre Israël et l’Autorité palestinienne.
À la lumière du projet des Palestiniens consistant à impliquer la Cour pénale internationale de La Haye et d’autres organisations internationales, les Egyptiens voulaient nommer un ambassadeur expérimenté en Israël qui pourrait être en mesure de servir de médiateur entre les deux parties et calmer le jeu une fois de plus.
À bien des égards, Le Caire veut retrouver son ancien statut en tant que médiateur, principalement dans le cadre des pourparlers de paix.
A Genève, des juifs et des chrétiens de toute l’Europe manifestent pour Israël :
[fr.timesofisrael.com]
Les autorités israéliennes ont expulsé mardi l’ex-président tunisien Moncef Marzouki et la députée européenne Ana Miranda après avoir appréhendé le bateau à bord duquel ils entendaient briser le blocus israélien sur Gaza.
[fr.timesofisrael.com]
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Négociations avec l’Iran : le vif du sujet (info # 013006/15) [Analyse]
Par Jean Tsadik © Metula News Agency
Il n’y aura pas d’accord sur le nucléaire iranien aujourd’hui à Vienne, c’est ce qu’a annoncé un membre de la délégation américaine aux négociations. Les trois questions en suspens consistent à savoir si les 5+1 et la "République" Islamique parviendront à s’entendre sur un traité, si ses termes seront acceptables pour le Congrès américain, et ce qui se passera si les négociations n’aboutissent pas ?
Après de longues années de négociations, une chose semble sûre : à en croire le même diplomate U.S., les discussions pourront être rallongées de "quelques jours", mais pas au-delà. On ne parle pas, à Vienne, d’une durée supplémentaire de plusieurs semaines et encore moins de mois ; on précise, au contraire, qu’une entente doit impérativement advenir lors du round actuel de négociations, et qu’elle doit aboutir à "un accord solide et global".
Dimanche, le Secrétaire d’Etat Kerry a réuni autour de lui les ministres des Affaires Etrangères d’Allemagne et du Royaume-Uni afin de faire le point sur l’état des discussions. La réunion a ensuite été ouverte aux ministres des autres délégations des grandes puissances.
L’impression qui ressort des entretiens de ce week-end est que les 5+1 ont décidé de ne pas effectuer de concessions supplémentaires, hormis d’éventuels aménagements à caractère secondaire, en ce qui concerne les points d’achoppement restants. Leur décision est sans doute dictée par le fait que des reculs additionnels de leur part entraîneraient à coup sûr un rejet du brouillon par le Congrès, en plus d’une vive réaction des Israéliens.
Le ministre britannique des Affaires Etrangères, Philip Hammond, a repris la formule déjà utilisée par Binyamin Netanyahu pour exprimer la fermeté qu’il prône, répétant : "Mieux vaut ne pas parvenir à un accord plutôt qu’à un mauvais accord". Lors d’une conférence de presse, à Washington, ce mardi, Barack Obama a dit pratiquement la même chose : "J’abandonnerai les négociations si c’est un mauvais accord".
L’homologue allemand de Philip Hammond, Frank-Walter Steinmeir, a renforcé cette position dans les colonnes de Die Welt (le monde), déclarant que "la surveillance des sites nucléaires [par les inspecteurs de l’AIEA] n’était pas négociable". Il a ajouté, que "les grandes puissances étaient disposées à montrer quelque flexibilité uniquement sur la question relative à la manière d’opérer des inspections sur les sites nucléaires suspects en Iran, mais pas quant à savoir si elles devaient avoir lieu".
John Kerry et Mohammad Zarif,
de simples exécutants ?
C’est sur ces manifestations de fermeté que Mohammad Zarif, le ministre iranien des Affaires Etrangères avait regagné Téhéran dimanche pour y consulter le Guide suprême du régime, Ali Khamenei. La "marge de finasseries diplomatiques" étant désormais épuisée, les Iraniens doivent maintenant prendre une décision sur les trois points encore litigieux s’ils comptent parvenir à un traité avec les 5+1.
Le premier de ces points concerne les inspections des enquêteurs de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique. Les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité et l’Allemagne exigent que les observateurs de l’AIEA puissent avoir accès à tous les sites, y compris militaires.
Le 2 avril dernier, à Lausanne, Téhéran s’était déclaré en principe disposé à ratifier le Protocole additionnel de l’AIEA. Il s’agit d’un document générique autorisant des inspections renforcées sur les lieux suspectés d’accueillir des activités nucléaires.
Les ayatollahs espéraient naïvement que les 5+1 se contenteraient de cette promesse en ce qui concerne les inspections, mais cela n’a jamais été le cas. L’agence onusienne, dont le directeur général, Yukiya Amano, a participé aux discussions de ce mardi, insiste sur la nécessité d’obtenir dans les clauses du traité le droit "de mener des inspections ad hoc dans tous les domaines qui ne sont pas stipulés dans le Protocole additionnel".
Plus simplement exprimé, cela signifie que, si l’on exige de l’agence viennoise qu’elle soit l’arbitre qui détermine si les Perses remplissent ou non leurs engagements contractuels, et, partant, qui déclenche indirectement la levée de sanctions, l’AIEA réclame les moyens de remplir sa fonction.
En particulier, l’agence exige de pouvoir contrôler des sites de recherche concernant le nucléaire, même s’il ne s’y déroule pas d’activités nucléaires au sens strict. Outre les laboratoires, on pense par exemple aux sites d’expérimentation militaire des dispositifs de la bombe, comme à Perchin, où des activités liées aux détonateurs des bombes se sont déroulées par le passé mais où elles ont désormais cessé.
Or cette disposition n’est pas stipulée dans le Protocole additionnel, et les commissaires craignent d’être contraints de devoir entrer dans de laborieuses négociations avec les Iraniens chaque fois qu’ils envisagent une inspection, comme c’est le cas actuellement.
Pour éviter ces inconvénients, Yukiya Amano demande que ses collaborateurs aient le droit d’accéder à tous les sites qui les intéressent, même ceux à caractère militaire, et que ce droit soit très clairement libellé dans un éventuel traité.
On touche ici au second point de discorde entre les négociateurs, celui qui a directement trait à la "Possible Dimension Militaire" du programme nucléaire de la théocratie perse, abrégée en PDM.
En 2011, l’AIEA avait demandé à Téhéran des explications documentées sur onze points relatifs à des PDM. A ce jour, l’agence n’a reçu que deux réponses. Cette situation explique l’opiniâtreté de Vienne à vouloir visiter des sites comme celui de Perchin, et à recevoir l’ensemble des documents qu’elle réclame.
On se demande à Métula comment les négociateurs pourraient s’entendre sur ce qui ressemble à s’y méprendre à un cul de sac. En effet, pour les Iraniens, donner suite aux attentes des inspecteurs équivaudrait à reconnaître que l’objectif de leur programme nucléaire consiste effectivement à fabriquer une bombe atomique, conscients qu’ils sont que les limiers de l’AIEA n’auront aucun mal à découvrir les traces de ce qu’ils désirent cacher.
Le monde entier saurait alors qu’ils ont menti en s’obstinant à prétendre que leur programme ne vise que des applications civiles, et M. Netanyahu apparaitrait comme celui qui n’a cessé de dire la vérité, et qui a parfaitement raison lorsqu’il expose devant le Congrès les intentions réelles de la junte de Téhéran.
Ceci posé, les 5+1 et l’ensemble de la communauté internationale sont déjà au courant du mensonge et des dissimulations des Iraniens ; mais les négociateurs de l’Allemagne et des membres permanents du Conseil de Sécurité ne peuvent pas renoncer à leur exigence de clarification des activités militaires nucléaires de leurs interlocuteurs. Ce, pour deux raisons : premièrement, parce que le Congrès U.S. a déjà fait savoir que, faute d’obtenir toutes les informations concernant ces activités, il n’entérinerait pas l’accord, et, deuxièmement, parce que les Etats concernés ont impérativement besoin de pouvoir évaluer distinctement le degré d’avancement des Perses en direction de la bombe ; ces informations dicteront les actions qu’ils doivent entreprendre en marge du traité pour se confronter à cette menace.
Troisième et dernier point d’obstruction à la conclusion d’un accord : la levée des sanctions. Pour la "République" Islamique, toutes les sanctions qui la frappent doivent immédiatement disparaître au lendemain de la signature d’un éventuel accord. Le Guide suprême Khamenei et d’autres responsables de la dictature persane ont exprimé ce point de vue de façon péremptoire à des dizaines de reprises.
Pour le Congrès américain, c’est absolument exclu. Même si l’on s’entend à Vienne, les premières sanctions ne pourraient pas être levées avant la fin de l’année, après que l’AIEA aura démontré que Téhéran a rempli tous les engagements auxquels il aurait souscrit. Le reste suivrait graduellement, au fur et à mesure des feux verts de Vienne, concernant notamment, outre le résultat des inspections, la mise en chantier des modifications à apporter à la centrale à eau lourde d’Arak, pour l’empêcher de produire du plutonium utilisable pour la confection d’une bombe, et la mise en place des dispositions agréées dans les centres d’enrichissement d’uranium de Natanz et Fodow, pour limiter leur production, en quantité et en degré de pureté du minerai.
On touche ici au cœur de la négociation, à sa raison d’être pour les ayatollahs. Avec, à la clé, des sommes considérables dépassant les cent milliards de dollars en cash pour les Iraniens, en plus de la possibilité de réintégrer le système économique mondial. Ce qui permettrait à l’Iran, entre autres choses, de tripler sa production de brut, pour la porter au quatrième rang mondial, avec 4,5 millions de barils/jour, derrière les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et la Russie qui vire en tête.
Nul doute qu’avec de telles ressources, la "République" Islamique deviendrait rapidement un pays riche. Or la levée graduelle des sanctions permettrait, au moins, de s’assurer que ces nouveaux revenus ne seraient pas immédiatement utilisés pour s’emparer du sud de l’Irak, imposer la suprématie chiite-alaouite en Syrie, booster la rébellion au Yémen, et se saisir du pouvoir (c’est presque déjà fait), par Hezbollah interposé, au Liban.
Pour Israël et les grands pays arabes (sunnites) du Moyen-Orient, même si l’annulation des sanctions se faisait progressivement, ces terribles conséquences stratégiques seraient inévitables, tout comme l’affrontement qui ne manquerait pas de s’ensuivre. C’est pour cela qu’ils considèrent que, quoique le traité contienne, ce serait un mauvais traité ; que l’objectif stratégique logique qui devrait être poursuivi est celui de la confrontation avec ce régime et non celui de la conciliation.
Reste, a minima, à s’assurer qu’un accord retarderait conséquemment l’accession de Téhéran à l’arme nucléaire. Pour cela, il importe que les négociateurs des 5+1 ne cèdent rien de plus lors des dernières péripéties des discussions, que le Congrès ne se laisse pas aveugler par l’enthousiasme de John Kerry et de Barack Obama, et qu’il demeure ferme sur ses exigences.
En fait, Khamenei s’est montré catégorique sur son refus de céder sur les trois sujets qui restent sans solution. Mais déjà, la nuit dernière, des rumeurs ont fait état d’une proposition ramenée par Mohammad Zarif de son bref passage à Téhéran pour résoudre la question des visites des inspecteurs sur les sites sensibles. A Vienne, on était précisément en train de la discuter pendant que j’écrivais mon analyse.
On doit également se demander ce qui se passerait si, en dépit de l’obsession de l’Administration Obama de parvenir à un accord, et de celle des ayatollahs de toucher le jackpot, on découvrait, ces tout prochains jours, qu’il n’y aura pas de traité avec la théocratie persane.
Israël et ses nouveaux alliés régionaux sabreraient le Champagne sans alcool. Mais au-delà, la guerre ou la paix dépendraient de l’attitude de Téhéran : si, même sans s’être engagé à quoi que ce soit, il continuait à se comporter comme le prescrit l’accord officieux et temporaire du 1er janvier 2014, en limitant son enrichissement d’uranium au-dessous de 5%, en évitant de rendre Arak opérationnel, et en conservant une relative transparence sur ses activités, la situation qui prévaut actuellement pourrait perdurer encore… un certain temps.
Si, au contraire, les ayatollahs relançaient leur programme nucléaire à pleine vapeur, ou même, s’ils augmentaient l’enrichissement du minerai à 20 pour cent, le rythme de son enrichissement, ou la taille de leurs stocks ; s’ils terminaient le réacteur d’Arak dans sa conception originelle, qui lui permet de produire du plutonium, on se dirigerait rapidement vers un conflit armé, car l’Iran ne se trouve qu’à six ou huit mois de la capacité de fabriquer une première bombe.
Israël et les grands Etats arabes n’hésiteraient pas à intervenir. Reste à savoir quelle serait la conduite des 5+1. A notre avis, des pays européens pourraient participer à la cognée, mais pas les Etats-Unis de Barack Obama, pour qui une confrontation avec les ayatollahs n’a jamais été à l’ordre du jour. Il ne pourrait cependant pas, sous la pression du Congrès, refuser à Jérusalem le droit d’agir militairement là où il a échoué sur le terrain diplomatique ; et il serait probablement contraint de lui livrer les armes dont Tsahal a besoin et de lui offrir un soutien logistique, tout cela, à contrecœur, évidemment.
On n’en est pas là, même si tout peut dégénérer assez rapidement. Le traité peut encore être signé. Ensuite il doit être présenté au Congrès pour y être entériné. Si au moins une de ces occurrences ne se réalisait pas, la décision de guerre ou de non-guerre demeurerait entre les mains de Khamenei. La suite participe d’une autre période des relations entre les pays du Moyen-Orient ; une région qui passe son temps assise sur des barils de pétrole et des barils de poudre, qui ne manquent pas d’exploser de temps à autres. Comme en Irak, en Syrie, au Yémen et au Liban actuellement. Mais cela, malgré le nombre des morts, n’est qu’une "petite guerre" en comparaison d’une confrontation directe avec l’Iran.
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